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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Wednesday, November 6, 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. St-Pierre Plamondon :Alors, bonjour, tout le monde. Évidemment, ce matin, on revient sur cette élection aux États-Unis, qui donne la victoire à Donald Trump. Je félicite le nouveau président pour sa victoire. Le Québec et les États-Unis sont des partenaires de premier plan. Ça va continuer.

Maintenant... Évidemment que, maintenant, on sait qui forme le gouvernement aux États-Unis, ça a des conséquences et ça génère un certain nombre de réflexions sur la structure de l'économie, sur la démocratie, les institutions, mais, tout particulièrement dans le cas du Québec, sur les mouvements migratoires. M. Trump, je le rappelle, il a terminé sa campagne sur cette question-là, a rappelé, à plusieurs fois, qu'il a l'intention de déménager, de déporter jusqu'à 20 millions d'immigrants illégaux.

Donc, on doit, de manière très réaliste, sans être alarmiste, on doit se pencher sur des mouvements de masse potentiels qui peuvent commencer dès aujourd'hui dans la perspective de politiques qui sont claires dans le cadre de la campagne de Donald Trump, et dans un contexte au Québec, où on ne contrôle pas l'immigration, on ne contrôle pas nos frontières. Et les dernières années nous ont démontré que l'incapacité de François Legault à avoir une quelconque influence sur Justin Trudeau peut devenir très problématique, comme on a vécu dans le cas de Roxham, comme on a vécu aux aéroports et comme on continue de vivre la perte de contrôle complète sur l'immigration. Mais, quand on dit perte de contrôle sur l'immigration, quand on dit... quand François Legault dit lui-même que ça a un impact important sur le français, les services et le logement, on est quand même dans des chiffres qui n'ont pas de commune mesure avec un mouvement migratoire potentiel de 20 millions de personnes qui, de manière logique, vont considérer évidemment le Nord, parce que c'est l'une des frontières les plus mal gérées, les plus poreuses en Occident, et parce que, légitimement, eux vont vouloir sortir d'un cadre qui leur prédit, de toute façon, un déménagement.

Donc, les échecs de François Legault avec le fédéral au cours des dernières années, son incapacité à aller chercher les pleins pouvoirs en immigration, son incapacité à aller faire des gains, c'était problématique, mais là, ça devient aigu. Les conséquences de son échec ont un potentiel de conséquences très aiguës et urgentes sur le Québec, parce qu'on ne contrôle rien. Pendant que tous les autres États resserrent leurs règles, on ne peut pas imiter les autres États parce que ce n'est pas nous qui contrôlons notre destin. Et je ne pense pas que ce sont aux Québécoises et aux Québécois de payer pour les échecs de la CAQ ou pour les mensonges de la CAQ par rapport à sa capacité d'influencer réellement le fédéral. Je n'ai aucunement confiance en Justin Trudeau, sur la base des dernières années, pour prendre les bonnes décisions sur le plan des questions migratoires et des frontières.

Et imaginez si c'était une question de survie de la nation, pour François Legault, d'avoir les pleins pouvoirs en immigration, on était en 2022, à l'aube d'un mouvement migratoire de millions de personnes, imaginez à quel point la question est encore beaucoup plus sérieuse, beaucoup plus urgente, mais son échec encore beaucoup plus significatif et encore beaucoup plus éclatant, parce que la vérité, en date d'aujourd'hui, c'est qu'on ne contrôle toujours rien et que c'est entre les mains de Justin Trudeau avec le passé puis toutes les dérives idéologiques auxquelles il nous a habitués.

Donc, c'est la question, il y en a d'autres qui sont soulevées par cette élection-là. Évidemment, on reconnaît l'élection démocratique dans le respect, mais c'est normal qu'on pense à nos intérêts à la lumière des politiques qui ont été annoncées par Donald Trump dans sa campagne.

Journaliste : ...votre pensée sur... Là, au fond, ce que vous voyez, c'est qu'il pourrait y avoir des gens qui viendraient trouver refuge au Canada et, donc, au Québec avec l'élection de M. Trump, et il faut s'y préparer. Comment il faudrait s'y préparer selon vous?

