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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Thursday, October 10, 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante et une minutes)

M. St-Pierre Plamondon :Alors, bonjour, tout le monde. D'entrée de jeu, demande importante du Parti Québécois, à mon avis, ce matin, sur une question sociétale grave, à savoir que nos jeunes, particulièrement dans la région de Montréal, servent littéralement de chair à canon dans le cadre d'une guerre entre des groupes criminalisés. La question se pose, elle se pose.

On a entendu plusieurs experts hier, aujourd'hui, se poser la question : Est-ce qu'on a perdu le contrôle sur les gangs de rue? Il me semble que, lorsque des ados se font tuer, démembrer et brûler dans le cadre de guerre de groupes criminalisés, il me semble que, lorsque des enfants, une fille... une fillette de sept ans perd la vie, parce qu'un groupe criminel a décidé de mettre le feu dans un restaurant parce qu'ils font de l'extorsion, il me semble qu'à la lumière de statistiques que le Parti québécois a nommées en mai dernier, on a demandé plus de policiers, le retour de l'escouade de prévention communautaire police, l'équipe de concertation communautaire du SPVM, parce que la CAQ a tiré... a décidé de cesser le financement de cette escouade-là, il me semble qu'à la lumière de statistiques très claires, notamment que les crimes violents, les voies de fait, les bagarres, les agressions, elles ont doublé statistiquement. Et ça, ce sont des statistiques non pas de cette année, mais des années précédentes. Il y a plein de signes que Montréal est de moins en moins sécuritaire, Québec a ses enjeux également, et que donc la sécurité devrait être une absolue priorité.

Et nous, au Parti québécois, pour avoir parlé aux groupes communautaires, à des parents, aux policiers, on pense qu'on sous-estime de beaucoup, en ce moment, ce qui se passe au niveau des jeunes et de la criminalité. Et on pense qu'on doit écouter les policiers lorsque les policiers nous disent : On a besoin de beaucoup plus de ressources pour faire face à cette vague-là. Ce n'est pas sans faire penser à l'escouade Carcajou. Rappelez-vous que l'escouade Carcajou, c'était un jeune qui était mort lors d'une explosion de... dans Hochelaga-Maisonneuve, de mémoire, et, à un moment donné, la société québécoise a dit : Là, on ne peut pas accepter ça et on va donner vraiment des ressources extraordinaires pour faire face à un problème qui menace nos enfants et la sécurité des civils.

Bien, pour faire ça, on a besoin d'un gouvernement qui prend la mesure de ce qui se passe. Et nous, ce qu'on constate, c'est que la CAQ sous-estime et banalise la situation. On est intervenus en mai, on était intervenus en avril sur la ville de Québec, et, à chaque fois, les réponses ressemblent un peu à ce qu'on nous disait pour le temps d'écran, là. Tu sais, des réponses du genre : On a fait ci, on a fait ça, mais là vous exagérez. On ne pense pas qu'on exagère. Et nous, ce qu'on demande, donc, c'est une commission parlementaire. On est convaincus que, si on entend les experts que vous entendez dans les médias, là, au cours des 24 dernières heures, les parents, les groupes communautaires et les policiers, si on entend ces gens-là sur ce qui se passe, je suis certain que la réaction va être beaucoup plus solide que ce que la CAQ fait en ce moment, c'est-à-dire banaliser, minimiser une dégradation importante de la sécurité au Québec. Ce sont les fondamentaux, et je demande donc au gouvernement de collaborer, aux autres partis de collaborer sur ce mandat d'initiative. Voilà.

Journaliste : Est-ce que M. Bonnardel...

Journaliste : En tout respect, là, une commission parlementaire, là, ça ne met pas de policiers dans les rues puis ça ne met pas des enquêteurs dans les rues?

