(Onze heures vingt-cinq minutes)
M. Tanguay
: Alors,
bon matin à chacun et à chacune. Aujourd'hui, nous allons débuter, à l'Assemblée
nationale, le projet de loi n° 69, projet de loi n° 69,rappelez-vous, qui avait été annoncé dès
novembre 2023. En commission parlementaire, nous avions reçu, à ce moment-là,
M. Sabia, mais le projet de loi n° 69 avait été déposé et promis bien
avant ça. Donc, un gouvernement qui, sur l'importance de l'échéance 2035...
Il faut créer l'énergie.
La CAQ est arrivée au pouvoir, de François
Legault, en 2018. Il y avait des surplus budgétaires, des surplus énergétiques.
Là, on est en déficit budgétaire, en déficit énergétique. 2035, ça va venir
vite en matière de développer les capacités de faire, de fabriquer de l'électricité,
et, en ce sens là, nous demandons, évidemment, de réentendre... et ça fera
partie des remarques préliminaires et des motions préliminaires... d'entendre d'Hydro-Québec.
La dernière fois qu'on a entendu Hydro-Québec sur le projet de loi n° 69, ça
remonte à septembre dernier, il y a plus de cinq mois, et, depuis, la situation
a grandement évolué. On a vu l'élection de Donald Trump, on a vu, évidemment,
la guerre commerciale, avec les menaces de tarifs et les tarifs tangibles, on a
vu, évidemment, l'entente avec Terre-Neuve-Labrador. Le dossier évolue à
vitesse grand V de mois en mois, pour ne pas dire de semaine en semaine, et
nous considérons qu'avant d'aborder le projet de loi n° 69 il faudrait se
mettre à jour avec M. Sabia, avec Hydro-Québec, pour qu'on puisse faire les
bons choix comme législateurs.
Je vais laisser la parole à notre
porte-parole, Greg Kelley.
M. Kelley : Bonjour, tout le
monde. C'est clair que ce gouvernement, depuis 2018, n'a aucun vrai plan dans
le dossier de l'énergie. Et maintenant nous sommes face à un président
américain qui impose des tarifs massifs sur certaines de nos industries, et on
n'est pas prêts pour ça. Ce projet de loi, on parle de ça depuis 2022. On a eu
des engagements de la CAQ qu'ils vont déposer quelque chose chaque session.
Finalement, c'est arrivé. On a étudié ça dans les consultations publiques, puis
après ça, ça a tombé dans... ça a tombé entre les chaises. Puis on arrive
aujourd'hui, puis ils vont commencer l'étude détaillée, et beaucoup des choses
a clairement changé.
Je pense, c'est important que le
gouvernement accepte nos motions préliminaires d'entendre les différents
groupes pour expliquer : Bien, O.K., avant, ils ont eu des enjeux avec ce
projet de loi. Maintenant, avec les menaces des tarifs, certains qui sont mis
en place et certains qui sont toujours menacés, comment ce projet de loi va
affecter leur capacité... notre économie et quand même de garder des jobs
payantes en région toujours... Moi, je pense que l'objectif de ce gouvernement
doit toujours être de sauver des jobs en région, des jobs ici. Ça va être
crucial. L'énergie et notre électricité est un facteur de développement
économique extraordinaire important pour nos industries si c'est des grandes ou
quand même des petites ou moyennes entreprises. Alors, on va prendre notre
temps. Ça, c'est un projet de loi qui est hyperimportant pour les 20 prochaines
années, pour l'économie et société du Québec. On va être rigoureux dans notre
étude. On n'a aucune intention de faire du «filibusting» ou quoi que ce soit,
mais on va prendre notre temps, parce que c'est des décisions majeures pour
notre société. Alors, merci beaucoup. Puis on est prêts à prendre vos
questions.
Journaliste : Avez-vous vu
les amendements?
M. Kelley : On a reçu ça
vendredi. Honnêtement, il y a des petits...
Une voix : ...
M. Kelley : Non, non, non. On
a reçu ça vendredi. Quand même, on a regardé ça rapidement avec l'équipe. Ce n'est
pas des... Ce n'est pas des...
