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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Thursday, September 26, 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. St-Pierre Plamondon :Bonjour, tout le monde. On est prêts? Alors, je veux simplement revenir sur l'affirmation d'hier du premier ministre François Legault qui nous dit... il nous a dit en Chambre très sérieusement, qu'il n'avait jamais demandé d'appuyer un parti au fédéral, qu'il avait juste dit — et là j'ouvre les guillemets pour bien le citer — qu'«on ne devrait pas appuyer le gouvernement de Justin Trudeau tant qu'il ne prendra pas l'engagement clair de réduire le nombre de temporaires au Québec».

Évidemment, ce n'est pas ça qu'il a dit la semaine précédente, ce n'est pas ce qu'il a demandé dans un... On parle ici, là, d'un niveau d'improvisation sans précédent où, à nouveau, le premier ministre est prêt à dire une chose et ensuite son contraire en l'espace d'une semaine. Ce qu'il avait fait, c'est il m'avait demandé d'intervenir auprès du Bloc québécois pour renverser le gouvernement Trudeau, pour que le Bloc vote de sorte à renverser le gouvernement actuel. Et soyons clairs, ce que ça veut dire «renverser le gouvernement Trudeau», c'est mettre Pierre Poilievre à la place de Justin Trudeau. C'était clair, tout le monde l'a vu.

Et je pense que François Legault doit arrêter de prendre tout le monde pour des valises. Et il faut aller au bout de son raisonnement, parce que ce qui a changé, c'est qu'il n'y a pas si longtemps, François Legault nous disait : Ça va bien, on a des comités, ça avance, puis on va trouver une solution à la question migratoire avec le gouvernement Trudeau. Là, ça, ça a changé. Même hier, le ministre Roberge est revenu bredouille. Il n'y a plus de doute, dans l'esprit de la CAQ, qu'il n'y a pas de solution avec le gouvernement Trudeau. Très bien. Donc, allons au bout du raisonnement. Ce matin, je demande officiellement au premier ministre, François Legault, d'avoir le courage de parler à son acolyte Pierre Poilievre, pour lui demander clairement : Allez-vous, oui ou non, nous donner les pleins pouvoirs en immigration?

Il est premier ministre du Québec. Il doit poser cette question-là parce qu'il nous dit que les pleins pouvoirs en immigration, c'est une question de survie de la nation. Il nous dit également qu'il n'y a rien à faire avec le gouvernement Trudeau. Il nous suggère fortement de remplacer ce gouvernement par Pierre Poilievre. Très bien, qu'il pose la question parce que c'est une question de survie de la nation à ses yeux, pour éviter, je le cite à nouveau, «la louisianisation du Québec».

Donc, je l'invite à faire un suivi et surtout, lorsqu'il aura la réponse, j'aimerais savoir ce qu'on fait si on n'obtient rien de clair de la part de Pierre Poilievre, parce qu'à date, Pierre Poilievre, là, c'est du vent en termes d'engagement sur ce sujet-là et tant d'autres. S'il n'obtient pas de réponse, et que, donc, et les libéraux et les conservateurs nous disent qu'il n'y a rien pour le Québec, ni engagement, ni quoi que ce soit, comment François Legault compte-t-il a assurer la survie de la nation québécoise? Je veux le savoir.

Journaliste : Mais, M. St-Pierre Plamondon, comment vous réagissez? Hier, on a vu l'ultimatum, l'ultimatum qui a été lancé par Yves-François Blanchet au gouvernement Trudeau, il n'est pas question d'immigration dans ses membres. Il demande de hausser la pension de vieillesse des personnes de 65 ans et plus et il demande de prendre une décision sur la gestion de l'offre. Il n'est aucunement question d'immigration. Comment vous réagissez à ça? Il ne semble pas entendre le message qui est lancé par Québec, de dire :  Mais si vous faites pression sur le gouvernement Legault... le gouvernement Trudeau, faites-le sur l'immigration.