M. St-Pierre Plamondon :En tout respect, si on prend le problème au sérieux, on a des chances de mettre les ressources, mais ce n'est pas parce que le Parti québécois n'a pas fait la demande de mettre des policiers. On a demandé 800 policiers de plus puis on a demandé à ce que les équipes communautaires aient plus de travailleurs de rue. On a demandé plein de choses à la hauteur du défi devant nous. Mais ce qui se passe, c'est que le gouvernement ne semble pas prendre la mesure du problème. Et si on entend rapidement, puis là, je vous parle de quelques mois, l'ensemble des experts pour se donner un plan de match, moi, je pense qu'on va arriver à un résultat plus... plus convaincant que la procrastination, dont on est témoin depuis maintenant deux ans, alors que le problème, il est réel et il est documenté.

Journaliste : Est-ce que M. Bonnardel manque de leadership? Comment vous qualifiez son approche?

M. St-Pierre Plamondon :Passive, comme dans tellement de dossiers avec la CAQ. Rappelez-vous, là, le temps d'écran, j'ai passé quatre mois à faire rire de moi parce qu'on demandait une commission pour se pencher sur le temps d'écran chez les jeunes. Ensuite, on a pris un autre quelques mois pour finalement déterminer que la commission durerait un an. C'est beaucoup de temps perdu, là. Puis regardez bien, là, on va aller jusqu'au bout sur celle-là, parce qu'il n'y a pas de compromis à faire sur la sécurité de nos enfants. Ce n'est pas normal ce qui se passe. Et si le gouvernement procrastine et minimise ce qui se passe, bien, on va être obligés d'insister et d'insister, comme dans tant de dossiers où est-ce que la CAQ est passive.

Journaliste : M. Arseneau, sur la santé, ce qui s'est passé sur la Côte-Nord hier, le limogeage de la présidente du C.A. et de la P.D.G., ça règle les problèmes?

M. Arseneau : Absolument pas. Aujourd'hui, la crise continue évidemment sur la Côte-Nord. Et on voit que c'est beaucoup plus facile de faire rouler des têtes ou de jeter la P.D.G. sous l'autobus que de prendre ses responsabilités pour le ministre de la Santé, qui, rappelez-vous, n'a pas été capable de mettre en œuvre des équipes volantes. Il n'a pas été capable de fournir des outils aux gestionnaires de la santé sur la Côte-Nord pour régler le problème.

Cette semaine, il y avait un rapport du Collège des médecins qui dit que ce sont maintenant les médecins qui vivent de la détresse psychologique, parce qu'ils travaillent avec des infirmières qui n'ont pas d'expérience à l'urgence, parce qu'il n'y a pas les spécialités de base, parce qu'ils doivent envoyer, transférer des patients à Québec alors qu'on pouvait les soigner l'année passée sur place.

Alors, le problème, il est grave, et, aujourd'hui, il s'exacerbe parce que, justement, on fait sauter la tête de la direction qui avait des solutions, des mesures particulières pour la région. Je suis allé sur la Côte-Nord au cours de l'été, et on a vu que tout le monde travaillait autour du P.D.G. et de la directrice du C.A. pour trouver des solutions. Le blocage, il vient de Québec, et le problème, il est grave. Et moi, si j'étais P.D.G. d'un CISSS ou si j'étais président d'un CISSS à travers le Québec, je me dirais : O.K., est-ce que je peux encore représenter la population? Est-ce que je peux la défendre? Est-ce que je peux défendre la qualité des soins? Est-ce que je peux défendre mon équipe de travail? Le signal, il est très grave. C'est Santé Québec qui va prendre la relève puis qui va dire : Ça vient de Québec. C'est nous qui décidons. Vous n'avez pas obéi, vous avez défendu la population. C'est grave.

Journaliste : ...quand même envoyer une directive à des gens qui ne voulaient pas quitter un établissement hospitalier pour s'en aller dans un CHSLD qu'on allait les facturer, là. Ça, je vous entendu dénoncer ça.

