Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de solidarité sociale et d’action communautaire
Version préliminaire
Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.
Wednesday, December 4, 2024, 8 h 40
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
8 h 53 (version non révisée)
(Huit heures cinquante-deux minutes)
M.
St-Pierre
Plamondon :Bonjour, tout le monde.
Avant de commencer une intervention dans le cadre des 12 jours d'action
contre la violence faite aux femmes et en lien avec des reportages des derniers
jours, on va déposer aujourd'hui une motion qui se lit comme suit, là, ça parle
de soi :
«Que l'Assemblée nationale réitère son
engagement à lutter contre l'exploitation sexuelle des mineurs, le proxénétisme
et le trafic humain;
«Qu'elle prenne acte que des organismes
qui promeuvent des formes d'exploitation sexuelle des mineurs comme le
«sugaring» reçoivent des fonds publics par le biais du programme de soutien aux
organismes communautaires; et
«Qu'en conséquence l'Assemblée nationale
demande au gouvernement de cesser tout financement public d'organismes qui
encouragent des formes d'exploitation sexuelle des mineurs.»
Ça va de soi, là, ça parle de soi, mais
vous comprendrez quand même que c'est renversant de réaliser que les fonds
publics servent à promouvoir des formes d'exploitation sexuelle de mineurs. Je
ne vous parle pas de majeurs qui prennent leurs décisions dans la vie, là.
Donc, un organisme comme le projet d'intervention auprès des mineurs prostitués
a reçu 350 000 $ en financement public l'an dernier. Puis cet
organisme, il ne lutte pas contre la prostitution des mineurs, il propose
plutôt un accompagnement où est-ce qu'on présente, notamment, là, cette
histoire de «sugar daddy» comme une espèce de plan d'affaires, ou de
développement de soi, ou de façon de se sortir de la prostitution.
Rappelons que la Commission spéciale sur l'exploitation
sexuelle des mineurs, sur laquelle Méganne Perry Mélançon a siégé en 2021,
disait qu'il n'existe pas de prostitution de mineurs et c'est que de l'exploitation
sexuelle de mineurs. Et ça, ça a lieu dans le contexte où le recrutement de
mineurs maintenant se fait par des gangs criminalisés beaucoup plus agressifs
et dans le cadre de technologies qui rendent ce recrutement-là beaucoup plus
complexe. Donc, plusieurs témoignages ont eu lieu dans cette commission que les
jeunes femmes se tournent vers la prostitution quand elles sont mineures, et ce
n'est pas, de notre point de vue, un choix éclairé, ce n'est pas acceptable,
pas plus que le «sugaring», puis ce n'est pas vrai que les fonds publics vont
servir à l'exploitation des mineurs. C'est un point important pour nous.
Journaliste : ...
M.
St-Pierre Plamondon :Pardon?
Journaliste : Est-ce que cet
exemple-là est sorti en commission? Est-ce que le gouvernement est censé être
au courant de cet exemple-là déjà?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, la commission date de
2021 et que c'est quand même une commission qui est riche en témoignages puis
en réflexion. Donc, d'apprendre trois ans plus tard que les fonds publics
servent non pas à dénoncer puis faire du travail social pour sortir les mineurs
de cet enfer-là, mais plutôt proposer ce qui serait des alternatives qui n'en
sont pas, là, c'est de l'exploitation de mineurs, le «sugaring».
Journaliste : ...il n'y a
rien qui laisse penser que le gouvernement pourrait être au courant déjà du
fait que...
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, moi, je prétends que
lorsqu'on finance des organismes communautaires, on devrait s'intéresser à ce
qui se passe avec les fonds publics. Puis, si les fonds publics servent à faire
exactement l'inverse que ce que prétend le gouvernement en termes de politique
publique, c'est qu'on a un méchant problème de ministre responsable. Ce n'est
pas normal.
Journaliste : Northvolt,
est-ce que vous avez eu l'occasion de lire l'article de... et voir que, là, on
est en train de vendre en morceau l'entreprise?
M. Paradis : C'est un
processus de restructuration. Dans un processus de restructuration, il faut
prendre des décisions difficiles, il faut envisager beaucoup de choses. Moi, ce
qui m'intrigue, c'est : quelle est la position du gouvernement du Québec?