Journaliste : Sur les tarifs,
est-ce qu'il y a quelque chose sur les tarifs?
M. Kelley : Pas des
changements qui étaient demandés par les groupes. Et honnêtement ce n'est pas
des... ce n'est pas des amendements énormes. Mais je veux juste aussi ajouter
une chose. On en a eu un briefing technique hier avec le gouvernement, puis il
y a des autres amendements à venir. C'est écrit dans leur document, mais on n'a
pas eu... on n'a pas eu ça.
Journaliste : Mais qu'est-ce
qui... Est-ce qu'il y a quelque chose qui change fondamentalement, là, ou on
reste sensiblement sur ce qui a été déposé?
M. Kelley : Sensiblement ce qui
a été déposé. Ce n'est rien de majeur. Ce n'est pas des grosses, grosses
réformes encore. Mais mise en garde, parce que moi, j'ai fait plein de différents
projets de loi avec ce gouvernement et, au milieu du projet de loi, ils vont
arriver avec un paquet des amendements qui changent les choses complètement.
Alors, regarde, on ne peut pas changer le comportement ni les actions du
gouvernement, s'il arrive, au milieu de l'étude détaillée, avec un paquet des
amendements, on va prendre notre temps de prendre connaissance, poser des
questions. Mais c'est sûr que c'est toujours mieux quand le gouvernement arrive
avec quelque chose qui est bien ficelé. Mais pas beaucoup de changements qu'est-ce
qu'on a vu dans les amendements déposés jusqu'à ce stade-ci.
Journaliste : M. Tanguay,
êtes-vous soulagé du rejet de la candidature de M. Coderre?
M. Tanguay : Ah! Je ne veux
pas... je ne ferai pas de commentaire autre que celui qui a été émis par le
président du comité électoral.
Journaliste : Puis de quel
clan vous faites partie, vous? Ceux qui auraient aimé que Denis reste ou...
parce qu'il fait parler du parti ou que ça vous soulage justement dans...
M. Tanguay : Je n'ai qu'un
seul camp, celui du Parti libéral du Québec.
Journaliste
: Donc,
est-ce que pour le Parti libéral du Québec, ça n'aurait pas été... ça n'aurait
pas amené un vent de fraîcheur ou en tout cas, on n'aurait pas eu l'occasion d'avoir
plus de débats si M. Coderre avait fait partie de la...
M. Tanguay : Je ne vais pas
commenter plus avant. Je vous réfère à la déclaration du président du comité
électoral. Chose certaine, c'est qu'on a déjà quatre excellents candidats qui s'inscrivent
dans la course. On aura d'excellents débats qui vont débuter le 27 avril
prochain. Ça, on a cette assurance-là qu'on aura d'excellents débats.
Est-ce que vous pouvez nous parler un peu
plus de la mécanique? Parce que vous vous êtes avancé, la semaine passée, en
disant qu'il manquait des documents à M. Coderre, puis qu'au fond, comme il
manquait des documents. C'est la raison pour quoi le 17 jours n'était pas
commencé par le comité feu vert. Donc, est-ce qu'on comprend que M. Coderre
avait finalement remis tous ses documents et que c'est pour ça que ça a pu être
évalué et rejeté?
M. Tanguay : Je ne vais pas
commenter outre que la décision qui a été rendue par le comité électoral en
date de jeudi.
Journaliste : Je ne veux pas
un commentaire. Je veux juste que vous nous expliquiez la technique.
M. Tanguay : Mais je... ce n'est
pas mon... ce n'est pas mon mandat, puis je n'ai pas vocation, moi, sur la
place publique, de divulguer ce qui fait partie évidemment d'un processus qui
est... qui est confidentiel, un processus aussi qui avait différentes étapes,
puis là, l'étape... l'étape qui a été rendue importante, c'est la décision du
comité électoral.
Journaliste : Pourquoi pas?
M. Tanguay, vous nous en avez parlé la semaine dernière.
M. Tanguay : Sur le
processus, oui, sur le processus.
Journaliste : Oui. Vous avez
dit qu'il manquait des documents.
Journaliste : Pourquoi vous
ne pouvez pas, aujourd'hui, nous en parler?