M. Arseneau : Bien oui, on a reproché à la directrice... à la P.D.G., à une certaine... à un certain moment donné, au début de la crise, puis ça avait... puis c'est sans lien, là, avec la pénurie de main-d'oeuvre, d'avoir appliqué une circulaire qui venait du ministère. Et là, aujourd'hui, cinq mois plus tard, c'est bien commode, on lui dit à ce moment-là, elle avait envisagé d'envoyer une lettre en conformité avec ce que le ministère lui avait dit, puis aujourd'hui on la met dehors tout simplement parce qu'elle demande au ministère de lui donner les moyens de régler la crise que le gouvernement n'a jamais été capable de régler.

Le ministre est allé là, puis, souvenez-vous, en juillet, la crise sévissait depuis deux mois. Qu'est-ce qu'il a dit? Bien, je commence à comprendre comment ça se passe en région. On va agir. On va envoyer M. Abergel.» On n'a jamais entendu parler de la visite de M. Abergel là. On a vu le premier ministre arriver là, puis dire : Oui, j'ai rencontré... Et sans avertissement, il est passé à l'hôpital dans un... comme un coup de vent. On a parlé à des gens, ils ont dit : On ne savait pas qu'il venait. Et quand il l'a déclaré publiquement, les raisons de sa visite, il a dit : Oui, je suis passé à l'hôpital, mais la raison principale pour laquelle j'étais ici, là, c'est parce que j'ai rencontré, les porte- paroles de Pessamit et tout ça. La crise en santé, là, pour le gouvernement du Québec dans les régions, puis particulièrement sur la Côte-Nord, ils n'en ont rien à cirer, puis là on voit aujourd'hui qu'ils veulent faire taire les demandes pour des services, puis des ressources, puis des moyens, puis des mesures particulières pour régler le problème en région, c'est grave.

Journaliste : Le niveau des réservoirs d'Hydro-Québec, qui semble être aussi bas que l'année dernière, qui a engendré un trou de 1,3 milliard de dollars, ça vous inquiète? Il y a des solutions concrètes d'après vous?

M. St-Pierre Plamondon :Ce qui est inquiétant, c'est l'état des finances publiques à la lumière donc d'un manque à gagner dans les revenus qui se répète. Puis, à la lumière du déficit historique de la CAQ, 11 milliards de dollars, un gouvernement qui est dépensier, là, si je fais rapidement, là, la liste : il y a eu la baisse d'impôts, ensuite, il y Northvolt, des centaines de millions de dollars, cette semaine, on parlait du cours de construction qui sert à pas grand-chose, pour 300 millions, les espaces bleus, 124 millions, Polycor, 100 millions, les entreprises insolvables dans lesquelles on a investi, 70 millions, Flying Whales, le fiasco de la SAAQclic, ça, c'est 41 millions, Le Panier bleu, 22 millions, il y a... Les Kings, 7 milliards, puis les bijoutiers, 7 millions. C'est en milliards que ça se compte une fois qu'on additionne tout ça, et ce n'est pas normal. Donc, vous comprenez que la conjoncture, si on a moins de revenus en raison de cette situation-là chez Hydro, et si on a un gouvernement dépensier qui ne s'occupe pas des fondamentaux, la sécurité, soigner notre monde, éduquer nos enfants, mais qui est dans plein de bébelles puis de trucs très, très coûteux et très, très peu utiles, on se retrouve dans l'eau chaude sur le plan budgétaire. Eh oui, c'est une source d'inquiétude pour les prochains exercices budgétaires, déjà qu'on a fait le pire déficit de l'histoire du Québec la dernière fois.

Journaliste : La population ne semble plus croire la CAQ sur des dossiers quand même majeurs comme Northvolt, le troisième lien, le prolongement de la ligne bleue. Bref, l'ensemble des projets, le Stade olympique également, le toit. Qu'est-ce que... Est-ce que ça participe justement à cette espèce de désillusion de la population envers le gouvernement actuellement?

