(Huit heures trente et une minutes)
Mme Ghazal : Bien, bonjour,
tout le monde. Hier, j'ai posé une question au... à François Legault sur la
hausse des loyers, et comme d'habitude, quand il m'a répondu... Il est vraiment
déconnecté de la population, il est déconnecté de 40 % des Québécois et
Québécoises qui sont locataires.
Écoutez, une augmentation d'au moins, au
moins 6 %, c'est énorme, c'est la plus grande augmentation que les gens
vont avoir eue de leur vie, et surtout, la CAQ n'a pas le sens du timing, c'est
le pire timing pour permettre une augmentation aussi haute. On a les tarifs de
Trump, et là, avec la hausse des loyers, on a les tarifs de Legault. C'est la
même chose aussi pour les pertes d'emplois, hein. On commence maintenant à voir
l'impact des pertes d'emplois à cause de la situation instable, à cause des
menaces tarifaires, et on risque aussi d'avoir des pertes d'emplois, et on en a
déjà de Legault à cause des services publics.
Maintenant, pour le logement, pour revenir
à notre solution, nous, on a une solution très, très simple qui a été présentée
par Andrés Fontecilla. C'est entre les mains du gouvernement, entre les mains
de la ministre de l'Habitation : elle peut dès maintenant, tout de suite
déposer un projet de loi pour plafonner la hausse au... à l'inflation, qui est
à peu près de 3 %. Ça serait déjà une façon pour le gouvernement, pour M.
Legault d'aider les Québécois dans cette situation économique très instable.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Ruba. Encore une fois, en itinérance, c'est trop peu, trop tard du côté de la
CAQ. Qu'on se le redise, là, plus il va manquer de ressources, plus ça va être
difficile dans nos quartiers, plus les gens vont être laissés à eux-mêmes, plus
le sentiment d'insécurité va augmenter dans le métro, plus qu'il va y avoir de
campements. C'est de même que ça marche, là. C'est normal que nos citoyens
sonnent l'alarme, ça prend plus de ressources, puis, plus qu'il va manquer de
ressources, plus que la cohabitation va être difficile.
Des sommes annoncées au budget d'avril
2024, là, ça va bientôt faire un an, bien, elles n'ont pas encore été allouées
sur le terrain. Les organismes le disent ce matin, trop peu, trop tard. Les
organismes ont levé la main pour près de 92 millions en demandes; le
budget, c'est 24 millions. C'est sûr qu'on n'y arrivera pas, c'est sûr qu'on
ne réglera pas le problème en prévention en amont, mais la cohabitation, on ne
la réglera pas non plus avec le quart du budget qui est demandé par les
organismes.
Moi, j'ai fait le tour, là, récemment des
organismes, des refuges à Montréal, je les ai tous faits. Le ministre Carmant
avait promis 2 000 places à Montréal cet hiver. Il est loin du
compte, il manque 158 lits actuellement. C'est 158 personnes de plus
qui dorment dans la rue au froid, sans nourriture, sans toit qui pourraient
avoir un toit demain, puis ça pourrait faire une différence. Je ne suis pas en
train de dire qu'à 158 de plus tout va bien, mais je lui demande au moins de
rencontrer son objectif minimal. On est au cœur de l'hiver, il fait froid, il y
a 158 personnes de plus qui devraient dormir au chaud cette nuit. Je
demande au ministre Carmant de tenir sa promesse.
Journaliste
: Êtes-vous
découragée à 90 % ou à 10 % aujourd'hui?
Mme Ghazal : Découragée pourquoi?
Est-ce que j'ai l'air découragée?
Journaliste
: Bien,
vous êtes derrière les conservateurs.
