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Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de solidarité sociale et d’action communautaire, et Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version finale

Thursday, September 19, 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-trois minutes)

Mme Labrie : Bonjour, tout le monde. On a eu une bonne nouvelle hier. Ma collègue la députée de Verdun a déclenché un débat sur la question de l'adaptation aux changements climatiques, débat au terme duquel le gouvernement a reconnu qu'il fallait calculer les coûts de l'adaptation aux changements climatiques pour le Québec, il s'est engagé à voter en faveur de notre motion ce matin. On est très heureux de ça parce que les villes avaient déjà fait cet exercice, il y a plusieurs années déjà, de chiffrer ce que ça coûte, l'adaptation aux changements climatiques. Donc, Québec doit faire la même chose. C'est même urgent de le faire.

Par ailleurs, ce n'est pas tout de compter combien ça coûte. Nous, on va être derrière eux pour les talonner pour ensuite élaborer un plan et mettre en œuvre l'adaptation aux changements climatiques. Il va falloir préparer ces changements-là également. Donc, ça va être nos attentes pour la suite des choses. Voilà.

Mme Ghazal : Merci, Christine. Alors, bonjour, tout le monde. Ce matin, on a appris qu'il y a près de 100 millions de dollars pour des mesures destinées à des choses essentielles pour les élèves qui se... retournent... qui sortent des écoles puis qui retournent dans les coffres de l'État. 100 millions de dollars, on parle d'aide alimentaire, on parle de livres, de sorties culturelles, de tutorat. Ça n'a pas de bon sens, alors que les besoins sont criants dans notre système d'éducation. On a besoin de cet argent-là pour les élèves. De toute façon, c'était destiné aux élèves et ça n'a pas de bon sens que les élèves ne puissent pas en bénéficier.

Puis la cause de ça, ce n'est pas la première fois que ça arrive, là, c'est... chaque année, on le voit, c'est vraiment qu'il y a beaucoup, beaucoup de bureaucratie. C'est étonnant mais, en même temps, peut-être pas. La CAQ est arrivée au pouvoir en disant qu'elle va enlever des structures, mettre moins de bureaucratie, puis tout ce qu'on voit, c'est qu'il y a plus de bureaucratie un peu partout, encore plus de bureaucratie scolaire, et ça nuit... ça nuit aux élèves.

Moi, je rencontre beaucoup de directions d'école. Christine aussi, tu l'as fait. Puis ce qu'ils nous disent, c'est : On a l'impression qu'on ne nous fait pas confiance. On donne de l'argent dans toutes des petites enveloppes destinées à des mesures puis, des fois, on a besoin de l'argent d'une enveloppe pour une autre mesure, et ils ne peuvent pas rien faire. Il faut qu'ils retournent l'argent.

Moi, ce matin, je dépose une motion. J'espère vraiment que M. Bernard Drainville puis que la CAQ et tous les partis vont l'appuyer pour que cet argent-là reste dans les écoles, pour qu'elle puisse servir aux élèves, à leur réussite puis à leur éducation.

Journaliste : Là-dessus, Mme Ghazal, c'est de l'argent qui s'en va... on parle de priorités gouvernementales. Craignez-vous que ce soit de l'argent qui soit allé pour attirer les Kings à Los Angeles ou même dans un futur projet de troisième lien? Qu'est-ce que vous comprenez de ça, «priorités gouvernementales»?

Mme Ghazal : Bien, c'est ça, c'est que, les écoles, ce qu'elles nous disent, c'est qu'elles ont besoin de cet argent-là, mais, à cause de mesures bureaucratiques, administratives lourdes, elles sont obligées de les renvoyer dans les coffres de l'État. Et, après ça, c'est le gouvernement qui décide, en fonction de, lui, ce qu'il a envie, pour toutes sortes de raisons, politiques ou autres, ou ses propres priorités, de mettre cet argent-là ailleurs. Ça se peut que l'argent après ça aille en éducation, on ne le sait pas, mais, dès le départ, cet argent-là était destiné en éducation. Il faut que ça reste en éducation pour les élèves. Les élèves y ont droit. Donc, on pourrait se retrouver peut-être avec des situations aberrantes. Au lieu, on coupe dans l'aide alimentaire, hein? On le sait, un enfant sur cinq au Québec a faim. On coupe dans l'aide alimentaire pour peut-être mettre ça dans d'autres projets comme les Kings ou autre chose. C'est inacceptable.

Journaliste : Est-ce qu'il y a une nécessité de plus de flexibilité dans ces programmes-là? Il y a un centre de services scolaire notamment qui disait qu'on donne déjà assez d'aide alimentaire, mais on aimerait ça pouvoir le rediriger ailleurs, cet argent-là. Est-ce que c'est un problème...

