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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de jeunesse

Version finale

Tuesday, September 17, 2024, 10 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures quarante minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour, tout le monde. Premièrement, je veux féliciter le Bloc québécois pour cette victoire réellement historique dans LaSalle—Émard—Verdun, historique, parce que jamais le Bloc québécois n'a gagné cette circonscription-là. C'est un message important à Justin Trudeau, qui a fait de la politique sur le dos des Québécois, sur le dos des francophones, de la politique mensongère. Et la réponse, elle est limpide, de la part électeurs. Et c'est une réponse plus large sur ce que les électeurs pensent du régime fédéral de décision qui déstructure la société québécoise et qui ne respecte pas la volonté démocratique des Québécois. Donc, félicitations au Bloc, bravo à tous ceux qui ont travaillé sur le terrain pour cette victoire-là, qui était improbable au début et qui est une réalité aujourd'hui.

Je prends quelques secondes pour vous parler du temps d'écran et l'impact des écrans chez les jeunes. Vous le savez, j'ai initié ce sujet-là en janvier dernier en demandant une commission parlementaire sur le sujet, ce qui m'a été refusé pendant des mois. Et on a fini par faire une commission, mais sans aucun sentiment d'urgence, là. C'est-à-dire qu'on se donne une bonne année pour réfléchir, être certains du diagnostic. J'invite, si ce n'est pas déjà fait, là, à lire le papier de Daphné Dion Viens dans le Journal de Montréal. J'invite la population à suivre ce qui se passe dans cette commission-là. Les témoignages sont percutants et limpides sur l'impact dévastateur des écrans sur le développement de nos jeunes, des retards de langage importants. Ils arrivent... Les enfants arrivent en maternelle avec ces retards-là, des enfants de cinq ans qui parlent comme des enfants de trois ans, là. Puis là, je fais des citations, là : «grande perte de capacité et des habiletés sociales qui se fait déjà sentir en maternelle», «omniprésence des médias sociaux qui amène des phénomènes d'estime de soi, d'anxiété, de violence entre les élèves à des âges très, très jeunes.» Des faits qui sont donc très troublants, mais surtout des experts qui viennent nous parler avec un diagnostic clair, net et précis. Que fait le gouvernement pendant ce temps-là? Il n'y a rien de concret. On pellette par en avant.

Il y a toutes sortes d'initiatives qui pourraient être prises, au moins à court terme. Moi, je pense qu'on aurait dû procéder plus vite, là, mais à court terme, on pourrait dire aux écoles : Sentez-vous libres de prendre des initiatives et de faire des projets pilotes dans l'intervalle, là, puisque le diagnostic est si clair.

Je trouve que, comme dans tant de dossiers, la CAQ pellette par en avant, manque de leadership et de vision dans un sujet qui me tient énormément à cœur, comme vous le savez, parce que c'est la socialisation et la construction du cerveau de nos enfants qui se développent. Je vous invite à référer au livre The Wire Generation, là, mais c'est vraiment... on est devant des impacts à très long terme, là, pour le développement de nos enfants. On ne devrait pas prendre ça à la légère. Sur ce, je vais prendre vos questions.

Journaliste : Donc on devrait ne pas attendre la fin de cette commission-là et décider tout de suite d'interdire les écrans, les cellulaires, par exemple, partout dans les écoles, comme c'est le cas dans certaines écoles en ce moment au Québec et surtout en France?

M. St-Pierre Plamondon : C'est ça. On devrait... En France, ils ont bougé en quelques mois seulement. Puis regardez tous les autres pays européens, là, ils sont une année, deux années en avance sur nous. Puis la CAQ s'est donné tout le temps pour réfléchir à la commission, puis ensuite tout le temps pour la commission. Pendant ce temps-là, il ne se passe rien. Je pense qu'on pourrait donner des responsabilités puis se fier au jugement des institutions scolaires en leur disant : Sentez-vous libres, à la lumière de ce qu'on apprend, là, d'ajuster l'environnement scolaire pour protéger la santé de nos enfants.

Journaliste : Mais c'est déjà le cas. Ils sont libres. Il y en a certains...

M. St-Pierre Plamondon : Oui mais il n'y a pas de signal du gouvernement. C'est-à-dire que le gouvernement est dans l'attentisme. Alors que moi, si j'étais le gouvernement, je dirais : Bien, à la lumière de ce qu'on vient d'entendre, on n'attendra pas, il va y avoir éventuellement l'élaboration d'une politique nationale, mais, dans l'intervalle, on demande aux écoles d'être proactives, compte tenu du caractère absolument net et précis de ce qu'on apprend dans la commission en ce moment.

