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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de relations intergouvernementales canadiennes, et Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Tuesday, February 11, 2025, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures deux minutes)

Mme Ghazal : Bonjour, tout le monde. Alors, écoutez, à chaque fois que je viens vous parler le mardi, c'est toujours la sagaavec Trump qui continue. À chaque fois, il prend des décisions, c'est extrêmement inquiétant. C'est vraiment quelqu'un d'imprévisible, entièrement imprévisible, qui crée le chaos. C'est quelqu'un qui ne respecte jamais sa parole, qui ne respecte aucune règle, aucun accord. Il ne respecte même pas les décisions des tribunaux américains. Donc, comment est-ce qu'on peut penser qu'il puisse respecter sa parole avec ses voisins du Nord? Comment est-ce qu'on peut penser qu'il pourrait respecter un autre accord avec les États-Unis et le Mexique qui serait renégocié?

Maintenant, la nouvelle affaire avec Trump, c'est l'acier et l'aluminium 25 % de tarifs déjà imposés. Les principaux producteurs d'acier et d'aluminium en Amérique du Nord, c'est le Québec. Donc, c'est une attaque de Trump en règle contre le Québec, contre nos intérêts. C'est nous qui sommes attaqués, c'est le Québec qui est attaqué, donc c'est à nous de nous défendre. C'est M. Legault qui doit défendre les intérêts... intérêts... les intérêts des Québécoises et des Québécois et des travailleurs et travailleuses du Québec. Et on a des propositions à Québec solidaire. C'est important que M. Legault, oui, il est en mission, mais il y a des choses aussi à faire au Québec. On a notamment fait une proposition sur l'achat local. C'est ma collègue Alexandra qui l'a faite, et je vais l'inviter à vous la présenter.

Mme Zaga Mendez : Merci, Ruba. Vous savez, l'achat local est sur toutes les lèvres. Les gens, les Québécois et Québécoises veulent des gestes pour encourager nos entreprises d'ici, puis maintenant c'est le tour du gouvernement de montrer l'exemple. C'est beau de faire des vœux, qu'on va acheter local. C'est très noble, mais ce n'est pas suffisant. Ce n'est pas suffisant en ce moment, et c'est pour ça que nous proposons que le gouvernement se dote des quotas, des quotas d'achat d'au moins 75 % d'achat local dans les contrats publics. L'objectif, c'est d'offrir un marché ici, au Québec, à nos producteurs, à nos entreprises qui sont déjà touchées par les tarifs américains. Je pense, entre autres, on parle très peu, mais de nos producteurs agricoles qui exportent 8 milliards de dollars par année aux États-Unis et qui... bien, certains ne savent pas si leur contrat d'exportation va être changé, renouvelé. Et quand tu as une seule récolte par année, bien, c'est... on ne peut pas se permettre de l'échapper. C'est pour ça que nous, on va pousser pour que la CAQ adopte cette mesure, un quota d'achat local. J'ai entendu la ministre Fréchette, ce matin, nous dire qu'on pourrait considérer des critères dans les appels d'offres, eh bien, tant mieux! Alors, je l'invite aujourd'hui à nous appuyer dans cette proposition.

Journaliste : Comment on va négocier l'accord de libre-échange très rapidement comme le demande M. Legault?

