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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Version finale

Tuesday, February 11, 2025, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-cinq minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. Aujourd'hui, nous allons débuter, à l'Assemblée nationale, le projet de loi n° 69, projet de loi n° 69,rappelez-vous, qui avait été annoncé dès novembre 2023. En commission parlementaire, nous avions reçu, à ce moment-là, M. Sabia, mais le projet de loi n° 69 avait été déposé et promis bien avant ça. Donc, un gouvernement qui, sur l'importance de l'échéance 2035... Il faut créer l'énergie.

La CAQ est arrivée au pouvoir, de François Legault, en 2018. Il y avait des surplus budgétaires, des surplus énergétiques. Là, on est en déficit budgétaire, en déficit énergétique. 2035, ça va venir vite en matière de développer les capacités de faire, de fabriquer de l'électricité, et, en ce sens là, nous demandons, évidemment, de réentendre... et ça fera partie des remarques préliminaires et des motions préliminaires... d'entendre d'Hydro-Québec. La dernière fois qu'on a entendu Hydro-Québec sur le projet de loi n° 69, ça remonte à septembre dernier, il y a plus de cinq mois, et, depuis, la situation a grandement évolué. On a vu l'élection de Donald Trump, on a vu, évidemment, la guerre commerciale, avec les menaces de tarifs et les tarifs tangibles, on a vu, évidemment, l'entente avec Terre-Neuve-Labrador. Le dossier évolue à vitesse grand V de mois en mois, pour ne pas dire de semaine en semaine, et nous considérons qu'avant d'aborder le projet de loi n° 69 il faudrait se mettre à jour avec M. Sabia, avec Hydro-Québec, pour qu'on puisse faire les bons choix comme législateurs.

Je vais laisser la parole à notre porte-parole, Greg Kelley.

M. Kelley : Bonjour, tout le monde. C'est clair que ce gouvernement, depuis 2018, n'a aucun vrai plan dans le dossier de l'énergie. Et maintenant nous sommes face à un président américain qui impose des tarifs massifs sur certaines de nos industries, et on n'est pas prêts pour ça. Ce projet de loi, on parle de ça depuis 2022. On a eu des engagements de la CAQ qu'ils vont déposer quelque chose chaque session. Finalement, c'est arrivé. On a étudié ça dans les consultations publiques, puis après ça, ça a tombé dans... ça a tombé entre les chaises. Puis on arrive aujourd'hui, puis ils vont commencer l'étude détaillée, et beaucoup des choses a clairement changé.

Je pense, c'est important que le gouvernement accepte nos motions préliminaires d'entendre les différents groupes pour expliquer : Bien, O.K., avant, ils ont eu des enjeux avec ce projet de loi. Maintenant, avec les menaces des tarifs, certains qui sont mis en place et certains qui sont toujours menacés, comment ce projet de loi va affecter leur capacité... notre économie et quand même de garder des jobs payantes en région toujours... Moi, je pense que l'objectif de ce gouvernement doit toujours être de sauver des jobs en région, des jobs ici. Ça va être crucial. L'énergie et notre électricité est un facteur de développement économique extraordinaire important pour nos industries si c'est des grandes ou quand même des petites ou moyennes entreprises. Alors, on va prendre notre temps. Ça, c'est un projet de loi qui est hyperimportant pour les 20 prochaines années, pour l'économie et société du Québec. On va être rigoureux dans notre étude. On n'a aucune intention de faire du «filibusting» ou quoi que ce soit, mais on va prendre notre temps, parce que c'est des décisions majeures pour notre société. Alors, merci beaucoup. Puis on est prêts à prendre vos questions.

Journaliste : Avez-vous vu les amendements?

M. Kelley : On a reçu ça vendredi. Honnêtement, il y a des petits...

Une voix : ...

M. Kelley : Non, non, non. On a reçu ça vendredi. Quand même, on a regardé ça rapidement avec l'équipe. Ce n'est pas des... Ce n'est pas des...

