(Neuf heures vingt et une minutes)
M. Marissal : Alors, bien,
bonjour. Merci, merci d'être là. Un petit vendredi, ce n'est pas dans nos
habitudes, mais on a une interpellation. Puis vous savez comment ça fonctionne,
là, même si je n'ai que cinq minutes sur les deux heures, pour moi, c'est
important d'être là parce qu'il va y avoir beaucoup d'informations. Les
interpellations, c'est quand même des... des moments privilégiés pour être
capables de cuisiner un peu plus le ministre, entendre un peu plus, là, ses
orientations.
Parlant d'orientations, on vient de passer
une semaine assez surréaliste à débattre d'une chose qui existe, mais dont le
gouvernement nie l'existence. Pourtant, il en est la source et le responsable, c'est-à-dire
les compressions de 1,5 milliard qu'il a commandées à Santé Québec. Le
ministre de la Santé et le gouvernement, ils se sont construit une espèce de
réalité, là, alternative, dans laquelle il n'y a pas de telles choses que ces
compressions de 1,5 milliard. Pourtant, je le dis et je le répète, c'est
bel et bien la commande qui a été donnée, c'est ce sur quoi Santé Québec
travaille, c'est ce sur quoi les P.D.G. des CIUSSS et des CISSS travaillent, je
dirais presque, jour et nuit, même. Alors, si ce n'est plus le cas, de un, il
est un peu tard, parce que là, le train, il est parti puis il va être difficile
à arrêter, puis, de deux, si ce n'est vraiment pas le cas, il faut le dire aux
responsables. Peut-être qu'il faut juste convoquer une grosse réunion en fin de
semaine, puis arrêter ce train-là, puis dire : On arrête tout, là, puis on
revoit nos plans. Parce que, sinon, le ministre dit une chose et son contraire,
il dit non, non, non, puis le réseau continue à couper.
C'est assez surréaliste, quand même, parce
que, tous les jours, on a des nouvelles preuves de ça, et j'en ai une belle,
ici, qu'on a reçue et qu'on a détaillée, par accès à l'information. C'est le
comité de régie du Département de médecine du CHUM, à Montréal, le plus gros
hôpital de Montréal. Ces gens-là se réunissent une fois par mois, et ils se
sont réunis encore récemment, et leurs constats sont absolument non équivoques,
mais aussi, assez effrayants. Ça dit notamment, à la section budget : Le
budget prévu du CHUM... le déficit, pardon, prévu du CHUM atteint maintenant 80 millions,
on peut s'attendre à des années d'austérité et de coupures. Ce n'est pas moi
qui le dis, ce sont les gens... notamment, les médecins et les chefs de
départements du CHUM qui disent ça, noir sur blanc, dans une réunion, où ils se
creusent la tête à essayer de trouver où est-ce qu'ils vont couper. Alors, qu'est-ce
que ça donne? Par exemple, moins... moins un préposé aux bénéficiaires sur
chaque unité, donc on en enlève un, comme s'il y en avait déjà trop. On passe
de 170 externes, en soins infirmiers, à 100, comme s'il y en avait trop.
Aucun développement pour 2026, à moins que le financement provienne d'une
enveloppe spéciale du MSSS, ce qui n'arrivera pas.
Et là j'arrive dans la partie un peu plus
épeurante : l'hygiène et salubrité étaient également ciblées dans les
coupures budgétaires. Je vous le partagerai, si vous voulez, là, c'est sorti
par l'accès à l'information, c'est maintenant du domaine public. Et on nous dit
qu'il y a un grand risque d'éclosion partout dans l'hôpital, notamment d'éclosion
de ERV, là. Je ne veux pas paraître plus savant que je ne le suis, là, ça, c'est
une maladie respiratoire qu'on peut attraper parce que les antibiotiques ne
fonctionnent plus, genre de truc qui peut circuler dans les hôpitaux, ce pour
quoi on fait le ménage dans les hôpitaux, c'est aussi bête que ça.