M. Tanguay : La décision est
arrivée dans les jours qui ont suivi.
Journaliste : Est-ce que M.
Coderre pourrait néanmoins être candidat dans Bellechasse?
M. Tanguay : Ah! Ce n'est pas
à moi à parler de cela. Moi, je suis chef intérimaire. On va avoir un nouveau
chef le 14 juin prochain, à un an et demi des élections. Je ne vais pas
commencer à matin à vous dire qui qui va être candidat dans tel comté.
Journaliste : Mais l'invitez-vous
à se présenter...
M. Tanguay : J'espère être
candidat dans LaFontaine, ça, je peux vous le dire.
Journaliste
: Mais l'invitez-vous
à se présenter à une éventuelle investiture?
M. Tanguay
: Ah! bien,
c'est à lui à faire cette réflexion-là, et au prochain chef... avoir une
discussion avec le prochain chef. Ce n'est pas à moi aujourd'hui à commencer à
dire qui va aller dans quel comté, là.
Journaliste : Mais là, vous
devez avoir un processus de «vetting» pour les candidats comme vous en avez
pour les candidats à la chefferie.
M. Tanguay : Oui, tout à
fait.
Journaliste : C'est-tu les
mêmes critères?
M. Tanguay : Je ne vais pas
extrapoler là-dessus, sur une question hypothétique.
Des voix : ...
M. Tanguay : On est dans deux
ans du processus avec un prochain chef, alors je ne vais pas extrapoler. Il y a
beaucoup d'hypothèses là-dedans.
Journaliste : Est-ce qu'il
faudrait qu'il arrive à régler sa situation fiscale pour se présenter dans
Bellechasse?
M. Tanguay : Je ne vais pas
commencer à ouvrir de débat là-dessus. C'est dans deux ans, c'est hypothétique.
Moi, je ne serai même plus là comme chef intérimaire. Le prochain chef aura
l'occasion, dans deux ans, le cas échéant, si, si, si, d'avoir une discussion.
Journaliste : Est-ce qu'un
candidat à une élection pour le PLQ doit avoir une situation fiscale claire,
là, ou du moins réglée, là?
M. Tanguay : Oui, ça fait
partie de ce qui est considéré, oui.
Journaliste : Dans le
processus actuel, est-ce qu'on comprend bien que M. Coderre peut encore déposer
sa candidature jusqu'au 11 avril?
M. Tanguay : Avril,
techniquement, oui.
Journaliste : D'accord. M.
Kelley, avez-vous fait votre choix?
Des voix : ...
M. Kelley : Non, pas encore.
J'ai...
Une voix : ...
M. Kelley : J'attends
toujours. Il y a des rencontres prévues dans les prochaines semaines entre
l'Association de Jacques-Cartier puis les candidats à la course à la chefferie.
Puis aussi, moi, je veux attendre aussi, écouter tous les chefs potentiels en
débat pour écouter leurs idées. Alors, ça, c'est important pour moi. Alors, je
n'ai pas pris une décision encore.
Journaliste : Comment vous
trouvez toute la situation entourant M. Coderre, là, toutes les discussions,
les articles? Non, M. Kelley, je serais curieux de vous entendre, vous. M.
Tanguay va nous dire qu'il ne commente pas.
M. Kelley : Bien, ça fait
partie, le processus. Et comme exactement... le parti a tranché, puis je
respecte la décision.
Journaliste : Mais vous, en
tant que membre du parti, comment vous trouvez toute cette discussion-là?
M. Kelley : Écoute, là, monsieur...
M. Tanguay : As-tu des états
d'âme là-dessus, toi, ou tu n'as pas d'état d'âme?
M. Kelley : Écoute, là, j'ai
écouté... j'ai rencontré Denis aussi avant, j'ai pris un café avec lui, mais je
respecte la décision de la partie. Il a présenté... Il y a eu un intérêt. Et je
n'ai rien autre à commenter. La décision a été prise, puis je respecte la
décision du parti.
Journaliste : Est-ce que la
personne que vous allez appuyer fait partie des quatre candidats qui sont
connus pour le moment dans la course à la chefferie?