Journaliste : Sur les tarifs, est-ce qu'il y a quelque chose sur les tarifs?

M. Kelley : Pas des changements qui étaient demandés par les groupes. Et honnêtement ce n'est pas des... ce n'est pas des amendements énormes. Mais je veux juste aussi ajouter une chose. On en a eu un briefing technique hier avec le gouvernement, puis il y a des autres amendements à venir. C'est écrit dans leur document, mais on n'a pas eu... on n'a pas eu ça.

Journaliste : Mais qu'est-ce qui... Est-ce qu'il y a quelque chose qui change fondamentalement, là, ou on reste sensiblement sur ce qui a été déposé?

M. Kelley : Sensiblement ce qui a été déposé. Ce n'est rien de majeur. Ce n'est pas des grosses, grosses réformes encore. Mais mise en garde, parce que moi, j'ai fait plein de différents projets de loi avec ce gouvernement et, au milieu du projet de loi, ils vont arriver avec un paquet des amendements qui changent les choses complètement. Alors, regarde, on ne peut pas changer le comportement ni les actions du gouvernement, s'il arrive, au milieu de l'étude détaillée, avec un paquet des amendements, on va prendre notre temps de prendre connaissance, poser des questions. Mais c'est sûr que c'est toujours mieux quand le gouvernement arrive avec quelque chose qui est bien ficelé. Mais pas beaucoup de changements qu'est-ce qu'on a vu dans les amendements déposés jusqu'à ce stade-ci.

Journaliste : M. Tanguay, êtes-vous soulagé du rejet de la candidature de M. Coderre?

M. Tanguay : Ah! Je ne veux pas... je ne ferai pas de commentaire autre que celui qui a été émis par le président du comité électoral.

Journaliste : Puis de quel clan vous faites partie, vous? Ceux qui auraient aimé que Denis reste ou... parce qu'il fait parler du parti ou que ça vous soulage justement dans...

M. Tanguay : Je n'ai qu'un seul camp, celui du Parti libéral du Québec.

Journaliste : Donc, est-ce que pour le Parti libéral du Québec, ça n'aurait pas été... ça n'aurait pas amené un vent de fraîcheur ou en tout cas, on n'aurait pas eu l'occasion d'avoir plus de débats si M. Coderre avait fait partie de la...

M. Tanguay : Je ne vais pas commenter plus avant. Je vous réfère à la déclaration du président du comité électoral. Chose certaine, c'est qu'on a déjà quatre excellents candidats qui s'inscrivent dans la course. On aura d'excellents débats qui vont débuter le 27 avril prochain. Ça, on a cette assurance-là qu'on aura d'excellents débats.

Est-ce que vous pouvez nous parler un peu plus de la mécanique? Parce que vous vous êtes avancé, la semaine passée, en disant qu'il manquait des documents à M. Coderre, puis qu'au fond, comme il manquait des documents. C'est la raison pour quoi le 17 jours n'était pas commencé par le comité feu vert. Donc, est-ce qu'on comprend que M. Coderre avait finalement remis tous ses documents et que c'est pour ça que ça a pu être évalué et rejeté?

M. Tanguay : Je ne vais pas commenter outre que la décision qui a été rendue par le comité électoral en date de jeudi.

Journaliste : Je ne veux pas un commentaire. Je veux juste que vous nous expliquiez la technique.

M. Tanguay : Mais je... ce n'est pas mon... ce n'est pas mon mandat, puis je n'ai pas vocation, moi, sur la place publique, de divulguer ce qui fait partie évidemment d'un processus qui est... qui est confidentiel, un processus aussi qui avait différentes étapes, puis là, l'étape... l'étape qui a été rendue importante, c'est la décision du comité électoral.

Journaliste : Pourquoi pas? M. Tanguay, vous nous en avez parlé la semaine dernière.

M. Tanguay : Sur le processus, oui, sur le processus.

Journaliste : Oui. Vous avez dit qu'il manquait des documents.