Alors, on est rendus, là, au CHUM, à faire
des réunions, puis à se préoccuper à savoir si on va faire le ménage, et on
dit, textuellement, qu'il y aura des années d'austérité. Ça fait que le
ministre, il a l'occasion encore, ce matin... il va avoir deux heures, là, il
va avoir le crachoir pendant deux heures, là. Est-ce qu'il peut au moins
reconnaître que, oui, il y a des compressions, oui, ça fait mal. Soit qu'il
continue, puis qu'il dise, comme il nous l'a déjà dit, que c'était non
négociable, soit qu'il arrête ce train-là, puis qu'il remette le train sur les
rails, parce qu'en ce moment on s'en va vers un déraillement de... de catégorie
olympique. Je vous écoute.
Journaliste : Bien, donc, on
connaît votre position, vous, vous demandez une suspension des compressions
rapidement, mais il y a quand même un travail à faire, d'une certaine façon,
pour essayer de rétablir les finances publiques en santé, là. Il y a beaucoup d'établissements
qui font des déficits importants, entre autres, depuis la pandémie, c'est quand
même un fait. Donc, vous le faites où, l'effort de redressement, vous, dans le
réseau?
M. Marissal : Il y a une
chose qui est très claire, là, c'est qu'on ne compressera pas la maladie. On ne
va pas non plus compresser la démographie, puis la démographie, c'est une
science assez exacte, là. On le sait depuis des années et des années, là, des
décennies, que la courbe démographique, elle s'en va, comme ça, vers le
vieillissement de la population. Moi, j'écrivais des chroniques là-dessus quand
j'étais ici il y a 30 ans, là. Ça fait que c'est quelque chose qui est
connu. Ça ne devrait pas être une surprise pour le gouvernement.
On ne va pas non plus compresser les
nouveaux traitements, les nouvelles molécules qui coûtent de plus en plus cher.
Alors, où est-ce qu'on pourrait peut-être faire des économies, pourquoi avoir
créé Santé Québec, ça coûte combien, la création de Santé Québec, puis prendre
des fonctionnaires de l'édifice A pour les amener à l'édifice B, parce que
maintenant ça s'appelle Santé Québec, en leur donnant des primes, parce qu'ils
ne veulent pas y aller, en plus, là, ça, ça va coûter combien, combien ça
coûte, faire l'image de Santé Québec. Première chose.
Deuxièmement, le contrôle du prix des
médicaments. Ça, c'est un tabou, ça. Le gouvernement n'a jamais vraiment voulu
se mettre le nez là-dessus, là. Nous autres, ça fait des années qu'on parle par
exemple de Pharma Québec, qu'on est en train de revoir et de remettre au goût
du jour. Mais, de ça, nous ne parlons pas, alors que c'est connu qu'on paie
beaucoup trop cher les médicaments au Québec, ça fait des années.
Autre chose. Le gouvernement, quand il est
arrivé en 2018, disait vouloir récupérer 1 milliard de dollars, il y
a six ans, dans la rémunération des médecins spécialistes. Il était allé
chercher 450 millions puis il s'est pété les bretelles. 450 millions sur
1 milliard, ça fait 45 %. Il n'y a pas de quoi se péter les bretelles
quand on a 45 %. Alors, il y a une négo, là, moi, je compte sur le
gouvernement pour faire une bonne négociation. Oui, il y a de l'organisation de
travail à faire, mais il y a aussi une question salariale, il y a de l'argent à
aller chercher de ce côté-là. Ensuite, est-ce qu'il y a une réorganisation,
notamment dans les très, très, très nombreux paliers de gestion, de chefs de
département? Peut-être, peut-être, mais il y a une chose, et je le répète, on
ne va pas compresser la maladie. Puis là, c'est ça qu'on fait. Là, on laisse
des gens dans des situations lamentables. On ne soigne pas des gens, on laisse
des gens attendent beaucoup trop longtemps. Puis, en passant, on pellette par
en avant.
Et il y a un dernier... une dernière
colonne où le gouvernement perd de l'argent, donc nous perdons de l'argent,
c'est le tataouinage avec des projets d'infrastructure. Juste l'hôpital
Maisonneuve-Rosemont, là, le tataouinage, là, nous a coûté au moins
1 milliard. Parce que chaque année qu'on perd, là, c'est au moins 400,
500 millions de plus. Et là, on a perdu au moins trois ans avec le
gouvernement, qui aurait dû lancer ce programme-là.
