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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation, et Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi

Version finale

Tuesday, February 4, 2025, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-six minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. L'opposition officielle libérale est prête pour questionner le gouvernement, faire en sorte que le sursis, le délai de 30 jours qui a été annoncé par Donald Trump, hier, bien, nous, on voit ça, au Parti libéral du Québec, comme le premier domino d'une longue série qui est devant nous. C'est écrit dans le ciel, dans 30 jours, nous allons revivre, nous le croyons bien évidemment, ce stress-là qui va se poursuivre durant cette période-là. Et le Québec et le Canada doivent être prêts. Soyons prêts.

Vous allez me permettre de citer Jean Charest, hier, qui, à une entrevue hier soir, disait : «C'est un moment de vérité. C'est une nouvelle ère.» Fin de la citation. Donc, est-ce qu'il y aura un retour parfaitement à la normale? Nous ne le croyons pas. Alors, on doit s'adapter, on doit se préparer.

Présentement, nous devons préparer l'aide. On se souvient de la pandémie, c'était... nous était tombée dessus presque du jour au lendemain. Le gouvernement avait mis une aide sur la table de près de 3 milliards. Il y avait eu des écueils qui avaient été mentionnés entre autres par la Vérificatrice générale. Le gouvernement, maintenant, a eu, depuis trois mois de l'élection de Donald Trump et encore pour les 30 prochains jours, le prochain mois... a le temps de bien ficeler son aide, de s'assurer, par les associations des acteurs économiques, les associations sectorielles, de voir qui serait le plus touché et de quelle nature pourrait être l'aide, et comment elle sera administrée.

Aussi, nous assurer de préparer la riposte. Québec doit être évidemment en action avec Ottawa quant aux contre-tarifs. À qui, le cas échéant, dans 30 jours, si d'aventure nous devions y aller, à qui s'appliqueraient les contre-tarifs? Et ce qui serait perçu à titre de contre-tarifs, comment nous assurer qu'Ottawa le redonne à nos entreprises qui seraient les plus touchées? Ça, ça doit se discuter d'ores et déjà. Il faut préparer le plan où la menace serait à exécution encore dans 30 jours, donc préparer la riposte.

Et sur... Dès maintenant, il faut renforcer le Québec, dès maintenant il faut renforcer le Québec économique. Il faut accroître notre productivité, il faut un régime fiscal québécois beaucoup plus performant et pertinent, il faut diminuer davantage le fardeau administratif sur nos entreprises, évidemment mousser l'achat local de produits québécois et canadiens et évidemment diversifier nos exportations, au premier titre commencer déjà, par des initiatives, à éliminer les barrières commerciales interprovinciales. Donc, en somme, il faut maintenant préparer l'aide de façon intelligente.

Deux, il faut préparer la riposte, dans 30 jours être prêts. Il y a des choses qui doivent se discuter entre Québec et Ottawa, notamment, et il faut renforcer le Québec. Là, on me dit : Renforcer le Québec, ce n'est pas à court terme. Oui, c'est à court terme. Toutes ces initiatives-là que nous vous avons données doivent être initiées dans les prochains jours. Ça, c'est du très court terme. On n'aura pas le résultat final, mais, si on veut un résultat dans quelques semaines ou quelques mois, bien, il est évident qu'à ce moment-là on aura préparé le terrain.

Donc, il faut être prêts, il faut être prêts à nous défendre, il faut préparer l'aide puis il faut renforcer le Québec. Merci beaucoup.

Journaliste : Réduire la fiscalité, ça veut dire quoi? Est-ce qu'il faut s'arrimer sur les États-Unis pour être compétitifs?

M. Tanguay :  Il y a une foule de crédits d'impôt qui doivent être revus, qui n'atteignent plus leurs objectifs, qui doivent être révisés en fond en comble. Aussi, nouvelle réalité de nos entreprises, comment pourrions-nous avoir une fiscalité qui viendrait les aider?

