To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales et de francophonie

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Wednesday, February 12, 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante minutes)

M. Morin : Bonjour. Ce matin, ma collègue Linda et moi, nous allons vous parler de différents dossiers qui intéressent, bien sûr, l'actualité, mais moi, je voudrais vous parler particulièrement du voyage du premier ministre Legault à Washington. C'est bien qu'il y soit, c'est important, mais, à mon avis, c'est trop peu, trop tard, il n'est pas allé depuis cinq ans, c'est tout vous dire. Il aurait dû, à mon avis, multiplier les rencontres, le dialogue avec ses homologues, les élus, notamment les élus des États avec lesquels le Québec fait particulièrement des affaires. Ça m'apparaît particulièrement important parce que je demeure convaincu que si le président Trump change, un moment donné, d'avis, ça va venir de l'intérieur, ça va venir, entre autres, des Américains, des élus qui vont faire la pression sur lui puis qui vont lui démontrer l'impact que ça a également aux États-Unis.

Donc, très important, il doit exercer, comme premier ministre, son leadership, puis, oui, nos diplomates québécois font un travail exemplaire, sauf qu'à un moment donné, quand ça compte, quand on vit des situations plus difficiles, il faut que le premier ministre s'en mêle, et là il est grandement temps qu'il agisse mais qu'il multiplie les efforts.

Et évidemment il ne peut pas juste aller à Washington puis revenir, là, c'est un... pour moi, c'est un continuum, donc il commence aujourd'hui, mais il faut qu'il continue, parce qu'évidemment le Québec en a de besoin. Parce que, vous le savez comme moi, la situation actuelle crée de l'incertitude, c'est peu dire. Puis je peux comprendre les travailleurs puis les travailleuses québécois qui sont inquiets de la situation, je comprends ce qu'ils vivent.

Alors, M. Legault, on va voir ce qu'il va ramener, mais il doit continuer, il doit marteler, exercer son leadership pour avoir plus d'échanges, entre autres avec les élus américains. Je cède maintenant la parole à ma collègue Linda. Je vous remercie.

Mme Caron : Bonjour. Alors, aujourd'hui, encore une fois, je veux tirer la sonnette d'alarme au sujet des fermetures de RPA et des grandes difficultés des ressources intermédiaires. Il y a deux ans, presque jour pour jour, j'avais déposé un mandat d'initiative pour demander qu'on se penche sur la question des fermetures de RPA, qu'on regarde avec les gens du terrain quelles étaient les causes des fermetures de RPA. LA CAQ a refusé. Aujourdhui, on voit que 14 000 places ont été perdues dans la dernière année. En s'ajoutant à celles de l'année précédente, c'est près de 4 000 places qui ont été perdues en RPA. Et, même si on aide les gens à retrouver un autre lieu de vie, ce n'est pas évident, les gens sont obligés, souvent, de sortir de leur région. Et, pour des personnes âgées qui se croyaient installées pour le reste de leurs jours, dans un milieu où ils connaissent les gens, d'être obligées de déménager comme ça, et parfois avec peu d'avis, c'est très, très dramatique pour elles, et des conséquences sur leur santé, santé mentale s'ensuivent aussi.

Et, pour ce qui est des ressources intermédiaires, on l'a vu dans l'article qui a été publié aujourd'hui, c'est le point de rupture. Les ressources sont chancelantes, parce que les... Elles sont régies par une entente qui date de 2020, qui prend fin le 31 mars 2025, mais les négociations doivent commencer en avril seulement. Et, il y a un an, ces ressources-là avaient demandé une aide d'urgence avant le budget, aide qui n'a pas été accordée. Et là on voit des ressources intermédiaires qui commencent à fermer. Alors, c'est encore des difficultés, oui, pour les personnes âgées, parce qu'environ 60 % des résidents des ressources intermédiaires sont des personnes âgées en perte d'autonomie, mais 40 % sont des personnes qui ont une déficience physique, une déficience mentale, même des problèmes de toxicomanie. Alors, on est en train d'abandonner ces personnes-là, et c'est vraiment très, très, très préoccupant.

Journaliste : Est-ce que le Parti libéral a traité injustement Denis Coderre?

Mme Caron : Moi, je trouve que le Parti libéral du Québec avait des règles, en fait, avait des règles pour la course. Et puis je fais confiance au comité électoral qui a rendu sa décision en suivant les règles. Et je pense qu'on va tout de même avoir une très belle course, parce qu'on a d'excellents candidats, et on a hâte au débat. C'est un bon moment pour le parti.

