(Huit heures vingt-trois minutes)
Mme Labrie : Bonjour, tout le
monde. On a eu une bonne nouvelle hier. Ma collègue la députée de Verdun a
déclenché un débat sur la question de l'adaptation aux changements climatiques,
débat au terme duquel le gouvernement a reconnu qu'il fallait calculer les
coûts de l'adaptation aux changements climatiques pour le Québec, il s'est
engagé à voter en faveur de notre motion ce matin. On est très heureux de ça
parce que les villes avaient déjà fait cet exercice, il y a plusieurs années
déjà, de chiffrer ce que ça coûte, l'adaptation aux changements climatiques.
Donc, Québec doit faire la même chose. C'est même urgent de le faire.
Par ailleurs, ce n'est pas tout de compter
combien ça coûte. Nous, on va être derrière eux pour les talonner pour ensuite
élaborer un plan et mettre en œuvre l'adaptation aux changements climatiques.
Il va falloir préparer ces changements-là également. Donc, ça va être nos
attentes pour la suite des choses. Voilà.
Mme Ghazal : Merci,
Christine. Alors, bonjour, tout le monde. Ce matin, on a appris qu'il y a près
de 100 millions de dollars pour des mesures destinées à des choses
essentielles pour les élèves qui se... retournent... qui sortent des écoles
puis qui retournent dans les coffres de l'État. 100 millions de dollars,
on parle d'aide alimentaire, on parle de livres, de sorties culturelles, de
tutorat. Ça n'a pas de bon sens, alors que les besoins sont criants dans notre
système d'éducation. On a besoin de cet argent-là pour les élèves. De toute
façon, c'était destiné aux élèves et ça n'a pas de bon sens que les élèves ne
puissent pas en bénéficier.
Puis la cause de ça, ce n'est pas la
première fois que ça arrive, là, c'est... chaque année, on le voit, c'est
vraiment qu'il y a beaucoup, beaucoup de bureaucratie. C'est étonnant mais, en
même temps, peut-être pas. La CAQ est arrivée au pouvoir en disant qu'elle va
enlever des structures, mettre moins de bureaucratie, puis tout ce qu'on voit,
c'est qu'il y a plus de bureaucratie un peu partout, encore plus de
bureaucratie scolaire, et ça nuit... ça nuit aux élèves.
Moi, je rencontre beaucoup de directions d'école.
Christine aussi, tu l'as fait. Puis ce qu'ils nous disent, c'est : On a l'impression
qu'on ne nous fait pas confiance. On donne de l'argent dans toutes des petites
enveloppes destinées à des mesures puis, des fois, on a besoin de l'argent d'une
enveloppe pour une autre mesure, et ils ne peuvent pas rien faire. Il faut qu'ils
retournent l'argent.
Moi, ce matin, je dépose une motion. J'espère
vraiment que M. Bernard Drainville puis que la CAQ et tous les partis vont l'appuyer
pour que cet argent-là reste dans les écoles, pour qu'elle puisse servir aux
élèves, à leur réussite puis à leur éducation.
Journaliste : Là-dessus, Mme
Ghazal, c'est de l'argent qui s'en va... on parle de priorités
gouvernementales. Craignez-vous que ce soit de l'argent qui soit allé pour
attirer les Kings à Los Angeles ou même dans un futur projet de troisième lien?
Qu'est-ce que vous comprenez de ça, «priorités gouvernementales»?
Mme Ghazal : Bien, c'est ça,
c'est que, les écoles, ce qu'elles nous disent, c'est qu'elles ont besoin de
cet argent-là, mais, à cause de mesures bureaucratiques, administratives
lourdes, elles sont obligées de les renvoyer dans les coffres de l'État. Et,
après ça, c'est le gouvernement qui décide, en fonction de, lui, ce qu'il a
envie, pour toutes sortes de raisons, politiques ou autres, ou ses propres
priorités, de mettre cet argent-là ailleurs. Ça se peut que l'argent après ça
aille en éducation, on ne le sait pas, mais, dès le départ, cet argent-là était
destiné en éducation. Il faut que ça reste en éducation pour les élèves. Les
élèves y ont droit. Donc, on pourrait se retrouver peut-être avec des
situations aberrantes. Au lieu, on coupe dans l'aide alimentaire, hein? On le
sait, un enfant sur cinq au Québec a faim. On coupe dans l'aide alimentaire
pour peut-être mettre ça dans d'autres projets comme les Kings ou autre chose.