On n'est pas dupes, là. Les besoins en
infrastructures hospitalières ne vont pas disparaître. Ce n'est pas un caprice,
là. Il ne s'agit pas d'ouvrir un nouveau restaurant, là. Il s'agit d'un
hôpital. Et j'en ai fait la liste, hier, qui n'était même pas exhaustive. Ces
besoins-là ne vont pas disparaître. Et, plus on attend, plus ça va coûter cher
parce qu'on est obligés de rafistoler ce qu'on a puis ce qu'on va construire
finalement va coûter plus cher. C'est... Ça, c'est de la mauvaise gestion.
Puis ils peuvent me bassiner avec leur
PQI, là. Le PQI, là, c'est un panier dans lequel on peut ajouter à l'infini
toutes sortes de vœux pieux. Mais le PQI, pour le moment, il est surfinancé,
là, de 50 milliards de dollars. Ça fait que le gouvernement peut
continuer de mettre des projets dans le PQI. C'est facile, ça. C'est bien
facile. Le PQI, là, c'est le catalogue Sears de mon enfance, là. On recevait ça
au mois de novembre, là, juste avant Noël, là, on cochait toutes les pages, on
voulait tous les cadeaux. À la fin, à Noël, on avait deux cadeaux, là,
peut-être trois, là, les bonnes années, tu sais. Ça fait que c'est un peu ça,
le PQI, tu peux tout mettre là-dedans, ça ne veut pas dire que tu vas
construire un hôpital.
Journaliste : M. Marissal, je
vous entendais questionner le Dr Amyot, hier, dans les... dans les auditions,
vous lui demandez : Si ça conserve... grosso modo, c'est ce que j'ai
compris, si le projet de loi conserve sa forme actuelle, est-ce que vous allez
contester devant les tribunaux? C'est-tu votre pensée? Pensez-vous vraiment que
ça va s'en aller jusque là?
M. Marissal : Je ne le
souhaite pas, mais mon expérience des dossiers constitutionnalisables, là, me
fait penser que ça s'en va directement jusqu'en Cour suprême, cette affaire-là.
Puis je ne le souhaite pas. Mais il y a des mots très durs qui ont été
prononcés hier, notamment par le directeur général de la Fédération des
résidents qui parle d'attaques attentatoires aux droits fondamentaux. Moi,
j'entends ça, j'ai l'image de la Cour suprême qui me vient en tête
immédiatement. Puis effectivement, il y a des sections de ce projet de loi qui
pourraient être assurément débattues devant les tribunaux. Bon. Cela dit, moi,
je ne suis pas juriste, je vous dis juste que les gens qui sont venus hier nous
ont tous dit qu'il y a un os juridique avec ce projet de loi là.
Journaliste : Est-ce que ça
pourrait faire en sorte... Parce qu'on avait compris au début que, bon, les
partis d'opposition, grosso modo, étaient derrière le principe.
M. Marissal : Oui.
Journaliste : Est-ce que ça
pourrait faire virer votre capot de bord?
M. Marissal : Je me réserve
le droit effectivement de voter contre ce projet de loi là. Je n'en suis pas
là. On commence tout juste, puis la bonne foi se présume. On n'a même pas fini
encore les auditions. Après ça, on va l'étudier article par article. Mais il y
a deux choses ici : le principe et la finalité. Je suis d'accord avec le
principe que les médecins devraient travailler au public. Je suis d'accord avec
le principe que le privé ne devrait pas exister sauf dans de rares exceptions
au Québec. Mais est-ce que c'est le bon outil? Est-ce que c'est la bonne façon
de faire?
Hier, on a eu cinq groupes, là, et les...
probablement les plus importants ou parmi les plus importants dans la pratique
médicale au Québec, ils sont tous véhéments contre. On ne peut pas faire comme
si ça n'existait pas, ça. Alors, on va l'étudier, le projet de loi, mais ça a
été dit, là, mais là le ministre s'étonne de voir qu'il y a des médecins qui
partent au privé. Bien oui, mais ce n'est pas une grande surprise. C'est comme
si le ministre des Finances s'étonnait de voir qu'il y a plein de monde qui ne
paient plus leur impôt alors qu'il aurait lui-même créé des échappatoires
fiscales. C'est le ministre qui a ouvert la porte vers le privé et il continue,
continue de donner des permis pour des CMS, il continue de vanter le privé.
