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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de relations intergouvernementales canadiennes, et M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Thursday, February 6, 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures trente et une minutes)

Mme Ghazal : Bien, bonjour, tout le monde. Hier, j'ai posé une question au... à François Legault sur la hausse des loyers, et comme d'habitude, quand il m'a répondu... Il est vraiment déconnecté de la population, il est déconnecté de 40 % des Québécois et Québécoises qui sont locataires.

Écoutez, une augmentation d'au moins, au moins 6 %, c'est énorme, c'est la plus grande augmentation que les gens vont avoir eue de leur vie, et surtout, la CAQ n'a pas le sens du timing, c'est le pire timing pour permettre une augmentation aussi haute. On a les tarifs de Trump, et là, avec la hausse des loyers, on a les tarifs de Legault. C'est la même chose aussi pour les pertes d'emplois, hein. On commence maintenant à voir l'impact des pertes d'emplois à cause de la situation instable, à cause des menaces tarifaires, et on risque aussi d'avoir des pertes d'emplois, et on en a déjà de Legault à cause des services publics.

Maintenant, pour le logement, pour revenir à notre solution, nous, on a une solution très, très simple qui a été présentée par Andrés Fontecilla. C'est entre les mains du gouvernement, entre les mains de la ministre de l'Habitation : elle peut dès maintenant, tout de suite déposer un projet de loi pour plafonner la hausse au... à l'inflation, qui est à peu près de 3 %. Ça serait déjà une façon pour le gouvernement, pour M. Legault d'aider les Québécois dans cette situation économique très instable.

M. Cliche-Rivard : Merci, Ruba. Encore une fois, en itinérance, c'est trop peu, trop tard du côté de la CAQ. Qu'on se le redise, là, plus il va manquer de ressources, plus ça va être difficile dans nos quartiers, plus les gens vont être laissés à eux-mêmes, plus le sentiment d'insécurité va augmenter dans le métro, plus qu'il va y avoir de campements. C'est de même que ça marche, là. C'est normal que nos citoyens sonnent l'alarme, ça prend plus de ressources, puis, plus qu'il va manquer de ressources, plus que la cohabitation va être difficile.

Des sommes annoncées au budget d'avril 2024, là, ça va bientôt faire un an, bien, elles n'ont pas encore été allouées sur le terrain. Les organismes le disent ce matin, trop peu, trop tard. Les organismes ont levé la main pour près de 92 millions en demandes; le budget, c'est 24 millions. C'est sûr qu'on n'y arrivera pas, c'est sûr qu'on ne réglera pas le problème en prévention en amont, mais la cohabitation, on ne la réglera pas non plus avec le quart du budget qui est demandé par les organismes.

Moi, j'ai fait le tour, là, récemment des organismes, des refuges à Montréal, je les ai tous faits. Le ministre Carmant avait promis 2 000 places à Montréal cet hiver. Il est loin du compte, il manque 158 lits actuellement. C'est 158 personnes de plus qui dorment dans la rue au froid, sans nourriture, sans toit qui pourraient avoir un toit demain, puis ça pourrait faire une différence. Je ne suis pas en train de dire qu'à 158 de plus tout va bien, mais je lui demande au moins de rencontrer son objectif minimal. On est au cœur de l'hiver, il fait froid, il y a 158 personnes de plus qui devraient dormir au chaud cette nuit. Je demande au ministre Carmant de tenir sa promesse.

Journaliste : Êtes-vous découragée à 90 % ou à 10 % aujourd'hui?

Mme Ghazal : Découragée pourquoi? Est-ce que j'ai l'air découragée?

Journaliste : Bien, vous êtes derrière les conservateurs.

