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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, et M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Tuesday, November 5, 2024, 10 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures trente et une minutes)

M. Arseneau : Bonjour. Je voudrais commencer, d'entrée de jeu, en revenant sur l'interpellation qui vient d'avoir lieu avec le ministre de la Santé, Christian Dubé, sur la place du privé en santé. C'est un exercice d'équilibriste assez périlleux que semble avoir voulu entreprendre le ministre Dubé.

On sait que le parti de la Coalition avenir Québec se fait le chantre et... du privé en santé comme collaborateur au service public. On a évoqué que les mini hôpitaux privés allaient pouvoir soutenir le système public. On a dit également que les CCMS qui font des chirurgies, bien, il fallait augmenter le nombre de chirurgies qu'ils peuvent pratiquer. On a ajouté 20 chirurgies différentes qu'ils peuvent pratiquer. Tout cela, évidemment, en drainant les services ou les ressources du service public.

Et même, pendant l'interpellation, alors que le ministre disait, la main sur le cœur, vouloir se sevrer du privé dans la santé, bien, sa collègue députée de Saint-François en faisait encore l'apologie. Il a même dit accueillir avec beaucoup d'ouverture les propositions qui ont été faites par le Collège des médecins hier, mais il évite de répondre à plusieurs des questions qui sont posées, à savoir comment on va ralentir la transition des médecins du public vers le privé, alors qu'il a en poche, depuis déjà six mois, un règlement qu'il n'applique pas pour justement juguler ce transfert qui est historique et qui est exceptionnel aussi dans toutes les juridictions canadiennes. Et finalement, bien, la question de savoir si le projet des mini hôpitaux est mis au rancart comme le demande le Collège des médecins, bien, il évite également soigneusement d'y répondre.

On voit que le gouvernement improvise là-dedans, comme il le fait en immigration par exemple, en ouvrant les vannes de l'immigration permanente puis en ne se souciant pas de l'immigration temporaire, puis on se surprend que ça crée des effets, là, en matière de services publics et puis de logement.

On a eu la même chose pour les infirmières. On a... on est passé de 260 millions de dollars à 2 milliards de dollars pour les agences privées, pour ensuite dire : Bien, il faudrait agir, puis là, on a adopté le projet de loi. On a adopté un projet de loi n° 96 sur la langue en disant : Ça va régler la question du déclin de la langue française. Six mois plus tard, on créait un comité en disant : Il faut vraiment agir, là, sur la langue française, puis on a toujours refusé de regarder l'application de la loi 101 aux cégeps.

On est en train de revivre, là, la même chose dans le domaine de la santé. Ça sent l'improvisation à plein nez, et tout est remis au dépôt d'un projet de loi dont on sait qu'il parlera du transfert des ressources du public au privé, là, on parle des médecins, mais ça pourra aussi être beaucoup plus large. Je pense qu'on est déjà en consultation, semble-t-il. Là, le ministre semble vouloir des idées pour pouvoir agir. On est encore en réaction plutôt qu'être dans l'action préventive. C'est la caractéristique fondamentale de ce gouvernement.

Journaliste : Sur le fond, est-ce que vous êtes d'accord avec sa vision de donc sevrer le réseau, de déterminer une période de transition? Quand même, il y a une nouvelle intention, là, du gouvernement, est-ce que vous êtes d'accord avec lui?

M. Arseneau : Bien, non seulement on est d'accord, mais on trouve que ça a trop tardé. En fait, ça fait deux ans que le gouvernement a été élu et il parle du privé comme étant, là, les béquilles qui vont permettre au système de santé de continuer à avancer, alors que c'est plutôt le coup de Jarnac qu'on est en train d'administrer aux services publics. Alors là, il y a un changement complet d'orientation, mais sans nous donner les détails de sa vision.

Puis je vous rappelle qu'il n'y a pas moins de... il y a moins de deux semaines, le ministre disait... se disait surpris de l'ampleur du nombre de médecins qui venaient acquérir une formation aux frais des contribuables du Québec pour aller pratiquer en Ontario. On parle de 2 300. Tiens, je suis surpris, je ne sais pas encore ce que je vais faire. On avait pensé d'adopter un projet de loi, il y a deux ans, lorsqu'on a... il y a un an, lorsqu'on a étudié le projet de loi n° 15, finalement, on a mis ça de côté. Là, on commence à y réfléchir. Et là, soudainement, aujourd'hui, bien là, on est passés la réflexion, on va déposer un projet de loi.