Journaliste : Pourquoi vous ne pouvez pas, aujourd'hui, nous en parler?

M. Tanguay : La décision est arrivée dans les jours qui ont suivi.

Journaliste : Est-ce que M. Coderre pourrait néanmoins être candidat dans Bellechasse?

M. Tanguay : Ah! Ce n'est pas à moi à parler de cela. Moi, je suis chef intérimaire. On va avoir un nouveau chef le 14 juin prochain, à un an et demi des élections. Je ne vais pas commencer à matin à vous dire qui qui va être candidat dans tel comté.

Journaliste : Mais l'invitez-vous à se présenter...

M. Tanguay : J'espère être candidat dans LaFontaine, ça, je peux vous le dire.

Journaliste : Mais l'invitez-vous à se présenter à une éventuelle investiture?

M. Tanguay : Ah! bien, c'est à lui à faire cette réflexion-là, et au prochain chef... avoir une discussion avec le prochain chef. Ce n'est pas à moi aujourd'hui à commencer à dire qui va aller dans quel comté, là.

Journaliste : Mais là, vous devez avoir un processus de «vetting» pour les candidats comme vous en avez pour les candidats à la chefferie.

M. Tanguay : Oui, tout à fait.

Journaliste : C'est-tu les mêmes critères?

M. Tanguay : Je ne vais pas extrapoler là-dessus, sur une question hypothétique.

Des voix : ...

M. Tanguay : On est dans deux ans du processus avec un prochain chef, alors je ne vais pas extrapoler. Il y a beaucoup d'hypothèses là-dedans.

Journaliste : Est-ce qu'il faudrait qu'il arrive à régler sa situation fiscale pour se présenter dans Bellechasse?

M. Tanguay : Je ne vais pas commencer à ouvrir de débat là-dessus. C'est dans deux ans, c'est hypothétique. Moi, je ne serai même plus là comme chef intérimaire. Le prochain chef aura l'occasion, dans deux ans, le cas échéant, si, si, si, d'avoir une discussion.

Journaliste : Est-ce qu'un candidat à une élection pour le PLQ doit avoir une situation fiscale claire, là, ou du moins réglée, là?

M. Tanguay : Oui, ça fait partie de ce qui est considéré, oui.

Journaliste : Dans le processus actuel, est-ce qu'on comprend bien que M. Coderre peut encore déposer sa candidature jusqu'au 11 avril?

M. Tanguay : Avril, techniquement, oui.

Journaliste : D'accord. M. Kelley, avez-vous fait votre choix?

Des voix : ...

M. Kelley : Non, pas encore. J'ai...

Une voix : ...

M. Kelley : J'attends toujours. Il y a des rencontres prévues dans les prochaines semaines entre l'Association de Jacques-Cartier puis les candidats à la course à la chefferie. Puis aussi, moi, je veux attendre aussi, écouter tous les chefs potentiels en débat pour écouter leurs idées. Alors, ça, c'est important pour moi. Alors, je n'ai pas pris une décision encore.

Journaliste : Comment vous trouvez toute la situation entourant M. Coderre, là, toutes les discussions, les articles? Non, M. Kelley, je serais curieux de vous entendre, vous. M. Tanguay va nous dire qu'il ne commente pas.

M. Kelley : Bien, ça fait partie, le processus. Et comme exactement... le parti a tranché, puis je respecte la décision.

Journaliste : Mais vous, en tant que membre du parti, comment vous trouvez toute cette discussion-là?

M. Kelley : Écoute, là, monsieur...

M. Tanguay : As-tu des états d'âme là-dessus, toi, ou tu n'as pas d'état d'âme?

M. Kelley : Écoute, là, j'ai écouté... j'ai rencontré Denis aussi avant, j'ai pris un café avec lui, mais je respecte la décision de la partie. Il a présenté... Il y a eu un intérêt. Et je n'ai rien autre à commenter. La décision a été prise, puis je respecte la décision du parti.

Journaliste : Est-ce que la personne que vous allez appuyer fait partie des quatre candidats qui sont connus pour le moment dans la course à la chefferie?