Journaliste : Mais en même temps... Puis M. Bérubé, vous les suivez puis vous êtes même sur le comité, là.

M. St-Pierre Plamondon : Il retourne juste après. On l'a sorti deux secondes.

Journaliste : Oui, on vous a sorti des écrans pendant un instant. Mais les experts, surtout ceux qui travaillent dans le milieu scolaire, disent : Il ne faut pas faire du mur-à-mur, il faut éviter d'aller rapidement avec une solution qu'on appliquerait partout, il faut se donner le temps dans chaque milieu, le temps et le pouvoir de réfléchir.

M. St-Pierre Plamondon : À quels experts faites-vous référence?

Journaliste : La Fédération des centres de services scolaires, la... Tous ceux qui travaillent dans les milieux scolaires, des syndicats de profs se sont...

M. St-Pierre Plamondon : Oui. J'ai entendu les syndicats de professeurs. Et, de mon point de vue, je ne vois pas comment on ne se dotera pas d'une politique nationale basée sur la science et les experts au sens d'expertise sur le plan psychosocial du développement de l'enfance. Je ne vois pas comment on va faire une politique qui, dépendamment d'on est où puis dans quel contexte, ne donne pas le même résultat. Ça m'a étonné de la part du milieu scolaire que... de ne pas considérer d'abord et avant tout ce que des experts qui ont l'expertise sur le plan du développement de l'enfance nous disent de manière aussi percutante, là. Donc, à court terme, certes, on encourage l'initiative, mais ça va déboucher sur une politique nationale, de la même manière que le tabac, l'alcool ou tout autre...

Journaliste : ...enseignants, ce ne sont pas des vrais experts des jeunes, de...

M. St-Pierre Plamondon : Selon moi, sur le plan de l'impact des écrans sur le développement du cerveau des enfants, on est devant une expertise très, très pointue. On est en train d'entendre ces experts-là. Les études se multiplient, et c'est ça qui doit guider une politique québécoise de protection de l'enfance par rapport à la toxicité de ce produit-là. C'est, il me semble... Ça me semble évident.

Journaliste : …est-ce que la voix des syndicats puis de la fédération est pertinente dans ce contexte-là à votre avis?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je veux dire, ils ont le droit de s'exprimer, mais ça me surprend comme prise de position. À la lumière de ce qu'on entend en commission, à mes yeux, c'est ultraclair qu'étant donné qu'il s'agit de la santé et de la sécurité de nos enfants, ça va déboucher sur une politique nationale fondée sur l'expertise en matière de développement du cerveau, de la santé physique et mentale des enfants, en lien avec ce temps d'écran là. C'est une science, là, c'est une expertise hyperpointue. Il faut entendre les témoignages en ce moment qui sont limpides, sans ambiguïté.

Journaliste : ...vous dites qu'il va y avoir une politique nationale. On ne peut pas... On ne peut pas passer à côté. Là, ce que vous demandez là, là...

M. St-Pierre Plamondon : Dans l'intervalle.

Journaliste : ...dans l'intervalle, c'est quoi? C'est que les écoles interdisent le cellulaire, interdisent les écrans, qu'on les... C'est quoi, là...

M. St-Pierre Plamondon : C'est ça. C'est que, venant du gouvernement, qui entend cette information-là, qui devrait créer un sentiment d'urgence, ce que je plaide depuis maintenant neuf mois, que le gouvernement donne... encourage chaque institution à aller plus loin dans la réflexion et les mesures concrètes par rapport à ce temps d'écran là, parce qu'il faut écouter ce qui se dit dans cette commission-là. Il faut regarder les études et les reportages. C'est vraiment plus grave que ce qu'on a pu le penser il y a à peine trois, quatre ans. Et je ne vois pas pourquoi le gouvernement n'assumerait pas de leadership à la lumière de l'information qu'on vient d'obtenir.

