(Onze heures vingt-six minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à chacun et à chacune. L'opposition officielle libérale est prête pour
questionner le gouvernement, faire en sorte que le sursis, le délai de 30 jours
qui a été annoncé par Donald Trump, hier, bien, nous, on voit ça, au Parti
libéral du Québec, comme le premier domino d'une longue série qui est devant
nous. C'est écrit dans le ciel, dans 30 jours, nous allons revivre, nous
le croyons bien évidemment, ce stress-là qui va se poursuivre durant cette
période-là. Et le Québec et le Canada doivent être prêts. Soyons prêts.
Vous allez me permettre de citer Jean
Charest, hier, qui, à une entrevue hier soir, disait : «C'est un moment de
vérité. C'est une nouvelle ère.» Fin de la citation. Donc, est-ce qu'il y aura
un retour parfaitement à la normale? Nous ne le croyons pas. Alors, on doit
s'adapter, on doit se préparer.
Présentement, nous devons préparer l'aide.
On se souvient de la pandémie, c'était... nous était tombée dessus presque du
jour au lendemain. Le gouvernement avait mis une aide sur la table de près de 3 milliards.
Il y avait eu des écueils qui avaient été mentionnés entre autres par la
Vérificatrice générale. Le gouvernement, maintenant, a eu, depuis trois mois de
l'élection de Donald Trump et encore pour les 30 prochains jours, le
prochain mois... a le temps de bien ficeler son aide, de s'assurer, par les
associations des acteurs économiques, les associations sectorielles, de voir
qui serait le plus touché et de quelle nature pourrait être l'aide, et comment
elle sera administrée.
Aussi, nous assurer de préparer la
riposte. Québec doit être évidemment en action avec Ottawa quant aux contre-tarifs.
À qui, le cas échéant, dans 30 jours, si d'aventure nous devions y aller,
à qui s'appliqueraient les contre-tarifs? Et ce qui serait perçu à titre de
contre-tarifs, comment nous assurer qu'Ottawa le redonne à nos entreprises qui
seraient les plus touchées? Ça, ça doit se discuter d'ores et déjà. Il faut
préparer le plan où la menace serait à exécution encore dans 30 jours,
donc préparer la riposte.
Et sur... Dès maintenant, il faut
renforcer le Québec, dès maintenant il faut renforcer le Québec économique. Il
faut accroître notre productivité, il faut un régime fiscal québécois beaucoup
plus performant et pertinent, il faut diminuer davantage le fardeau
administratif sur nos entreprises, évidemment mousser l'achat local de produits
québécois et canadiens et évidemment diversifier nos exportations, au premier
titre commencer déjà, par des initiatives, à éliminer les barrières
commerciales interprovinciales. Donc, en somme, il faut maintenant préparer
l'aide de façon intelligente.
Deux, il faut préparer la riposte, dans 30 jours
être prêts. Il y a des choses qui doivent se discuter entre Québec et Ottawa,
notamment, et il faut renforcer le Québec. Là, on me dit : Renforcer le
Québec, ce n'est pas à court terme. Oui, c'est à court terme. Toutes ces
initiatives-là que nous vous avons données doivent être initiées dans les
prochains jours. Ça, c'est du très court terme. On n'aura pas le résultat
final, mais, si on veut un résultat dans quelques semaines ou quelques mois,
bien, il est évident qu'à ce moment-là on aura préparé le terrain.
Donc, il faut être prêts, il faut être
prêts à nous défendre, il faut préparer l'aide puis il faut renforcer le
Québec. Merci beaucoup.
Journaliste : Réduire la
fiscalité, ça veut dire quoi? Est-ce qu'il faut s'arrimer sur les États-Unis
pour être compétitifs?
M. Tanguay : Il y a une
foule de crédits d'impôt qui doivent être revus, qui n'atteignent plus leurs
objectifs, qui doivent être révisés en fond en comble. Aussi, nouvelle réalité
de nos entreprises, comment pourrions-nous avoir une fiscalité qui viendrait
les aider?
