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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Friday, February 7, 2025, 9 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures vingt et une minutes)

M. Marissal : Alors, bien, bonjour. Merci, merci d'être là. Un petit vendredi, ce n'est pas dans nos habitudes, mais on a une interpellation. Puis vous savez comment ça fonctionne, là, même si je n'ai que cinq minutes sur les deux heures, pour moi, c'est important d'être là parce qu'il va y avoir beaucoup d'informations. Les interpellations, c'est quand même des... des moments privilégiés pour être capables de cuisiner un peu plus le ministre, entendre un peu plus, là, ses orientations.

Parlant d'orientations, on vient de passer une semaine assez surréaliste à débattre d'une chose qui existe, mais dont le gouvernement nie l'existence. Pourtant, il en est la source et le responsable, c'est-à-dire les compressions de 1,5 milliard qu'il a commandées à Santé Québec. Le ministre de la Santé et le gouvernement, ils se sont construit une espèce de réalité, là, alternative, dans laquelle il n'y a pas de telles choses que ces compressions de 1,5 milliard. Pourtant, je le dis et je le répète, c'est bel et bien la commande qui a été donnée, c'est ce sur quoi Santé Québec travaille, c'est ce sur quoi les P.D.G. des CIUSSS et des CISSS travaillent, je dirais presque, jour et nuit, même. Alors, si ce n'est plus le cas, de un, il est un peu tard, parce que là, le train, il est parti puis il va être difficile à arrêter, puis, de deux, si ce n'est vraiment pas le cas, il faut le dire aux responsables. Peut-être qu'il faut juste convoquer une grosse réunion en fin de semaine, puis arrêter ce train-là, puis dire : On arrête tout, là, puis on revoit nos plans. Parce que, sinon, le ministre dit une chose et son contraire, il dit non, non, non, puis le réseau continue à couper.

C'est assez surréaliste, quand même, parce que, tous les jours, on a des nouvelles preuves de ça, et j'en ai une belle, ici, qu'on a reçue et qu'on a détaillée, par accès à l'information. C'est le comité de régie du Département de médecine du CHUM, à Montréal, le plus gros hôpital de Montréal. Ces gens-là se réunissent une fois par mois, et ils se sont réunis encore récemment, et leurs constats sont absolument non équivoques, mais aussi, assez effrayants. Ça dit notamment, à la section budget : Le budget prévu du CHUM... le déficit, pardon, prévu du CHUM atteint maintenant 80 millions, on peut s'attendre à des années d'austérité et de coupures. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les gens... notamment, les médecins et les chefs de départements du CHUM qui disent ça, noir sur blanc, dans une réunion, où ils se creusent la tête à essayer de trouver où est-ce qu'ils vont couper. Alors, qu'est-ce que ça donne? Par exemple, moins... moins un préposé aux bénéficiaires sur chaque unité, donc on en enlève un, comme s'il y en avait déjà trop. On passe de 170 externes, en soins infirmiers, à 100, comme s'il y en avait trop. Aucun développement pour 2026, à moins que le financement provienne d'une enveloppe spéciale du MSSS, ce qui n'arrivera pas.

Et là j'arrive dans la partie un peu plus épeurante : l'hygiène et salubrité étaient également ciblées dans les coupures budgétaires. Je vous le partagerai, si vous voulez, là, c'est sorti par l'accès à l'information, c'est maintenant du domaine public. Et on nous dit qu'il y a un grand risque d'éclosion partout dans l'hôpital, notamment d'éclosion de ERV, là. Je ne veux pas paraître plus savant que je ne le suis, là, ça, c'est une maladie respiratoire qu'on peut attraper parce que les antibiotiques ne fonctionnent plus, genre de truc qui peut circuler dans les hôpitaux, ce pour quoi on fait le ménage dans les hôpitaux, c'est aussi bête que ça.