Mme Ghazal : Écoutez, c'est
sûr que quand on regarde par exemple le... Vous parlez du sondage, c'est ce
que je comprends. Le sondage, c'est sûr que c'est décevant. Mais pas du tout
découragée, pas du tout. Vous le voyez, on est très, très présents sur les
enjeux qui sont importants en ce moment pour les Québécois. Dans le contexte
actuel, on est le seul parti à l'Assemblée nationale à parler de la crise du
logement, à parler de l'augmentation de la hausse des loyers du TAL. On est le
seul à le faire et on a plus que jamais besoin, hein, dans... avec Trump, son
arrivée, avec son délire sur plein d'enjeux, sur plein de sujets où il veut
déstabiliser le monde entier, où il déstabilise le Québec, le Canada. On a
besoin, plus que jamais, d'une voix forte à l'Assemblée nationale, d'une
voix... Tu sais, il y a un sondage, il y en a un autre. Il va en avoir d'autres.
Des voix : ...
Mme Ghazal : Il va en
avoir d'autres.
Journaliste : ...de la
gauche.
Mme Ghazal : Moi, ce que
je vois, c'est le contraire. Il y a une colère dans la population tellement
forte et on entend aussi les gens, qu'ils soient... Tu sais, peu importe, des
fois les gens ils ne se définissent pas à gauche, à droite. Ils disent :
On a ici des services publics, on a des valeurs québécoises, par exemple, de
protéger l'égalité entre les femmes et les hommes, protéger l'environnement. On
est des amoureux de notre territoire. Ce n'est pas le temps de laisser tomber
ce qu'on a. Il va falloir... Il faut aussi qu'on soit fiers de qui on est. Les
gens veulent boycotter les produits américains, ils veulent encourager les
produits fabriqués ici, l'achat local. Donc, on a plus que jamais besoin d'une
voix forte comme la voix de Québec solidaire à l'Assemblée nationale.
Parce que tout le monde vire un petit peu
à droite, va vers des valeurs plus conservatrices. Et à Québec solidaire, on
tient à qui on est. Et la vraie... Le vrai sondage, je vais vous le dire, là, c'est...
Moi, j'y crois très, très, très fortement, tant et aussi longtemps qu'on reste
très, très focussé sur les priorités des Québécois, ne pas perdre d'emplois
dans les services publics, dans la santé, ne pas avoir des augmentations de
loyer, tenir fort à nos... à nos valeurs d'égalité des chances, de service
public, de protection de l'environnement et non pas faire comme la CAQ qui,
tout d'un coup, veut délaisser... veut amener des projets polluants comme GNL
Québec. Il faut fermer la porte à ça. Il faut qu'on se tienne fort, il faut qu'on
soit ferme face à la menace de Trump et à ses tendances de droite. Et le vrai
sondage, j'y crois fortement, là, ce n'est pas un slogan, c'est lors de l'élection
en 2026.
Journaliste : ...que votre
parti était la véritable opposition à l'Assemblée nationale. Est-ce que vous
prétendez encore que c'est le cas aujourd'hui?
Mme Ghazal : Nous sommes
la seule opposition, parti, résolument de gauche à l'Assemblée nationale.
Journaliste : ...la véritable
opposition à Québec. C'est ça que vous aviez dit? Est-ce que c'est encore ça
aujourd'hui?
Mme Ghazal : Nous nous
opposons à ce que M. Legault fait par rapport à la crise du logement. Moi,
j'ai posé la question hier à M. Legault, et il n'est pas bon. Il n'est pas
bon quand il s'agit du logement, quand il s'agit d'habitation. Sa ministre non
plus, elle n'est pas bonne. C'est le gouvernement le plus incompétent en
matière de crise du logement. Et ça, ce n'est pas quelques personnes, là, au
Québec, c'est 40 % de la population. Nous sommes la seule opposition à en
parler. Nous sommes la véritable opposition sur la crise du logement et sur
plein, plein d'enjeux.
Journaliste : ...vous êtes
seulement le parti des bonnes questions. Donc, vous êtes solution de
remplacement dans... Vous dites que le gouvernement n'est pas bon dans le
logement. Ça ne vous donne pas l'impression que vous vous cantonnez seulement à
certains sujets dans lesquels vous êtes plus confortables?
Mme Ghazal : Non, on
reste... Non. Confortables?
Journaliste : Bien non, mais
c'est un thème assez cher à QS, le logement. Mais il y a d'autres sujets pour
lesquels on choisit...
