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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Tuesday, February 25, 2025, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

11 h 27 (version non révisée)

(Onze heures vingt-quatre minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. Aujourd'hui, on va vous parler du scandale SAAQclic, le fiasco SAAQclic. On voit, depuis ces derniers jours, dernières semaines, derniers mois, dernières années... on voit le carambolage politique que représente SAAQclic, et la responsabilité ministérielle qui prend le bord. Question que l'on pose : À quelle heure un de ces ministres-là sera responsable? Ce fiasco est signé François Legault, c'est un fiasco Legault, c'est... il abrille ses ministres s'il leur dit : Vous n'avez pas de responsabilité ministérielle, toute la faute est à la SAAQ, inquiétez-vous pas, ce n'est pas vous, alors qu'on le sait qu'il y a eu du fligne-flagne à la SAAQ. On le sait qu'en juin 2022 il y avait un dépassement de coûts de... de 122 millions de dollars, en juin 2022. Ça a été présenté au C.A. Ils ne peuvent pas plaider l'ignorance, en septembre, en pleine campagne électorale, dépassement de coûts de 122 millions.

Il y avait deux options, d'être honnêtes et de faire en sorte qu'on va signer l'avenant, et ce sera rendu public, mais l'option deux a été privilégiée, qui faisait en sorte qu'on passait en dessous du radar. Aïe! on va scinder ça, on va en avoir une partie qui va être en dessous de la règle du 10 %, qui fait en sorte que ce serait la valeur du contrat, que ce serait public, on va mettre ça à 9,97 %. On va faire, après ça, du gré à gré et, après ça, on va faire des appels d'offres. Le fligne-flagne a eu lieu en toute connaissance de cause, parce que c'est le conseil d'administration qui a abordé le sujet. Et la VG nous dit, en pleine campagne électorale, que le C.A a considéré quoi? A considéré des enjeux réputationnels et politiques.

Alors, à quelle heure ces ministres-là sont responsables, aussi, quand, par la suite, on a vu trois augmentations de coûts, explosions de coûts, les tests qui n'ont pas été faits. Et là on a vu le service, qui a été une véritable catastrophe. Le service a fait en sorte, là, que, pendant trois semaines, ils ont fermé les bureaux. Les Québécoises et Québécois attendaient debout, dans l'hiver, puis, aujourd'hui, ils n'ont toujours pas les services. Ça aura pris la Vérificatrice générale pour nous dire : Ce n'est pas les ministres qui nous en ont informés que ça va coûter aux Québécoises et Québécois plus de 1,1 milliard de dollars. Attendez-vous à ce que ce soit plus cher que ça. Il n'y a pas de danger qu'il n'y ait aucun ministre qui aurait pu se mettre le nez là-dedans puis dire : Écoutez, je vais faire ma job puis je vais reposer les questions.

Alors, François Legault, en abrillant ses ministres, en leur disant : La responsabilité ministérielle, inquiétez-vous pas, inquiétez-vous pas, Geneviève Guilbault, inquiétez-vous pas, Éric Caire, inquiétez vous pas, François Bonnardel, la responsabilité ministérielle, sous François Legault, elle n'existe plus, bien, le fiasco est un fiasco François Legault. À quelle heure ils vont commencer à être responsables? Ce n'est pas ce qu'on voit, malheureusement. Monsef?

M. Derraji : Pour complément... compléter ce que le chef vient de dire, je vais vous référer au rapport de la Vérificatrice générale, et surtout, aux paragraphes 29 et 30. C'est mentionné clairement qu'il y avait sur la table, deux options, et une des options a été écartée parce qu'il y a un risque médiatique et politique. Ce qu'on veut savoir aujourd'hui : Qui a statué que le risque était médiatique et politique? Je tiens à vous rappeler pourquoi ils ont dit que c'était un risque médiatique et politique. Nous étions à la veille d'une campagne électorale. Dévoilement des preuves... Et j'ai bien aimé la sortie de Mme Sonia LeBel. S'il veut mettre toute la lumière, nous sommes prêts, au Parti libéral du Québec, de mettre toute la lumière et on lui demande de voter pour la motion d'aujourd'hui pour décaviarder les procès-verbaux, que j'ai avec moi aujourd'hui.

