(Huit heures vingt-trois minutes)
M.
Bérubé
:
Bonjour, tout le monde. Alors, suivi des épisodes précédents. La semaine
dernière, on a parlé beaucoup de la scène fédérale, alors pour compléter les
débats et les réflexions, on a fait adopter hier une motion qui demande à l'ensemble
des partis fédéraux représentés à la Chambre des communes du Canada de dévoiler
dans les plus brefs délais leurs intentions précises et chiffrées relativement
à la délégation des pouvoirs en l'immigration et aux seuils d'immigration
permanents et temporaires pour l'ensemble du Canada.
Autrement dit, on connaît ce qui se passe
avec les Libéraux fédéraux en cette matière, mais on ne sait pas encore ce que
propose le NPD et le Parti conservateur. Alors, il y a maintenant une motion
qui va leur être acheminée aujourd'hui, qui leur demande de nous faire
connaître ça et de contribuer au débat. Alors, on m'a assuré que ce serait
envoyé aux chefs fédéraux, et je suis très heureux qu'on ait cette motion
unanime. Sur ce, Pascal Paradis, sur Northvolt.
M. Paradis : Alors, dans le
dossier Northvolt, non seulement on n'a pas de transparence de la part de ce
gouvernement, mais en plus le gouvernement continue de nous induire en erreur.
Au départ, le premier ministre a affirmé en Chambre que le seul investissement
du Québec jusqu'à maintenant, c'était pour le terrain, 240 millions. En
lui tirant les vers du nez, on a fini par le lui faire admettre qu'il y a aussi
une débenture de 270 millions, un investissement dans la maison mère qu'on
nous a présenté hier. En fait, lui-même nous a dit qu'«une débenture — je
le cite — ça veut dire qu'il faudrait tout vider l'avoir des
actionnaires avant de perdre la débenture.» Parce que la question c'est :
Quel risque pour l'argent des Québécois?.
La ministre, hier, a dit que «les actifs
de la compagnie seront donc la garantie qui pourra s'activer si le projet
tourne mal». Elle nous a parlé d'un investissement contrôlé. Or, hier, la P.D.G.
d'Investissement Québec a dit publiquement, donc Bicha Ngo, qu'«il est très
difficile de dire si on va oublier les 270 millions si le projet tourne
mal», qu'«on est derrière la dette senior pour cet investissement-là» et qu'«on
n'est pas prioritaires», je la cite. Alors, non, ce n'est pas un investissement
contrôlé. Non, l'argent des Québécois n'est pas garanti. Et on veut voir cette
débenture, on veut de la transparence.
M. Bérubé : C'est dit.
Journaliste : ...d'investir
directement dans la maison mère en Suède?
M. Paradis : Les stratégies d'investissement
peuvent être diverses, mais il faut arriver avec un plan de match, il faut
arriver avec une position forte. Est-ce que c'est le cas ici? J'en doute. C'est
pour ça que je veux la voir, la débenture. Je demande à la ministre de nous
divulguer les termes de la... de la débenture parce qu'on nous dit qu'on est prioritaire.
Au moment où le gouvernement a annoncé sa débenture, il y avait déjà 18 investisseurs
qui étaient là, dont Goldman Sachs, dont Volkswagen, dont une banque suédoise,
et aujourd'hui on prétend qu'on est prioritaire alors que la P.D.G. d'Investissement
Québec dit le contraire. On n'y croit pas.
Journaliste : Est-ce à dire
qu'on pourrait tout perdre dans Northvolt fait faillite et que les créanciers
passent avant?
M. Bérubé : Ça prend de la
transparence et en plus, ça prend de la transparence, là, il faut le dire. C'est
ça la nature de l'investissement.
Journaliste : Est-ce que...
Selon ce que Mme Ngo a dit, est-ce que l'investissement est à risque pour
vous?
