(Onze heures)
La Modératrice : Bonjour.
Bienvenue à cette conférence de presse de la Vérificatrice générale du Québec, Mme
Guylaine Leclerc. Elle est accompagnée aujourd'hui de Martin St-Louis,
directeur général d'audits, Alain Fortin, vérificateur général adjoint, et Mme
Caroline Rivard, vérificatrice générale adjointe. Mme Leclerc va prendre la
parole d'abord, et suivra une période de questions.
Mme Leclerc (Guylaine) : Alors,
merci. Mesdames, messieurs, bonjour. C'est avec plaisir que je vous présente
aujourd'hui les résultats des travaux que nous avons menés au cours des
derniers mois. Le rapport de ce matin présente les résultats de quatre audits
que mes équipes ont menés sur différents sujets. Premièrement, sur les
acquisitions regroupées gouvernementales. Deuxièmement, les espaces de bureaux
gouvernementaux, plus particulièrement leur planification, leur utilisation et
leur transformation. Troisièmement, la réussite éducative des élèves
autochtones. Enfin, la mise à jour de l'analyse comptable du montage financier
du Réseau express métropolitain. Cette analyse avait été publiée en 2018.
En premier lieu, le centre d'acquisitions
gouvernementales ne réalise pas plusieurs des regroupements d'achats qui sont
prévus dans sa planification annuelle. Le CAG se retrouve donc à passer des
contrats de gré à gré pour répondre aux besoins des ministères et des organismes.
Parfois, même, ce sont les ministères et organismes qui se procurent
directement les biens et services dont ils ont besoin. Cette situation limite l'efficacité
des regroupements et crée de l'insatisfaction. Aussi, les appels d'offres sont
majoritairement le plus bas prix conforme. Le CAG utilise peu ceux qui
considèrent davantage la qualité. À cela s'ajoute le fait que le CAG n'évalue
pas adéquatement les économies qui sont générées par les acquisitions
regroupées.
À propos des espaces de bureaux
gouvernementaux, six ans après l'annonce du projet visant leur transformation,
à peine 7 % de la superficie visée a été transformée. Or, le gouvernement
s'est fixé pour objectif de réaménager 35 % de ses espaces de bureaux
avant le 31 mars 2028, soit dans quatre ans. Compte tenu de l'état d'avancement
actuel, il sera difficile d'atteindre la cible gouvernementale. Cette
transformation des espaces de bureaux a été initiée pour réduire les coûts de
loyer et augmenter la productivité du personnel. Le chantier étant peu avancé,
les économies de loyer tardent aussi à se concrétiser. Malgré la volonté du
gouvernement de modifier les espaces de bureaux, aucun plan d'action et aucune
stratégie de financement n'ont été approuvés par le Secrétariat du Conseil du trésor.
En matière de réussite éducative, les
élèves autochtones ne reçoivent pas un soutien suffisant et adapté à leurs
besoins. Il y a près de 20 ans que le gouvernement a fait le constat qu'il
y a un écart de réussite chez les élèves autochtones. Pourtant, le ministère de
l'Éducation a mené peu d'actions pour favoriser la réussite de ces élèves. Par
exemple, le soutien qui leur est offert en français est insuffisant. En plus,
peu d'actions ont été menées pour leur offrir un cadre scolaire rassurant et culturellement
pertinent. Je tiens à rappeler que le gouvernement s'est engagé à améliorer la
situation de ces élèves à la suite de recommandations qui lui avaient été
faites, mais ce qu'on constate, c'est qu'il y a peu d'améliorations, alors que
près de 40 % des élèves autochtones des cohortes suivies ont arrêté leurs
études avant d'avoir obtenu leur diplôme ou... leur diplôme ou... de
qualification.