Je vous donne un exemple. Quand on parle
de la productivité, bien, il faut bonifier le crédit d'impôt visant la
productivité, il faut le bonifier. C'est une demande notamment des manufacturiers
et exportateurs. Il faut revoir l'ensemble de la fiscalité. Et ça, je le couple
avec une administration lourde. Vous avez vu... Je crois que c'est la FCEI qui
disait que, bon an, mal an, par année, pour une PME, c'est quelque chose comme
758 heures par année qu'elles doivent faire pour brasser du papier puis de
la paperasse.
Je réponds très précisément à votre
question, là. Ça paraît peut-être un peu mineur dans le contexte des tarifs de
Trump, mais nous, on peut faire ce ménage-là au Québec, puis ça aiderait
beaucoup nos entreprises.
Journaliste : Ça, ça n'avait
pas déjà été quand même bonifié? Ou il n'y avait pas un ménage qui s'était fait
durant la pandémie, justement? Parce qu'il me semble, cette demande-là était
revenue aussi, là, pendant...
M. Tanguay : Puis ça a été
nettement insuffisant, nettement insuffisant. Là, on n'est pas là, au Québec,
et tous les acteurs économiques vont vous le dire, là, toutes les associations
vont vous dire : Trop de paperasse, fiscalité inefficace.
Journaliste : Sur M. Trudeau,
hier, la décision de... est-ce que c'est la bonne chose qu'il a faite, selon
vous, dans les circonstances?
M. Tanguay : Ah oui! tout à
fait, je pense qu'on doit le dire. Vous nous avez vus, on n'a pas manqué aucune
occasion d'être critiques face à Justin Trudeau. Je pense qu'hier, il faut lui
le... il faut reconnaître qu'il a fait son travail, puis il a fait un bon
travail.
Journaliste : Est-ce que
c'était nécessaire, envoyer 10 000 personnes à notre frontière à
nous?
M. Tanguay : Ah! Bien, ça, je
vais le laisser, lui, justifier ça. Mais, chose certaine, ça faisait partie des
discussions qu'il a eues avec Donald Trump, et je pense que ces personnes-là,
jusqu'à preuve du contraire, auront un travail à faire sur la frontière qui
sera utile.
Journaliste : Est-ce que
c'est justifié de mettre autant d'efforts sur la frontière? Est-ce qu'on a
vraiment un problème, là, frontalier?
M. Tanguay : Ça, cette
décision-là, je vais laisser le premier ministre Trudeau la justifier. Mais,
chose certaine, moi, je prends pour acquis que, s'il envoie 10 000 personnes,
ce n'est pas pour rien, c'est parce qu'effectivement il y a un travail pour
renforcer la frontière à effectuer.
Journaliste : Oui, mais c'est
plus sur la forme, vous pensez, qu'on a répondu, ou sur le fond? Parce que
c'est... il y a plein de données qui montrent que c'est moins de 1 % du
fentanyl. Est-ce qu'on a donné à Trump ce qu'il voulait pour lui donner?
M. Tanguay : Ces données-là
existent, effectivement. Je ne peux pas juger, moi, 10 000, si c'est trop
pour le 1 %. Je pense que c'est au gouvernement fédéral, le cas échéant,
de le justifier. Mais, chose certaine, vous le voyez avec Donald Trump, il avait
soulevé ce motif-là comme étant une justification pour ses tarifs, je pense que
c'est une solution qui est acceptable. Puis, pour le détail, je laisserai le
gouverneur fédéral vous... nous l'expliquer plus en détail, mais je pense qu'à
prime abord je pense qu'il a fait un bon travail hier.
Journaliste : Est-ce que
défiscaliser les exportations, comme l'évoquait un des partis de l'opposition,
avant, pour diversifier le marché puis qu'on exporte davantage, ce serait une
solution...
M. Tanguay : Nos
exportations, il faudrait regarder ça. Nous, ce que l'on vise, c'est
d'augmenter, pas les exportations et les importations des États-Unis, il faut
renforcer nos autres marchés, donc marché canadien plus efficace, plus
efficient, marché européen, l'Asie également. Je regardais les chiffres, ce
matin, on peut réellement mieux faire. On a même, je vous dirais, dans les
dernières années, pris du recul. On a été davantage jusqu'à 73 % avec les
États-Unis, au détriment, entre autres, de l'Europe, de la France, qui a
diminué d'autant un 2 %, 3 %. Il faut se diversifier.