M. Paradis : Pour nous, l'investissement
est à risque dans la maison mère, et il y a ce 270 millions, mais il y a
aussi le 200 millions de la Caisse de dépôt et placement. Ça, c'est un
autre problème. La ministre s'en détache en disant, hier : La Caisse de
dépôt et placement est indépendante. Pensez-vous sérieusement... est-ce qu'il y
a quelqu'un ici qui pense sérieusement que la Caisse de dépôt et placement
aurait investi 200 millions s'il n'y avait pas tout... tout l'investissement
du gouvernement? C'est intimement lié. Le gouvernement ne peut pas s'en
détacher. Je comprends que, corporativement, c'est un investissement distinct,
mais ça aussi, ce 200 millions là, il ne faut pas l'oublier, il est lié,
et lui aussi, c'est une dette convertible, donc probablement le même niveau de
risque que l'investissement d'Investissement Québec.
Journaliste : L'ouverture de
la ministre hier à transférer une partie du bloc réservé à Northvolt à d'autres
entreprises si les délais s'allongent, comment vous réagissez à ça?
M. Paradis : On comprend qu'à
la suite de la rencontre avec la direction de Northvolt au Québec on s'est mis
d'accord. Le gouvernement s'est mis d'accord avec Northvolt que si le bloc d'énergie
n'est pas à être utilisé maintenant, là, il n'y en a pas de besoin maintenant,
qu'il y a peut-être d'autres choses qu'on peut faire avec ce bloc d'énergie,
alors tant mieux s'il y a cette flexibilité-là, mais c'est la même question qui
se pose : Quelle est la nature de l'entente? Est-ce qu'on gère à la petite
semaine comme ça, là? Ça prend le P.D.G. de Northvolt pour que lui-même vienne
proposer ça au gouvernement, pour que le gouvernement s'active dans ce dossier-là?
C'est quoi les termes de l'octroi de ce bloc d'énergie? Comment ça se place dans
la stratégie globale? Quelle analyse de risque on avait faite avant? Ce sont
toujours les mêmes questions. On n'a pas eu le débat d'urgence hier, on n'a pas
de transparence du gouvernement et même on se fait dire des choses qui ne
représentent pas la vérité.
Journaliste : Hier, la
ministre et le premier ministre ont répété que le financement privé n'était pas
attaché ou pas ficelé, là, je pense que c'est les termes qui ont été utilisés.
Comment vous réagissez quand vous voyez qu'il y a eu 700 millions d'investissements
publics déjà d'avancer versus un chiffre qui semble assez bas, là, du côté des
investissements privés ou, en tout cas, pas attachés?
M. Paradis : Bon, d'abord,
vous remarquerez que nous, on a beaucoup mis ça sur la table depuis deux
semaines, que le véritable chiffre, ce n'était pas seulement de terrain, c'était
ce financement-là pour le terrain, plus l'investissement du gouvernement du
Québec, plus l'investissement CDPQ : 710 millions. Est-ce que vous
avez entendu quelqu'un au gouvernement admettre ce chiffre-là jusqu'à
maintenant? Toujours pas de transparence. Il faut le dire aux Québécois :
de l'argent des Québécois, c'est 710 millions. La ministre dit... et le
premier ministre disent : Pour les prochains investissements, ça va
dépendre du montage financier et si Northvolt est capable de lever du capital
ailleurs. D'abord, est-ce que c'est vrai compte tenu de tout ce qu'on a entendu
qui n'est pas vrai dans ce dossier-là depuis le début? Je pense qu'on est en
droit de se poser la question : Quelles sont les conditions? C'est pour ça
qu'on demande d'avoir accès à l'entente. Puis là on nous dit que tout est
confidentiel. Si on parle de millions, de centaines de millions de dollars, de
milliards de dollars, de l'argent des Québécois, les Québécois sont en droit de
connaître la stratégie du gouvernement et de connaître la nature des ententes.
Et on ne le sait pas.
Journaliste : M. Bérubé,
concernant l'immigration, M. Miller et son homologue de la Sécurité publique
ont répondu à M. Roberge hier.
M. Bérubé : J'ai lu ça.
Journaliste : Vous avez lu
ça. Est-ce que vous trouvez qu'ils en font assez, le fédéral?
M. Bérubé : Non.
Journaliste : Eux, ils disent :
Écoutez, on a répondu à toutes vos demandes, là. Qu'est-ce que vous avez à
chialer?