M. St-Pierre Plamondon :Oui, il y a tellement de dossiers dans le cadre desquels François Legault a dit quelque chose puis a fait l'inverse. Sur le coup, ça ne paraît pas, mais à l'usure de plusieurs dossiers où est-ce qu'on se rend compte qu'on ne peut pas se fier à la parole de François Legault, même dans des dossiers plus légers, là comme, là, tu sais, je vous parlais, en début de semaine du référendum sur l'immigration, tu sais, tout le monde sait que ça n'aura pas lieu, là, mais il revient constamment avec quelque chose qui n'aura pas lieu qui est complètement... J'ai parlé de fabulateur de mondes imaginaires, mais à l'usure, la confiance envers la démocratie, évidemment, est affectée lorsqu'un gouvernement ne prend pas au sérieux l'intelligence de ses citoyens et dit des choses qu'à sa face même tout le monde a compris que c'est l'inverse qui va arriver. Eh oui, c'est un problème assez frappant, et on n'est qu'à la mi-mandat. Donc, qu'est-ce qui arrive pour les deux prochaines années?

Journaliste : ...financer Éduc'alcool?

M. St-Pierre Plamondon :Oui, moi je demande à la SAQ de suspendre le financement à Éduc'alcool tant que la gouvernance et les conflits d'intérêts apparents entre prévention des abus puis promotion de l'intérêt public d'une part et intérêt de l'industrie à vendre plus d'alcool, tant que ce conflit d'intérêts là n'est pas résolu sur le conseil d'administration puis en termes de financement, les fonds publics ne devraient pas aller là. Donc, ça veut dire que la SAQ doit suspendre son financement et s'expliquer sur pourquoi ils ont jugé normal qu'il y ait à ce point un conflit d'intérêts puis qu'on ne se pose pas la question : Mais comment on s'assure que ce soit de l'information factuelle et fiable en termes de prévention qui est véhiculée, sachant que c'est l'industrie de l'alcool qui finance ce fameux Éduc'alcool? Il y a quand même des explications qui doivent nous êtes données. Puis, dans l'intervalle, on suspend.

Journaliste : Est-ce qu'Éduc'alcool est à la solde de l'industrie d'alcools?

M. St-Pierre Plamondon : On est devant un conflit d'intérêts. On ne peut pas prétendre servir la santé puis l'intérêt public, mais être financés par l'industrie qui cherche à vendre davantage de ce produit-là. Et, tant que le conflit d'intérêts n'est pas résolu puis que ce n'est pas éclairci, il n'y a pas de fonds public qui doit aller là. La SAQ doit suspendre maintenant son financement.

Journaliste : Le fait que Mme Guilbault refuse de prendre en considération l'avis de la SAAQ concernant le 0,05... Bien, justement, vous, vous ne vous étiez pas positionnés disant que vous vouliez voir ces avis-là? Maintenant, vous l'avez. Ça pourrait sauver neuf vies. Quelle est la position du PQ sur... à cette question?

M. St-Pierre Plamondon : Elle ne change pas. Donc, on est pour le principe. Et, une fois qu'on est pour le principe, les commissions vont nous permettre d'entendre tous les experts sur c'est quoi, le juste milieu, puis quelle est la valeur de cette prétention-là de la ministre, qu'on a un des régimes les plus sévères et les plus prudents.

Journaliste : ...entendus lors de l'étude du projet de loi, récemment, là, la table de concertation est venue, la... le CAA-Québec a... est allé, tout le monde a déballé... on a fait des textes là-dessus, là, tout le printemps dernier. Ils sont venus déjà en commission parlementaire, ils ont déjà déballé leurs études, ils ont déjà affirmé...

M. St-Pierre Plamondon : Il y a clairement...

Journaliste : Je ne comprends pas pourquoi vous voulez les réentendre.

M. St-Pierre Plamondon : Il y a clairement un contre-argumentaire qui existe là. Si le gouvernement est mal à l'aise...

Journaliste : ...puis vous venez de dire qu'on devrait les financer.

M. St-Pierre Plamondon : C'est... Si c'est le seul, qu'ils viennent s'expliquer, mais que les deux argumentaires soient présentés de manière transparente. Nous, on est pour le principe de creuser cette question-là jusqu'à tant qu'une décision soit prise.

Le Modérateur : On va en prendre une dernière en français.