Puis en disant aux jeunes médecins : Tu es obligé de faire cinq ans, on
dirait que c'est un service militaire, puis tu es obligé d'y aller. Alors que
ces jeunes-là, ils veulent y aller, ils veulent juste avoir des conditions de
travail raisonnables, ils veulent juste qu'on les traite de façon humaine, de
façon à faire leur travail correctement, être capables d'opérer quand ils sont
chirurgiens, être capables de voir leurs patients plus que trois minutes au
téléphone quand ils sont omni. Mais là on les force en disant : Tu vas
devoir faire cinq ans. Moi, je les comprends de se braquer, je les comprends.
Ce n'est pas eux le problème, hein?
Journaliste : Mais Québec
solidaire pourrait voter contre un projet de loi qui oblige les médecins à un
contrat social de pratiquer cinq ans au public?
M. Marissal : Si on arrive à
la conclusion définitive que c'est contre-productif, je me réserve tous les
droits. Absolument. Absolument. C'est ma job.
Journaliste : Vous avez vu ce
qui se passe avec le maire Denis Coderre puis la course au PLQ ce matin?
Une voix : ...
Journaliste : L'ex-maire.
Parce que je vous regarde puis, des fois, je pense à la mairie de Montréal
aussi, puis là j'ai plein de questions, mais... L'ex-maire de Montréal candidat
à la chefferie du PLQ. Qu'est-ce que vous pensez de toute cette affaire-là avec
le PLQ?
M. Marissal : Ah, de un,
c'est le PLQ, hein, puis je ne suis pas membre du PLQ, je ne l'ai jamais été,
je ne connais pas leurs statuts et règlements. Je ne suis pas, moi, du genre à
me réjouir du malheur des autres mais non plus du genre à m'apitoyer quand ça
ne me concerne pas. Je vais laisser le PLQ et M. Coderre prendre leurs
décisions, là, je ne connais pas les tenants et aboutissants. C'est entre les
mains, en ce moment, non seulement de la direction du PLQ, mais de ses membres
et de ses militantes, ses militants. Ce n'est pas moi qui va leur dire quoi
faire ou quoi ne pas faire.
Journaliste : Est-ce que,
selon vous, il faut savoir se retirer quand c'est le temps, en politique?
M. Marissal : C'est Wayne
Gretzky qui avait dit ça, hein, pour le sport. Oui, moi, je pense que c'est une
bonne idée de savoir quand se retirer, parce que d'abord, en politique, on n'a
pas toujours les... le contrôle sur tout, on n'a pas les leviers en main
toujours, mais on a, au moins, ce levier-là, de savoir quand on se présente ou
quand on se retire. Puis la preuve a été faite qu'il y a des gens qui savent se
retirer puis qui sont aujourd'hui très heureux, qui ont une nouvelle carrière
ou une retraite agréable. Oui, moi, je pense, c'est important de savoir quand
se retirer. C'est au moins aussi important que de savoir quand plonger.
Journaliste : On ne vous a
pas entendu hier sur le sondage qui a été publié dans Léger. Vous êtes
maintenant derrière le Parti conservateur du Québec. Puis là on a beaucoup parlé
d'un plafonnement dans les intentions de vote. Là, il y a une diminution,
comment vous recevez ça?
M. Marissal : Je ne veux pas
vous corriger, mais j'en ai parlé hier, vous n'étiez peut-être pas là. Je veux
vous prévenir, je vais dire la même chose par souci de cohérence. Les sondages,
ça va, ça vient. Moi, je suis un grand partisan de... du réalisme, je critique
le gouvernement quand il tombe dans le déni, alors je critiquerais mon parti et
mes collègues si nous faisions de même. On n'a pas eu une bonne
année 2024, c'est clair, c'est clair. À nous de redresser la barre, à nous
de faire le travail. Il y a une chose que je sais, c'est que le groupe
parlementaire auquel j'appartiens fait un excellent travail ici. Est-ce qu'on a
besoin d'en faire plus? Est-ce qu'on a besoin de faire mieux? Est-ce qu'on doit
faire connaître un peu plus notre travail aussi? En tout cas, il y a une chose
que je sais, c'est que des crises internes dans un parti, ça n'a jamais fait
monter personne dans les sondages. Mais mes collègues et moi sommes des gens
raisonnables, réalistes, majeurs et vaccinés. On a vu ce qui s'est passé, on a
pris acte, là on continue, on continue notre travail.