Où est le statut vraiment privilégié que la ministre Fréchette a prétendu, y
compris en Chambre, que le Québec avait? Où sont les garanties que le premier
ministre du Québec lui-même a affirmé, en réponse à nos questions en Chambre,
qu'il avait sur des actifs en Suède? Moi, je veux savoir quel est le rôle
majeur, quel est le rôle privilégié que joue le Québec dans ce processus de
restructuration. Actuellement, la ministre, elle est bien silencieuse. On se
souvient de son attitude, hein, quand elle est venue ici en point de presse
pour vous admettre finalement que, non, il n'y en avait pas, de statut
privilégié. C'est ça qui se passe quand on a parié l'argent des Québécois sans
véritable vérification diligente, sans stratégie prudente. Ça aussi, c'est une
affirmation de la ministre. Ce n'est pas ça qu'on avait. C'est un pari qui a
été fait sans véritable vérification diligente et, aujourd'hui, on en paie le
prix. On est des spectateurs de ce qui est en train de se passer.
Journaliste : Êtes-vous d'accord
sur le gel des tarifs? Là, on apprend, sur la... de Nicolas Lachance, un
collègue au journal, que c'est les PME qui vont peut-être payer leur facture.
Pour vous, est-ce que c'est logique, tout ça?
M. Paradis : Quel triste
spectacle auquel on continue à assister quand il est question de l'avenir
énergétique et l'avenir économique du Québec. C'était comme ça sous l'ancien
ministre Pierre Fitzgibbon, on apprenait une chose une journée, le lendemain,
on apprenait une autre chose. Le premier ministre disait quelque chose, le
ministre disait autre chose. C'est la même chose sous la nouvelle ministre. Une
nouvelle ministre, on aurait pu espérer une nouvelle stratégie, plus de
planification. Ce n'est pas le cas. Alors, qu'est-ce qui se passe avec les
tarifs? Si on nous dit... puis là, d'ailleurs, ça prend des enquêtes
journalistiques, ça prend des révélations qui forcent la main au gouvernement.
Mais si le projet de loi n° 69, qui est toujours au
feuilleton, ce n'est pas du tout ce qu'il prévoit. Le projet de loi prévoit un
mécanisme qui va faire en sorte que M. et Mme Tout le monde vont payer plus
cher pour l'électricité au Québec. Puis le gouvernement n'a pas été transparent
là-dessus, il n'a pas été franc. Il a fallu le travail de parlementaires comme
nous pour débusquer ce mécanisme-là. Alors, qu'est-ce qui se passe? Où est-ce
qu'elle est, la planification du gouvernement? On se pose la question.
Journaliste : ...résidentiels
et ne pas faire payer l'industrie? Forcément, il y en a un des deux qui paient.
Donc, est-ce que vous êtes prêts à revoir à la hausse les tarifs résidentiels?
M. Paradis : La première
chose qu'il nous prend... que ça nous prend maintenant, c'est de la
transparence. Quelle est la planification du gouvernement qui, lui, est aux
manettes de l'État?
Journaliste : ...est-ce que
vous êtes prêts à... pour le résidentiel?
M. Paradis : La réponse c'est :
on veut les chiffres, on veut la stratégie gouvernementale maintenant, on ne l'a
pas. Ce gouvernement-là est au pouvoir depuis sept ans, nous présente un projet
de loi très attendu qui est censé revoir, refaire, réformer l'avenir
énergétique du Québec. On n'a même pas sa planification. Qu'est-ce qu'il fait
avec les tarifs? Qu'est-ce qui se passe avec le résidentiel? Qu'est-ce qui se
passe avec les PME?
Journaliste : ...
M. Paradis : D'abord...
8 h 58 (version non révisée)
Journaliste : ...là, comme si
vous étiez le gouvernement en attente, là. Donc, vous feriez quoi, dans deux
ans, au gouvernement?
M. Paradis : D'abord, la
stratégie gouvernementale. On est devant un projet de loi. On ne sait pas ce qu'il
veut faire, ce gouvernement-là, avec les tarifs pour le résidentiel, pour les
PME, pour les grandes entreprises. Il n'y a pas de planification. Et c'est ça
que tous les Québécois, toutes les Québécoises ont demandé en consultations
particulières, jour après jour.
Journaliste : ...
M. St-Pierre Plamondon : Écoutez,
comme vous dit M. Paradis, le gouvernement de la CAQ avait des surplus
énergétiques. Ils ont vendu ces surplus-là à rabais, c'est-à-dire nettement en
deçà de ce que ça va nous coûter pour produire de la nouvelle électricité. On
est devant une absence de transparence sur on en est rendus où aujourd'hui en
termes de balance énergétique puis en termes de coûts versus revenus pour
Hydro-Québec.
