(Huit heures quarante-neuf minutes)
M. Arseneau : Alors, bonjour,
tout le monde. Vous savez, dans le système de santé publique au Québec, ça ne
va pas très bien. On l'observe tous les jours, les listes d'attente en
chirurgie qui ne diminuent pas. On sait que les listes d'attente ou l'attente
dans les urgences non plus. On a, chaque jour, des appels, des cas de comté qui
font dresser les cheveux sur la tête. Et, par contre, ce qu'on s'aperçoit, c'est
que Santé Québec, ça va de mieux en mieux. On a décidé d'augmenter de 10 %
le salaire des cadres avant même qu'ils entrent en poste. Un peu à l'image de
ce qu'on avait fait d'ailleurs avec la P.D.G. lorsqu'on l'a embauchée. Mais,
dès le début de son premier jour de travail, on a augmenté son salaire de
15 %, 85 000 $ pour les deux premières années.
En conclusion, c'est des jobs payantes que
le gouvernement Legault voulait créer, bien, il les crée à travers son agence
de santé, mais, pendant ce temps-là, les services continuent d'en souffrir et
les Québécois s'en aperçoivent.
Il y a un sondage, dont on a peu parlé,
qui est apparu il y a deux semaines, qui démontre que la majorité des Québécois
trouvent que le système de santé a dépéri. Les services ont diminué, se sont
détériorés, on parle de 56 %. Il y a 32 % des Québécois qui disent :
Je ne vois pas de changement. Bien, on ne voit pas de changement, nous autres
non plus. Et on en demande, on en réclame. À un moment donné, la fête doit
cesser à Santé Québec, puis on doit commencer à avoir des résultats sur le
terrain. Mais, pour l'instant, le ministre Dubé, depuis un an et demi,
travaille sur la structure et ce sont les Québécois qui en souffrent.
Journaliste : M.
Pedneaud-Jobin qui est nommé à la tête du Musée national du Québec, vous, M.
Bérubé, vous pensez quoi de ça?
M. Bérubé : C'est une très
bonne nouvelle. La CAQ va puiser dans la compétence des indépendantistes. Ils l'ont
fait à la tête du réseau de l'Université du Québec. Ils le font maintenant pour
le musée. Alors, je connais peu de personnes qui ne sont pas impressionnées par
les capacités exceptionnelles de Maxime Pedneaud-Jobin, qui a été un maire
visionnaire, qui est un historien, qui est un amoureux du Québec, qui est un
homme franchement très impressionnant et sympathique. Donc, c'est une très
bonne nomination, que je salue.
Journaliste : Sur Santé
Québec, M. Arseneau, est-ce que vous voyez un enjeu dans le fait que Santé
Québec semble vouloir contourner la loi qui empêche d'intégrer un syndiqué dans
un poste de cadre?
M. Arseneau : Bien,
définitivement, il y a une manœuvre, là, qu'on essaie de comprendre, pour
permettre d'augmenter les salaires des cadres, pour visiblement attirer des
gens qui n'ont pas le goût d'aller à Santé Québec. Souvenez-vous aussi des
manchettes qu'on a lues durant les derniers mois, qu'on avait de la difficulté
à recruter des gens du ministère pour les faire transférer vers Santé Québec,
alors on a décidé d'augmenter leur salaire avec une espèce de manœuvre, en les
faisant... en les mettant en disponibilité, on change de... on change de
structure ou d'employeur puis ensuite on donne une augmentation de salaire.
Tout ça, ça sent très mauvais, ça coûte de l'argent aux Québécois et ça ne
donne aucun service aux citoyens sur le terrain.
Je viens de le dire, les services
continuent de se détériorer, les Québécois paient pour. Et ils font quoi? Ils
se tournent vers le privé payant. Là aussi, il y a des augmentations, là, il y
a... on est passé, en cinq ans, de 25 % des gens qui se tournaient vers le
privé à 42 %. Alors, les gens ne font plus confiance au système de santé
publique. Ils ne font plus confiance en M. Dubé, également, là, qui leur a
promis des plans de sauvetage, puis des plans de rattrapage, puis des plans de
sauvegarde, puis d'amélioration de services qui ne se concrétisent pas.