Journaliste : Mais ça n'envoie pas le message que cette commission-là, finalement, n'est pas utile?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire qu'elle aurait été utile si on s'était donné le calendrier qu'on a suggéré, c'est-à-dire ne pas niaiser pendant cinq mois, à savoir est-ce qu'on en tient une ou on n'en tient pas, ne pas nier le problème pendant cinq mois, puis ensuite se donner deux ou trois mois pour travailler, comme on a fait ailleurs dans le monde, pour arriver à des mesures concrètes. Mais bienvenue aux caquistes, au caquisme. Le caquisme, c'est pelleter par en avant puis se soucier de son image aujourd'hui en fonction du sondage interne. Pas de vision, pas de planification. C'est comme ça dans tous les dossiers. Et quand ça touche les enfants puis leur santé, je ne l'accepte pas.

Journaliste : M. Bérubé, vous êtes sur cette commission, vous? Est-ce que vous avez l'impression que vous perdez du temps?

M. Bérubé : Bien, non. On participe, on écoute ce qu'on a à dire, mais on aurait pu l'entendre il y a cinq mois, tout ça.

M. St-Pierre Plamondon : ...

M. Bérubé : Et évidemment, on participe. On n'est que quatre. Alors, on essaie d'être là le plus souvent possible. Quant aux enseignants, je me souviens quand même d'un sondage l'an dernier qui disait que neuf enseignants sur 10 demandaient le retrait du cellulaire. Ça s'est fait après. Alors, je pense qu'ils sont attentifs à ça. Et ce qu'on entend, c'est inédit. On a des... On a un... deux chercheurs français ce matin qui nous font une présentation très forte, qui nous... qui nous ébranlent beaucoup sur la force que ça représente, le côté addictif des écrans. Donc, il y a aussi le souhait, puis j'ajouterais à l'intervention du chef du Parti québécois, qu'il y a des suites à cette commission. C'est mai, hein, pour le dépôt du rapport. Il devrait y avoir des suites. Sinon, on continue d'accepter une réalité, sachant que c'est nocif. Alors, on va exactement dans le même sens. Mais non, j'apprécie beaucoup écouter. Puis ça se passe bien jusqu'à maintenant. On va avoir plus de 20 intervenants. On apprend beaucoup.

Des voix : ...

Journaliste : Je vais y aller. Vous avez félicité le... félicité le Bloc québécois pour sa victoire. On sait que des élections fédérales pourraient arriver très rapidement, surtout que les libéraux ont perdu hier. Est-ce que vous allez faire un appel à voter pour le Bloc québécois?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, clairement. À mes yeux, le Canada est brisé. Puis on peut blâmer évidemment le gouvernement Trudeau parce que c'est un bilan épouvantable sur le plan de l'immigration, de la langue française, mais aussi des finances publiques. Détérioration à plusieurs niveaux au terme de ces mandats-là. Mais regardez ce qui arrive avec Pierre Poilièvre et regardez les déclarations qu'il a faites ce week-end sur la taxe carbone. Il faut se pencher sur ses engagements en matière d'énergies fossiles. C'est la même chose que le gouvernement Trudeau. Du point de vue du Québec, est-ce qu'on obtient le mandat, les pouvoirs en immigration? Il n'y a rien. C'est la même chose sur la contestation de la laïcité. C'est la même chose sur les transferts en santé qui ne seront pas plus élevés.

Il faut voir que c'est un régime... Le Canada est un régime brisé. De l'avis des Canadiens eux-mêmes, le deux tiers pensent que «Canada is broken». Ça fait que c'est terrible comme bilan, Justin Trudeau, mais on ne peut pas s'attendre à mieux avec Pierre Poilièvre. Et donc, si on est logique, il faut sortir de là et se bâtir quelque chose en fonction de nos intérêts, nos décisions, ça s'appelle un pays.

Journaliste : Bien, le Bloc ne prendra pas le pouvoir, là, mais le Bloc ne prendra pas le pouvoir, donc...

M. St-Pierre Plamondon : Non, sauf que...

Journaliste : ...c'est sûr que voter Bloc, est-ce que ça ne sert pas M. Poilièvre?

M. St-Pierre Plamondon : Le Bloc permet au Québec de se faire entendre et permet aux indépendantistes de se faire entendre, et hier ils se sont fait entendre contre toute attente.

Journaliste : Est-ce que justement... Bon, vous êtes quand même en tête dans les sondages, il y a l'élection fédérale qui s'en vient. Bon, est-ce que vous allez envoyer un message ou est-ce que c'est votre souhait de... par exemple, de ne pas prendre des candidats ou d'anciens députés bloquistes pour la prochaine élection? Parce que peut-être qu'il y en a qui vont lever la main pour rejoindre vos rangs plutôt que de rester à Ottawa. Est-ce que vous allez avoir une certaine directive par rapport à ça pour ne pas fragiliser le Bloc, par exemple.