M. Cliche-Rivard : Moi,
je vais arrêter, je vais y aller en tant que leader parlementaire, là. On est
très actifs sur pas mal plus que le logement. Mon collègue Vincent Marissal
talonne le ministre Dubé en santé à tous les jours, mon collègue Étienne
Grandmont talonne la ministre sur le tramway de Québec. Je pense qu'on est pas
mal plus que le parti d'un seul sujet. Puis je pense que n'importe qui qui
écoute la période de questions au quotidien voit que l'équipe solidaire a du
tonnerre. Elle frappe fort. Puis moi, je pense que, oui, on la représente
encore et puis toujours la... l'opposition officielle dans cette Assemblée, là.
Évidemment, c'est les libéraux qui ont le titre, qui ont le titre officiel,
mais quand on regarde la... quand on regarde les ministres caquistes nous
répondre, pour moi, c'est assez clair qu'il y a un parti qu'ils attendent
plus... avec plus d'inquiétude qu'un autre, puis c'est Québec solidaire.
Journaliste : Le ministre de
la Santé, Christian Dubé, a demandé à Santé Québec de revoir la tarification
des chambres dans les hôpitaux, chambres privées, semi-privées, dans le but de
les abolir. L'idée étant que si vous avez... vous voulez avoir une chambre
semi-privée ou privée à l'hôpital, il faut payer des tarifs quotidiens, alors
que dans les nouveaux hôpitaux comme le CUSM, le CHUM, etc., les hôpitaux qu'on
construit maintenant, ce sont toutes des chambres privées pour éviter la
contagion de différentes maladies infectieuses. Alors, est-ce que c'est une
bonne idée de demander justement d'abolir les tarifs des chambres?
M. Cliche-Rivard : Bien,
écoutez, sur le spécifique de cette proposition-là, je vais quand même dire que
Vincent Marissal va commenter un petit peu plus tard. Ce qui est certain, c'est
que payer pour une chambre à l'hôpital, pour moi, ça n'a pas de sens, là. Je
veux dire, on ne devrait jamais avoir à payer pour des soins hospitaliers à la
base, là. Le combat du privé en santé, on le mène depuis longtemps puis on a
été très clairs à l'effet que ce n'est pas Santé Québec qui allait nous
améliorer le cas.
Maintenant, les coupes en santé font très
mal dans le dossier au complet. Puis j'entendais aussi, ce matin, puis Vincent
viendra aussi, sur les médecins qui dénoncent les compressions qui touchent le
matériel médical. Ça fait que, écoutez, moi, tout ce qui va faire en sorte que
les gens ne paieront pas deux fois, là, avec la carte de crédit d'un bord puis
la carte RAMQ puis leurs impôts de l'autre bord, moi, je vais l'accueillir
favorablement, mais pour les spécifiques du dossier, là, je vous réfère quand même
à mon collègue Vincent.
Journaliste : ...millions de
dollars que... sur un budget de 40 milliards, là, ce n'est pas énorme, là.
M. Cliche-Rivard : Bien,
comme je redis, là, les Québécois et les Québécoises ne devraient pas avoir...
puis on ne commencera pas à faire une différence de qui c'est qui peut se payer
une chambre... je veux dire, on ne devrait pas avoir jamais à se poser la
question-là : Qui c'est qui a les moyens d'avoir sa chambre tout seul puis
avoir, justement, moins de risque d'éclosion, puis qui c'est que, lui, bien,
malheureusement, son portefeuille ne le permet pas? Ce n'est pas de même que ça
marche, le système public, le système public universel au Québec. Puis les
gens, effectivement, ne devraient jamais avoir à payer pour une chambre en
hôpital.
Journaliste : Pour finir sur
la santé, vous avez parlé des médecins qui ont signé une lettre avec... des
compagnies de matériel... en pleine opération, des radiologistes, oncologues
qui ont de la difficulté à faire le suivi de leurs patients parce qu'on a coupé
dans l'administratif. Comment vous réagissez à ces révélations ce matin, que ce
soient des médecins qui prennent la plume pour dénoncer ça?
