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Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Conférence de presse de Mme Amélie Dionne, présidente de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, M. Enrico Ciccone, vice-président de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, M. Alexandre Leduc, membre de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, et M. Pascal Bérubé, membre de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes

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Conférence de presse de Mme Amélie Dionne, présidente de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, M. Enrico Ciccone, vice-président de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, M. Alexandre Leduc, membre de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, et M. Pascal Bérubé, membre de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes

Version finale

Thursday, September 12, 2024, 9 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Neuf heures)

Mme Dionne : Alors, bonjour et bienvenue, tout le monde, à cette conférence de presse pour le lancement officiel des travaux de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et... sur la santé et le développement des jeunes.

Donc, je vous remercie beaucoup de votre présence ce matin. Je vous présente mes collègues membres du comité directeur qui siégeront avec moi et avec qui j'ai eu le plaisir de collaborer cet été pour l'organisation des travaux : donc notre vice-président, le député de Marquette M. Enrico Ciccone, le député d'Hochelaga-Maisonneuve Alexandre Leduc et le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé. Je tiens également à souligner la présence des huit autres membres de la commission qui sont ici présents. Alors, merci beaucoup de votre présence.

Donc, le caractère transpartisan pour nous est fondamental, et les enjeux qu'on va examiner sont d'une importance primordiale pour nous tous, quel que soit notre parti politique. Plusieurs d'entre nous à la commission sommes confrontés au quotidien, à ses défis, on le sait, en tant que parents. On est aussi très heureux et fébriles d'entreprendre aujourd'hui le mandat qui nous a été confié le 6 juin dernier.

Donc, la commission a reçu le mandat de l'Assemblée de se pencher notamment sur le temps d'écran chez les jeunes, les mesures d'encadrement des écrans, notamment à l'école et sur le Web, y compris l'accès aux outils numériques d'apprentissage, l'accès aux réseaux sociaux, y compris par l'entremise des jeux vidéo, la cyberintimidation, y compris le partage de matériel sexuellement explicite, l'accès des mineurs à la pornographie sur le Web, la cyberdépendance, et finalement la publicité destinée aux enfants sur les plateformes et les applications.

Afin d'entreprendre les travaux du bon pied, nous avons suivi hier une formation sur le temps d'écran chez les jeunes et ses conséquences sur les réseaux sociaux. Donc, cette formation a été très bénéfique pour tout le monde dans la mesure où elle a permis à l'ensemble des membres de la commission de commencer les travaux avec une meilleure compréhension des principaux enjeux, mais aussi les réseaux sociaux et les autres applications qui sont utilisées par nos jeunes.

D'ailleurs, on veut placer les jeunes au cœur de notre mandat. On souhaite entendre directement... On souhaite les entendre directement sur la relation qu'ils entretiennent, notamment avec les écrans, avec les réseaux sociaux et aussi avec les jeux vidéo. Notre approche va être basée sur des échanges et l'écoute afin d'obtenir un portrait juste et équilibré qui fait place tant aux effets positifs que négatifs des réseaux sociaux.

On est aussi très conscients que notre mandat interpelle non seulement les jeunes, mais également les parents, les grands-parents, des intervenants du secteur de l'éducation, les spécialistes de la Santé publique, du développement de l'enfant, du droit, de la psychologie, de la sociologie et aussi de la pédagogie. On pense que c'est sain de réunir notre société autour de cet enjeu et de donner la parole aux spécialistes, mais aussi aux parents et aux jeunes. On l'entend tout autour de nous. C'est un sujet qui touche beaucoup les parents d'enfants de tous les âges, autant nos tout-petits que nos jeunes adultes aux études supérieures.

L'objectif de cette première phase de consultations est de mieux comprendre les effets que le temps passé devant un écran suscite sur le développement social, cognitif et physique de nos jeunes. On souhaite obtenir un portrait nuancé de la situation qui nous permettra ensuite d'amorcer des délibérations pour obtenir un débat solide et factuel, qui nous permettront par la suite de faire des recommandations pour mieux encadrer le temps d'écran.