Donc, votre question, elle est
pertinence... elle est pertinente, pardon. On va aller chercher ces données-là
et évidemment qu'on va arriver en élection avec une vision précise, là, de ces
tarifs-là. Mais l'absence de transparence dont parle Pascal Paradis, elle est
fondamentale parce qu'on n'est plus du tout...
Journaliste : ...
M. St-Pierre Plamondon : ...on
n'est plus du tout... Oui, on espère. On n'est plus du tout dans la situation
de 2022. On a vendu à rabais un surplus énergétique, puis le coût pour en
produire davantage va être bien plus élevé, ce qui oblige de tout refaire.
Journaliste : Est-ce que vous
remettriez en question le plan de 185 milliards, là, pour décarboner l'économie
du Québec... d'Hydro-Québec?
M. St-Pierre Plamondon : Vous
faites référence à quel plan, là?
Journaliste : Bien, le plan
du gouvernement.
Journaliste : Pour hausser la
production d'Hydro.
M.
St-Pierre
Plamondon :Ah! Dans Hydro. Non, on n'est
pas en remise en question là-dessus.
Journaliste : On voit ce
matin que vous lancez... vous allez lancer votre campagne référendaire au jour
1... en fait, au lendemain de l'élection en 2026 si vous remportez. Pouvez-vous
nous parler un peu de votre stratégie?
M. St-Pierre Plamondon : Oui.
Mais, en fait, c'est inexact. On ne lance pas la campagne référendaire. Une
campagne référendaire, rappelons c'est quoi, là, c'est balisé par la loi et c'est
factuellement absolument impossible... puis ce n'est pas notre volonté, mais c'est
tout simplement impossible de déclencher une campagne référendaire le jour 1 d'un
gouvernement. Au jour 1 d'un gouvernement, tu formes ton Conseil des ministres,
tu fais le budget puis tu rentres dans une série de dossiers urgents, tu t'appropries
les dossiers. Donc, ce n'est pas ça.
Ce qu'il faut comprendre, puis c'est
vraiment le choix des mots qui est important, là, le Parti québécois, donc les
instances militantes, les comtés ont des sommes qui leur appartient dans la
répartition de ce qui est obtenu en dons, et ces instances-là, militantes, vont
lancer une campagne de promotion de l'indépendance au lendemain de l'élection
de 2026.
Journaliste : ...
M. St-Pierre Plamondon : On a
déjà une campagne, vous avez vu des publicités. Donc, en effet, là, de ce point
de vue là, c'est une non-nouvelle, là. Le Parti québécois fait la promotion de
l'indépendance, on le savait. Ce qui change, puis c'est un document interne qui
a coulé, c'est que, dans la comptabilité du Parti québécois, il y a des sommes
qui sont absolument réservées aux circonscriptions elles-mêmes, et la
discussion porte sur la promotion de l'indépendance, en termes financiers, au
lendemain de l'élection. Mais ça n'a rien à voir avec le processus
référendaire, qui, rappelons-le, en plus, est très balisé, hein? Donc, on...
une campagne référendaire, là, ne fait pas campagne qui veut puis ne dépense
pas... On ne peut pas dépenser n'importe quoi n'importe comment dans une
campagne. Donc, c'est vraiment deux concepts distincts. Mais, oui, le Parti
québécois va faire la promotion de l'indépendance.
Journaliste : ...comme ça
dans votre document. On parle de campagne référendaire au lendemain.
M. St-Pierre Plamondon : Oui,
c'est ça, puis c'était un problème de... c'est une erreur de rédaction parce
que, clairement, on mélange deux concepts qui n'ont rien à voir. Ce qu'il faut
comprendre, c'est que le Parti québécois va faire la promotion de l'indépendance,
ce qui est, entre vous et moi... Ceux qui n'ont pas...
Journaliste : Mais ce n'est
pas présomptueux?
M. St-Pierre Plamondon : De
faire la promotion de l'indépendance?
Journaliste : Non, mais, en
fait, de dire, avant même l'élection de 2026 : On va avoir des fonds, on
met en place une structure de fonds, puis après ça on lance un processus de
promotion de l'indépendance. C'est ce que je comprends, là, votre... Alors,
est-ce que ce n'est pas un peu présomptueux?
M. St-Pierre Plamondon : Non.
Puis vous nous connaissez, là. Donc, dans chaque objectif qu'on se donne, on
fait une planification, puis c'est normal qu'on fasse des planifications puis
qu'il y ait des discussions à l'interne sur comment le financement du Parti
québécois est planifié, mais... Dans tout ce qu'on fait, si on se fixe un
objectif, c'est qu'on fait une planification également, puis l'inverse serait
très inquiétant, c'est-à-dire un Parti québécois qui se fixe des objectifs mais
qui n'a, en fait, aucune réflexion ni préparation sur ces objectifs-là. Donc, c'est
absolument normal.