Mme Ghazal : En fait, comme je le disais tantôt, Trump ne respecte aucune règle. Il y a un accord que lui-même a signé. On l'a signé avec lui en 2018 et malgré tout il ne le respecte pas. Donc, on pourrait bien renégocier, renégocier, le risque, c'est que si on renégocie, ce n'est pas nous le Québec tout seul autour de la table, on a les autres provinces, on a le... C'est le fédéral qui négocie. Mais le risque, c'est qu'on négocie à rabais, et ça, c'est un risque réel. C'est ce qui est arrivé aussi, on l'a vu, avec l'Union européenne. Par exemple, quand on a négocié, on a laissé tomber les fromages québécois au bénéfice des intérêts de l'Ontario. Donc, ça, c'est un risque, et ils ne les respectent pas. Ça fait que moi, ce que je dis, c'est que M. Legault, maintenant, ce qu'il doit faire, ce qu'il doit... Ce sur quoi il doit se concentrer, oui, faire le travail qu'il fait à Washington avec ses homologues puis essayer de faire entendre la voix du Québec. Mais ici, au Québec, il peut faire des actions. On en a parlé, que ce soit d'aider les Québécois face à la crise économique dans laquelle on va se retrouver. Et on voit déjà les travailleurs travailleuses perdent leurs emplois, que ce soit dans les services publics, ne pas couper... ne pas couper des emplois, le logement, mais aussi d'avoir des propositions comme celle qui est proposée par Alejandra, d'avoir des quotas d'achat local. On ne peut pas tout le temps en parler à chaque crise puis après ça, oublier ça puis se retrouver avec quoi. C'est 52 %, là, seulement qu'on achète québécois sur les marchés publics. Il va falloir montrer les dents face à cette situation-là, face à Trump et défendre nos intérêts, et ce n'est pas en renégociant...

Journaliste : Les entrepreneurs le disent sur le terrain, c'est l'incertitude qui est vraiment, là, problématique, vous dites : Il ne respecte pas son accord. Mais est-ce que renégocier un accord 2.0 ou 3.0, appelez-le comme vous voulez, ça n'enverrait pas un message où Donald Trump ne se dirait pas : O.K. je l'ai négocié en bonne et due forme, il n'y aura plus d'incertitude. Puis ça peut être une bonne stratégie pour le Québec.

Mme Ghazal : Il faut le faire. Je ne suis pas en train de dire il ne faut pas qu'il le fasse. Ce n'est pas ça que je dis

Journaliste : Mais est-ce.... est-ce que vous êtes d'accord avec cette proposition-là de M. Legault de le faire au plus sacrant?

Mme Ghazal : Moi, ce qui m'inquiète, c'est que, si on y va au plus sacrant, comme il dit et rapidement, c'est que finalement on fasse des concessions. Parce que Trump, ce qu'il veut, c'est créer le chaos, inquiéter tout le monde pour qu'après ça on ne comprend pas très bien ses intentions, on essaie de deviner pour, après ça, lui donner des choses. Et finalement on va lui donner des choses et on va concéder, puis ça va être encore les travailleurs, travailleuses, ça va être les entrepreneurs qui vont perdre, et, après ça, il ne le respectera même pas. Donc, j'ai juste peur de cette idée de lui donner des concessions. Oui, on peut renégocier, rediscuter, faire du travail, bien sûr. C'est ce que je dis. Il faut continuer, il faut essayer, il faut tout le temps essayer, on n'a pas le choix. Mais, entre-temps, il ne faut pas s'attendre à beaucoup de résultats. Et surtout, je mets en garde M. Legault de ne pas mettre de côté et de faire trop de concessions pour les intérêts des Québécois et Québécoises, on ne sera pas plus avancés.

Journaliste : Rapidement sur le déclenchement de l'élection partielle dans Terrebonne, il était temps, j'imagine?

Mme Ghazal : Oui, oui, il était temps. Nous, pendant... C'est sûr que, là, on est prêts, on avait déjà aussi notre candidate, mais avec tout ce qui se passe avec les tarifs de Trump, on ne venait pas, à chaque matin, parler de l'élection de Terrebonne comme le faisait le Parti québécois chaque matin. Maintenant, on le sait, on a une date, c'est fait. Et moi, je vais être présente avec Nadia Poirier, notre candidate, qui est très proche du monde, qui vient de Terrebonne, qui habite là, une mère de famille qui connaît la réalité des gens de Terrebonne. Et je vais être présente pour le lancement, je vais faire du porte-à-porte et, aussi, on va faire une assemblée avec tous les militants et militantes qui sont prêts pour cette campagne. Ça va être le 16, ce dimanche, oui.

