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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Friday, December 6, 2024, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement


 

9 h 16 (version non révisée)

(Neuf heures 16 minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune d'entre vous. Je suis aujourd'hui avec l'équipe de l'opposition officielle libérale. Nous sommes prêts. Nous sommes prêts à faire le bilan d'une autre session où François Legault a multiplié les échecs. François Legault est dans sa... septième année, et il est en chute libre, et il entraîne, malheureusement, le Québec dans sa chute.

François Legault est en fin de régime. La Coalition avenir Québec aura créé un environnement où on peut constater le déclin de la capacité financière du Québec et également, par extension, le déclin des services quant à l'accessibilité et à la qualité des services. Il reste deux ans à François Legault à titre de premier ministre du Québec. Malheureusement, malheureusement, ce que l'on appréhende, c'est qu'il va poursuivre le déclin du Québec.

François Legault, c'est un «king», c'est un «king» du gaspillage, c'est un «king» des déficits. François Legault a le record très peu enviable du roi des déficits, plus de 15 milliards de dollars. Le déficit, lors de la dernière mise à jour économique, est passé de 11 milliards à plus de 15 milliards de dollars.

Déficit énergétique, également, lorsqu'on a vu, et ça, on n'avait pas vu ça au Québec avant François Legault, la fin de l'approche Québec d'abord. Les mégawatts sont allés à des entreprises étrangères qui, pour plusieurs, notamment Northvolt, Northvolt, qui n'est même pas en action. Pendant ce temps-là, ce qui est notre patrimoine, ce qui est notre énergie, ce qui appartient aux Québécoises et Québécois, il y a des blocs qui sont gelés, et nos entreprises québécoises, trois sur quatre qui ont des projets de croissance, se font dire non. Bien, ça, c'est arrivé sous François Legault.

Également, en santé, Québécoises et Québécois n'ont pas les services. L'Agence Santé Québec est une agence de recouvrement, que les choses soient dites. Le premier mandat de Mme Biron, c'est d'aller couper 1,5 milliard de dollars en santé. Le ministre Dubé a dit et a reconnu : On va essayer de minimiser les impacts, mais les impacts, il y en a, et les impacts ne seront pas minimes, ils sont majeurs. Encore une fois, ce matin, on peut voir qu'il y a des citoyens et citoyennes qui sont décédés sur les listes d'attente pour une chirurgie en cardiologie. Et, en ce sens-là, c'est ça l'échec retentissant de François Legault.

François Legault, également, on ne le reconnaît même plus, le François Legault de 2018, parce que François Legault, qui pourfendait Québec solidaire avec sa taxe orange, bien, lui, a sa taxe CAQ, parce qu'il va vouloir augmenter pour nos entreprises, partout au Québec, dans toutes les régions, augmenter les tarifs d'Hydro-Québec d'au moins 6 %. Et il n'a même pas le courage de le dire, combien, en 2025, cette taxe CAQ sera... de combien sera-t-elle. François Legault, donc, en fin de piste.

Face à cela, nous avons eu l'occasion, comme opposition officielle libérale, de talonner ce mauvais gouvernement là, d'exiger des comptes et de faire en sorte, avec la rigueur des travaux, en toute humilité, que nous avons mis de l'avant... bien, la rigueur de l'opposition libérale à faire en sorte de faire des avancées. Et, tout à l'heure, notre leader aura l'occasion de souligner certains éléments. Donc, en conclusion, sous François Legault, l'échec est devenu une habitude. La CAQ est donc championne des échecs.

Dès janvier, nous aurons, au Parti libéral du Québec une course à la chefferie qui fera en sorte de démontrer à la population, aux Québécoises et Québécois que le Parti libéral du Québec sera, à terme, en octobre 2026, la véritable alternative à ce mauvais gouvernement de François Legault. François Legault en fin de régime, François Legault qui n'a plus d'idées, François Legault qui échoue à toutes les semaines, comme premier ministre, François Legault n'aura jamais été et la Coalition avenir Québec n'aura jamais été le parti de l'économie. Ça aura été le parti du gaspillage, le parti des déficits et le parti de l'abandon des Québécoises et Québécois, qui n'ont pas les services publics. La CAQ de François Legault s'est d'ores et déjà disqualifiée.

