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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Version finale

Thursday, September 19, 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. Tanguay : Bon matin à chacun et à chacune. On vient... On va terminer aujourd'hui, on va terminer aujourd'hui la deuxième semaine, à l'Assemblée nationale, de la rentrée parlementaire. En énergie, on a beaucoup plus de questions que de réponses. Et plus ça va, plus on creuse. Par l'action de l'opposition officielle libérale, bien, on finit par obtenir des bribes d'informations. Mais encore beaucoup, beaucoup de questions.

Ce qu'on constate encore une fois, c'est qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion en énergie. M. Sabia, Michael Sabia, P.D.G. d'Hydro-Québec, est venu dire la semaine passée : Il faut rééquilibrer. Ce qu'il voulait dire par là : Il faut qu'on alloue des blocs d'énergie aux entreprises québécoises. Il a reconnu qu'il y avait eu un déséquilibre avec François Legault, qu'on avait négligé nos entreprises québécoises. François Legault nie toujours cette réalité-là. Pour lui, une entreprise étrangère ou québécoise, pas de différence, ce n'est pas un critère, alors que ça devrait être Québec d'abord. En tout cas, pour le Parti libéral du Québec, c'est Québec d'abord.

On a été capables finalement, à l'arraché, d'obtenir de la ministre, en début de semaine, qu'elle... qu'ils vont réévaluer le dossier des forges de Sorel. Bien, on va continuer le combat pour les forges de Sorel, pour les 320 travailleuses et travailleurs qui gagnent des bons salaires. Et c'est une entreprise du Québec. Mais il y en a d'autres, forges de Sorel, il y a d'autres cas. Et, à ce chapitre, je vais laisser la parole à ma collègue Marwah Rizqy.

Mme Rizqy : Merci beaucoup. Alors, on est contents que le gouvernement décide de finalement réévaluer le dossier des forges de Sorel. Par contre, on a évidemment d'autres entreprises qui se sont fait refuser des blocs d'énergie, et ce, sans grille d'analyse.

Alors, aujourd'hui, dans le Journal de Montréal, on a cette magnifique entreprise qui est située à La Baie. Alors, je fais un petit bonjour à tous ceux que je connais à La Baie, pour y avoir travaillé. Il y a une autre usine qui s'appelle First Phosphate, qui a besoin de 10 mégawatts.

Puisqu'hier la ministre a finalement répondu à ma question de la période de questions, mais huit heures plus tard sur son compte X, anciennement Twitter, alors je vais faire abstraction de la gouvernance par Twitter, elle a finalement avoué qu'il y avait 1 500 mégawatts qui seraient disponibles dès 2027. Alors, je ne vois pas le danger d'ouvrir les 354 mégawatts réservés à Northvolt. On peut libérer ces blocs d'énergie, les offrir aux entreprises qui sont prêtes à démarrer leurs projets dès maintenant, puisque le gouvernement a finalement admis qu'ils avaient des blocs d'énergie qui seraient disponibles plus tard.

M. Tanguay : Bravo!

Journaliste : Donc, ce que vous dites, c'est que... ce n'est pas un bris de contrat, si, par exemple, on réattribue les... les mégawatts qui sont déjà réservés pour Northvolt, en ce sens qu'avec le retard que ça prend ils vont y avoir accès de toute façon.

Mme Rizqy : Exactement, M. Lacroix. Nous, quand on a fait cette proposition, lundi, c'est avec les informations disponibles du gouvernement. Il y avait déjà un communiqué de presse du gouvernement, ministère de l'Économie, qui datait de janvier 2023, qui stipulait qu'il allait y avoir 1 500 mégawatts de disponibles à compter de 2027. Or, on apprend, dans la presse internationale, que Northvolt, malheureusement, sa situation financière est excessivement précaire. Et, à ce jour, Northvolt n'a jamais démenti les prétentions de l'ancien ministre de l'Économie, M. Pierre Fitzgibbon, lorsqu'il a dit : C'est 12, 18 mois ou peut-être même 24 mois de retard. L'entreprise n'a jamais démenti cette information. Donc, moi, je tiens pour avéré ce que le ministre m'a dit, la bonne foi se présume.