Journaliste : Mais vous n'avez pas peur qu'il vous poursuive?

Mme Caron : Là, je ne vais pas présumer de ces choses-là, alors je n'ai pas de commentaire...

Journaliste : ...là, il a dit qu'il avait été dégoûté. Il a dit que... oui, que les dés étaient pipés d'avance.

Mme Caron : Le comité électoral a rendu sa décision. Je respecte le comité électoral et puis son processus. Alors, je n'ai pas d'autre commentaire.

Journaliste : ...M. Coderre qui dit des choses qui sont fausses ou du moins non fondées?

Mme Caron : Je n'ai pas d'autre commentaire sur ça.

Journaliste : S'il se présente dans Bellechasse... Parce que ce n'est pas clair, dans son message, là, il abandonne la course à la direction, mais il ne dit pas si... en amont, il avait dit : Je me présente, peu importe. Là, s'il se présente dans Bellechasse, qu'est-ce que ça va faire pour l'équipe?

Mme Caron : C'est hypothétique. Je ne vais pas me prononcer sur ça. Je n'ai pas de commentaire d'autre sur ça.

Journaliste : ...en tant qu'ancienne présidente du parti, vous ne vous sentez pas un devoir de vous porter à la défense, là, des instances du Parti libéral qui sont attaquées?

Mme Caron : Bien, j'ai dit que je respectais le comité électoral et la décision du comité électoral, c'est tout.

Journaliste : M. Morin, qu'est-ce qui vous fait dire que c'est trop peu, trop tard dans le cas de M. Legault à Washington?

M. Morin : Bien, écoutez, quand on est un premier ministre du Québec, puis qu'on veut exercer un leadership, et qu'on a un réseau de diplomatie québécoise aussi efficace que le nôtre, bien, je pense qu'un premier ministre doit appuyer ce réseau-là puis il doit évidemment voyager à l'étranger pour être capable de faire connaître le Québec, de dire au monde ce que le Québec a de bon. Et ça, ça se fait par des voyages ciblés. Et ce que je constate, c'est qu'aux États-Unis, notre principal partenaire commercial, il ne l'a pas fait. Alors, c'est pour ça que je vous disais : C'est trop peu, trop tard.

Journaliste : M. Trump vient d'arriver en poste, il est arrivé à la Maison-Blanche en janvier. On est en février. Je comprends mal l'idée du trop peu, trop tard dans le contexte. Il ne pouvait pas aller faire des recommandations pour les tarifs alors que c'était M. Biden qui était en poste.

M. Morin :Ah oui! Mais je ne vous parle pas uniquement des revendications sur les tarifs. Je pense que, quand on parle à nos homologues, on est capables de bâtir une relation de confiance. On est capables de parler, donc d'arriver à des résultats. Et, quand il y a des situations plus compliquées et plus troublantes, comme celles que l'on vit, auxquelles vous faites référence avec l'arrivée de M. Trump, bien là, on est mieux placés pour dialoguer avec les homologues. Il ne l'a pas fait. Alors là, il est en mode rattrapage. Moi, c'est comme ça que je le décris.

Puis je vous dirai également, M. Legault aime beaucoup se comparer à l'Ontario, bien, raison de plus, là, il devrait suivre l'exemple, à mon avis, de M. Ford, qui, lui, exerce un leadership, puis qui est allé, et qui continue de le faire, puis qui parle à plusieurs élus américains. Alors, c'est dans ce sens-là.

Journaliste : Mais là ça ne donne rien, ce qu'il fait... ce qu'il fait, ça ne donne rien, selon vous? Quand vous dites : Trop peu trop tard, est-ce que ça ne donne rien ce qu'il fait?

M. Morin : Non, ce n'est pas... ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit également qu'il était à Washington et que c'était bien comme ça. Je dis : Trop peu, trop tard, parce qu'il aurait dû commencer avant, et là il ne serait pas dans une situation que je qualifie de situation de rattrapage. Puis là, bien, on verra. Et c'est ce que je vous disais, tout à l'heure, moi, là, pour M. Legault, c'est... pour moi, ce que je lui ai dit, c'est que ça doit être un début, ce n'est pas la fin. Puis là, bien, j'espère qu'il va continuer ses rencontres avec ses homologues pour être capable de leur démontrer que les décisions du président Trump ont un impact sur le Québec, sur le Canada, mais ils vont avoir un impact aussi aux États-Unis. Puis M. Legault doit aussi exercer un leadership au sein de la Fédération canadienne.