Alors, on est rendus, là, au CHUM, à faire des réunions, puis à se préoccuper à savoir si on va faire le ménage, et on dit, textuellement, qu'il y aura des années d'austérité. Ça fait que le ministre, il a l'occasion encore, ce matin... il va avoir deux heures, là, il va avoir le crachoir pendant deux heures, là. Est-ce qu'il peut au moins reconnaître que, oui, il y a des compressions, oui, ça fait mal. Soit qu'il continue, puis qu'il dise, comme il nous l'a déjà dit, que c'était non négociable, soit qu'il arrête ce train-là, puis qu'il remette le train sur les rails, parce qu'en ce moment on s'en va vers un déraillement de... de catégorie olympique. Je vous écoute.

Journaliste : Bien, donc, on connaît votre position, vous, vous demandez une suspension des compressions rapidement, mais il y a quand même un travail à faire, d'une certaine façon, pour essayer de rétablir les finances publiques en santé, là. Il y a beaucoup d'établissements qui font des déficits importants, entre autres, depuis la pandémie, c'est quand même un fait. Donc, vous le faites où, l'effort de redressement, vous, dans le réseau?

M. Marissal : Il y a une chose qui est très claire, là, c'est qu'on ne compressera pas la maladie. On ne va pas non plus compresser la démographie, puis la démographie, c'est une science assez exacte, là. On le sait depuis des années et des années, là, des décennies, que la courbe démographique, elle s'en va, comme ça, vers le vieillissement de la population. Moi, j'écrivais des chroniques là-dessus quand j'étais ici il y a 30 ans, là. Ça fait que c'est quelque chose qui est connu. Ça ne devrait pas être une surprise pour le gouvernement.

On ne va pas non plus compresser les nouveaux traitements, les nouvelles molécules qui coûtent de plus en plus cher. Alors, où est-ce qu'on pourrait peut-être faire des économies, pourquoi avoir créé Santé Québec, ça coûte combien, la création de Santé Québec, puis prendre des fonctionnaires de l'édifice A pour les amener à l'édifice B, parce que maintenant ça s'appelle Santé Québec, en leur donnant des primes, parce qu'ils ne veulent pas y aller, en plus, là, ça, ça va coûter combien, combien ça coûte, faire l'image de Santé Québec. Première chose.

Deuxièmement, le contrôle du prix des médicaments. Ça, c'est un tabou, ça. Le gouvernement n'a jamais vraiment voulu se mettre le nez là-dessus, là. Nous autres, ça fait des années qu'on parle par exemple de Pharma Québec, qu'on est en train de revoir et de remettre au goût du jour. Mais, de ça, nous ne parlons pas, alors que c'est connu qu'on paie beaucoup trop cher les médicaments au Québec, ça fait des années.

Autre chose. Le gouvernement, quand il est arrivé en 2018, disait vouloir récupérer 1 milliard de dollars, il y a six ans, dans la rémunération des médecins spécialistes. Il était allé chercher 450 millions puis il s'est pété les bretelles. 450 millions sur 1 milliard, ça fait 45 %. Il n'y a pas de quoi se péter les bretelles quand on a 45 %. Alors, il y a une négo, là, moi, je compte sur le gouvernement pour faire une bonne négociation. Oui, il y a de l'organisation de travail à faire, mais il y a aussi une question salariale, il y a de l'argent à aller chercher de ce côté-là. Ensuite, est-ce qu'il y a une réorganisation, notamment dans les très, très, très nombreux paliers de gestion, de chefs de département? Peut-être, peut-être, mais il y a une chose, et je le répète, on ne va pas compresser la maladie. Puis là, c'est ça qu'on fait. Là, on laisse des gens dans des situations lamentables. On ne soigne pas des gens, on laisse des gens attendent beaucoup trop longtemps. Puis, en passant, on pellette par en avant.

Et il y a un dernier... une dernière colonne où le gouvernement perd de l'argent, donc nous perdons de l'argent, c'est le tataouinage avec des projets d'infrastructure. Juste l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, là, le tataouinage, là, nous a coûté au moins 1 milliard. Parce que chaque année qu'on perd, là, c'est au moins 400, 500 millions de plus. Et là, on a perdu au moins trois ans avec le gouvernement, qui aurait dû lancer ce programme-là.