M. St-Pierre Plamondon :On n'a pas les pouvoirs. Donc, comment? En ayant les pouvoirs sur nos frontières. On ne les a pas. Donc, on est complètement à la merci de Justin Trudeau, parce que François Legault a perdu six ans de sa vie à nous faire croire qu'il obtiendrait les pleins pouvoirs en immigration. On ne les a pas et on est devant un potentiel migratoire immédiat de millions de personnes. Donc, si on pensait que c'était des chiffres importants...

Journaliste : ...peu importe, pas si on était un pays ou pas.

M. St-Pierre Plamondon :Bien oui.

Journaliste : Bien, ce n'est quand même pas Donald Trump qui décide d'expulser...

M. St-Pierre Plamondon :Non, non, on contrôlerait nos politiques à la frontière. Il y a un...

Journaliste : ...ne serait plus là, c'est ça, ma question.

M. St-Pierre Plamondon :Mais avec le pouvoir pour le faire, on ne l'a pas.

Journaliste : La dernière fois, M. Plamondon, vous aviez suggéré, plusieurs ont ri de vous, là, d'envoyer la Sûreté du Québec pour surveiller les postes-frontières, parce que vous disiez que le fédéral ne faisait pas son travail. Est-ce que vous allez dans la même veine? Est-ce que François Bonnardel doit demander à la SQ...

M. St-Pierre Plamondon :Non, non, mais là vous parlez...

Journaliste : ...de faire les patrouilles le long des frontières?

M. St-Pierre Plamondon :Mais non. Là...

Journaliste : Si vous craignez un afflux de millions de migrants...

M. St-Pierre Plamondon : Vous ne donnez pas le contexte à cette citation précise là.

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Exact. Exactement. Le fédéral avait ouvert intentionnellement Roxham à un mouvement migratoire qui souvent était lié au trafic humain criminalisé, en disant : Passez par là, on va vous accueillir. S'en est suivi un mouvement migratoire sans précédent qui visait le Québec à 95 % ou plus, seulement. Et, à l'époque, on disait : Bien là, si le fédéral ne collabore pas et continue à saboter notre frontière, on va se servir des moyens qu'on a dans l'intervalle pour leur faire changer d'idée. Ils ont fini par changer d'idée, ils ont fini par fermer Roxham. Mais là, ce n'est pas Roxham ici, là, c'est les aéroports et l'ensemble de la frontière. Parce que les gens, parmi les 20 millions de personnes, là, qui sont considérées comme illégaux aux États-Unis et qui viennent de se faire dire par le président qu'ils vont être déportés, ils vont prendre l'aéroport, là, ils ne sont pas obligés de passer par un chemin comme celui de Roxham. Mais nos politiques en matière d'aéroports et de frontières non seulement sont complètement mésadaptées par rapport aux mouvements assez rapides des pays en Occident de resserrement des frontières et des aéroports, mais c'est parce que ce n'est pas nous qui décidons, c'est Justin Trudeau, parce que François Legault nous a fait croire que son mandat fort nous donnerait un quelconque pouvoir. On n'en a pas. Son échec, à François Legault, a des conséquences importantes sur les prochaines semaines et il y a une inquiétude qui, je pense, n'est pas alarmiste, qui est parfaitement légitime compte tenu des millions de personnes dont il est question.

Journaliste : Qu'est-ce qu'il faut faire immédiatement? Je comprends, vous dites, si on avait le contrôle puis on était indépendant, on aurait le contrôle de nos frontières, mais ce n'est pas le cas actuellement, en tout cas, là. Alors, dans l'immédiat, qu'est-ce que le gouvernement Legault doit faire justement en regard de cette menace que vous citez?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, on va retomber dans...

Journaliste : Non, mais il faut faire quoi? Vous feriez quoi, vous?

M. St-Pierre Plamondon : Je ne serais pas du tout dans la logique de François Legault. J'aurais fait complètement différemment. Il est dans une situation qui est la conséquence de ses propres échecs. Non, non, mais non...

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : ...ne me placez pas dans la doctrine de François Legault que je vous ai dit à...

Journaliste : Vous, vous feriez quoi?

M. St-Pierre Plamondon : Là, vous ne me laissez pas finir mes réponses.

Journaliste : Bien, c'est parce que vous ne répondez pas à la question.

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : ...vous me coupez constamment. J'aimerais ça finir mes phrases. Vous ne voulez pas... je vais...

Journaliste : C'est la même question. Les gens qui vont nous entendre, ça va... ils vont... ça va les inquiéter énormément. Ils veulent des solutions, ils veulent des propositions, là. Donc, qu'est-ce que... qu'est-ce qu'on devrait faire, là, que ce soit du côté du Québec ou d'Ottawa, pour contenir cet afflux-là?

