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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Tuesday, November 26, 2024, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-six minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune d'entre vous. Vous l'avez vu hier, ce qui se passe aux États-Unis avec Trump : 25 %, tarifs douaniers. Nous demandons, au Parti libéral du Québec, que François Legault nomme un négociateur en chef sans délai. Il avait dit le lendemain de l'élection de Trump qu'il allait nommer un émissaire rapidement. Là, ça fait trois semaines. La partie est déjà commencée. Trump, hier, a lancé, position de négociation, un pavé dans la mare en disant qu'il pourrait taxer de 25 % les tarifs douaniers. Alors, François Legault, lorsqu'il disait qu'il allait nommer rapidement un émissaire. Nous, ce qu'on demande, c'est que, sans délai, il nomme un négociateur en chef, parce que la partie économique de renégociation est déjà commencée. Et c'est important, d'ores et déjà, dès maintenant, d'être autour de la table, d'élaborer les stratégies et de s'assurer que le Québec soit, de façon très claire, entendu, et de façon très forte également.

Dans un deuxième temps, vous allez me permettre de revenir sur la mise à jour économique. François Legault est, encore une fois, plus que jamais, le champion, le King des déficits quand on voit que le déficit réel, le déficit réel, est passé de 11 milliards à plus de 15 milliards de dollars. Alors, François Legault a diminué la capacité financière du Québec. Et, sous François Legault, on voit une perte de contrôle des finances publiques et on voit un déclin de la capacité financière du Québec, et ça, dans un contexte où, face à nous, on aura les États-Unis et des négociations. Il doit donc nommer un négociateur en chef sans délai et il doit s'assurer de reprendre un contrôle qu'il a perdu des finances publiques.

Je vais maintenant céder la parole à Fred Beauchemin.

M. Beauchemin : Merci, Marc. La mise à jour économique de la semaine dernière a été un exercice de maquillage totalement manqué. Après des coupes et des taxes additionnelles totalisant approximativement 4,5 milliards de dollars, on se serait attendu à un autre chiffre que 11 milliards. Malgré tout, la CAQ nous a répété son chiffre de 11 milliards de dollars. On est rendus avec, évidemment, l'annonce d'hier avec beaucoup plus d'incertitude quant aux réalisations de la croissance économique canadienne. Alors, avec l'annonce d'hier, le cadre financier, que le gouvernement de la CAQ nous a déposé juste à peine jeudi dernier, est totalement scrappé, bon pour les poubelles, il faut recommencer. Le gouvernement a perdu la crédibilité la semaine dernière. Là, maintenant, les Québécois ont vraiment besoin de l'heure juste avec la situation américaine. Merci.

Journaliste : Qui vous voyez comme émissaire, M. Tanguay, ce serait quoi votre liste de noms?

M. Tanguay : Écoutez, je vais vous donner des exemples. Jean Charest avait nommé à l'époque pour le CETA, je pense, avait nommé Pierre-Marc Johnson. Philippe Couillard, en 2016, avait nommé Raymond Bachand. Alors, je ne vais pas lancer des noms, mais quand on regarde le profil des personnes qui ont les compétences, qui ont le réseau, qui ont également la maturité et capacité de négocier et d'être bons négociateurs, ce sont deux bons exemples.

Des voix : ...

M. Tanguay : Bien, il faut d'abord élaborer une stratégie à l'interne, là, donc s'asseoir autour de la table. La force du Québec...

Journaliste : ...Canada, il serait... il n'irait pas négocier avec les Américains.

M. Tanguay : Ah! tout à fait. Bien non. C'est sûr, c'est sûr et certain. Puis c'est ça, la force du Québec au sein de la Fédération canadienne. Face aux États-Unis, face à un Donald Trump, on fait équipe. Et nous avons la force canadienne derrière nous, de cet environnement économique là, donc, d'ores et déjà, d'élaborer les stratégies et également s'assurer que le Québec, notamment sur la gestion de l'offre, peut d'ores et déjà planter le décor et dire que, pour nous, c'est excessivement important de la protéger.