Quant à la mise à jour de l'analyse
comptable du montage financier du Réseau express métropolitain, on se
rappellera que le Vérificateur général du Québec avait fait un rapport en 2018
à la suite d'une motion de l'Assemblée nationale. Nous avons donc souhaité
faire une mise à jour de ce rapport six ans plus tard. Il ressort notamment de
cette mise à jour que les coûts de construction du REM ont augmenté par rapport
à l'estimation établie par la Caisse de dépôt et placement du Québec au moment
de notre audit, en 2018. Toutefois, l'investissement en capital-actions du
gouvernement n'a pas changé. La contribution du gouvernement représentera plus
de la moitié des revenus d'achalandage que percevra le REM pendant son
exploitation. La structure juridique non plus n'a pas changé depuis 2018, et
CDPQ infra a conservé le contrôle de REM inc. Selon les prévisions de CDPQ
Infra, le gouvernement du Québec commencerait dans environ 25 ans à
obtenir un rendement sur son investissement en capital-actions.
Et enfin, la comptabilisation du placement
du gouvernement dans ses états financiers est conforme aux exigences des normes
comptables applicables. Je suis maintenant prête à répondre à vos questions sur
ce rapport.
La Modératrice : Merci.
Caroline Plante, La Presse canadienne.
Journaliste : Bonjour,
Mme Leclerc.
Mme Leclerc (Guylaine) : Bonjour.
Journaliste : Sur le REM
d'abord, il y avait peut-être un espoir lorsqu'on a confié ce gros projet-là à
la Caisse de dépôt que ça se fasse plus efficacement, dans les temps, en
respectant les budgets, est-ce qu'on doit constater que ce n'est pas le cas,
là, que la Caisse de dépôt peut faire des projets plus efficacement?
Mme Leclerc (Guylaine) : Je
dois rappeler que le Vérificateur général n'a pas fait un audit de performance.
On se souviendra que la Loi de la Caisse fait en sorte que le Vérificateur
général, contrairement à d'autres entités, doit avoir l'approbation du conseil
d'administration pour faire un audit de performance. Alors, dans ce cas-ci, ce
n'est pas un audit de performance que nous avons fait. Donc, nous ne sommes pas
en mesure de vous dire dans quelle mesure ce projet-là a été ou sera géré
efficacement et avec efficience. Par contre, ce qu'on a constaté, c'est qu'il y
avait naturellement une augmentation des coûts compte tenu de différents
événements qui se sont produits depuis 2018.
Journaliste : Sur le CAG.
Pourquoi... Bien, est-ce que vous faites le constat que le CAG est désorganisé?
Mme Leclerc (Guylaine) : Le
CAG a été créé pour créer une espèce de centre d'expertise, hein? C'est la
fusion de CSPQ et d'autres entités dans le milieu d'achats, là, les entités
d'achats dans le milieu de l'éducation, dans le milieu de la santé. Donc, on se
serait attendu à ce que le CAG fasse des économies importantes, qu'il soit en
mesure de l'établir et qu'il utilise différents modes d'appel d'offres pour
s'assurer d'obtenir non seulement le meilleur prix conforme, mais aussi d'avoir
des services et des biens de qualité.
Journaliste : Est-ce qu'il se
prive de sources, disons, de revenus assez importantes, là? Dans le contexte
budgétaire qui est difficile, on pourrait aller chercher plus d'économies, là,
si je comprends bien.
Mme Leclerc (Guylaine) : Ce
qu'on constate dans notre rapport, c'est qu'il y a une diminution constante
d'achats via le CAG et il y a les économies ce qui serait important qu'il soit
en mesure de calculer, les économies monétaires, mais aussi les économies de
processus. Dans quelle mesure le fait qu'on a créé le CAG fait en sorte qu'on
économise dans les autres ministères et organismes qui se doivent de faire
affaire avec le CAG? Mais cette information-là n'est pas accessible. Ils n'ont
pas l'information.
Journaliste : Juste une
dernière sur les élèves autochtones. Est-ce que vous diriez que ces élèves sont
lésés à l'heure actuelle?
Mme Leclerc (Guylaine) : Les
élèves autochtones qui sont dans le réseau scolaire québécois manquent de
support. Et ce que nous disons, entre autres, c'est que ce serait important de
faire une bonne évaluation lorsqu'ils arrivent d'une transaction qu'on appelle
complexe, c'est-à-dire qui arrivent, par exemple, d'une école de leur
communauté où ils ont étudié dans une autre langue ou dans leur langue, mais
avec d'autres types de programmes. Donc, ce serait important qu'il y ait une
évaluation adéquate qui soit faite lorsqu'ils sont... lorsqu'ils arrivent dans
le réseau scolaire de manière à ce qu'ils soient supportés adéquatement.