M. Bérubé : Ils n'en font pas
assez, on l'a... on l'a déclaré à plusieurs reprises. D'abord, on n'a pas les
pouvoirs en immigration. Si on les avait, on ferait des choix différents, puis
chacune des formations politiques aurait une orientation différente. Si c'était
le Parti québécois, il y aurait une diminution de l'immigration, parce que ce
serait en adéquation avec notre capacité de bien accueillir les gens en emploi,
avec un toit, avec des CPE, avec les écoles. Donc, ils n'en font pas assez,
mais le régime fédéral est fait comme ça. En date d'aujourd'hui, le Parti
conservateur ne s'est jamais engagé à donner des pouvoirs en immigration au
Québec, ne s'est jamais engagé à modifier les seuils d'immigration. Et malgré
ça, le gouvernement de la CAQ est convaincu que ça va être mieux. On est
coincés, que ce soient les libéraux, les conservateurs, ça ne change rien, c'est
le statut du Québec qu'il faut changer. Il faut être capable de faire nos
propres choix, et je pense qu'on est capable. Retenez cette phrase-là :
Est-ce qu'on est capable de faire nos choix? Oui. Si on pense qu'on n'est pas
capables, on laisse ça au gouvernement fédéral. Mais nous, on est de la
première catégorie.
Journaliste : Est-ce que vous
partagez l'indignation, là, ce matin, de Québec solidaire au sujet de la
subvention octroyée à la Coupe des Présidents?
M. Bérubé : Oui, parce que c'est
une question de choix. On a fait un calcul et la somme... bon, il y a Québec et
Ottawa, mais, mettons, 6 millions pour Québec, c'est à peu près la somme
qui est demandée par les salles de spectacle au Québec pour revenir à la
rentabilité. Je pense que c'est des dizaines de salles qui ont fait cette
demande-là en décembre dernier. Je vous préciserai, là, le... la demande
exacte. Bien oui, le sport professionnel fait beaucoup de profit. C'est une
question de choix. Manifestement, il y a des amateurs de hockey au Conseil des
ministres, mais il y a aussi des amateurs de golf. Alors, je présume qu'il y a
des gens qui apprécient ce terrain. Ça envoie un bien mauvais message. Avant de
financer le sport professionnel, il y a toute une liste d'affectations dont on
vous parle régulièrement qui pourrait être priorisée. D'ailleurs, pour le
hockey, on me dit en plus que les billets ne se vendent pas à Québec, en tout
cas, pas assez. Quel fiasco! Je veux bien croire que le ministre des Finances
aime beaucoup le hockey, mais ce n'est pas une raison pour en faire un choix
presque discrétionnaire de financer une équipe professionnelle.
Journaliste : Bien, eux, ils
disent que c'est justifié par les importantes retombées économiques. On dit que
ces gens-là viennent avec leur famille et leur cadet.
M. Bérubé : Bon. Alors, sport
professionnel, j'ai toujours la même réticence. Étude d'impact, je sais tout à
l'heure que vous avez parlé du Grand Prix, le Grand Prix, c'est un peu plus de
5 millions d'investissements Québec.
Une voix : ...
M. Bérubé : Oui, c'est... Le
chiffre est sorti aux crédits cette année.
Journaliste : ...18 millions?
M. Bérubé : Le gouvernement
du Québec prétend que c'est 5 millions, en tout cas, dans ce que j'ai vu,
probablement, peut-être juste Tourisme Québec, là. Mais, pour la PGA, je ne
savais pas qu'on finançait. Ça m'a surpris. Ça fait ses frais partout dans le
monde, là. C'est très populaire, donc.
Journaliste : Ça a quand même
été annoncé en 2022, là, cette subvention-là.
M. Bérubé : On le découvre
maintenant.
Journaliste : Est-ce qu'on
s'indigne trop tard?
M. Bérubé : Bien, on...
Peut-être qu'on ne le savait pas non plus.
Journaliste : ...