Journaliste : Est-ce que c'est parce qu'en région le Parti québécois craint d'avoir de la difficulté à faire élire des gens après? C'est quoi?

Journaliste : Non. Non, non, c'est simplement... si on est pour faire un changement majeur dans le régime, et ne se pose pas seulement la question du 0,05 versus 0,08, il y a la question de la fréquence des barrages. On vient de parler ce matin de la prévention, qui n'en est peut-être pas si c'est en conflit d'intérêts. Toutes ces questions-là, on a voté en faveur...

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : On a voté en faveur du principe. Et il y a un processus à ce moment-là, une fois que le gouvernement décide de procéder, mais c'est parce que le gouvernement, lui, n'a pas voté en faveur de ça.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Une dernière question là-dessus. Vous dites qu'il faut entendre les contre-arguments, mais, dans l'analyse de la SAAQ, qu'on comprend que la SAAQ, elle est favorable. Elle a même mis un modèle, là : Voici, ce qui arrive, première arrestation, deuxième arrestation, troisième arrestation, entre 0,05 et 0,08. Il a dit : «Le seul point négatif finalement, c'est peut-être que les restaurateurs et les tenanciers de bars, bien, eux... il viendrait peut-être une baisse d'achalandage.

M. St-Pierre Plamondon : On les entendra.

Journaliste : Mais vous, dans le fond, c'est eux que vous voulez entendre? Parce que la SAAQ semble dire que c'est eux, le seul point...

M. St-Pierre Plamondon : On entendra toute personne qui a un argumentaire et... Comprenons on est où, là. Il y a eu un vote sur le principe qui permet de procéder. Le gouvernement ne veut pas procéder. Le Parti québécois a voté pour le principe. Donc là, on est bloqué. Puis les questions que vous posez vont davantage au gouvernement parce que c'est eux qui bloquent l'exploration des différents points de vue puis des données qui vont nous mener à une décision sur cette question-là.

Le Modérateur : On va passer en anglais...

Journaliste : ...l'industrie des croisières dans le futur troisième lien, pour qu'il soit vraiment très haut puis que le Queen Mary 2 passe?

M. St-Pierre Plamondon : Je ne peux pas m'empêcher, là. C'est... Est-ce que la prémisse de votre question, c'est qu'il y aura un troisième lien, et, si oui, pouvez-vous me dire à... suivant votre pronostic, à quel endroit puis en quelle année? Parce que moi, je suis... vous me posez la question puis je... Je ne veux pas encourager les fables de François Legault. On est encore allés dans sa bulle imaginaire où est-ce qu'il y a un troisième lien, alors qu'il n'y a personne qui pense qu'il va y avoir un troisième lien puis que c'est sérieux. Je pense qu'il faut s'arrêter là. Il ne faut pas donner... il ne faut pas prendre trop au sérieux des affirmations puis des comportements qui n'ont pas été sérieux, et la CAQ n'a pas été sérieuse dans le dossier du troisième lien.

Le Modérateur : On va passer en anglais...

Journaliste : Par rapport à Éduc'alcool, rapidement, vous... je comprends que vous laissez encore le bénéfice du doute à cet organisme-là, vous dites : Il y a un conflit d'intérêts des membres de l'industrie de l'alcool qui siègent au conseil d'administration. Au-delà de ça, il y a aussi une information erronée qui circulait dans les brochures sur le site Internet.

M. St-Pierre Plamondon : Exact, exact.

Journaliste : Mais, malgré ça, vous dites : Il faut qu'ils s'expliquent, ils ont encore le bénéfice du doute, ils peuvent encore trouver grâce, à vos yeux.

M. St-Pierre Plamondon : Attention, là, je viens de dire qu'on suspendait le financement de la SAQ, qui est plus de la moitié de leur financement. Donc, je pose un jugement un peu plus sévère. Donc... Ensuite, règle de justice naturelle, là, il faut entendre tout le monde puis voir pourquoi on se retrouve dans cette situation-là puis quelle est la gouvernance de cet organisme-là, mais en suspendant immédiatement le financement, en termes de fonds publics, évidemment que les conséquences sont immédiates, là.