Journaliste : Mais ça ne vous préoccupait pas le fait que les électeurs de Terrebonne ne se retrouvaient pas représentés?

Mme Ghazal : Ah oui!

Journaliste : Ça fait cinq mois.

Mme Ghazal : Tout à fait, on a tardé trop pour la déclencher, c'est important que les gens de Terrebonne soient représentés. Et maintenant, on a une date, donc on est prêts, on était prêts. Ça fait un bout de temps que notre candidate, Nadia Poirier, était prête.

Journaliste : Mais est-ce que vous trouvez ça particulier la manière dont ça se fait? Le Parti québécois dit que ça se fait en catimini, François Legault n'est pas présent.

Mme Ghazal : Bien, nous, on est pour des élections partielles à date fixe, bien, c'est-à-dire qu'il y ait comme une règle.

Journaliste : Non, mais je vous parle de la manière dont ça s'est fait, dans la manière où ça a été annoncé.

Mme Ghazal : Bien, ce n'est pas la chose qui me préoccupe le plus en ce moment avec la situation économique, mais c'est vrai que ça peut se faire de façon plus transparente et que ce soit plus réglementé avec le DGEQ, la façon qu'on tient des élections à date fixe.

Journaliste : C'est quoi vos chances de succès dernièrement?

Mme Ghazal : Bien, nous, on en a besoin... En ce moment, on voit la montée de la droite partout, la droite aux États-Unis, avec Poilievre, s'il vient, là. Je sais que tout est... on est dans une situation imprévisible et inquiétante, donc on a besoin d'une voix de gauche à l'Assemblée nationale, on a besoin de gens qui défendent les intérêts des des gens de Terrebonne, des Québécois et Québécoises. Le transport en commun est un enjeu extrêmement important. La crise du logement, nous, à Québec solidaire, on a demandé au gouvernement qui nous dit aussi qu'il veut faire des corvées. Économie, bien, on veut qu'il y ait une corvée transport en commun et c'est un enjeu très, très important. Bien, on va... moi, je vais être présente. On a des militants et militantes qui sont là, qui sont prêts, qui commencent dès maintenant dans cette campagne-là. Et après ça, on va voir le résultat, mais c'est sûr qu'on voudrait avoir un bon résultat.

Journaliste : Vous avez vu les sondages. Est-ce que vous redoutez le résultat?

Mme Ghazal : Non, non, je ne redoute pas. On va être présent. On va travailler fort. Nadia, c'est la deuxième fois qu'elle se présente. C'est une fille de la place qui connaît les enjeux des familles et on est très fort sur des enjeux qui préoccupent les gens de Terrebonne, la crise du logement, le transport. Moi, je suis allée dans la tournée que Québec solidaire, on a fait un peu partout au Québec. J'avais rencontré les élus locaux, le maire de Terrebonne et il n'a parlé que de transport, transport, transport parce qu'ils sentent que leur région a été délaissée. Puis c'est vrai, ils ont raison, la CAQ les a laissés tomber.

Journaliste : Vous aviez fait campagne au porte-parolat en appuyant sur le fait que QS n'était pas assez présent dans le 450, là, en banlieue. Qu'est-ce que le résultat de l'élection de Terrebonne va dire justement sur la place de QS dans les banlieues?

Mme Ghazal : Bien, moi, je vais... je veux dire, je vais être présente, je vais être aussi présente avec Étienne, donc on va être plusieurs députés à aller là-bas, on va tout donner le maximum qu'on peut et continuer à parler haut et fort des enjeux des gens qui habitent dans les banlieues. Moi, je suis une fille de banlieue pis les gens de banlieue n'aiment pas ça dire qu'ils sont des gens de banlieues parce qu'il y a des gens qui habitent, qui travaillent dans la région, et donc c'est des villes à part entière, puis ils ont besoin de services importants, que ce soient des services en santé, services de transport et aussi de contrer la crise du logement, l'accès à la propriété. C'est des enjeux sur lesquels on est très présents et ils vont le découvrir avec Nadia Poirier.