Or, pourquoi qu'on va geler des blocs d'énergie de 2026 jusqu'à 2028? On ne va pas s'asseoir pendant quatre ans sur des blocs d'énergie, ça ne fait aucun sens. Et je vais aller plus loin. C'est carrément irresponsable, dans un contrat du gouvernement, de ne pas avoir prévu une clause de sortie très claire que, si vous n'utilisez pas des blocs d'énergie, qui sont excessivement précieux, c'est une denrée rare, c'est parce que vous ne savez pas faire des bons deals.

M. Tanguay : Bravo!

Journaliste : ...les valeurs du Parti libéral du Canada, ce sont les mêmes que celles du PLQ?

M. Tanguay : Ah! Je ne veux pas commencer à me comparer à un parti politique fédéral. Parlez-moi des valeurs du Parti libéral du Québec : libertés individuelles, développement économique, justice sociale. Je peux vous en parler, mais ne me demandez pas de me comparer à un autre parti fédéral. Je n'en ai cure. Je n'ai pas fonction et mandat de me comparer avec qui que ce soit au niveau fédéral. Nous sommes le parti... le beau et grand parti libéral du Québec. Et, en ce sens-là, on est à l'aube d'une magnifique course à la chefferie.

Journaliste : Est-ce que... Qu'est-ce que vous répondez à Simon Jolin-Barrette qui dit que, maintenant, on est... vous êtes infiltrés par les libéraux fédéraux?

M. Tanguay : Bien oui, bien, lui, il est défiltré, parce que, je veux dire...

Journaliste : Exfiltré.

M. Tanguay : Exfiltré. Si nous... si lui prétend qu'on est infiltrés, lui, il est exfiltré. Exit le whip en chef, exit le «king» de l'économie et de l'énergie, exit Youri Chassin, qui a écrit la lettre puis qui nous donne raison sur toute la ligne. Alors...

Mme Rizqy : Joëlle Boutin, et...

M. Tanguay : Joëlle Boutin.

Mme Rizqy : ...le ministre des Finances qui préfère être à Ottawa que d'être ici.

M. Tanguay : Exactement. J'en perds le compte. Puis, je veux dire, la semaine n'est pas finie. Il y a beaucoup de malheureux au sein de la CAQ. Alors, une fois qu'on a dit ça, au-delà des malheurs de Simon Jolin-Barrette, qui aimerait peut-être ça, avoir une bonne nouvelle ou fabriquer, de toutes pièces, une bonne nouvelle, nous, ce qu'on regarde, c'est les Québécoises et Québécois. On est là, là, on se lève à tous les jours pour défendre les Québécoises et Québécois puis défendre nos entreprises.

Journaliste : Mais vous savez que, de toute façon, avec l'arrivée de Pablo Rodriguez dans la course, le parallèle va se faire inévitablement, hein? Tout le monde va en parler, tout le monde en parle, déjà, dit : Comment est-ce qu'on peut allier, par exemple, ce que Pablo Rodriguez a fait à Ottawa, puis ramener ça au Parti libéral du Québec? Vous allez souffrir de la comparaison. Est-ce que c'est une mauvaise chose pour l'image du Parti québécois d'être comparé à ça? Parce que ça...

M. Tanguay : Parti libéral.

Journaliste : ...du Parti libéral. Excusez-moi.

M. Tanguay : ...à matin, là.

Journaliste : Ma langue a fourchu, mais...

M. Tanguay : ...votre question.

Journaliste : Pour vous, est-ce que c'est une mauvaise chose d'avoir cette association-là?