Journaliste : Est-ce qu'il faudrait confier le mandat d'Éduc'alcool à l'INSPQ, par exemple, à d'autres organismes scientifiques?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, évidemment, c'est que, si tu as un organisme qui n'a pas d'intérêt autre que de donner des faits qui sont véridiques sur la question de la consommation d'alcool, tu as donc une meilleure organisation que si l'organisation est aux prises de conflits d'intérêts entre ceux qui veulent vendre plus d'alcool et ceux qui voudraient parler de la santé et de l'alcool. Ce sont deux sujets, évidemment, contradictoires ou, en tout cas, potentiellement contradictoires en termes d'intérêts.

Le Modérateur : On va devoir passer en anglais.

Journaliste : Just how much of an issue are international students when it comes to temporary immigration in Québec?

M. St-Pierre Plamondon :How much what?

Journaliste : How much of an issue are international students when it comes to temporary immigration in Québec?

M. St-Pierre Plamondon :Well, it's a part of the picture, in the sense that there's been a steep raise in the number of international students over the past six, seven years. And that's because, under the liberals of Philippe Couillard, the rules have changed so that there's a direct incentive, financial incentive for universities to draw, to attract as many students as possible. And once the rules have changed, then it's very difficult to tell universities : Try to be reasonable, because they want as much financing as they can get.

So we're dealing here with a problem of how the financing of universities is structured, based on a change that was not very well thought of under the Philippe Couillard Government.

Journaliste : The Legault Government has the power already to impose a cap on the total number of foreign students in the province. It wants to have more power now to control the number with specific criteria that came out already. What is important for you, for the Government to respect when he does that?

M. St-Pierre Plamondon :Important for the Government to respect?

Journaliste : Yes, exactly. Because, now, like, the Government will be able to cut the number of foreign students by region, by institution, by field of study. What is important? What's at stake for you once the Government will have that power?

M. St-Pierre Plamondon :Making the financing of CEGEPs and universities intelligent and coherent. Because in the current system, if you tell a university they have less international students, for them it means less money. So until that has not changed, it's going to be a very difficult topic.

So we're presenting, in two weeks from now, our plan. So, there's a chapter on that topic, but in any case, that's what you will read in our plan. You need to look at the changes that were made under the Liberals and how the incentives have changed, so that universities and CEGEPs are trying to attract as many international students as possible, disregarding the capacity of lodging them, of having housing and services. And that's why we think we need to get to that topic that is the core, how universities and CEGEPs are financed.

Journaliste : And, on the legislative committee to basically look at this... the youth that are... the young people that are being recruited by organized crime gangs, we don't know yet what's the phenomenon and if there is a phenomenon. Are you too early in the process to ask the Public security Minister to do that, having this committee?

M. St-Pierre Plamondon :I'm pretty sure of what I'm talking about. Anyone who has interest in... make sure that they talk to community groups, to the police, to parents. And, if you look at the number of events that are totally abnormal, I'm really, really confident that our demand this morning is not only legitimate, it's urgent and fundamental.

Montreal is less and less secure. And it's not only Montreal, Québec City as well, and it... Never we should accept that our youth, our kids are used in wars between criminal gangs and that our kids die or are criminalized at a very early age. We are not taking this enough seriously and we take it on our shoulders to make sure that this changes very, very quickly.

Journaliste : But what will this change, having this legislative committee? What will this change?

M. St-Pierre Plamondon :So, in May, I asked the Government to put more police, to listen to the police officers that say : We want more resources. I told them as well : You had a program that was quite effective of prevention with policemen and community workers joinning their forces, and they pulled the plug on that financing.

So, obviously, the Government does not understand how serious the situation is. So, that's why we are going with the commission, so that the Government is forced to hear all these experts and all these people on the field that say : It's really urgent and the resources we have at hand right now are not sufficient for the task, for the importance of that challenge.

(Fin à 9 h 04)