Je vous donne un exemple. Quand on parle de la productivité, bien, il faut bonifier le crédit d'impôt visant la productivité, il faut le bonifier. C'est une demande notamment des manufacturiers et exportateurs. Il faut revoir l'ensemble de la fiscalité. Et ça, je le couple avec une administration lourde. Vous avez vu... Je crois que c'est la FCEI qui disait que, bon an, mal an, par année, pour une PME, c'est quelque chose comme 758 heures par année qu'elles doivent faire pour brasser du papier puis de la paperasse.

Je réponds très précisément à votre question, là. Ça paraît peut-être un peu mineur dans le contexte des tarifs de Trump, mais nous, on peut faire ce ménage-là au Québec, puis ça aiderait beaucoup nos entreprises.

Journaliste : Ça, ça n'avait pas déjà été quand même bonifié? Ou il n'y avait pas un ménage qui s'était fait durant la pandémie, justement? Parce qu'il me semble, cette demande-là était revenue aussi, là, pendant...

M. Tanguay : Puis ça a été nettement insuffisant, nettement insuffisant. Là, on n'est pas là, au Québec, et tous les acteurs économiques vont vous le dire, là, toutes les associations vont vous dire : Trop de paperasse, fiscalité inefficace.

Journaliste : Sur M. Trudeau, hier, la décision de... est-ce que c'est la bonne chose qu'il a faite, selon vous, dans les circonstances?

M. Tanguay : Ah oui! tout à fait, je pense qu'on doit le dire. Vous nous avez vus, on n'a pas manqué aucune occasion d'être critiques face à Justin Trudeau. Je pense qu'hier, il faut lui le... il faut reconnaître qu'il a fait son travail, puis il a fait un bon travail.

Journaliste : Est-ce que c'était nécessaire, envoyer 10 000 personnes à notre frontière à nous?

M. Tanguay : Ah! Bien, ça, je vais le laisser, lui, justifier ça. Mais, chose certaine, ça faisait partie des discussions qu'il a eues avec Donald Trump, et je pense que ces personnes-là, jusqu'à preuve du contraire, auront un travail à faire sur la frontière qui sera utile.

Journaliste : Est-ce que c'est justifié de mettre autant d'efforts sur la frontière? Est-ce qu'on a vraiment un problème, là, frontalier?

M. Tanguay : Ça, cette décision-là, je vais laisser le premier ministre Trudeau la justifier. Mais, chose certaine, moi, je prends pour acquis que, s'il envoie 10 000 personnes, ce n'est pas pour rien, c'est parce qu'effectivement il y a un travail pour renforcer la frontière à effectuer.

Journaliste : Oui, mais c'est plus sur la forme, vous pensez, qu'on a répondu, ou sur le fond? Parce que c'est... il y a plein de données qui montrent que c'est moins de 1 % du fentanyl. Est-ce qu'on a donné à Trump ce qu'il voulait pour lui donner?

M. Tanguay : Ces données-là existent, effectivement. Je ne peux pas juger, moi, 10 000, si c'est trop pour le 1 %. Je pense que c'est au gouvernement fédéral, le cas échéant, de le justifier. Mais, chose certaine, vous le voyez avec Donald Trump, il avait soulevé ce motif-là comme étant une justification pour ses tarifs, je pense que c'est une solution qui est acceptable. Puis, pour le détail, je laisserai le gouverneur fédéral vous... nous l'expliquer plus en détail, mais je pense qu'à prime abord je pense qu'il a fait un bon travail hier.

Journaliste : Est-ce que défiscaliser les exportations, comme l'évoquait un des partis de l'opposition, avant, pour diversifier le marché puis qu'on exporte davantage, ce serait une solution...

M. Tanguay : Nos exportations, il faudrait regarder ça. Nous, ce que l'on vise, c'est d'augmenter, pas les exportations et les importations des États-Unis, il faut renforcer nos autres marchés, donc marché canadien plus efficace, plus efficient, marché européen, l'Asie également. Je regardais les chiffres, ce matin, on peut réellement mieux faire. On a même, je vous dirais, dans les dernières années, pris du recul. On a été davantage jusqu'à 73 % avec les États-Unis, au détriment, entre autres, de l'Europe, de la France, qui a diminué d'autant un 2 %, 3 %. Il faut se diversifier.