Journaliste : Vous avez salué
la nomination de Maxime Pedneaud-Jobin. Je ne sais pas ce que vous pensez d'une
autre nomination à la tête de la DPJ, celle de Lesley Hill...
M. Arseneau : Oui, bien, en
fait, on va attendre la confirmation de la nomination de cette personne, qui
nous apparaît tout à fait compétente, et elle était à la commission Laurent, et
aussi, visiblement, elle a une indépendance d'esprit, une connaissance des
dossiers qui va certainement rehausser la fonction. Mais il faut aussi
reconnaître que cette fonction-là vient avec le poste de sous-ministre, et c'est
à peu près le même problème qu'on avait constaté, également, souvenez-vous,
pendant la pandémie, lorsqu'on disait que, et c'est encore le cas, la direction
de la Santé publique, bien, elle, est confondue au sous-ministériat, et ça pose
des problèmes politiques, ça pose des problèmes d'indépendance, d'objectivité.
Puis ça, je pense que c'est effectivement un angle mort qu'il va falloir
aborder rapidement.
Si on veut nommer quelqu'un de compétent
et qui puisse être efficace, bien, il faut lui donner les coudées franches. Et,
cela étant dit, on a vu, lors du débat d'urgence, hier, que même si on avait
nommé rapidement une responsable de la DPJ, bien, ça a tout simplement permis
au ministre de prendre une certaine distance et d'être complètement déconnecté
de ce qui se passait sur le terrain.
Journaliste : Mais,
là-dessus, pouvez-vous être un peu plus précis, là? Il faut... il ne faut plus
qu'elle soit sous-ministre, mais est-ce qu'elle doit être comme un chef de
police, avoir sa propre organisation, être nommée aux deux tiers des membres de
l'Assemblée nationale? Parce que, si vous lui enlevez le titre de sous-ministre,
elle perd de l'autorité sur la machine avec qui elle doit composer et aller
chercher des ressources jour après jour, non?
M. Arseneau : Bien, en fait,
je ne sais pas de quelle autorité disposait Catherine Lemay, mais, visiblement,
elle n'en a pas usé beaucoup pour que les problèmes se règlent et pour qu'elle
ait de l'information sur ce qui se passait sur le terrain. Alors, visiblement,
il y a un problème. Si on nous demande, aujourd'hui, de jouer dans les organigrammes,
je ne peux... je n'irai pas jusque-là, mais je pense qu'effectivement elle doit
avoir une plus grande indépendance, sans perdre, évidemment, là, je dirais, l'autorité
sur les gestionnaires locaux. Et je pense qu'on peut... lorsqu'on veut trouver
des solutions, on peut trouver des solutions. Donc, une certaine indépendance
de la directrice, une certaine indépendance, oui, décisionnelle, mais rendre
des comptes, également, aussi, ça, c'est absolument essentiel, parce que c'est
beaucoup trop facile de dire que, maintenant qu'on remplace la directrice
générale de la DPJ, que les problèmes sont réglés, ils ne le sont pas, on le
voit.
Journaliste : ...fallait pas
garder la cible de 2035, de façon ferme, pour la fin des véhicules à essence.
Qu'est-ce que vous en pensez?
M. Arseneau : Bien, écoutez,
c'est à peu près la seule mesure que le gouvernement de la CAQ a mise de l'avant
pour espérer réduire la production de gaz à effet de serre au Québec et tenter
d'atteindre certains objectifs qui sont peu ambitieux, le 37,5 % de
réduction par rapport à 1990, c'est l'objectif de la CAQ. Or, c'est la seule
mesure que la CAQ a mise en place. Mais on décide de la repousser. Bien, où
est-ce qu'on s'en va? Moi, je vous pose la question.
Alors, ce que je me dis, ce que je vous
dis c'est qu'on ne peut pas, à ce stade-ci, 10 ans à l'avance, dire que
cette mesure-là ne fonctionnera pas. Il faut au contraire rendre ces
véhicules-là plus accessibles sur le plan financier et, carrément, là, sur le
plan physique. Et je pense que le marché va s'adapter. Mais si on commence à
lancer des signaux au marché que ça ne presse pas, bien, on va... on
n'atteindra jamais ces cibles-là.