Journaliste : M. Beauchemin, j'aimerais vous entendre quand même sur l'imposition en retour de la taxe imposée par M. Trump, si elle arrive un jour, d'imposer nous-mêmes une taxe sur les produits qu'on importe des États-Unis. Vous avez tweeté ça un peu plus tôt aujourd'hui. J'aimerais vous entendre là-dessus : Est-ce que c'est la position du Parti libéral?

M. Beauchemin : Bien, en 2017, il y avait eu effectivement cette stratégie-là, d'avoir des tarifs réciproques. Mais ce que je me suis exprimé ce matin sur Twitter, c'était ma position en tant que candidat. Le caucus, on pourra décider de l'approche qui suivra. Puis, si vous voulez, je pourrais vous en parler par la suite, après le point de presse, pour vous donner mon opinion en tant que candidat. Mais effectivement, en 2017, c'est ce qui avait été fait.

Journaliste : Mais est-ce que c'est la position du caucus ou c'est jusque que vous n'avez pas pris...

M. Tanguay : Non, non.

M. Beauchemin : Pas pour l'instant parce qu'on n'a pas eu la chance...

Journaliste : C'est quoi, la position du caucus par rapport...

M. Beauchemin : On n'a pas eu la chance d'en discuter avec le caucus encore. Mais c'est la position en tant que candidat.

Journaliste : Sur l'enjeu de la gestion de la frontière qui est évoqué par M. Trump, est-ce qu'on doit agir d'une façon ou d'une autre ou est-ce que c'est une position de négociation que lui utilise?

M. Tanguay : Écoutez, puis tu pourras compléter, Fred, On voit que c'est davantage un enjeu quand... aux États-Unis, quand on regarde le volume justement. Il parlait davantage d'un enjeu pour les États-Unis avec le Mexique quand on regarde ça avec les volumes qui sont impliqués. Je pense que Donald Trump... Évidemment, est-ce qu'on est réellement surpris de cette position-là, excessivement forte, de 25 %, y compris avec le Canada? Bien, il faut être prêts. Puis c'est pour ça que nous, ce matin, on demande à François Legault de nommer dès et... d'ores et déjà, là, sans délai, un négociateur en chef. La partie est déjà commencée.

Journaliste : Je veux dire, M. Trump dit : Il faut que l'entrée, là, de fentanyl puis d'immigrants cesse aux États-Unis, sinon il y aura ces tarifs-là. Est-ce qu'on doit donc agir sur la frontière ou c'est...

M. Tanguay : Bien, il faut... il faut voir la nature du reproche qui est fait par M. Trump et le chiffrer. Je pense qu'au niveau de l'immigration, c'est bien davantage avec le Mexique. Puis, pour ce qui est des drogues, et ainsi de suite, il faut documenter le dossier puis voir ce que le Canada peut faire après l'avoir vraiment chiffré. Mais, encore une fois, Trump ne fait pas dans les subtilités. Puis c'est son style de négociation. Il faut être prêts.

Journaliste : ...des améliorations à apporter à la frontière dans la façon dont on traite par exemple le passage de migrants irréguliers du Canada vers les États-Unis?

M. Tanguay : Bien, écoutez, je pense qu'il y a toujours moyen de s'améliorer. Puis c'est au Canada maintenant à faire ses devoirs, de faire un état des lieux qui soit complet et véridique et, le cas échéant, de voir s'il y a matière à rendre plus perfectible ce système-là. Chose... Ceci étant dit, là, la partie est déjà commencée et elle est économique. Et Trump a déjà mis son premier point sur la table. C'est au Canada, au Québec, d'assurer un rôle de leadership puis de s'organiser.

Journaliste : ...une récession assurée, ça, ces tarifs-là?