Mme Ghazal : C'est exactement ça. Ce qu'on a besoin puis ce que les directions disent... En fait, c'est une mesure qui a été mise en place, de protéger comme ça, depuis 2020 par la CAQ. Ce qu'ils nous disent, c'est que, des fois, le besoin que je veux combler, il est comblé, par exemple vous parlez de l'aide alimentaire, à cause du nombre d'élèves que j'ai, tout ça. Donc... Et là il reste près de 50 % dans cette enveloppe-là, mais moi, j'en ai besoin pour les sorties culturelles, par exemple. C'est essentiel, hein, de... M. Lacombe en parle beaucoup, là, la culture pour les enfants. Bien là, ils disent : Je ne peux pas l'utiliser, je n'ai pas le droit. C'est comme si le gouvernement ne me faisait pas confiance. Je suis directeur, directrice d'école, je le sais, ce que mes... les élèves de mon école ont besoin, mais je n'ai aucune souplesse, je n'ai aucune flexibilité pour pouvoir donner cet argent-là et répondre aux besoins des élèves de mon école. C'est vraiment un manque de confiance. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement manque autant de confiance envers les gens qui dirigent nos écoles.

Journaliste : Toujours sur les écoles, les élèves qui vont recevoir leur enseignement en Ontario, vous en pensez quoi?

Mme Ghazal : Bien, en fait, moi... les parents, dans la vie, ce qu'ils veulent, c'est le meilleur pour leurs enfants, la meilleure éducation. Donc, moi, je me demande pourquoi est-ce que des parents qui habitent au Québec tiennent à envoyer leurs enfants en Ontario. Est-ce que c'est parce qu'ils ont l'impression que l'école au Québec n'offre pas une éducation de qualité? Parce que ces écoles-là, on le sait, là, notre système d'éducation a été abandonné par le gouvernement de la CAQ. Moi, ce que j'aimerais, c'est que ça soit le contraire. J'aimerais ça que les parents en Ontario, qui sont proches de la frontière, envoient leurs enfants à l'école du Québec. Donc...

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Bien, c'est ça. Bien, tu sais, moi, je... Ce qui est important... Ce que je me pose comme question, c'est : Pourquoi les parents font ça? Au-delà que c'est illégal, c'est parce qu'il y a une raison derrière ça. Ça fait qu'est-ce que c'est parce que les écoles n'offrent pas suffisamment de qualité? Moi, je veux que ça soit les meilleures écoles au Québec, puis que les parents aient envie d'envoyer leurs enfants à l'école publique québécoise, donc ce qui n'est pas le cas. Je ne veux pas juste blâmer les parents comme ça. Il faut savoir puis se poser les questions pour quelle raison.

Journaliste : ...M. Drainville avec ça?

Mme Ghazal : Bien, il devrait premièrement s'assurer qu'on ait les meilleures écoles au Québec, les plus attractives pour tous les parents qui ont envie de donner la meilleure qualité d'éducation, puis, après ça, de voir pour quelle raison que c'est fait comme ça, puis de corriger la situation, si c'est illégal.

Journaliste : ...le programme Vieillir chez soi fait encore l'objet d'intenses chicanes du gouvernement du Québec et du gouvernement fédéral. Les organismes disent : Arrêtez de vous chicaner puis réglez, là. Pensez-vous que l'attitude de M. Roberge, qui renvoie encore une lettre à son homologue fédéral, M. MacKinnon, est la bonne chose à faire?

Mme Labrie : Les organismes ont raison de trouver ça insupportable, ces chicanes-là. Il y a des gens qui ont besoin de cet argent-là pour réaliser des vrais projets dans nos communautés pour les aînés. C'est vrai un peu partout à travers le Québec. Le renvoyage de balle par rapport à ça, moi, ça m'insupporte aussi. Je veux les voir s'asseoir ensemble, signer cette entente, et que l'argent arrive dans nos organismes. On en a besoin.

Journaliste : Est-ce qu'un député fédéral peut continuer de siéger au Parlement canadien alors qu'il brigue la chefferie au parti provincial.

Mme Labrie : C'est à lui de voir ça avec son propre sens de l'éthique, je vous dirais, puis à son rapport avec ses électeurs également. Ce sera à eux d'en juger.

Journaliste : ...le fait que M. Rodriguez demeure député au Parlement?

Mme Labrie : C'est à lui de voir s'il est confortable avec ça puis si ses électeurs le sont, sincèrement.

Journaliste : ...vous, est-ce que vous feriez ça, par exemple? Vous dites que chacun a son sens de l'éthique. Votre sens de l'éthique à vous vous commanderait de faire quoi dans une situation semblable?

Mme Labrie : J'éviterais de me retrouver dans une situation semblable.

Journaliste : Bien, justement, l'arrivée de Pablo Rodriguez dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec, vous voyez ça comment? Est-ce que ça... ça... Selon vous, est-ce que ça a fait en sorte que le Parti libéral du Québec devient une succursale du Parti libéral du Canada? Est-ce que vous le voyez un peu comme ça?

