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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de relations intergouvernementales canadiennes, et Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Tuesday, January 28, 2025, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures une minute)

Mme Ghazal : Bien, bonjour, tout le monde. Très heureuse d'être ici avec vous aujourd'hui accompagnée d'Alejandra. Bon. On vit une situation, hein, très inquiétante pour les Québécois avec toujours cette menace qui plane au-dessus de nos têtes, de l'augmentation des tarifs de Trump. Et face à une situation aussi inquiétante, là, pour les gens, ce qu'on a besoin plus que jamais, c'est d'un gouvernement, un État québécois fort qui est là pour protéger les gens.

Cette semaine, il y a trois priorités pour nous, à Québec solidaire, puis on va suivre le gouvernement sur ces trois priorités. La première, c'est les coupes dans nos services publics, particulièrement les coupures en éducation. Moi, j'ai ici une liste des coupures qui ont été aussi mentionnées dans un article de journal, je pense c'est Le Journal de Montréal, une liste de toutes les mesures budgétaires qui vont être coupées en éducation. Et la première mesure que je lis ici, c'est «soutien à l'intégration et réussite des immigrants et l'éducation interculturelle.» Donc, on coupe à l'intégration des enfants d'immigrants, qu'ils vendent dans nos écoles et dans l'interculturalisme. On coupe au même moment que Jean-François Roberge nous fait quasiment un séminaire sur c'est quoi le modèle d'intégration au Québec qu'on doit avoir. Donc, ce gouvernement-là, par rapport aux immigrants, comme d'habitude, il parle des deux côtés de la bouche. Donc, ça va être une priorité, les coupures dans nos services publics, particulièrement en éducation.

Deuxième priorité, c'est Amazon. On a ici une entreprise voyou, une entreprise qui a jeté des travailleurs, 3 500 travailleurs québécois comme si c'étaient des vieux Kleenex, une entreprise qui a massacré dans le passé nos commerces locaux, hein? On parle beaucoup de consommer québécois, bien, cette entreprise-là, qui était au Québec, elle a massacré nos... notre économie locale. Et ce qu'on a besoin, là, c'est que le gouvernement soit fort. On a besoin de voir qui est le boss ici au Québec. Est-ce que c'est Jeff Bezos ou M. François Legault? François Legault doit protéger les travailleurs, travailleuses, doit nous protéger, nous, notre économie, face à des géants américains qui sont sans foi ni loi. Donc, j'invite le gouvernement de la CAQ à boycotter Amazon dans les contrats gouvernementaux. Le gouvernement de la... Le gouvernement, l'État québécois est un acteur extrêmement fort et qui peut envoyer des messages importants en agissant puis en boycottant cette entreprise. Il y a des entreprises québécoises, hein, qui ont levé la main pour des services par exemple d'infonuagique, on a une expertise, des connaissances, il faut que l'État québécois donne l'exemple et les utilise.

Troisième et dernier point, les loyers, hein? M. Legault nous a dit qu'il veut protéger coûte que coûte les entreprises québécoises, qu'il veut protéger les Québécois face aux tarifs de Trump. En ce moment, là, les Québécois et Québécoises, les locataires sont menacés par une augmentation historique. Le minimum, là, c'est la recommandation du TAL, près de 6 %. Il y a des gens qui vont se faire augmenter leur loyer de bien plus que ça, 11 %, 10 %... 10 % ou 11 % et plus, et c'est extrêmement inquiétant. La ministre Duranceau, la ministre du Logement, au lieu de dire aux gens : Déménagez, on sait, hein, quand on déménage puis qu'il n'y a pas de registre, puis on ne sait pas ce que le locataire avant payait, bien, c'est là qu'on risque d'avoir une augmentation encore plus importante. Donc, c'est une proposition de la ministre qui est absolument inacceptable de la part d'une ministre responsable du logement. En pleine crise, elle peut agir. Elle peut dès maintenant déposer un projet de loi pour plafonner l'augmentation à l'inflation. C'est une mesure actuelle qu'elle peut faire ici pour l'année 2025, en attendant des propositions plus structurantes pour le contrôle des loyers.

Donc, voici ce à quoi doit s'attendre... je m'attends... ce à quoi je m'attends de la CAQ pour cette semaine, les trois priorités pour Québec solidaire.