M. Kelley : Bien, c'est sûr que je prends seulement en considération des personnes qui étaient approuvées par le parti et qui sont sérieux dans leur démarche.

Une voix : ...

M. Kelley : Oui.

Journaliste : Êtes-vous d'accord avec le premier ministre François Legault de renégocier le plus rapidement possible l'accord États-Unis-Canada-Mexique pour essayer d'aplanir ou en tout cas de dissiper cette incertitude-là qui plane actuellement?

M. Tanguay : Je pense que François Legault est en train de mettre la charrue avant les bœufs. François Legault veut renégocier à matin, il n'a toujours pas son négociateur en chef, François Legault. Alors, un peu de sérieux. Ça va nous prendre d'abord une équipe qui va s'assurer que les intérêts du Québec soient bien identifiés avec les partenaires économiques, qu'on puisse faire la liste de nos avantages, de nos arguments, bâtir ça avec le négociateur en chef, dont on attend la nomination depuis le 6 novembre, et aussi ça va prendre une stratégie coordonnée canadienne. On ne fait pas ça tout seul, mais le Québec a un rôle de leader à jouer dans la fédération.

Journaliste : Et est-ce que c'est une bonne idée de renégocier cet accord-là le plus rapidement, plus tôt que tard, autrement dit?

M. Tanguay : Il faut... Il faut qu'il se bâtisse d'abord... Aujourd'hui, ce n'est pas une bonne idée, il n'y a pas de négociateur en chef. Il n'a pas fait ses devoirs, François Legault. François Legault, il parle beaucoup mais il agit peu. En tout cas, on n'a pas les résultats. Alors, il peut bien parler qu'il a le goût d'être pressé, il n'est pas prêt. Il n'est pas prêt. Puis c'est ce qu'on dénonce, nous, il n'est pas prêt. Toujours surpris, toujours surpris, là. Tu sais, il y a des comédiens comme ça, on écoute des films, des comédiens, des fois, ils ont tout le temps de l'air surpris... François Legault, c'est l'éternel surpris, puis il ne comprend pas.

Journaliste : ...je veux dire, il annonce ça comme ça, en après-midi?

M. Tanguay : Bien, M. Trump, ça fait depuis le 6 novembre que François Legault nous dit : Je vais en avoir un, négociateur en chef. Puis là, François Legault, il arrive les mains vides puis il met la charrue en avant des bœufs. Alors, François Legault, il est... il est surpris puis déçu de voir qu'on n'a pas les résultats dans tous les services publics. Puis je ne sais pas s'il va être surpris quand il va voir le prochain déficit.

Journaliste : C'est quoi vos chances dans... vos chances dans Terrebonne, M. Tanguay?

M. Tanguay : On a une excellente candidate, Virginie Bouchard. Et Virginie, elle a été... elle a fait partie de la Commission jeunesse. C'est notre actuelle présidente régionale pour Lanaudière. Elle a été deux fois candidate pour nous. On est là, nous, chaque élection, on l'aborde en se disant : Au jour un, il n'y a pas un vote dans les boîtes. Et là on va travailler à être sur le terrain. Donc, chaque élection, nous, on l'aborde en travaillant pour une victoire. Alors, on est conscients d'où on part, on est très conscients d'où on part, mais nous considérons... nous considérons que François Legault et la CAQ, dans Terrebonne, c'est discarté, c'est discrédité, avec Pierre Fitzgibbon qui a abandonné la population. C'est son droit fondamental de dire : Je me retire de la politique, mais ça transcende sur la CAQ, qui veut faire renouveler un mandat. Alors, moi, je pense que, dans Terrebonne, les gens vont dire... pas qui pour remplacer la CAQ. Je pense que, dans Terrebonne, les gens vont dire : On veut-tu une députée libérale ou une députée du Parti québécois? Je ne pense pas que les gens de Terrebonne vont vouloir récompenser François Legault de quoi que ce soit.