Journaliste : Donc, vous être
contre le rapport...
M. Arseneau : Bien, moi, je
pense que c'est prématuré de vouloir repousser ces objectifs-là 10 ans à
l'avance. Il faut mettre tous les moyens en place pour que les Québécois
puissent avoir accès à des véhicules écoénergétiques et électriques à meilleur
prix. Et sachez également que la performance des véhicules électriques, là, sur
le plan de la conduite, c'est vraiment très, très intéressant. Je pense que les
Québécois qui ont pu avoir la chance de conduire un véhicule électrique ne
reculent pas, ne retournent pas en arrière. C'est ce dont il faut les
convaincre pourvu, évidemment, qu'ils soient accessibles financièrement et sur
le marché.
Journaliste : Même ceux qui
habitent aux Îles-de-la-Madeleine?
M. Arseneau : Absolument,
oui. Évidemment, ce qu'on souhaiterait aussi, mais ça, c'est un autre dossier,
c'est qu'on puisse améliorer notre performance énergétique à la centrale
thermique. Mais ça, c'est un autre débat. Mais, même là, il y a un léger gain
financier d'avoir un véhicule électrique plutôt qu'un véhicule à essence, même
dans un milieu autonome énergétique comme aux Îles-de-la-Madeleine.
Journaliste : ...qu'est-ce
que ça vous dit, que M. Carmant pense que c'est correct, pour des jeunes, de
prendre des douches à des endroits où les éducatrices sont très claires à
l'effet qu'elles n'en prendraient pas?
M. Arseneau : Bien, moi je
vais vous rappeler qu'en décembre 2023, notre chef Paul St-Pierre Plamondon,
c'est dans sa circonscription, il s'est adressé au ministre Carmant en lui
disant : Ça n'a pas de bon sens, les conditions de vie insalubres dans
lesquelles on place nos jeunes parmi les plus vulnérables. Il faut agir, il
faut investir, Il faut rénover l'endroit. Ce à quoi... Il est allé visiter pour
constater que ces conditions-là étaient inacceptables dans une société
québécoise qui se veut bienveillante envers nos jeunes qui sont sous la
responsabilité de l'État. Maintenant, le ministre lui a répondu en lui donnant
raison, en disant : On va investir effectivement pour rénover la place. Et
ce qu'on apprend aujourd'hui, c'est que la CDPDJ dit : Mais oui, mais,
pour rénover tout ça, là, il faut déménager ces jeunes le temps de, justement,
de rehausser le niveau, la qualité des infrastructures. Et le ministre lui, il
fait sa visite puis il dit : Ah! c'est bien correct. Il y a quelque chose
là qui me semble déconnecté de la réalité. Pourquoi trouve-t-il que la
recommandation de la CDPDJ n'est pas valable? Est-ce que c'est parce qu'il y a
un coût financier? Est-ce que c'est parce qu'il ne sait pas où placer ces 150 jeunes,
ou est ce qu'il pense véritablement que les conditions qui étaient insalubres
en décembre, en plein milieu d'un chantier, se sont améliorées?
Moi, je pense qu'il faut qu'il s'explique
là-dessus, parce que rejeter cette recommandation-là, c'est condamner les
jeunes à vivre non seulement dans des conditions insalubres, mais dans des
conditions de chantier qui sont réellement impossibles, à mon point de vue.
Journaliste : Sur la motion
de la CAQ, au sujet de la désobéissance civile, quelle sera votre position?
M. Bérubé : En faveur. On a
déposé une motion hier qui va dans le sens de ce qui est attendu d'un État de
droit de parlementaire de l'Assemblée nationale. On a bloqué délibérément un
pont important de Montréal. Uniquement au CHUM, c'est plus de 400 annulations.
Il faut condamner avec force ce type d'action. En démocratie, il y a plein de
façons de se faire entendre, puis ce n'est pas une façon qui est acceptable.
