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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et Mme Brigitte B. Garceau, porte-parole de l’opposition officielle responsable de la région du Centre-du-Québec

Version finale

Thursday, February 6, 2025, 11 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quarante minutes)

La Modératrice : Alors, bonjour. Bienvenue à ce point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, Mme Brigitte Garceau, porte-parole de l'opposition officielle pour les régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Le point de presse porte sur l'urgence de doter Drummondville d'un établissement de santé moderne. Pour le point de presse, les élus sont accompagnés de médecins de Drummondville qui prendront la parole dans l'ordre suivant : Dre Durand, Dre Chapdelaine, Dr Coiteux, Dre Tétreault. Ils vont se nommer, là, ainsi que leurs titres au fur et à mesure. On pourra prendre les questions ensuite. M. Fortin.

M. Fortin :Merci beaucoup. Bonjour. Bonjour à vous, merci d'être là. Merci à ma collègue Brigitte et aux quatre médecins qui se sont déplacés ce matin de Drummondville pour venir vous faire part de l'urgence de la situation à l'hôpital de... l'Hôpital Sainte-Croix, à Drummondville. Cet hôpital-là, il tombe littéralement en ruines. C'est un hôpital qui... On l'a dit ce matin, il tient avec de la broche, mais il est tenu à bout de bras par le personnel, qui fait des petits miracles dans des conditions absolument défavorables à leur pratique. Et la raison pour laquelle on est avec eux aujourd'hui, c'est pour appuyer leur demande que le projet d'hôpital, de nouvel hôpital à Drummondville soit inscrit au PQI cette année.

Ça a été un engagement de la Coalition avenir Québec de le faire, et ça tarde toujours. Et ce qui nous inquiète, du côté du Parti libéral, c'est qu'on a un peu manqué la fenêtre jusqu'à maintenant, là, où le gouvernement avait des sommes à dépenser. Aujourd'hui, on est en période de restrictions budgétaires. Mais il y a peut-être une dernière opportunité, puisque M. Legault nous dit qu'il veut relancer l'économie avec des projets d'infrastructures hospitalières, entre autres. S'il veut respecter cette orientation, bien, on l'encourage fortement à inscrire le projet de Drummondville en priorité au PQI de cette année. Je vous remercie.

Dre Durand, c'est à votre tour.

Mme Durand (Nancy) : Donc, bonjour à tous. Moi, je suis la Dre Nancy Durand. Je travaille à Drummondville comme médecin de famille depuis 17 ans à cet hôpital-là. Je suis aussi la cheffe de la table médicale territoriale du RLS de Drummond et je siège sur le département régional de médecine générale au niveau du CIUSSS.

Un fait marquant pour moi, c'est qu'il y a un an, jour pour jour, j'étais ici pour faire la même demande. Depuis ce temps-là, bien, je pense que vous l'avez vu dans les médias, les bris se sont accélérés. La variété des bris est assez importante, je dirais, ce qui permet qu'on ait toujours un peu de piquant dans notre journée à savoir qu'est-ce qui va changer aujourd'hui. Il y a de l'imagination débordante de tout le monde pour essayer vraiment de maintenir des soins qui sont adéquats pour chaque personne qui aura besoin de soins dans cet hôpital-là. Et, croyez-moi, on n'a pas alerté les journalistes à chaque fois, sinon vous auriez passé votre vie chez nous, ça aurait été un peu intense. Ce qui fait, je pense, la grande différence à Drummondville, c'est les gens qui y travaillent. Quand je fais visiter l'hôpital, je dis souvent aux gens : Bien, ne regardez pas les murs, regardez les gens, regardez les sourires, regardez l'interaction. Chaque ergothérapeute, physiothérapeute, médecin de famille, spécialiste, gens de la cuisine, maintenant, sont là chaque jour pour faire ce qu'il faut. Ils travaillent ensemble, ils travaillent en équipe, ils travaillent main dans la main pour s'assurer qu'il ne manquera de rien. C'est beau avoir de l'imagination, mais, un jour, il va arriver quelque chose de vraiment grave, il va arriver quelque chose de fâcheux pour une personne de la ville de Drummondville, peut-être même quelqu'un de l'extérieur qui va venir se faire soigner puis que, malheureusement, il va en subir les conséquences. Ça, c'est ce qu'on ne veut pas qu'il arrive.