M. Bérubé : Alors, grâce à...
grâce à vous, on en apprend davantage. Tout est une question de choix. À partir
du moment où on a 11 milliards qui manquent, chacune des dépenses doit
être scrutée. Puis il semblerait que le gouvernement est sensible à ça. Alors,
si on peut l'aider, on va lui dire, par exemple, que de financer le sport
professionnel, ce n'est pas prioritaire.
Journaliste : La ministre
Proulx, quand elle dit à la presse : Oui, mais il y a eu de l'argent
public donné ailleurs, là, dans les autres endroits qui ont été...
M. Bérubé : Évidemment, mais
je pense que tout le monde a...
Journaliste : Vous avez été
ministre du Tourisme. Est-ce que...
M. Bérubé : C'est vrai.
Journaliste : Est-ce qu'il
n'y a... il n'y a pas assez de recherches qui ont été faites, là, pour savoir
comment... si les autres... les autres villes finançaient puis si c'était
correct de...
M. Bérubé : Je n'ai pas
accès... je n'ai pas accès au dossier. Mais, manifestement, financer des
professionnels du golf, ça ne passe pas vraiment. Alors, vous ne trouverez...
vous ne trouverez pas en nous des défenseurs de cet événement-là. Ceci étant
dit, si le gouvernement veut nous exposer son étude d'impact ou d'achalandage,
évidemment qu'on va regarder ça avec intérêt.
Des voix : ...
M. Bérubé : On va faire les
deux.
Journaliste : ...rencontre
Macron-Legault à Montréal demain. Normal...
M. Paradis : Non.
Journaliste : ...compte tenu
que l'agenda est peut-être un peu serré?
M. Paradis : C'est l'absence
de réflexe Québec de ce gouvernement qui continue de se manifester. Vous vous
souvenez, on a eu le même débat il y a quelques mois parce que le premier
ministre Legault a choisi de rencontrer Justin Trudeau à Montréal parce qu'on a
décidé de faire des annonces budgétaires dans la région de Montréal plutôt qu'à
Québec, alors que la loi dit... en fait, la loi a modifié la Charte de la Ville
de Québec et que ça dit que ces rencontres-là doivent avoir lieu à Québec. Ce
n'est pas «peuvent» puis c'est une option, quand le gouvernement, ça lui tente
ou ça ne lui tente pas. Les rencontres officielles diplomatiques doivent avoir
lieu à Québec. Qu'est-ce que ce gouvernement ne comprend pas dans cette
obligation-là? Et pourquoi c'est toujours le même réflexe de ne pas respecter
cette obligation, de toujours trouver des faux-fuyants, des excuses : Oh!
bien là, il ne peut pas... On dit : M. Macron, le siège du gouvernement,
c'est à Québec, on vous demande de venir nous rencontrer à Québec. C'est très
faisable.
Journaliste : ...une fois
qu'on a dit ça, là, qu'il le fasse à Montréal, ou qu'il le fasse à Chibougamau,
ou... ça change quoi?
M. Paradis : Ah oui? Bien,
de... On va dire ça aux gens de Québec. C'est la capitale nationale.
Journaliste : Non, non... Une
fois qu'on a dit ça, quel est le pouvoir que ça donne? Tu sais, une fois qu'on
l'a dénoncé, on dit : Ça devrait être à Québec, mais c'est ailleurs, il
n'y a aucune... il n'y a aucune...
Journaliste : ...
Journaliste : ...il n'y a pas
de sanction, il n'y a pas de... il n'y a rien là-dedans, là. La loi, elle dit
ça, mais...
M. Bérubé : ...
M. Paradis : Vous avez...
Vous avez raison qu'il n'y a pas de sanction de prévue dans la loi. Là, c'est
aux électeurs et électrices, notamment dans la capitale nationale, de prévoir
cette sanction-là. Moi, j'attends toujours d'entendre un député ou une députée
de la région de Québec réagir à ça. Qu'est-ce que... Qu'est-ce qu'ils ont dit?
Journaliste : Vous pensez
qu'en 2026 les électeurs vont aller dans... quand ils vont être dans l'urne,
là, en train de... qu'ils vont dire : Ah oui, c'est vrai, câline, en 2024,
Macron est allé à Montréal plutôt que Québec?