M. Tanguay : Moi, là, je... à matin, là, je ne parle pas de malheur, là, moi, je parle de bonheur à matin. On va avoir une belle course. Les questions que vous soulevez, bien, ce se sera débattu assurément. Puis ça a déjà commencé hier. On va le faire de façon respectueuse sur les idées. Toutes des questions, tout un débat qui va avoir lieu, puis des questions qui sont... qui sont valides, puis tout un chacun aura à répondre à ces questions-là. Puis c'est les membres qui vont décider pour dire ça serait qui la personne meilleure chef pour se débarrasser de ce mauvais gouvernement là.

Journaliste : ...M. Tanguay, déjà, hier, M. Jolin-Barrette, c'était une attaque contre vous.

M. Tanguay : Non, bien, pauvre Simon, une attaque contre nous. Voyons donc! Simon, là, j'espère que je ne suis pas dans son top 100 de ses priorités comme ministre, là. Puis je ne vous parlerai pas de l'IVAC puis des victimes d'actes criminels, puis je ne vous parlerai pas des départs dans son caucus. Simon Jolin-Barrette devrait focusser sur offrir des services aux Québécoises et Québécois, ce que ce gouvernement-là ne fait pas.

Du reste, nous, on a déjà... on aura, le cas échéant, à 11 heures ce matin, un cinquième candidat. Puis, je veux dire, on n'a pas encore commencé officiellement la course. Pour nous, ça sera un beau débat d'idées, ce sera un beau débat d'idées puis on est heureux de cela. Ultimement, là, ce n'est pas juste pour le Parti libéral du Québec, c'est pour offrir une option, une option pour changer ce mauvais gouvernement-là.

Journaliste : ...du Parti libéral du Canada?

M. Tanguay : Bien, je ne me suis jamais rapproché du Parti libéral du Canada. Je ne vais pas commencer à le faire à matin. Je n'ai pas à me distancer. Nous sommes des entités distinctes depuis 1956. Je n'étais même pas au monde, imaginez-vous.

Journaliste : M. Tanguay, est-ce que vous serez à l'aise avec un chef provenant du Parti libéral fédéral de Justin Trudeau?

M. Tanguay : Moi, je vais être à l'aise avec le candidat que les membres vont décider.

Journaliste : Il est compatible, donc aucun problème. Il y a quelqu'un qui a voté pour l'empiétement dans les champs de compétences du Québec, quelqu'un qui a dit non à l'immigration, quelqu'un du gouvernement qui veut garder Mme Elghawaby comme commissaire... Vous, ça vous va, cette candidature-là?

M. Tanguay : C'est toutes des questions valides qui vont être débattues par les candidats. Moi, là, si j'avais voulu débattre de ces questions-là, je me serais présenté, mais je ne me présente pas. Moi, je suis chef intérimaire. Si vous me demandez quelles sont les vues et les idées du Parti libéral du Québec aujourd'hui du caucus, je vais vous répondre à toutes vos questions. Le reste, ça va appartenir aux candidats de débattre sur toutes ces importantes questions-là. Puis les membres jugeront, puis moi, je vais être à l'aise avec le choix des membres.

Journaliste : Mais comme chef libéral, M. Tanguay, vous êtes garant de l'image de marque du Parti libéral du Québec.

M. Tanguay : Tout à fait.

Journaliste : À votre avis, est-ce que l'image de marque du Parti libéral du Québec est entachée par l'arrivée de Pablo Rodriguez?

M. Tanguay : Pas du tout.

Journaliste : Pourquoi?

Mme Rizqy : On a une course.

M. Tanguay : On a une course, il va y avoir un débat d'idées. Vous voyez, ça fait même rage ici, dans le hot room. Alors, c'est une bonne idée. Je veux dire, François Legault, il aimerait-tu ça, lui, avoir des débats d'idées? Je ne pense pas. Mais si les députés aimeraient ça avoir un débat d'idées, c'est rendu qu'il faut qu'ils sortent du parti de François Legault pour en avoir. Aïe, on ne va pas bouder notre plaisir à matin, là.