Des voix : ...

Journaliste : ...le commerce interprovincial, par exemple, là, même votre ancien chef Philippe Couillard le disait à CBC, je pense, c'était la semaine, là, que ça fait des années, là, qu'on essaie d'abolir les nombreuses frontières, là, qui ne sont pas physiques, là, évidemment, là, mais entre les provinces. Est-ce... Est-ce que c'est vraiment possible de changer ça...

M. Tanguay : Oui. Il est à peu près temps. Puis, je vous dirais, là, vous connaissez le vieil adage, nécessité fait loi. C'est une nécessité, là. On a vu notre dépendance à une menace de tarifs, on ne réglera pas ça d'un coup de baguette magique, là, dans les prochaines semaines, même prochains mois. Mais il faut se donner un calendrier serré puis être capables de dire qu'on va être capables de... justement d'abolir les barrières. Parce que ça n'a pas de justification. Vous savez, quand... au niveau de l'acceptation des aliments, quand ça ne rentrera pas au Québec parce que ça a été approuvé par un fonctionnaire de l'Ontario, mais que, si ça l'avait été par un seul ou une seule fonctionnaire du fédéral, ça rentrait, ça n'a ni queue ni tête. Alors, nécessité fait loi. On est rendus là.

Journaliste : Dans les derniers jours, on a vu l'essor d'un certain mouvement de boycott individuel, là, des produits américains. Est-ce que vous encouragez ce mouvement-là? C'est-tu une bonne affaire?

M. Tanguay : Oui, bravo, bravo, achetez québécois, achetez canadien. Une fois que j'ai dit ça, vous voyez, je pense que Radio-Canada et La Presse nous a dit : Ce n'est pas toujours facile d'y voir clair. Alors... Puis tout le monde ici, comme consommateurs, on se pose la question, là. C'est clair que, quand on voit un produit étiqueté québécois, étiqueté canadien, il faut voir, là, où c'est fabriqué, et ainsi de suite. Mais, des fois, il y a des produits qui ont plusieurs intrants. Je pense que le gouvernement pourrait nous aider à y voir plus clair là-dessus.

Journaliste : ...gouvernement devrait présenter une liste de produits pour encourager les gens à les boycotter?

M. Tanguay : Je crois que oui, je crois que oui, le gouvernement devrait nous aider. Puis je pense que les Québécoises et Québécois sont prêts à faire ça. Un point important, pour celles et ceux qui le peuvent. Parce que, par ailleurs, on a une situation économique qui, même avant Donald Trump, on l'a dit, nous, le Parti libéral du Québec, n'est pas rose, là. L'économie ne va pas bien au Québec. Quand vous avez près de 1 million de Québécoises et Québécois par mois dans les banques alimentaires, même il y en a 20 % qui ont un emploi, qui sont en ligne pour une banque alimentaire, pour eux, ça peut vouloir dire toute une différence, de payer un peu plus cher pour acheter québécois. On le comprend. Mais pour celles et ceux qui le peuvent, le gouvernement devrait nous aider à y voir plus clair. Puis je l'invite en ce sens-là.

Journaliste : Vous dites qu'il faut aussi préparer des contre-tarifs parce que dans 30 jours on va revivre la même chose, là. Est-ce que vous avez déjà une idée de ce qu'on devrait faire comme riposte?

M. Tanguay : C'est... La réponse... Puis, pour parler... Puis je sais que mes collègues Fred et Madwa ont parlé à plusieurs acteurs économiques, la réponse, elle est complexe. Parce que certains vont vous dire : Vous devez prioriser des produits fabriqués, certains vont vous dire : Non, vous devriez prioriser des tarifs, des contre-tarifs sur les intrants. Puis là, vous allez voir tout l'impact que ça peut avoir. Alors, par rapport au marché québécois, nos importations, exportations, nous voulons pénaliser aux États-Unis qui et quel impact que ça va avoir au Québec. Mon point, ce n'est pas moi aujourd'hui qui va vous donner la liste, c'est...