Des voix : ...
Journaliste : ...le commerce
interprovincial, par exemple, là, même votre ancien chef Philippe Couillard le
disait à CBC, je pense, c'était la semaine, là, que ça fait des années, là,
qu'on essaie d'abolir les nombreuses frontières, là, qui ne sont pas physiques,
là, évidemment, là, mais entre les provinces. Est-ce... Est-ce que c'est
vraiment possible de changer ça...
M. Tanguay : Oui. Il est à
peu près temps. Puis, je vous dirais, là, vous connaissez le vieil adage,
nécessité fait loi. C'est une nécessité, là. On a vu notre dépendance à une
menace de tarifs, on ne réglera pas ça d'un coup de baguette magique, là, dans
les prochaines semaines, même prochains mois. Mais il faut se donner un
calendrier serré puis être capables de dire qu'on va être capables de...
justement d'abolir les barrières. Parce que ça n'a pas de justification. Vous
savez, quand... au niveau de l'acceptation des aliments, quand ça ne rentrera
pas au Québec parce que ça a été approuvé par un fonctionnaire de l'Ontario,
mais que, si ça l'avait été par un seul ou une seule fonctionnaire du fédéral,
ça rentrait, ça n'a ni queue ni tête. Alors, nécessité fait loi. On est rendus
là.
Journaliste : Dans les
derniers jours, on a vu l'essor d'un certain mouvement de boycott individuel,
là, des produits américains. Est-ce que vous encouragez ce mouvement-là?
C'est-tu une bonne affaire?
M. Tanguay : Oui, bravo,
bravo, achetez québécois, achetez canadien. Une fois que j'ai dit ça, vous
voyez, je pense que Radio-Canada et La Presse nous a dit : Ce n'est pas
toujours facile d'y voir clair. Alors... Puis tout le monde ici, comme
consommateurs, on se pose la question, là. C'est clair que, quand on voit un
produit étiqueté québécois, étiqueté canadien, il faut voir, là, où c'est
fabriqué, et ainsi de suite. Mais, des fois, il y a des produits qui ont
plusieurs intrants. Je pense que le gouvernement pourrait nous aider à y voir
plus clair là-dessus.
Journaliste : ...gouvernement
devrait présenter une liste de produits pour encourager les gens à les
boycotter?
M. Tanguay : Je crois que
oui, je crois que oui, le gouvernement devrait nous aider. Puis je pense que
les Québécoises et Québécois sont prêts à faire ça. Un point important, pour
celles et ceux qui le peuvent. Parce que, par ailleurs, on a une situation
économique qui, même avant Donald Trump, on l'a dit, nous, le Parti libéral du
Québec, n'est pas rose, là. L'économie ne va pas bien au Québec. Quand vous
avez près de 1 million de Québécoises et Québécois par mois dans les
banques alimentaires, même il y en a 20 % qui ont un emploi, qui sont en
ligne pour une banque alimentaire, pour eux, ça peut vouloir dire toute une
différence, de payer un peu plus cher pour acheter québécois. On le comprend.
Mais pour celles et ceux qui le peuvent, le gouvernement devrait nous aider à y
voir plus clair. Puis je l'invite en ce sens-là.
Journaliste : Vous dites
qu'il faut aussi préparer des contre-tarifs parce que dans 30 jours on va
revivre la même chose, là. Est-ce que vous avez déjà une idée de ce qu'on
devrait faire comme riposte?
M. Tanguay : C'est... La
réponse... Puis, pour parler... Puis je sais que mes collègues Fred et Madwa
ont parlé à plusieurs acteurs économiques, la réponse, elle est complexe. Parce
que certains vont vous dire : Vous devez prioriser des produits fabriqués,
certains vont vous dire : Non, vous devriez prioriser des tarifs, des
contre-tarifs sur les intrants. Puis là, vous allez voir tout l'impact que ça
peut avoir. Alors, par rapport au marché québécois, nos importations,
exportations, nous voulons pénaliser aux États-Unis qui et quel impact que ça
va avoir au Québec. Mon point, ce n'est pas moi aujourd'hui qui va vous donner
la liste, c'est...
Une voix : ...