M. St-Pierre Plamondon : Il y a... Dans les relations entre le Parti québécois et le Bloc, il y a vraiment une excellente relation entre les deux chefs, de sorte qu'on... Si jamais il y a lieu, on va discuter en fonction des... de nos intérêts respectifs, mais, non, il n'y a pas de directive, puis on a des...

Journaliste : ...d'emblée, là, les candidats bloquistes?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, oui, mais en même temps...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : Je n'exclus pas des... les bloquistes, sauf qu'il n'y a rien que je ne ferai jamais sans passer par Yves-François, et vice versa, puis la relation est excellente.

Journaliste : Bien, dans la mesure où le vote d'opposition à Justin Trudeau ne vous concerne pas, est-ce que la victoire du Bloc, ça reste une bonne nouvelle pour le PQ?

M. St-Pierre Plamondon : Bien oui, parce que c'est une victoire des indépendantistes contre toute attente, ce qui n'est pas sans faire penser à Jean-Talon, c'est-à-dire des comtés qui n'ont jamais été gagnés par les bleus et qui le sont, donc ce n'est pas une mauvaise chose.

Journaliste : ...vous avez imputé la victoire à un vote d'opposition à Justin Trudeau, ce n'est pas la même chose qu'un vote souverainiste, ça, non?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, si les souverainistes constituent cette opposition, oui, c'est un vote souverainiste.

Journaliste : ...plus à l'aise? Avec un gouvernement fédéral de Justin Trudeau libéral ou les conservateurs de M. Poilièvre? Parce que...

M. St-Pierre Plamondon : J'ai un malaise profond avec les deux, parce qu'on va perdre dans les deux cas. C'est un gouvernement, un régime hostile aux intérêts du Québec, et, dans mon évolution comme chef du Parti québécois, des fois, j'ai l'impression... je découvre que le peuple québécois a ce... a ce côté est très généreux, très sympathique, puis, des fois, on a de la misère au Québec à accepter que peut-être un régime nous est hostile. C'est pour ça que des fois, je reviens avec l'histoire du Québec, les déportations, les pendaisons, ça crée des gros émois, mais il faut voir à quel point... Écoutez Trudeau à CJAD, là. C'est hostile au Québec, et Poilièvre ne sera pas mieux. C'est un régime hostile au Québec. Sortons-en. Donc, vous me demandez mon degré de malaise entre Trudeau puis Poilièvre, par-dessus ce que je devrais avoir à endurer, dans les deux cas.

Journaliste : Dans ce contexte-là, est-ce que vous demandez au Bloc de défaire le gouvernement de Trudeau pour qu'on ait des élections plus rapidement?

M. St-Pierre Plamondon : Bien là, je ne ferai pas de la politique fédérale, là. Je pense que les élections vont arriver plus vite que... que tard à la lumière de ce qu'on vient de voir hier soir.

Journaliste : ...pour le Bloc, ça fait que déjà...

M. St-Pierre Plamondon : C'est ça. Moi, mon rôle, c'est d'être en soutien au Bloc, puis je trouve que ce qui s'est passé hier n'est pas anodin.

Journaliste : Allez-vous avoir les équipes suffisantes pour les aider, justement? Parce que...

M. St-Pierre Plamondon : Est-ce que vous allez me parler de Northvolt, en passant?

Journaliste : Oui, ça ne sera pas long.

M. St-Pierre Plamondon : Parce que je veux vraiment parler de Northvolt.

Journaliste : Bien, allez-vous avoir les équipes suffisantes au Parti québécois pour prêter main-forte au Bloc ou... Par exemple, s'il y a la partielle dans Terrebonne, allez-vous...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, vous m'avez vu dans Verdun, LaSalle, Ville-Émard. Je suis allé, puis on a des militants du PQ qui participent, et vice versa. Donc, évidemment qu'on s'entraide, puis ça va être comme ça pour la suite.

Journaliste : ...votre plaisir, là. Est-ce que... libérer le bloc d'énergie qui était réservé à Northvolt?