Journaliste : Vous allez faire une seule campagne contre le référendum?

M. Tanguay : On va faire une campagne sur le terrain, une campagne entre autres pour le transport collectif. On aura l'occasion, avec la candidate, de revenir avec nos engagements. Mais chose certaine, je pense que le choix...

Une voix : ...

M. Tanguay : ...si vous me permettez juste de terminer, je pense que le choix sera entre : On veut-tu un député, une députée libérale ou une députée du Parti québécois?

Journaliste : Mais vous dites que vous êtes conscients d'où vous partez, qu'est-ce que ça veut dire, ça?

M. Tanguay : Oui. Bien, on était à un peu plus de 10 % aux dernières élections.

Journaliste : Est-ce que vous êtes les Eagles au Super Bowl?

M. Tanguay : On était à un peu plus de 10 % aux dernières élections. Alors, on part de cela. Par contre, la donne a changé, la donne a changé. Je ne pense pas que les gens ont l'intention de récompenser François Legault. Je pense qu'honnêtement on voit une chute du vote de François Legault. Terrebonne ont été abandonnés. Alors, nous, on a une excellente candidate. Puis nous, on va faire campagne en disant aux gens : Bien... Ce n'est plus une question de dire : On remplace le député de la CAQ. Je pense que la question, c'est de dire : Est-ce qu'on veut une députée du Parti libéral ou du Parti québécois?

Journaliste : Sur le projet de loi n° 83, êtes-vous d'accord avec le Collège des médecins, M. Tanguay?

M. Tanguay : Nous, on est d'accord à ce qu'il y ait des incitatifs pour les médecins, qu'ils pratiquent un certain nombre d'années, on parle de cinq ans, dans le public. La façon de le faire, par contre, nous, ce n'est pas de leur taper sur la tête puis faire des pénalités. En Ontario, ils n'ont pas besoin de la clause dérogatoire. En Ontario, notamment par des incitatifs, ils atteignent cet objectif-là. Et nous, je pense qu'on devrait atteindre l'objectif par cette façon-là.

Journaliste : La question est concernant le Collège des médecins sur les médecins non participants. Ils veulent retirer ce statut-là. Est-ce que vous êtes d'accord avec le Collège des médecins?

Là-dessus, je pense qu'on est en mode urgence au Québec. Je pense qu'il y a une réflexion à y avoir, mais pas aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui il y a des dizaines de milliers Québécoises et Québécois qui sont sur les listes d'attente. Mon point, comme ça a toujours été depuis les dernières années, ça a été que le privé... Il y a urgence, les services ne sont pas donnés. Il ne faut pas couper du jour au lendemain l'accès à des services, fussent-ils privés. Par contre, il doit y avoir un accès gratuit et il doit y avoir une conversation sur qu'est-ce qu'on veut comme médecine par rapport au privé, oui.

Une voix : ...

M. Tanguay : Non, non. Écoutez, c'est parce qu'il faut... il faut mettre un minimum de nuance. Le privé, il faut avoir le débat sur la place du privé. Le système devrait être public, clairement. Il y a... Et le privé a augmenté sous la CAQ. Il y en a trop. Maintenant, si vous dites : Êtes-vous d'accord à couper le privé du jour au lendemain?, la réponse, c'est non. On en a besoin pour offrir des services aux Québécoises et Québécois qui meurent sur les listes d'attente.

Journaliste : Vous avez fait partie du même gouvernement, M. Tanguay, que Sébastien Proulx, ministre de l'Éducation. Comment vous expliquez-vous que les tentatives de M. Jasmin Roy d'obtenir du financement pour sa fondation aient été... disons, ait faites l'objet de pratiques de favoritisme, là, selon le Protecteur du citoyen, par rapport à M. Proulx?