Vous savez, le Québec n'est pas le seul à s'interroger sur la place des écrans dans nos vies. Plusieurs autres États se sont aussi penchés sur ces questions. C'est pour cette raison que la commission a invité des expertes et des experts du Québec mais aussi d'autres pays comme la France, le Royaume-Uni et les États-Unis et l'Allemagne. Ce sera également l'occasion d'entendre les spécialistes sur ce qui se fait ailleurs dans le monde en matière d'encadrement du temps d'écran et d'utilisation également des réseaux sociaux. Ces exemples et ces pistes de solutions nous seront proposés et pourront alimenter nos échanges et orienteront par la suite la poursuite des travaux.

Alors, je passe maintenant la parole à notre vice-président, le député de Marquette M. Enrico Ciccone.

M. Ciccone :Merci beaucoup, Mme la Présidente. À mon tour de vous saluer, chers membres de la commission. Bonjour. Je suis très, très heureux d'être présent ici, aujourd'hui, en compagnie de mes collègues. Pour ceux qui me connaissent, vous savez que j'adore et je prône le travail transpartisan. Il n'y aura qu'une couleur ici dans cette commission, ce sera celle du bien-être de nos jeunes.

Au cours des prochains jours, nous aurons le privilège d'entendre près d'une quarantaine d'expertes et d'experts d'organisations qui aborderont plusieurs des questions à l'étude par la commission. Il est fondamental, dans le cadre de nos travaux, de ne laisser aucune pierre non tournée.

La sélection des témoins pour les consultations et les auditions publiques n'est jamais un exercice facile. Les questions à l'étude ont fait couler beaucoup d'encre au cours des dernières années, autant au Québec qu'ailleurs dans le monde. Notre objectif pour cette première phase de consultations était d'identifier des personnes et des groupes qui incarnent une variété de points de vue et qui oeuvrent dans divers domaines afin de couvrir l'ensemble des éléments à l'étude dans le cadre de ce mandat.

À la fin août, les personnes et les groupes que nous entendrons à compter de cet avant-midi ont reçu le document de consultation qui contextualise les sujets à l'étude, dresse un bilan de la recherche récente sur plusieurs questions à l'étude par la commission et propose des pistes de réflexion, d'ailleurs, vous trouverez dans votre pochette de presse... que vous trouverez d'ailleurs dans votre pochette de presse. Je vous invite à le consulter pour prendre la mesure des défis qui nous attendent en matière de gestion du temps d'écran chez les jeunes et du contenu qu'ils consultent en ligne.

En terminant, j'aimerais préciser que les personnes ou organisations qui ne participent pas à ces auditions peuvent soumettre un mémoire à la commission. Ils seront tous pris en considération par les membres.

Je cède maintenant la parole à notre cher Alexandre.

M. Leduc : Merci, mon cher. La commission n'a pas l'ambition de ne traiter que les aspects négatifs du temps d'écran. Il faut qu'on ait une approche nuancée. Ma présidente le disait à l'instant, c'est un constat qui est partagé. On l'entend aussi. Il y a des jeunes qui trouvent que l'accès à un téléphone peut participer à briser l'isolement. Des fois, on vient de changer d'école, on n'a pas encore de nouveaux amis, bien, le téléphone... pas nécessairement durant une classe, bien sûr, mais en soi, la connectivité peut nous permettre de garder les contacts, des fois, avec des membres de la famille éloignée, avec des amis qu'on a perdus parce qu'on a changé de ville, de village ou on a juste changé d'école. Donc, il va falloir aussi qu'on approche, comme on le disait tantôt, de manière nuancée cette discussion-là, en ayant aussi à l'esprit les aspects potentiellement positifs de l'avancée de la technologie. Ce n'est pas la première fois, donc, qu'il y a une avancée technologique dans l'histoire de l'humanité. Il n'y a pas juste du noir là-dessus, il peut y avoir du positif. Donc, beaucoup de zones de gris seront à explorer, que nous explorerons à partir d'aujourd'hui même dans les différentes présentations que nous entendrons.

