(Seize heures trente et une minutes)
Mme Ghazal : Bonjour. Donc,
moi, je ne m'explique pas pourquoi est-ce que le gouvernement de la CAQ a
refusé d'adopter la motion que j'ai présentée aujourd'hui, qui demande
simplement à recenser, avoir une liste très claire des écoles privées
subventionnées qui ont des pratiques explicitement religieuses, et après ça, de
revoir le financement. Tous les partis d'opposition ont accepté cette motion.
En ce moment, là, ça fait depuis la
semaine passée qu'on a des discussions sur les écoles privées religieuses. Et
le premier ministre François Legault a amené beaucoup, beaucoup de confusion.
Il était mêlé entre les écoles privées religieuses et les écoles privées qui
sont laïques. Et, s'il est aussi mêlé, c'est parce qu'il n'y a pas de
définition claire de ce qu'est une école privée religieuse. Il n'y a pas de
liste. On n'a pas la liste des... ces écoles-là, qui reçoivent, qui reçoivent
200 millions de dollars d'argent public.
Nous, on a essayé de trouver cette... de
la bâtir nous-mêmes, cette liste-là, en y allant à la mitaine avec nos équipes
restreintes. Puis on est arrivés à une liste de 37 écoles. Puis on sait qu'elle
n'est pas complète, on sait qu'il y en a plus, mais ce n'est pas notre rôle à
nous, comme parti d'opposition, d'aller trouver cette information-là.
C'est au gouvernement de s'assurer de le
faire, d'avoir cette liste-là, de savoir combien est-ce qu'on donne à ces
écoles-là. Il y a beaucoup d'écoles aussi qui reçoivent le permis puis qui n'ont
pas... puis qui ont l'argent... de l'argent, mais qui ne respectent pas le
programme pédagogique. On dirait quasiment que la CAQ ne veut pas savoir ce qui
se passe dans ces écoles-là. Il y a beaucoup de ménage à faire.
Donc, moi, je regrette, je trouve ça
vraiment, vraiment regrettable que, pour un gouvernement qui se dit pour la
laïcité de l'État, qu'il refuse une motion qui demande simplement de dresser la
liste des écoles privées confessionnelles qui reçoivent de l'argent public.
Merci.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Ruba. Deux choses. Je reviens sur la DPJ aujourd'hui. Je suis vraiment déçu que
le ministre Carmant refuse de prendre ses responsabilités puis soit entendu en
commission parlementaire pour l'instant.
On commence le débat d'urgence, certes, le
débat d'urgence va prendre fin aujourd'hui, mais l'urgence dans la DPJ ne
cessera certainement pas aujourd'hui. Le ministre Carmant a des comptes à
rendre aux Québécois et aux Québécoises. On doit rétablir la confiance dans le
système de la DPJ. Puis M. Carmant a beaucoup, beaucoup de choses à
expliquer. Alors, je pense qu'on doit l'attendre en commission sans tarder. Je
lui demande d'avoir le courage de venir défendre son bilan et d'avoir le
courage de venir nous expliquer son plan.
Deuxième point. Je n'en reviens pas de ce
que le premier ministre a dit en commission parlementaire... pardon, au salon
rouge, aujourd'hui, en période de questions. Le lien, là, entre les demandeurs
d'asile, l'immigration et ce qui se passe à la DPJ est complètement farfelu. L'immigration
n'a rien à voir avec le fait que certaines éducatrices à Cité-des-Prairies ont
commis des agressions sexuelles, des gestes criminels. L'immigration n'a rien à
voir avec ça. L'immigration n'a rien avoir à faire avec le fait qu'on mette des
enfants de six ans en détention en... dans des centres jeunesse. Les enfants
immigrants puis les immigrants n'ont rien à voir avec ça. Ça fait que, M. le
premier ministre, prenez vos responsabilités. C'est votre échec, c'est votre
bilan, puis arrêtez de le mettre sur le dos des autres. Merci.
Mme Ghazal : Merci.
(Fin à 16 h 34)