Mme Ghazal : Écoutez, c'est sûr que quand on regarde par exemple le...  Vous parlez du sondage, c'est ce que je comprends. Le sondage, c'est sûr que c'est décevant. Mais pas du tout découragée, pas du tout. Vous le voyez, on est très, très présents sur les enjeux qui sont importants en ce moment pour les Québécois. Dans le contexte actuel, on est le seul parti à l'Assemblée nationale à parler de la crise du logement, à parler de l'augmentation de la hausse des loyers du TAL. On est le seul à le faire et on a plus que jamais besoin, hein, dans... avec Trump, son arrivée, avec son délire sur plein d'enjeux, sur plein de sujets où il veut déstabiliser le monde entier, où il déstabilise le Québec, le Canada. On a besoin, plus que jamais, d'une voix forte à l'Assemblée nationale, d'une voix... Tu sais, il y a un sondage, il y en a un autre. Il va en avoir d'autres.

Des voix : ...

Mme Ghazal : Il va en avoir d'autres.

Journaliste : ...de la gauche.

Mme Ghazal : Moi, ce que je vois, c'est le contraire. Il y a une colère dans la population tellement forte et on entend aussi les gens, qu'ils soient... Tu sais, peu importe, des fois les gens ils ne se définissent pas à gauche, à droite. Ils disent : On a ici des services publics, on a des valeurs québécoises, par exemple, de protéger l'égalité entre les femmes et les hommes, protéger l'environnement. On est des amoureux de notre territoire. Ce n'est pas le temps de laisser tomber ce qu'on a. Il va falloir... Il faut aussi qu'on soit fiers de qui on est. Les gens veulent boycotter les produits américains, ils veulent encourager les produits fabriqués ici, l'achat local. Donc, on a plus que jamais besoin d'une voix forte comme la voix de Québec solidaire à l'Assemblée nationale.

Parce que tout le monde vire un petit peu à droite, va vers des valeurs plus conservatrices. Et à Québec solidaire, on tient à qui on est. Et la vraie... Le vrai sondage, je vais vous le dire, là, c'est... Moi, j'y crois très, très, très fortement, tant et aussi longtemps qu'on reste très, très focussé sur les priorités des Québécois, ne pas perdre d'emplois dans les services publics, dans la santé, ne pas avoir des augmentations de loyer, tenir fort à nos... à nos valeurs d'égalité des chances, de service public, de protection de l'environnement et non pas faire comme la CAQ qui, tout d'un coup, veut délaisser... veut amener des projets polluants comme GNL Québec. Il faut fermer la porte à ça. Il faut qu'on se tienne fort, il faut qu'on soit ferme face à la menace de Trump et à ses tendances de droite. Et le vrai sondage, j'y crois fortement, là, ce n'est pas un slogan, c'est lors de l'élection en 2026.

Journaliste : ...que votre parti était la véritable opposition à l'Assemblée nationale. Est-ce que vous prétendez encore que c'est le cas aujourd'hui?

Mme Ghazal : Nous sommes la seule opposition, parti, résolument de gauche à l'Assemblée nationale.

Journaliste : ...la véritable opposition à Québec. C'est ça que vous aviez dit? Est-ce que c'est encore ça aujourd'hui?

Mme Ghazal : Nous nous opposons à ce que M. Legault fait par rapport à la crise du logement. Moi, j'ai posé la question hier à M. Legault, et il n'est pas bon. Il n'est pas bon quand il s'agit du logement, quand il s'agit d'habitation. Sa ministre non plus, elle n'est pas bonne. C'est le gouvernement le plus incompétent en matière de crise du logement. Et ça, ce n'est pas quelques personnes, là, au Québec, c'est 40 % de la population. Nous sommes la seule opposition à en parler. Nous sommes la véritable opposition sur la crise du logement et sur plein, plein d'enjeux.

Journaliste : ...vous êtes seulement le parti des bonnes questions. Donc, vous êtes solution de remplacement dans... Vous dites que le gouvernement n'est pas bon dans le logement. Ça ne vous donne pas l'impression que vous vous cantonnez seulement à certains sujets dans lesquels vous êtes plus confortables?

Mme Ghazal : Non, on reste... Non. Confortables?

Journaliste : Bien non, mais c'est un thème assez cher à QS, le logement. Mais il y a d'autres sujets pour lesquels on choisit...