Une voix : ...

M. Tanguay : Mais c'est qu'on... Non, non, mais il faut que le travail se fasse. Il faut que le travail se fasse par les personnes sur le terrain, les expertes et les experts, avec Ottawa. Ottawa, vous me corrigerez si j'ai tort, mais c'était 10 % sur à peu près 155 milliards de produits. Maintenant, deux choses. Il faut savoir où on pèse pour que ça fasse mal aux États-Unis, et le fruit de ces contre-tarifs-là, c'est Ottawa qui le redistribue. Québec doit avoir, je pense, son mot à dire pour dire à Ottawa : Redistribue-le, de un, 100 % de ce que tu perçois en contre-tarifs, redistribue-le en forme d'aide, puis je vais t'aider à cibler, moi, mon économie que je connais, celles et ceux qu'on devrait prioriser.

Journaliste : Qu'est-ce qui se passe avec la candidature de M. Coderre?

M. Tanguay : Je vais... Je vais vous répondre... Je vais vous répondre en quatre éléments. Premier élément, chaque candidat, aspirant candidat doit fournir au comité feu vert toutes les informations, les renseignements et les documents requis. Premier élément. Deuxième élément, une fois que le comité feu vert a tous les renseignements et documents, le comité feu vert a sept jours pour faire sa recommandation au comité électoral, qui décide de la recevabilité ou de l'irrecevabilité. Avant-dernier élément, dans le cas de M. Coderre, le processus est toujours en cours. Et dernier élément, puis je m'arrêterai là-dessus, je n'irai pas plus loin, puis vous allez comprendre, pour des raisons, évidemment, de confidentialité, M. Coderre est toujours dans ce processus-là. Et le comité feu vert, dans le cas de M. Coderre, attend toujours après des renseignements et des documents.

Journaliste : Mais est-ce qu'il aurait dû partir le compteur à partir du moment où lui a dit avoir déposé son dossier?

M. Tanguay : Il y a des discussions qui ne seront pas rendues publiques entre M. Coderre et le comité feu vert. Je ne vais pas commenter d'avant. Chose certaine, le comité feu vert attend toujours après des renseignements et des documents.

Journaliste : Mais qu'est-ce qui arrive s'il y a une impasse? Parce que lui dit : J'ai remis tous les documents. Puis, le comité dit : On n'a pas tous les documents.

M. Tanguay : Parfait. La date de mise en candidature pour quiconque se termine le 11 avril... vendredi, le 11 avril à 17 heures. Alors, le comité feu vert — le sept jours, il n'est pas commencé — il attend après les documents et renseignements...

Journaliste : Mais c'est que ça dérange, ça dérange du monde chez vous. Vous êtes bien au courant, là. Il y a des gens qui disent : Bien, écoutez, le sept jours, il aurait dû partir au moment où il a dû avoir déposé son dossier. Vous n'êtes pas en train de lui laisser une chance jusqu'au 11 avril?

M. Tanguay : Non, ça a toujours été ça. Puis ce qui est important que les gens sachent, c'est que tous les candidats, quand ils sont allés chercher les formulaires, notamment la déclaration d'intérêt, ils se sont fait dire : Le sept jours part quand on aura tous les renseignements et documents. Vous n'aurez pas votre réponse si on n'a pas eu tous les renseignements et documents. Ça a été dit systématiquement, on s'en est assurés, à tout le monde.

Journaliste : ...laisser M. Coderre dire qu'il a tout déposé s'il n'a pas tout déposé?

M. Tanguay : Ça, ça lui appartient, ça lui appartient. Moi, ce que je vous dis, c'est que le comité feu vert attend encore après des renseignements et documents.

Une voix : ...

M. Tanguay : Il n'y a pas... de... il y a... Écoutez, moi, je n'irai pas plus loin, je vous donne les faits.

Journaliste : Pourquoi il n'est pas complet, son dossier?