Moi, ce que je peux voir dans mon travail aussi, puisque je fais le recrutement, c'est que, l'année passée, notre PREM 2024, les postes en médecine de famille ont été très difficiles à combler. Cette année, je pourrais rentrer huit médecins de famille; j'ai zéro candidat pour 2025. Parce qu'à un moment donné c'est juste un signe de ce qui se passe, c'est un signe que les gens savent que la pratique est difficile. En terminant, je veux vraiment remercier M. André Fortin qui nous a permis de venir vous parler aujourd'hui. Puis je veux quand même souligner l'implication de M. Lamontagne puis de M. Schneeberger, depuis les derniers temps, là, pour nous épauler dans nos démarches. Merci beaucoup.

Mme Chapdelaine (Joyaube) : Bonjour, je m'appelle Joyaube Chapdelaine. Je suis chirurgienne à l'hôpital Sainte-Croix de Drummondville depuis 21 ans. Je suis également chef adjointe au service de chirurgie générale du CIUSSS MCQ. Comme chirurgienne, ma place, c'est au bloc opératoire. Ce n'est pas au Parlement, mais je suis ici aujourd'hui, c'est parce que l'enjeu, il est réellement important. D'abord, il faut que je vous exprime mon admiration pour le dévouement du personnel de l'hôpital Sainte-Croix qui s'acharne au maintien des standards des soins requis, malgré une démographie qui est croissante, une population qui est vieillissante puis des chirurgies qui sont de plus en plus complexes. Leur efficacité au travail, elle est exemplaire.

Mais la situation actuelle, elle ne peut plus durer. Nous sommes plafonnés dans ce que nous pouvons faire. Le bâtiment actuel ne nous permet plus de faire plus. Les nombreux bris, les dégâts d'eau de l'édifice, ça retarde continuellement notre travail. Nos infrastructures sont désuètes, elles ne nous permettent pas d'avoir accès aux technologies modernes qui sont plus efficaces. Malgré ça, on réussit à performer, à atteindre des résultats au-delà de ce qui est attendu. Mais maintenant, imaginez ce qu'on pourrait faire dans les conditions idéales, disons, si on avait des espaces de plus de 50 % augmenté... une augmentation de nos espaces de plus de 50 %. Avoir plus d'espace, ça nous permettrait d'augmenter le volume de la stérilisation des instruments. Puis ces instruments-là, ils sont essentiels, essentiels en chirurgie, en gynécologie, aux urgences. Ils sont essentiels partout. Ça nous permettrait d'avoir des zones de circulation et des zones de rangement optimales adaptées ergonomiquement, parce qu'on veut protéger notre personnel. C'est des zones qui seraient sécuritaires et adaptées à la réalité qu'on vit.

Avoir un plus grand hôpital, ça nous permettrait d'avoir accès à des outils technologiques qui répondent aux standards des chirurgies actuelles. Ça nous permettrait aussi d'offrir des espaces de récupération après une chirurgie dédiée où la confidentialité, on parle de la confidentialité, est essentielle. Je me permets même de rêver à des secteurs qui sont chirurgicaux, des secteurs chirurgicaux qui sont protégés pour le patient, où, sa trajectoire chirurgicale, elle n'est aucunement entravée par le volume de la patientèle des urgences qui est incessant. En gros, si je résume, avoir plus d'espace, ça nous permettrait juste d'avoir accès à ce qu'on pourrait considérer comme étant la base, la base pour effectuer notre travail correctement et traiter nos patients. Avec des espaces nécessaires, on peut facilement croire qu'une productivité accrue serait mesurable dans les listes d'attente de chirurgie, notamment, en ophtalmologie, en orthopédie, en bariatrique, en oncologie. Ça ferait vraiment une différence à Drummondville puis au Centre-du-Québec.

