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Point de presse de Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle pour la jeunesse

Version finale

Thursday, January 30, 2025, 9 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-cinq minutes)

La Modératrice : Bonjour et bienvenue à ce point de presse de l'opposition officielle avec la porte-parole libérale pour la jeunesse, Mme Madwa-Nika Cadet, qui est accompagnée aujourd'hui de futures infirmières praticiennes spécialisées qui militent pour des stages rémunérés, dont la représentante du comité des étudiants, Alice Tessier, qui prendra entre autres la parole. Alors, voilà, place au point de presse.

Mme Cadet : Merci beaucoup, Catherine. Donc, nous sommes présentes aujourd'hui, donc, toutes les quatre pour vous parler de rémunération des stages dans le secteur public, particulièrement de la rémunération des stages des candidates à la maîtrise IPS, infirmière praticienne spécialisée. Je suis en compagnie d'Alice Tessier, infirmière clinicienne, Karianne Lavoie, infirmière clinicienne, Mélanie Laforest, infirmière clinicienne, donc toutes les trois membres du comité des étudiants IPS pour la rémunération des stages. Je vais déposer tantôt une pétition.

Donc, cet automne, donc, nous avions... j'avais décidé de marrainer une pétition qui avait été lancée par ces trois dames, donc par ces trois candidates à la maîtrise IPS, en faveur de la rémunération des stages, donc, pour les étudiantes dans cette discipline. J'ai déposé, depuis 2023, je le rappelle, et on commence à peine l'année 2025, là, motion après motion, en faveur de la rémunération des stages dans le secteur public. À l'époque, je rappelle que la ministre Déry, que le gouvernement de la CAQ étaient d'accord avec le principe de la rémunération des stages. La ministre avait entre autres affirmé que les étudiants méritaient d'être payés. Le gouvernement avait voté en faveur de ces motions. Depuis, depuis le budget 2024, alors même que ce budget s'intitulait Priorités : Santé, Éducation, bien, le gouvernement rétropédale sur ses promesses, change d'avis, s'embourbe dans ses propos, revient sur la parole qu'il a donnée aux jeunes.

Vous comprendrez donc ma déception depuis plus d'un an face à la réaction de la CAQ dans un dossier, et comme je l'ai dit, sur lequel ils étaient d'accord. Ce que je veux dire ce matin en présence de ces dames, c'est que le dossier n'est pas clos. Ma collègue, Michelle Setlakwe, donc notre porte-parole libérale en matière d'enseignement supérieur, et moi-même, nous avons formellement demandé une rencontre avec la ministre Déry, ministre de l'Enseignement supérieur, afin de poursuivre la conversation sur la rémunération des stages dans le secteur public.

Je rappelle, chaque année, des milliers d'étudiants doivent effectuer des stages obligatoires dans le secteur public pour compléter leur formation, et, pourtant, une majorité d'entre eux ne reçoivent aucune rémunération, malgré leur contribution essentielle à leur milieu de travail. Pendant ce temps-là, la précarité étudiante s'aggrave.

Aujourd'hui, je suis avec ces candidates, donc, qui sont, donc, candidates à la maîtrise pour devenir infirmières praticiennes spécialisées, qui sont là pour rappeler cette réalité. Elles qui diagnostiquent et prescrivent des traitements, pendant leur stage final, ne sont toujours pas rémunérées. Je les ai présentées tantôt comme infirmières cliniciennes, puis ce n'était pas anodin, c'était pour parler du fait, en fait, que ce sont des professionnelles, d'abord, qui sont ici toutes mères de famille, qui, parfois, donc, dans leurs cohortes, il y a certaines de ces femmes qui sont des proches... en situation de proche aidance. Ce sont des femmes avec des responsabilités au quotidien, qui décident de quitter leur pratique, donc de quitter le milieu de l'emploi pour aller compléter leur formation, pour aller parfaire leur formation.

Et, pendant une période de plus de six mois, donc, alors qu'elles doivent réaliser, donc, leur stage, elles ne sont pas rémunérées pendant cette période-là, malgré leur statut de professionnelle et leur réalité. Puisque la CAQ reconnaît qu'elles méritent d'être payées, c'est le moment de prendre action et d'accorder à ces jeunes femmes, comme aux autres stagiaires oeuvrant dans le secteur public, une rémunération juste, équitable. Je passe la parole à Alice Tessier.

Mme Tessier (Alice) : Alors, notre revendication, c'est entre autres, de faire reconnaître... la prestation de travail qui est effectuée pendant les stages. On trouve que cette prestation de travail là mérite une rémunération, étant donné que les actes qui sont effectués sont des actes professionnels. C'est sûr que, quand on commence, c'est un long stage, c'est des milliers d'heures. C'est, au moins, six mois à temps plein, de stages, puis c'est seulement six mois en heures cliniques, ça veut dire en temps patient. Quand on commence, on est déjà infirmière clinicienne, donc, on peut prendre soin de la personne qui est avec nous. On peut effectuer des évaluations de la condition de santé, l'état mental, la condition physique. On peut faire du monitoring. Il y a toutes sortes de choses qu'on est déjà habilitées à faire et, au fil du temps, vont se greffer les nouvelles compétences acquises pendant le parcours d'infirmière praticienne spécialisée, dans mon cas, en santé mentale et, dans le cas de mes collègues, en première ligne.

Donc, je pense qu'on est déjà très utiles en débutant les stages. Et puis notre but, en commençant ce parcours-là, c'est vraiment de favoriser l'accès pour la population, l'accès à des soins publics pour particulièrement la population vulnérable, avec une approche de sciences infirmières. Et puis on est reconnu comme une profession très compétente, et déjà, en commençant le stage, on a déjà notre permis de la RAMQ pour prescrire. On peut débuter certains actes et soulager la lourdeur du réseau. Évidemment, on n'a pas l'expertise de l'infirmière praticienne finissante, mais on est capable, avec le temps, de pouvoir voir des gens en parallèle de nos superviseurs. Donc, ce n'est pas un dédoublement de tâches. On a un début de pratique autonome et, après ça, on se consulte avec notre superviseur. Et puis on n'a pas besoin d'être contresignées, pas besoin d'être supervisées.

Donc ce qu'on veut, ce n'est pas de soutien aux études, c'est une reconnaissance du travail qui est effectué lors des stages. Puis on remarque, chez des homologues qui sont assez proches de nous, en termes de nombre d'années d'études, en termes d'actes effectués, par exemple, certains résidents en médecine qui, eux, ont une reconnaissance de leur prestation de travail, qui, dans certains cas, peuvent vraiment équivaloir à la nôtre.

Mme Laforest (Mélanie) : J'aimerais ajouter que, nous, en tant qu'IPS, en fait, candidates à la maîtrise et je parle au nom de tous mes collègues, là, c'est qu'on croit clairement que les IPS ont un rôle à jouer pour favoriser l'accès aux soins de santé à la population. Puis on y croit puis on veut que nos collègues infirmières s'intéressent à la pratique infirmière avancée. Puis on croit que la rémunération des stages va favoriser l'intérêt, puis encourager les infirmières à aller de l'avant pour aller pousser leur formation dans le but d'aider le réseau public à l'accessibilité aux soins de santé.

La Modératrice : Alors, merci. C'est ce qui met fin au point de presse. Bonne journée.

Mme Cadet : Merci.

(Fin à 9 h 52)

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