M. St-Pierre Plamondon :Très bonne question. Deux éléments. Le premier, c'est qu'il y a une date butoir au 29 octobre, regardez bien ce qui va se passer durant les prochaines semaines. Il n'est pas dit que le Bloc ne fera pas le suivi sur la demande, que je commence par... à faire auprès de François Legault, puisque ce sont ses prétentions. Deuxièmement, vous posez la question : Pourquoi le Bloc ne relaie pas la demande de François Legault? Je vous dirais que le constat, c'est que François Legault s'est mis à dos à peu près tout le monde à Ottawa, là. Clairement, il n'y a aucune influence ni communication productive avec le gouvernement Trudeau. Clairement, il n'a aucune influence sur le gouvernement... sur le Parti conservateur fédéral, parce qu'il n'y a aucun engagement ni rien de cohérent avec ses prétentions à l'échelle de Québec. Et la sortie qu'il a faite, qui me visait moi, puis visait le Bloc, par la bande, témoigne d'une absence complète de communication avec le Bloc québécois.

Donc, en d'autres mots, François Legault n'a pas d'influence, n'a aucun plan de match...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon :Je veux juste finir ma phrase, je veux juste finir ma phrase. François Legault n'a aucune communication ni aucun plan de match auprès de qui que ce soit au fédéral et son agenda Bloc à l'échelle fédérale. Donc, ça vous dit à quel point le premier ministre est dans un environnement d'improvisation de dire une chose et son contraire, de tout mélanger pendant que personne n'est à l'écoute.

Journaliste : Mais vous, vous en avez un plan à l'immigration, c'est votre priorité. Pourquoi vous ne demandez pas au Bloc Québécois de l'apporter?

M. St-Pierre Plamondon :Je vous dis de laisser le Bloc travailler d'ici au 29 octobre. Moi, j'apprécie que le Bloc ait repris l'agenda en main. Le Bloc n'était pas obligé de jouer dans les plans de Pierre Poilievre. Il y a deux demandes légitimes qui sont sur la table. Et on a jusqu'au 29 octobre, regardez bien la suite des choses.

Journaliste : ...la suite des choses. Vous vous placez dans une situation où vous dites que vous êtes la succursale du Bloc au Québec.

M. St-Pierre Plamondon :Pourquoi?

Journaliste : Bien, vous dites : Regardez la suite des choses. Vous avez des informations privilégiées. Le chef du Bloc, vous lui avez parlé, vous savez c'est quoi, la stratégie. 

M. St-Pierre Plamondon :Bien, évidemment que je parle au chef du Bloc, mais...

Journaliste : ...c'est un peu ça, vous dites : Regardez la suite des choses... C'est une extension du Bloc, en disant ça, là.

M. St-Pierre Plamondon :Non, pas du tout. Je veux dire, on est deux partis, qui se parlons, et il y a un appétit des médias qui est normal, mais qui est très, très dans l'immédiat. Si vous écoutez l'annonce d'hier, la date c'est le 29 octobre. Et je vous dis, il y a des points essentiels, importants qui vont être discutés de la même manière que, moi ce matin, à juste titre, je mets, d'abord et avant tout, la pression non pas sur le Bloc, mais bien sur François Legault lui-même, la pression d'être cohérent et de faire lui-même la demande à titre de premier ministre du Québec. Et dans quels cas, et dans quels cas, le Bloc, qui représente la voix du Québec à Ottawa, une fois que le premier ministre a demandé formellement à Pierre Poilievre, le Bloc est complètement légitimé de faire le suivi sur cette demande-là.

Mais il faut que le premier ministre... un instant, il faut que le premier ministre du Québec, si c'est sa prétention, sa demande, ait lui-même minimalement le courage de demander à son interlocuteur, à son acolyte, Pierre Poilievre, de prendre position. Puis ensuite, le bloc peut faire un suivi. Mais vous comprenez que le premier ministre constate sa propre impuissance et sa propre incompétence dans le dossier de l'immigration. Il veut transférer ça sur le dos de tout le monde. Moi, ce matin, je dis que le premier ministre commence par faire ses devoirs et le Bloc s'est quand même donné jusqu'au 29 octobre pour travailler. Et j'ai confiance que le Bloc va faire le travail à tous les niveaux.

Journaliste : ...pouvez-vous... Vous, est-ce que vous êtes intervenu auprès du Bloc?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je suis intervenu... On parle, je parle souvent au Bloc.

Journaliste : ...dans les derniers jours, êtes-vous intervenu sur la question de l'immigration?

M. St-Pierre Plamondon : Je parle très souvent avec François Blanchet, et ça me fait plaisir à chaque fois.

Journaliste : ...à la suite de la sortie de M. Legault...

M. St-Pierre Plamondon : Avant, pendant et après. Et mon message, c'est, en toute équité pour le Bloc qui à mon avis a bien fait de reprendre l'agenda entre ses mains et ne pas laisser le spectacle à Pierre Poilievre sans poser de questions, là. Laissez travailler le Bloc jusqu'à sa date du 29 octobre. Moi, je...