François Legault gère les déficits comme un péquiste et taxe nos entreprises comme Québec solidaire. C'est ça, François Legault. Je vais maintenant céder la parole à notre leader, Monsef Derraji.

M. Derraji : Merci, Marc. Bonjour, tout le monde, et bienvenue dans la session intensive la moins intensive que nous avons connue en six ans. Et c'est bien la première fois qu'on a aussi peu de commissions qui ont siégé. On aurait pu étudier la pièce maîtresse du gouvernement caquiste, celle où ils prétendent avoir travaillé pendant 18 mois, le fameux projet de loi énergie. Nous étions prêts à l'étudier. La CAQ a décidé de le remettre aux calendes grecques.

De notre côté, notre équipe libérale s'était donné des priorités pour la session : économie, énergie, finances publiques et services publics. Ma collègue Marwah n'a pas lâché le morceau sur l'octroi des blocs d'énergie à nos...


 
 

9 h 21 (version non révisée)

M. Derraji : ...entreprises d'ici. L'an passé, François Legault nous a présenté un déficit historique de 11 milliards. Cette année, il récidive et en nous présentant un autre déficit, cette fois-ci de 15 milliards. C'est comme s'il voulait s'assurer de garder son titre, vous le connaissez par cœur maintenant : le King des déficits. Même le député de Saint-Jérôme, un économiste, a claqué la porte du caucus caquiste parce qu'il avait honte de son gouvernement.

François Legault nous demande toujours des propositions. Il y en a une sur la table, c'est le directeur parlementaire du budget. Pourquoi il continue de s'entêter à la refuser?

Au niveau des services publics, André Fortin s'est levé des dizaines de fois pour dénoncer la perte totale de contrôle du ministre Dubé en santé. C'est échec par-dessus échec, c'est attente par-dessus attente.

Bref, on est face à un gouvernement incapable de générer la croissance économique, incapable de contrôler les finances publiques et incapable de donner les services à la population. La seule chose qu'ils sont capables de faire, c'est de trouver des excuses et créer des agences.

Il y a un dossier qui nous a profondément ébranlés : les atrocités qui se sont déroulées dans les centres jeunesse. L'enjeu était tellement grave que nous avons interpelé la présidente et avons obtenu un débat d'urgence. Ma collègue Brigitte a forcé le ministre Carmant à prendre des actions pour changer les choses. Soyons clairs, ce qui est arrivé est inacceptable et criminel.

Hier, la présidente de l'Assemblée nationale Nathalie Roy nous a donné raison, suivant notre question de privilège. Dans une décision cinglante, elle a confirmé que la vice-première ministre Guilbault a commis un outrage au Parlement pour avoir complètement omis de déposer le rapport de la Société de l'assurance automobile du Québec, tel que requis par la loi.

Lors de cette session, le gouvernement a repris trois de nos projets de loi, le projet de loi permettant aux sociétés de transport de développer des projets immobiliers, le projet de loi sur l'ajout des résidents temporaires aux fins de planification de l'immigration et finalement, le projet de loi sur les taux de cartes de crédit abusifs. Maintenant, nous en avons un nouveau sur la table qui vise à interdire des centres de consommation de drogue supervisée à proximité d'une école ou une garderie. On leur donne, s'ils le veulent.

En conclusion, je suis extrêmement fier dans notre équipe libérale. Nous avons eu une session parlementaire particulièrement efficace et je remercie tous mes collègues qui ont contribué à faire avancer les dossiers qui tiennent à cœur aux Québécois. Merci, tout le monde.

Journaliste : Bonjour.

M. Tanguay : Bonjour.

Journaliste : Claudie Côté, TVA. Bon, vous avez fait le bilan, beaucoup, du gouvernement, mais c'est l'heure de faire votre bilan à vous aussi. Alors, on va y aller avec une question qui n'est pas originale, mais qui vous demande quand même réflexion : votre meilleur coup de la session?

M. Tanguay : Bien, je vais vous donner... Il y en a quelques-uns, je vais vous en mentionner deux. D'abord, et notre leader de l'opposition officielle, l'a mentionné, le fait d'avoir pu obtenir... parce que c'est un débat trop important, sur ce qui se passait à la DPJ, d'avoir pu obtenir un débat d'urgence. Souvent, c'est demandé, souvent, c'est refusé, mais les motifs le justifiaient, l'urgence le justifiait. Et d'avoir pu mettre la lumière et de créer ce débat-là d'au moins 2 heures à l'Assemblée nationale nous a permis... pas d'avoir réponse à toutes nos questions, mais au moins d'accentuer la pression pour que ce gouvernement-là agisse davantage dans la DPJ.