Et je suis même prêt à vous dire et à formuler l'hypothèse suivante. Le ministre Bonnardel, au mois de juin 2022, il y avait une discussion, autour du conseil d'administration, sur l'augmentation des coûts. Au mois de septembre... j'ai la preuve devant moi, j'ai une résolution, et c'est la résolution sur la stratégie contractuelle, c'est ce que le chef vient de dire, confirmée par... par la VG. Donc, il y avait, d'une manière délibérée, un choix d'une option pour ne pas sortir le dépassement de coûts pendant la campagne électorale. Et dans le point 4 du p.-v. du conseil d'administration... et, je tiens à le rappeler, il était spécial, ce n'est pas une rencontre normale du conseil d'administration... je veux savoir c'est quoi cette résolution contractuelle.

Je tiens à vous confirmer, pour une première fois... j'ai d'autres p.-v. du Comité de la technologie, de l'information et de la cybersécurité... qui était le président, M. Karl Malenfant. J'ai aussi les p.-v. du Comité actif, passif et audits, et ça parle des problèmes de CASA depuis 2022. Et, aujourd'hui, les caquistes, surtout M. Bonnardel, disaient qu'ils ne savaient rien et qu'ils n'étaient pas au courant. Je tiens à lui rappeler que c'est M. Bonnardel qui a nommé le P.D.G., et c'est que c'est la CAQ qui a nommé le président du C.A. Donc, clairement, aujourd'hui, si la CAQ refuse de décaviarder l'ensemble des p.-v., c'est parce qu'ils veulent protéger Bonnardel et Mme Guilbault, parce qu'avec les informations que j'ai en ma possession, clairement le C.A. était au courant, et on essaie de sauvegarder la réputation de deux ministres qui n'ont pas fait leur travail correctement. Merci.

Journaliste : Mais est-ce que vous croyez vraiment que de décaviarder, là, tous ces procès-verbaux là, ça... ça suffirait à faire toute la lumière? Pourquoi ne pas demander une commission d'enquête publique, comme les deux autres partis qui sont passés ici, avant vous, le réclament?

M. Derraji : Bien, premièrement, si on veut suivre les règles, l'Autorité des marchés publics est habilitée de faire enquête. D'ailleurs, je vous réfère à... à l'entrevue que Mme la Vérificatrice générale a faite. J'étais dans cette rencontre, et elle m'a répondu qu'une fois le rapport est public tout le monde peut enquêter. Donc, l'instance la plus habilitée... d'ailleurs, le Parti libéral... le gouvernement libéral a créé, en 2017, l'Autorité des marchés publics... a l'ensemble des pouvoirs pour faire enquête, et, par la suite, c'est l'UPAC. Il y a des éléments criminels, l'UPAC peut aussi se mêler... ils n'ont pas besoin de nous pour leur donner un mandat.

Maintenant, pour répondre à votre question, j'ai envoyé... j'ai avisé la présidence du... de l'envoi d'une question de privilège. Cette question de privilège va être mentionnée aujourd'hui. Je suis prêt à plaider et... et à défendre ce qu'on voulait faire. Si elle est reçue et acceptée, comme ce fut le cas avec l'outrage au Parlement par Mme Geneviève Guilbault, il y aura une enquête à la Commission de l'Assemblée nationale. Et je suis prêt, nous avons une liste prête de l'ensemble des acteurs impliqués dans ce fiasco et on va aller jusqu'au bout.

Journaliste : Je vous repose la question : Pourquoi pas une commission d'enquête publique, comme les deux autres partis le réclament?