Est-ce qu'il est écrit, ce projet de loi là? J'en doute beaucoup. C'est comme si, aujourd'hui, on avait décidé que c'était peut-être une bonne idée. Ça me fait étrangement parler à... penser à Jean-François Roberge lorsqu'il nous dit : Je suis ici, en commission, là... en point de presse pour vous dire qu'on a commencé à réfléchir à quelque chose puis qu'on va vous revenir éventuellement avec un plan de match. Ça semble être ça.

Journaliste : ...dit : On n'avait pas le choix de faire appel au privé pour sortir rapidement de la pandémie, faire des chirurgies, tu sais, puis on n'avait pas... des gens comme ça souffrir et attendre pendant des années, est-ce qu'il n'a pas un point valide?

M. Arseneau : Bien, en fait, ça, c'est amusant, parce qu'évidemment on n'a pas le droit de répliquer, là, pendant le débat. À l'époque, on menait la vie dure aux infirmières du service public. On vient juste, quatre ans plus tard, de convenir d'une entente, là, de convention collective avec les infirmières du... qui sont majoritairement au public. Alors, si on n'avait pas voulu, à ce moment-là, la prolifération des agences privées, on aurait réglé les infirmières à ce moment-là, en pleine période de pandémie, où on les appelait les anges gardiens et que l'ensemble de la population québécoise trouvait que le temps supplémentaire obligatoire, c'était inhumain, puis qu'elles étaient sous-payées, et ainsi de suite.

Journaliste : ...ce n'était pas quand même un point valide de dire : Il faut quand même aller rapidement puis, si le privé est plus rapide, bien, allons-y pendant deux, trois ans?

M. Arseneau : Bien, en fait, le débat va se faire. Mais ce qu'on découvre aujourd'hui, c'est que plutôt qu'instituer un réseau parallèle le gouvernement semble dire que, ce réseau-là, il peut être mis à contribution de façon transitoire. Ça, c'est l'élément qu'on a toujours appuyé. C'est, si, pendant un temps et qui peut être fixé, on doit aller faire appel à des cliniques médicales spécialisées pour justement alléger les listes d'attente, parce qu'évidemment il faut soigner les gens, là, qui sont sur ces listes-là, soit, mais, si on a l'intention de faire ça tout en créant des hôpitaux privés puis en permettant aux gens de se... aux médecins de se désaffilier, on est en train de créer un système parallèle qui va prendre le dessus et les ressources financières et humaines du service... du système de santé publique. C'est ça qu'on a dénoncé. Aujourd'hui, si on dit : Ça va être contenu, on parle de 3 %, que ça représente, là, des soins de santé au privé, puis il dit : Ça, là, je pense que 3 %, c'est assez, là, il ne faudrait pas que ça monte à cinq %, il est encore temps d'agir, mais il est encore temps d'agir, mais on aurait dû agir plus tôt.

Journaliste : Sur les... On a vu ce matin l'enquête de La Presse sur les GMF, qu'il y a vraiment beaucoup d'entrepreneurs médecins ou entrepreneurs entrepreneurs qui, bon, gèrent des cliniques GMF, qu'il y a toutes sortes de problématiques, là, sur la qualité des... pas la qualité des soins mais, par exemple, là, le nettoyage des instruments, la fermeture rapide d'une clinique, puis là, les patients ne savent plus où se tourner. Qu'est-ce qu'on devrait faire avec cet enjeu-là? D'abord, êtes-vous étonnés de ça? Puis qu'est-ce qu'on devrait faire?

M. Arseneau : Bien, on savait qu'il y avait une présence de plus en plus grande du privé dans les GMF. Mais je vous avoue, là, que la surprise, c'est de voir que des règles aussi simples que celle du nettoyage des instruments ne sont pas respectées, le suivi des dossiers lorsqu'on ferme des cliniques. Essentiellement les règles élémentaires du système de santé et aussi de la confidentialité des dossiers médicaux ne sont pas respectées par des GMF qui sont maintenant là pour d'abord et avant tout faire un profit. Donc, c'est un système. Puis on voit l'illustration de la dérive du virage vers le privé. C'est que maintenant, la seule règle, c'est la règle du profit. Et ça, évidemment, il faut mettre fin à ça. Et je pense qu'on est allés trop loin. Que les médecins n'aient plus un mot à dire sur la confidentialité des dossiers ou sur les... je dirais, les règles de base, les pratiques de base, là, en matière de... comment on appelle ça, là, rendre le matériel...

Des voix : ...