Et, le deuxième bon coup, je vous dirais, l'octroi des blocs d'énergie. C'est l'opposition officielle libérale qui a mis de l'avant la nécessité de ne pas laisser dormir les mégawatts, qui dort, les centaines de mégawatts qui dort. Puis, pendant ce temps-là, nos entreprises ici du Québec sont préjudiciées par ça. Alors, ça a été deux bons coups, entre autres, de l'opposition officielle libérale.

Journaliste : Votre moins bon coup, votre pire coup?

M. Tanguay : Nous, je pense... je ne l'aborderai pas comme moins... comme pire coup. Je pense, là où il y a place à l'amélioration, je le dirais comme ça, il y a toujours place à l'amélioration pour ramener à l'Assemblée nationale davantage de dossiers...


 
 

9 h 26 (version non révisée)

M. Tanguay : ...qui touchent les régions du Québec. On le fait, et je crois qu'on pourrait encore le faire encore un peu mieux, et je pense que là on va pouvoir s'améliorer. C'est important - nous sommes l'opposition officielle - d'amener par des cas concrets et tangibles la voix des régions à l'Assemblée nationale. Le parti est actif là-dessus, on a fait 10 colloques régionaux. Les collègues sont tous responsables de régions, ils le font. Mais, comme équipe, s'il y avait une chose où on pourrait peut-être augmenter notre jeu, ça pourrait être ça.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Bonjour.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : À quel point la course à la chefferie, présentement, nuit à la cohésion du caucus? Êtes vous un peu tanné, M. Tanguay?

M. Tanguay : Pas du tout, je suis...

Journaliste : Ça rit derrière vous, là... 

M. Tanguay : Bien, moi aussi, j'ai le goût de rire, parce que vous me faites rire.  Eh! Il y a des... Tous les autres partis politiques aimeraient, je pense, vivre l'effervescence qu'on vit au Parti libéral du Québec. Puis là, vous allez dire : Ah! c'est du spin. Voyons donc, il ne faut pas le croire. On manque de chaises au Parti libéral du Québec. On a un problème, on manque de chaises. Il va falloir trouver un fournisseur de chaises pliantes, là.

Alors, tout ça pour vous dire que, je viens d'y faire mention, on a eu 10 colloques régionaux. On a manqué de chaises en Estrie, on a manqué de chaises en Montérégie, on a manqué de chaises au Saguenay-Lac-Saint-Jean, on était à Chicoutimi, puis il y avait du monde debout.

Alors, tout ça pour vous dire que la course à la chefferie est un moment formidable, extraordinaire dans la vie d'un parti, et on va avoir cinq débats nationaux. Puis nous, vous avez raison, le défi, c'est d'être capables, nous, de ne pas être divertis par la course à la chefferie, on a une job à faire pour les Québécoises et Québécois comme opposition officielle. Puis ça, bien, vous le savez, hein, vous allez me trouver plate, hein, quand vous me dites : Aïe! il y a tel candidat qui propose ça. Ça lui appartient, puis les membres jugeront. Mais le Parti libéral du Québec a une position claire sur tous les dossiers, puis on est heureux, le 14 juin prochain, à la fin de la prochaine session, avec notre prochain chef, de continuer le travail.

Journaliste : Je vais vous la poser plus personnellement, M. Tanguay.

M. Tanguay : Allez-y. Je vais m'ouvrir le coeur.

Journaliste : C'est arrivé... On l'a vu sur le cas des écoles privées, par exemple, religieuses. Vous émettez une idée du caucus, vous la défendez publiquement puis en parallèle vous vous faites chicaner par les candidats, qui vous disent : Aïe! ils prennent une décision sans avoir... Est-ce que, personnellement, là, pour votre propre leadership, qui est intérimaire, ça commence à être tannant? Êtes-vous un peu tanné de ça?