Journaliste : ...il y a probablement beaucoup de gens qui vont avoir de la difficulté à comprendre comment vous pouvez demander qu'on boycotte Amazon, alors que vous avez qualifié Elon Musk de psychopathe et que vous continuez à utiliser X. Qu'est-ce... Pourquoi boycotter Amazon et ne pas boycotter X?

Mme Ghazal : Par rapport au boycott, juste pour être sûrs, moi, ce que j'invite, c'est le gouvernement, dans les contrats gouvernementaux, qu'il boycotte cette entreprise-là. Et il y a un mouvement citoyen en ce moment où les gens veulent boycotter parce qu'ils ont... ils ont comme un... ils se sentent impuissants puis ils ont envie de se protéger contre ces géants-là. Mais individuellement, on ne peut pas avoir un impact. Ça prend une action du gouvernement.

Maintenant, pour ce qui est de X, je vous le dis, là, on est tous collectivement pris au piège. C'est très clair, là, moi, X, je sors de ça dès que les médias arrêtent d'y être, là. À un, deux, trois, go, je clique pour me désabonner de X, moi et tout Québec solidaire. On a déjà des députés qui ont décidé de ne plus y être. Mais, comme porte-parole et avec le parti, je vous le dis, moi, je vais faire des réactions la fin de semaine, puis après ça, il va falloir que je sache... que je m'assure que je sois citée dans les réactions. Parce que c'est notre façon d'aller parler aux gens, c'est par les médias. Mais, si les médias n'y sont plus, nous n'y sommes plus. Nous sommes tous collectivement au piège là-dedans.

Journaliste : C'est quand même curieux de vous entendre renvoyer la balle comme ça aux médias. Parce que, je ne pense pas être le seul, j'ai souvent l'impression que les politiciens vont utiliser des réseaux sociaux comme X pour contourner les médias. Parce qu'honnêtement, là, si vous voulez rejoindre les journalistes, le courriel, ça marche encore, là.

Mme Ghazal : C'est vraiment... La fin de semaine, le samedi, le dimanche, on pourrait parler avec nos équipes, c'est vraiment une raison pratico-pratique. Moi, je ne... Si vous regardez comment on l'utilise, là, on ne contourne pas. Tu sais, il y a aussi d'autres plateformes que X. C'est vraiment là que sont les journalistes — moi, je n'avais même pas de compte de X avant — et les médias. Ça fait que c'est... Je le sais, que c'est difficile à concevoir, mais, si je n'y suis plus, est-ce qu'après ça il y a la garantie que je vais être citée? Je ne suis pas certaine que ça va être le cas.

Journaliste : Mais les journalistes vont où l'information se trouve, Mme Ghazal. Pourquoi ce serait aux médias de quitter en premier? C'est vous qui êtes élue, c'est vous qui choisissez. Nous, on va aller où vous allez être, là.

Mme Ghazal : Bien, moi, j'ai envie qu'on fasse un geste collectif, là. Tous les partis, comme je vous le dis, à un, deux, trois, go, on se désabonne puis on arrête d'être sur X. Là, ça va être plus rassurant de dire...

Journaliste : Vous ne voulez pas être la première?

Journaliste : Il y en, des gens qui le font.

Mme Ghazal : On va être en... On est pris au piège. Je vous accorde qu'il y a une contradiction de la part de tout le monde, nous tous ici. Vous, vous êtes là parce que nous, on est là, les médias sont là. Des fois, il y a même des journalistes, peut-être, personnellement, qui n'y sont pas, mais, à cause de leur travail, ils y sont. Les médias sont présents là-dessus. Donc, il va falloir qu'on agisse tout le monde ensemble, de façon coordonnée, pour dire : On arrête d'être là-dessus, pour une raison pratico-pratique.

Journaliste : Le pratico-pratique est plus important que le principe pour vous. M. Marchand, le maire de Québec, lui, il est sur Bluesky. Il a dit : Bye-bye, X. Vous pourriez le faire. On continue à suivre le maire Marchant, non?

Mme Ghazal : Est-ce que vous... Est-ce que vous me garantissez que vous allez me suivre sur autre compte?

Journaliste : Comme Fanny disait, on va aller où vous êtes.