M. Arseneau : ...stérilisation du matériel. Merci beaucoup. Alors là, on voit, là, qu'on en a franchi un point de rupture. Prenez l'exemple des pharmaciens, les pharmaciens propriétaires. Ils doivent être d'abord pharmaciens pour être propriétaires. Comment est-ce qu'on a pu passer de cliniques médicales opérées par des médecins à des cliniques médicales gérées par des administrateurs qui sont des investisseurs, en fait, qui ne cherchent que le profit? Là, il y a un rééquilibrage à faire définitivement.

Journaliste : Donc on fait quoi? On interdit cette pratique-là? Est-ce qu'on peut légiférer pour ça? Comment...

M. Arseneau : Bien, en fait, je vous dirais que, spontanément, le point de vue, là, qu'on... qu'on partage, le chef pourra commenter, s'il le souhaite, bien entendu, là, c'est qu'il faut que les médecins, minimalement, soient majoritaires dans l'actionnariat d'une clinique, pour qu'ils gardent le contrôle. Parce qu'actuellement, ce qu'on a entendu dans les commentaires, c'est que les médecins ont perdu le contrôle sur leur pratique, et sur la qualité des services offerts, et sur le suivi et la confidentialité des dossiers. C'est ce qui est grave. Donc, si on veut continuer avec le modèle GMF, on pourrait le revoir, à certains égards, là. On n'est pas rendus là. Mais, minimalement, l'actionnariat, il faut qu'il soit revu.

Journaliste : Quelles sanctions attend Vincent Boulay? Quel genre de sanctions peut-il s'attendre?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est important de réitérer qu'il y a déjà des règlements au Parti québécois, puis ces règlements-là ont été votés par les membres. Donc, on peut commenter sur ce qu'on voudrait, comme règlements, dans le Parti québécois, mais la réalité, c'est que les règlements sont là, ils existent, ils prévoient des... plein de possibilités de sanctions si l'allégation de manquement au code d'éthique s'avère être fondée, et, simplement, lorsque... Puis, en passant, les règles ont été faites avant que je devienne chef, là, donc le cadre réglementaire du Parti québécois existait à partir de la refondation du parti en 2019. Ce n'est pas les mêmes règles que dans les années 80, mais c'est la volonté des membres, puis c'est ça les règles.

Donc, quand un ou plusieurs membres du parti allèguent qu'une personne a manqué au code d'éthique, il y a un processus qui s'enclenche, avec un comité d'évaluation, dont je ne fais pas partie. Donc, rendus là, il faut laisser travailler ce comité-là. On a une obligation de confidentialité, en plus, qui fait en sorte qu'il faut vraiment attendre avant de commenter ou de spéculer, on ne peut pas.

Il y a une chose qui est publique, puis qui me semble claire, par contre, c'est que le droit d'avoir un point de vue divergent au Parti québécois, il est clair. Et allez voir les lettres ouvertes de la personne en question qui est visée par des allégations de manquement au code d'éthique. Cette personne-là a publié un grand nombre de lettres qui contredisent le parti, même chose sur ses médias sociaux, puis il ne s'est jamais rien passé, là, il n'y a jamais eu de réaction. Donc, on n'est pas devant... contrairement à ce que j'ai pu entendre, là, on n'est pas devant un débat sur la divergence de points de vue. On est devant un débat sur des manquements allégués soit au code d'éthique ou soit à des règles spécifiques lorsqu'on siège sur la... la commission politique, puis ça, bien, il faut qu'il y ait des gens qui l'évaluent, puis ce n'est pas moi. Puis...

Journaliste : ...avec ce processus-là...

M. St-Pierre Plamondon :C'est la seule manière.

Journaliste : ...le droit à la dissension au sein du parti? Vous êtes à l'aise avec le processus en place?

M. St-Pierre Plamondon :Je suis à l'aise avec des règles qui ont été votées par les membres, puis des règles qui s'appliquent. Donc là, est-ce qu'il y a lieu d'appliquer la règle ou pas, puis c'est quoi l'interprétation qui en sera faite? On va le savoir. Mais, pour l'instant, je ne suis pas... ce n'est pas moi qui est dans le comité, et on va... on va attendre.

Journaliste : Mais vous l'avez trouvé comment, vous? Quand... Quand vous avez lu sa lettre, comment vous avez réagi?

M. St-Pierre Plamondon :Je n'ai pas vraiment réagi, puis il n'y a personne qui a réagi à la lettre.

Journaliste : Bien là, il doit y avoir quelqu'un qui a réagi. Il y a une enquête sur l'éthique, sur son...