Avant de terminer, je me permets d'ajouter que, du côté du bloc opératoire, toutes les mesures transitoires proposées, d'avoir une urgence... un bloc d'urgence temporaire, ça ne nous permettra pas d'améliorer notre sort, notre productivité, notre efficacité. On a tout fait, tout essayé pour augmenter notre efficience et notre productivité, mais, malheureusement, la limite actuelle, c'est le bâtiment. Chaque année qui passe où on ne priorise pas le projet... puis là, il faut le voir, le PQI, il faut que ce soit en 2025. Chaque année qui passe, c'est une année où les listes d'attente s'allongent, où les patients attendent pour se faire soigner, il y a des patients qui souffrent pendant des mois parce qu'on n'a pas la capacité de les opérer malgré toute notre bonne volonté. On va continuer à faire notre possible, pour la population de Drummondville, pour le Centre-du-Québec, mais on a besoin de savoir qu'on est entendus et supportés, que le PQI va être accepté en 2025 puis qu'on va pouvoir contribuer aux soins de santé de notre population à la hauteur de ce qu'on est réellement capable. Merci.

M. Coiteux (Simon) : Bonjour à tous. Je m'appelle Simon Coiteux, je suis le directeur médical du GMF-U de Drummondville et coordonnateur de l'enseignement dans le RLS Drummond, mais, avant tout, je suis un médecin de famille enseignant. Un médecin qui adore sa profession et qui aime participer à la formation de la prochaine génération de médecins du Québec. Je suis ici devant vous aujourd'hui justement pour vous parler de la formation de ces futurs médecins.

Vous le savez, la démographie augmente rapidement au Québec. Pour suivre le rythme, les admissions en médecine ont augmenté de 40 % au cours des dernières années, et on s'attend que ça continue d'augmenter encore. Ces étudiants, qui seront peut-être un jour votre futur médecin, ont besoin de milieux de stage pour compléter leur formation.

Au cours des derniers mois, l'Université de Sherbrooke nous a approchés, à Drummondville, pour ouvrir un campus délocalisé de formation médicale en région. Former des étudiants en région, c'est extrêmement puissant. C'est démontré que 40 à 50 % des étudiants formés en région vont retourner y pratiquer. Et ce recrutement médical là, on en a cruellement besoin au Centre-du-Québec, mais avant même de réussir à les recruter, ces médecins, il faut les former.

Par contre, comme vous le savez tous, notre hôpital a atteint sa limite. En ce moment, on manque d'espace pour former la relève comme il faut. Les étudiants n'ont pas de salles pour rencontrer les patients. Ils n'ont pas de place pour s'asseoir et réfléchir aux patients qu'ils viennent juste d'aller rencontrer. Par manque de place au poste, ils s'installent debout au comptoir parce qu'il n'y a même pas assez de chaises au poste. S'ils ont la chance de trouver une chaise libre, des fois, leur genou fait office de comptoir pour déposer leur dossier et écrire leurs notes. On va se le dire, ça fait dur. Plusieurs spécialités n'offrent même pas de stage parce qu'ils ont à peine d'espace pour installer leur propre équipe médicale. Pensez-vous que ça donne une belle image de notre hôpital? Pensez-vous qu'on réussit à offrir une expérience de stage positive qui va donner envie à ces futurs médecins de revenir pratiquer chez nous ou en région? Bien, la réponse, c'est non. Les médecins qu'on arrive à recruter à Drummondville, ils ne viennent certainement pas pour la qualité de nos infrastructures. En fait, ils viennent pour l'équipe, parce qu'on est dynamiques, mobilisés, créatifs puis parce qu'on travaille en équipe.

Le campus délocalisé, on y travaille déjà. On est prêts à devenir un pôle pédagogique d'importance pour former des médecins en région, pour les régions, même avec notre vieil hôpital actuel, mais, maintenant, imaginez ce qu'on serait capable de faire, ce qu'on serait capable de produire avec des infrastructures hospitalières qui seraient dignes du XXIᵉ siècle. Imaginez l'impact qu'on pourrait avoir en matière de formation des médecins pour tout le Québec, mais, pour ça, pour être performant, pour être attrayant et obtenir des résultats à la hauteur de nos ambitions, ça prend un nouvel hôpital.

Plus on attend pour commencer officiellement les travaux pour le nouvel hôpital, plus les problèmes s'accumulent. On entend parler négativement de notre hôpital à Drummondville, puis ça, ça décourage la relève à venir s'installer chez nous. C'est un cercle vicieux. On se prive des nouveaux bras qu'on a vraiment besoin pour donner des soins aux patients et former la relève médicale. Une grande proportion des médecins qu'on va former dans notre futur campus et dans notre nouvel hôpital va s'installer dans les régions du Québec.