L'autre aspect qui est très important aussi, on l'a dit à plusieurs reprises, on veut entendre les jeunes. Si on veut qu'ils aillent une adhésion à ce qu'on va proposer à la fin de cet exercice-là, il faut qu'on les ait pris au sérieux. Donc, si on veut qu'ils nous prennent au sérieux, il faut qu'on les prenne au sérieux. Et ça, ça veut dire les entendre, les écouter, ce pour quoi nous allons organiser des rencontres dans des écoles primaires, secondaires du Québec.

Nous venons de déterminer les régions qui seront visitées. Il y aura donc la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord, la Capitale-Nationale, Montréal et l'Outaouais. Les détails sont encore à être attachés sur quelle école exacte sera visitée et quand et dans quelles modalités, mais ça va se faire assez rapidement parce qu'on veut que les travaux progressent. On se rappelle qu'on a un certain délai, bien sûr, pour arriver à des conclusions. On vise donc des semaines en novembre pour faire ces visites-là, où l'ensemble des collègues de la commission seront invités à participer. On a bien hâte que ça se passe et on y travaille en ce moment. Dès que les détails seront, bien sûr, peaufinés, on va les communiquer.

Je passe la parole à Pascal.

M. Bérubé : Merci, Mme la Présidente, M. le vice-président, chers collègues. Plusieurs députés mobilisés pour une cause importante pour notre société, je suis très heureux de ça. En 17 ans de vie politique, c'est la première fois que je participe à une telle commission, et j'en suis très heureux de faire équipe avec mes collègues de l'Assemblée nationale de toutes les formations politiques qui vont faire un travail sérieux, relativement rapide, mais on va bien faire les choses.

Alors, on est conscients que les sujets traités par la commission interpellent plusieurs Québécois et Québécoises. C'est pour cette raison que nous souhaitons offrir à l'ensemble de la population la possibilité de se prononcer et d'exposer son point de vue sur des questions à l'étude, comme l'utilisation des écrans et des réseaux sociaux par nos enfants, nos adolescents et nos jeunes adultes.

Comme nous nous intéressons principalement, dans nos travaux, aux jeunes de moins de 18 ans, les jeunes du préscolaire, du primaire et du secondaire, nous optons pour différents moyens de consultation de la population. Pour ce faire, une consultation en ligne sera lancée sur le site de l'Assemblée nationale dans les prochaines semaines. Cette consultation est une occasion d'en apprendre davantage sur les perceptions de la population sur la place des écrans, des réseaux sociaux et des jeux vidéo dans la vie des jeunes.

Entre-temps, les gens qui veulent participer à nos travaux dès maintenant ou qui souhaitent s'exprimer plus longuement sur les questions que nous examinons peuvent soumettre un commentaire via la page Web de la commission spéciale, transmettre un mémoire au secrétariat de la commission. Nous résumons toutes les façons de participer à nos travaux dans la page Web de la commission spéciale que nous lançons cette semaine et dont vous avez l'adresse sur le document Étapes importants des travaux dans votre pochette de presse.

La commission a jusqu'au 30 mai 2025 pour déposer son rapport. Nous avons bien l'intention de remplir notre mandat à l'intérieur du délai qui nous est imparti et de produire un rapport étoffé et éclairant.

Mme la Présidente, en conclusion.

Mme Dionne : Oui. En conclusion. Alors, l'ensemble des membres de la commission, on compte mener ce mandat dans un esprit de collaboration et d'ouverture. Alors, on est très fébriles ce matin de commencer les consultations, qui vont durer... qui vont s'échelonner sur trois semaines, donc une trentaine d'expertes et d'experts qu'on a bien hâte d'entendre.

Alors, sur ce, nous sommes maintenant disponibles pour répondre à vos questions.

La Modératrice : Bon. Alors, merci de m'indiquer si vous avez des questions. On va débuter la période de questions avec Karine Gagnon, Journal de Québec.