Journaliste : Est-ce que vous admettez quand même que vous allez devoir répondre à ces questions-là constamment durant les prochains mois?

M. Tanguay : Ça me fait toujours plaisir de vous voir, moi, je n'aurais aucun enjeu.

Journaliste : Donc, vous ne voyez pas ça du tout comme un point faible, là, l'arrivée de M. Rodriguez.

M. Tanguay : Non. On parle du Parti libéral du Québec. Les gens vont savoir, les candidats, qu'est-ce qu'ils ont dans le corps, comment ils défendent leurs idées, qu'est-ce qu'ils proposent au Québec. C'est sain et c'est nécessaire, là. Il n'y a pas personne qui va avoir un passe-droit, là. C'est une course qui va être évidemment positive et constructive, mais il y aura cinq débats nationaux. Alors, les candidats, j'espère qu'ils vont être en forme. Ils vont avoir beaucoup de questions des membres sur tous ces enjeux-là. Ce n'est pas à moi à sauter dans l'arène. Moi, je vais être un arbitre. Alors, ne me demandez pas de prendre un bâton de hockey.

Journaliste : Mais vous défendez l'identité distincte du Parti libéral du Québec.

M. Tanguay : Oui, je le constate.

Journaliste : L'arrivée de... ça ne vient pas brouiller un peu la distinction entre les deux?

M. Tanguay : Non, non, clairement pas. Moi, je ne défends pas l'identité distincte, je la constate, je la constate. Et il est clair pour nous qu'à toutes les fois qu'on se lève ici, à l'Assemblée nationale, puis le Parti libéral du Québec, bien, c'est pour défendre toutes les Québécoises, les Québécois.

Journaliste : Donc, vous dites que les membres vont être capables de faire la différence.

M. Tanguay : Je mise sur une certitude, c'est le bon jugement des membres.

Journaliste : Donc, vous vous attendez à ce que M. Rodriguez, quand il arrive dans la course, fasse clairement la distinction entre les deux, lui aussi.

M. Tanguay : Bon, moi, écoutez, le cas échéant, on verra ce qu'il va annoncer et confirmer à 11 heures, mais moi, je le prends pour acquis, là, je le prends pour acquis, et les membres jugeront de cela.

Journaliste : Est-ce qu'il peut rester député à la Chambre des communes?

M. Tanguay : Je verrai ce qu'il annonce à 11 heures. Je ne vais pas commencer à préjuger.

Des voix : ...

M. Tanguay : Je vais vous répondre en deux temps. Pour ce qui est de Pablo Rodriguez, là, reste, ne reste pas député, on va attendre de l'écouter à 11 heures là-dessus. Il va probablement annoncer des choses. On verra, on l'écoutera.

Une fois que je vous ai dit ça, dans un deuxième temps, sur une... pour répondre à votre question, sur une base théorique, à toutes les fois qu'il arrive de telles questions, là, trois choses. C'est du cas par cas, la personne doit expliquer ses raisons, puis, ultimement, c'est la population qui juge.

Journaliste : Mais est-ce que ça serait compatible à ce moment-ci qu'il demeure député du Parti libéral du Canada alors qu'il brigue la chefferie au parti provincial?

M. Tanguay : Encore une fois, question hypothétique, je vais attendre de l'écouter à 11 heures.

Journaliste : Mais le transparlementarisme, vous êtes d'accord avec ça?

M. Tanguay : Quelle est votre définition du transparlementarisme?

Journaliste : ...à Québec ou à Ottawa, fait de la politique à l'autre Parlement, vous...

M. Tanguay : Encore une fois, c'est une question hypothétique. Je veux dire, on verra à 11 heures.

Journaliste : ...hypothétique, Martine Ouellet, là. C'est arrivé. Il me semble que vous n'étiez pas tout à fait d'accord avec ça.