C'est inacceptable.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a une nécessité de plus de flexibilité dans ces programmes-là? Il y a un centre
de services scolaire notamment qui disait qu'on donne déjà assez d'aide alimentaire,
mais on aimerait ça pouvoir le rediriger ailleurs, cet argent-là. Est-ce que c'est
un problème...
Mme Ghazal : C'est exactement
ça. Ce qu'on a besoin puis ce que les directions disent... En fait, c'est une
mesure qui a été mise en place, de protéger comme ça, depuis 2020 par la CAQ.
Ce qu'ils nous disent, c'est que, des fois, le besoin que je veux combler, il
est comblé, par exemple vous parlez de l'aide alimentaire, à cause du nombre d'élèves
que j'ai, tout ça. Donc... Et là il reste près de 50 % dans cette
enveloppe-là, mais moi, j'en ai besoin pour les sorties culturelles, par
exemple. C'est essentiel, hein, de... M. Lacombe en parle beaucoup, là, la
culture pour les enfants. Bien là, ils disent : Je ne peux pas l'utiliser,
je n'ai pas le droit. C'est comme si le gouvernement ne me faisait pas
confiance. Je suis directeur, directrice d'école, je le sais, ce que mes... les
élèves de mon école ont besoin, mais je n'ai aucune souplesse, je n'ai aucune
flexibilité pour pouvoir donner cet argent-là et répondre aux besoins des
élèves de mon école. C'est vraiment un manque de confiance. Je ne comprends pas
pourquoi le gouvernement manque autant de confiance envers les gens qui
dirigent nos écoles.
Journaliste : Toujours sur
les écoles, les élèves qui vont recevoir leur enseignement en Ontario, vous en
pensez quoi?
Mme Ghazal : Bien, en fait,
moi... les parents, dans la vie, ce qu'ils veulent, c'est le meilleur pour
leurs enfants, la meilleure éducation. Donc, moi, je me demande pourquoi est-ce
que des parents qui habitent au Québec tiennent à envoyer leurs enfants en
Ontario. Est-ce que c'est parce qu'ils ont l'impression que l'école au Québec
n'offre pas une éducation de qualité? Parce que ces écoles-là, on le sait, là,
notre système d'éducation a été abandonné par le gouvernement de la CAQ. Moi,
ce que j'aimerais, c'est que ça soit le contraire. J'aimerais ça que les
parents en Ontario, qui sont proches de la frontière, envoient leurs enfants à
l'école du Québec. Donc...
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Bien, c'est ça.
Bien, tu sais, moi, je... Ce qui est important... Ce que je me pose comme
question, c'est : Pourquoi les parents font ça? Au-delà que c'est illégal,
c'est parce qu'il y a une raison derrière ça. Ça fait qu'est-ce que c'est parce
que les écoles n'offrent pas suffisamment de qualité? Moi, je veux que ça soit
les meilleures écoles au Québec, puis que les parents aient envie d'envoyer
leurs enfants à l'école publique québécoise, donc ce qui n'est pas le cas. Je ne
veux pas juste blâmer les parents comme ça. Il faut savoir puis se poser les
questions pour quelle raison.
Journaliste : ...M. Drainville
avec ça?
Mme Ghazal : Bien, il devrait
premièrement s'assurer qu'on ait les meilleures écoles au Québec, les plus
attractives pour tous les parents qui ont envie de donner la meilleure qualité
d'éducation, puis, après ça, de voir pour quelle raison que c'est fait comme
ça, puis de corriger la situation, si c'est illégal.