Journaliste : Bonjour. Je me demandais si vous allez étudier, dans le cadre du mandat, la possibilité d'instaurer une majorité numérique.

Mme Dionne : Présentement on n'exclut absolument rien. Donc, on va entendre les experts et les expertes sur le sujet. On a plusieurs questions, justement, là, qui nous ont été proposées, donc il n'y a rien d'exclu pour le moment.

Journaliste : Merci.

La Modératrice : Est-ce qu'il y a une sous-question, Karine, ou...

Journaliste : Non, ça va. Merci.

La Modératrice : Valérie Gamache, Radio-Canada.

Journaliste : J'aimerais vous entendre sur la tournée dans les écoles. Premièrement, sur le choix des régions, est-ce que c'est des régions dont vous avez entendu davantage parler? Est-ce qu'il y a des raisons pourquoi?

Mme Dionne : Il y a certains critères qui ont été établis dans le sens où on voulait aussi visiter des régions plus différentes, donc l'est du Québec, l'ouest, des régions où il y a des plus grandes écoles, plus petites écoles. On souhaite aussi consulter les Premières Nations, donc la Côte-Nord a été choisie en fonction de ça. Évidemment, ce sont des tournées... une tournée qui va s'échelonner sur 10 jours, donc c'est certain qu'on avait aussi des choix à faire. Donc, on a... en comité directeur, là, c'est comme ça qu'on a sélectionné les régions. Je ne sais pas si mes collègues veulent ajouter quelque chose.

M. Ciccone :Puis hier... Puis on est contents de notre décision parce qu'hier, lors de notre formation, on avait une experte doctorante qui était avec nous autres, un docteur, puis elle nous disait qu'elle, ses études, quand elle fait ses formations, ce n'est jamais les mêmes réponses, que ça soit dans les grandes villes ou que ce soit dans les régions. L'aspect des parcs, l'aspect des lacs, l'aspect des activités physiques, bien, c'est différent. Dans des endroits où il y en a moins, les réponses vont être différentes, les enjeux vont être différents avec les écrans. Alors, c'est pour cette raison-là qu'on s'est vraiment étendus, là, à la hauteur du Québec, là.

Journaliste : Et il y a quand même des écoles qui ont une approche différente. Certains vont dire : Bien, le cellulaire en classe, sur le pupitre. D'autres vont dire : Le cellulaire, pas du tout sur le terrain de l'école. Est-ce qu'il y a aussi une sélection des établissements qui a été faite?

Mme Dionne : La sélection des établissements est en train de se faire. Maintenant, on vient de déterminer les régions, mais comme Enrico disait, l'utilisation du temps d'écran est différente selon même les types d'écoles, soit les collèges privés, les écoles publiques, les milieux défavorisés versus les milieux favorisés. Donc, c'est sûr que la sélection des écoles va se faire en fonction de différents critères comme ceux-ci.

M. Ciccone :C'est pour cette raison-là que, justement, on a l'apport de nos valeureux collègues, des membres... des nombreux collègues de l'Assemblée nationale avec nous pour justement... de la commission pour être capables d'aller voir dans leurs régions. C'est eux qui connaissent les mieux leurs régions. Ce sont les premiers ministres de leur circonscription, alors ils les connaissent mieux que tout le monde. Ils les connaissent mieux que tout le monde.

Mme Dionne : Effectivement, rien de mieux que des députés sur le terrain pour nous faire des suggestions appropriées.

Journaliste : Merci.

La Modératrice : Marie-Michèle Sioui, est-ce que tu avais une question?

Journaliste : Bien, en fait, je m'excuse de mon retard ce matin. Puis vous l'avez peut-être dit, mais le budget de la commission, c'est quoi?

Mme Dionne : Présentement, il est en... on le détermine en fonction de la tournée qu'on va faire. Il va être déposé au BAN, puis après ça, vous pourrez avoir... Il doit être accepté au BAN, là, pour la prochaine étape, là. Maintenant, on est en train de le peaufiner, là, justement, là, suite à notre décision de tournée.