M. Kelley : Bien, c'est sûr
que je prends seulement en considération des personnes qui étaient approuvées
par le parti et qui sont sérieux dans leur démarche.
Une voix : ...
M. Kelley : Oui.
Journaliste : Êtes-vous
d'accord avec le premier ministre François Legault de renégocier le plus
rapidement possible l'accord États-Unis-Canada-Mexique pour essayer d'aplanir
ou en tout cas de dissiper cette incertitude-là qui plane actuellement?
M. Tanguay : Je pense que
François Legault est en train de mettre la charrue avant les bœufs. François
Legault veut renégocier à matin, il n'a toujours pas son négociateur en chef,
François Legault. Alors, un peu de sérieux. Ça va nous prendre d'abord une
équipe qui va s'assurer que les intérêts du Québec soient bien identifiés avec
les partenaires économiques, qu'on puisse faire la liste de nos avantages, de
nos arguments, bâtir ça avec le négociateur en chef, dont on attend la
nomination depuis le 6 novembre, et aussi ça va prendre une stratégie
coordonnée canadienne. On ne fait pas ça tout seul, mais le Québec a un rôle de
leader à jouer dans la fédération.
Journaliste : Et est-ce que
c'est une bonne idée de renégocier cet accord-là le plus rapidement, plus tôt
que tard, autrement dit?
M. Tanguay : Il faut... Il
faut qu'il se bâtisse d'abord... Aujourd'hui, ce n'est pas une bonne idée, il
n'y a pas de négociateur en chef. Il n'a pas fait ses devoirs, François
Legault. François Legault, il parle beaucoup mais il agit peu. En tout cas, on
n'a pas les résultats. Alors, il peut bien parler qu'il a le goût d'être
pressé, il n'est pas prêt. Il n'est pas prêt. Puis c'est ce qu'on dénonce,
nous, il n'est pas prêt. Toujours surpris, toujours surpris, là. Tu sais, il y
a des comédiens comme ça, on écoute des films, des comédiens, des fois, ils ont
tout le temps de l'air surpris... François Legault, c'est l'éternel surpris,
puis il ne comprend pas.
Journaliste : ...je veux
dire, il annonce ça comme ça, en après-midi?
M. Tanguay : Bien, M. Trump,
ça fait depuis le 6 novembre que François Legault nous dit : Je vais
en avoir un, négociateur en chef. Puis là, François Legault, il arrive les
mains vides puis il met la charrue en avant des bœufs. Alors, François Legault,
il est... il est surpris puis déçu de voir qu'on n'a pas les résultats dans
tous les services publics. Puis je ne sais pas s'il va être surpris quand il va
voir le prochain déficit.
Journaliste : C'est quoi vos
chances dans... vos chances dans Terrebonne, M. Tanguay?
M. Tanguay : On a une
excellente candidate, Virginie Bouchard. Et Virginie, elle a été... elle a fait
partie de la Commission jeunesse. C'est notre actuelle présidente régionale
pour Lanaudière. Elle a été deux fois candidate pour nous. On est là, nous,
chaque élection, on l'aborde en se disant : Au jour un, il n'y a pas un vote
dans les boîtes. Et là on va travailler à être sur le terrain. Donc, chaque
élection, nous, on l'aborde en travaillant pour une victoire. Alors, on est
conscients d'où on part, on est très conscients d'où on part, mais nous
considérons... nous considérons que François Legault et la CAQ, dans
Terrebonne, c'est discarté, c'est discrédité, avec Pierre Fitzgibbon qui a
abandonné la population. C'est son droit fondamental de dire : Je me
retire de la politique, mais ça transcende sur la CAQ, qui veut faire renouveler
un mandat. Alors, moi, je pense que, dans Terrebonne, les gens vont dire... pas
qui pour remplacer la CAQ. Je pense que, dans Terrebonne, les gens vont
dire : On veut-tu une députée libérale ou une députée du Parti québécois?
Je ne pense pas que les gens de Terrebonne vont vouloir récompenser François
Legault de quoi que ce soit.
Journaliste : Vous allez
faire une seule campagne contre le référendum?