Journaliste : ...le programme
Vieillir chez soi fait encore l'objet d'intenses chicanes du gouvernement du
Québec et du gouvernement fédéral. Les organismes disent : Arrêtez de vous
chicaner puis réglez, là. Pensez-vous que l'attitude de M. Roberge, qui
renvoie encore une lettre à son homologue fédéral, M. MacKinnon, est la
bonne chose à faire?
Mme Labrie : Les organismes
ont raison de trouver ça insupportable, ces chicanes-là. Il y a des gens qui
ont besoin de cet argent-là pour réaliser des vrais projets dans nos
communautés pour les aînés. C'est vrai un peu partout à travers le Québec. Le
renvoyage de balle par rapport à ça, moi, ça m'insupporte aussi. Je veux les
voir s'asseoir ensemble, signer cette entente, et que l'argent arrive dans nos
organismes. On en a besoin.
Journaliste : Est-ce qu'un
député fédéral peut continuer de siéger au Parlement canadien alors qu'il
brigue la chefferie au parti provincial.
Mme Labrie : C'est à lui de
voir ça avec son propre sens de l'éthique, je vous dirais, puis à son rapport
avec ses électeurs également. Ce sera à eux d'en juger.
Journaliste : ...le fait que
M. Rodriguez demeure député au Parlement?
Mme Labrie : C'est à lui de
voir s'il est confortable avec ça puis si ses électeurs le sont, sincèrement.
Journaliste : ...vous, est-ce
que vous feriez ça, par exemple? Vous dites que chacun a son sens de l'éthique.
Votre sens de l'éthique à vous vous commanderait de faire quoi dans une
situation semblable?
Mme Labrie : J'éviterais de
me retrouver dans une situation semblable.
Journaliste : Bien,
justement, l'arrivée de Pablo Rodriguez dans la course à la chefferie du Parti
libéral du Québec, vous voyez ça comment? Est-ce que ça... ça... Selon vous,
est-ce que ça a fait en sorte que le Parti libéral du Québec devient une
succursale du Parti libéral du Canada? Est-ce que vous le voyez un peu comme
ça?
Mme Labrie : Bien, écoutez,
là, la course ne fait que s'amorcer de leur côté, il y a plusieurs
candidatures. On va voir. Sur Pablo Rodriguez en particulier, moi, je le
regarde comme ministre des Transports depuis un moment déjà. Il n'a pas réussi
à faire grand-chose, à gérer les trains au niveau fédéral, là. Ça fait que son
potentiel de redémarrer le train du Parti libéral, moi je le questionne.
Journaliste : Son bilan, vous
le qualifiez comment? Il a quand même été à d'autres ministères, là.
Mme Labrie : Oui, c'est vrai
qu'il a été au Patrimoine auparavant. Moi, en ce moment, je regarde ce qui fait
aux transports, puis on attend encore sur beaucoup de dossiers, là.
Journaliste : Puis son
histoire... On entendait Mme McGraw qui disait hier que c'était le...
qu'il incarnait le rêve québécois avec son histoire d'immigration, tout ça.
Est-ce que vous pensez que c'est... c'est vrai? Ça correspond à cette image-là?
Mme Labrie : Bien, des
personnes qui ont démontré qu'elles pouvaient bien s'intégrer au Québec en
étant issues de l'immigration, il y en a dans plusieurs formations politiques.
J'en côtoie plusieurs moi-même à Québec solidaire, dont Ruba.
Journaliste : ...M. Rodriguez?
Mme Labrie : Bien, c'est une
personne qui s'implique dans sa communauté. À ce titre-là, moi, je... des
modèles, j'en côtoie beaucoup.
Journaliste : Justement,
Mme Ghazal, est-ce qu'on se dirige vers un couronnement pour vous?
Mme Ghazal : Bien, en fait,
pour la course, il reste jusqu'au 15 octobre, selon nos règles, pour que
n'importe quelle femme qui en a envie et qui partage les valeurs de Québec
solidaire puisse se présenter, là, pour déposer notre cahier de candidature.