Journaliste : Puis, à la fin, la commission va avoir le pouvoir de faire des recommandations. Comment vous allez vous assurer qu'elles vont être suivies?

Mme Dionne : Exactement. Nous, notre mandat de la commission spéciale, c'est vraiment... c'est justement d'émettre un rapport avec certaines recommandations. Maintenant, après ça, ce sera au gouvernement, là, à en prendre connaissance et de voir, là, qu'est-ce que... qu'est-ce qu'il souhaite appliquer.

M. Leduc : Moi, j'ai eu l'occasion de siéger sur une commission spéciale dans l'ancien mandat, c'était sur l'exploitation sexuelle des mineurs, puis il y avait eu un comité de suivi qui avait été créé. Le premier ministre avait attribué cette fonction-là, à l'époque, c'était à Mme Guilbault, responsable de la Sécurité publique. Donc, à l'époque, elle avait créé un comité de suivi. Puis les ex-commissaires, on avait eu des rencontres avec elle aux six mois, à peu près, pour regarder comment avançaient nos recommandations. Donc, ce n'est pas écrit nulle part de la manière dont ça procède, mais c'est un exemple qui avait été utilisé dans l'ancien mandat, qui pourrait, à la convenance, bien sûr, du gouvernement, être réutilisé cette fois-ci.

Mme Dionne : Puis, vous savez, depuis 1984, des commissions spéciales, il n'y en a pas eu beaucoup. Et lorsqu'on crée une commission spéciale, c'est parce que l'enjeu qu'on souhaite travailler et analyser est très important pour l'ensemble des élus. Donc, on est... je pense que tous les partis confondus, on est tous d'accord, là, qu'on a un problème de société puis qu'on doit avoir une prise de conscience collective. Donc, les commissions spéciales, quand on en forme, c'est vraiment parce que l'enjeu est très important pour l'ensemble des élus.

Journaliste : Diriez-vous que vous êtes, si je peux me permettre, animés par un sentiment d'urgence même?

Mme Dionne : On souhaite... Ce qu'on souhaite, c'est que... On le sait qu'il y a un enjeu. On en est très conscients. Maintenant, on souhaite vraiment prendre le temps. Parce que, vous savez, il y a... oui, il y a des mesures dans d'autres pays qui ont été appliquées, mais il y a toujours la question de l'applicabilité. Donc, présentement, dans les prochaines semaines, on va être en mode, vraiment, écoute. On a la chance, même, au Québec, d'avoir des experts et des expertes qui se sont penchés sur le sujet puis qui ont fait vraiment de belles études. Alors, notre rôle, dans les prochaines semaines, ça va être vraiment d'écouter ces experts-là. Et, suite à ça, on ira aussi rencontrer les jeunes, parce que, vous savez, si... dans le fond, ce sont eux, les principaux concernés, donc on souhaite vraiment les entendre puis avoir leur opinion. Oui, Pascal.

M. Bérubé : Peut-être ajouter qu'on a aussi un oeil sur, évidemment, ce qui s'est fait à l'international, notamment en France, qui ont fait un travail exceptionnel de recensement des meilleures pratiques. Alors, on a une belle équipe avec l'Assemblée nationale qui nous assiste en matière de veille et de nous soumettre ce qui a été fait ailleurs. Alors, c'est très stimulant pour ça. On a des experts québécois, on a la contribution des parlementaires, des personnes qu'on va rencontrer, des jeunes, mais aussi à l'international de gens qui, j'ai l'impression, vont aussi s'intéresser à ce qu'on va faire. Donc, ça nous permet d'avoir une vision très large et d'arriver avec quelque chose de moderne et d'ouvert sur le monde. Moi, je trouve que c'est très prometteur comme commission.

Journaliste : Merci.