M. St-Pierre Plamondon : On n'a pas les pouvoirs. Donc, c'est une question que vous pourrez poser à Justin Trudeau. Ce que moi, je vous dis ce matin, c'est que Justin Trudeau, il est plus que pas fiable, c'est un idéologue sur ces questions-là et il a déjà causé beaucoup de tort au Québec. Puis François Legault prétendait qu'il l'influencerait. Mais là, je ne peux pas vous faire croire, ce matin, après six ans d'échec complet de François Legault, qu'il y a une solution avec Justin Trudeau. Ce duo-là est un désastre en matière de frontières et de gestion de l'immigration. Puis là, bien, on essaie de me faire porter à moi, une solution magique qui n'existe pas à la lumière des six dernières années.

Moi, je vous dis que tant qu'on ne contrôlera pas nos frontières nous-mêmes, tant qu'on n'aura pas les pleins pouvoirs, il n'y a pas vraiment de solution magique à cette histoire-là. C'est inquiétant qu'après six ans de caquisme une situation comme celle-là soit entièrement entre les mains de Justin Trudeau, ce n'est pas normal et ça aura des conséquences.

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, évidemment, dans un monde... dans un monde idéal, la CAQ ferait une autre demande à Justin Trudeau en disant : Je veux les pleins pouvoirs en immigration, je veux pouvoir moi-même avoir une influence sur mes frontières. Puis là, Justin Trudeau, par magie, dirait oui. Peut-être qu'il y a 10 % de chances que ça ait lieu.

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Je veux juste terminer mes réponses, là, s'il vous plaît. Peut-être, il y a peut-être 10 % de probabilités. Donc, j'encourage la CAQ à faire cette demande-là, mais je ne vous mentirai pas, on ne se fera pas des accroire que ce duo-là va fonctionner, ça fait six ans que ça ne fonctionne pas. Puis à plus... à petite échelle, ça a eu des conséquences quand même importantes sur le logement, les services et le français. Mais là, on vient de complètement changer d'échelle. Parce qu'il est question de mouvements migratoires de 20 millions de personnes. Potentiellement. Donc, tu sais, je ne veux juste pas faire semblant que ça...

Journaliste : ...les sondages vous donnent gagnant. Si vous êtes élu premier ministre, le jour un, vous ne pourrez pas faire votre référendum immédiatement. Il va y avoir un temps où vous allez peut-être devoir gérer l'afflux de migrants des États-Unis. Nous, on vous demande ce serait quoi qu'un premier ministre Paul St-Pierre Plamondon ferait à ce moment-là. Vous allez devoir faire quelque chose à ce moment-là.

M. St-Pierre Plamondon : Se dépêcher d'obtenir les pleins pouvoirs à travers l'indépendance du Québec et, dans l'intervalle, constater que ce n'est pas nous qui avons ce pouvoir-là puis qu'on ne peut pas faire grand-chose.

Journaliste : Vous allez dire ça aux Québécois en attendant : On ne peut rien faire, on n'a pas les...

M. St-Pierre Plamondon : C'est ça, la vérité. Les faits sont les faits.

Journaliste : Il se peut que les gens ne votent pas oui à votre référendum, si jamais vous prenez le pouvoir, alors vous allez dire quoi aux Québécois, tous les Québécois? Parce que vous allez être premier ministre de tous les Québécois et non pas seulement de ceux qui auront voté PQ? Vous allez dire quoi aux Québécois qui auront voté pour vous en matière d'immigration? Vous allez faire quoi?

M. St-Pierre Plamondon : Là, vous êtes dans un scénario hypothétique. Ce sera au gouvernement fédéral de justifier ses politiques. De la même manière que Justin Trudeau aura à justifier, là, ses politiques. Mais, à nouveau, qu'est ce que le gouvernement du Québec peut faire dans un champ de compétence où il n'a aucune influence ni pouvoir? Poser la question, c'est y répondre. On ne peut pas réinventer l'histoire, on ne peut pas réinventer les faits, il faut se sortir d'une réalité qui n'existe pas. On n'a pas de pouvoir.