Mme Ghazal : Bien, on va en parler une autre fois. Mais moi, pour vrai, c'est vraiment la raison. Après ça, des fois, on peut lire aussi ce que les autres vont dire là-dessus. Moi, je trouve qu'on est pris au piège collectivement là-dedans. Puis il n'y a pas de question de principe d'être là-dessus, sur ce réseau social, j'ai un malaise personnel d'être là-dessus. On a tous collectivement un malaise. Je suis certaine que les médias aussi ont un malaise d'être là-dessus. Il va falloir qu'on trouve des solutions.

Journaliste : ...Facebook... Parce que, là, Mark Zuckerberg, lui... là, il s'est... il s'aligne vers Trump aussi, là, il était à son investiture puis il est...

Une voix : ...

Journaliste : Alors, est-ce que vous proposez aussi de boycotter Facebook?

Mme Ghazal : Bien, là, les géants du Web, là, les géants américains sont extrêmement forts et nuisent à notre société. Et, oui, on pourrait après ça, parce qu'on a... il y a comme une colère dans la population, puis de dire : Nous, on veut agir, et ça je le comprends parfaitement. Puis les gens qui sont capables de le faire puis qui le peuvent, de boycotter puis de quitter ces réseaux-là ou de boycotter Amazon, peuvent le faire. Mais ce qu'on a besoin, c'est de gestes collectifs. En ce moment, cette semaine, là, Alexandre Leduc... Alexandre Leduc, notre... qui est sur la commission sur le cellulaire, là, en éducation, dans les écoles, sur les écrans, là, la gestion des écrans, ils ont demandé... il a demandé au début, diplomatiquement, et là, maintenant, il veut qu'on assigne à comparaître Meta, et le gouvernement refuse.

Donc, ayons ces gens-là devant nous, assignons-les à venir comparaître en commission parlementaire. On va leur poser la question. Moi, j'aimerais ça aussi, que le gouvernement de la CAQ... Moi, je ne suis pas au gouvernement, moi, je ne suis pas première ministre, je ne suis pas ministre, je suis députée dans un parti d'opposition, on est des parlementaires à l'Assemblée nationale, mais il y a un gouvernement qui, lui, doit mettre ses culottes face aux géants du Web et de les demander de venir en commission parlementaire. Pourquoi est-ce qu'il ne l'exige pas, M. Legault, de leur dire de venir en commission parlementaire?

Journaliste : ...est-ce que vous allez boycotter aussi?

Mme Ghazal : On n'est pas dans cette réflexion-là encore.

Journaliste : O.K. Parce que vous dites, dans le fond, qu'il faudrait que, collectivement, tout le monde, en même temps, on quitte X, mais vous ne dites pas la même chose pour Meta qui bloque les nouvelles.

Mme Ghazal : Bien, ça, on a déjà eu la discussion. Moi, ce que j'aimerais pour Meta, c'est qu'ils viennent en commission puis qu'on leur pose des questions, parce qu'ils ont un impact néfaste sur nos enfants. Commençons par faire ça. Commençons par faire ça, par les trouver.

Journaliste : ...Meta est moins pire que X, dans le fond?

Mme Ghazal : Non, il n'y a pas de... Je ne classifie pas... Moi, je mets dans tout le paquet les géants, les géants américains qui nuisent à notre société partout. Puis, en ce moment, on n'a pas de réponse coordonnée. On a besoin d'un gouvernement fort pour nous protéger face à ces géants-là. Ce n'est pas par des gestes individuels, un à un, qu'on va en venir à bout. Donc, ayons une action coordonnée face à ces gens-là qui nuisent à notre société puis qui créent aussi des débats qui ne sont pas sains dans notre société. Ça a un impact sur les médias, ça a un impact sur nos écoles, sur nos enfants, sur nous-mêmes. On a besoin d'un État fort qui les assigne à comparaître. Donc, je mets au défi, M. Legault de le faire.

Journaliste : Est-ce qu'on a besoin, au Québec, d'une loi-cadre pour mieux intégrer les immigrants?