M. Leduc : Si je peux rajouter, je la ressens, moi aussi, l'urgence, puis, en même temps je trouve l'importance de prendre un certain temps pour attacher un consensus. Puis ça, c'est... il faut se donner de l'espace pour ça. Je pense que l'espace qu'on a est somme toute raisonnable, parce que, si on veut trouver des solutions pérennes, qui ont l'adhésion de la classe politique et l'adhésion de la population, en particulier les jeunes à qui ça va s'appliquer, il faut qu'on ait un consensus de société, ça prend un certain temps à faire. On n'aborde pas toujours tous les thèmes avec la même position. Certains ont des positions déjà plus arrêtées, d'autres ont des positions plus... en recherche de positions, je pourrais dire. C'est bien comme ça. C'est correct. C'est parfait. Puis le mode de travail transpartisan permet d'arriver à ce genre de consensus là, qu'on espère le plus solide possible, le plus fort, sur l'ensemble des sujets pour qu'après ça, ça soit applicable rapidement dans la société.

Journaliste : Merci.

La Modératrice : Karine Gagnon.

Journaliste : Vous n'avez pas l'impression qu'il y en a déjà un, consensus, à la lumière des recherches qui ont été faites justement, à l'international, que vous citez? Il n'y aurait pas eu moyen d'accélérer le dépôt d'un rapport?

Mme Dionne : Quelqu'un veut répondre?

M. Bérubé : Juste vous dire que déjà, dans les délais, ça va être assez intense. On va bien travailler. On a bien planifié. Mais mai, c'est quand même assez rapide, hein, pour arriver à un rapport, alors je trouve qu'on fait les choses dans l'ordre.

M. Ciccone :Et, si vous me permettez, je pense qu'il ne faut pas mettre non plus la charrue avant les bœufs. Parce que, comme on disait... Puis le même principe, là, s'applique avec justement une façon de faire ici, au Québec, là, où qu'on va aller visiter les régions. Chaque région est différente. On a légiféré en France par exemple. Ils ont fait des choses en Australie également, en Europe. Alors, ce n'est pas la même chose, là, ce n'est pas le même contexte. On voit également ce qui a fonctionné. On va... On va discuter avec eux autres. On va voir également ce qui n'a pas fonctionné. Ce n'est pas toujours bon être le premier non plus. Je pense qu'il faut prendre notre temps pour essayer de... C'est essai-erreur. On regarde ce qui a été fait ailleurs puis on va essayer de l'appliquer, là, vraiment en fonction de la réalité de notre situation ici, au Québec, là.

Journaliste : Puis on n'est pas un peu en retard, justement, quand on voit les avancées qu'il y a eu ailleurs déjà?

M. Bérubé : Encore une fois, on a abordé ensemble pour la première fois cette question-là au printemps 2023, où il y a eu des échanges à l'Assemblée nationale. Les partis ont été interpelés sur cette question-là. Donc, assez rapide entre la première fois qu'au plan parlementaire tout le monde a pu être saisi puis aujourd'hui. Ça a été quand même assez rapidement. Là-dessus, je veux saluer que le gouvernement a réagi assez rapidement pour créer la commission qu'on... plusieurs demandaient. Donc, j'ai déjà vu d'autres commissions dans le passé, je trouve que ça y va plutôt rondement.

M. Leduc : Tu sais, prenons l'exemple des cellulaires en classe, il n'y a pas de littérature scientifique unanime sur dire : Il faut tout le bannir en classe, il faut-tu le bannir à l'école? La... Tu sais, il y a comme plein de niveaux. Ce n'est pas... Ce n'est pas clair, ça. Il y a... Oui, ça commence à pulluler un peu partout dans le monde, des initiatives, des législations, forcément, on le voit, mais c'est quoi le consensus scientifique, c'est quoi la bonne méthode? Je pense que l'urgence... le consensus, c'est qu'il y a urgence de faire quelque chose, de s'y pencher. Puis là-dessus, visiblement, la classe politique est unie sur cette lecture-là de faire quelque chose. Mais le quoi exactement, c'est ça qu'on va devoir trouver à l'issue de ces quelques mois que nous passerons ensemble.

