To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et Mme Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et Mme Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux

Version finale

Thursday, January 30, 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-huit minutes)

M. Fortin :Bonjour. Bonjour. Merci d'être... d'être là ce matin. Ma collègue Elisabeth et moi, on veut vous parler de ce qui se passe en santé et en services sociaux. Je pense que vous êtes à même de constater l'ampleur des coupures et l'impact que ça l'a sur les patients. Mais moi, d'entrée de jeu, j'aimerais vous... j'aimerais vous parler des réponses qu'on a eues du gouvernement cette semaine, qui nous laissent réellement perplexes.

D'abord, Sonia Bélanger qui a répondu en pleine période de questions : Ah bien, faites-vous-en pas, hein, on coupe, mais on embauche encore plus. Qui croit ça? Qui croit Sonia Bélanger et le gouvernement du Québec quand ils nous disent ça? Santé Québec sort sur la place publique, nous dit : Ça nous prend 1,5 milliard de coupures. Il y a une consigne d'avoir une réduction de 3,65 % des heures travaillées dans le réseau de la santé, et on voit des infirmières, des préposés, des gens qui s'occupent de nos gens malades, mais des gens qui s'occupent de nos hôpitaux et de nos établissements de santé qui perdent leur emploi, et on tente de nous faire avaler que, ah bien, non, c'est juste une réorganisation, puis, en fait, on va embaucher plus qu'on libère des postes. C'est complètement loufoque, et les gens qui perdent des services, en ce moment, ils ne croient pas ça.

Même chose pour Christian Dubé. Christian Dubé nous a dit hier, le plus sérieusement du monde : On ne fait pas des coupes paramétriques. Bien, le problème, c'est qu'ils font pire que des coupes paramétriques, ils s'en prennent aux régions les plus dépourvues, en ce moment, les régions, l'Abitibi, la Côte-Nord, l'Outaouais, qui font face aux plus grandes coupures, c'est parce que, deux choses, soit leur budget est insuffisant, ils sont sous-financés, historiquement, comme l'Outaouais, ou encore ce sont des régions qui ont eu recours à des travailleurs d'agence parce qu'ils n'ont jamais été capables d'embaucher localement.

Alors, du jour au lendemain, de leur dire : Vous devez faire des coupures importantes, plus qu'ailleurs, c'est prendre des régions qui sont déjà au dépourvu, des régions où les gens n'ont déjà pas les services nécessaires puis leur dire : Bien, c'est à vous qu'on demande un effort supplémentaire.

Les gens de ces régions-là méritent mieux que ce qui est proposé en ce moment. Ma collègue veut vous parler de la question des services sociaux qui, vous le savez comme moi, là, est particulièrement problématique ces jours-ci.

Mme Prass : Merci. Donc, le gouvernement et Santé Québec continuent d'abandonner les personnes les plus vulnérables de notre société, ceux qui vivent avec un handicap, avec des coupures dans le chèque emploi service, soutien au domicile, soutien à la famille, le programme d'adaptation de domicile et les contrats d'intégration au travail.

Ce qu'on voit, c'est vraiment un abandon des personnes les plus vulnérables de notre société, avec des services qui sont essentiels pour eux de... rester chez eux le plus longtemps possible, ce que le gouvernement demande. Parce que l'alternative, c'est... où vont aller ces gens-là s'ils ne reçoivent pas les services? Bien, ils vont aller sur des listes d'attente pour intégrer un CHSLD, ils vont aller sur une liste d'attente pour intégrer une autre institution. Mais on s'y attendait parce que, quand Santé Québec a été créée, ce n'était pas Santé et Services sociaux Québec. Il n'y a pas de vice-président autour de la table, à Santé Québec, pour défendre ces personnes, pour défendre ces programmes-là, et on voit les résultats aujourd'hui.

Ce qu'on a lu dans la presse ce matin, c'est des histoires que moi, j'entends depuis des semaines, des groupes qui nous contactent, qui nous disent, d'un jour à l'autre... des familles qui perdent des heures de chèque emploi service, donc, des parents qui doivent quitter des emplois pour s'occuper de leurs enfants à temps plein parce que, justement, ces services faisaient en sorte qu'ils pouvaient intégrer un emploi ou avoir du répit.