Journaliste : C'est parce que vous parlez de rattrapage. Ce n'est pas plus une réaction? Puis je ne veux pas 100 % vous contredire, M. Morin, mais, tu sais, c'étaient des élus démocrates, quand même, auparavant, puis c'est... ça coule, là, ça fuite de Washington, comme quoi Donald Trump n'écoute pas ses homologues quand ils lui disent que les tarifs ou ce qui se passe aux États-Unis, ce n'est pas une bonne chose, là, ces tarifs de 25 %. Vous ne pensez pas que c'est important que M. Legault... que ça n'aurait servi peut-être à rien, parce que Donald Trump, il n'écoute que lui-même, là, tu sais, auparavant... d'y être allé avant, là?

M. Morin :C'est vrai que ce n'est pas tout à fait facile de comprendre comment réagit sur la scène internationale le président américain, présentement, là, c'est le moins qu'on puisse dire, là. On voit ça jour après jour, mais il n'en demeure pas moins... Mon point est le suivant : Quand on est premier ministre puis qu'on a, évidemment, à faire la promotion de la nation québécoise, bien, quand on le fait sur une base continue, quand il y a des moments difficiles, ça devient beaucoup plus facile de parler aux gens. Les gens vous connaissent, puis c'est aussi une question de confiance.

Moi, ce que je vous dis, c'est que M. Legault, ça, il ne l'a pas fait. Alors, c'est pour ça que moi, je disais qu'il est en mode rattrapage, là, il faut qu'il se rattrape. Puis ce que je dis, c'est qu'il doit continuer à le faire, ça m'apparaît important pour défendre les intérêts du Québec.

Journaliste : Je sais que vous n'étiez pas là hier lors de l'étude du projet de loi sur l'énergie, mais bon, c'est vous qui êtes là ce matin, puis j'imagine que vous en avez discuté avec vos collègues. C'est quoi, la stratégie du Parti libéral que de déposer des motions pour réentendre des gens puis, finalement, retarder l'étude du projet de loi, alors que vous aviez vous-même critiqué le retard de l'étude du projet de loi n° 69?

M. Morin :Je vais vous répondre de la façon suivante : Quand on est en commission parlementaire, on a... on fait une liste de groupes, d'associations, de gens qu'on veut entendre pour nous éclairer. On envoie ça au gouvernement, il y a des échanges, le gouvernement accepte ou le gouvernement le refuse. Si on pense qu'il y a des gens qui sont vraiment importants, qui auraient dû être entendus, bien, c'est comme ça qu'on présente par la suite des motions préliminaires pour les faire entendre, ce que j'ai déjà fait dans différents projets de loi.

Journaliste : ...demander de parler avec Michael Sabia, qui a déjà été présent lors des consultations particulières de l'étude du projet de loi.

M. Morin :Oui. Bien, écoutez...

Journaliste : donc, lui, il a été entendu.

M. Morin :Oui. Bien, écoutez, mon collègue qui s'occupe de ce projet de loi là en commission parlementaire a sûrement d'excellentes raisons pour leur demander.

Puis vous comprendrez que toute la question de l'énergie, présentement, c'est important. Puis, M. Sabia, au Québec, joue un rôle fondamental là-dedans, donc, je pense que c'est important. Plus on va l'entendre, mieux ça va être.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Journaliste : How often, in your opinion, should the Québec Premier go to Washington?

M. Morin :Well, that's a good question. I would say : As much as possible in order to defend the Québec interests in the United States. So, I don't have a specific number in mind, but I mean, when it's necessary.

And I would say also that in relation to meetings with his counterpart... I would say that it should be a regular basis. I mean, we should talk to the governors of the States Québec has economic with them.

Journaliste : In your opinion, should we prioritize the meetings with Republicans as opposed to Democrats or should we take...

M. Morin :I think that he should prioritize Republicans and Democrats, both of them. I mean, you... In my opinion, you have to look and you have to do an assessment of where Québec exports more, what are our best partners, economically wise. And then you should meet with them first, as a priority to explain what the consequences will be if there is tarrifs that will be imposed, and how much. That's very important for me, and that should his priority.

Journaliste : Merci.

M. Morin : Je vous en prie. Merci.

(Fin à 8 h 52)

Participants


Document(s) Related