M. Tanguay : O.K. Bon. Alors, pour ce qui est maintenant de ce dossier-là, je vais me permettre de diviser en deux. Il y a le comportement de M. Roy, Jasmin Roy. Si vous avez des questions là-dessus, je vais vous en parler. Maintenant, pour ce qui est du programme, c'est la même nouvelle que nous avions appris en 2022, quatre ans après les faits, et là où on avait entendu, entre autres, Sébastien Proulx dire que ce programme-là permettait une action discrétionnaire du ministre, ce qu'il a fait en respectant le cadre législatif. Alors, en ce sens-là, il n'allait pas s'excuser d'avoir donné à des organismes comme Allô prof puis le Club des petits déjeuners. Alors, c'est ce que j'entends. Mais je pense que ça tient la route.

Journaliste : Maintenant, en prenant en compte les comportements allégués de M. Roy...

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : ...est-ce que c'est toujours une... Je veux dire, est-ce que... est-ce qu'on... est-ce que vous regrettez ou est-ce que... Est-ce que M. Proulx devrait regretter d'avoir, c'est ça, accordé...

M. Tanguay : Oui. Il ne faut pas mélanger. Il y a l'action de la fondation qui lutte contre l'intimidation, tout le monde est d'accord pour ça. Et je pense, jusqu'à preuve du contraire, que toutes les sommes publiques qui ont été mises dans la fondation ont été utilisées à bon escient pour lutter contre l'intimidation. Maintenant, ce qu'on a... ce qu'on a su ce matin par rapport au comportement de M. Jasmin Roy m'a, moi, personnellement, beaucoup surpris, étonné. Et je pense que le conseil d'administration de la fondation doit avoir des conversations avec M. Roy. Je pense que la mission est essentielle, mais je pense qu'il doit y avoir, je pense, un examen de conscience pour la suite des choses.

Journaliste : ...des conversations qui mèneraient à un débat?

M. Tanguay : C'est eux autres à se gérer. Vous savez, nous, on se gère.

Journaliste : Vous gérez votre fougère. Merci.

Journaliste : I just want to clarify something that my colleagues asked about as well, just the Collège des médecins' proposal.

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : So, essentially, they're asking that Québec do the same thing as Ontario, as other provinces, that they don't allow family doctors to up out of the public system. So, I just want to clarify what exactly is your position on that specific proposal?

M. Tanguay : We need to have the conversation, as do we want to have this end result? But, in the meantime, we cannot go ahead with this proposal because day after day we are seeing Quebeckers on waiting lists, not receiving the basic services on the healthcare system. So, this is a conversation, a discussion that we must have socially, I think that there's a too large part for the private sector in the healthcare system. I think that we need to have this conversation. But as we speak, we need to have every available doctor to help the population to receive the services.

Journaliste : But wouldn't that bring more doctors into the public system? Wouldn't that help cut down on the waitlists? That's what I'm still unclear on, what exactly is...

M. Tanguay : We have to cut down the waiting lists, we have to provide the citizens with the services. That being said, the presence of the private sector within the public system must be addressed. And that's a conversation that we will have, for instance, I'm 100% sure, during the national debates at the leadership race. It's part of the debate. But today, adopting a bill, a law saying that it's illegal from now on, it's irrational based on the fact that they are providing services. But we must have that conversation, 100% sure.

Journaliste : Is it too soon to renegotiate the trade agreement, the Canada, Mexico U.S. trade agreement, right now?

M. Tanguay : I think that the proper way to put it in English is that Francois Legault is going ahead of himself.

Journaliste : Is getting ahead of himself.

Journaliste : The horse before the cart.

Journaliste : You can also say : He's getting ahead of himself.

M. Tanguay : Is getting ahead of himself and, also, I like the image the horse before the cart. That being said: «Il met la charrue devant les boeufs, François Legault, quand il dit...» when he's saying that he's ready to negotiate. He doesn't have a negotiator in chief. So, we have to build our strategy here, in Québec, we have to coordinate ourselves with Canada, the Federation, and we are not ready as we speak. So, if he wants to go ahead, he's not ready, we're not there yet.

Journaliste : I'm sorry, it's the cart before the horse.