Donc, ce qu'on voit, c'est la déshumanisation des personnes, encore les plus vulnérables dans notre société, par le gouvernement qui est, justement, supposé de s'occuper d'eux. Donc, c'est vraiment... c'est vraiment effrayant, puis on ne sait pas à quoi s'attendre, parce que, si, dans les premiers mois, on voit toutes ces coupures-là, à quoi est-ce qu'on s'attend pour ces personnes-là dans les prochains mois et prochaines années?

Journaliste : Le ministre des Finances a laissé entendre hier qu'il y aurait une récession, la Banque du Canada parle de récession, Charles Emond laissait entendre qu'on va vivre une période de turbulences importantes. Est-ce que le Québec est prêt?

M. Fortin :Sur le mot comme tel ou la définition, là, pour nous, on vit dans une période d'incertitude extrême, en ce moment, on ne sait pas ce qui nous pend au bout du nez, on ne sait pas ce que le gouvernement américain, qui est notre plus grand partenaire commercial, va faire. On ne connaît pas l'ampleur de la répercussion que ça peut avoir sur nos entreprises et donc sur les emplois des Québécois et des Québécoises.

Bien, en conséquence, il faut justement se préparer. Et c'est là qu'on ne sent pas... qu'on ne sent pas l'empressement du gouvernement du Québec. À date, on a vu des beaux petits vidéos de la part du gouvernement Legault, avec le ministre Bonnardel, la ministre des Forêts, le ministre de l'Agriculture, mais est-ce qu'on a vu des actions précises?

Et pourtant, si on veut que nos entreprises soient prêtes à faire face à la menace américaine, il y a toutes sortes d'actions qu'on peut prendre, qu'on aurait pu prendre au cours des derniers mois, des dernières années, et que nous-mêmes, on avait demandé au gouvernement de prendre. Je vous en donne quelques-unes, juste comme ça : la modernisation du régime forestier, là, pour que nos entreprises forestières soient compétitives, c'est quelque chose que la CAQ a promis depuis sept ans, et elle ne l'a pas fait. Nos entreprises québécoises en foresterie, aujourd'hui, ne sont même pas compétitives dans le contexte canadien. Alors là, avec des tarifs de 25 %, c'est sûr qu'elles sont particulièrement à risque. Les programmes de La Financière agricole pour protéger nos agriculteurs, pour leur donner les moyens d'avoir des entreprises qui sont financièrement viables à long terme, ils ne sont pas adaptés à la réalité d'aujourd'hui. Notre programme d'allègement bureaucratique pour les entreprises est loin d'être satisfaisant pour toutes les entreprises québécoises. Ça, c'est des choses qu'on peut faire, qui peuvent jouer sur la marge de profit de nos entreprises, les rendre plus compétitives. Puis le jour où, peut-être, il y aura des tarifs imposés, bien, au moins, ils seront en meilleure position.

Journaliste : Quelle attitude il faut avoir...

Journaliste : ...si tu me permets, je vais finir là-dessus. La Caisse de dépôt et placement laisse entendre qu'elle est prête à accompagner les entreprises, entre autres développer des marchés en Europe. Est-ce que ça, c'est un bon signal?

M. Fortin :Oui, c'est un bon signal que la caisse prenne le leadership, le leadership nécessaire. Nous, ce qu'on veut, c'est que le gouvernement du Québec aussi prenne le leadership nécessaire. Il faut effectivement diversifier nos exportations vers des nouveaux marchés. Il faut aussi le faire entre les provinces canadiennes. J'aimerais que le premier ministre Legault... On aimerait que le premier ministre Legault soit chef de file pour mener des discussions qui ont besoin d'avoir lieu, entre autres, au niveau du commerce interprovincial. Il y a toutes sortes de règles qui empêchent certaines de nos industries de faire du commerce interprovincial ces jours-ci. Et c'est une discussion qu'on doit avoir au Québec et au Canada. On ne sent pas que le premier ministre Legault prend tout le leadership, toute la place que le Québec devrait prendre dans un dossier comme ça.