On est là, on est mobilisés, on va tous mettre l'épaule à la roue pour continuer d'essayer, d'essayer d'attirer la relève au cours des 10 prochaines années, mais... en attendant le nouvel hôpital, mais on a besoin d'espoir, on a besoin de voir la lumière au bout du tunnel puis on a besoin de ça maintenant, dès 2025. Merci.

Mme Tétreault (Catherine) : Bonjour à tous. Je m'appelle Catherine Tétreault et je suis médecin de famille enseignante. Je suis également membre de la Coalition pour un hôpital régional à Drummondville. Je ne répéterai pas ce que mes collègues ont dit, par contre, j'ajouterais ceci : La décrépitude de l'hôpital affecte maintenant la santé des travailleurs, malgré tous nos efforts pour compenser ces vices, comme vous l'avez vu dans les médias il y a deux semaines. C'est inacceptable. On sait que certains bris d'équipement s'en viennent, que ces équipements-là ne pourront pas être remplacés. On n'a pas l'espace nécessaire pour la nouvelle technologie, et, dans certains cas, l'ancienne ne pourra pas être maintenue.

On sait que des bris de services majeurs peuvent en résulter, particulièrement en pathologie, en chirurgie et en stérilisation. Pour vous donner une image, un hôpital sans stérilisation et sans chirurgie, c'est comme un aéroport sans tour de contrôle : tous les départements sont paralysés, incluant l'urgence et l'obstétrique, des services de base dans un hôpital de région comme le nôtre. On sait que ça va arriver, mais on ne sait juste pas quand.

M. le premier ministre, M. le ministre de la Santé, je m'adresse à vous. Je n'ai qu'un seul message pour vous : Retarder d'une autre année l'inscription du projet de nouvel hôpital régional à Drummondville au PQI, c'est jouer à la roulette avec la santé des citoyens de Drummondville et du Centre-du-Québec, qui sont pourtant tous mobilisés pour la cause. Retarder d'une autre année son inscription, c'est ignorer l'appel à l'aide de toute une communauté et de toute une région qui compte sur vous et qui vous ont démontré depuis deux ans l'urgence d'agir maintenant. Retarder son inscription, c'est nier le pouvoir d'agir du Centre-du-Québec et des régions sur la crise en santé. En bref, retarder l'inscription du projet de nouvel hôpital régional à Drummondville encore d'un an, c'est, aujourd'hui, ni plus ni moins que de la négligence en toute connaissance de cause.

Je terminerais en vous disant que je suis bien au fait du contexte politique et économique international incertain. M. Legault, mardi, vous disiez vouloir redéployer l'économie du Québec région par région. À Drummondville et au Centre-du-Québec, on est en plein essor économique et démographique. Notre croissance est plus rapide que la majorité des régions en ce moment, mais nos infrastructures de santé actuelles sont malheureusement un frein important à l'essor économique, que la communauté économique dénonce haut et fort depuis maintenant plus d'un an.

Vous disiez aussi que c'est l'économie qui nous permet de financer la santé, l'éducation et la culture. De mon côté, avec ma perspective de médecin de famille, je vous dirais que c'est la santé, l'éducation et la culture qui permettent d'élever et d'entretenir l'économie de demain en prenant soin des humains qui la développent et la supportent. Le nouvel hôpital régional de Drummondville est un levier majeur de création d'emplois et d'essor économique régional, voire provincial. Combiné avec une communauté complètement mobilisée qui prouve depuis deux ans qu'elle se relève déjà les manches et se bat, il n'y a plus aucune hésitation à y avoir. C'est en 2025 que le projet de nouvel hôpital régional à Drummondville doit commencer. Merci.

La Modératrice : On est prêt à prendre les questions.

Journaliste : Oui. Bonjour. Isabelle Porter, du Devoir. Vous me pardonnerez, là, c'est un dossier avec lequel je ne suis pas si familière, mais juste pour clarifier. En ce qui a trait au PQI, le projet n'y figure pas du tout. Il n'est même pas à l'étude ou... O.K. Maintenant, tout à l'heure, madame a dit que vous n'aviez pas eu de candidat pour les postes. On parle juste de médecine familiale ou c'est pour la médecine spécialisée, les primes aussi?