M. St-Pierre Plamondon :Non, c'est ça, c'est ça, c'est... Je ne peux pas commenter, je ne peux...

Journaliste : ...à quoi, là, précisément?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est ça, il est confidentiel, le processus. Si la personne visée veut donner plein d'entrevues, puis les documents se mettre à couler, moi, je ne le contrôle pas, ça. Mais moi, est-ce que, comme chef, qui, en plus, n'est même pas impliqué, là, c'est-à-dire, ce n'est pas moi qui est sur le comité... est-ce que je peux commencer à commenter puis à spéculer? Un processus confidentiel implique qu'on attende que le processus soit suivi, puis là, bien, ce sera plus clair. Mais, pour l'instant...

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :Pardon?

Journaliste : Qu'est-ce qui déplaît au parti dans ce qui est écrit dans le...

M. St-Pierre Plamondon :À nouveau, il a écrit plusieurs lettres, puis le parti n'a jamais réagi. Ce n'est pas ça, l'enjeu. L'enjeu est celui d'allégations, par des membres, de bris de loyauté et de bris de... de principes d'éthique, dans le code d'éthique, et de bris de certaines règles applicables spécifiquement à la commission politique. Est-ce que ces allégations sont fondées ou non? On va les laisser faire leur travail puis on va le savoir.

Journaliste : Mais moi, je vous pose la question : Quand vous avez lu la lettre, les propos dans la lettre, est-ce que vous étiez d'accord avec ces propos ou en désaccord avec les propos? Parce que, quand même, ils contredisaient certaines de vos positions?

M. St-Pierre Plamondon :Ah! oui, je suis en désaccord. Moi, je pense qu'il y a bel et bien de l'entrisme religieux. La commission politique le pense, les instances le pensent. Mais ce n'est pas, en soi, un problème d'avoir un désaccord, donc ce n'est pas ça, le sujet de l'examen par le comité en ce moment. La preuve, c'est que vous allez trouver une... On peut dire «pléthore», hein? C'est un mot qu'on n'utilise pas souvent, mais pléthore. Vous allez trouver une pléthore de lettres ouvertes et de commentaires sur les médias sociaux venant de ce militant-là qui contredit le parti, puis il ne s'est jamais rien passé. Donc, il faut recentrer le débat. Il y a des...

Journaliste : ...pourquoi là ça accroche?

M. St-Pierre Plamondon :Parce que ce n'est pas ça, le sujet. Ce n'est pas la lettre, ce n'est pas la lettre, le sujet. Le sujet, c'est d'autres faits. Puis les faits sont traités confidentiellement et évalués par un comité qui va déterminer.

Journaliste : Est-ce que le fait, c'est d'avoir parlé à un chroniqueur ou à des journalistes de façon anonyme?

M. St-Pierre Plamondon :Je ne peux pas commenter un travail confidentiel qui n'est pas fait par moi. Donc, je ne peux pas le commenter.

Journaliste : ...donc vous pouvez dire ce que c'est. On comprend que c'est le fait d'avoir parlé à quelqu'un qui déplaît.

M. St-Pierre Plamondon :Je ne peux pas commenter ce qui est allégué comme bris de loyauté ou bris du code d'éthique parce que c'est en train de se faire évaluer par des gens qui ont cette responsabilité-là. Et ça, ce n'est pas moi. Je ne suis pas sur le comité. Donc, je vais attendre. Puis on prendra ça quand le travail sera complété.

Journaliste : De façon théorique, est-ce que le fait de parler à un chroniqueur mènerait à un bris d'éthique? Juste savoir, là, si, dans vos règles...

M. St-Pierre Plamondon :Je vais...

Journaliste : Non, mais est-ce que c'est un cas qui est prévu?

M. St-Pierre Plamondon :Ne commentez pas ce cas spécifique là, mais, dans l'absolu, M. Plamondon... Je ne commenterai pas. Je vais laisser les instances faire leur travail.

Journaliste : ...dans votre parti, les gens ont le droit de parler?

M. St-Pierre Plamondon :Tout ce que je peux... Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y a des allégations par des membres comme quoi le code d'éthique et certaines règles spécifiques à la commission politique ont été brisés. Puis il y a un comité pour l'évaluer, puis il prend son temps parce qu'il y a toutes sortes d'étapes, puis de toute façon... Donc, quand le travail sera complété, bien, peut-être je pourrai commenter, mais c'est confidentiel. Puis je ne peux pas commenter au fur et à mesure.

Le Modérateur : On va prendre une dernière.

Journaliste : ...qu'un membre de la commission politique s'exprime régulièrement à l'encontre des positions d'un parti?