M. Tanguay : Bien, écoutez... Je peux peut-être compléter. Première des choses, là, décaviarder les procès-verbaux, ça se fait par le ministre. Ne trouvez-vous pas incongru que...


 
 

11 h 32 (version non révisée)

M. Tanguay : ...le ministre Bonnardel dise : Aïe! On a été trompés, la SAAQ, c'est épouvantable, ce qui se passe là. Mais la SAAQ est dans son bon droit de caviarder puis de cacher la vérité de ses procès-verbaux. Ça, il peut faire ça dans l'heure, décaviarder. Nous aurions déjà des renseignements additionnels.

L'Autorité des marchés publics, on le demandait, nous, le Parti libéral du Québec, vendredi, on est sorti public. Ça a pris trois jours à la ministre LeBel pour dire : Ah, finalement, c'est une bonne idée. Avec... On verra leur lettre-mandat, mais avec leur lettre-mandat, ils ont le pouvoir d'aller enquêter. Ils ont les pouvoirs d'enquête. C'est agile, c'est efficace et c'est le véhicule premier. Et on veut que l'AMP ait enquêter entre autres sur 2022, l'année du grand fligne-flagne, 222 millions en pleine campagne électorale, on met ça en dessous du radar, toi, chose, pour des raisons politiques, c'est quoi, cette histoire-là.

Journaliste : Vous ne pensez pas que la CAQ n'utilise que des leviers en ce moment à sa disposition pour éviter de mettre en lumière la responsabilité ministérielle?

M. Tanguay : Oui, oui, oui. La CAQ est dans l'évitement.

Journaliste : ...parce que s'il y a une commission... On vous repose la question parce que...

M. Tanguay : Non, parce que, oui, commission d'enquête, on en a déjà fait par le passé. Pour nous, le meilleur véhicule, c'est l'Autorité des marchés publics. Encore une fois, ont tous les pouvoirs d'enquête en vertu de la loi, au même titre qu'une commission... une commission d'enquête publique. L'Autorité des marchés publics est là pour s'occuper, quand il y a du fligne-flagne, quand il y a des choses pas claires. Après la VG, ils reprennent ça puis ils vont être capables de façon agile de... selon un calendrier aussi qui tienne la route... on ne parle pas de trois, quatre ans, là, selon un calendrier qui tienne la route, de nous donner les renseignements.

Puis je terminerai là-dessus. La seule chose à faire aujourd'hui pour François Legault, là, c'est dire à ses ministres irresponsables : Vous allez me décaviarder ça puis, si ce qu'on lit là-dedans n'est pas beau, bien, vous en subirez les conséquences.

Journaliste : Juste à titre d'éclaircissement, là, les documents que vous avez actuellement en main, selon vous, démontrent hors de tout doute que les ministres caquistes dont vous avez parlé sont responsables de ce qui s'est passé?

M. Derraji : Absolument. On veut le savoir. Et vous... J'ai des PV. J'ai vu que le Parti québécois a utilisé les... nos PV, parce que c'est une demande d'accès que nous avons utilisée. Je vais... C'est un peu long, mais je vais être... essayer d'être bref. 14 septembre 2022, c'est lors du C.A. spécial. Il y a un point à l'ordre du jour, «suivi du projet CASA, reddition de comptes, point 4, stratégie contractuelle, résolution». Comme par hasard, au même moment, la Vérificatrice générale nous a dit, nous a informés qu'il y avait un risque médiatique et politique élevé. C'est pour cela qu'une option a été enlevée. On veut savoir c'est quoi ce contrat, c'est quoi cette résolution.