Journaliste : Aux élections générales, vous aviez fait 12,7 %. Si vous faites en bas de ce score-là, est-ce vous allez être déçus?

Mme Ghazal : On va travailler très fort, et moi, je suis confiante que, quand les gens vont découvrir Nadia...

Journaliste : Mais mettez-vous un objectif, là?

Mme Ghazal : Je ne discuterai pas des objectifs exactement et tout ça. On va travailler fort pour faire le plein d'électeurs, électrices de Terrebonne et on est vraiment enligné avec Nadia sur les priorités des gens.

Journaliste : Peut-être un mot sur le projet de loi n° 83. En ce moment, il y a des consultations ce matin, là. La position du Collège des médecins, premièrement, là, c'est ce qu'il y a de nouveau aujourd'hui, ils se font entendre ce matin, concernant le... de retirer le statut de médecin non participant, c'est quoi, votre lecture, d'abord, votre position par rapport à ça?

Mme Ghazal : Bien, on est entièrement d'accord avec le Collège des médecins. Le Collège des médecins, c'est un ordre professionnel, donc, dans sa mission, c'est de protéger les gens, les patients qui vont dans le système public et donc... c'est le chien de garde des patients dans notre réseau et donc c'est important de les entendre. Et vous en avez déjà entendu Vincent Marissal parler de cette pratique où est-ce qu'on... les médecins peuvent se désaffilier et revenir. Nous, on est pour interdire la désaffiliation des médecins vers le privé. Et d'ailleurs, d'ailleurs, on va déposer une motion aujourd'hui en lien avec ça, qui interdit la désaffiliation des médecins. Et là il va y avoir... ils vont être là à 11 h 30, le Collège des médecins. J'invite M. Dubé à prendre des notes, à bien les écouter, à comprendre leurs arguments et aussi à être convaincu puis de voter pour la motion de Québec solidaire.

Journaliste : ...peut-être de moins en moins convaincu, parce que M. Marissal disait : On se réserve le droit. Aïe! Là, ça en fait, de la fédération de médecins qui sont braqués contre ce projet... contre ce projet de loi là. J'entendais la coalition sur la santé... Coalition canadienne sur la santé ce matin, Collège des médecins, les fédérations en tant que telles. On s'en va-tu dans le mur avec ce projet de loi là?

Mme Ghazal : Bien, c'est que le gouvernement de la CAQ essaie, avec un projet de loi, de faire des choses puis de montrer qu'il est en train de travailler dans l'intérêt des Québécois, mais on le voit, puis là les experts aussi lui disent, que ça ne va pas régler le problème. Je veux dire, au Québec, là, il y a 800 médecins désaffiliés. En Ontario — hein, le premier ministre, ça fait longtemps, qu'il se compare moins en Ontario — c'est 17, en Colombie-Britannique, c'est deux médecins seulement. 800. Les gouvernements précédents, incluant le gouvernement de la CAQ, ont laissé aller le privé «all-in» en disant que, soi-disant, ça va nous protéger puis ça va permettre plus d'accessibilité puis plus de services. C'est faux. C'est faux. Et ce n'est pas juste Québec solidaire qui le dit, c'est les médecins et les experts.

Journaliste : Sur le projet de loi n° 69, qui va être enfin à l'étude cet après-midi, comment vous... comment vous appréhendez, là, ce projet de loi là, alors qu'il avait été un peu mis de côté en raison de M. Trump? Là, il revient, mais M. Trump est toujours là puis la sécurité est toujours présente.

Mme Zaga Mendez : Oui. Bien, pour nous, il y a deux objectifs. Le premier : veiller à ce que la production d'hydroélectricité puis d'électricité plus largement, ça ne soit pas fait par le privé. Il faut quand même garder le contrôle sur notre ressource, notre énergie, que ce soit en hydro, que ce soit aussi au niveau de la production éolienne. Le deuxième, c'est : veiller à ce que les tarifs n'augmentent pas, là, avec le coût de la vie, auprès des citoyens et citoyennes. Puis, bien sûr, on va attendre de voir s'il va y avoir des amendements puis des changements qui vont être mis. On n'est plus du tout à la même époque qu'il y a un an, lorsque ce projet de loi a été déposé. Ça fait qu'on va prendre connaissance des amendements puis des changements de la ministre de l'Énergie pour pouvoir commenter la suite.