M. Tanguay : Non. Non, je ne suis pas tanné, pas tanné, parce que c'est dans la normalité des choses que les candidats aient des opinions sur des sujets majeurs qui font débat au Québec, c'est normal. Encore une fois, moi, la ligne sera toujours claire, et je suis très bien là-dedans. Il y a un seul parti libéral, il y a un seul caucus. Sur tous les dossiers, posez vos questions, je vous dirai quelle est la position.

Maintenant, oui, les candidats veulent nous emmener ailleurs. Ils ne pourraient pas être candidats s'ils disaient : Bon, on va tout... On n'a pas d'idées puis on ne veut pas emmener le Québec ailleurs. C'est sain puis c'est normal. Il faudra toujours s'assurer, puis c'est ça, notre défi, de garder cette distinction-là. Mais le débat va vouloir nous emmener beaucoup plus loin, à la chefferie.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Juste pour poursuivre, une question facile : Sur une échelle de 1 à 10, l'unité du caucus, elle se situe où?

M. Tanguay : Écoutez, l'unité du...  L'unité du caucus... Je ne mettrais pas de... de note.

Journaliste : Non?

M. Tanguay : L'unité du caucus, je vais... mieux qu'une note, je vais la qualifier : elle est très forte, honnêtement, là, puis ce n'est pas sans émotion qu'on... qu'on s'est préparés pour venir vous voir tout à l'heure, parce qu'on s'est dit... là, je ne trahirai pas, M. le Président, un secret du caucus, mais on s'est dit qu'on a une cohésion au sein d'un caucus.

Un caucus, un parti, c'est une famille politique, alors des fois il y a des divergences d'opinion. On se parle, on se respecte là-dedans, on trouve une position commune puis on la défend. C'est ça, un parti politique. Alors, la cohésion du caucus, elle est tangible et très forte.

Journaliste : Très... Très forte, c'est genre huit sur 10, mettons, ce n'est pas 10?

M. Tanguay : Je ne mettrais pas une note. Je ne mettrais pas une note, là, mieux... mieux...

Des voix : ...

Journaliste : 10. Ah! il y en a qui disent 10.

Je vous amène ailleurs, sur la... la question de la laïcité, qui est revenue...

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : ...ce matin dans l'actualité. Le ministre a annoncé son intention de légiférer. Évidemment, on a peu de détails, mais je voudrais votre réaction. Est-ce que vous pensez que c'est nécessaire d'agir, et même d'agir rapidement, sur ce dossier-là?

M. Tanguay : C'est préoccupant. Ce que l'on voit, c'est très préoccupant. Il y aura des enquêtes, il y aura un rapport qui sera déposé en janvier. Le ministre pense que c'est une bonne chose. Il va nous convoquer pour voir comment on pourrait améliorer la loi, puis nous, on sera là pour travailler.

Journaliste : Merci.

Journaliste : Pour revenir... Pour revenir sur la course à la chefferie, M. Tanguay...

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : ...simplement comprendre qu'est-ce qui doit primer, selon vous. La position chez les députés, là, chez les députés de votre caucus, c'est la position du caucus ou c'est la position des candidats qu'ils appuient dans la course à la chefferie?

M. Tanguay : Ah! Quand les collègues sont au caucus, il y a une seule position, c'est la solidarité puis l'unité du caucus. Nous parlons tous d'une seule même voix, en ayant la même seule position.

Maintenant, il y a des collègues députés qui vont appuyer tel candidat ou tel autre candidat qui... Ces candidats-là vont faire des propositions qui vont nous emmener ailleurs. En ce sens-là, ça appartient aux candidats à la chefferie.

Mais, quand on est ici en caucus à Québec puis qu'on défend une position, bien, on a tous...


 
 

9 h 31 (version non révisée)

M. Tanguay : ...c'est la même position. Maintenant, bien, c'est ça, la beauté de la chose. Il y aura un gros brassage d'idées. Tous les dossiers vont y passer, et les candidats auront l'occasion de pouvoir nous amener ailleurs. C'est sain. Et à la fin de la journée, c'est les membres qui jugeront. C'est une belle chose. Honnêtement, c'est enthousiasmant.

Journaliste : Est-ce que ce que vous nous dites en ce moment, c'est que les députés ont une position à l'Assemblée nationale et, en dehors, ont une position différente.