Autre chose. La même chose. Juin 2022. Moi, je pense, à la lumière de ce que j'ai lu, tout a commencé en juin 2022, au C.A. Vous savez que le comité... J'ai siégé dans des comités, probablement, le comité a fait ses affaires. J'ai leurs PV. Mais, quand le C.A. est au courant, c'est impossible que le politique n'est pas au courant. Impossible. Et il est décidé... la résolution, «il est décidé que l'avancement du projet CASA soit suivi par l'ensemble des membres du C.A. à l'occasion de séances spéciales du conseil d'administration qui seront consacrées au projet.» Ça, ce que je viens de vous dire, juin 2022. Entre juin 2022 et septembre, ils ont écarté une option que la VG qui dit clairement à cause du risque médiatique et politique. Et, septembre, ils ont pris la décision qui faisait leur affaire.

Est-ce que quelqu'un a mis une pression sur le C.A pour ne pas aller avec l'option de 222 millions pendant la campagne électorale? Hypothèse. C'est pour cela que je demande, pour mettre toute la lumière et toute la transparence, ils doivent décaviarder l'ensemble des procès-verbaux. C'est l'objet de ma motion aujourd'hui, parce que c'est avec ça qu'on va établir le lien direct entre le conseil d'administration, le président de C.A. et le ministre responsable à l'époque, M. Bonnardel.

Après l'élection, il y avait aussi des rencontres où Mme Guilbault était impliquée. J'ai le PV en janvier 2023, janvier 2023, et il y avait aussi des discussions sur CASA. Et vous avez vu ce qui s'est passé par la suite? C'est le fameux déploiement.

Donc, si on veut mettre toute la lumière et nous aider à avancer très rapidement, il faut décaviarder tout cela. Une fois, c'est décaviardé, vous allez avoir accès, vous allez le lire comme nous. Moi...

Journaliste : Est-ce que la Vérificatrice a eu accès à l'ensemble des procès-verbaux, selon vous, ou ils étaient caviardés?

M. Derraji : J'ai posé une question pareille à Mme la Vérificatrice générale, et sa réponse était : Quand on fait une enquête, on tourne toutes les pierres. Mme la Vérificatrice générale ne fait pas d'enquête politique.

Journaliste : Donc, elle a eu accès à tous les procès-verbaux pas caviardés parce qu'elle, elle les obtient non pas en vertu de la Loi d'accès à l'information, mais par ses droits d'enquête. Mon autre question...


 
 

11 h 37 (version non révisée)

Journaliste : ...lorsqu'elle affirme qu'elle n'est pas en mesure d'établir si les ministres étaient au courant est-ce que c'est parce que ce n'est pas dans son mandat?

M. Derraji : Ce n'est pas dans son mandat.

Journaliste : Parce que c'est écrit.

M. Derraji : Ce n'est pas dans son mandat parce qu'on lui a posé la question. Mais je vous réfère au paragraphe 30. Pourquoi la Vérificatrice générale, la première fois dans une enquête, disait la chose suivante : «Ce qui induirait un risque médiatique et politique élevé». Qui a déterminé qu'il y avait un risque médiatique et politique élevé? Ça veut dire qu'elle a eu accès au p.-v. Elle a fait le constat et l'analyse que...

Journaliste : Mais ça, on parle pour un choix de logiciel, là, 222 millions, on ne parle pas de gens qui le savaient. Ce qu'elle dit, puis ça, c'est une question qu'on lui a posée par rapport à SAP Canada Inc. qui a obtenu le contrat, elle a dit : Les autorités compétentes, est-ce qu'il y a conflit d'intérêts? Avec ce qu'il y a dans le rapport, elle dit très clairement...

M. Derraji : Non. Je suis désolé, je suis désolé. Non.

Journaliste : C'est ce qu'elle... C'est une question qui a été posée.

M. Derraji : Non, j'ai la preuve.

Journaliste : C'est ce qu'elle a dit.