Journaliste : ...les conservateurs de M. Poilievre promet au Québec les pleins pouvoirs en immigration, est-ce qu'à vos yeux ça devient un gouvernement ou un parti, là, qui serait... un gouvernement qui serait donc bien vu, acceptable, que vous... Est-ce que vous verriez d'un bon oeil un gouvernement Poilievre si on promet les pleins pouvoirs en immigration, considérant ses positions sur le droit à l'avortement, le tramway...

M. St-Pierre Plamondon : L'environnement, les transferts en santé... Je pense que si Pierre Poilievre s'engage à donner les pleins pouvoirs en immigration, là, ça veut dire aussi pouvoir gérer l'aéroport puis les frontières pour ne pas se retrouver devant un fait accompli. Si vraiment cette avancée-là est un engagement formel des conservateurs, ça change la discussion parce que ça donne ensuite une certaine cohérence au raisonnement de François Legault de dire : Il faut vraiment se coller aux conservateurs. Les contre-arguments, à ce moment-là, ce serait dire : Très bien, mais est-ce qu'on a bien compris sur tel, tel ou tel autre sujet? Mais vous comprenez que de mon point de vue, à ce jour, la stratégie de Pierre Poilievre et, par la bande, celle de François Legault, c'est d'être le plus évasif possible sur toutes ces questions-là. Donc, c'est François Legault qui m'a interpelé. Je lui renvoie la balle et dire : Vous êtes premier ministre. Demandez à votre acolyte. Puis ensuite... Puis ensuite, on le réévaluera.

Journaliste : Est-ce que ça sera un bon gouvernement, un gouvernement Poilievre, qui promettrait les pleins pouvoirs en immigration, considérant toutes...

M. St-Pierre Plamondon : Non, je ne dis pas ça. Je ne suis pas prêt à dire ça. Mais je suis prêt à concéder que si un tel engagement est un engagement formel et électoral des conservateurs, ça change la discussion. Mais je vais le voir quand je vais le... Tu sais, je vais le croire quand je vais le voir, là.

Journaliste : ...M. Poilievre serait moins pire que M. Trudeau s'il donnait les pleins pouvoirs en immigration, à vos yeux.

M. St-Pierre Plamondon : Respectueusement soumis, votre question est complètement enfermée dans la logique fédérale. C'est que...

Journaliste : ...Canada que ça vous plaise ou non.

M. St-Pierre Plamondon : Ce n'est pas une question de plaire ou de déplaire. Votre question est enfermée dans un environnement «lose-lose», perdant-perdant, où est-ce qu'on se pose tous... Ici, au Québec, là, à Québec, on est là à se poser la question : Lequel est le moins pire? Puis là on s'encourage entre nous autres de dire : Oui, peut-être qu'il y en a un qui est moins pire que l'autre. Et dans tous les cas, comme en témoigne la question de votre collègue, dans tous les cas, on perd quelque part, là, parce que ce n'est pas de nos intérêts dont il est question. C'est soit les intérêts de l'Alberta, ou les intérêts de l'Ontario, ou les intérêts de quiconque, mais pas les intérêts du Québec. Et moi, je... Pour être clair, il y a... il n'y a pas de scénario, ne cherchez pas de scénario, où on sort gagnants des prochaines fédérales. Le mieux qu'on peut faire, c'est d'avoir le Bloc comme opposition officielle, en endurant ou en ayant une posture défensive vis-à-vis une des deux formations politiques fédérales qui n'a pas besoin du Québec pour se faire élire ni pour gouverner. Puis ça, c'est une réalité.

Journaliste : D'ailleurs, la sortie de la semaine dernière de M. Legault, est-ce que ça a eu un effet dans vos rangs? Est-ce que vous vous en êtes fait parler? Parce qu'on a remis la pression un peu sur vous et sur le Bloc. Est-ce que ça a dérangé des gens, des militants, le fait qu'effectivement le Bloc appuie et que, par ricochet...

M. St-Pierre Plamondon : Non. Non parce que ça n'a aucune crédibilité. Ça a été pris avec un peu de...

Journaliste : ...le fait que le Bloc québécois ne mette pas de l'avant l'immigration. Est-ce que vous avez ajusté votre stratégie avec eux? Est-ce que vous leur avez parlé de ça?