On n'est pas dupes, là. Les besoins en infrastructures hospitalières ne vont pas disparaître. Ce n'est pas un caprice, là. Il ne s'agit pas d'ouvrir un nouveau restaurant, là. Il s'agit d'un hôpital. Et j'en ai fait la liste, hier, qui n'était même pas exhaustive. Ces besoins-là ne vont pas disparaître. Et, plus on attend, plus ça va coûter cher parce qu'on est obligés de rafistoler ce qu'on a puis ce qu'on va construire finalement va coûter plus cher. C'est... Ça, c'est de la mauvaise gestion.

Puis ils peuvent me bassiner avec leur PQI, là. Le PQI, là, c'est un panier dans lequel on peut ajouter à l'infini toutes sortes de vœux pieux. Mais le PQI, pour le moment, il est surfinancé, là, de 50 milliards de dollars. Ça fait que le gouvernement peut continuer de mettre des projets dans le PQI. C'est facile, ça. C'est bien facile. Le PQI, là, c'est le catalogue Sears de mon enfance, là. On recevait ça au mois de novembre, là, juste avant Noël, là, on cochait toutes les pages, on voulait tous les cadeaux. À la fin, à Noël, on avait deux cadeaux, là, peut-être trois, là, les bonnes années, tu sais. Ça fait que c'est un peu ça, le PQI, tu peux tout mettre là-dedans, ça ne veut pas dire que tu vas construire un hôpital.

Journaliste : M. Marissal, je vous entendais questionner le Dr Amyot, hier, dans les... dans les auditions, vous lui demandez : Si ça conserve... grosso modo, c'est ce que j'ai compris, si le projet de loi conserve sa forme actuelle, est-ce que vous allez contester devant les tribunaux? C'est-tu votre pensée? Pensez-vous vraiment que ça va s'en aller jusque là?

M. Marissal : Je ne le souhaite pas, mais mon expérience des dossiers constitutionnalisables, là, me fait penser que ça s'en va directement jusqu'en Cour suprême, cette affaire-là. Puis je ne le souhaite pas. Mais il y a des mots très durs qui ont été prononcés hier, notamment par le directeur général de la Fédération des résidents qui parle d'attaques attentatoires aux droits fondamentaux. Moi, j'entends ça, j'ai l'image de la Cour suprême qui me vient en tête immédiatement. Puis effectivement, il y a des sections de ce projet de loi qui pourraient être assurément débattues devant les tribunaux. Bon. Cela dit, moi, je ne suis pas juriste, je vous dis juste que les gens qui sont venus hier nous ont tous dit qu'il y a un os juridique avec ce projet de loi là.

Journaliste : Est-ce que ça pourrait faire en sorte... Parce qu'on avait compris au début que, bon, les partis d'opposition, grosso modo, étaient derrière le principe.

M. Marissal : Oui.

Journaliste : Est-ce que ça pourrait faire virer votre capot de bord?

M. Marissal : Je me réserve le droit effectivement de voter contre ce projet de loi là. Je n'en suis pas là. On commence tout juste, puis la bonne foi se présume. On n'a même pas fini encore les auditions. Après ça, on va l'étudier article par article. Mais il y a deux choses ici : le principe et la finalité. Je suis d'accord avec le principe que les médecins devraient travailler au public. Je suis d'accord avec le principe que le privé ne devrait pas exister sauf dans de rares exceptions au Québec. Mais est-ce que c'est le bon outil? Est-ce que c'est la bonne façon de faire?