Donc, on a déposé la motion hier. Vous remarquerez que Québec solidaire utilise
des mesures pour ne pas avoir à condamner. La même chose est arrivée en 2019, à
la fois la porte-parole de l'époque et le député d'Hochelaga-Maisonneuve, qui
avait une organisatrice assez proche qui a été condamnée, ont refusé de
condamner. Ils refusent toujours de condamner. J'ai compris que la CAQ a une
motion, et, nous aussi, on a une motion qu'on a un peu modifiée. Je pense que
c'est important d'envoyer un message clair pour pas que ça se reproduise.
Et Québec solidaire devra faire un choix
soit qu'elle protège les gens qui ont fait ça, soit qu'elle condamne. Et pour
un parti qui vous a dit qu'il aspirait être un parti de gouvernement, on ne
peut pas tolérer qu'on bloque un pont.
Journaliste : ...de la
désobéissance civile. Mme Marois, avec les casseroles, en 2012, c'en était, à
mon souvenir.
M. Bérubé : Elle n'a pas
bloqué, elle n'a pas bloqué de chemin. C'était une manifestation qui était
prévue, encadrée par les policiers.
Journaliste : C'était une
manifestation illégale...
M. Bérubé : Est-ce qu'on
parle de la même chose que d'un pont? Non, et...
Journaliste : ...désobéissance
civile, seulement dans le cas des ponts.
M. Bérubé : Quand même, je
vous invite à penser à ce que vous venez de dire, là. Un pont versus la rue où
il y a déjà... c'est déjà établi qu'il y a une manifestation, ce n'est pas la
même chose.
Journaliste : Le terme
«désobéissance civile», je pense que ce que veut dire mon collègue, c'est que
ça peut être interprété de façon plus large que la scène d'action de bloquer le
pont Jacques-Cartier.
M. Bérubé : Il y a toujours
des échanges sur des modifications potentielles, là. Je n'ai pas vu le plein
libellé. Mais chose certaine, je vais le résumer comme ça, tu ne peux pas bloquer
de pont. Puis si tu es un parlementaire puis tu ne condamnes pas ça, ça veut
dire que tu es avec ceux qui ont fait ça. Ça ne se fait pas. Moi, je l'ai vécu
difficilement en 2019. J'étais le chef parlementaire. On revit exactement la
même chose, puis ça envoie quel message? Bien, si vous faites ça, Québec
solidaire est avec vous autres là-dessus. Non, ça ne marche pas comme ça. Puis,
pour un parti qui se dit qu'il veut gouverner, je pense que les yeux vont être
rivés sur sa décision tout à l'heure.
Journaliste : Juste sur le
pont, là... en 2012, on ne vous entendait pas dénoncer jour après jour les
manifestations de la veille dans les rues de Montréal contre la hausse des
frais de scolarité.
M. Bérubé : Ce n'est pas la
même chose.
Journaliste : Non, ce n'est
pas la même chose? C'est parce qu'il y a des gens qui ont des affiliations avec
Québec Solidaire puis que vous présentez des...
M. Bérubé : Non, je sais que
c'est ça qu'ils disent aux gens. Demandez-leur de leur poser cette question-là.
Non.
Journaliste : ...
M. Bérubé : Alors, non, ce
n'est pas la même chose. Alors, demandez aux citoyens... Sortons, là, mettons,
puis posons la question aux citoyens : Trouvez-vous que c'est la même
chose bloquer un pont puis participer à une manifestation? Bien non.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
M. Bérubé : Les conséquences
sont bien plus graves.
M. Arseneau : ...
M. Bérubé : Bon,
francisation...
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez de l'argument du gouvernement pour expliquer les fermetures de
classes qui dit «la capacité de payer n'est pas illimité...
M. Bérubé : Si tu ne
francises pas, tu t'enlises, et c'est clair, là, qu'il y a une intégration qui
va se faire en anglais. Je veux dire, s'il n'y a plus d'argent, qu'ils nous le
disent très clairement : On a abandonné la francisation, et les
conséquences... Puis au début, ils... croyaient pas. Là, c'est dans le comté du
ministre. Je pense que sur 26 enseignantes, enseignants, il y en a 23 qui
ont perdu leur emploi, si je ne me trompe pas. C'est partout au Québec. Donc,
je n'ai jamais vu ça, moi, on arrête de franciser. Pour un gouvernement qui se
dit en faveur de l'intégration et de la francisation, c'est franchement
honteux, puis les conséquences sont importantes.