M. St-Pierre Plamondon : On ne peut pas demander au Bloc de passer huit messages en une journée. Puis on ne peut pas reprocher au Bloc de ne pas avoir, au cours des dernières années, fait des interventions sur chacun de ces sujets-là. Donc là, ils ont repris le contrôle de l'agenda. Ils ont raison de le faire parce que les fenêtres pour le Bloc québécois de faire des gains sont rares. Rappelez-vous que Justin Trudeau n'a pas choisi le Bloc, là, pour se maintenir au pouvoir comme minoritaire. Il a choisi le NPD. Donc là, le Bloc est devant une des rares fenêtres, là, où est-ce qu'il a un petit peu de poigne, met de l'avant des dossiers sur lesquels ils ont travaillé pendant des lunes, vont mettre de l'avant un certain nombre de questions d'ici au 29 octobre. Donc...

Journaliste : Dont l'immigration?

M. St-Pierre Plamondon :...je les laisse travailler, mais je vous dis à vous...

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :Bien non, mais allez poser votre question... Non, non, allez poser votre question...

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :Non, non, allez poser votre question au Bloc. Moi, je vous le dis... Moi, je suis chef du Parti québécois...

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :J'aimerais ça répondre, s'il vous plaît. Moi, je suis chef du Parti québécois et je regarde ce qui se passe. Je vois que le Bloc a pris le contrôle de l'agenda, il se donne jusqu'au 29 octobre. Donc, je vous réponds simplement : Laissez travailler le Bloc jusqu'au 29 octobre. Si vraiment ça ne vous satisfait pas d'attendre et de voir comment les choses évoluent d'ici au 29 octobre, vous avez le droit de poser des questions, posez-les à Yves-François Blanchette, posez-les...

Journaliste : Revenons à Québec.

M. St-Pierre Plamondon :Justement, revenons à Québec, parce qu'on me pose des questions...

Journaliste : Est-ce que le chef du Parti québécois a demandé au chef du Bloc de mettre l'immigration à l'agenda?

M. St-Pierre Plamondon :Ça va de soi, elle est déjà à l'agenda du Bloc.

Journaliste : Non, il n'en a pas parlé.

M. St-Pierre Plamondon :Au cours des dernières années, oui.

Journaliste : Au cours des dernières années...

M. St-Pierre Plamondon :Oui, oui, c'est ça.

Journaliste : ...puis il n'a pas mis ça comme condition. Est-ce que le chef du Parti québécois a demandé au chef du Bloc de mettre à l'agenda, d'ici le mois d'octobre, l'immigration?

M. St-Pierre Plamondon :On a discuté de ce sujet-là et il va de soi.

Journaliste : Parce qu'hier, en entrevue à Anne-Marie Dussault, M. Yves-François Blanchet disait que... là, je paraphrase, mais que ça ne servait à rien de se servir de l'immigration comme outil ou comme levier, parce que, de toute façon, le NPD allait appuyer Justin Trudeau si on faisait des demandes puis qu'on essayait de faire tomber le gouvernement avec ces demandes.

M. St-Pierre Plamondon :Oui, c'est ça. Il faut distinguer la joute puis... Tu sais, moi, je n'ai jamais fait de procédure parlementaire à Ottawa, là, mais il faut distinguer les questions sur lesquelles il y a des votes puis il y a des procédures à Ottawa de certaines sorties médiatiques ou certaines questions qui peuvent être posées. Mais, à nouveau, je trouve qu'on va très vite sur le Bloc et on passe peu de temps sur François Legault lui-même. C'est François Legault, premier ministre du Québec, qui prétend que Pierre Poilievre est la solution à notre impasse en immigration. On va commencer par demander au premier ministre du Québec d'avoir le courage, là, pour reprendre son expression, de lui-même poser la question et mettre en demeure son acolyte, Pierre Lièvre : Qu'allez-vous faire en immigration? Et ça va de soi que le Bloc, une fois que la demande formelle de la part du gouvernement du Québec, ça va de soi que le Bloc va se faire un porte-voix du Québec. C'est ce qu'ils font depuis des années.

Mais vous comprenez qu'on passe très vite sur l'initiateur de toute cette démarche-là qui prend le problème qui est le sien parce qu'il est premier ministre, le distribue aux autres en disant : Moi, j'ai échoué, arrangez-vous avec des démarches aussi simples que celles de demander où s'en va Pierre Poilievre? Que le premier ministre le fasse. Et moi, je vous dis, il a jusqu'au 29 octobre et toutes les questions légitimes qui se posent au Québec à la veille d'une fédérale vont être posées à Ottawa comme à Québec. Je n'ai aucun doute.