Mme Durand (Nancy) : Le système pour répartir les postes en médecine est très différent pour les médecins de famille puis les médecins spécialistes. Ça fait que, moi, je te parle vraiment des médecins de famille. Ça fait que, sur huit postes, malheureusement, on n'en a comblé aucun. Il y a des gens qui se sont montrés intéressés mais qui ont été ailleurs pour des tonnes de raisons, dont celle-là qui était dans les tops de liste, là.

Journaliste : Comment est-ce que vous réagissez à la réponse officielle du gouvernement? Parce que, bon, le gouvernement ne se dit pas indifférent, là, à votre situation. Ils disent qu'ils sont en discussion avec le CIUSSS, qu'il y a une réflexion en cours, etc. Comment est-ce que vous accueilli cette réponse-là?

Mme Durand (Nancy) : Bien, je pense que ça nous déçoit parce que, vous savez, nous, on vient ici pour parler des docteurs, mais on ne vient pas vous parler juste des docteurs, on vient vous parler de la ville, on vient vous parler de chaque personne, chaque grand-mère, chaque habitant de cette ville-là. Ça fait que je pense qu'on est déçu. Mais en même temps, je pense que nous, de notre côté, ce qu'on se dit, c'est qu'il faut continuer de se battre. Puis on ne lâchera pas le morceau. Pourquoi? Parce que c'est trop important, parce qu'on ne peut pas abandonner une cause comme ça. Ça fait qu'on espère qu'on va être entendus. Et puis croyez-moi, je pense qu'on n'a pas fini de faire des démarches. Mais ça serait bien que ce soit cette année. Parce que, honnêtement, tenir 10 ans dans ces circonstances-là, on a de l'imagination, mais ça va être difficile. Ça fait qu'il faut que ce soit annoncé.

Journaliste : C'est ça. Parce que là, si, mettons, dans le meilleur des cas pour vous, là, on l'ajoute au PQI cette année, il faut quand même compter les années de préparation, de planification. Est-ce que l'hôpital pourrait être toffé durant cette transition-là ou, même ça, c'est problématique?

Mme Durand (Nancy) : Bien, en fait, je crois qu'il y a certaines améliorations qui sont prévues puis qui sont à venir, qui ne peuvent pas faire... répondre aux besoins de la population complète, là, il faut comprendre ça, là. Comme les modulaires à l'urgence ont été prévus, mais ce n'est pas une urgence quand même assez grande pour répondre aux besoins. Puis l'autre chose qu'il faut savoir, c'est qu'un modulaire, ça n'a pas une durée de vie infinie. Tu sais, il y a une fin à... Il y a une durée de vie de modulaire, hein, il faut comprendre ça. Ça fait que, tu sais, oui, il y a certaines choses qui sont là, mais tu sais, ça, ça... c'est juste du en attendant. Mais en attendant il faut être inscrit pour qu'en attendant finisse. Je pense que c'est comme ça qu'il faut le voir.

Journaliste : Puis peut-être une petite dernière. Comment vous vous expliquez justement de ne pas être entendus de vous... d'être mis de côté comme vous semblez le dire. Pensez-vous que ça peut être lié au fait que vous n'avez pas de CISSS dans votre région, dans le Centre-du-Québec, mais que vous faites partie d'un autre CISSS?

Mme Tétreault (Catherine) : Ça, c'est une question qui est délicate, qui a déjà été tranchée par le gouvernement. Nous, comme médecins, notre seul pouvoir en ce moment, c'est de venir ici, puis de... encore une fois, réclamer cette urgence-là d'agir. Parce que, moi aussi, c'est la deuxième année consécutive que je viens ici à l'Assemblée nationale, qu'on sacrifie des journées de soins à nos patients pour venir parler de tout ça, parce qu'on prend notre responsabilité populationnelle au détriment de notre responsabilité individuelle envers nos patients, parce que c'est trop important, comme disait Dre Durand. Donc, ça va au-delà d'une question de CISSS ou de CIUSSS, c'est vraiment, là, une question d'infrastructure, puis il faut agir maintenant.

Journaliste : Très bien, merci.

M. Fortin : Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup. Bonne fin de journée.

(Fin à 11 h 59)

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