M. St-Pierre Plamondon :À nouveau, je ne peux pas commenter parce que, comme je viens de vous dire, ce qui est allégué, c'est des bris aux règles de la commission politique spécifiquement. Donc, c'est un processus confidentiel...

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :Non, je ne suis pas intervenu, puis on me demande aussi de ne pas intervenir, à juste titre, là. Ce n'est pas ma responsabilité puis ce n'est pas moi. C'est... Vraiment, il y a des règles. Elles sont votées depuis quatre ans. Elles sont différentes du PQ des années 80. Donc, peut-être que des gens qui ont connu le PQ des années 80 voient des règles qui n'existaient pas à l'époque, mais elles sont légitimes, démocratiques et elles s'appliquent. Donc, on va laisser...

Le Modérateur : On va prendre une dernière question.

Journaliste : ...ça donne l'impression que vous muselez des gens qui n'ont pas le même avis que vous ou le parti.

M. St-Pierre Plamondon :Je ne sais pas de quelle impression vous parlez, mais la réalité, c'est que, si vous faites le travail de regarder le nombre de lettres ouvertes et de commentaires sur les médias sociaux venant de ce militant-là dans les dernières années, clairement jamais le parti n'a réagi en raison d'une divergence d'opinions dans une lettre. Par contre, il y a d'autres éléments qui sont allégués puis qui sont sous étude qui pourraient... c'est allégué que ce serait un bris du code d'éthique ou de certaines règles. On va les laisser faire leur travail.

Le Modérateur : On va prendre une dernière question.

Journaliste : Mais, M. Arseneau, vous, vous êtes sur la commission politique. M. Arseneau, vous êtes sur la commission politique. Est-ce que ce membre-là devrait être exclu de cette commission-là?

M. Arseneau : Écoutez, je ne suis pas non plus sur le comité qui évalue cette question-là.

Journaliste : Mais qu'est-ce qu'il s'est passé au sein de la commission politique?

M. Arseneau : Bien, écoutez, moi, je ne vais pas moi-même aller à l'encontre de notre code d'éthique puis révéler ce qui se tient dans les rencontres confidentielles de la commission politique.

Journaliste : ...qui se dit à la commission politique, on brise l'éthique?

M. Arseneau : Bien, écoutez, moi, je... ma règle, c'est : lorsqu'on a un comité qui se réunit pour discuter des politiques du PQ...

Une voix : ...

M. Arseneau : Non, non, ce n'est pas une rencontre publique. Je ne vais pas révéler c'est quoi, le contenu, là.

Journaliste : ...américaine, qu'est-ce que vous allez surveiller? Évidemment, là, tout le monde parle de protectionnisme, puis ça inquiète. Est-ce que ça, ça vous inquiète aussi?

M. St-Pierre Plamondon :Notre approche, au Parti québécois, c'est de penser à l'avenir du Québec, puis l'avenir du Québec passe par le respect des choix démocratiques des autres pays avec lesquels on a des relations, dans le cas des États-Unis, là, avec lesquels on a des relations très importantes.

Donc, les Américains vont faire un choix démocratique, on ne sait pas lequel, puis on n'est même pas non plus capable de dire qu'est-ce que ça va donner comme gouvernement par la suite. Quelle est la responsabilité de ceux qui ont à cœur le Québec? De mon point de vue, c'est de laisser les Américains faire leur choix sans commenter, sans présumer, avec comme objectif de maintenir une relation de collaboration dans le respect des choix démocratiques des autres.

Journaliste : Mais est-ce que la crainte d'un plus grand protectionnisme en regard des échanges commerciaux avec le Canada, et le Québec incidemment, est fondée selon vous?

M. St-Pierre Plamondon :Je ne présume pas ni du résultat de l'élection ni des politiques comment ça va se traduire concrètement, dépendamment du choix.

Journaliste : ...tous les deux, là, en termes de commerce extérieur.

M. St-Pierre Plamondon :Mon école, c'est de ne pas commenter, laisser les Américains faire leur choix. Et, quand on sera confrontés à un gouvernement ou l'autre, là, à une formation ou l'autre qui forme le gouvernement et qui nous arrive avec une volonté, bien là, on pourra embarquer mais dans un mode où on aura été sans faille et respectueux de leur processus avant qu'ils fassent leur choix. Si on intervient... Puis évidemment j'ai en tête un Québec pays, là, un Québec pays n'interviendra pas dans les élections des autres pays parce qu'on aura à cœur notre diplomatie, puis la diplomatie, ça passe par le respect du choix des autres.

(Fin à 10 h 50 )