Journaliste : Sur Northvolt, est-ce que M. Champagne à Ottawa a raison de dire qu'il ne faudrait peut-être pas redistribuer les blocs d'énergie qui ont été réservés à Northvolt, redistribuer ces blocs à d'autres entreprises? Est-ce qu'il a raison de dire ça au Québec?

M. St-Pierre Plamondon :Ce n'est pas clair. Dans l'éventualité où les ententes qui ne sont pas publiques, donc on n'a aucune information, permettent de transférer à court terme ce qui est réservé pour Northvolt, en sachant que l'usine prend plus de temps que prévu et qu'on pourra leur distribuer d'autres énergies éventuellement, si les ententes le permettent, c'est une avenue qu'il faut examiner avec sérieux. Là, François-Philippe Champagne, je comprends que lui, il doit avoir vu les ententes. Donc, est-ce qu'il prétend que l'entente ne le permet pas? Ce n'est pas clair. Mais, à nouveau, dans ce dossier-là, c'est que c'est toujours le manque de transparence qui rend la discussion très nébuleuse, de la même manière qu'il prétend avoir parlé aux investisseurs : Tout est beau. Là, on cherche à qui il a parlé. On ne peut pas le savoir, tu sais, c'est... Dans Northvolt, étant donné le degré de risque et de déboires, on sent que les pouvoirs politiques ne sont pas très, très en appétit pour la transparence.

Journaliste : Sur la taille de l'État, s'il vous plaît, est-ce que vous, vous préconisez qu'on réduise le nombre de fonctionnaires?

M. St-Pierre Plamondon :Oui, je pense qu'on doit réduire le nombre de fonctionnaires en ce qui a trait au contrôle administratif. La rétroaction... parce qu'on fait beaucoup de tournées sur le terrain, tant auprès du communautaire que du système d'éducation, que du système de santé, que de la DPJ, la rétroaction qu'on obtient, c'est que, dans la foulée des commissions Gomery, Charbonneau puis de la volonté de protéger l'image du gouvernement dans les réformes des CISSS, des CIUSSS, on sent que l'image du gouvernement est au cœur de toutes les communications. On a l'impression et on a même des preuves, parce que le Protecteur du citoyen en parle, qu'on a augmenté les couches de bureaucratie et de contrôle de manière à non seulement que ça coûte beaucoup plus cher en fonction publique, mais de manière à empêcher de travailler les gens sur le terrain qui sont rendus à passer la... une grande partie de leur temps à remplir des formulaires de contrôle puis de validation.

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :Pardon?

Journaliste : Les gens qui s'occupent de vérifier les redditions de comptes, finalement.

M. St-Pierre Plamondon :Les redditions de comptes, mais je dirais les contrôles plus. Tu sais, il y a des... il y a des redditions de comptes de base, là, on a dépensé l'argent de telle manière, mais des couches de contrôle qui se sont ajoutées, des couches aussi de bureaucratie à la Santé Québec ou Mobilité Infra, là, tu sais, on crée toujours plus de structures pour gérer des structures. Et qu'en est-il des services à la population?

Donc, nous, on croit à la fonction publique en termes d'expertise. C'est très important que l'État québécois ait de l'expertise, ne soit pas entièrement dépendant du privé, mais, si on fait croître l'appareil de fonction publique pour des contrôles et des couches de bureaucratie pendant que les services en souffrent... nous, on est dans la logique inverse de redistribuer ces mêmes sommes là en services à la population.

Journaliste : ...est-ce qu'il y aurait donc des gens de coupés ou c'est une redistribution des postes, là? J'essaie juste de comprendre.

M. St-Pierre Plamondon :On reviendra, pour 2026, avec un détail de... du plan de match.

Journaliste : ...qu'on devrait réduire le nombre de fonctionnaires?

M. St-Pierre Plamondon :Ce n'est pas... On est d'avis de réduire le nombre de contrôles et de bureaucratie, et ça va de soi que ça aura un impact sur le nombre de fonctionnaires.

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :Parce que, là, il y a eu... il y a eu une hausse de 15...

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :...il y a eu une hausse de 15 %, quand même, là. Donc, on pourrait revenir. Les Kings, oui.