Journaliste : ...la Sûreté du Québec la dernière fois, alors là on vous demande ce matin : Laissez de côté votre habit d'analyste puis prenez votre habit de chef, le chef du PQ, premier ministre du Québec, au jour un, fait quoi pour régler le problème des 20 millions d'immigrants?

M. St-Pierre Plamondon : Tout ce que je peux pour obtenir les pouvoirs à la frontière et aux aéroports. Tant qu'on n'a pas ça, on est à la merci d'un autre régime qui s'est montré absolument insensible à la situation du Québec et dans le cadre duquel, je le rappelle, les autres provinces canadiennes nous disent : Vous, le Québec, si vous avez des enjeux migratoires, ce n'est pas notre problème. Puis nous, on n'en prendra pas de migrants. C'est votre enjeu. Donc, le même Canada qui nous a moralisés puis qui nous a dit pendant si longtemps qu'on était épouvantables, quand c'est leur tour à eux de faire leur part : zéro, la collaboration. Donc, tant qu'on demeure dans ce système-là, il y a des conséquences très graves. Puis un gouvernement du Parti québécois va faire tout pour qu'on reprenne le contrôle de choses fondamentales de notre démocratie.

Journaliste : Mais vous reconnaissez que ce qui a été fait à la frontière terrestre, quand est venu le temps de fermer le chemin Roxham, est efficace? Parce que ça empêche normalement les traversées irrégulières. Si j'ai bien compris votre propos, vous pensez que c'est peu probable qu'il y ait un mouvement encore comme ce qui s'est produit au chemin Roxham.

M. St-Pierre Plamondon : Parce que ce qui s'en vient, ce n'est pas le chemin Roxham, là, ce qui s'en vient, c'est la migration de millions de personnes potentiellement, mais à travers tous les canaux. Ce n'est pas propre à un chemin, là, ici, là, c'est que tu as des aéroports qui sont contrôlés par le fédéral, c'est l'ensemble de la frontière qui est contrôlée par le fédéral, donc puis c'est l'ensemble des règles et du cadre juridique dont il est question, donc c'est pour ça que je... Roxham, c'était une situation à un endroit précis, suivant un tweet précis de Justin Trudeau. Là, ce n'est pas ça qui s'en vient, ce qui s'en vient, c'est le fait qu'on n'a aucune influence ni pouvoir sur l'ensemble du système : aéroports, frontières et règles de visas applicables dans un contexte où le président des États-Unis élu va, selon ses dires, provoquer une vague migratoire de millions de personnes.

Journaliste : Mais combien il y a de jeunes, disons, dans la dernière année, dans le dernier mois, qui sont... des gens sans statut aux États-Unis, qui sont partis des États-Unis, qui sont venus au Canada en avion ou par la frontière, là, le savez-vous?

M. St-Pierre Plamondon : Dans la dernière...

Journaliste : Dans la dernière année ou dans le dernier mois, là.

M. St-Pierre Plamondon : On a toutes ces statistiques-là, oui, puis on sait tout ça, mais ce que je veux dire, c'est que le...

Journaliste : ...vous parlez d'une situation qui me paraît très, très hypothétique, là, que des gens sans statut partent des États-Unis pour venir au Canada.

M. St-Pierre Plamondon : Ah, ce n'est pas... C'est hypothétique, mais c'est également probable.

Journaliste : C'est probable?

M. St-Pierre Plamondon : Bien oui. Si tu prévois, comme président des États-Unis, un mouvement de 100 000 personnes, c'est une chose. Si tu prévois, puis c'est ça, ce qu'il dit, là, que 20 millions de personnes vont être expulsées des États-Unis. Il y a deux voisins terrestres : le Canada et le Mexique.

Journaliste : ...déjà dit que ce serait vers les voisins terrestres?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est déjà un endroit qui va être considéré, là. Je ne dis pas que 100 % du mouvement...

Journaliste : ...donc, c'est de façon coercitive par les autorités américaines.

M. St-Pierre Plamondon : Ça, c'est à... On va voir comment eux procèdent, mais, de manière préventive, moi, je dis qu'en date d'aujourd'hui les Américains sans statut... bien, les Américains, les immigrants qui n'ont pas de statut puis qui viennent de voir le choix démocratique des élections vont considérer déménager ici. Puis, c'est prévisible. Donc, je ne dis pas que c'est une... C'est une hypothèse, vous avez raison, mais c'est une hypothèse probable lorsqu'on parle de mouvements migratoires qui pourraient atteindre 20 millions de personnes. On est le voisin.