M. Tanguay : En dehors, ils peuvent participer à la réflexion. Puis, vous le savez, je veux dire, les candidats ont des appuis de députés et de membres. Le débat va se faire lors du congrès des membres et lors des débats nationaux. Et ça se fait. Ça, c'est déjà fait. La dernière course à la chefferie, c'était en 2013. Après ça, avec Dominique Anglade également, il y avait eu un début de débat, mais ça se fait. On a 157 ans, là, on en a vu d'autres.

Journaliste : Sur la question de la laïcité, une dernière question. Mais l'école, le cas qui a été rapporté ce matin, l'école secondaire, là, à Laval, ne faisait pas partie des 17 écoles qui étaient enquêtées par le ministère de l'Éducation. Est-ce que, selon vous, il faut qu'on élargisse les vérifications?

M. Tanguay : Oui. Oui, elle doit le faire.

Journaliste : Toutes les... Toutes les écoles du Québec?

M. Tanguay : Bien, à Saint-Maxime. Si elle n'est pas dans la liste des 17, Saint-Maxime doit être inclus dans les vérifications. Et encore une fois, je pense que c'est important. On ne va pas commencer à vérifier tout, tout, là où il n'y a pas de début de problème, mais là il y a un problème. Puis elle devrait faire l'objet effectivement des vérifications parce que c'est très préoccupant. C'est inacceptable, ce qui se passe là.

Journaliste : C'est... Justement, où est-ce qu'on met la ligne, là, de... Où est-ce qu'on vérifie? Où est-ce qu'on ne vérifie pas?

M. Tanguay : Ah! Bien ça, c'est le travail... Je ne pense pas qu'il manque demande au ministère de l'Éducation, au complexe G, là. Alors, il faut qu'ils fassent leur job.

Journaliste : Merci.

M. Tanguay : Surtout qu'ils en ont engagé 10 000, là, à l'Éducation.

Journaliste : Bonjour.

M. Tanguay : Excusez-moi.

Journaliste : Il n'y a pas de problème. Je vais poursuivre sur ce sujet-là. Paul St-Pierre Plamondon s'était fait critiquer, notamment à l'intérieur de son parti, là, quand il avait parlé d'entrisme religieux. Là, aujourd'hui, Jean-François Roberge, sur un tweet, parle lui aussi d'entrisme religieux. Mais à ma connaissance, il me semble que c'est la première fois que la CAQ utilise cette expression-là. Donc, est-ce que vous vous joignez à eux pour dire qu'il y a de l'entrisme religieux dans les écoles?

M. Tanguay : Moi, je me joindrai toujours à eux lorsqu'on devra dénoncer le fait que la religion n'est pas... n'est pas là pour être enseignée à l'école. On doit respecter le cursus. L'argent public ne peut pas servir à enseigner la religion. Et je pense qu'il faut faire la lumière, il faut dialoguer, il faut faire de la lumière. Et le ministre a déjà commencé à le faire. Alors, au-delà de l'étiquette, parce qu'une étiquette, ça peut... ça peut être utile à certains égards, mais c'est parfois réducteur d'un phénomène qui est inacceptable, qui fait en sorte qu'on doit respecter l'égalité homme-femme, on doit respecter la laïcité à l'intérieur de nos écoles. Alors, là-dessus, on sera toujours, on sera toujours du même côté, là.

Journaliste : C'est plus qu'une étiquette, là. De l'entrisme religieux, là, c'est autre chose. Est-ce qu'il y a de l'entrisme religieux d'après le Parti libéral?

M. Tanguay : Écoutez, encore une fois, ce qui se passe est excessivement préoccupant. Je ne veux pas résumer la situation avec une seule étiquette, encore une fois. Mais ce qui se passe, les 17 cas, puis le 18 ᵉ avec l'école Saint-Maxime, c'est inacceptable, ça vient bafouer, si les faits rapportés sont avérés, vient bafouer la laïcité importante de nos écoles, l'égalité hommes-femmes et donc les droits fondamentaux. Et en ce sens-là, pour nous, c'est important que la lumière soit faite. Puis on est prêts à travailler. Et le ministre va arriver avec un rapport en janvier. Il veut déposer un projet de loi. On a hâte puis on va être là pour travailler puis faire avancer le Québec.

Journaliste : Donc, vous n'êtes pas prêts au Parti libéral à dire également qu'il y a de l'entrisme religieux.