M. St-Pierre Plamondon : Écoutez, là... Là, Northvolt, là, ça nous a été présenté... Comme à peu près tout ce qui est présenté par la CAQ, c'est toujours un moment grandiose, historique, puis là, les violons partent, puis la musique de cinéma, là. Ça s'enligne pour être un désastre parce qu'on a... puis je reprends les mots du premier ministre, parié... On a pris les fonds publics et on a parié sur quelque chose à même le bon jugement, au pif, de Pierre Fitzgibbon puis de peut-être deux autres boys dans le club. C'est ça qu'on a fait avec des centaines de millions. Et je veux souligner à quel point le premier ministre a menti la semaine dernière en Chambre. C'est symptomatique d'où ils sont rendus dans le dossier Northvolt. Ils en sont... Ils en sont rendus à mentir. Le premier ministre me disait : On n'a pas mis d'argent dans Northvolt. Il n'y a pas de fonds publics dans Northvolt. On a juste acheté un terrain. C'est un mensonge. Donc, autant la Caisse de dépôt, qui est quand même le bas de laine des Québécois, qu'Investissement Québec, là, qui est vraiment le bras d'investissement de l'État, on arrive à un total de 600 millions qui est en jeu, en plus qu'on a surpayé pour le terrain puis en plus de toutes les dépenses qui sont autour de l'aménagement du site. Et la question était simple : Est-ce que vous avez pensé à des garanties de sorte que, si Northvolt ne fait pas son usine, on récupère notre argent? Je n'ai jamais eu de réponse à part une série de mensonges de la part du premier ministre. Et c'est là où en est rendu François Legault, à mentir.

Donc, je reviens au bloc de... bien, je reprends donc le bloc d'énergie. Problème de transparence sur les contrats, c'est la même question. Évidemment que le Québec... si le Québec se commet en affaires à l'international en disant : On s'engage formellement dans la clause 2.4 à vous réserver ce bloc d'énergie là, on ne peut pas briser nos ententes sans briser notre réputation comme lieu d'affaires. Le problème, c'est qu'il n'y a aucune transparence. Je ne le sais pas ce qui est dans le contrat, par rapport à Northvolt. Donc, je ne sais pas s'il y a moyen de se faire rembourser les centaines de millions en jeu, et je ne sais pas si ce que dit le contrat quant à ce bloc d'énergie… qu'on ne peut pas conserver éternellement au cas où que l'usine se fasse dans 10 ans, là. Donc, pendant ce temps-là, il y a des entreprises québécoises qui en souffrent. Et ça, c'est à nouveau le symptôme d'un gouvernement incapable de planifier, toujours en mode improvisation et rattrapage, pour du travail qui a été bâclé par des gens dont l'égo ne rentre pas dans la porte.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On the... Trudeau's remarks about... do you think it was just an action of a desperate man trying to get the Anglo vote out in that riding at the last minute or... you used to use the words... you say : It's hostile, if he's hostile towards Quebec, but isn't it more like an operation to get the... wasn't it more an operation, even though they lost, to try and get the vote out? Do you think it was...

M. St-Pierre Plamondon : Well, it's both at the same time. So, you're right, you're correct to say it's obviously desperate, but it's obviously a lie that is very... that will hinder the social climate in Montreal for no reason except desperation. Who wants that person as a prime minister? What the hell is that? So, you're correct, but yet it tells you the true nature of that Government when under pressure they don't hesitate to do such kind of disinformation and it tells you who they are.

Journaliste : Will there be any follow up on those remarks that... like a motion in the House or something today or that you... that you think... does he... does he go... Does Mr. Trudeau go too far in which... when he says that Anglophones have to display a certificate to get health services?

M. St-Pierre Plamondon : Well, we're running out of motions to try to counter... to have a counterbalance to the federal Government hostility towards Quebec. So today we're on... saying that position should be abolished. It's not about resigning. It's about abolishing a position that is very ideological and unacceptable in Quebec... «laïcité», I'm sorry?

Journaliste :   Secular.

M. St-Pierre Plamondon : Secularism, and democratic choices. So, I mean, we'll try to make a motion every time the federal Government treats Quebec, either unfairly or without considering our voice, our democracy. But sometimes we're running out of motions because there are too many instances.

Journaliste : And what does that win the Bloc... It's my last question. What does the Bloc win in LaSalle-Émard? We know the vote was badly split between all these various parties. So, what makes you lead you to say that it's a great victory for Sovereignists if it's... given the nature of the vote that it was.

M. St-Pierre Plamondon : Because it's never been won by the Bloc québécois, so it is an accomplishment, a very improbable, unforeseeable event that tells something about the dynamics of politics in Quebec right now. Merci.

(Fin à 10 h 59)