M. Tanguay : Bien, elle, elle siégeait, Martine Ouellet, elle siégeait à Québec et elle était chef du Bloc. Alors, la question était de savoir... la question était de savoir : Est-ce qu'elle faisait son travail de député à Québec? Puis c'était ça, le débat qu'il y avait à l'époque.

Journaliste : Eric Lefebvre, est-ce que c'est acceptable qu'il reste député du Parlement québécois alors qu'il fait campagne pour les conservateurs?

M. Tanguay : Eric Lefebvre... Ce que j'ai dit à l'époque, c'est qu'Eric Lefebvre, moi, je prends pour acquis qu'il va faire son travail de député à l'Assemblée nationale tant qu'il va siéger à l'Assemblée nationale.

Journaliste : Donc, ce serait la même chose pour M. Rodriguez?

M. Tanguay : M. Rodriguez, on va l'écouter à 11 heures.

Journaliste : On parle beaucoup de lui depuis... bien, depuis hier, là, comme un candidat qui amène une notoriété, même le plus connu de ceux qui sont déjà candidats. Vous, vous, voyez ça comment, son arrivée? Est-ce que c'est...

M. Tanguay : Le cas échéant, moi, je vois ça de façon très positive, le cas échéant.

Journaliste : Est-ce que vous pensez qu'on va avoir le temps finalement?

M. Tanguay : J'aimerais ça, je le souhaite. Il y a des discussions en cours. Le téléphone sonne. 

Journaliste : Il y a des femmes qui appellent?

M. Tanguay : Oui, puis je ne vous donnerai pas de noms.

Journaliste : Des hommes aussi?

M. Tanguay : Je... je suis... Je suis actif.

Journaliste : Mme Rizqy, bon, vous avez déjà que vous ne seriez pas candidate parce que vous avez un projet familial se...

Mme Rizqy : Qui va très bien.

Journaliste : Qui se développe.

Mme Rizqy : Qui va très bien.

Journaliste : Qui se développe, on va dire ça comme ça. Est-ce que vous pourriez revenir?

Mme Rizqy : Bien, non, il ne se développe plus, là. On en a deux, ça suffit.

Des voix : Ha, ha, ha!

Journaliste : Oui, oui, je sais, mais ils grandissent. Jusqu'à preuve du contraire, ils grandissent.

Mme Rizqy : Oui.

Journaliste : Bon. Est-ce que vous pourriez... Justement, compte tenu que l'effort familial est fait, est-ce que, quand la campagne va se lancer...

M. Tanguay : Il continue, l'effort familial, là.

Journaliste : Est-ce que vous pourriez éventuellement changer d'idée?

Mme Rizqy : Pas du tout. Hier, j'ai fêté trois ans de mariage en Face Time et je disais bonjour à mes cocos en Face Time. Alors, vous comprendrez que ce n'est pas la cession la plus idéale pour moi. Ma priorité reste ma famille.

Journaliste : Mme Rizqy, rapidement, on apprend ce matin, dans le journal, que Québec est allé engranger de l'argent qui devait aller financer des... bons, des petits déjeuners pour les enfants dans les écoles ou du tutorat, des budgets réservés.

Mme Rizqy : Oui.

Journaliste : Comment vous avez vu ça?

Mme Rizqy : Moi, j'ai été choquée parce que, dès le départ, on avait demandé au gouvernement de s'assurer qu'au-delà d'offrir de l'argent, de s'assurer d'avoir des ressources humaines pour offrir ce tutorat. Or, on se rendait compte assez rapidement que les parents nous écrivaient, des enseignants nous écrivaient même les directions d'école nous écrivaient pour nous dire : On n'a pas assez de monde pour offrir le tutorat. Donc ça, c'est vraiment assez important.