Journaliste : Est-ce que ce
genre de résultat là alimente votre réflexion sur votre avenir?
M. Marissal : Non, non, pas
du tout, pas du tout. Non, puis je l'ai dit hier, mais quand je me suis lancée
en politique il y a maintenant sept ans, à peu près à ce temps-ci de l'année -
d'ailleurs, en 2018, je m'en souviens, c'était un magnifique printemps - je
pense qu'on était à 7 % dans les sondages, QS était à 7 % dans les
sondages. J'avais fait le pari assez fou de me présenter contre le chef du
Parti québécois et chef de l'opposition officielle dans un comté qui était détenu
par le Parti québécois depuis un quart de siècle. Il y a bien du monde qui
pensait que j'en avais fumé du bon, là, mais ça a marché puis ça a fonctionné.
Puis je n'ai jamais eu, dans mes réflexions, la peur de perdre à cause des
sondages. J'avais confiance en mes moyens. J'avais confiance envers les gens
qui m'accompagnaient, et ça se transpose aujourd'hui dans la situation avec
Québec solidaire. J'ai confiance en nos moyens. J'ai confiance en mes
collègues.
Il reste quoi, 20 mois avant les
prochaines élections, c'est beaucoup de temps... Vous avez vu, là, un petit
coup de vent qui vient de Washington, bon, peut-être une bourrasque, soyons
honnêtes, là, puis ça nous défrise tout le monde, là. Il y a beaucoup de choses
qui peuvent arriver en politique, moi, j'ai vu neiger quand même, là. Alors, je
vais continuer mon boulot puis mes collègues vont continuer aussi.
Journaliste : Et votre
réflexion à vous, tu sais, vous nous aviez dit : Ah! je vais prendre le
temps des fêtes, là. Avez-vous une échéance?
M. Marissal : J'ai une
échéance, oui, qui m'appartient, ce ne sera pas bien, bien long, soyons, soyons
honnêtes, là. De toute façon, c'est un peu schizophrénique, mon affaire, là.
Puis, honnêtement, je ne suis pas capable d'être à deux places en même temps, là.
Ça fait partie effectivement de la décision que je vais devoir prendre assez
bientôt. Je pense que je dois ça aussi à mes collègues du caucus. J'ai dit à
Ruba, parce qu'on s'est rencontrés avant la session, que ça ne serait pas très
long, puis que je prendrais la meilleure décision. Mais il importe aussi, pour
moi, de le faire de la meilleure façon.
Journaliste : Peut-être une
petite dernière question pour moi, là...
M. Marissal : Juste pour
vous?
Journaliste : Oui... bien,
pour tout le monde... Le PQ qui a voté contre une motion hier à l'Assemblée
nationale - c'était le seul parti - concernant la montée de l'homophobie, vous
êtes très critiques, là, en la matière sur le sujet, sur les réseaux sociaux,
puis ça se promène pas mal. Comment vous interprétez cette abstention ou ce
vote contre, en réalité...
M. Marissal : Je n'ai pas
compris...
Journaliste : ...de cette
motion-là?
M. Marissal : Bien, soyons
factuels, ils n'ont pas voté contre, ils se sont abstenus. Mais je n'ai pas
compris. Moi, j'avais pas mal pris pour acquis hier, en appuyant sur le bouton
vert, que tout le monde allait appuyer sur le même bouton. On a vu trois taches
de gris apparaître à l'écran. J'avoue que je n'ai pas compris, mais ce n'est
pas moi qui va vous l'expliquer.
La Modératrice : Merci, tout
le monde.
M. Marissal : Merci.
(Fin à 9 h 39)