M. Derraji : Non, j'ai la preuve. J'ai la preuve. En 2022, la SAAQ a évalué ses besoins importants pour compléter le programme CASA. Il a offert deux options à son conseil d'administration. Il a offert deux options au conseil d'administration, soit les suivantes. Un, un avenant de 222 millions de dollars, publication dans le SEAO avant la mise en service de la livraison de. Juste à côté : «risque médiatique et politique élevé». Deuxième option. Un premier avenant d'une valeur équivalant à un peu moins de 10 % de la valeur initiale du contrat. 10 % étant le seuil de publication dans le SEAO et une combinaison de plusieurs types d'engagements contractuels. Ça a été en bas de 10 %. Ça veut dire que le choix était pour l'option 2, parce que la première impliquait un risque médiatique et politique élevé. Et on le savait, sortir publiquement avec un avenant de 222 millions de dollars pendant la campagne électorale, ça va faire très mal au gouvernement : dépassement de coûts, perte de contrôle pour la SAAQ, pour le projet de transformation numérique le plus important au niveau du gouvernement. Et moi, je formule des hypothèses, c'est ça, mon rôle. Je contrôle l'action gouvernementale. Ils peuvent démentir tout ce que je viens de dire. Qu'ils décaviardent!

Journaliste : Sur un autre sujet, comme vous êtes porte-parole...

M. Tanguay : ...juste de terminer. Il est clair... Juste... Puis je vais revenir. Désolé. Paragraphe 28, en juin 2022, il était clair qu'il y allait avoir un extra de 222 millions en juin 2022, note de bas de page, 5 : «En juin 2022, le conseil d'administration a décidé que les redditions de comptes concernant CASA seraient dorénavant effectuées directement au conseil d'administration». Donc, juin 2022, il va y avoir un extra de 222 millions. Le C.A., depuis ce moment-là, est au courant. Il est où, le ministre, pendant ce temps là, François Bonnardel? Puis, comme par hasard, ça parle de ça au C.A. en septembre, puis ils ont dit : Il y a un risque médiatique et politique élevé. Ils ont décidé de faire du fling flang. Il est où, le ministre Bonnardel? À quelle heure il commence à être responsable? Parce qu'aujourd'hui, je termine là-dessus, des trois, il n'y en a toujours aucun de responsable.

Journaliste : Concernant le troisième lien, là, il y a des séances d'information publique demain puis jeudi. Et Charles Milliard, qui est candidat à la chefferie de votre parti, disait, ce matin, que lui, il a de l'appétit pour un éventuel troisième lien, peut-être pas maintenant, compte tenu de la situation économique du Québec, du déficit, mais il souhaite que la CAQ poursuive les travaux qui sont déjà entamés. Il me semble que ça détonne avec la position traditionnelle du Parti libéral.

M. Derraji : Je vais être plate à l'image de notre chef qui dit souvent : Je suis plate. S'il y a un... Non, par rapport à toutes les questions qui touchent la chefferie.

M. Tanguay : Je le sais.

M. Derraji : Je laisse les candidats à la chefferie se positionner. Vous avez en face de vous deux officiers. On n'a pas le droit de se prononcer sur les positions des candidats. Ceci étant dit, il y a une position du caucus. Ceci étant dit, je vous informe que je vais assister à la séance d'information ce mercredi.

Journaliste : ...nous répéter, à ce moment-là, quelle est la position du Parti libéral face au troisième lien en date d'aujourd'hui.

M. Tanguay : À titre de porte-parole aussi de Capitale-Nationale, collègue de transport. La position a toujours été très claire, nous, c'était un tramway est-ouest et un mode de transport collectif nord-sud qui pourrait être la phase 2 du tramway.

Maintenant, pour ce qui est de l'enjeu de mobilité dans la grande région de Québec, il y a plusieurs choses sur lesquelles... Puis il existe, l'enjeu de mobilité, là. Il y a plusieurs choses, entre autres la voie dynamique sur les ponts, l'accès avec la tête des ponts, développer, justement, un réseau de transport collectif qui viendrait réduire le nombre de véhicules. Alors, la position, au moment où je vous parle, du Parti libéral du Québec, elle est contre le troisième lien. Personne ne tombe en bas de sa chaise. Maintenant, on a une fabuleuse course à la chefferie. Les candidats sont libres d'en débattre, puis les membres vont juger.