La Modératrice : Merci. Louis
Lacroix, Cogeco.
Journaliste : Bonjour. Je
veux juste... parce que vous dites qu'il y a une augmentation des coûts, là,
vous l'exposer très bien dans votre rapport sur le REM, on en est rendus à 9,4,
en 2015, c'était 6,3. Comment on explique cette explosion des coûts?
Mme Leclerc (Guylaine) : Mais
il y a différents facteurs, il y a la découverte de dynamite, entre autres,
dans le tunnel du Mont-Royal, il y a eu la COVID, il y a eu la période
pandémique qu'il y a eu en 2020, il y a eu l'inflation aussi. Je vous dirais
que c'est pas mal, les trois facteurs. Je vous dirais, c'est les trois facteurs
les plus importants dont on nous a fait part à l'effet qu'il y avait cette
augmentation de coûts.
Journaliste : Donc, c'était
inévitable jusqu'à un certain point. L'inflation, la CDPQ n'a pas de contrôle
là-dessus. Découverte de dynamite, on ne pouvait pas vraiment s'y attendre. La
COVID, évidemment, ça nous est tombé dessus. C'était... À votre avis, est-ce
que c'étaient des choses qui... Cette explosion-là, aurait-elle été évitable?
Mme Leclerc (Guylaine) : Pour
dire.
Journaliste : ...je parle des
coûts.
Mme Leclerc (Guylaine) : Oui.
Pour vous dire si les coûts auraient été évitables, il aurait fallu qu'on fasse
un audit de performance, ce qui n'était pas le cas.
Journaliste : Juste revenir
sur une page précise du rapport, je pense que c'est la page... Il me semble que
c'est 128.
Mme Leclerc (Guylaine) : Toujours
dans le REM?
Journaliste : Non, là, c'est
sur le soutien aux élèves autochtones. Au paragraphe 51, en page 128,
vous illustrez le financement qu'on offre pour aider... en fait, l'allocation
aux organismes scolaires francophones pour aider les élèves autochtones et vous
faites le parallèle avec les montants d'argent qui sont attribués aux élèves
qui sont issus de l'immigration, et les sommes sont vraiment extrêmement à des
miles de distance, là. Est-ce qu'il n'y a pas là un problème important de
financement des ressources pour aider les élèves autochtones à intégrer le
réseau?
Mme Leclerc (Guylaine) : C'est
ce que nous disons, c'est qu'il manque d'outils. O.K.? On a visité cinq
organismes scolaires, O.K., deux anglophones, trois francophones, on a... Ce
qu'on a vu, c'est de la bienveillance de la part des personnels sur place, mais
ils manquent d'outils. Ils manquent d'outils autant lorsqu'il y a une
évaluation langagière qui est faite donc pour accompagner les élèves
autochtones. Et ce qu'on présente dans le rapport, c'est que les immigrants de
première génération, lors de la première année, lorsque leur langue maternelle
est autre que le français, la première année, ils ont... il y a
6 800 $... c'est 6 800 $?
Une voix : 6 813 $.
Mme Leclerc (Guylaine) : ...6 813 $
qui leur est alloué pour la première année, alors que pour les élèves
autochtones, c'est 450 $. Le 450 $ est autant pour les élèves issus
de l'immigration première génération, là, mais en plus ceux... les des élèves
dont la langue n'est pas français, issus de l'immigration première génération,
ils ont pour la première année 6 800 $, ce qui est une somme qui pourrait
aider les organismes scolaires à mieux intégrer les élèves autochtones.