Mme Labrie : Bien, écoutez, là, la course ne fait que s'amorcer de leur côté, il y a plusieurs candidatures. On va voir. Sur Pablo Rodriguez en particulier, moi, je le regarde comme ministre des Transports depuis un moment déjà. Il n'a pas réussi à faire grand-chose, à gérer les trains au niveau fédéral, là. Ça fait que son potentiel de redémarrer le train du Parti libéral, moi je le questionne.

Journaliste : Son bilan, vous le qualifiez comment? Il a quand même été à d'autres ministères, là.

Mme Labrie : Oui, c'est vrai qu'il a été au Patrimoine auparavant. Moi, en ce moment, je regarde ce qui fait aux transports, puis on attend encore sur beaucoup de dossiers, là.

Journaliste : Puis son histoire... On entendait Mme McGraw qui disait hier que c'était le... qu'il incarnait le rêve québécois avec son histoire d'immigration, tout ça. Est-ce que vous pensez que c'est... c'est vrai? Ça correspond à cette image-là?

Mme Labrie : Bien, des personnes qui ont démontré qu'elles pouvaient bien s'intégrer au Québec en étant issues de l'immigration, il y en a dans plusieurs formations politiques. J'en côtoie plusieurs moi-même à Québec solidaire, dont Ruba.

Journaliste : ...M. Rodriguez?

Mme Labrie : Bien, c'est une personne qui s'implique dans sa communauté. À ce titre-là, moi, je... des modèles, j'en côtoie beaucoup.

Journaliste : Justement, Mme Ghazal, est-ce qu'on se dirige vers un couronnement pour vous?

Mme Ghazal : Bien, en fait, pour la course, il reste jusqu'au 15 octobre, selon nos règles, pour que n'importe quelle femme qui en a envie et qui partage les valeurs de Québec solidaire puisse se présenter, là, pour déposer notre cahier de candidature. Donc, c'est toujours ouvert. Retenez votre souffle.

Journaliste : Bien, il n'y a pas beaucoup de noms qui circulent actuellement pour vous faire concurrence. Est-ce que ça serait... Est-ce que ça serait dommage qu'il n'y ait pas d'autres candidates.

Mme Ghazal : Bien, en fait, pour moi... parce que je suis en train quand même de faire une tournée, de rencontrer des membres partout au Québec. J'ai lancé ma campagne la semaine passée. Il y avait plusieurs personnes importantes dans notre parti, notamment Françoise David, qui était présente. Pour moi, ça ne changeait rien qu'il y ait une course ou que je sois seule. J'allais faire campagne de la même façon. Puis le fait qu'il y en ait une ou pas, ça ne fait pas de différence. Il faut aussi... Il faut aussi dire que ça ne fait pas cinq ans qu'on a eu une autre course.

Journaliste : ...Lessard-Therrien, ça a comme laissé une marque, puis là ça fait en sorte que certaines, là, hésitent à se lancer...

Mme Ghazal : Moi, je ne le sens pas du tout, du tout, du tout. Je suis extrêmement, extrêmement proche des membres — je suis dans le parti depuis sa naissance — très proches des membres. Je leur parle et je ne sens pas ça. Au contraire, ce que je sens, c'est un appel à l'unité du parti. À chaque fois que j'en parle, les gens ont envie puis ils trouvent que... ils ont envie aussi d'y contribuer, là, dans le parti.

Journaliste : Si vous étiez élue, est-ce que vous aspireriez à faire le débat des chefs, par exemple, dans une élection?

Mme Ghazal : C'est trop tôt, c'est trop tôt. On n'est pas là, là, on n'est pas là. Parce que, là, il faut attendre d'arriver au 15 octobre, je vous le dis, là...

Journaliste : ...autant porte-parole que Gabriel Nadeau-Dubois, par exemple?

Mme Ghazal : On n'est pas là. Bien, ça, on l'a déjà dit, là, on n'en est pas là.

Journaliste : ...ça ne vous indispose pas du tout s'il n'y a pas de course puis vous êtes couronnée?

Mme Ghazal : En fait, ni l'un ni l'autre. C'est-à-dire que, s'il y a une course ou s'il n'y a pas de course, moi, je vais... je suis tout aussi motivée à gagner la course. Je suis tout aussi motivée à faire un travail important pour notre parti puis pour le seul parti de gauche au Québec, pour le faire évoluer. Moi, ça ne change rien pour moi, ça, je l'ai dit dès le début.

Puis, comme je vous le dis, je le répète, on est un parti très démocratique. Nous n'avons pas de chef, nous avons deux co-porte-parole. Les membres y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux, je vous le dis, là. Donc, le 15 octobre, on va attendre que la date arrive, et après ça on va voir si ça va être un couronnement après le 15 octobre.