Mme Ghazal : Oui. Ce qu'on a besoin, c'est de mettre en place toutes les conditions pour assurer l'intégration des immigrants. Moi, si je suis ici, devant vous, aujourd'hui, alors que je suis arrivée au Québec, j'avais 10 ans, je ne parlais pas un mot de français avec ma famille, c'est grâce à la francisation que j'ai eue dans l'école publique québécoise. Ce n'était même pas une question, à l'époque, pour ma famille, est-ce qu'on m'envoie au privé, il y a... il y a 35 ans. C'était à l'école publique. C'est là que j'ai appris le français. C'est là que j'ai appris c'est quoi être Québécois. C'est là que j'ai appris la culture. Je me rappelle encore aujourd'hui - puis je suis sûre que c'est la même chose aussi pour Alejandra - de ma première sortie au Salon du livre. Mes parents, je pense qu'ils ne seraient jamais allés. Ils ne sont même pas encore allés. Mais moi, j'y suis allée puis je suis devenue une lectrice qui dévore les livres grâce à ces sorties culturelles.

Et, en ce moment, le gouvernement nous dit : On veut des principes, on veut énoncer des beaux principes, on veut parler d'un contrat social, on veut parler d'un nouveau modèle d'intégration ou un autre modèle qui soit légiféré, c'est une bonne nouvelle, que la CAQ ait envie de faire de quoi de positif avec les immigrants, ça, on ne va pas... je vais dire que c'est une bonne chose. Donc, on va essayer de trouver les bonnes nouvelles là où on peut. Mais en même temps, ils coupent. Ils coupent, là : la mesure, c'est l'éducation interculturelle. Il faut le faire, là. Comment est-ce qu'on peut être aussi incohérents? Des beaux principes puis, dans la vraie vie, on coupe.

Journaliste : ...immigrants sont mieux intégrés aujourd'hui qu'il y a 25 ans quand vous êtes arrivée?

Mme Ghazal : J'ai de la misère. Je n'ai pas de mesures pour dire est-ce qu'ils sont mieux ou plus ou moins. Moi, ce que je sais, c'est qu'il faut qu'il y ait les conditions gagnantes pour permettre...

Une voix : ...

Mme Ghazal : C'est-à-dire qu'elles le sont... elles sont en train d'être effritées sous le gouvernement de la CAQ par les coupures en éducation, les sorties culturelles. Je veux dire, j'ai 46 ans, puis j'avais 12 ans, puis je m'en rappelle, de cette sortie-là, où est-ce que j'ai rencontré un auteur. Toi aussi, tu t'en rappelles. On est tous comme ça. Donc, quand on coupe, bien, les petites Ruba et les petites Alejandra n'auront plus cette possibilité-là d'avoir accès à notre culture à cause de... bien, à cause de ces coupures-là.

La francisation, là, M. Roberge, là, il nous fait des conférences sur l'interculturalisme puis le modèle théorique de l'intégration au Québec, là, mais ce n'est pas terminé. Juste ici, dans la Capitale-Nationale, il y a eu six classes seulement qui ont rouvert sur plus qu'une vingtaine. J'étais à Sherbrooke la semaine passée avec des profs en francisation qui ont perdu leur emploi, avec des étudiants dont leur parcours migratoire est mis à mal à cause des coupures en francisation. L'ouverture de cours minime, là, que M. Legault... M. Roberge a parsemé, c'est rien. S'il veut être cohérent avec son modèle d'intégration qu'il va nous proposer dans deux jours, hein - il aurait dû le soumettre aujourd'hui parce qu'on va être là pendant deux jours à parler de quelque chose qu'on n'a pas vu - bien, il devrait plutôt ouvrir les cours de francisation, les ouvrir tous, sans aucune exception, pour nous prouver qu'il se soucie de l'intégration des immigrants.

Journaliste : Êtes-vous de celles et ceux qui croient que M. Roberge agite cette carte-là, de l'identité, pour marquer des points politiques? Bien, parce que ça peut être payant, d'agiter cette carte-là?

Mme Ghazal : M. Roberge et le gouvernement de la CAQ sortent toujours la carte de l'identité et du nationalisme pour faire diversion sur les actions réelles qu'ils font. Mais comprenez-moi bien, un gouvernement de Québec solidaire est pour un modèle québécois qui nous appartient, le modèle qui a été beaucoup mentionné par M. Gérard Bouchard, c'est-à-dire d'avoir l'interculturalisme, d'avoir un socle commun dans l'espace public, la langue française, la culture autour de laquelle la majorité et les minorités qui viennent au Québec se retrouvent, et non pas... On est contre le modèle multiculturaliste à la Trudeau où est-ce qu'on a toutes les cultures qui sont... qui vivent l'une à côté de l'autre, puis il n'y a pas de lien. Donc, ça, nous sommes pour ça, c'est une bonne chose, sauf qu'on ne peut pas juste émettre dans une loi-cadre des beaux principes puis après ça, de l'autre côté, couper dans l'intégration des immigrants, que ce soit en francisation ou en éducation. On est tous... On parlait des géants du numérique, nous sommes tous dans nos chambres d'échos les uns à côté des autres, on n'a plus ce que j'appelle un lieu commun où nous retrouver. C'est où, cet endroit-là? C'est dans l'école publique québécoise, qui est effritée à cause des décisions de la CAQ.