M. Tanguay : Yes, the cart before the horse, yes, the cart before the horse.

Journaliste : I was distracted. You have said it's a good thing that Mr. Legault is in Washington. What can he expect to accomplish there and what are the potential dangers? Is that a good thing that he's there lobbying and are there... is there anything dangerous about doing this?

M. Tanguay : No, I don't think so. That we can see tangible gains by making sure that our allies understand their roles, because, you know, 34 states out of the 50 in the US are having Québec as a major economic partner. So, we have elected folks, elected people, elected partners at the Congress within the state as well, the governor as well. We have to lobby these people, we have to tell them to speak up to make sure that it's not going to happen and, also, to underline the fact that they are our premier clients for many industries, but we are our first... their first client for many states. So, it's a good thing to lobby these people and it's about time for François Legault to be in the US. Last visit was back in 2023. So, it's about time, and I'm taking for granted, correct me if I'm wrong, that he will be present next 20th, 21st and 22nd of February at the governors meeting, it's going to be very important for him to be present as well.

Journaliste : Just a sub-question for the energy critic. They're going back on Bill 69. As you mentioned in French, it seems like an eternity since that bill was... lots of change, lots of things have changed. What are you asking for? Like, does Michael Sabia have to come back and talk?

M. Kelley : Yes, so, we have the ability, before the study of a bill, to do preliminary motions to ask to hear groups or individuals. We think having Michael Sabia come before us and talk to us about yet what has changed — because it's not just the tariffs, which is a threat looming over us, but we have signed an agreement in principle with Newfoundland over Churchill Falls — what is the impact that's going to be on our energy context in general here in Québec. Mr. Sabia wrote an open letter about the competitiveness of our energy rates and there seems to be some disagreement amongst groups on that. I'd like to hear him with a 25% tariff increase, how can we use our energy and our electricity rates efficiently to make sure we're supporting businesses across Québec.

And of course, there's different groups too that, before this whole tariff trade war with the Americans was on the radar, had serious concerns with this bill that don't seem to have been addressed in preliminary amendments tabled by the government. So, their voices should be heard saying, "We had issues with this bill before Donald Trump arrived. Now, we have a whole new headache", and they should probably be heard by the parliamentarians about how this bill could adversely affect their businesses and their business plans going forward.

Journaliste : But given the 25% tariffs with the government studying the bill now, do you have any hope that they might put something in place to help businesses when it comes to those increased rates? They say that the hydro rates for businesses are already competitive in Québec. So, do you see them changing that in any way?

M. Kelley : We'll have to see. And again, that's kind of where I can see the frustration of some of our big industrial players and even small and medium businesses is that, well, what is the plan to counter potential tariffs from the Americans for us? And it's not necessarily always just to hand out necessarily a check or a loan. Sometimes, it could be a question of reducing the fiscal burden on and the red tape, whatever it may be. But we don't really have a concrete plan from the government yet. So, we're also sort of seeing that, as it were, writing this bill that will impact tariffs for certain clientele of Hydro-Québec, and, at the same time, they're going have to manage this trade war that has been thrust upon them. Again, good reason to hear from them in parliamentary commissions so they can let all of Québec know what their concerns are. And what's always great about hearing from groups in parliamentary commission. They always come up with solutions. They're always there to recommend things to the government and how they can make this work.

Journaliste : What tangible gains does the Premier have to come back with from D.C. to... for the trip to be considered successful?

M. Tanguay : To enhance our relationship with key players in Washington and in the States who are doing business with Québec on a day-to-day basis so to enhance our relationship, to make sure that they will be, internally in the US, allies because they have a lot of money at risk on their side as well. So, this 25% rate on aluminum, for instance, for every country exporting into the U.S., it's a nonsense economically. And those who will be at first paying the bill will be the Americans. So, we are talking about potential inflation. So, we have to shake things up to wake them up and to ask them to speak, because at the end of the day, nobody wants it. Nobody wants it. Thank you.

Des voix : Merci.

(Fin à 11 h 49 )

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