Hier, on a eu cinq groupes, là, et les... probablement les plus importants ou parmi les plus importants dans la pratique médicale au Québec, ils sont tous véhéments contre. On ne peut pas faire comme si ça n'existait pas, ça. Alors, on va l'étudier, le projet de loi, mais ça a été dit, là, mais là le ministre s'étonne de voir qu'il y a des médecins qui partent au privé. Bien oui, mais ce n'est pas une grande surprise. C'est comme si le ministre des Finances s'étonnait de voir qu'il y a plein de monde qui ne paient plus leur impôt alors qu'il aurait lui-même créé des échappatoires fiscales. C'est le ministre qui a ouvert la porte vers le privé et il continue, continue de donner des permis pour des CMS, il continue de vanter le privé. Puis en disant aux jeunes médecins : Tu es obligé de faire cinq ans, on dirait que c'est un service militaire, puis tu es obligé d'y aller. Alors que ces jeunes-là, ils veulent y aller, ils veulent juste avoir des conditions de travail raisonnables, ils veulent juste qu'on les traite de façon humaine, de façon à faire leur travail correctement, être capables d'opérer quand ils sont chirurgiens, être capables de voir leurs patients plus que trois minutes au téléphone quand ils sont omni. Mais là on les force en disant : Tu vas devoir faire cinq ans. Moi, je les comprends de se braquer, je les comprends. Ce n'est pas eux le problème, hein?

Journaliste : Mais Québec solidaire pourrait voter contre un projet de loi qui oblige les médecins à un contrat social de pratiquer cinq ans au public?

M. Marissal : Si on arrive à la conclusion définitive que c'est contre-productif, je me réserve tous les droits. Absolument. Absolument. C'est ma job.

Journaliste : Vous avez vu ce qui se passe avec le maire Denis Coderre puis la course au PLQ ce matin?

Une voix : ...

Journaliste : L'ex-maire. Parce que je vous regarde puis, des fois, je pense à la mairie de Montréal aussi, puis là j'ai plein de questions, mais... L'ex-maire de Montréal candidat à la chefferie du PLQ. Qu'est-ce que vous pensez de toute cette affaire-là avec le PLQ?

M. Marissal : Ah, de un, c'est le PLQ, hein, puis je ne suis pas membre du PLQ, je ne l'ai jamais été, je ne connais pas leurs statuts et règlements. Je ne suis pas, moi, du genre à me réjouir du malheur des autres mais non plus du genre à m'apitoyer quand ça ne me concerne pas. Je vais laisser le PLQ et M. Coderre prendre leurs décisions, là, je ne connais pas les tenants et aboutissants. C'est entre les mains, en ce moment, non seulement de la direction du PLQ, mais de ses membres et de ses militantes, ses militants. Ce n'est pas moi qui va leur dire quoi faire ou quoi ne pas faire.

Journaliste : Est-ce que, selon vous, il faut savoir se retirer quand c'est le temps, en politique?

M. Marissal : C'est Wayne Gretzky qui avait dit ça, hein, pour le sport. Oui, moi, je pense que c'est une bonne idée de savoir quand se retirer, parce que d'abord, en politique, on n'a pas toujours les... le contrôle sur tout, on n'a pas les leviers en main toujours, mais on a, au moins, ce levier-là, de savoir quand on se présente ou quand on se retire. Puis la preuve a été faite qu'il y a des gens qui savent se retirer puis qui sont aujourd'hui très heureux, qui ont une nouvelle carrière ou une retraite agréable. Oui, moi, je pense, c'est important de savoir quand se retirer. C'est au moins aussi important que de savoir quand plonger.

Journaliste : On ne vous a pas entendu hier sur le sondage qui a été publié dans Léger. Vous êtes maintenant derrière le Parti conservateur du Québec. Puis là on a beaucoup parlé d'un plafonnement dans les intentions de vote. Là, il y a une diminution, comment vous recevez ça?

M. Marissal : Je ne veux pas vous corriger, mais j'en ai parlé hier, vous n'étiez peut-être pas là. Je veux vous prévenir, je vais dire la même chose par souci de cohérence. Les sondages, ça va, ça vient. Moi, je suis un grand partisan de... du réalisme, je critique le gouvernement quand il tombe dans le déni, alors je critiquerais mon parti et mes collègues si nous faisions de même. On n'a pas eu une bonne année 2024, c'est clair, c'est clair. À nous de redresser la barre, à nous de faire le travail. Il y a une chose que je sais, c'est que le groupe parlementaire auquel j'appartiens fait un excellent travail ici. Est-ce qu'on a besoin d'en faire plus? Est-ce qu'on a besoin de faire mieux? Est-ce qu'on doit faire connaître un peu plus notre travail aussi? En tout cas, il y a une chose que je sais, c'est que des crises internes dans un parti, ça n'a jamais fait monter personne dans les sondages. Mais mes collègues et moi sommes des gens raisonnables, réalistes, majeurs et vaccinés. On a vu ce qui s'est passé, on a pris acte, là on continue, on continue notre travail.