Journaliste : Comment vous avez trouvé la sortie de Valérie Plante, hier, charge contre le premier ministre en personne par rapport à l'itinérance à Montréal?

Mme Ghazal : Oui. Moi, ce que j'ai entendu, c'est un cri du cœur de la part de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, face à la crise humanitaire. C'est comme ça qu'elle la définit. Moi, je suis Montréalaise, je prends le métro très régulièrement, je peux le constater moi-même aussi à quel point, quand il fait froid, il y a des personnes qui ont toutes sortes de problèmes de santé mentale, des itinérants qui sont dans le métro, qui pourraient par exemple, certaines personnes, se sentir moins en sécurité. Mais il y a aussi des gens qui sont démunis.

Et le gouvernement de la CAQ démissionne face à ses responsabilités sur l'itinérance. L'itinérance, c'est une responsabilité du gouvernement provincial, donc du gouvernement de la CAQ. Et, de se délester de ses responsabilités puis de mettre ça entre les mains des villes qui vivent quotidiennement avec cette crise et cette détresse humaine, puis qu'ils doivent... elle doit elle-même agir. Donc, j'invite M. Carmant de sortir, d'enlever ses deux mains sur lesquelles ils sont assis, là, de les bouger puis de... Il est assis sur ses deux mains sur la question de l'itinérance, puis de répondre à cet appel puis à ce cri du cœur de Valérie Plante, que je partage.

Un exemple. Guillaume Cliche-Rivard, qui est notre responsable en la matière, a fait une proposition d'avoir un sommet à Montréal sur l'itinérance pour qu'on soit tous autour de la table et qu'on constate ce qui se passe en ce moment. Pour moi, comme Montréalaise, pour Valérie Plante, elle a dit : Bien, c'est clair, moi, je le vois, je sais c'est quoi, les solutions. Bien, peut-être que le gouvernement de la CAQ et M. Legault et M. Carmant ont besoin d'être sensibilisés, qu'on ait... qu'ils répondent à notre demande, à la demande de Guillaume Cliche-Rivard, qu'il y ait un sommet de l'itinérance. C'est abonné absent, ils n'ont... ils n'ont rien répondu.

Journaliste : Si la crise est si pire que ça, comment ça se fait que ce n'est pas dans vos trois priorités pour la session? Ce n'est pas un peu étonnant, comme l'environnement, d'ailleurs, tu sais, venant de la part d'un parti comme Québec solidaire.

Mme Ghazal : Oui, ça, c'est les... ça, c'est les trois priorités de la semaine. Ça fait que c'est... non, c'est pour la semaine. Pour la session. Ce que j'avais annoncé la semaine passée, c'est face à ce que Trump va faire puis à cette instabilité. Ce n'est pas le temps de couper dans tous nos services publics : éducation, santé, services sociaux, toutes les... tout ce qu'on donne comme soutien aux personnes itinérantes. Donc, en francisation, tous les services publics, en ce moment, la CAQ est en train de couper, elle fait de l'austérité. M. Legault peut après ça utiliser tous les termes qu'il veut pour nous dire qu'il ne fait pas de l'austérité. La réalité, c'est qu'il ment. Tout à l'heure, je vais être avec des profs de la FAE, d'un syndicat de profs à Montréal, qui vont être présents, pas pour leurs conditions de travail personnelles, c'est pour contrer les coupures en éducation. Donc, il faut qu'il y ait une... des actions puis une mobilisation contre l'austérité de la CAQ qui ment à la population puis qui dit qu'elle ne coupe pas.

Journaliste : Votre réaction par rapport à l'IVAC. Ma collègue Marie-Claude Defossé a fait un reportage sur les conséquences. Il y en a qui sont tombés entre les mailles du système, si on veut. Il y en a plus de 500 qui finalement ont perdu leur compensation. Est-ce qu'il y a des problèmes à régler? Qu'est-ce qu'on doit faire?