M. Tanguay : Bien, écoutez, c'est l'étiquette. Il faudra voir la définition très précise de cela. Mais je vais même plus loin, on va même plus loin qu'une simple étiquette. Ce qui se passe est inacceptable. Ce n'est pas la place d'essayer de faire rentrer des préceptes religieux par la porte d'en arrière dans les écoles, c'est inacceptable.

Journaliste : J'aurais une dernière question parce que vous dites il y a une cohésion en caucus. Donc, il doit y avoir probablement une cohésion concernant ce que vous recherchez dans le prochain chef, parce qu'il va lui rester peu de temps pour se démarquer. Qu'est-ce que le caucus recherche du prochain chef?

M. Tanguay : Ah! Bien, écoutez, ce sera aux membres à décider. Il est clair que ce qui nous rassemble comme libéraux, ce sont nos valeurs libérales dont on a beaucoup parlé par le passé. Nos priorités également participent de ce qui est l'ADN, nos priorités parlementaires, de ce qui est l'ADN du Parti libéral du Québec, l'économie saine, gestion des finances publiques et s'occuper de notre monde. La justice sociale, il n'y a pas de valeur plus libérale que la justice sociale. Au-delà d'un budget équilibré, pourquoi on fait ça? Ce n'est pas pour avoir une belle feuille Excel qui balance à la fin, mais c'est d'avoir la capacité de s'occuper de notre monde. François Legault a échoué en économie, en finances publiques, puis en services.

Journaliste : Mais je ne suis pas sûre de comprendre c'est quoi, les qualités que le prochain chef devrait dans le caucus?

M. Tanguay : Un chef... Vous avez raison de me ramener parce que, là, j'étais parti dans mon... Donc, un chef qui participe de cela, un chef qui aura la capacité, donc, par des idées claires auxquelles les membres adhéreront, de représenter l'alternative à François Legault en octobre 2026. C'est les membres qui vont juger. Et je...


 
 

9 h 36 (version non révisée)

M. Tanguay : ...prendre le... vous resouligner le fait que moi, je trouve que l'on a des candidats qui sont annoncés, là, des candidats de grande qualité, on va avoir des beaux débats.

Journaliste : Bonjour. Sans minimiser ce qui se passe, là,  dans l'école de Laval, là, plus largement, là, sur les questions d'immigration, les questions identitaires, est-ce que c'est un sujet qui est payant pour la CAQ? Est-ce que c'est une bouée de sauvetage pour ce parti-là?

M. Tanguay : Bien, souvent, on a vu... je vais le dire de cette façon-là, souvent, on a vu François Legault ramener ça à l'immigration. Pourquoi il n'y a pas de services de garde? Pourquoi il n'y a pas de services en santé? De dire : Bien, il y a une pression qui vient de l'immigration. Oui, on le reconnaît qu'il y a une pression. Les demandeurs d'asile, on le dit, Québec a fait sa part. Il doit y avoir une meilleure répartition au Canada. Mais, au-delà de ça, François Legault, quand est-ce que vous... que vous entendez François Legault ou un de ses ministres dire : Celle-là, c'est de notre faute, celle-là, on l'a échappée, c'est notre responsabilité? Jamais. Alors, l'immigration vient régulièrement dans tous les dossiers comme étant un sauf-conduit, une excuse pour dire : Bien, c'est pour ça qu'on ne donne pas les services. C'est trop facile, il est responsable de ça, là.

Journaliste : Vous dites que M. Legault gère les déficits comme un péquiste?

M. Tanguay : Oui, un péquiste. Je ne mets même pas le t à la fin.

Journaliste : On entre dans une ère de rigueur budgétaire. Vous connaissez ça un peu, vous, les libéraux, la rigueur budgétaire. Vous, vous couperiez où, à sa place?

M. Tanguay : Bon, écoutez, il y a eu tellement de gaspillage. Ce matin, la question m'a été posée plusieurs fois. Ce matin, là, il faudrait avoir d'abord un portrait clair des finances publiques. Le déficit, nous, l'opposition officielle libérale, nous avons dit qu'il n'est pas de 11 milliards, il est de plus de 15 milliards de dollars. Puis on vous a donné les raisons pour lesquelles... il y en avait essentiellement trois. Une fois que l'on a dit ça, on réclame un plan de retour à l'équilibre budgétaire, que nous n'avons toujours pas. Alors...