M. Paradis : Moi, je pense...
je pense que les gens de la capitale nationale... Moi, je suis un gars de
Québec. J'ai toujours eu mes racines ici. Peu importe les partis, on se bat
pour Québec, on se bat pour la capitale nationale. Et c'est drôle, j'ai moins
vu ça dans les dernières années. Quels grands projets d'infrastructures
progressent à Québec? C'est de... C'est de la politique puis des revirements de
veste depuis des années. Quels grands projets avancent? 25 ans de
croissance économique, sans interruption, à Québec, puis là, soudainement,
cette année, ça va plus ou moins bien. Puis savez-vous ce que les gens de la
communauté d'affaires disent? C'est parce que, là, on n'a pas de projet
locomotive et on n'a pas de vision pour Québec. Il n'y a pas de mobilisation. Alors,
les gens de Québec, ils le savent.
Puis ils ont vu... ils ont vu... ils ont
vu ce qui s'est passé, là, dans la question de la sécurité publique, des
attaques, des incendies de voitures, des tentatives de meurtre dans les rues de
la région de la Capitale-Nationale. Le chef de service de police de Québec
demande du soutien, puis la réponse, ça a été : Non, non, non, pendant des
semaines. Là, il y a eu une entente mais qui a été envoyée par une lettre sans
même que le ministre prenne la peine de prendre le téléphone pour parler aux
intervenants de Québec. Moi, je l'entends, dans les rues de Québec, dans les
rues de toute la région, les gens, il y a de la grogne et ça, ça va compter.
Que notre gouvernement décide de ne pas faire les rencontres officielles à
Québec.
Journaliste : ...Montréal,
pensez-vous vraiment que le premier ministre du Québec peut dire : Non,
non, moi, j'impose l'horaire au président de la France?
M. Paradis : J'aimerais
savoir, moi, quelles discussions il y a eu et si le gouvernement du Québec a
dit : De par la loi, nous sommes tenus de faire cette rencontre-là à
Québec, parce que c'est la capitale nationale. Alors, on le reçoit chez nous,
on le reçoit dans la capitale nationale.
Journaliste : ...qu'est-ce
qui va arriver si... On pourra y retourner, mais qu'est-ce qui va... qu'est-ce
qui arrive si on continue? Parce que, là, ça fait... Vous l'avez dit, ça fait
quelques fois qu'il y a des rencontres qui sont organisées à Montréal plutôt
qu'à Québec. Qu'est-ce qui arrive si ça continue comme ça?
M. Paradis : Bien, les gens
de Québec le voient déjà. Alors, il y a... d'abord, il y a une sanction
électorale. Et je pense que c'est une question de volonté politique. Est-ce que
ce gouvernement-là veut avoir le réflexe Capitale-Nationale, oui ou non? Dans
les faits, parce que c'est... c'est une chose, hein, puis ce gouvernement-là
nous demande souvent de le juger sur ses intentions, c'est sur les résultats
que ça compte. Alors, quels sont les résultats? Vous pouvez compter sur moi que
je vais les remettre sur la table aux prochaines élections pour dire :
C'est ça qu'on a eu, surtout, c'est ça qu'on n'a pas eu dans la région de la
Capitale-Nationale.
Journaliste : ...chirurgies,
15 secondes. M. Bérubé, êtes-vous capable de faire ça en 15 secondes?
M. Bérubé : Ce n'est pas une
bonne idée et une solution d'envoyer au privé, tant pour les infirmières avec
les agences que les blocs opératoires. Je ferais une proposition gouvernement
du Québec. Il y a plusieurs blocs opératoires qui sont sous-utilisés
présentement un peu partout dans les régions du Québec. Vous savez, de partir
de Matane pour aller à Montréal, c'est la même distance que de partir de
Montréal pour aller à Matane. Donc, regardons les blocs opératoires un peu partout
au Québec, puis on peut les optimiser, et il y a des disponibilités, il y a des
plages horaires. Alors, faisons appel à des chirurgiens de partout,
réorganisons les plages horaires, puis je pense que c'est une partie de la
solution, mon humble contribution. Et probablement, j'étais beaucoup trop long
pour vous, M. Laforest.