M. Tanguay : Ah! je n'irai pas dans le détail. Vous comprenez, je n'irai pas dans le détail. Il y a une question, évidemment, de confidentialité là-dedans. Je n'irai pas dans le détail. Mais le processus... qui est excessivement rigoureux, hein, puis on suit scrupuleusement les règles et les modalités à la lettre. Puis il n'y a pas de passe-droit pour personne. C'est la même chose pour tout le monde. Maintenant, le fait est qu'on attend toujours des renseignements et documents.

Journaliste : Est-ce que c'est comme un peu une bombe à retardement, cette affaire-là? Parce que Denis Coderre, il pourrait très bien dire : Ils veulent bloquer ma candidature.

M. Tanguay : Ça lui appartiendra, mais ça ne sera jamais le cas, jamais le cas, jamais le cas.

Une voix : ...

M. Tanguay : Ah! pas du tout, pas du tout, pas du tout.

Journaliste : Ça ne le disqualifie pas un peu? Je veux dire, là, il... En apparence, il transmet des informations erronées à savoir que son dossier est complet, alors que ce n'est pas le cas, puis ça serait, éventuellement, la personne qui dirigerait le Parti libéral ou quelqu'un pour qui ça...

M. Tanguay : Moi, je vous réaffirme, le processus est en cours puis je n'irai pas plus loin que ça.

Journaliste : Oui, mais qui dit la vérité entre vous puis M. Coderre?

M. Tanguay : Le processus est en cours.

Journaliste : ...la même chose que lui.

M. Tanguay : Le processus est en cours. On attend encore après des renseignements et documents. Alors, je vous laisse tirer vos propres conclusions. Je ne vais pas commencer à faire de l'analyse politique, là. Moi, je suis très factuel, et rigoureux, et juridique.

Journaliste : C'est-tu le cas de M. Coderre d'être factuel, rigoureux puis...

M. Tanguay : Je n'irai pas... Aïe! piège gros comme la salle, la «hot room». Je ne vais pas commenter là-dessus.

Journaliste : ...le parti a gérer ça, là.

M. Tanguay : Non, non, c'est notre job de gérer ça. Voyond donc, c'est notre job de gérer ça.

Journaliste : Puis ça amène le projecteur sur des problèmes dans l'admissibilité de certains de vos candidats, alors que ce n'est pas ça, le but d'une course, là.

M. Tanguay : Bien, la période de mise en candidature termine le vendredi 11 décembre à 17 heures...

Mme Cadet : ...

M. Tanguay : Avril, pardon, pardon. Le vendredi... parce que je pensais déjà aux prochaines dates, donc... que je vais vous donner. Alors, le processus de mise en candidature se termine le vendredi 11 avril à 17 heures et, après ça, ce sera terminé, ce sera clos, on va savoir qui est sur les rangs. Et les débats, il y aura cinq débats nationaux, vont commencer le 27 avril à Gatineau, puis là on va parler des idées.

Journaliste : Mais, à l'inverse, ça ne peut pas être une bonne nouvelle pour votre parti? Parce que, le 11 avril... cartes de membre.

M. Tanguay : Ah! je ne veux... je ne veux pas... je ne veux pas commenter ça. Moi, chose certaine, c'est que nous, on applique, on applique les règles pour que les candidats puissent avoir accès à la liste de membres. Vous savez, le fait d'être déclaré recevable comme candidature vous donne droit à la liste de membres. Si vous ne l'êtes pas, déclaré recevable...

Une voix : ...

M. Tanguay : Non. Non. Les candidats qui ont été déclarés recevables ont eu, de ce fait, la liste de membres. Ceux qu'ils ne le sont pas encore, déclarés, je pense qu'il y en a deux, là, on me corrigera si j'ai tort, là, il y en a deux qui ne l'ont pas eu et qui...

Une voix : ...

M. Tanguay : Exact, exact, et qui n'ont pas la... accès à la liste de membres. Alors, c'est plus difficile de faire campagne.

Journaliste : On the tariffs, do you...

M. Tanguay : Si. Pourquoi je dis «si»? Yes. Je suis tellement polyglotte. Envoyez, en espagnol. Excusez-moi, j'étais encore sur le dernier sujet.

Journaliste : On the tarifs.