Mme Ghazal : Bien, en fait,
on est d'accord avec ce qu'ils disent. C'est-à-dire que les médecins, ce qu'ils
disent, c'est que ça, ce genre de coupure là, ce genre de matériel, par
exemple, qui brise, ça finit par avoir un impact sur les services aux citoyens.
Donc, ce n'est pas vrai, ce que M. Dubé
nous dit, qu'on va faire des coupures, puis ça aura... on va essayer, le moins
possible, d'avoir des impacts sur les services aux patients. Ça finit par avoir
un impact. Donc, oui, on est d'accord. Ça nous montre que... l'incapacité du
gouvernement, là, qui veut faire des coupures, bien, ça va avoir un impact sur
les services aux patients. Et on est d'accord avec la charge qui a été lancée
aujourd'hui par les médecins.
Journaliste : Vous la
qualifiez comment, vous, la situation, actuellement, à la lecture de ça, dans
le réseau?
Mme Ghazal : Bien, elle
est... elle est... c'est un échec total et totalement catastrophique. La santé,
tu sais... on parle beaucoup des tarifs, en ce moment, mais la santé, ça reste
une préoccupation extrêmement importante des Québécois et Québécoises. Et ce
n'est pas le temps de couper, ce n'est pas le temps de couper des postes, que
des gens, surtout des femmes, perdent des emplois dans le secteur de la santé,
comme on l'a vu. Ça, il faut arrêter ça. M. Legault ne s'est pas engagé à le
faire. Il ne faut pas non plus lésiner et... avec des compressions, puis pour
l'austérité, puis pour réduire le déficit, sur le matériel, sur tout ce que...
tout ce qui est nécessaire pour donner des services de qualité à la population.
M. Dubé est en train d'empirer la
situation. Il continue, là, la réforme, la mauvaise réforme de... Barrette,
qu'il avait commencée, et ça, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les
patients.
Journaliste : ...la question
sur le sondage parce que l'option de la souveraineté recule, puis pas à peu
près, c'est à 29 %, c'est le pire score dans les intentions de sondage
dans les cinq dernières années. Comment interprétez-vous ça?
Mme Ghazal : Il y a une crise
en ce moment. Je veux dire, même, on l'a vu, il y a eu une montée du Parti
libéral du Canada à cause de la crise. C'est difficile, tu sais, en ce moment,
les gens, ils se concentrent sur des préoccupations très, très concrètes.
Maintenant, nous, ce qui est important
face à la crise qu'on a à cause de M. Trump, c'est de rester fidèle à qui on
est, à nos valeurs. À Québec solidaire, on est indépendantistes, je suis
indépendantiste. Moi, je crois que les seuls qui peuvent défendre les intérêts
du Québec, c'est les Québécois, ce ne sera pas Daniel Smith, qui veut envoyer
son pétrole sale passer ici et saccager notre environnement au Québec. Ce n'est
pas le temps de baisser les bras puis de...
Journaliste : ...deux ans, si
vous prenez le pouvoir, au Parti québécois, et ce qu'on peut tenir un
référendum face à Trump, face à l'instabilité mondiale?
Mme Ghazal : Nous, à Québec
solidaire, si on prend le pouvoir en 2026... C'est très clair, depuis notre
fondation à chacune des campagnes électorales, ce qu'on va faire, c'est une
assemblée constituante pour que toute la population puisse parler de ce projet
d'une constitution pour un pays. Donc, ça, on reste ferme là-dessus, qu'il y
ait une crise ou pas.
Ce n'est pas le temps de baisser les bras
puis de reculer sur des avancées. Je rappelle, je reviens sur la question de l'environnement,
la semaine passée, le gouvernement a refusé d'appuyer une motion de Québec
solidaire qui dit qu'on ne doit pas faire des reculs sur nos objectifs
environnementaux. Là, on parle de la crise de Trump, mais la crise écologique,
là, elle n'est pas terminée. Quand on va avoir des feux de forêt, quand on va
avoir d'autres inondations, quand on va avoir des catastrophes écologiques, là,
tout d'un coup, on va vouloir bouleverser la population... la situation puis
dire : Il va falloir mettre en place des mesures pour l'environnement.
On...