Journaliste : Vous allez l'avoir au budget quand même...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Vous allez l'avoir au budget en mars, quand même.

M. Tanguay : Bien, ça fait partie des nombreuses promesses qui ont été faites. On aurait dû l'avoir depuis belle lurette ce... Alors, on verra s'il va respecter cette seule promesse là. Une fois qu'on a dit ça, il est important d'arrêter le gaspillage. Je vous résume... une question plus précis, arrêter le gaspillage, arrêter de garrocher l'argent sans qu'on ait les résultats.

Journaliste : Mais le gaspillage où? Vous en voyez où, du gaspillage?

M. Tanguay : Parfait. 396 millions pour une formation dont il n'y a eu aucune reddition de comptes, notamment pour augmenter les inscriptions, de... au bac à l'enseignement. Puis le recteur de l'Université de Montréal a dit : Bien, ça n'a rien donné, il y a eu une chute des inscriptions. Gaspillage, formation.

Gaspillage, 51 millions, formation en construction, que les gens, le trois quarts là, ils ne sont pas en construction, si ce n'est pas plus que ça, qui étaient là, qui ont eu le 700 $ par semaine, puis qui ont abandonné, puis qui ont continué à mettre ça dans leur poche. Gaspillage là. Gaspillage, également, à la SAAQclic, c'est 41 millions. J'ai questionné François Legault. Hier, l'avez-vous vu? Il faisait peu de cas de ça, c'est des petits montants. Alors, les petits montants, là, l'échelle, on part du 6,7 milliards, deux chèques électoralistes de 2022, aux 7 millions des Kings. Entre les deux, il y a tout ça. Et aussi un directeur parlementaire du budget, c'est important d'en avoir un. François Legault, il était d'accord dans l'opposition, il est même d'accord aujourd'hui, mais il ne le fait pas, parce que François Legault, la dernière chose qu'il veut, c'est un chien de garde additionnel.

Journaliste : Le... Il y a eu deux départs, cette session-ci, M. Fitzgibbon a quitté la politique, M. Chassin a siégé comme... est parti siéger comme indépendant. Je serais juste curieuse. Est-ce que la porte de la grande famille libérale est ouverte si jamais les caquistes veulent faire défection?

M. Tanguay : Ah! Écoutez, on n'est pas là, on n'est pas là ce matin. Chose certaine, chose certaine, la course à la chefferie sera l'occasion pour peut-être des députés caquistes qui sont en réflexion, s'ils le sont, bien, de regarder ce qui se passe à la course à la chefferie puis avec la prochaine personne qui sera chef, bien, ce sera à cette personne-là de regarder, le cas échéant, s'il y a à voir des discussions. Mais, pour nous, là, je veux dire, on ne manque pas de bonnes candidates et candidats dans tous les comtés, et on a une équipe renouvelée. Et en ce sens-là, je vais laisser François Legault voir le monde sortir, prendre la porte, là.

Journaliste : Merci.

M. Tanguay : Merci.

Journaliste : Bonjour, good morning.

M. Tanguay : Good morning.

Journaliste : You said that the case of Saint-Maxime that came out in La Presse was worrisome. Does that change the position of the Québec Liberal Party on Bill 21?

M. Tanguay : No, not at all. It's an additional example of the importance to have the scope of what's going on within our schools. And we will be, of course, eager to see the end result of these investigations by January of next the year. And, afterwards, we'll see. The Minister is already suggesting that we will have a bill tabled to enhance the protections. So, we will be willing to work...


 
 

9 h 41 (version non révisée)

M. Tanguay : ...to work on... bill. But that being said, our position on Bill 21 was crystal clear. And, other than Bill 21, there's also a law called Loi sur l'instruction publique hat could be probably enhanced and bonified to that aspect.

Journaliste : It's just because... just a clarification. I remember, like, the day on... of the vote, well, when Bill 21 was adopted, you were scandalized with the «police de la laïcité».

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : But you agree that we have to reinforce the protection of secularism principles in Québec?