Journaliste : Et quelle attitude il faut avoir, là? On a vu, bon, Doug Ford assez agressif avec sa casquette. Justement, Charles Emond, en entrevue, disait : Il faut jouer avec les coudes dans les airs parce que c'est le langage que comprend les Américains. Il y en a d'autres, comme M. Couillard qui disait : Il faut faire attention, on ne peut pas y aller coût pour coût avec les Américains. M. Fitzgibbon disait : Donald Trump, c'est un narcissique, il faut lui donner une victoire.

Quelle attitude il faut avoir là-dedans? Est-ce que M. Legault a la bonne attitude? Est-ce que vous le trouvez trop mou?

M. Fortin :Je n'ai pas la prétention de comprendre tout ce qui se passe dans la tête de M. Trump et, donc, de pouvoir analyser sa réaction à nos interventions possibles. Cependant, on doit envoyer un signal aux Québécois que le gouvernement du Québec est prêt à tout faire pour les protéger, qu'on ne met rien de côté pour les protéger.

Hier, j'ai entendu, moi, le ministre des Finances, évoquer la possibilité que les vins américains ne soient plus disponibles à la Société des alcools du Québec. Après ça, j'ai entendu le premier ministre, du bout des lèvres, incapable de répéter la même affirmation, simplement dire «l'idée évoquée par le ministre des Finances». Je ne suis pas sûr que ça démontre qu'on est prêt à tout faire. Je ne suis pas sûr que ça démontre qu'on est prêt à aller au bout de ce qu'on doit faire pour protéger l'entreprise québécoise, pour protéger nos entrepreneurs, pour protéger notre milieu d'affaires ici, au Québec, et donc les emplois des Québécois. Il y a beaucoup, beaucoup de place à un leadership plus fort de la part de M. Legault.

Journaliste : Allez-vous en acheter du vin américain dorénavant?

M. Fortin :Non. La réponse, c'est non.

Journaliste : M. Legault, il a montré hier qu'il avait peur de M. Trump.

M. Fortin :Je n'irais pas jusque-là, mais ce que je veux dire, c'est, les actions de M. Legault, ce sont des actions de surface. Que M. Legault nous dise : Je n'ai pas bu mon jus d'orange, qu'il nous fasse un beau petit vidéo pour dire : Hé! on est prêt, mais qu'on ne sene pas que les actions suivent les paroles, c'est là où, réellement, je pense qu'il y a place au leadership. Oui, Doug Ford prend une place plus importante. Il envoie un meilleur message aux Ontariens que François Legault en envoie un aux Québécois, c'est-à-dire que tout est sur la table, qu'il est prêt à se battre jusqu'à la fin. C'est le message qu'on demande au gouvernement du Québec de passer.

Journaliste : ...s'il vous plaît, sur l'enquête, concernant les coops d'habitation, qui a été publiée par un de mes collègues. Est-ce que le gouvernement devrait intervenir face à ça et comment?

M. Fortin :Deux choses sur les coops d'habitation. D'abord, s'il y a de l'argent du gouvernement du Québec lors de la construction de ces coops d'habitations là, l'accès doit absolument être démocratisé, avec un accent sur les gens les plus vulnérables.

Journaliste : ...excusez...

M. Fortin :Et si, en même temps, là... Et on le croit, là, ce qui est rapporté par Le Devoir, c'est des choses qu'on entend depuis un certain temps. Mais la Fédération, entre autres des coopératives d'habitation, pour nous, c'est ceux qui peuvent prendre un rôle plus actif pour s'assurer que l'encadrement des coops est fait de façon appropriée, qu'ils sont épaulés, justement, pour démocratiser cet accès-là. Alors, pour nous, il y a réellement place à amélioration dans la façon de faire pour s'assurer que les gens qui en ont le plus besoin, les gens les plus vulnérables sont priorisés. 

Journaliste : Sur la nomination du juge Leckey par le gouvernement de Justin Trudeau, qu'est-ce que ça vous dit, ça, sur l'avenir de la loi 21?

M. Fortin :Bien, d'abord, sur les nominations de juge, là, je vous dirais que ce n'est pas moi qui va refaire la façon qu'on nomme... ou que le gouvernement fédéral nomme les juges ce matin. Et d'autant plus qu'un juge, son travail principal, c'est d'appliquer, d'interpréter les lois. Alors, est-ce que ça... Sans rentrer dans les détails de qui est M. Leckey, de quel est son parcours, je n'ai pas fait le... je n'ai pas analysé son CV de fond en comble, j'ai vu que c'est quelqu'un qui a quand même un parcours professionnel impressionnant parce qu'il a été doyen de la Faculté de droit de l'Université McGill, c'est un poste prestigieux. Cependant, moi, je m'attends de M. Leckey aujourd'hui qu'il applique la loi, qu'il interprète la loi de la façon qu'elle est écrite, sur la... sur la loi n° 21.