Alors, dans tous les domaines, ça serait
intéressant de savoir c'est quoi, les marges de manœuvre. En éducation, en
francisation, en santé, ils sont confrontés à quoi? Alors, ça va nous permettre
de juger des choix qui sont faits. Si le choix qui a été fait, de toutes les
options possibles, c'est de dire : Francisation, on va arrêter ça. Moi, ça
me dit quelque chose sur le gouvernement.
M. Arseneau : Ça ramène au
sens des priorités du gouvernement aussi. On vient de parler en santé, là, que
les cadres à Santé Québec peuvent avoir des augmentations. On est en train de
travailler sur le projet de loi n° 61, sur la création d'une nouvelle
agence. On va avoir encore des... recours à des «top gun» puis des gens qui
sont payés grassement pour venir nous dire quoi faire en matière de
construction d'ouvrages complexes. Mais quand il est question des services de
base en santé, en éducation, en francisation, bien là, on n'a plus d'argent. On
demande des gels d'embauche puis on ferme les valves. À un moment donné,
qu'est-ce que ça dit sur le gouvernement?
Journaliste : What will change when it comes to use protection if the new director
is still underneath the Minister?
M. Arseneau :
What was your question?
Une voix : ...
M. Arseneau :
What will change?
Journaliste :
...if the new director is still
underneath a minister?
M. Arseneau :
Yes. Objectively, it doesn't change
anything, you know, on the ground. If, you know, the new person has a new
vision and a comprehension of the system, that's good, that's a plus. But she
has to have the ability but also the liberty and, you know, the capacity to
come about with, you know, a certain authority to make sure that the practices
are changed on... in different «centres jeunesse», and so on. She has to have a
certain independence. And also, I think it brings back the idea of the
Minister, you know, saying that things are slowly changing, and the «rapport
Laurent» has being put into place, but we know that it's not going fast enough.
So, the Minister's responsibility is still in question right now as to what
happened in the past three years and what would change in the years to come.
Journaliste :
Do you think Lesley Hill is the right
person to do this?
M. Bérubé :
Well, as far as I know, she's
competent. She was in the Health system for many years and she was on the
commission as well. She also criticized the Government in certain aspects of
its actions. So, I think she has probably the right mindset to take on this
job, but she has to have, you know, the power and the leeway and the confidence
of the Minister. The Minister has to do his job as well. Merci.
Journaliste :
...for Mr. Bérubé, I guess,
because it's about the bridge.
M. Bérubé :
Well...
Journaliste :
What did you think about QS obstructing
that motion yesterday and the CAQ saying : You're trying to protect one of
your former candidates?
M. Bérubé :
They're right.
Une voix : ...
M.
Bérubé
: It's irresponsible. We... It's the same story again. Back in 2019,
they were against...to say they were not... they
did have not much to say about people who blocked the Jacques-Cartier bridge.
Same story again. So, if they don't want to condemn this action, what their
political action is all about? So, they have a moment of truth this morning,
they are going to have to choose to... Because they said they want to be the
government, so if they're against the motion of the CAQ and our motion, are
they going to defend people who do illegal stuff? So, this is the choice that
they have to make.
Journaliste
: And on
the nomination of Mr. Pedneaud... at the museum... excuse me, I miss... forgot
his name.
M. Arseneau : Pedneaud-Jobin.
Journaliste : Pedneaud-Jobin,
musée national.
M. Bérubé : Maxime is a
friend of ours. Maxim is a talented and inspiring man whose was a great mayor
for Gatineau, he is very involved in history and everyone wished to work with
Maxime because he is is so gifted. So, it's a great nomination, and once again,
the CAQ decides to recognize the competence and the skills of... That was the
case with Alexandre Cloutier at the top of the... Université du Québec network,
and now it's about the museum. So, you can see that people in the yes side are competent,
so this shows us that we can do a lot of things, and their first pick was in
the independentist group. So, that's good.
(Fin à 9 h 08)