Donc, c'est toujours ouvert. Retenez votre souffle.
Journaliste : Bien, il n'y a
pas beaucoup de noms qui circulent actuellement pour vous faire concurrence.
Est-ce que ça serait... Est-ce que ça serait dommage qu'il n'y ait pas d'autres
candidates.
Mme Ghazal : Bien, en fait,
pour moi... parce que je suis en train quand même de faire une tournée, de
rencontrer des membres partout au Québec. J'ai lancé ma campagne la semaine
passée. Il y avait plusieurs personnes importantes dans notre parti, notamment
Françoise David, qui était présente. Pour moi, ça ne changeait rien qu'il y ait
une course ou que je sois seule. J'allais faire campagne de la même façon. Puis
le fait qu'il y en ait une ou pas, ça ne fait pas de différence. Il faut aussi...
Il faut aussi dire que ça ne fait pas cinq ans qu'on a eu une autre course.
Journaliste : ...Lessard-Therrien,
ça a comme laissé une marque, puis là ça fait en sorte que certaines, là,
hésitent à se lancer...
Mme Ghazal : Moi, je ne le sens
pas du tout, du tout, du tout. Je suis extrêmement, extrêmement proche des
membres — je suis dans le parti depuis sa naissance — très
proches des membres. Je leur parle et je ne sens pas ça. Au contraire, ce que
je sens, c'est un appel à l'unité du parti. À chaque fois que j'en parle, les
gens ont envie puis ils trouvent que... ils ont envie aussi d'y contribuer, là,
dans le parti.
Journaliste : Si vous étiez
élue, est-ce que vous aspireriez à faire le débat des chefs, par exemple, dans
une élection?
Mme Ghazal : C'est trop tôt,
c'est trop tôt. On n'est pas là, là, on n'est pas là. Parce que, là, il faut
attendre d'arriver au 15 octobre, je vous le dis, là...
Journaliste : ...autant
porte-parole que Gabriel Nadeau-Dubois, par exemple?
Mme Ghazal : On n'est pas là.
Bien, ça, on l'a déjà dit, là, on n'en est pas là.
Journaliste : ...ça ne vous
indispose pas du tout s'il n'y a pas de course puis vous êtes couronnée?
Mme Ghazal : En fait, ni l'un
ni l'autre. C'est-à-dire que, s'il y a une course ou s'il n'y a pas de course,
moi, je vais... je suis tout aussi motivée à gagner la course. Je suis tout
aussi motivée à faire un travail important pour notre parti puis pour le seul
parti de gauche au Québec, pour le faire évoluer. Moi, ça ne change rien pour
moi, ça, je l'ai dit dès le début.
Puis, comme je vous le dis, je le répète,
on est un parti très démocratique. Nous n'avons pas de chef, nous avons deux
co-porte-parole. Les membres y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux, je
vous le dis, là. Donc, le 15 octobre, on va attendre que la date arrive,
et après ça on va voir si ça va être un couronnement après le 15 octobre.
Journaliste : Vous savez très
bien, Mme Ghazal, que, la dernière fois, ça a quand même laissé des traces,
financièrement, notamment, bon, j'imagine l'épuisement aussi chez certains
membres. Est-ce que, pour la santé du parti, financièrement, au niveau du
membrariat, ça serait une bonne chose qu'il n'y ait pas de course, qu'il n'y
ait pas de campagne?
Mme Labrie : Bien, je pensais
comprendre où allait votre question, mais finalement, je ne suis plus sûre.
Pouvez-vous rephraser ça?
Journaliste : ...course peut
faire mal au parti financièrement?
Mme Labrie : Si une course
peut faire mal au parti? Non, le... une course ne pourrait pas faire mal au
parti, un couronnement non plus. On est un parti en bonne santé, on a...
Journaliste : ...la situation
financière du parti, là.
Journaliste : Ça coûte moins
cher, il n'y a pas de débat.