Journaliste : Sur un autre sujet, là. Il y a une crise du logement. Au Parti libéral, vous voulez qu'on construise, là, des dizaines de milliers de logements, mais il semble que, dans plusieurs municipalités, les infrastructures...


 
 

11 h 42 (version non révisée)

Journaliste : ...les infrastructures, le municipal, ils sont au bout du rouleau. Et là, bien, il y a la question de qui doit payer pour ça. Et puis, si on ne paie pas pour ça, bien là, je veux dire, il y a des moratoires, on ne peut pas bâtir de logements. Donc, comment vous... je sais, c'est un sujet qui est complexe, mais comment, au Parti libéral, on voit la chose?

M. Tanguay : Il faut que le gouvernement soit un partenaire et s'implique. Moi, j'ai rencontré, il y a quelques semaines, la mairesse de Longueuil. Elle dit : Moi, il y a des quartiers complets que je pourrais développer, mais que je ne peux pas parce que mon aqueduc et mon égout n'est pas à niveau, je me créerais des problèmes, parce que je peine à répondre à la demande. Hier matin, dans le bureau de Mathieu Traversy, maire de Terrebonne, j'étais avec la candidate Virginie Bouchard, il nous parlait également des enjeux d'infrastructures. Mon point : Québec, François Legault n'a pas la bonne attitude, la bonne approche. Quand il dit : Vous êtes une gang de quêteux, je n'ai pas plus, moi, à Québec, de marge de manœuvre que vous, c'est faux. Alors, il doit avoir un pacte avec les municipalités. Elles demandaient, je pense, c'est l'an passé, 1,5 milliard, je n'en étais pas sur les chiffres. Mais Québec doit être là comme partenaire, pourquoi, parce qu'à la fin on sert tous le même citoyen.

Journaliste : ...le projet de loi privé, là, pour...

M. Tanguay : Bien oui.

Journaliste : ...pour exproprier la municipalité au bénéfice de Stablex, trouvez-vous que ça a de l'allure, en plus de voir aussi à quel point on importe, finalement ,des déchets toxiques venant des États-Unis?

M. Tanguay : Alors, dans ce dossier-là, non seulement la ville de Blainville est contre, la CMM est contre, le BAPE est contre, parce qu'on est dans un milieu tout à fait à protéger, il y a adjacent... donc, le terrain ferait en sorte qu'ils auraient de la capacité jusqu'en 2065, de façon adjacente à leurs terrains, il y a un terrain qui appartient au gouvernement du Québec. Pourquoi le gouvernement du Québec n'examine pas l'alternative de le donner ou de le vendre à Stablex? Ça, c'est une chose. Autrement dit, si François Legault veut faire un bâillon là-dessus, je veux dire, ça... ça va être totalement injustifiable, là, de loi spéciale. Alors, pour nous, c'est non, non. Puis il y a d'autres options. Le BAPE puis tout le monde disent non.

Journaliste : ...il n'y a pas besoin de bâillon... un projet de loi qui est très court, donc par voie régulière...

M. Tanguay : Ça prend un bâillon, parce qu'on peut faire des amendements. «I wish» qu'ils nous présentent un projet de loi très court.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Oui, oui, ils ne passeraient, parce que... Alors, tout ça pour... tout ça pour vous dire que François Legault, quand on parle d'une loi spéciale, c'est un bâillon, c'est un bâillon.

Journaliste : Mais, en même temps, vous dites : Si le gouvernement donne ou vend son terrain à l'entreprise, vous ne voyez pas de problème à ce que l'importation de déchets toxiques en provenance des États-Unis se poursuive?