Mais aussi au niveau de l'aide alimentaire, on se pose la question, puis nous, on a envoyé une question. On envoie, prochainement sur les... dans les heures qui suivent, une question au feuilleton pour avoir le détail pourquoi que l'aide alimentaire a été retournée. Est-ce que c'est parce qu'on n'a pas été capable de distribuer cette aide alimentaire? Et si c'est le cas, mais ça, c'est excessivement inacceptable, il va falloir qu'on fasse beaucoup mieux pour s'assurer que... pas à cause de dédales administratifs, qu'on n'est pas capable de nourrir correctement des enfants ou de leur donner l'aide aux devoirs, et surtout quand on voit les résultats académiques ne sont pas au rendez-vous.

Journaliste : Est-ce qu'il faudrait plus de flexibilité dans ces budgets-là? C'est-tu parce que certains...

Mme Rizqy : Oui et non. Parce que c'est une question très importante, l'aide alimentaire. Trop de flexibilité, on a vu que des fois il y a eu des dérapages. On veut que ça soit des aliments qui sont nutritifs. Donc, est-ce que ça peut être plus d'accompagnement pour s'assurer... Il y a plein d'organismes qui existent, que ce soit le Club déjeuner, mais aussi la Cantine pour tous. Alors, pourquoi qu'on n'est pas capable de s'assurer que l'aide alimentaire avec des valeurs nutritives importantes soit accordée aux bons enfants dans les bonnes écoles, mais de façon ciblée? Nous, au Parti libéral du Québec, on est pour le sur mesure. Alors, si un enfant qui a en ce moment un ventre vide, bien, je vous garantis une chose, il n'apprend pas.

Journaliste : Sur l'éducation toujours, Mme Rizky, les enfants qui traversent donc la rivière des Outaouais pour aller à l'école en Ontario.

Mme Rizqy : Non, ça, c'est inacceptable. On paie des impôts au Québec, on doit s'assurer que les enfants soient capables d'être éduqués au Québec. Alors, moi, je m'attends à ce que M. Bernard Drainville regarde la situation, puis qu'on nous explique pourquoi qu'on n'est pas capable de s'assurer que leur éducation se fasse ici, là.

Journaliste : Est-ce un phénomène qui augmente, vous pensez? Parce que c'était quand même connu, mais là, on comprend que ça a pris des proportions. Qu'est-ce qui explique ça?

Mme Rizqy : Bien, c'est pour ça que je vais vérifier, là, qu'est-ce qui explique avant de me commettre là-dessus. Alors, c'est une autre question feuilleton.

Journaliste : Un député qui traverse d'Ottawa à Gatineau, ça, c'est acceptable.

Mme Rizqy : Je ne sais pas où est-ce qu'il habitait. 

Journaliste : Mr. Tanguay.

M. Tanguay : Sure.

Journaliste : I met Sona Lakhoyan just on my way here.

M. Tanguay : OK.

Journaliste : And she is supporting Frédéric Beauchemin. And now we have Pablo Rodriguez that will run. Like, you're getting to a stage that it's going to be important to keep the caucus together.

M. Tanguay : True.

Journaliste : Which may not happen. How will you deal with it?

M. Tanguay : I think that... to have an open and frank discussion within the caucus making sure that we are dealing with ideas, and we have a debate on the ideas and not a personal debate on... So, I see your reaction, this is... this is going to be... and I'm fully aware of it, and this is my responsibility to keep the team together. So far so good, but we have to stay vigilant, we have to have an open discussion : Guys, we are part of the same political family, and at the end of the day we'll have to work together.

Journaliste : ...this video with family matters?

M. Tanguay : Ah! maybe... maybe you saw the spirit behind this...

Journaliste : ...used an adjective; this is going to be hell to keep everybody together.

M. Tanguay : Quite a challenge. It's going to be a challenge. And again, it's by nature, it's going to be by nature. We are starting in a couple of months within a democratic competition, and within that family. You know, a competition within a family, a political family can be... can be a bumpy ride for certain times, but that being said, this is my role, my responsibility, and I am... I should say that I'm confident, at the end of the day, that things will be done properly and we will have a debate on the ideas.