Journaliste : ...sur le dépôt du projet de loi, là, d'intégration, là, tout à l'heure, par le ministre Roberge. Vous vous attendez à quoi, autrement dit? Le PQ dit que c'est une stratégie politique.

M. Fortin :O.K. Le gouvernement, là, nous dit : On a besoin de faire mieux en matière d'intégration des immigrants. C'est ce qu'il nous dit avec le dépôt du projet de loi aujourd'hui. Je vous soumets une chose : quand le gouvernement dit ça, il agit en hypocrite. La meilleure chose qu'un gouvernement peut faire pour aider à intégrer les immigrants, c'est la francisation. Le même gouvernement qui nous dit : Aïe! ça nous prend une nouvelle loi, il faut absolument tout réformer, est en train de faire des coupes massives, est en train de congédier des profs de français qui apprennent notre langue commune à des immigrants.

Alors, nous, ce qu'on veut, c'est un gouvernement qui est conséquent. S'il veut déposer une loi, d'accord, on va la regarder, on va l'analyser, on va voir chacun des détails qui est dans cette loi-là. Mais, en même temps, est-ce qu'on peut être honnêtes avec nous-mêmes puis dire : La chose à faire, là, pour avoir un impact tout de suite, c'est de réembaucher ces profs de français là, c'est de donner accès aux gens qui sont déjà ici, qui veulent apprendre le français, de donner accès à des cours de français à ces gens-là.

Journaliste : ...c'est un écran de fumée?

M. Fortin :Non. On va regarder le projet de loi. Sans le voir, je ne suis pas prêt à le qualifier maintenant. Et on le sait, là, dans la foulée de l'école Bedford, le gouvernement avait promis des changements, on avait demandé des changements. Alors, avant de qualifier le projet de loi, on va le regarder.

Mais on ne peut pas dire : On a besoin d'un nouveau modèle d'intégration au Québec, on a besoin d'en faire plus en matière d'intégration pour nos immigrants, puis couper les programmes de francisation, qui sont probablement l'outil le plus important pour aider à intégrer les nouveaux arrivants.

Journaliste : Est-ce que les députés caquistes doivent dénoncer les compressions en santé et en éducation sur la place publique, d'après vous?

M. Fortin :C'est fort probablement ce que leur demandent leurs électeurs, parce que moi, dans mon bureau de circonscription, à tous les jours où j'y suis — je suis certain que c'est la même chose pour ma collègue — il y a des gens qui viennent nous dire : Ça n'a pas de maudit bon sens, les coupures en santé. Ça n'a pas... Ça a un impact dans ma vie, ça affecte les services que je peux recevoir, et c'est des coupures d'une ampleur sans précédent. Alors, moi, je suis certain que les députés de la CAQ, là, ils entendent le même genre de témoignages. La réalité des choses, c'est que les besoins dans les différentes circonscriptions du Québec, il y en a tellement que le ministre de la Santé, hier, s'est mélangé entre quel hôpital il devait financer dans sa réponse à la période de questions. Il y a tellement de besoins.

Et ce gouvernement-là, là, des députés de la CAQ le savent très bien, il a été élu sur une promesse de ne jamais faire de coupures. François Legault, en 2017, a dit : Il n'y en aura jamais, de coupures avec la CAQ. François Legault, au mois d'avril, nous a dit : Il n'y aura jamais de coupures en santé et en éducation. Qu'est-ce qu'on voit? Exactement le contraire de ce qu'il a promis. Alors, si les députés sont conséquents avec ce qu'eux-mêmes ont promis à leurs électeurs, ça ne serait pas une mauvaise chose qu'ils le disent sur la place publique.

Journaliste : Vous ne pouvez pas le dire au salon bleu, là, mais quand François Legault, Mme Bélanger ou M. Dubé disent qu'il n'y a pas de coupures, est-ce qu'ils mentent?