Journaliste :
On the PGA tournament, I mean in the
grand scheme of things, it might not... to some people it might not seem like a
lot of money is being invested in this. So why... why is it a big deal to you?
M. Bérubé :
Well, it's professional sports, so,
it's not a top priority for Québeckers. So, we feel that it's all about choice.
And this is the kind of choice that the CAQ made with the hard-working people
money. So, we need some explanation about... about this choice. And it's the
same thing with the NHL in Québec City in a few weeks with the L.A. Kings. It's
not because you have a Finance Minister who is a hockey fan that we should put
money on it. He should put his own money on it, but not ours.
Journaliste :
...
M. Paradis :
And, if I may, it's also a question of
principle. And it's not just this golf tournament. It's also the Los Angeles
Kings and other instances where some people seem to go faster. You know, if
you're rich and there's a big buzz and it's professional sports, then, it seems
to be easier to get financing. But there's a lot of grassroot community
organizations, that's not what they're telling us. They're telling us...
they're telling us it's difficult. There's a lot of paperwork, they're not
getting what... the basic things that they're asking for to help people that
are starving, to help people that are in dire need of services and help. So,
what's the criteria for these ones and for those ones?
Journaliste :
...speaking of the Kings I'm just
looking at Ticketmaster. There's hundreds of seats left, this is a Saturday
night. Does that make you even more concerned, just considering that tickets
don't seem to be selling quite well, the return on investment on this?
M. Bérubé :
Well, it's all about a choice that the
CAQ made, that hockey is important for them. It's important for the Finance
Minister. And we're not going to be there, if you ask me.
M. Paradis :
And mind you that the thing here is
that we've learned in that scandal that many other cities in North America did
the same thing without investing any public money. So, that's the real deal.
Why did we put millions to pay for millionaires and billionaires?
M. Bérubé :
Maybe... maybe they should invite all
the caucus of the CAQ four team working there.
Journaliste :
...une petite parenthèse, là, est-ce que vous... Le Parti québécois boude
l'événement, mais est-ce que vous vous demandez aux...
M. Bérubé : On ne sera pas
là.
Journaliste : ...à vos
militants de bouder cet événement?
M. Bérubé : Bien non, bien
non. On ne sera pas là.
Journaliste :
Minister Miller came out saying, you
know, that he was surprised by the Premier coming out last week, pushing for
that vote of no confidence, that the... that the
Government has already done a lot for immigration in Québec. Do you feel that
the Premier has harmed Québec's chances of getting their demands on immigration
by... by pushing for this non-confidence vote?
M. Bérubé :
Well, this is the Premier job to ask
what people need, and we know what we need, we need all the power in
immigration. He's not going to get any from the Liberals or the Conservatives
as well. So, it's not about a political party, it's about Canada. So, if
François Legault feels that we need all the power in immigration for the sake
of the Québec nation, we should do independence, and this is the only
conclusion with what we're seeing right now, sir.
Journaliste :
Mr. Miller says : We've done a lot
already for on this question, and sent a letter to Mr. Roberge.
M. Bérubé :
That's his opinion, not mine.
Journaliste :
On Northvolt, you got answers from the
minister Fréchette yesterday at question period, and Premier Legault...
M. Paradis :
Did we, really?
Journaliste :
Are you satisfied like with what you
know in the debate this afternoon that will come up?
M. Paradis :
No. Minister Frechette said something
that wasn't true. She said that the investment in Northvolt in Sweden is
guaranteed. And yesterday the president of Investment Québec said that there is
no guarantee, that we are not a priority holder of a guarantee in... in
Northvolt, and it's the same thing for the Caisse de dépot et placement. So,
this is not a controlled investment, this is not an investment where we have
priority if there's a bankruptcy. If, because for the time being we don't know.
But there are news that are raising concerns. But unfortunately, to date, not
only we didn't have transparency in the Northvolt file, but we have also had comments
and answers by the Prime minister, by Minister Frechette in Chamber that are
not true.
(Fin à 8 h 44)