Journaliste : ...serait avalé
tout de suite, là, je veux dire, on n'est même pas le Groenland, là, on se fait
annexer demain matin.
Mme Ghazal : Ce n'est pas
clair que c'est ça qui va arriver. M. Trump, il dit des délires, il dit
des énormités. Vous voyez ce qu'il a dit, par exemple, sur Gaza. Après ça, il
fait ça pour créer le chaos. Après ça, est-ce qu'il va faire tout ce qu'il va
dire? Il faut le prendre au sérieux, il faut le prendre au sérieux, mais c'est...
Au contraire, on n'a jamais autant parlé de l'importance de la souveraineté des
nations, on a... Le Canada n'a jamais été aussi... a eu aussi peur pour sa
souveraineté territoriale, et c'est pour ça qu'ils essaient de plaire à Trump
du mieux qu'ils peuvent, parce qu'ils ne veulent pas que le Canada devienne un
51e État. Donc, on n'a jamais autant parlé de l'autodétermination des
peuples et on va... et c'est encore plus d'actualité aujourd'hui. Puis on le
voit, là...
Une voix : ...
Mme Ghazal : Bien, en fait,
c'est qu'on a... on peut avoir des... L'idée d'être indépendant... je ne sais
pas pourquoi les gens pensent qu'être indépendant c'est d'ériger des murs. Pas
du tout, c'est... On a des bonnes relations avec nos amis les Canadiens, on va
développer ces relations-là encore mieux, comme pays indépendant, on a les
marchés européens, on a d'autres endroits dans le monde avec qui on va être en
contact et en lien avec la population américaine, qui est aussi en otage face à
M. Trump. Donc, ce n'est pas vrai de dire qu'en devenant indépendant on devient
plus faible, au contraire, on va tisser des solidarités avec d'autres nations
dans le monde, plus fortes.
Journaliste : ...rencontrer
des entrepreneurs industriels puis qui ont... très liés avec les Américains,
c'est une bonne chose... période de questions, là. Il y a une rencontre avec
les conseils de la fédération, puis ensuite il va en Beauce. C'est-tu une bonne
chose?
Mme Ghazal : Bien, je
comprends, dans la situation actuelle, qui est très préoccupante, où est-ce
qu'il y a déjà des pertes d'emplois dans certaines industries, qu'il aille
rencontrer les gens, rencontrer les entrepreneurs, voir comment les aider. Moi,
je l'invite aussi à écouter les travailleurs et travailleuses qui, eux et elles
aussi, ont peur de perdre leurs emplois. Donc, c'est important aussi qu'ils les
écoutent puis qu'ils voient comment... si les tarifs sont implantés, impliqués,
s'il veut offrir une aide, comment est-ce qu'aussi on peut s'assurer que ces
gens-là ne perdent pas leur emploi malgré les aides du gouvernement? Donc, ça
fait partie du rôle du premier ministre d'aller à la rencontre des gens dans
les régions où est-ce que les gens sont inquiets.
Journaliste : ...dans le
sondage aussi, cette perception-là qu'à Québec solidaire il y a souvent des
conflits, en raison de ce que vous avez vécu dans la dernière année. Vous en
êtes où dans cette démarche-là de... collective pour être unis?
Mme Ghazal : C'est sûr que
l'année 2024 ne nous a pas aidés, mais elle est derrière nous. On s'est
ressaisis et, comme vous le voyez, on est très, très focussés. Je n'arrive
jamais à trouver c'est quoi, le mot, c'est mis... on est très, très présents
sur nos priorités, sur les priorités des Québécois et Québécoises, puis on est
très efficaces.
Je veux dire, c'est nous qui avons demandé
un débat d'urgence, et tout le monde était d'accord avec ça parce que la
population a besoin de nous voir unis. Donc, c'est derrière nous, puis moi, je
m'attends à ce qu'il n'y ait plus ce genre de situation là. On va avoir une
plus belle année, 2025, j'en suis convaincue. On travaille tous pour ça, tous
les députés de Québec solidaire travaillent très, très fort pour ça.
Journaliste : ...la démarche
dont vous avez parlé.