M. Cliche-Rivard : Moi, je vais arrêter, je vais y aller en tant que leader parlementaire, là. On est très actifs sur pas mal plus que le logement. Mon collègue Vincent Marissal talonne le ministre Dubé en santé à tous les jours, mon collègue Étienne Grandmont talonne la ministre sur le tramway de Québec. Je pense qu'on est pas mal plus que le parti d'un seul sujet. Puis je pense que n'importe qui qui écoute la période de questions au quotidien voit que l'équipe solidaire a du tonnerre. Elle frappe fort. Puis moi, je pense que, oui, on la représente encore et puis toujours la... l'opposition officielle dans cette Assemblée, là. Évidemment, c'est les libéraux qui ont le titre, qui ont le titre officiel, mais quand on regarde la... quand on regarde les ministres caquistes nous répondre, pour moi, c'est assez clair qu'il y a un parti qu'ils attendent plus... avec plus d'inquiétude qu'un autre, puis c'est Québec solidaire.

Journaliste : Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a demandé à Santé Québec de revoir la tarification des chambres dans les hôpitaux, chambres privées, semi-privées, dans le but de les abolir. L'idée étant que si vous avez... vous voulez avoir une chambre semi-privée ou privée à l'hôpital, il faut payer des tarifs quotidiens, alors que dans les nouveaux hôpitaux comme le CUSM, le CHUM, etc., les hôpitaux qu'on construit maintenant, ce sont toutes des chambres privées pour éviter la contagion de différentes maladies infectieuses. Alors, est-ce que c'est une bonne idée de demander justement d'abolir les tarifs des chambres?

M. Cliche-Rivard : Bien, écoutez, sur le spécifique de cette proposition-là, je vais quand même dire que Vincent Marissal va commenter un petit peu plus tard. Ce qui est certain, c'est que payer pour une chambre à l'hôpital, pour moi, ça n'a pas de sens, là. Je veux dire, on ne devrait jamais avoir à payer pour des soins hospitaliers à la base, là. Le combat du privé en santé, on le mène depuis longtemps puis on a été très clairs à l'effet que ce n'est pas Santé Québec qui allait nous améliorer le cas.

Maintenant, les coupes en santé font très mal dans le dossier au complet. Puis j'entendais aussi, ce matin, puis Vincent viendra aussi, sur les médecins qui dénoncent les compressions qui touchent le matériel médical. Ça fait que, écoutez, moi, tout ce qui va faire en sorte que les gens ne paieront pas deux fois, là, avec la carte de crédit d'un bord puis la carte RAMQ puis leurs impôts de l'autre bord, moi, je vais l'accueillir favorablement, mais pour les spécifiques du dossier, là, je vous réfère quand même à mon collègue Vincent.

Journaliste : ...millions de dollars que... sur un budget de 40 milliards, là, ce n'est pas énorme, là.

M. Cliche-Rivard : Bien, comme je redis, là, les Québécois et les Québécoises ne devraient pas avoir... puis on ne commencera pas à faire une différence de qui c'est qui peut se payer une chambre... je veux dire, on ne devrait pas avoir jamais à se poser la question-là : Qui c'est qui a les moyens d'avoir sa chambre tout seul puis avoir, justement, moins de risque d'éclosion, puis qui c'est que, lui, bien, malheureusement, son portefeuille ne le permet pas? Ce n'est pas de même que ça marche, le système public, le système public universel au Québec. Puis les gens, effectivement, ne devraient jamais avoir à payer pour une chambre en hôpital.

Journaliste : Pour finir sur la santé, vous avez parlé des médecins qui ont signé une lettre avec... des compagnies de matériel... en pleine opération, des radiologistes, oncologues qui ont de la difficulté à faire le suivi de leurs patients parce qu'on a coupé dans l'administratif. Comment vous réagissez à ces révélations ce matin, que ce soient des médecins qui prennent la plume pour dénoncer ça?