Journaliste : Qu'avez-vous pensé des pratiques de favoritisme à l'égard de la Fondation Jasmin Roy, qui sont rapportées dans un rapport du Protecteur du citoyen?

Mme Ghazal : Bien, c'est... J'ai lu l'enquête, là, dans Le Devoir. Puis c'est vraiment très inquiétant, c'est des agissements inacceptables. Donc, il faudrait voir... Tu sais, c'était le Parti libéral, là, qui disait qu'il y avait du favoritisme là en ce moment. Tu sais, avec cette fondation-là, il faudrait regarder un peu plus puis il faudrait que ce... parce que la mission est quand même importante et il ne faudrait pas que ce qui a été révélé dans l'enquête nuise à la mission de cette fondation.

Journaliste : ...que ça se soit répercuté après, je veux dire, l'arrivée au pouvoir de la CAQ?

Mme Ghazal : Bien... En fait, je n'ai pas tous les détails par rapport à est-ce que... à quel point est-ce que le gouvernement de la CAQ, maintenant, fait affaire avec eux, peut-être... est-ce que... Il faudrait qu'il regarde un peu plus ce qu'il s'est passé et qu'il... peut-être, qu'il fasse... Tu sais, il faudrait voir s'il ne devrait pas faire une enquête pour s'assurer, avant de faire affaire avec cette fondation-là, que ces agissements-là aient arrêté. C'est ce que je comprends. Ça fait que ça, c'est inacceptable, ce genre de situation là.

Journaliste : Bien, juste pour bien comprendre, vous demander la tenue d'une enquête?

Mme Ghazal : Bien, c'est-à-dire que c'est... je laisse le... Parce que je n'ai pas tous les détails, là. Je ne vais pas dire : Il faut une enquête. Je ne les sais pas, tous les détails, à part ce qu'on a lu dans les médias. Ça fait que ça serait au ministre de la CAQ, au ministre de l'Éducation de regarder un peu plus en profondeur ce qui se passe, de poser des questions, de chercher qu'est-ce qui doit être fait puis de revenir avec ça. Parce que, si ce genre de situation là a eu lieu réellement de la part de M. Jasmin, bien, ce serait important que ça s'arrête, puis pas de nuire à la mission, qui est quand même louable, là, de la fondation.

Journaliste : M. Roy a été nommé au début du mois dans un comité consultatif sur les coops d'habitation. Est-ce qu'il devrait perdre son poste?

Mme Ghazal : Je vais laisser... Bien, ce serait quelque chose à regarder. Je vais laisser le gouvernement voir est-ce que... tu sais, de voir un peu plus, de poser des questions puis de voir est-ce que ça devrait... est-ce qu'il devrait rester ou pas. C'est à eux... c'est à eux de répondre. Je n'ai pas tous les éléments pour vous le dire, mais tout ce que je sais, c'est que ce qui a été révélé dans l'enquête est inquiétant. Puis, si ça s'avère réel, bien, il faudrait que ça arrête.

La Modératrice : En anglais.

Mme Ghazal : Hello.

Journaliste : So, it's a... it's a bad idea, you think, that Mr. Legault keeps repeating, and again in the last few hours, that we should renegotiate the agreement between Canada, Mexico and United States?

Mme Ghazal : Well, Trump doesn't respect anything. He doesn't respect any rule, any agreement. So, it's... if M. Legault wants to renegotiate this agreement, it's okay, but the important thing is not to renegotiate and to sacrify... to sacrify Québec interests, as we saw in the past. So, it's important, if he says : Ah! We want to renegotiate very fast, and at the end, he sacrify our interests, Québec interests, this is a bad idea. And we will not be advanced in that, and it will be worse even for the economy.