Journaliste : Et juste
revenir sur le REM, excusez-moi, une question qui m'est revenue, là, mais je
sais... On me l'a expliqué tout à l'heure, mais je veux l'entendre de votre
bouche pour que... parce que, dans un reportage, c'est plus facile. Comment
vous expliquez la différence entre ce qu'annonce CDPQ Infra, eux autres, ils
disent que c'est 8,3 milliards, alors que la réalité, votre réalité à
vous, c'est 9,4 milliards? Comment on explique la différence?
Mme Leclerc (Guylaine) : Nous
avons présenté les coûts totaux, donc les coûts de construction plus le coût
des terrains. Donc ça, c'est les coûts totaux et c'est ce dont nous arrivons à.
9,4 milliards, ce qui était presque 7 milliards en 2018, donc 6,9 en
2018. Donc ça, c'est les coûts totaux.
Ce qui a été présenté par... ou ce qui est
présenté par la Caisse de dépôt, c'est ce qu'ils appellent des coûts nets, donc
le coût total moins ce qu'il est... certains revenus ou certaines
contributions. Donc, les coûts nets sont les sommes qui se doivent d'être
financées. Alors, le coût net, en 2018, était de 6,3 milliards, et en
2024, c'est 8,3 milliards, donc c'est... La différence, c'est la
différence de coût total, donc coûts de construction plus terrains, par rapport
à coûts nets, coûts de construction plus terrain moins certaines contributions
ou revenus pendant la période de construction, donc la somme qui va être à
financer pour le reste du projet.
Journaliste : Alors, je
comprends que c'est deux méthodes comptables différentes, là, ou, en fait, deux
façons de voir la comptabilité différentes. Est-ce que pour la clarté... Parce
que ça demeure une institution publique, la CDPQ Infra, là, est-ce que ça ne
serait pas mieux, justement, d'étaler l'ensemble des coûts comme vous le faites
par souci de clarté auprès des gens?
Mme Leclerc (Guylaine) : C'est
leur choix de le présenter de cette façon-là, je vous dirais... puis je ne sais
pas si la question a été posée : Quels étaient les coûts nets et quels
étaient les coûts totaux? Mais pour nous, en faisant une telle mise à jour,
c'était important de présenter l'entièreté des coûts et les différents types de
coûts.
La Modératrice : Est ce qu'il
y a d'autres...
Journaliste : Est-ce que je
peux me permettre une petite... Dans vos recommandations, vous recommandez
quand même à la CDPQ Infra de présenter tous les coûts de construction. Vous
voulez que le public soit au courant, là.
Mme Leclerc (Guylaine) : Bien,
comme nous l'avions fait en 2018, on souhaite qu'il y ait toujours le plus de
transparence possible. Donc, ce que nous souhaitons, ce que nous avons
recommandé, c'est que CDPQ... je vais juste revoir la recommandation, mais
procède à une nouvelle présentation des coûts de construction du projet REM
lors de sa mise en service complet.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a d'autres questions en français? Je vais m'en permettre quelques-unes. Fanny
Lévesque, La Presse. Juste pour continuer là-dessus, est-ce que vous...
Est-ce qu'on peut comprendre que CDPQ Infra a peut-être choisi, donc, de
présenter des chiffres qui, en quelque sorte, sont moins... en fait, qui
l'arrange peut-être d'un point de vue... Comment vous expliquez cette
stratégie-là de présenter ces chiffres-là de cette façon-là par la CDPQ Infra?
Mme Leclerc (Guylaine) : Présenter
les coûts nets, ça montre le besoin de financement. Donc, dépendant de ce que
pensait la CDPQ, mais je ne peux pas parler pour eux, là... Présenter les coûts
nets à son banquier, par exemple, pour déterminer quel sera le besoin de
financement, bien, c'est pertinent. Alors, dans quelle mesure est-ce que
c'était... c'est une information pertinente de connaître le coût total par
rapport aux coûts nets, ce sera à poser, la question, à CDPQ.
Journaliste : Une précision
par rapport au CAG. Vous parlez de peut-être cette nécessité-là de diversifier
les modèles d'appels d'offres. Donc, ce n'est pas... on ne peut pas seulement
procéder par le plus bas soumissionnaire, là, ils ont une certaine marge de
manœuvre qui pourrait, donc, se baser sur les critères qualitatifs.