M. Tanguay : Écoutez, ce serait très mauvais pour l'économie, puis je vais laisser Fred compléter là-dessus, mais ce serait très mauvais pour l'économie. Moi, dans mon comté, là, j'ai des entreprises, entre autres, que je connais très, très bien, qui fabriquent des meubles et qui exportent 95 % de leur production aux États-Unis. Alors, c'est... Vous savez, notre économie, elle est intimement liée avec celle des États-Unis. Ça veut donc dire que l'un de nos défis, c'est de diversifier nos rapports économiques. C'est pour ça qu'on avait beaucoup poussé pour l'entente avec l'Europe, également, l'entente avec le Pacifique. Mais ce ne serait rien de bon pour l'économie du Québec et du Canada. Fred, si tu veux.

M. Beauchemin : Oui. Bien, on a effectivement... on est extrêmement liés à hanche avec l'économie américaine, particulièrement au Québec. On a un système de PME un peu plus fragilisé, je dirais, avec les conditions que le gouvernement actuel a mises dans notre écosystème d'entreprises de PME. Donc, on est beaucoup plus fragilisés, je dirais, pour faire face à ce vent de face là, actuellement, que le reste du Canada, malheureusement.

Ceci étant dit, je pense qu'il faut... il faut s'entendre sur une chose, là, c'est probablement une position de base, il y a un amalgame qui s'est fait avec le Mexique, je crois sincèrement, dans la position de M. Trump là-dessus, mais en bout de piste, là, combien est-ce que le taux final va être, est-ce qu'on parle vraiment de faire ça sur tout ce qui sort du Canada. Je vais vous donner un exemple. Dans la... Pour construire une voiture entre Oakville, Windsor puis Détroit, les pièces passent à peu près 7 à 8 fois. On s'entend, là, ça, là, le cumule de ça, c'est 200 %. C'est... Du jour au lendemain, les Américains ne voudront pas payer le double pour leurs voitures. Ça fait qu'il va clairement y avoir de la place à négociation, clairement, il va y avoir une position initiale de la part du gouvernement américain, mais il va y avoir une entente.

Journaliste : ...une proposition, bien particulièrement, d'imposer nous aussi un tarif, ce n'est pas une façon... ce n'est pas une façon un peu de négocier à la Trump, justement?

M. Beauchemin : Bien, écoutez, je peux revenir plus en détail là-dessus tantôt, quand on aurait fini le point presse, si ça ne vous dérange pas, mais je pense qu'initialement l'idée, c'est de s'assurer que tout soit sur table pour bien comprendre quels sont l'ensemble des enjeux. Parce qu'actuellement, tel quel, là, O.K., mettre des tarifs de 25 % sur l'essence, sur le pétrole, sur l'électricité, sur tout ce qui traverse nos frontières pour aller aux États-Unis, c'est inflationniste au maximum pour l'économie américaine. Donc, du jour au lendemain, la Fed va être obligée de monter les taux d'intérêt si c'est le cas, parce que là, du jour au lendemain, ou bien il y a un ralentissement économique, parce que les consommateurs américains n'ont juste pas les moyens ou ils ont les moyens, mais là les prix vont tellement augmenter que là l'inflation va être de retour. Ça fait que tout ça est en négociation.

Journaliste : ...pour le Québec de revoir sa stratégie énergétique?

M. Beauchemin : Sa...

Journaliste : Sa stratégie énergétique.

M. Beauchemin : Avec la vente qu'on vend aux États-Unis?

Journaliste : Oui, par exemple, là.

M. Beauchemin : Bien là, on est en contrat, c'est déjà signé. On ne peut pas vraiment renier nos contrats, ça fait partie, là, de notre réputation.

Journaliste : M. Tanguay, j'aimerais ça vous entendre sur les médecins de famille et la télémédecine, là. Qu'est-ce que vous croyez que... est-ce que les médecins poussent trop fort la note, là? Parce qu'en bout de ligne c'est le patient qui va perdre, là. Est-ce qu'ils sont trop gourmands?