So, he can try, it's okay, but what's important for M. Legault, and what's urgent is to act here in Québec. For example, by having this local... Comment on appelle ça, les achats locaux?

Mme Zaga Mendez : Local supply.

Mme Ghazal : Yes, local supply here in Québec for our suppliers here, Quebeckers suppliers, the Government buy only for 52%. It's not enough. It's important to increase this rate to 75%. So, this is a way that Mr. Legault can protect our economy and our workers here in Québec.

Journaliste : And Terrebonne, it's about time that the Premier called the by-election for March 17th?

Mme Ghazal : Yes. Well, it's important for the citizens of Terrebonne to have somebody, an MNA to represent them. So, at Québec solidaire, we are ready. We have our candidate, Nadia Poirier. It's the second time that she rides in Terrebonne. And I will be there with Etienne Grandmont this Sunday to do «porte à porte» and... yes, yes, and to talk with the citizens there.

Journaliste : Just back on the tariffs, Mme Zaga Mendez, I just want to get a sense of do you agree with the Premier's claims that renegotiating the agreement could help with the uncertainty right now?

Mme Zaga Mendez : Well, we say we can open the agreements for a while. We've been saying there are so many things in those agreements that are not at the advantage of Québec, so, the only condition for us is that we open these free trade agreements, it has to be in the interest of our business. For us, what we can do right now, independent of the negotiations, is to start putting quotas in the supply of goods, especially goods, because services, it's really easy to have local services, but the goods, we have a lot to work, to do on that. That's what we're proposing... everybody's talking about buying local, but now the Government needs to lead by example. So, for us, that can be done independent of the renegotiation. But, by... We open the agreements, we have to put their clauses, they are going to benefit what we call circuits... local circuits, local buyer and circuits, because now, that's what affect us. That's... We are with the tariffs in aluminum, for instance, that's the effect that has on our businesses.

Journaliste : The fact that it's... The fact that it's... The fact that it's aluminum and steel, do you think that is, in a sense, the worst-case scenario for Québec?

Mme Zaga Mendez : Well, we need to start by looking at the effects, because what Trump decided is that everybody is going to be affected by the tariffs. Therefore, it's not... We're going to still have this competitive advantage in the sense that we still have the... we own the main aluminum and steel resources, and we're going to continue to export them. So, it's going to be... the business in the United States are going to pay the price. However, there are going to be side effects as the fact that, for instance, our cans, the can products that we use for beers, for instance, we import them from the US. So, we use our steel, our aluminum here in Québec, send them to the States, and we don't have here the production system that the... to do that in shops here in Québec. So, we have to look at that impact. And, if we are to open the trade, we have to look at how we're going to be able to keep also manufacturers of our aluminum and steel here in Québec.

Journaliste : Should we be tariffing Tesla cars like the NDP...

Mme Zaga Mendez : I'm sorry?

Journaliste : Telsa cars, the NDP is suggesting to put a tariff on those vehicles. What do you think about that?

Mme Zaga Mendez : To be honest, I haven't looked at the impact of that. So, I'm not sure what to... if it's a good idea or not. It's what Ruba was saying, we need to respond, we need to respond to those tariffs and be... Meanwhile, what we can do, it's have... in supplies of goods from the Government, from the Québec Government, using our money to supply goods such as food, such as wood already in the... in the public situations. That can be done right now. I cannot tell you about the effects on Tesla.

Mme Ghazal : But, for tariffs, for tariffs, we already made a suggestion: it was to increase the tariffs of electricity that we export to the United States. After that, there's like a bunch of things that we can put in, like things here, made in Québec, or what we import from United States and to put tariffs also on it. So, we should... we should study the impact of these tariffs because, if we decide to put tariffs in some... on a lot of things, on Tesla, for example, it's important also to study what's the impact, and we don't have all the details in here. So, it's possible to add for the... that we put tariffs on it, but... it should be done by the Government before that.

(Fin à 11 h 23)

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