Mme Leclerc (Guylaine) : Bien,
ce que nous disons, c'est qu'ils se devraient d'aller plus vers d'autres modes
d'adjudication. D'aller vers le plus bas prix conforme, je vous dirais, c'est
la forme, entre guillemets, facile que toute organisation peut faire. Mais là
où on s'attend qu'un centre d'expertise comme le CAG... a été créé, où on
s'attend que cette organisation-là va faire les achats regroupés et créer des
économies pour le gouvernement, bien, on s'attend à ce qu'il examine les différents
modes d'adjudication et particulièrement qu'il regarde la qualité et qu'il
fasse des appels d'offres qui tiennent compte du prix, mais aussi de la
qualité.
Et il y a d'autres types, hein, il y a
différents types d'appel d'offres, dont les coûts totaux aussi, donc, dans
quelle mesure est-ce que, lorsqu'on va faire un appel d'offres pour un bien,
bien, on va tenir compte de l'entièreté des coûts dans le futur. Bien, nous, ce
que nous disons, c'est qu'ils devraient diversifier leur mode... d'appel
d'offres.
Journaliste : Puis,
rapidement, sur les transformations des espaces de bureaux, est-ce que vous
avez estimé les économies qui étaient anticipées par le gouvernement quand on a
présenté, là cette vision-là et, finalement, les économies qui ont été faites
en fonction du 7 %, là?
Mme Leclerc (Guylaine) : Oui.
Bon. Il y a... La SQI a établi certains coûts pour transformer les immeubles et
a identifié les économies qui pourraient être... alors, ils ont... la SQI a
identifié les économies qui pourraient être faites. D'autre part, ce que nous
disons, c'est que ce serait important que le SCT évalue dans quelle mesure les
immeubles qui ont été transformés ont rapporté les économies pour lesquelles...
pour lesquelles on avait fait les transformations. Parce qu'on a... on établit
des coûts, combien d'économies qu'on va faire suite à ces coûts-là, mais ce
serait important qu'on sache, après, dans quelle mesure ça s'est réalisé ou
pas.
La Modératrice : On va y
aller pour les questions en anglais. Philippe Authier, The Gazette.
Journaliste
: Ça va
être à vous ou...
Mme Leclerc (Guylaine) : Yes,
well, it depends
Journaliste
: O.K.
Une voix : ...
Journaliste
: No, I'm
aware of...
Mme Leclerc (Guylaine) : I
will try, and we'll see.
Journaliste : Yes, I know, I
know, I'm aware of all that. You mentioned that one of the obstacles for the
indigenous students is French, is like... they're not... You mentioned, like,
in 65% of the 40 cases you observed, one of the problems in the success rate of
indigenous students is their inability to learn French. Can you elaborate on
that? Is it...
Mme Leclerc (Guylaine) : Well,
that's not precisely what I said, but what we say is that it is a challenge,
first, for the student, indigenous student that comes in a public school, to...
That's a challenge for them sometimes. Just for example... We say that in
French, I don't know in English version how you say that, but «souligner»,
underline, circle, you know, some little things that are easy for us, but that
could be sometimes misunderstood for an indigenous student that arrives in the
public school. So, what we say at... that there should be a good language
evaluation when they arrive in the public school. And sometimes, what we saw...
We examined 110 files, and inside those 110 files, 44 of them, they were
classified in a special class or they were «redoublés» - I just can't recall
what... what's the name - but they have done the same level - repeat - and for
those 44 students, what we saw is that for 50 of them, the files, the
information in the files, well, didn't justify that they would be in a special
class, or rebegin, or restart or... So, I'm...
Journaliste : It's «repeat».
Mme Leclerc (Guylaine) : «Repeat»,
O.K.
Journaliste : Repeat the
course, you have to repeat the course. If you fail, you repeat.
Mme Leclerc (Guylaine) : Yes,
repeat, yes.
Journaliste : You mentioned
also that there are links... Beside, there's also cultural differences for the
students... Indigenous students trying to go into the Québec system. How do you
get around these obstacles? How can the Government do better at this? You
mentioned it's been 20 years, 20 years that we've known about this problem. How
can the Government act better?