M. Tanguay : Vous parlez des médecins spécialistes ou des médecins...

Journaliste : Je parle des médecins de famille, sur la télémédecine.

M. Tanguay : Je pourrai vous revenir là-dessus. En télémédecine, je pourrais vous revenir là-dessus.

Journaliste : Mais il y a une position qui est claire, là, on veut stopper la télémédecine, donc... parce qu'on trouve qu'on n'est pas assez payés pour le faire. Est-ce que vous trouvez que... La télémédecine, ça a été très pratique durant la pandémie, il y a beaucoup de médecins qui se servent de ça, faire des appels téléphoniques, font des rencontres avec leurs patients. Est-ce que le gouvernement doit lâcher du leste ou tenir la ligne forte?

M. Tanguay : Mais je pourrai vous revenir là-dessus, M. Laforest. Je pourrais vous revenir là-dessus. Merci.

Journaliste : Pensez-vous que le comité consultatif sur les enjeux constitutionnels va recommander une constitution?

M. Tanguay : Ah, je ne le sais pas. Nous, on est sorti très clairement... La commission politique, et lors du congrès, on est sorti très clairement là-dessus. On verra quelle sera la suite des choses. On va attendre de lire ce que déposera ce comité-là et puis on pourra... on pourra vous revenir là-dessus. Mais juste la mise en place de ce comité là de réflexion était, et c'est ce que j'avais dit à l'époque, la preuve par a plus b que la troisième voie de François Legault ne tient pas la route. La troisième voie a été un échec. Puis là il essaie de se concocter une position constitutionnelle à minuit moins cinq dans son avant-dernière année comme premier ministre.

Journaliste : M. Tanguay, compte tenu de ce qui se passe avec les Américains, là, est-ce que le Parti libéral va revoir sa position sur le réseau social américain X qui va devenir en janvier le réseau gouvernemental américain?

M. Tanguay : Bien, écoutez, on va... on aura l'occasion de voir les développements... les développements là-dessus.

Journaliste : Vous avez un malaise à publier actuellement sur X, qui est propriété d'Elon Musk.

M. Tanguay : Jusqu'à maintenant non. Écoutez, c'est une façon de communiquer et qui est utile également pour tous, pour faire connaître nos positions. Mais s'il a lieu de la revoir, on reviendra.

Journaliste : Mais ça reste dirigé par quelqu'un qui va faire partie de l'administration Trump, là.

M. Tanguay : Exactement.

Journaliste : Et vous dénoncez les prises de position de l'administration Trump, mais vous utilisez ce réseau-là, comme tous les politiciens au Québec et au Canada, pour passer votre information à des Canadiens en utilisant le réseau social américain.

M. Tanguay : Oui. Alors, il ne faut pas tout mélanger. Je vous dirais humblement qu'il ne faut pas tout mélanger. C'est un réseau qui tient la route, qui nous permet d'être efficaces puis de communiquer nos positions. Donc, jusqu'à nouvel ordre on va continuer de le faire. Puis s'il y a de nouvelles analyses à tenir, bien, on les fera, les analyses. Mais chose certaine, à ce jour, je pense que ça tient la route effectivement, de communiquer. Les politiciens...

Journaliste : Vous n'aurez pas de malaise en janvier, là?

M. Tanguay : On verra s'il y a lieu de modifier notre approche, mais, pour l'instant, il n'y a pas lieu de la modifier.

Journaliste : Sur la constitution, là, si c'est ce qui est recommandé, ce serait une bonne nouvelle, pour vous, non? Parce que ce que vos membres ont fait valoir, au dernier congrès, par exemple, c'est idée d'avoir une discussion transpartisane. Est-ce que ça n'aurait pas l'avantage de ramener cet enjeu-là dans l'actualité puis d'alimenter les discussions?