M. Tanguay : On va faire une
campagne sur le terrain, une campagne entre autres pour le transport collectif.
On aura l'occasion, avec la candidate, de revenir avec nos engagements. Mais
chose certaine, je pense que le choix...
Une voix : ...
M. Tanguay : ...si vous me
permettez juste de terminer, je pense que le choix sera entre : On veut-tu
un député, une députée libérale ou une députée du Parti québécois?
Journaliste : Mais vous dites
que vous êtes conscients d'où vous partez, qu'est-ce que ça veut dire, ça?
M. Tanguay : Oui. Bien, on
était à un peu plus de 10 % aux dernières élections.
Journaliste : Est-ce que vous
êtes les Eagles au Super Bowl?
M. Tanguay : On était à un
peu plus de 10 % aux dernières élections. Alors, on part de cela. Par
contre, la donne a changé, la donne a changé. Je ne pense pas que les gens ont
l'intention de récompenser François Legault. Je pense qu'honnêtement on voit
une chute du vote de François Legault. Terrebonne ont été abandonnés. Alors,
nous, on a une excellente candidate. Puis nous, on va faire campagne en disant
aux gens : Bien... Ce n'est plus une question de dire : On remplace
le député de la CAQ. Je pense que la question, c'est de dire : Est-ce
qu'on veut une députée du Parti libéral ou du Parti québécois?
Journaliste : Sur le projet
de loi n° 83, êtes-vous d'accord avec le Collège des médecins, M. Tanguay?
M. Tanguay : Nous, on est
d'accord à ce qu'il y ait des incitatifs pour les médecins, qu'ils pratiquent
un certain nombre d'années, on parle de cinq ans, dans le public. La façon de
le faire, par contre, nous, ce n'est pas de leur taper sur la tête puis faire
des pénalités. En Ontario, ils n'ont pas besoin de la clause dérogatoire. En
Ontario, notamment par des incitatifs, ils atteignent cet objectif-là. Et nous,
je pense qu'on devrait atteindre l'objectif par cette façon-là.
Journaliste : La question est
concernant le Collège des médecins sur les médecins non participants. Ils
veulent retirer ce statut-là. Est-ce que vous êtes d'accord avec le Collège des
médecins?
Là-dessus, je pense qu'on est en mode
urgence au Québec. Je pense qu'il y a une réflexion à y avoir, mais pas
aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui il y a des dizaines de milliers Québécoises
et Québécois qui sont sur les listes d'attente. Mon point, comme ça a toujours
été depuis les dernières années, ça a été que le privé... Il y a urgence, les
services ne sont pas donnés. Il ne faut pas couper du jour au lendemain l'accès
à des services, fussent-ils privés. Par contre, il doit y avoir un accès
gratuit et il doit y avoir une conversation sur qu'est-ce qu'on veut comme
médecine par rapport au privé, oui.
Une voix : ...
M. Tanguay : Non, non.
Écoutez, c'est parce qu'il faut... il faut mettre un minimum de nuance. Le
privé, il faut avoir le débat sur la place du privé. Le système devrait être
public, clairement. Il y a... Et le privé a augmenté sous la CAQ. Il y en a
trop. Maintenant, si vous dites : Êtes-vous d'accord à couper le privé du
jour au lendemain?, la réponse, c'est non. On en a besoin pour offrir des
services aux Québécoises et Québécois qui meurent sur les listes d'attente.
Journaliste : Vous avez fait
partie du même gouvernement, M. Tanguay, que Sébastien Proulx, ministre de
l'Éducation. Comment vous expliquez-vous que les tentatives de M. Jasmin Roy
d'obtenir du financement pour sa fondation aient été... disons, ait faites
l'objet de pratiques de favoritisme, là, selon le Protecteur du citoyen, par
rapport à M. Proulx?