M. Tanguay : Mais c'est
qu'on... Non, non, mais il faut que le travail se fasse. Il faut que le travail
se fasse par les personnes sur le terrain, les expertes et les experts, avec
Ottawa. Ottawa, vous me corrigerez si j'ai tort, mais c'était 10 % sur à
peu près 155 milliards de produits. Maintenant, deux choses. Il faut
savoir où on pèse pour que ça fasse mal aux États-Unis, et le fruit de ces
contre-tarifs-là, c'est Ottawa qui le redistribue. Québec doit avoir, je pense,
son mot à dire pour dire à Ottawa : Redistribue-le, de un, 100 % de
ce que tu perçois en contre-tarifs, redistribue-le en forme d'aide, puis je
vais t'aider à cibler, moi, mon économie que je connais, celles et ceux qu'on
devrait prioriser.
Journaliste : Qu'est-ce qui
se passe avec la candidature de M. Coderre?
M. Tanguay : Je vais... Je
vais vous répondre... Je vais vous répondre en quatre éléments. Premier
élément, chaque candidat, aspirant candidat doit fournir au comité feu vert
toutes les informations, les renseignements et les documents requis. Premier
élément. Deuxième élément, une fois que le comité feu vert a tous les
renseignements et documents, le comité feu vert a sept jours pour faire sa
recommandation au comité électoral, qui décide de la recevabilité ou de
l'irrecevabilité. Avant-dernier élément, dans le cas de M. Coderre, le
processus est toujours en cours. Et dernier élément, puis je m'arrêterai
là-dessus, je n'irai pas plus loin, puis vous allez comprendre, pour des
raisons, évidemment, de confidentialité, M. Coderre est toujours dans ce
processus-là. Et le comité feu vert, dans le cas de M. Coderre, attend toujours
après des renseignements et des documents.
Journaliste : Mais est-ce
qu'il aurait dû partir le compteur à partir du moment où lui a dit avoir déposé
son dossier?
M. Tanguay : Il y a des
discussions qui ne seront pas rendues publiques entre M. Coderre et le comité
feu vert. Je ne vais pas commenter d'avant. Chose certaine, le comité feu vert
attend toujours après des renseignements et des documents.
Journaliste : Mais qu'est-ce
qui arrive s'il y a une impasse? Parce que lui dit : J'ai remis tous les
documents. Puis, le comité dit : On n'a pas tous les documents.
M. Tanguay : Parfait. La date
de mise en candidature pour quiconque se termine le 11 avril... vendredi,
le 11 avril à 17 heures. Alors, le comité feu vert — le
sept jours, il n'est pas commencé — il attend après les documents et
renseignements...
Journaliste : Mais c'est que
ça dérange, ça dérange du monde chez vous. Vous êtes bien au courant, là. Il y
a des gens qui disent : Bien, écoutez, le sept jours, il aurait dû partir
au moment où il a dû avoir déposé son dossier. Vous n'êtes pas en train de lui
laisser une chance jusqu'au 11 avril?
M. Tanguay : Non, ça a
toujours été ça. Puis ce qui est important que les gens sachent, c'est que tous
les candidats, quand ils sont allés chercher les formulaires, notamment la
déclaration d'intérêt, ils se sont fait dire : Le sept jours part quand on
aura tous les renseignements et documents. Vous n'aurez pas votre réponse si on
n'a pas eu tous les renseignements et documents. Ça a été dit systématiquement,
on s'en est assurés, à tout le monde.
Journaliste : ...laisser M.
Coderre dire qu'il a tout déposé s'il n'a pas tout déposé?
M. Tanguay : Ça, ça lui
appartient, ça lui appartient. Moi, ce que je vous dis, c'est que le comité feu
vert attend encore après des renseignements et documents.
Une voix : ...
M. Tanguay : Il n'y a pas...
de... il y a... Écoutez, moi, je n'irai pas plus loin, je vous donne les faits.
Journaliste : Pourquoi il
n'est pas complet, son dossier?
M. Tanguay : Ah! je n'irai
pas dans le détail. Vous comprenez, je n'irai pas dans le détail. Il y a une
question, évidemment, de confidentialité là-dedans. Je n'irai pas dans le
détail. Mais le processus... qui est excessivement rigoureux, hein, puis on
suit scrupuleusement les règles et les modalités à la lettre. Puis il n'y a pas
de passe-droit pour personne. C'est la même chose pour tout le monde. Maintenant,
le fait est qu'on attend toujours des renseignements et documents.