Journaliste : Est-ce que ce genre de résultat là alimente votre réflexion sur votre avenir?

M. Marissal : Non, non, pas du tout, pas du tout. Non, puis je l'ai dit hier, mais quand je me suis lancée en politique il y a maintenant sept ans, à peu près à ce temps-ci de l'année - d'ailleurs, en 2018, je m'en souviens, c'était un magnifique printemps - je pense qu'on était à 7 % dans les sondages, QS était à 7 % dans les sondages. J'avais fait le pari assez fou de me présenter contre le chef du Parti québécois et chef de l'opposition officielle dans un comté qui était détenu par le Parti québécois depuis un quart de siècle. Il y a bien du monde qui pensait que j'en avais fumé du bon, là, mais ça a marché puis ça a fonctionné. Puis je n'ai jamais eu, dans mes réflexions, la peur de perdre à cause des sondages. J'avais confiance en mes moyens. J'avais confiance envers les gens qui m'accompagnaient, et ça se transpose aujourd'hui dans la situation avec Québec solidaire. J'ai confiance en nos moyens. J'ai confiance en mes collègues.

Il reste quoi, 20 mois avant les prochaines élections, c'est beaucoup de temps... Vous avez vu, là, un petit coup de vent qui vient de Washington, bon, peut-être une bourrasque, soyons honnêtes, là, puis ça nous défrise tout le monde, là. Il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver en politique, moi, j'ai vu neiger quand même, là. Alors, je vais continuer mon boulot puis mes collègues vont continuer aussi.

Journaliste : Et votre réflexion à vous, tu sais, vous nous aviez dit : Ah! je vais prendre le temps des fêtes, là. Avez-vous une échéance?

M. Marissal : J'ai une échéance, oui, qui m'appartient, ce ne sera pas bien, bien long, soyons, soyons honnêtes, là. De toute façon, c'est un peu schizophrénique, mon affaire, là. Puis, honnêtement, je ne suis pas capable d'être à deux places en même temps, là. Ça fait partie effectivement de la décision que je vais devoir prendre assez bientôt. Je pense que je dois ça aussi à mes collègues du caucus. J'ai dit à Ruba, parce qu'on s'est rencontrés avant la session, que ça ne serait pas très long, puis que je prendrais la meilleure décision. Mais il importe aussi, pour moi, de le faire de la meilleure façon.

Journaliste : Peut-être une petite dernière question pour moi, là...

M. Marissal : Juste pour vous?

Journaliste : Oui... bien, pour tout le monde... Le PQ qui a voté contre une motion hier à l'Assemblée nationale - c'était le seul parti - concernant la montée de l'homophobie, vous êtes très critiques, là, en la matière sur le sujet, sur les réseaux sociaux, puis ça se promène pas mal. Comment vous interprétez cette abstention ou ce vote contre, en réalité...

M. Marissal : Je n'ai pas compris...

Journaliste : ...de cette motion-là?

M. Marissal : Bien, soyons factuels, ils n'ont pas voté contre, ils se sont abstenus. Mais je n'ai pas compris. Moi, j'avais pas mal pris pour acquis hier, en appuyant sur le bouton vert, que tout le monde allait appuyer sur le même bouton. On a vu trois taches de gris apparaître à l'écran. J'avoue que je n'ai pas compris, mais ce n'est pas moi qui va vous l'expliquer.

La Modératrice : Merci, tout le monde.

M. Marissal : Merci.

(Fin à 9 h 39)

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