M. Tanguay : O.K. Bon. Alors,
pour ce qui est maintenant de ce dossier-là, je vais me permettre de diviser en
deux. Il y a le comportement de M. Roy, Jasmin Roy. Si vous avez des questions
là-dessus, je vais vous en parler. Maintenant, pour ce qui est du programme,
c'est la même nouvelle que nous avions appris en 2022, quatre ans après les
faits, et là où on avait entendu, entre autres, Sébastien Proulx dire que ce
programme-là permettait une action discrétionnaire du ministre, ce qu'il a fait
en respectant le cadre législatif. Alors, en ce sens-là, il n'allait pas
s'excuser d'avoir donné à des organismes comme Allô prof puis le Club des
petits déjeuners. Alors, c'est ce que j'entends. Mais je pense que ça tient la
route.
Journaliste : Maintenant, en
prenant en compte les comportements allégués de M. Roy...
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : ...est-ce que
c'est toujours une... Je veux dire, est-ce que... est-ce qu'on... est-ce que
vous regrettez ou est-ce que... Est-ce que M. Proulx devrait regretter d'avoir,
c'est ça, accordé...
M. Tanguay : Oui. Il ne faut
pas mélanger. Il y a l'action de la fondation qui lutte contre l'intimidation,
tout le monde est d'accord pour ça. Et je pense, jusqu'à preuve du contraire,
que toutes les sommes publiques qui ont été mises dans la fondation ont été
utilisées à bon escient pour lutter contre l'intimidation. Maintenant, ce qu'on
a... ce qu'on a su ce matin par rapport au comportement de M. Jasmin Roy m'a,
moi, personnellement, beaucoup surpris, étonné. Et je pense que le conseil
d'administration de la fondation doit avoir des conversations avec M. Roy. Je
pense que la mission est essentielle, mais je pense qu'il doit y avoir, je
pense, un examen de conscience pour la suite des choses.
Journaliste : ...des
conversations qui mèneraient à un débat?
M. Tanguay : C'est eux autres
à se gérer. Vous savez, nous, on se gère.
Journaliste : Vous gérez
votre fougère. Merci.
Journaliste :
I just want to clarify something that
my colleagues asked about as well, just the Collège des médecins' proposal.
M. Tanguay :
Yes.
Journaliste :
So, essentially, they're asking that
Québec do the same thing as Ontario, as other provinces, that they don't allow
family doctors to up out of the public system. So, I just want to clarify what
exactly is your position on that specific proposal?
M. Tanguay :
We need to have the conversation, as do
we want to have this end result? But, in the meantime, we cannot go ahead with
this proposal because day after day we are seeing Quebeckers on waiting lists,
not receiving the basic services on the healthcare system. So, this is a
conversation, a discussion that we must have socially, I think that there's a
too large part for the private sector in the healthcare system. I think that we
need to have this conversation. But as we speak, we need to have every
available doctor to help the population to receive the services.
Journaliste :
But wouldn't that bring more doctors
into the public system? Wouldn't that help cut down on the waitlists? That's
what I'm still unclear on, what exactly is...
M. Tanguay :
We have to cut down the waiting lists,
we have to provide the citizens with the services. That being said, the
presence of the private sector within the public system must be addressed. And
that's a conversation that we will have, for instance, I'm 100% sure, during
the national debates at the leadership race. It's part of the debate. But
today, adopting a bill, a law saying that it's illegal from now on, it's
irrational based on the fact that they are providing services. But we must have
that conversation, 100% sure.
Journaliste :
Is it too soon to renegotiate the trade
agreement, the Canada, Mexico U.S. trade agreement, right now?
M. Tanguay :
I think that the proper way to put it
in English is that Francois Legault is going ahead of himself.
Journaliste :
Is getting ahead of himself.
Journaliste :
The horse before the cart.
Journaliste :
You can also say : He's getting
ahead of himself.
M. Tanguay :
Is getting ahead of himself and, also,
I like the image the horse before the cart. That being said: «Il met la charrue
devant les boeufs, François Legault, quand il dit...» when he's saying that
he's ready to negotiate. He doesn't have a negotiator in chief. So, we have to
build our strategy here, in Québec, we have to coordinate ourselves with
Canada, the Federation, and we are not ready as we speak. So, if he wants to go
ahead, he's not ready, we're not there yet.
Journaliste :
I'm sorry, it's the cart before the
horse.
M. Tanguay :
Yes, the cart before the horse, yes,
the cart before the horse.