Journaliste : Est-ce que
c'est comme un peu une bombe à retardement, cette affaire-là? Parce que Denis
Coderre, il pourrait très bien dire : Ils veulent bloquer ma candidature.
M. Tanguay : Ça lui
appartiendra, mais ça ne sera jamais le cas, jamais le cas, jamais le cas.
Une voix : ...
M. Tanguay : Ah! pas du tout,
pas du tout, pas du tout.
Journaliste : Ça ne le
disqualifie pas un peu? Je veux dire, là, il... En apparence, il transmet des
informations erronées à savoir que son dossier est complet, alors que ce n'est
pas le cas, puis ça serait, éventuellement, la personne qui dirigerait le Parti
libéral ou quelqu'un pour qui ça...
M. Tanguay : Moi, je vous
réaffirme, le processus est en cours puis je n'irai pas plus loin que ça.
Journaliste : Oui, mais qui
dit la vérité entre vous puis M. Coderre?
M. Tanguay : Le processus est
en cours.
Journaliste : ...la même
chose que lui.
M. Tanguay : Le processus est
en cours. On attend encore après des renseignements et documents. Alors, je
vous laisse tirer vos propres conclusions. Je ne vais pas commencer à faire de
l'analyse politique, là. Moi, je suis très factuel, et rigoureux, et juridique.
Journaliste : C'est-tu le cas
de M. Coderre d'être factuel, rigoureux puis...
M. Tanguay : Je n'irai pas...
Aïe! piège gros comme la salle, la «hot room». Je ne vais pas commenter
là-dessus.
Journaliste : ...le parti a
gérer ça, là.
M. Tanguay : Non, non, c'est
notre job de gérer ça. Voyond donc, c'est notre job de gérer ça.
Journaliste : Puis ça amène
le projecteur sur des problèmes dans l'admissibilité de certains de vos
candidats, alors que ce n'est pas ça, le but d'une course, là.
M. Tanguay : Bien, la période
de mise en candidature termine le vendredi 11 décembre à
17 heures...
Mme Cadet : ...
M. Tanguay : Avril, pardon,
pardon. Le vendredi... parce que je pensais déjà aux prochaines dates, donc...
que je vais vous donner. Alors, le processus de mise en candidature se termine
le vendredi 11 avril à 17 heures et, après ça, ce sera terminé,
ce sera clos, on va savoir qui est sur les rangs. Et les débats, il y aura cinq
débats nationaux, vont commencer le 27 avril à Gatineau, puis là on va
parler des idées.
Journaliste : Mais, à
l'inverse, ça ne peut pas être une bonne nouvelle pour votre parti? Parce que,
le 11 avril... cartes de membre.
M. Tanguay : Ah! je ne
veux... je ne veux pas... je ne veux pas commenter ça. Moi, chose certaine,
c'est que nous, on applique, on applique les règles pour que les candidats
puissent avoir accès à la liste de membres. Vous savez, le fait d'être déclaré
recevable comme candidature vous donne droit à la liste de membres. Si vous ne
l'êtes pas, déclaré recevable...
Une voix : ...
M. Tanguay : Non. Non. Les
candidats qui ont été déclarés recevables ont eu, de ce fait, la liste de
membres. Ceux qu'ils ne le sont pas encore, déclarés, je pense qu'il y en a
deux, là, on me corrigera si j'ai tort, là, il y en a deux qui ne l'ont pas eu
et qui...
Une voix : ...
M. Tanguay : Exact, exact, et
qui n'ont pas la... accès à la liste de membres. Alors, c'est plus difficile de
faire campagne.
Journaliste :
On the tariffs, do you...
M.
Tanguay : Si. Pourquoi je dis «si»? Yes. Je suis tellement polyglotte.
Envoyez, en espagnol. Excusez-moi, j'étais encore sur le dernier sujet.
Journaliste : On the tarifs.
M. Tanguay :
Sorry.