Journaliste : ...invendus pour les Kings. Comment est-ce que vous réagissez?

Journaliste : ...c'est un succès?

M. St-Pierre Plamondon :C'est une bonne question. Non, écoutez, ce n'est pas si surprenant qu'un match présaison ne soit pas nécessairement à guichets fermés trois semaines à l'avance. Ça ne demeure qu'un match présaison. Ceux qui ont vu le dernier match des Canadiens contre les Devils, là, c'est souvent un spectacle décousu où on donne la chance à des jeunes de se faire valoir. C'est correct, mais ce n'est pas un spectacle de saison régulière. Et le vrai sujet, ce n'est pas tant le nombre de personnes dans la salle, c'est, comme pour la PGA : Pourquoi, au Québec, nous, on a des millions à payer, à donner à des circuits qui font des profits faramineux pendant qu'ailleurs dans le monde ils ont... ils obtiennent les mêmes événements sans donner des fonds publics? Moi, je veux une réponse à cette question-là.

Journaliste : ...le Québec est si peu attractif? Qu'est-ce qui explique ça, là, qu'on... qu'il y a d'autres endroits qui ne donnent pas de sous... d'argent public puis que nous, on doive donner de l'argent public? Est-ce que c'est parce que le Québec n'est pas attractif?

M. St-Pierre Plamondon :Non, je ne pense pas que c'est parce que le Québec n'est pas attractif. Je pense qu'on est devant un gouvernement dépensier qui ne s'est juste pas posé ces questions-là. Comme dans le cas de la partie qui a eu lieu dans l'Est... dans les Maritimes puis qu'ils n'ont pas versé de fonds publics, je ne pense pas que la CAQ avait évalué ça, là, ils ont simplement procédé. C'est un gouvernement qu'on peut qualifier de dépensier. Ils ont pris les surplus des libéraux, ils l'ont dépensé, puis on n'est pas plus avancés en termes de société puis de services.

Journaliste : How do you explain that Statistics Canada has reviewed the number of asylum seekers, for the second semester, and there is a huge difference? Like, Québec hasn't received as many as thought at first. Like, there is a difference of about 40,000 people. How do you explain this?

M. St-Pierre Plamondon : It's hard to follow, so... Now, we're dealing with three different figures. We have 190,000, which would be the figure in the past weeks. The federal would... uses 95,000 or something like that. And now we're... we have... we're dealing with a figure of 160,000.

So, that's difficult to understand, but there's one certainty, and everybody agree on that fact : the number of temporary immigrants in Québec is still growing. That's agreed upon. In which case it means that we haven't found a solution, because we should diminish the number of temporary immigrants, and it's still growing, and it's still growing way above our capacity to build housing.

Journaliste : When we look at the list of the Bloc québécois yesterday, the list of requests to the Trudeau Government, temporary immigration is not there at all. So, what's your level of influence to convince Blanchet to add this point to his agenda?

M. St-Pierre Plamondon : I will let the Bloc québécois work. And I think what's going on right now is that journalists are doing their job and they want answers today. The calendar is up to the October 29th. So, I leave them with their work, in their environment, because I've never worked in the House of Commons, and I'm comfortable with what the Bloc is doing because they are taking the agenda in their hands instead of leaving it to Pierre Poilievre, and they're readjusting the conversation towards what Québec has been demanding over the past weeks, which is O.K., and there's plenty of time in front of us to make things very clear in the event of an election that would be triggered around the 29th of October.

Journaliste : ...obviously immigration has... immigration has been a demand from Québec consistently whether it's your party or François Legault. How do you explain that for a party that's supposed to represent the interests of Québec at a federal level, it's not included there?

M. St-Pierre Plamondon : Well, I mean, as for the Trudeau Government, it's been asked and discussed by everyone over the past two years. That's not the issue. The issue is Pierre Poilievre and the Conservatives. So, if we want the question to be asked very clearly, let's start with the Premier, Francois Legault. He will ask the Conservatives to commit themselves to giving the full powers in immigration. And of course, then the Bloc has the legitimacy to continue with the same message saying : That's coming from the National Assembly, and we expect answers very soon. But what does it say about Francois Legault if he's not capable of asking that question to Pierre Poilievre himself? And what does it say if he's forced to ask me to do something about it? What does it tell about his lack of influence towards the Liberals, the Conservatives and the Bloc québécois? I think asking the question is answering the question.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 24)