Mme Ghazal : Bien, en fait, on est d'accord avec ce qu'ils disent. C'est-à-dire que les médecins, ce qu'ils disent, c'est que ça, ce genre de coupure là, ce genre de matériel, par exemple, qui brise, ça finit par avoir un impact sur les services aux citoyens.

Donc, ce n'est pas vrai, ce que M. Dubé nous dit, qu'on va faire des coupures, puis ça aura... on va essayer, le moins possible, d'avoir des impacts sur les services aux patients. Ça finit par avoir un impact. Donc, oui, on est d'accord. Ça nous montre que... l'incapacité du gouvernement, là, qui veut faire des coupures, bien, ça va avoir un impact sur les services aux patients. Et on est d'accord avec la charge qui a été lancée aujourd'hui par les médecins.

Journaliste : Vous la qualifiez comment, vous, la situation, actuellement, à la lecture de ça, dans le réseau?

Mme Ghazal : Bien, elle est... elle est... c'est un échec total et totalement catastrophique. La santé, tu sais... on parle beaucoup des tarifs, en ce moment, mais la santé, ça reste une préoccupation extrêmement importante des Québécois et Québécoises. Et ce n'est pas le temps de couper, ce n'est pas le temps de couper des postes, que des gens, surtout des femmes, perdent des emplois dans le secteur de la santé, comme on l'a vu. Ça, il faut arrêter ça. M. Legault ne s'est pas engagé à le faire. Il ne faut pas non plus lésiner et... avec des compressions, puis pour l'austérité, puis pour réduire le déficit, sur le matériel, sur tout ce que... tout ce qui est nécessaire pour donner des services de qualité à la population.

M. Dubé est en train d'empirer la situation. Il continue, là, la réforme, la mauvaise réforme de... Barrette, qu'il avait commencée, et ça, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les patients.

Journaliste : ...la question sur le sondage parce que l'option de la souveraineté recule, puis pas à peu près, c'est à 29 %, c'est le pire score dans les intentions de sondage dans les cinq dernières années. Comment interprétez-vous ça?

Mme Ghazal : Il y a une crise en ce moment. Je veux dire, même, on l'a vu, il y a eu une montée du Parti libéral du Canada à cause de la crise. C'est difficile, tu sais, en ce moment, les gens, ils se concentrent sur des préoccupations très, très concrètes.

Maintenant, nous, ce qui est important face à la crise qu'on a à cause de M. Trump, c'est de rester fidèle à qui on est, à nos valeurs. À Québec solidaire, on est indépendantistes, je suis indépendantiste. Moi, je crois que les seuls qui peuvent défendre les intérêts du Québec, c'est les Québécois, ce ne sera pas Daniel Smith, qui veut envoyer son pétrole sale passer ici et saccager notre environnement au Québec. Ce n'est pas le temps de baisser les bras puis de... 

Journaliste : ...deux ans, si vous prenez le pouvoir, au Parti québécois, et ce qu'on peut tenir un référendum face à Trump, face à l'instabilité mondiale?

Mme Ghazal : Nous, à Québec solidaire, si on prend le pouvoir en 2026... C'est très clair, depuis notre fondation à chacune des campagnes électorales, ce qu'on va faire, c'est une assemblée constituante pour que toute la population puisse parler de ce projet d'une constitution pour un pays. Donc, ça, on reste ferme là-dessus, qu'il y ait une crise ou pas.

Ce n'est pas le temps de baisser les bras puis de reculer sur des avancées. Je rappelle, je reviens sur la question de l'environnement, la semaine passée, le gouvernement a refusé d'appuyer une motion de Québec solidaire qui dit qu'on ne doit pas faire des reculs sur nos objectifs environnementaux. Là, on parle de la crise de Trump, mais la crise écologique, là, elle n'est pas terminée. Quand on va avoir des feux de forêt, quand on va avoir d'autres inondations, quand on va avoir des catastrophes écologiques, là, tout d'un coup, on va vouloir bouleverser la population... la situation puis dire : Il va falloir mettre en place des mesures pour l'environnement. On...