Mme Ghazal : Oui, bien, nous, pour nous, pour l'IVAC, c'était important de prolonger, là, plus longtemps la période de couverture. Ça, ça a été une demande qui a été faite par Guillaume, Guillaume Cliche-Rivard. Donc, c'est vrai que ces gens-là se retrouvent dans une situation extrêmement de vulnérabilité, puis c'est important qu'on augmente la période.

Journaliste : Est-ce qu'il y a des modifications autres que la période qui pourraient être faites puis qui tombent dans les mailles?

Mme Ghazal : Oui. Bien, je vous invite à parler avec mon collègue Guillaume Cliche-Rivard pour avoir plus d'éléments. Il a sûrement des bonnes propositions là-dessus.

Journaliste : Is another law on integration, ensuring that immigrants integrate into Québec society... is another law really necessary right now?

Mme Ghazal : What's important is to make sure to put that good condition to integrate the immigrants at.... in Québec, to make him... make them learn French and to be integrated in our society. The Government now, and M. Roberge, is putting in place a law to announce some good principles about the integration. But, in the other hand, he is cutting in the schools for the integration of immigrant students. He is cutting in francisation. So, people who want to learn French, he's telling them : No, you will not have these courses. And, in the other hand, he's saying : We need the law to make a good integration. There is an incoherence in the message of the Government of la CAQ. So, what I'm asking him is if he wants to put in... a law about integration for the immigrants, he must... the first thing that he should do is not cut in the integration measures of his Government.

Journaliste : Do you think that this bill could possibly bring about any sort of positive change, or do you see this entirely as a distraction at this point? 

Mme Ghazal : Well, the only positive thing that I see right now, because I didn't see the bill, we will see it in two days, so we will judge on the bill when we will read it... but the only positive thing is that he's talking about the immigration and he's saying : It's important to integrate immigrants in our society. So, there's like something maybe a little bit positive. Now, another thing that the Government should do is stop pointing... that immigration as the cause of all the problems that the Government creates.

Journaliste : And just to... just to clarify, do you mean... when you say : Point to immigrants for all the problems, you mean issues like housing, I would assume?

Mme Ghazal : Like housing, like the problem in our public services, the way to resolve this problem is to invest in public services like health and education.

Journaliste : And just quickly, can I get your reaction to Mme Plante's comments yesterday as she called homelessness a humanitarian crisis? And she said the Government wasn't on the ground, but she also said opposition parties haven't been present enough. What's your reaction?

Mme Ghazal : Yes. Well, us, in Québec solidaire, we made, with Guillaume Cliche-Rivard, a lot of proposals about the... comment on dit itinérance, homelessness, yes, for the homelessness people, and we asked to have a summit in Montréal, so all the political parties, all, and also Projet Montréal and the Mayor to be sitting around to find the... to resolve the problem about homelessness. So, at Québec solidaire, we are going to continue to ask questions to the Government and we will insist to have answers from the Government.

And also, I just want to say that I called Mme Valérie Plante after her... what she said. And she said that, yes, it's important for all the political parties to act for this crisis. And this is what we're going to continue and to do. Now, what's important is that M. Carmant and Mr. Legault to answer and to put in place solution for this crisis. So, they can start by answering us if they want to put in place this homelessness summit. Thank you.

La Modératrice : En terminant.

Journaliste : ...d'avoir une petite réaction sur les allégations de racisme à l'endroit d'infirmiers et infirmières africaines, là, à Amos et La Sarre, s'il vous plaît.

Mme Ghazal : Oui. C'est extrêmement inacceptable, ce que les gens qu'on est allé chercher à l'étranger pour venir donner des services à la population dans la région, c'est extrêmement inacceptable, la situation qu'ils ont vécue. Il y a aussi une infirmière qui a perdu son emploi, si je comprends bien, parce qu'elle a dénoncé. Il n'y a personne, il n'y a personne qui ne mérite de perdre son emploi parce qu'il a alerté face à une situation inacceptable qui est vécue dans nos services publics. Donc, c'est important que cette situation arrête puis qu'il y ait une enquête, là, qui soit faite par le CISSS, là, de la région pour arrêter ça. Parce qu'on a besoin de ces gens-là pour venir travailler ici.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Ghazal : Merci.

Mme Zaga Mendez : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 24)

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