Journaliste : ...un Québec indépendant fait quoi pour empêcher cette situation?

M. St-Pierre Plamondon : Mais avec le contrôle des frontières.

Journaliste : Resserrer les visas, par exemple?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, les visas... La frontière est très poreuse, là, sous Justin Trudeau.

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Non, ce n'est pas un mur, c'est un contrôle responsable de la frontière et des aéroports qu'on n'a pas sous Trudeau, là.

Journaliste : Sur la souveraineté, en lien avec, justement, l'administration Trump, qui a été élu hier, donc, qu'est-ce que ça change si jamais vous prenez le pouvoir puis vous faites en référendum? Qu'est-ce que ça change? Est-ce que ça change quelque chose ou ça ne change rien que ce soient les démocrates ou les républicains qui soient là, pour l'indépendance du Québec?

M. St-Pierre Plamondon :Honnêtement... Votre question, c'est : Qu'est-ce que ça change pour l'indépendance du Québec que ce soient les républicains ou les démocrates? Pour être honnête, ce matin... puis là, là, ma réponse, ça vient du plus motivé de l'indépendance du Québec, là, ce matin, nos réflexions étaient sur la gestion de la frontière eu égard à ce que Donald Trump a annoncé. Ça devient la politique des États-Unis, puis nous, on trouve qu'on n'est pas prêts. Maintenant, on n'a pas fait, non, de calcul d'impacts potentiels sur le projet d'indépendance, puis ça nous semble... en tout cas, même moi qui est très, très passionné par ce projet-là, ce matin, ce n'est pas là-dessus que mes réflexions ont été consacrées, c'est vraiment comment on gère la frontière à la lumière de l'échec de nos frontières au cours des dernières années dans le tandem François Legault et Justin Trudeau.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : So, to counter Trump's plan of mass deportation, what do you propose? You have people who are scared, who will... may come to Canada, and that... I mean, Québec's independance may not change anything on the controls of the borders. So, I'm not sure...

M. St-Pierre Plamondon :Québec's independance would change everything.

Journaliste : Oh! OK, how? Because... more than what Canada is doing right now?

M. St-Pierre Plamondon :Because Canada won't do it. That's what they've shown us over the past years. If you don't decide, well, you're not certain of what the result will be. And that's the story of Roxham, that's the story of the airports, that's a story of François Legault losing control over immigration in Québec. He doesn't decide, he has no power, no influence whatsoever. So, of course, being able to decide makes a difference.

Journaliste : Jean-François Lisée mentioned the idea of building a fence on Roxham Road in April 2018. Are you following this idea this morning? Are you pursuing to build a fence to protect Québec's borders?

M. St-Pierre Plamondon :It's really irrelevant. It's really irrelevant. This is not Roxham.

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :Yes. This is not Roxham. This is not Roxham. This is about the land border, the airports and the rules applying to visa. It's the whole thing. So, it's not like Roxham, it's one thing that you're trying to solve at one place, it's really : the whole system is not within Québec's power.

So, knowing how it was mismanaged by Justin Trudeau, knowing that Francois Legault's pretention that he would have influence, he would gain all powers on immigration was a farce, at best, I think we we are dealing with serious issues here, because there will be migration. I don't know to what level, it's to be verified. But we're dealing... we're talking about 20 million people here. So, not being in control, not being able to democratically make changes to adapt to that situation is really problematic.

...say that Québec will get a big chunk of that migration, right? We don't... we have no idea.

Well, we have an idea based on Roxham and the airports right now, and that's prior to 20 million people asking themselves : What am I going to do? We know as well that most Western countries right now are changing their rules to more strict controls at the airports and at the border. If we don't do that while all others are doing it, it also has an impact on offer and demand in the sense of who's going where.

So, it's really like if the so-called the big influence that François Legault said he would obtain with his strong mandate, if that would have worked in any way, shape or form over the past six years, I wouldn't be that concerned, but we know it doesn't work. We know that Francois Legault has no influence on the Federal Glovernment, and we know that, when Québec has a situation that doesn't exist in other provinces, other provinces will answer : We don't care, it's your problem, we don't care about that.

So, given what we've seen over the past six years, it's a serious issue and it's François Legault's fault because he pretended things that don't exist.

Journaliste : Merci beaucoup.

M. St-Pierre Plamondon : Merci.

(Fin à 8 h 21)