Journaliste : ...serait avalé tout de suite, là, je veux dire, on n'est même pas le Groenland, là, on se fait annexer demain matin.

Mme Ghazal : Ce n'est pas clair que c'est ça qui va arriver. M. Trump, il dit des délires, il dit des énormités. Vous voyez ce qu'il a dit, par exemple, sur Gaza. Après ça, il fait ça pour créer le chaos. Après ça, est-ce qu'il va faire tout ce qu'il va dire? Il faut le prendre au sérieux, il faut le prendre au sérieux, mais c'est... Au contraire, on n'a jamais autant parlé de l'importance de la souveraineté des nations, on a... Le Canada n'a jamais été aussi... a eu aussi peur pour sa souveraineté territoriale, et c'est pour ça qu'ils essaient de plaire à Trump du mieux qu'ils peuvent, parce qu'ils ne veulent pas que le Canada devienne un 51e État. Donc, on n'a jamais autant parlé de l'autodétermination des peuples et on va... et c'est encore plus d'actualité aujourd'hui. Puis on le voit, là...

Une voix : ...

Mme Ghazal : Bien, en fait, c'est qu'on a... on peut avoir des... L'idée d'être indépendant... je ne sais pas pourquoi les gens pensent qu'être indépendant c'est d'ériger des murs. Pas du tout, c'est... On a des bonnes relations avec nos amis les Canadiens, on va développer ces relations-là encore mieux, comme pays indépendant, on a les marchés européens, on a d'autres endroits dans le monde avec qui on va être en contact et en lien avec la population américaine, qui est aussi en otage face à M. Trump. Donc, ce n'est pas vrai de dire qu'en devenant indépendant on devient plus faible, au contraire, on va tisser des solidarités avec d'autres nations dans le monde, plus fortes.

Journaliste : ...rencontrer des entrepreneurs industriels puis qui ont... très liés avec les Américains, c'est une bonne chose... période de questions, là. Il y a une rencontre avec les conseils de la fédération, puis ensuite il va en Beauce. C'est-tu une bonne chose?

Mme Ghazal : Bien, je comprends, dans la situation actuelle, qui est très préoccupante, où est-ce qu'il y a déjà des pertes d'emplois dans certaines industries, qu'il aille rencontrer les gens, rencontrer les entrepreneurs, voir comment les aider. Moi, je l'invite aussi à écouter les travailleurs et travailleuses qui, eux et elles aussi, ont peur de perdre leurs emplois. Donc, c'est important aussi qu'ils les écoutent puis qu'ils voient comment... si les tarifs sont implantés, impliqués, s'il veut offrir une aide, comment est-ce qu'aussi on peut s'assurer que ces gens-là ne perdent pas leur emploi malgré les aides du gouvernement? Donc, ça fait partie du rôle du premier ministre d'aller à la rencontre des gens dans les régions où est-ce que les gens sont inquiets.

Journaliste : ...dans le sondage aussi, cette perception-là qu'à Québec solidaire il y a souvent des conflits, en raison de ce que vous avez vécu dans la dernière année. Vous en êtes où dans cette démarche-là de... collective pour être unis?

Mme Ghazal : C'est sûr que l'année 2024 ne nous a pas aidés, mais elle est derrière nous. On s'est ressaisis et, comme vous le voyez, on est très, très focussés. Je n'arrive jamais à trouver c'est quoi, le mot, c'est mis... on est très, très présents sur nos priorités, sur les priorités des Québécois et Québécoises, puis on est très efficaces.

Je veux dire, c'est nous qui avons demandé un débat d'urgence, et tout le monde était d'accord avec ça parce que la population a besoin de nous voir unis. Donc, c'est derrière nous, puis moi, je m'attends à ce qu'il n'y ait plus ce genre de situation là. On va avoir une plus belle année, 2025, j'en suis convaincue. On travaille tous pour ça, tous les députés de Québec solidaire travaillent très, très fort pour ça.

Journaliste : ...la démarche dont vous avez parlé.