M. Tanguay : Ah! Ça, c'est une.... un autre aspect tout à fait important. Il y a 66 % des déchets de Stablex qui viennent du Québec, 17 % de l'Ontario et 17 % des États-Unis. Ça, il y a une question à réfléchir. Donc, on dessert 66 % des entreprises du Québec, mais on reste... on... Il y a peut-être une réflexion à y avoir quant aux déchets qu'on vient ici enfouir au Québec. Là, quand on dit : Québec d'abord, là, il y a une réflexion à avoir là-dessus.

Évidemment, en matière d'environnement, les procédés, est-ce qu'ils sont péreins dans la protection du développement durable? Alors, il y a beaucoup de questionnements là-dessus, mais, sur le terrain comme tel... Puis, en passant le bâillon, là, que François Legault mettrait de l'avant, selon les informations que nous avons, Stablex n'a pas de problème et est capable jusqu'en 2030. Alors, il faudrait qu'ils refassent leurs devoirs.

Journaliste : Mais je... parce que leur dire que... excusez-moi, je ne suis pas spécialiste de la mécanique parlementaire, mais il n'y a pas une... Vous, vous iriez, là, au maximum de...

M. Tanguay : Bien, on serait contre, on serait contre.

Journaliste : Non, mais de votre capacité à faire de l'obstruction. Finalement, vous...

M. Tanguay : Bien, on serait contre ce projet de loi là, très clairement. Maintenant, le gouvernement peut décider de bâillonner, ce qui serait, pour nous, un très mauvais projet de loi. Le projet de loi aurait... dans la mesure où... dans... sous réserve qu'on lise le projet de loi, puis tout ça, mais il n'aurait qu'une seule fonction, ce serait d'enfoncer dans la gorge de tout le monde, que j'ai nommé, un projet qui ne tient pas la route.

Journaliste : Ça fait qu'ils doivent reculer, par exemple.

M. Tanguay : Oui, ils doivent reculer, mais ils doivent reculer puis de faire leurs devoirs. Autrement dit, ils ont jusqu'en 2030, selon les informations que nous avons, et il y a d'autres options.

Journaliste : Qu'est-ce que ça dit sur Benoit Charette?

M. Tanguay : Ah! Bien, je veux dire... je veux dire, si on avait un ministre de l'Environnement au Québec depuis 2018, ça se saurait. On n'a pas de ministre de l'Environnement. Il était où? Rappelez-vous de l'annonce, là. Il est parti prendre son Bovril, il est parti prendre son Bovril. Alors, depuis 2018, il est parti prendre son Bovril. On le cherche, on ne sait pas il est où, Benoit Charette, le ministre de l'Environnement. Il est où? Il est parti prendre son Bovril.

Journaliste : Avez-vous une opinion sur le dossier de Sanimax à Montréal? C'est plus montréalais comme dossier...

M. Tanguay : C'est mon comté, c'est mon comté.

Journaliste : ...mais éventuellement ça pourrait avoir un impact sur la chaîne alimentaire si l'usine n'est pas en mesure d'apporter les modifications qui étaient décrites dans l'entente.

M. Tanguay : Oui. Sanimax est à Rivière-des-Prairies et Rivière-des-Prairies, c'est mon comté, c'est LaFontaine. Vous dire les heures que nous investissons dans ce dossier-là à tous les ans. Il y a un enjeu de cohabitation au Sanimax qui est... en vertu de la loi, il ne l'est pas formellement, mais c'est essentiel comme service. Sanimax, si Sanimax fermait demain matin, il y aurait, dans les jours, les...