Journaliste : The fact that Mr. Rodriguez is coming from the federal Liberal Party, the Federal Government, are you at all concerned that people might take, you know, the Quebec Liberal Party less seriously or might think that your decisions are the same as their decisions?

M. Tanguay : I think that when we see... when we see the quality of the candidacy, we see that we have to be taken very seriously. We will have a very interesting debate, and I will let Mr. Rodriguez say what he has to say at 11 this morning. That being said, if he decides to jump officially in the race, he will be a very good candidate, as are the other four candidates who already announced that they will be running. So this is a good news for us. We need... You know, when we were talking about relaunching committee, last year, it's part of offering, at the end of that process, a good leader for the Québec, who will be able to help us to be the alternative to this bad CAQ Government. We had enough of François Legault, and this is our responsibility, we Liberals, to represent a very serious option, and we will be.

Journaliste : Are you at all concerned by the fact that there are currently no woman in the race? I understand the race hasn't technically begun yet, but there are five candidates and...

M. Tanguay : We still have time. You're right, this is an important... I hope, and we have private and confidential conversations. At the end of the day, this is going to be personal decisions, but I hope and I'm looking forward, I hope that we will have a woman in the race. Yes, this could be... this is important for me.

Journaliste : ...star candidate in your mind?

M. Tanguay : You're talking about...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Oh! I will let... I will let... You know, I will not say : Oh! This one is a star, this one... I will let the members judging. That being said, if he confirms that he's going for the race, at 11 this morning, he is going to be a very qualified candidate and it's going to help us to make sure that we will have a very good debate.

Journaliste : Mme Rizqy, I know... you know, you have said in the past that you're not running, but this is a start of a new fall session. Now, that baby has arrived, are you still set on not running as a leadership candidate?

Mme Rizqy : Oh! now that the baby has arrived, it's more definite, it's a big no. I have bigger responsibility.

Journaliste : En français, M. Tanguay. Comment vous anticipez les prochains mois, là, au sein de votre caucus? Est-ce qu'on comprend que vous anticipez quand même que ça pourrait être difficile, garder l'unité?

M. Tanguay : Non, moi, je n'anticipe pas. Je suis convaincu qu'à un certain moment donné... C'est une compétition démocratique, là, alors les gens sont passionnés puis ils croient à leur affaire. Alors, veux veux pas, il risque peut-être, puis c'est clair, d'y avoir certaines frictions, ça... Mais une fois qu'on a dit ça, que ça reste sur les idées. Puis moi, mon rôle, comme chef intérimaire, c'est de m'assurer qu'on travaille tous ensemble, qu'il y ait un bon débat sur les idées puis qu'à la fin de la journée on se rallie, on se rallie tous.

Journaliste : Voyez-vous déjà que ça...

M. Tanguay : À date, je vois que ça va bien. À date, je vois que ça va bien. Je vais veiller au grain. C'est mon mandat puis... pour garder tout le monde ensemble, là. Puis je peux vous dire une chose, dans la tradition du Parti libéral du Québec, on n'est pas trop, trop friands de la chicane. Alors, ça, les membres vont le juger là-dessus.

Journaliste : Puisque vous avez un candidat... un des candidats qui est député, est-ce qu'il y a des mesures particulières qui sont prises parce que ça pourrait davantage le mettre sous les projecteurs, le fait de... faire poser plus de questions? En tout cas...

M. Tanguay : Je peux... je peux vous dire que ça, c'est... Il y a des règles en place pour respecter le code d'éthique et de déontologie, pour ne pas, justement, qu'il y ait un avantage, mais, au-delà de ça, on est ici, à l'Assemblée nationale, pour travailler pour les payeurs de taxes, pour toutes les Québécoises et Québécois. Alors, il y a un équilibre à avoir, puis il faut respecter nos règles. Et ça, ça fait partie de discussions en continu à l'interne pour s'assurer que les règles soient respectées.

(Fin à 8 h 22)

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