Mme Labrie : Bien, écoutez,
dans tous les cas, il y a des dépenses associées à une course au leadership à
Québec solidaire. Il va y avoir un événement de mi-campagne, quoi, c'est le
24 octobre, Ruba?
Mme Ghazal : Oui.
Mme Labrie : Il va y avoir un
événement à la fin. Et ces dépenses-là existent, qu'il y ait une ou plusieurs
personnes, c'est-à-dire que nous, le processus va être le même, là, à la fin,
s'il y a une seule candidature au 15 octobre, le processus va se dérouler
de la même manière. Il y aura le congrès. Ces dépenses-là existent, donc ça ne
change pas grand-chose à ce niveau-là. La différence, elle est minimale, là, au
niveau financier, sur le parti.
Journaliste : ...juste faire
le parallèle avec... au Parti libéral, ils n'ont toujours pas de femme non
plus, là. Vous, vous êtes seule dans la course, évidemment, vous étiez trois,
la dernière fois, mais est-ce que c'est encore difficile d'avoir des femmes qui
se lancent en politique?
Mme Labrie : Bien, quand on
regarde, effectivement, les difficultés du côté libéral à en trouver une, on
constate que, oui, il y a des défis importants pour les femmes en politique. On
l'a soulevé à plusieurs reprises. Je pense qu'il y a une sensibilité plus
grande aujourd'hui qu'auparavant par rapport à la conciliation travail-famille.
De plus en plus d'hommes mettent de l'avant que ça les concerne aussi, avec
raison. Mais reste que, quand la charge mentale est principalement sur les
femmes, bien, ça a un impact sur leur capacité à se lancer dans une course
comme celle-là.
Je regarde la course libérale, il y a
des... il y a des modalités particulières pour se lancer dans cette course-là
aussi au niveau financier. Les femmes ont parfois des réseaux moins aisés
financièrement que les hommes, pour toutes sortes de raisons systémiques. Donc,
ça peut s'expliquer de plusieurs manières. Mais, oui, il y a des défis pour les
femmes en politique, on est... on n'a pas réussi encore.
Journaliste : Donc,
peut-être les règles, au Parti libéral, sont contraignantes envers les femmes?
Journaliste : Ils sont
sexistes?
Mme Labrie : Bien, moi, ce
n'est pas ça que j'ai dit. Ça, c'est votre mot à vous. Je n'ai pas dit ça, pour
être bien claire là-dessus, mais il y a des... je veux dire, vous savez, comme
moi, là, c'est assez bien documenté, au Québec, les femmes ont tendance à avoir
des revenus moins élevés et à avoir des réseaux qui ont des revenus moins
élevés aussi. Donc, ça, c'est factuel. Après ça, quand on met en place
certaines conditions, moi, je pense que ça peut jouer. Ce n'est... Évidemment,
des femmes qui ont les moyens de faire cette course-là, il y en a plein aussi,
hein? Donc, ce n'est certainement pas le seul facteur, mais on le constate dans
plusieurs partis, ce n'est pas seulement au Parti libéral, trouver des femmes
pour faire de la politique, nous-mêmes, on doit travailler fort pour recruter
des candidatures, là, dans nos campagnes électorales. Et on fait ces
efforts-là, parce que ça nous tient à cœur, mais tous les partis vivent ces
difficultés-là.
Journaliste :
On the report that we saw in Le
Devoir, this morning, millions of dollars being... programs and services
from students now not being used for that. What do you make of that report?
Mme Ghazal :
Yes. Well, it's very shocking to see
that all these millions of dollars are spent for other things than education.
This money is destinated to the students, so it's important to help them in
their education, it's essential services for them, and this money should stay
inside of the schools. So, that's why today I'm submitting a motion and I hope
the Government of the CAQ, and M. Bernard Drainville will vote for it to make
sure that this million of money, 100millions,
will stay in the schools and that... can spend them all that flexibility that
they need.
Mme Labrie : Merci.
Mme Ghazal : Merci.
(Fin à 8 h 38)