 
 

11 h 47 (version non révisée)

M. Tanguay : ...qui suit d'énormes problèmes, parce qu'ils reprennent les produits d'équarrissage, les restes d'animaux et les huiles usées de restaurant et récupèrent ça. Dans la chaîne d'économie durable, c'est un maillon essentiel. Une fois que j'ai dit ça, moi, j'étais heureux d'apprendre qu'avec la ville de Montréal ils en étaient venus à une entente. Parce qu'il y avait du recours judiciaire, de part et d'autre, là, ça se poursuivait, là. Ils s'étaient entendus. Moi, j'ai communiqué ce matin, entre autres, avec la mairie d'arrondissement. Je veux savoir ce qui se passe et j'aurai, là, j'entends, là, des nouvelles d'ici la fin de la journée. C'est mon comté. Les citoyens ont le droit de vivre dans un environnement sain. Et moi, l'impression que j'avais, c'est qu'il y avait une entente qui permettait de bonifier ça. Alors, moi, je suis là pour mes citoyens. Puis, il faut... il faut dire que : Ah! fermer Sanimax, ce n'est pas... ce n'est pas une option, fermer du jour au lendemain, là.

Journaliste : Selon Sanimax, là, la ville bloquerait les projets. Est-ce que le gouvernement doit à nouveau s'impliquer dans les négociations?

M. Tanguay : Je vais aller voir ça, ce qui se passe, c'est pour ça que j'irai aux nouvelles. Parce qu'il y avait moyen de s'entendre. Tout le monde s'entendait, il y a quelques mois, j'étais heureux de l'apprendre. Puis, encore une fois, ça relève de la ville et de l'arrondissement, la réglementation en matière d'environnement. Chose certaine, c'est mon comté, je veux y voir, puis le ministre également. Puis le gouvernement du Québec aussi, il doit avoir un oeil là-dessus, parce que ça va au-delà du comté. Mais, encore une fois, moi, là, je plaide aussi pour mes concitoyennes, concitoyens, qui ont le droit d'un environnement sain dans Rivières-des-Prairies.

Le Modérateur : En anglais.

Journaliste : On SAAQclic, are you satisfied with the request to have UPAC and "l'Autorité des marchés"?

M. Tanguay : We were asking for the "Autorité des marchés publics", back in last Friday, we were asking for this. So, it took three days for Sonia LeBel to decide that : Oh well, that's a good… that's a good option. So, we are satisfied that the AMP will be the entity being able to ask questions to require for documentation and to make sure that… what happens internally. So, the "Vérificatrice générale" had done part of the job. Now, the "Autorité des marchés publics" must inquire and provide us with a complete… answers to all of our questions. And again, there was very, very troubling things that happened in the SAAQ. We want to know what part of responsibility is coming from the SAAQ and also coming from the Minister implied Éric Caire, François Bonnardel, Geneviève Guilbault. The AMP had the… has the authority to inquire about their involvement and their level of knowledge as well.

M. Derraji : Again, it's only the first step, because we know… we want to know what's happened and what's the link between the SAAQ, the board of members and the both ministers, Mr. Bonnardel and Mrs. Guilbault. So, it's only the first step. It's a good… a good thing, but we need to have more information.

Journaliste : The PQ and QS asked for a public inquiry. Is that something that you would like to see?

M. Derraji : We have… I think, with the AMP, we have everything. And they can and they have the ability to do it. And again, what's very important, it's not only the… what the AMP will do, but again, it's very important to know what's the link, what is the position of Mr. Bonnardel in 2022 because he's responsible as a minister you the SAAQ.

M. Tanguay : And in terms of the schedule, in terms of the capacity to arrive with all the answers within a reasonable time frame and to a reasonable cost, the most efficient way to have answers to all of our questions, it's via the AMP. And that was the reason why we asked for it three days ago. Now, Sonia LeBel says : Okay, they're going to… they're going to inquire into this. That being said, I hope that the mandate provided to the AMP will be larger enough to also scrutinize what happened with the involvement of these ministers.

M. Derraji : And, all this organization, they can work together. For example, the AMP, they can work with the UPAC. So, if we want to see results quickly, I think it's the best way to use AMP and UPAC too. Merci.

M. Tanguay : Merci.

(Fin à 11 h 51)


 
 

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