Mme Ghazal : Bien, ça, c'est des choses qui ont lieu entre nous, là, je ne les révélerai pas publiquement. Ça se passe bien. 2025 va être une bonne année pour Québec solidaire.

Journaliste : The fact that Mr. Legault will go in «La Beauce» this afternoon, as workers have temporarily lost their jobs already ,is it useful or is it too late?

Mme Ghazal : Well, it's important for... I understand that Mr. Legault goes to see the workers, the people, entrepreneurs that are afraid and they are losing their jobs. It's important for him to do that, but it's important also to put in place solutions that can help workers in this situation, not only to help the companies and to pray that the money will go to those workers. So, it's important for him to listen to them and to put in place good solutions to help our economy and to help workers from not losing their jobs.

Journaliste : The fact that in two different poles, this morning, we can see that Quebeckers reconnect with their pride to be Canadians, how do you react about this?

Mme Ghazal : Well, in the polls, I'm not sure this is...

Journaliste : ...Léger poll, going back to the Liberals and federals and...

Mme Ghazal : Well, I'm not sure that if we read the polls, it's about... like, they feel more Canadian, it's only : people, what they want when there is a crisis is more stability. This is what I understand from the polls.

Journaliste : I understand it's Mr. Marissal that will be in the commission today, but when you read what the open letter says about equipment breaking in the middle of an operation... how do you react when you see that... that... You know, they have to go to write an open letter to be heard, I suppose.

M. Cliche-Rivard : Well, obviously, those cuts have to stop, it's gone way too far. It's impacting so many services, so many people on the ground, and the doctors are feeling they have no other options than to write a letter. It's absolutely catastrophic. We're asking Minister Dubé to stop those cuts in the healthcare services. It's enough. I mean, when we're reading about equipment breaking down during an operation, I mean, can you even imagine being it yourself, on that very operation and receiving the minimal services you're requesting and needing? I mean, just thinking about it is absolutely catastrophic. So, I'm asking them to put a pause to all of this, to reassess everything and to make sure that they're not moving forward with those cuts. I mean, it can't work that way anymore.

Journaliste : ...calling Bill 86 kind of a smokescreen, to kind of get around the cuts and what's going on. Do you agree with that assessment?

M. Cliche-Rivard : I mean, everything that's going to help bringing more doctors within the public service and less within the private sector is something that will be welcomed. However, that's not how we're going to fix our system. That's not... that's not how we're going to stop the minister from providing more permits to specialized private clinics. So, for sure, I mean, the intent is positive towards keeping more new doctors within the system, within the public system. However, let's rest assured that this is not where this all stops. This is... let's call it measure 0.1 of a very long and detailed plan to fix our public service.

Journaliste : How do you react... That would be my last question. How do you react about the fact that you have a case in Laval where the owner of a building was... is able to evict, like, people, because there is a demolition. So, demolition is not protected. And you worked so hard on protecting renters.

Mme Ghazal : Yes. So, absolutely. It's inacceptable. So, it's important to make sure that this thing doesn't happen. And the law doesn't protect people, they... it protects more the owner and it's a «moyen détourné».

Journaliste : Like, it's a way to...

Mme Ghazal : Yes, it's a way to evict people. It's like a hole, a loophole, yes. It's a hole in the law that... this should be changed, and the Government should protect people from this type of eviction.

Journaliste : ...to see that?

Mme Ghazal : And also, listen to... Yes, well, say it. Dis-le, dis-le.

M. Cliche-Rivard : Just listen to the questions this morning.

Mme Ghazal : Yes, exactly.

M. Cliche-Rivard : In the red room, and you'll get most of your answers.

Journaliste : It might be discouraging to see that it is possible, the demolitions.

Mme Ghazal : Absolutely. It's a scandal. So, we're not going to stop asking questions about this... some of these situation, and we'll go on it, yes.

M. Cliche-Rivard : Stay tuned.

Mme Ghazal : Stay tuned, yes.

(Fin à 8 h 52)

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