M. Fortin :Ils mentent, certain, c'est 100 %. Parlez aux parents qui ne reçoivent plus le chèque emploi-service, parlez aux gens qui voient leurs soins à domicile coupés, parlez aux gens qui... — et là, je sors du système de santé, là — parlez aux parents qui attendent des écoles dans leur quartier. Moi, je n'ai jamais vu ça. De mémoire de député, là, ça fait 10 ans que je suis ici, là, puis corrigez-moi si j'ai tort. Des projets d'école primaire annoncés, financés cinq ans plus tôt, et là on arrête le projet, on met une pause sur ces projets-là, moi, je n'ai jamais vu ça. D'habitude, quand on annonce une école primaire, c'est parce que le quartier s'est développé, qu'on a besoin d'une école, qu'il y a besoin de places pour les enfants. Là, le gouvernement du Québec met une pause sur les projets qu'il a lui-même annoncés, financés il y a cinq ans? Il ne peut pas nous dire que ce n'est pas des coupures.

Journaliste : ...sur la SAAQ, là, on va les entendre en point de presse, là, plus tôt... plus tard, pardon, ce matin, mais qu'est-ce qui se passe à la SAAQ puis qu'est-ce que Mme Guilbault sait, d'après vous, de ce qui se passe à la SAAQ?

M. Fortin :Ce serait le fun de le savoir, ce qui se passe à la SAAQ, ça fait neuf mois qu'on attend le dépôt de cela. Mais, avant de parler de ce qui se passe à la SAAQ, là, j'aimerais ça, dire un mot sur Geneviève Guilbault et son attitude. François Bonnardel avait été en retard, avec un rapport qui devait être déposé à l'Assemblée nationale, d'une journée et il a présenté des raisons, s'est excusé. Il a tout fait pour dire : Effectivement, c'est de notre faute, on va faire mieux, ça s'en vient, faites-vous-en pas. Mme Guilbault a attendu que ce soit soulevé des mois, et des mois, et des mois après la chose.

Il y a une désinvolture dans l'attitude de Geneviève Guilbault, dans l'attitude du gouvernement de la CAQ ces jours-ci. Il y a un... On dirait qu'on se fiche de ce qui se passe à l'Assemblée nationale, alors que ce qui se passe à la SAAQ, ça nous concerne tous, les contribuables. Il y a eu des dépassements de coûts monstres à la SAAQ. Il y a eu des gens qui ont attendu dehors pendant des heures et des heures pour avoir des services de la SAAQ au cours des derniers mois, de la dernière année. Il me semble que d'avoir un peu de transparence, ce serait la moindre des choses.

Journaliste : Just on the integration bill, we don't know what's in it yet, but, given the principle, the spirit of the bill, is that something that's necessary, in your view?

M. Fortin : Well, we'll have to see what's in the bill specifically. It's hard to comment on something that's not... that's not yet in front of us. But, on the intention of the Government to... if I... if I trust what they're saying publicly, to find a better way to integrate, to integrate newcomers, the best way to integrate newcomers is by having them learn the common language in Québec, by having them learn French. And this is the same government that, while they're proposing a bill to better integrate immigrants, is firing French teachers for immigrants. It has, right across the province, in just about every region, cut «francisation» programs. They've let go of teachers. They've told students who'd been attending these classes for weeks and months : No more, we're not doing this anymore. It's a hypocritical government, honestly. If they wanted to really integrate immigrants better, they start by restoring the funding to «francisation» classes.

Journaliste : Do you think there's any... way that legislation could help integration if the funding isn't there for these types of programs?

M. Fortin : The number one thing to do if we want to integrate immigrants properly is to have them learn the language. It's hard to function in a society when you don't know the language. And these people who are following the classes, and who wanted to follow the classes, and who are on waitlists are all people who wanted to learn French. They came here without maybe the proper tools and they wanted to get them, they wanted to access them, and the Government is telling them : No, we're not going to help you. So, for them to say today : Well, we'll propose a new bill and a whole bunch of... maybe, of restrictions and new ways of doing things, when they're not giving the basic services, is not productive at all.

Journaliste : Merci.

M. Fortin :Merci.

(Fin à 9 h 07)

Participants


Document(s) Related