Journaliste : Quand on
regarde ça, M. St-Pierre Plamondon, on comprend que vous... bien, évidemment, c'est
votre engagement, mais est-ce que ce qui se passe depuis les derniers mois, sur
votre lancée, tout ça... est-ce que vous entrevoyez de tenir un référendum plus
tôt que tard dans un premier mandat?
M. St-Pierre Plamondon : Non,
c'est vraiment... c'est dans le mandat, mais ça ne donne aucune indication. Le
fait que le parti fasse la promotion de l'indépendance, ce qui n'est pas une
surprise, ne donne, en fait...
9 h 03 (version non révisée)
M. St-Pierre Plamondon : ...aucune
indication sur le moment de la tenue de cette consultation populaire, de ce
référendum, mais ce qu'on sait, c'est que, contrairement à ce qu'on pourrait
comprendre, là, puis je comprends la confusion vient d'où, c'est en fait
absolument impossible de lancer une campagne référendaire au jour un d'un
gouvernement. Ce n'est pas ça que tu fais quand tu fais... tu prends un
gouvernement. Tu fais ton conseil des ministres, ton budget, tu t'appropries
les dossiers, donc ce n'est pas envisageable ni possible.
Journaliste : ...votre
préférence, ce serait première moitié d'un mandat, par exemple?
M. St-Pierre Plamondon : On
se limite vraiment à l'engagement durant le mandat, mais il n'y a pas plus d'indication.
Journaliste : ...À l'intérieur
d'une première année, par exemple. Parce que, là, vous dites : Il faut
former un conseil des ministres, il faut mettre en place les orientations
gouvernementales.
M. St-Pierre Plamondon : En
tout cas, c'est... N'importe qui, qui a exercé le pouvoir vous dira que ce n'est
absolument pas réaliste ni possible au jour un d'un gouvernement. Ce n'est pas
notre intention. Ce n'est pas...
Journaliste : En 1995, M.
St-Pierre... en 1995, Jacques Parizeau, avant la campagne référendaire
officielle, avait fait une tournée du Québec, une tournée de consultations, de
commissions, pour, d'une part, recevoir des idées, mais aussi pour essayer de
démontrer ce que serait, justement, un Québec indépendant. Dans votre démarche
à vous, est-ce que vous prévoyez un processus de ce genre-là avant de faire le
référendum?
M. St-Pierre Plamondon : On n'a
pas... On n'a pas d'annonce à faire aujourd'hui sur ce sujet-là, mais, comme
vous le savez, on travaille présentement sur un livre bleu qui va être publié,
qui se penche sur beaucoup de ces questions-là. Il n'y a rien qui ne sera pas
su de l'électorat au moment du vote... ou à l'élection de 2026, puis il n'y a
rien qu'on fait qui ne fait pas l'objet d'une réflexion la plus solide, la plus
rigoureuse possible. Donc, évidemment que ces questions-là font l'objet de
réflexions.
Journaliste : ...vont être
utilisés pour mousser la souveraineté?
M. St-Pierre Plamondon : Pardon?
Journaliste : Est-ce que les
fonds publics de l'État peuvent être utilisés pour mousser la souveraineté
avant la campagne référendaire?
M. St-Pierre Plamondon : Les
moyens de l'État, en effet, pourront être utilisés pour notre programme, et
notre programme comporte notamment que le Québec va devenir un pays durant
notre mandat.
Journaliste : ...d'utiliser
les fonds publics pour mousser une opinion ou une option référendaire?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
tant que c'est ton programme politique, tant que tu es transparent sur cette intention-là,
et constatant que le fédéral, depuis des décennies, ne s'est jamais privé pour
utiliser les fonds publics payés au fédéral pour faire la promotion du
fédéralisme, c'est toujours pour moi une question de transparence et de
cohérence sur pourquoi on fait les choses.
Mais j'écoutais le Parti libéral, ce
matin, nous dire qu'au lieu de s'occuper de ces questions-là, eux, ils veulent
s'occuper des vraies affaires. Puis c'est, de facto, là, c'est factuellement le
slogan de Philippe Couillard en 2014. Et, nous, ce qu'on prétend, c'est que, si
on ne récupère pas les 82 milliards qu'on envoie à Ottawa et qui font l'objet
de beaucoup de gaspillage, on va obtenir les mêmes résultats que Philippe
Couillard et François Legault, parce qu'on gère avec la moitié de nos impôts,
toutes les questions. C'est juste ça. Donc, pour nous, récupérer ces
82 milliards là et prendre des moyens pour les récupérer, c'est partie
intégrante de notre programme à tous les niveaux, surtout y compris le
financement de la santé, le financement de l'éducation et des services sociaux.