Journaliste :
I was distracted. You have said it's a
good thing that Mr. Legault is in Washington. What can he expect to accomplish
there and what are the potential dangers? Is that a good thing that he's there
lobbying and are there... is there anything dangerous about doing this?
M. Tanguay :
No, I don't think so. That we can see
tangible gains by making sure that our allies understand their roles, because,
you know, 34 states out of the 50 in the US are having Québec as a major
economic partner. So, we have elected folks, elected people, elected partners
at the Congress within the state as well, the governor as well. We have to
lobby these people, we have to tell them to speak up to make sure that it's not
going to happen and, also, to underline the fact that they are our premier
clients for many industries, but we are our first... their first client for
many states. So, it's a good thing to lobby these people and it's about time
for François Legault to be in the US. Last visit was back in 2023. So, it's
about time, and I'm taking for granted, correct me if I'm wrong, that he will
be present next 20th, 21st and 22nd of February at the governors meeting, it's
going to be very important for him to be present as well.
Journaliste :
Just a sub-question for the energy
critic. They're going back on Bill 69. As you mentioned in French, it seems
like an eternity since that bill was... lots of change, lots of things have
changed. What are you asking for? Like, does Michael Sabia have to come back
and talk?
M. Kelley :
Yes, so, we have the ability, before
the study of a bill, to do preliminary motions to ask to hear groups or
individuals. We think having Michael Sabia come before us and talk to us about
yet what has changed — because it's not just the tariffs, which is a threat looming over
us, but we have signed an agreement in principle with Newfoundland over
Churchill Falls — what
is the impact that's going to be on our energy context in general here in Québec.
Mr. Sabia wrote an open letter about the competitiveness of our energy rates
and there seems to be some disagreement amongst groups on that. I'd like to
hear him with a 25% tariff increase, how can we use our energy and our
electricity rates efficiently to make sure we're supporting businesses across
Québec.
And of course, there's
different groups too that, before this whole tariff trade war with the
Americans was on the radar, had serious concerns with this bill that don't seem
to have been addressed in preliminary amendments tabled by the government. So,
their voices should be heard saying, "We had issues with this bill before
Donald Trump arrived. Now, we have a whole new headache", and they should
probably be heard by the parliamentarians about how this bill could adversely
affect their businesses and their business plans going forward.
Journaliste :
But given the 25% tariffs with the
government studying the bill now, do you have any hope that they might put
something in place to help businesses when it comes to those increased rates?
They say that the hydro rates for businesses are already competitive in Québec.
So, do you see them changing that in any way?
M. Kelley :
We'll have to see. And again, that's
kind of where I can see the frustration of some of our big industrial players
and even small and medium businesses is that, well, what is the plan to counter
potential tariffs from the Americans for us? And it's not necessarily always
just to hand out necessarily a check or a loan. Sometimes, it could be a
question of reducing the fiscal burden on and the red tape, whatever it may be.
But we don't really have a concrete plan from the government yet. So, we're
also sort of seeing that, as it were, writing this bill that will impact
tariffs for certain clientele of Hydro-Québec, and, at the same time, they're
going have to manage this trade war that has been thrust upon them. Again, good
reason to hear from them in parliamentary commissions so they can let all of
Québec know what their concerns are. And what's always great about hearing from
groups in parliamentary commission. They always come up with solutions. They're
always there to recommend things to the government and how they can make this
work.
Journaliste :
What tangible gains does the Premier
have to come back with from D.C. to... for the trip to be considered
successful?
M. Tanguay :
To enhance our relationship with key
players in Washington and in the States who are doing business with Québec on a
day-to-day basis so to enhance our relationship, to make sure that they will
be, internally in the US, allies because they have a lot of money at risk on
their side as well. So, this 25% rate on aluminum, for instance, for every
country exporting into the U.S., it's a nonsense economically. And those who
will be at first paying the bill will be the Americans. So, we are talking
about potential inflation. So, we have to shake things up to wake them up and
to ask them to speak, because at the end of the day, nobody wants it. Nobody
wants it. Thank you.
Des voix :
Merci.
(Fin à
11 h 49
)