Journaliste
: What do you make of the premier's response yesterday in terms of
looking at diversifying our economy? Do you feel like he's gone far enough on
that front?
M. Tanguay :
I think that he's not going enough...
far enough. And I'll let Fred my colleague to add. But, first of all, I think
that we are asking the premier Legault, for the last six years, for the time
that he has been prime minister of Québec to... premier of Québec to enhance
our capacity, with respect to productivity, to be... to have a tax regime
more... way more efficient. So, Québec's economy, it's no wonder, is not strong
under François Legault, we have seen a decline of our economy with François
Legault. And we had a lot of evidence of this prior to the election of Donald
Trump. I don't know if you want to add.
M. Beauchemin :
At the end of the day, the world order
as we know it has changed. Yes, it's important to diversify our markets in
Canada, within our borders, but as well, we have to go to Europe. We have to go
to Asia. That's pretty obvious. It's the lowest hanging fruit, we got to do
that. But we've been saying for years now: We have to look at productivity as
the main issue why our standard of living in Québec is not improving. It's
critical. And it's a relative game. So, if we are improving our productivity by
half a percent yet the U.S. is at 1%, we're adding to the lag. So, we need to
really get going at this. So, this is a priority number one. In order to solve
the issue, we need to invest in R&D, research and development, so that we
can create innovation which will propulse all of our businesses to gain in
productivity. We need investments within our own businesses, our small and
medium sized businesses. And any decision maker will say to you that, you know,
you need to actually have a proper environment for investment to occur. So, you
need to have winning conditions for investments to occur. So, if you have tons
of bureaucracy, if you have tons of restrictions, and if the market is insecure
and uncertain, it's going to be very difficult. So, issue number one. And,
we've been saying it for years, we need to increase our productivity. And the
recipe is not... it's not rocket science.
Journaliste :
Is Québec too reliant on the U.S. right
now?
M. Beauchemin :
Absolutely. 73%, as Marc said, is what
we have been exporting to the U.S. Back in 2018, that was in the high 60s. So,
we've put even more of our eggs in that same basket. So, we need to diversify,
there's no issues about that.
Journaliste :
But diversifying the economy is not
something obviously that'll happen overnight, maybe not even something that
will happen within the next few weeks, clearly. So, with the threat of tariffs
just currently on pause, but still looming, what more could the Government be
doing in the short term?
M. Beauchemin :
Short term, we need to respond by
looking at ways to optimize our fiscal package for all of our businesses.
That's probably the lowest hanging fruit there is. We need to... obviously,
it's already out there with the rest of the premiers in Québec... in Canada,
sorry, that we need to open the borders and have that dialog going. So, you
know, the motions are going in that direction. All of these things, longer
term, medium term, or short-term initiatives, they can all get going. I mean,
the results will be short term, medium term and long term. But everything needs
to be on the table in terms of what we need to do as an alternative to these
tariffs. And, you know, just to point one very simple aspect, the consequences
of that 25% tariffs on our economy is already being felt because of the
uncertainty. So, we need to compensate. And the first thing that needs to
happen in order for that to compensate is to let go of the barriers between
ourselves here in Canada, day one, that will compensate for 25%.
Journaliste :
Do you think that businesses should be
offered some sort of financial aid?
M. Beauchemin :
If we optimize our fiscal package for
all of our businesses, if we just, you know, make sure that we are very
competitive as it relates to the way we tax businesses in Québec and in Canada,
that's going to get the ball going, for sure.
Journaliste :
And just quickly on this movement of
Quebeckers, you know, boycotting American products right now, it might be a
little difficult for them to tell what actually constitutes an American product
and what would hurt Canadian... Canada's economy, so what do you suggest people
do.
M. Tanguay :
To be... to have our governments in
Québec and in Ottawa to be more proactive, providing consumers information with
respect, what is a local product, what is a Québec
product, what is a Canadian product. It's... It's intertwined. It's sometimes
very difficult to see, OK, what's the proportion of Canadian or Québec
percentage of that product. But again, we need to be more efficient for the
Québec Government and the Ottawa Government as well to provide the consumer
with the right information, because for those who can afford to pay a little bit
more, I think that they're willing to do... to do it, they're willing to do it.
Merci beaucoup.
(Fin à 11 h 47)