M. Tanguay : On va attendre de lire, on va attendre de lire ce qu'il y a là-dedans. Puis je vais vous donner un exemple de drapeau rouge. Rappelez-vous Pauline Marois, j'y vais de mémoire, en mars 2007, qui avait déposé un projet de citoyenneté québécoise, et n'étaient pas citoyen québécois celles et ceux qui ne parlaient pas suffisamment bien le français. Alors ça, c'était Pauline Marois, Parti québécois. On verra jusqu'où voudra aller François Legault, le cas échéant. Mais ça, c'est un exemple patent d'endroit où nous, on n'ira jamais comme libéraux. Alors, on va attendre de le lire puis de l'analyser, puis on vous reviendra.

Journaliste : So, a negotiator in chief... chief negotiator, you think, for Québec, you think it will make a difference?

M. Tanguay : It's important, it has to make a difference, and it has made a difference in the past, for instance, when a Liberal government named Pierre-Marc Johnson as the negotiator in chief, and as well Raymond Bachand. Québec must have a strong and a clear voice around the table where the negotiation strategies are establish, and we need to be present as we speak. The game is afoot. The game is afoot. Now, we have to be prepared, we have to be in action, and François Legault mentioned, the next day following the election of Donald Trump, that he will rapidly name someone. We need to... Now, three weeks have passed, and Donald Trump is not waiting to start the negotiation. The game is afoot. We must have someone expressing very strongly and clearly the voice of Quebec because it has a tangible impact and a concrete impact on the future of our economy.

Journaliste : Is it a provocation?

M. Beauchemin : If I could just add just a little detail here. In 2017, we actually led the process in negotiating with the Trump administration for the renewal of what then became the new deal. We led the process. Nowadays...

Journaliste : Who led?

M. Beauchemin : We led, Quebec led. Within the Confederation, with Raymond Bachand and team, we led at the time. Now, unfortunately, what's going on is that because the CAQ is so slow at not nominating somebody, Doug Ford is actually now leading from the Canadians perspective. So, we are falling behind in that strategy because the CAQ is slow at, you know, putting somebody at the helm.

Journaliste : Can you go back to 2017? What exactly happened?

M. Beauchemin : Well, Raymond Bachand was the one that constructed the structure in which we would be able to negotiate that concluded into strategies that we use at the time in order to get to the conclusion of the deal that we ended up having. So, that was led by the Quebec wing, if you want, of the Confederation. So, what we don't have right now, because the CAQ is so slow at nominating somebody, is that the lead is now being taken over by Doug Ford. You just look at the tweets and you look at the press over the last three weeks, he's been all over it, that how important it is, and Ontario needs to lead, blah, blah, blah. And, you know, obviously the CAQ is falling asleep.

Journaliste : The fact that the first ministers will have a meeting tomorrow with Mr. Trudeau, is that going to get the ball rolling on something or other? Because...

M. Beauchemin : Hopefully, it's going to do more than just getting the ball rolling, hopefully, it's going to have to with a stand as where we stand as Canadian, as we stand with... you know, as Quebeckers to face this win that we are now having to deal with, which is 25% increase, tariff increase on all of our goods, all of our goods, which, as I explained before, just doesn't make any sense. If you just look at the car automobile industry, that would be, for the Americans perspective, an increase of 200% in terms of cost of building a car. I mean, at the end of the day, they're going to speak with their wallet as well.

Journaliste : So, you don't think this would happen, then?

M. Beauchemin : I think it's going to be a partial sum of everything. Initially, I think it's just a stand, it's a political position that he issued last night. Is it to… so at the end of the day, it ends up that we are all happy with only a 10% increase? I mean, I have no idea what this endgame is. But, you know, it is a political stand to start, and the rest is going to have to be negotiated.

M. Tanguay : Merci beaucoup. Merci.

M. Beauchemin : Merci.

(Fin à 11 h 42)

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