Journaliste : Vous savez très bien, Mme Ghazal, que, la dernière fois, ça a quand même laissé des traces, financièrement, notamment, bon, j'imagine l'épuisement aussi chez certains membres. Est-ce que, pour la santé du parti, financièrement, au niveau du membrariat, ça serait une bonne chose qu'il n'y ait pas de course, qu'il n'y ait pas de campagne?

Mme Labrie : Bien, je pensais comprendre où allait votre question, mais finalement, je ne suis plus sûre. Pouvez-vous rephraser ça?

Journaliste : ...course peut faire mal au parti financièrement?

Mme Labrie : Si une course peut faire mal au parti? Non, le... une course ne pourrait pas faire mal au parti, un couronnement non plus. On est un parti en bonne santé, on a...

Journaliste : ...la situation financière du parti, là.

Journaliste : Ça coûte moins cher, il n'y a pas de débat.

Mme Labrie : Bien, écoutez, dans tous les cas, il y a des dépenses associées à une course au leadership à Québec solidaire. Il va y avoir un événement de mi-campagne, quoi, c'est le 24 octobre, Ruba?

Mme Ghazal : Oui.

Mme Labrie : Il va y avoir un événement à la fin. Et ces dépenses-là existent, qu'il y ait une ou plusieurs personnes, c'est-à-dire que nous, le processus va être le même, là, à la fin, s'il y a une seule candidature au 15 octobre, le processus va se dérouler de la même manière. Il y aura le congrès. Ces dépenses-là existent, donc ça ne change pas grand-chose à ce niveau-là. La différence, elle est minimale, là, au niveau financier, sur le parti. 

Journaliste : ...juste faire le parallèle avec... au Parti libéral, ils n'ont toujours pas de femme non plus, là. Vous, vous êtes seule dans la course, évidemment, vous étiez trois, la dernière fois, mais est-ce que c'est encore difficile d'avoir des femmes qui se lancent en politique?

Mme Labrie : Bien, quand on regarde, effectivement, les difficultés du côté libéral à en trouver une, on constate que, oui, il y a des défis importants pour les femmes en politique. On l'a soulevé à plusieurs reprises. Je pense qu'il y a une sensibilité plus grande aujourd'hui qu'auparavant par rapport à la conciliation travail-famille. De plus en plus d'hommes mettent de l'avant que ça les concerne aussi, avec raison. Mais reste que, quand la charge mentale est principalement sur les femmes, bien, ça a un impact sur leur capacité à se lancer dans une course comme celle-là.

Je regarde la course libérale, il y a des... il y a des modalités particulières pour se lancer dans cette course-là aussi au niveau financier. Les femmes ont parfois des réseaux moins aisés financièrement que les hommes, pour toutes sortes de raisons systémiques. Donc, ça peut s'expliquer de plusieurs manières. Mais, oui, il y a des défis pour les femmes en politique, on est... on n'a pas réussi encore.

Journaliste :  Donc, peut-être les règles, au Parti libéral, sont contraignantes envers les femmes?

Journaliste : Ils sont sexistes?

Mme Labrie : Bien, moi, ce n'est pas ça que j'ai dit. Ça, c'est votre mot à vous. Je n'ai pas dit ça, pour être bien claire là-dessus, mais il y a des... je veux dire, vous savez, comme moi, là, c'est assez bien documenté, au Québec, les femmes ont tendance à avoir des revenus moins élevés et à avoir des réseaux qui ont des revenus moins élevés aussi. Donc, ça, c'est factuel. Après ça, quand on met en place certaines conditions, moi, je pense que ça peut jouer. Ce n'est... Évidemment, des femmes qui ont les moyens de faire cette course-là, il y en a plein aussi, hein? Donc, ce n'est certainement pas le seul facteur, mais on le constate dans plusieurs partis, ce n'est pas seulement au Parti libéral, trouver des femmes pour faire de la politique, nous-mêmes, on doit travailler fort pour recruter des candidatures, là, dans nos campagnes électorales. Et on fait ces efforts-là, parce que ça nous tient à cœur, mais tous les partis vivent ces difficultés-là.

Journaliste : On the report that we saw in Le Devoir, this morning, millions of dollars being... programs and services from students now not being used for that. What do you make of that report?

Mme Ghazal : Yes. Well, it's very shocking to see that all these millions of dollars are spent for other things than education. This money is destinated to the students, so it's important to help them in their education, it's essential services for them, and this money should stay inside of the schools. So, that's why today I'm submitting a motion and I hope the Government of the CAQ, and M. Bernard Drainville will vote for it to make sure that this million of money, 100millions, will stay in the schools and that... can spend them all that flexibility that they need.

Mme Labrie : Merci.

Mme Ghazal : Merci.

(Fin à 8 h 38)

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