Mme Ghazal : Bien, ça, c'est
des choses qui ont lieu entre nous, là, je ne les révélerai pas publiquement.
Ça se passe bien. 2025 va être une bonne année pour Québec solidaire.
Journaliste : The fact that
Mr. Legault will go in «La Beauce» this afternoon, as workers have temporarily
lost their jobs already ,is it useful or is it too late?
Mme Ghazal : Well, it's
important for... I understand that Mr. Legault goes to see the workers, the
people, entrepreneurs that are afraid and they are losing their jobs. It's
important for him to do that, but it's important also to put in place solutions
that can help workers in this situation, not only to help the companies and to
pray that the money will go to those workers. So, it's important for him to
listen to them and to put in place good solutions to help our economy and to
help workers from not losing their jobs.
Journaliste : The fact that
in two different poles, this morning, we can see that Quebeckers reconnect with
their pride to be Canadians, how do you react about this?
Mme Ghazal : Well, in the
polls, I'm not sure this is...
Journaliste : ...Léger poll,
going back to the Liberals and federals and...
Mme Ghazal : Well, I'm not sure
that if we read the polls, it's about... like, they feel more Canadian, it's
only : people, what they want when there is a crisis is more stability.
This is what I understand from the polls.
Journaliste : I understand
it's Mr. Marissal that will be in the commission today, but when you read what
the open letter says about equipment breaking in the middle of an operation...
how do you react when you see that... that... You know, they have to go to
write an open letter to be heard, I suppose.
M. Cliche-Rivard : Well,
obviously, those cuts have to stop, it's gone way too far. It's impacting so many services, so many people on the ground, and the
doctors are feeling they have no other options than to write a letter. It's
absolutely catastrophic. We're asking Minister Dubé to stop those cuts in the
healthcare services. It's enough. I mean, when we're reading about equipment
breaking down during an operation, I mean, can you even imagine being it
yourself, on that very operation and receiving the minimal services you're
requesting and needing? I mean, just thinking about it is absolutely
catastrophic. So, I'm asking them to put a pause to all of this, to reassess
everything and to make sure that they're not moving forward with those cuts. I
mean, it can't work that way anymore.
Journaliste :
...calling Bill 86 kind of a
smokescreen, to kind of get around the cuts and what's going on. Do you agree
with that assessment?
M.
Cliche-Rivard :
I mean, everything that's going to help bringing more doctors within
the public service and less within the private sector is something that will be
welcomed. However, that's not how we're going to fix our system. That's not...
that's not how we're going to stop the minister from providing more permits to
specialized private clinics. So, for sure, I mean, the intent is positive
towards keeping more new doctors within the system, within the public system.
However, let's rest assured that this is not where this all stops. This is...
let's call it measure 0.1 of a very long and detailed plan to fix our public
service.
Journaliste :
How do you react... That would be my
last question. How do you react about the fact that you have a case in Laval
where the owner of a building was... is able to evict, like, people, because
there is a demolition. So, demolition is not protected. And you worked so hard
on protecting renters.
Mme Ghazal :
Yes. So, absolutely. It's inacceptable.
So, it's important to make sure that this thing doesn't happen. And the law
doesn't protect people, they... it protects more the owner and it's a «moyen
détourné».
Journaliste :
Like, it's a way to...
Mme Ghazal :
Yes, it's a way to evict people. It's
like a hole, a loophole, yes. It's a hole in the law that... this should be
changed, and the Government should protect people from this type of eviction.
Journaliste :
...to see that?
Mme Ghazal :
And also, listen to... Yes, well, say
it. Dis-le, dis-le.
M.
Cliche-Rivard :
Just listen to the questions this morning.
Mme Ghazal :
Yes, exactly.
M.
Cliche-Rivard :
In the red room, and you'll get most of your answers.
Journaliste :
It might be discouraging to see that it
is possible, the demolitions.
Mme Ghazal :
Absolutely. It's a scandal. So, we're
not going to stop asking questions about this... some of these situation, and
we'll go on it, yes.
M.
Cliche-Rivard :
Stay tuned.
Mme Ghazal :
Stay tuned, yes.
(Fin à 8 h 52)