Mme Leclerc (Guylaine) : What
we saw in the school that we visited and in the organism that we visited is
that they really want to help those children, those... But what we felt and
what we have been told is that the... those professionals that work in those
schools, they don't have the tools to work with those students, and especially
the training, they don't have sufficient training to work with those children.
And what they would like is to have some good tools for... for example, liaison
agent, «agent de liaison». I don't know if it is...
Journaliste : Liaison agent.
Mme Leclerc (Guylaine) : Liaison
agent. That is very helpful, but most of them don't have that, and that agent
can do the relation between the school and the family, and between the school,
the student and the family. So, it would really help for the integration for
those children that have that cultural mindset, I would say.
La Modératrice : Cathy Senay,
CBC.
Journaliste : Just a
clarification on that point. So, basically, you looked at two school boards in
the anglophone school system, they don't have the resources to teach in French
indigenous students. What are the consequences... do you see for those
students, concretely?
Mme Leclerc (Guylaine) : Well,
if you look at my report, in... on page 127, you will see we followed three
«cohortes». What is a «cohorte» in English, «cohorte»? Three groups, O.K., from
2014... 2017 until 2024, and for those groups, for the francophone organism,
40% of them... only 40% of them got a diplomation of fifth secondary, I would
say. In the English one, it is 50%. So, that is... What we see is that there
must be a better integration for the indigenous students.
Journaliste : And just a clarification
also about the fact that you have been... it's been 20 years since we know that
school success for indigenous students in Québec... it's not a school success
overall. So, are you... how did you react when you saw that there's no real
progress since 2005?
Mme Leclerc (Guylaine) : As
you know, our reaction are always the recommendation. And we have nine
recommendations that we present to the ministère de l'Éducation and to the
school organizations. And, as you said, for 20 years, they know that there is a
lack between the success for indigenous students and other students. They did
«table de concertation» once. That «table de concertation» had many
recommendations and really, mostly, no recommendation has been applied. Maybe
just a few, but not a lot of most of them. Most of them have not been applied.
Journaliste : And on the REM,
there is a difference of $1 billion with your number for the construction costs
and the number of the CDPQ Infra. How crucial is it for the population to have
the whole information?
Mme Leclerc (Guylaine) : Well,
what we present... we present two types of costs, okay? The first is the total
cost, which is 9.4 billions. And the net of that... You have to reduce all the
income contribution that will be... that have to be applied, and you have the
net cost. The net cost is what you will use to finance yourself, okay, in
shareholders, to have to borrow money. So, that's the net cost.
So, so CDPQ Infra presented the net cost
because I suppose it's what they have... they need to finance, and we thought
that it would be interesting for the parliamentary people, because our report
always... it's for the parliamentary people. So, we thought that it would be
interesting for them to to know what it was, the total cost, and what is the
net cost, as presented by the CDPQ Infra.
La Modératrice : Franca
Mignacca, Global.
Journaliste : When it comes
to the REM, what exactly explains the increase in costs, compared to what we
initially thought? Was there anything that could have been done to avoid the
costs from exploding?
Mme Leclerc (Guylaine) : First
of all, we haven't done a performance audit, we... given the law of the CDPQ,
the Vérificateur général cannot do performance audit without having the
approval of the board of CDPQ... So, we haven't done a performance audit, but
what we saw in the documentation that was provided by the CDPQ is the fact that
there is inflation. There was also... in the Mont-Royal... Montreal tunnel. And
also, as everyone knows, the COVID-19 that made it challenging for the cost.
So, those increases are basically, mainly, those three elements.
Journaliste : So, three
elements that are... is it safe to say, are still somewhat out of... out of, I
guess, the government's control, out of of control, really?
Mme Leclerc (Guylaine) : That's
what we have been said.
La Modératrice : Est-ce qu'il
y a d'autres questions? Parfait. C'est ce qui met un terme à cette conférence
de presse. Merci beaucoup.
Mme Leclerc (Guylaine) : Merci.
(Fin à 11 h 30)