M. Tanguay : Yes, but the police of the «laïcité» setting aside the fundamental rights, it's unacceptable for us, Liberals. And you saw this as well on the Bill 96. We voted against Bill 96. We voted against Bill 21. We have clear reasons why we voted against this. That being said, what's happening within our schools, certain of our schools, today, is unacceptable. And we'll be there, as Liberals, defending our fundamental principles, to work with the Minister, if he's... If he wants to bonified the law, the Loi sur l'instruction publique, for instance, we will be there to work.

Journaliste : And one last question. You talked about the leadership race.

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : How and why Quebeckers should be excited on January 14th? Because I haven't heard a lot of my friends or my family members talking to me about the leadership race. It's not the first topic of discussion. No politics.

M. Tanguay : No?

Journaliste : No, no, no.

M. Tanguay : Damn.

Journaliste : Not yet.

M. Tanguay : Not... Not yet.

Des voix : Ha, ha, ha!

M. Tanguay : Next question. No, but that being said... sorry, Cathy, that being said... that being said, why? Why? Because for us, it's crystal clear that the alternative is we... is with us, the Liberals. It's not with the PQ, with an additional referendum on the separation, and it's not with Québec solidaire, for many reasons that you know, the economical rupture that he wants to... to put forward. So, we are, I think... And that's the reason why we are a 157-years-old, because we are able to represent in due time the Quebeckers to provide, to make sure to provide with the needs of Quebeckers and we... I think that within our democracy in Québec, we need to have a strong Québec Liberal Party, and we will have an important rendezvous in October 2026, and we need to offer a strong alternative. And we are confident. We're not there yet, we don't have our leader, but we will be there in October 2026. We are on the right... on the right road for this.

Journaliste : Track.

M. Tanguay : Track.

Journaliste : Good morning.

M. Tanguay : Morning.

Journaliste : You mentioned in French that the CAQ Government and the Legault Government is in a freefall. What in this last session has indicated to you that they are in this freefall?

M. Tanguay : You have additional evidence that he doesn't have any control of our public finances, the... he's the champion for deficits. Now, the deficits is no longer $11 billion, it's more than $15 billion. So, is... more than ever, he is in total loss of control, with respect to our public finances, he is totally clueless as to how can we provide basic services to our population. And he abandoned, and we can see this on this, le... parliamentary session, on the DPJ on the health care system. And now the primary mandate for the «agence de santé», which is the «agence de recouvrement», is to cut $1.5 billion. So, he is in total... out of control. And unfortunately, he still have... Francois Legault still have two years to govern. Unfortunately, I don't think that he's going to going to gain control. As the Official Opposition, we will be there to ask questions, to provide with proposals. But all these examples, evidence, this fact that he's in total loss of control...

Journaliste : For an intensive session...

M. Tanguay : ...freefall.

Journaliste : Sorry. For an intensive session this week, it didn't seem so intense as past years, and it's been commented on by multiple opposition parties. Especially, when things like Ms. Rizqy's bill about the distance between safe injection sites, when they are not taken upon and not looked at...

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : How is that for you, as a party?

M. Tanguay : They... The CAQ Government, Francois Legault doesn't have any new ideas, he doesn't know what to do with respect to the huge problems and challenges that Quebeckers are facing. It is not the party for the economy. He abandoned our economy. It was strangers first and not Québec first, with Francois Legault. And with the energy...


 
 

9 h 46 (version non révisée)

M. Tanguay : ...and with the energy, electricity, again, he is clueless about that and not rendering all the services, the public services to the Quebeckers. So, again, intensive session. I'm within the National Assembly for the last 12 years now, and that was the last intensive session that I saw in my period that I've been here. So, it tells a lot about the government of François Legault who is, of course, freefalling.

Journaliste : Are you disappointed that Mrs. Rizqy still wasn't taken?

M. Tanguay : Of course. Of course. But you know what? You know, Marwah Rizqy will continue to challenge the government to do the right thing and to call this... call this bill. She'll be back in January 2025.

Ça termine. Chers amis, chers amis, vous allez me permettre... Vous allez me permettre de remercier celles et ceux qui sont derrière les caméras, qui travaillent avec nous, les attachés politiques. Ils me regardent, ils vont dire : Il va-tu pleurer? Je ne pleurerai pas. Bravo! Merci à vous, merci à l'équipe. Bravo, tout le monde! Merci. Merci.

(Fin à 9 h 48)


 
 

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