M. Ciccone :Puis je pense que ça serait une grave erreur de commencer à faire la nomenclature de qui a été le premier, qu'est-ce qui a été dit. Tu sais, on pourrait... je pourrais vous énumérer ce que nous, on a fait, ce que le QS a fait, ce que le Parti québécois a fait, toutes les demandes de mandat d'initiative, par exemple, ou ailleurs. Ce n'est pas le temps de... Ce n'est pas le processus. Là, ce qui est important, c'est d'arriver à un résultat qui va être... qui va être... qui va être pérennisé aussi puis qui va... qui va durer dans le temps puis qu'on va être capables... non seulement qui va durer dans le temps, mais on va être capables également... avec les futurs députés, là, être capables d'ajuster aussi, là.

La Modératrice : Est-ce qu'il y a d'autres questions en français? On va passer aux questions en anglais. Je ne vois qu'une seule représentante des médias anglophones. Vous pouvez y aller.

Journaliste : Bonjour. Angela MacKenzie de CTV. I'd love to hear from each of you briefly. After the workshops that you attended, what are you coming out of that with? What are your main concerns about social media use and screen time for youth? And what would be your priority questions in these hearings?

M. Ciccone : ...want to start or you want me to start?

Mme Dionne : You can go.

M. Ciccone : I can go. Well, you know, the good thing here is that... Thank you for your question. That's why that I think that we will come up with something substantial. I think everybody's different. We're different here, all the members are different also, they have their own lives, they live in different regions, and we all have a goal.

You know, if you ask me personally what I'm looking for, what I'll be fighting for is everything's with e-sports. You know, for me, this is an element that I will... I will ask, I will want answers because for me and my past, to get programs like that in schools where it creates dependence, for me, I don't... I don't... it doesn't add up. So, for me, this will be one of the issues I will really, really focus on. And I will ask questions with the... I don't pretend to know everything. I have an idea, but I don't pretend to know everything, and I will be asking the specialists that we will... we will meet in the next few weeks.

M. Leduc : If I can add something. Last... Yesterday, it was Emmanuelle Parent, a Ph.D. in communication. The thing I... I stayed most focused on what she explained is one hour of screen time is not necessarily a bad hour of screen time. It's... There's a lot of gray zones. There's a lot of nuance. For example, if you watch a movie with your kids and you talk about the movie, it's a family experience. It's not a bad one-hour screen time. If your kid is doing Duolingo and learning Spanish with this... his phone during one hour, it's not necessarily a bad hour of screen time. If you watch Andrew Tate for one hour saying bad things about women, maybe it's a bad hour of screen time. So, she wanted to tell us that it's not all black, all white, there's a lot of gray zones. It's not all bad, the cell phone, the connectivity, there might have some good aspects of it.

And this is how we should approach the topic, with openness, wanting to hear about the teenagers, what they're experiencing, what they're telling us about, the good things and the bad things that they are living with this cell phone and this connectivity. But she was all in nuance, in gray zones. And this is what I wanted to hear. And I... We will hear her in public today at the commission… this morning or this afternoon.

Mme Dionne : This morning.

M. Leduc : This morning. Emmanuelle Parent will be there this morning.

Mme Dionne : And personally, we are... most of all are parents and we are concerned about the habits from our child, our own child. So, we have also a personal goal to understand and to be... to be there for our children and, you know... you know, well, «comprendre».

Une voix : Understand.

Mme Dionne : ...understand, understand the...

M. Bérubé : And for myself, I has a degree in teaching, so I'm pretty aware of the teachers who want to know how they can use cell phone in class and new technologies in class, if there's… up to them or the... It's the Minister who is going to send the... a resume or something that should be national. So, it's all about… we're going to have some proposition, but how it could be real daily in school and the relationship with the parent as well. So, the parents sometimes do not know how they should bargain the relationship: You have your cell phone if you do something, if you're nice. Those kinds of relationships, that can be tricky. So, if we can look at those kinds of issues, we're going to do something that we call in French «faire oeuvre utile». This is what we're going to do. I'm pretty sure about that. And we're going to discover other angles that we're not aware now but maybe we'll discover later. So, it's truly something interesting for us as member of Parliament and for our colleagues as well.