Journaliste : Votre campagne,
c'est quoi, l'objectif de financement? Sur la campagne de financement pour
promouvoir...
M. St-Pierre Plamondon : On
ne divulguera pas nos chiffres d'objectif, ce que je peux vous dire, c'est
que... Les objectifs de financement?
M. Bérubé : Là où on est
rendu, c'est public, mais pas l'objectif.
M. St-Pierre Plamondon : C'est
ça. Donc, notre objectif de cette année est plus ambitieux que celui de l'an
dernier, qui était plus ambitieux que l'année précédente. Donc, ça monte. Et on
est à 95 % de l'objectif, donc on a de très bonnes chances d'y arriver. Et
j'invite tous ceux qui nous écoutent à nous aider à atteindre le 100 %.
Journaliste : ...vous dites
que c'est public là où vous êtes rendus...
M. St-Pierre Plamondon : Non,
c'est ça...
Des voix : ...
M. St-Pierre Plamondon : ...95 %,
ça, on le publie, mais on ne publie pas les chiffres internes d'objectif de
financement.
Des voix : ...
M. St-Pierre Plamondon : C'est
95 % d'un objectif plus élevé que l'an dernier. Donc, on est en
progression. Ça, vous l'avez avec certitude, si vous faites la règle de trois.
Journaliste :
So, the fact that you are planning this
campaign after the election campaign, the victory of 2026, this is not to
prepare the referendum, this is not new, like, this is something that... it's
planned.
M. St-Pierre
Plamondon :
It's
no big news this morning hat the Parti québécois's own funds will be used and
is already used...
9 h 08 (version non révisée)
M. St-Pierre
Plamondon :
...already
used to promote Québec as a country. And that has nothing to do with a
referendum campaign because actually you can't spend moneys like that during a
campaign. There are many rules to follow. So, what happens? It's really
internal stuff, but the Parti québécois has funds that are frozen, reserved for
the local associations, and it's been agreed upon that part of those frozen
sums will be used to promote the idea that we should become a country. We're
already doing this, but with the national moneys. And now, the moneys that are
dedicated to the local associations will be used starting in 2026 for that
purpose.
Journaliste :
And I think you're preparing the blue
book. Are there others that may influence the writing and the preparation since
the PQ is at the top in the opinion polls since more than a year now, but the
support for sovereignty is more or less the same. So, I mean, you are a number
one, but sovereignty is basically at the same position all the time. So how
does that influence the writing of the blue book?
M. St-Pierre
Plamondon :
It
doesn't, you know. I'm certain. I mean, I was about to answer this in French
earlier. We've done things and we've said things when we were at 9 % that
we've also done and said when we were at 20 %. And this morning we're at
35 % and at 31 % simultaneously, I don't know how that happens, but
whatever the figure, we put forward what we think gives Québec a better future,
a better chance of facing what is the decline of services and of fundamental
missions of the state in Québec.
So, once that is said,
don't expect us to change according to the polls. And I think I've said that a
minimum of 15, 20 times. That's what we will do. That's who we are. And to see
the Parti québécois members say we're going to use part of our funds to promote
the idea that we should become a country, from my standpoint, is no big news
this morning and it's really not the same topic then at what date you can hold
a referendum. And it's factually impossible to hold a referendum campaign on
day one of a government. So, we're not going to do that, and it's actually not
feasible. So, it's two separate topics, and there's been a confusion in the
choice of words, but it's important to distinguish those two, even from a legal
standpoint.
Journaliste :
And just a chance to respond, there's
some people that will accuse you of being too presumptuous that you will win
the next election and planning the referendum. Are you counting your chickens
before they've hatched?
M. St-Pierre
Plamondon :
I've
never heard that, counting the chickens. I'm doing what we have done on every
topic. So, our goal is to be the government in two years. Everything we do is
toward that goal, and hence we prepare rigorously every aspect of it. That
includes who's going to be our candidate, what do we have to propose on every
single topic. And one of those topics that are very important is the status of Québec.
Every aspect, we will make the best preparation possible. It has nothing to do
with anticipating results. It's about being serious about the objectives you're
pursuing. It's just that. And you've seen that on several other topics.
Une voix :
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 13)