M. Tanguay : Sorry.

Journaliste : What do you make of the premier's response yesterday in terms of looking at diversifying our economy? Do you feel like he's gone far enough on that front?

M. Tanguay : I think that he's not going enough... far enough. And I'll let Fred my colleague to add. But, first of all, I think that we are asking the premier Legault, for the last six years, for the time that he has been prime minister of Québec to... premier of Québec to enhance our capacity, with respect to productivity, to be... to have a tax regime more... way more efficient. So, Québec's economy, it's no wonder, is not strong under François Legault, we have seen a decline of our economy with François Legault. And we had a lot of evidence of this prior to the election of Donald Trump. I don't know if you want to add.

M. Beauchemin : At the end of the day, the world order as we know it has changed. Yes, it's important to diversify our markets in Canada, within our borders, but as well, we have to go to Europe. We have to go to Asia. That's pretty obvious. It's the lowest hanging fruit, we got to do that. But we've been saying for years now: We have to look at productivity as the main issue why our standard of living in Québec is not improving. It's critical. And it's a relative game. So, if we are improving our productivity by half a percent yet the U.S. is at 1%, we're adding to the lag. So, we need to really get going at this. So, this is a priority number one. In order to solve the issue, we need to invest in R&D, research and development, so that we can create innovation which will propulse all of our businesses to gain in productivity. We need investments within our own businesses, our small and medium sized businesses. And any decision maker will say to you that, you know, you need to actually have a proper environment for investment to occur. So, you need to have winning conditions for investments to occur. So, if you have tons of bureaucracy, if you have tons of restrictions, and if the market is insecure and uncertain, it's going to be very difficult. So, issue number one. And, we've been saying it for years, we need to increase our productivity. And the recipe is not... it's not rocket science.

Journaliste : Is Québec too reliant on the U.S. right now?

M. Beauchemin : Absolutely. 73%, as Marc said, is what we have been exporting to the U.S. Back in 2018, that was in the high 60s. So, we've put even more of our eggs in that same basket. So, we need to diversify, there's no issues about that.

Journaliste : But diversifying the economy is not something obviously that'll happen overnight, maybe not even something that will happen within the next few weeks, clearly. So, with the threat of tariffs just currently on pause, but still looming, what more could the Government be doing in the short term?

M. Beauchemin : Short term, we need to respond by looking at ways to optimize our fiscal package for all of our businesses. That's probably the lowest hanging fruit there is. We need to... obviously, it's already out there with the rest of the premiers in Québec... in Canada, sorry, that we need to open the borders and have that dialog going. So, you know, the motions are going in that direction. All of these things, longer term, medium term, or short-term initiatives, they can all get going. I mean, the results will be short term, medium term and long term. But everything needs to be on the table in terms of what we need to do as an alternative to these tariffs. And, you know, just to point one very simple aspect, the consequences of that 25% tariffs on our economy is already being felt because of the uncertainty. So, we need to compensate. And the first thing that needs to happen in order for that to compensate is to let go of the barriers between ourselves here in Canada, day one, that will compensate for 25%.

Journaliste : Do you think that businesses should be offered some sort of financial aid?

M. Beauchemin : If we optimize our fiscal package for all of our businesses, if we just, you know, make sure that we are very competitive as it relates to the way we tax businesses in Québec and in Canada, that's going to get the ball going, for sure.

Journaliste : And just quickly on this movement of Quebeckers, you know, boycotting American products right now, it might be a little difficult for them to tell what actually constitutes an American product and what would hurt Canadian... Canada's economy, so what do you suggest people do.

M. Tanguay : To be... to have our governments in Québec and in Ottawa to be more proactive, providing consumers information with respect, what is a local product, what is a Québec product, what is a Canadian product. It's... It's intertwined. It's sometimes very difficult to see, OK, what's the proportion of Canadian or Québec percentage of that product. But again, we need to be more efficient for the Québec Government and the Ottawa Government as well to provide the consumer with the right information, because for those who can afford to pay a little bit more, I think that they're willing to do... to do it, they're willing to do it. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 47)