Journaliste : How urgent is this issue?

M. Ciccone : Well, I mean, we hear about it. We hear about it. We're the... We're the ones who transmit the worries here, at the National Assembly, because we are legislators and... But what we hear in my riding, the parents, it's that they're lost. Well, I am lost. You know, my son's 25 years old now, but he was 14, 13 and 12, and I was lost. I like to think that I'm a great father, that I did the right things. But on this end, I totally lost it. I didn't know what to do. And it's the same, and nothing was done to... They didn't… We didn't have any tools back then. I didn't know what do. And now it's a problem, and people are talking more and more about it. And the parents, they just need some tools, they need to know what to do. We're not here to tell them what to do in their houses, but we're here to give them some tools to…

M. Bérubé : Best prices.

M. Ciccone : Exactly. To help them. Exactly.

M. Leduc : To give you maybe a sense of the urgency, to start a special commission like this, you need a formal green light from every party. We gave it instantly. Everyone said : Yes, let's do this right now, let's do this relatively fast. So, the report's going to be filed in May, around May. So, we have still some time to do the real work to find this consensus I was talking about earlier. But with the end-date of this finding consensus, we need to arrive, to land on something. But everyone said yes instantly.

Journaliste : Je vais me permettre une précision en français, s'il vous plaît. Parce qu'à une question de ma collègue Angela, vous avez dit : Ça dépend qu'est-ce qu'ils écoutent ou qu'est-ce qu'ils font sur leur téléphone. Est-ce que je comprends que la commission va se pencher sur le contenu et pas seulement sur les habitudes, puis qu'ultimement il pourrait y avoir une recommandation de bannir certains contenus?

Mme Dionne : C'est effectivement...

M. Bérubé : ...

Mme Dionne : Oui. Bien, vas-y, Pascal.

M. Bérubé : Bien, tout n'est pas égal. Je parlais de mon expérience en enseignement. J'ai fait du remplacement il y a deux ans dans l'école secondaire de Matane. Les enseignants me disaient : C'est aussi ce qu'ils regardent. Si, par exemple, c'est les réseaux sociaux, c'est Instagram, c'est TikTok, où ils ont les yeux rivés, ce n'est pas comme une application, comme a été évoquée par mon collègue, que ça soit Duolingo ou quelque chose de plus pédagogique qui serait proposé par les enseignants ou par culture personnelle. Donc, tous les contenus ne sont pas égaux. Il y a des... Il y a des contenus qui sont... qui peuvent être abrutissants, d'autres qui sont franchement addictifs, je vais le dire comme ça, des réseaux sociaux. Donc, évidemment, ça n'a pas toute la même valeur. Et des enseignants et des enseignantes peuvent proposer des contenus complémentaires à l'apprentissage, qui seraient bien vus. Alors, il y a de... il y a tout ça dans les nuances. Mais tout n'est pas égal. Ça dépend ce qui est regardé puis à quelle fin. Alors, quand un élève, par exemple, demande de quitter la classe essentiellement pour mettre à jour ou répondre sur les réseaux sociaux, en aucun temps ça peut être sur le temps de l'école. Ça n'a pas d'affaire là. Par contre, dans une classe où c'est encadré, c'est autre chose. Alors, c'est là qu'il y a des nuances à apporter.

M. Ciccone :Et il y a l'élément également... Pour faire suite à votre question est-ce qu'il y a des différentes catégories d'écrans, là, on va s'attaquer aussi puis on va poser des questions sur les jeux vidéo. Parce qu'encore une fois, ce qu'on a appris hier, c'est la problématique, les effets néfastes des écrans, par exemple, du cellulaire, des réseaux sociaux... n'est pas le même que sur les jeux vidéo, qui est complètement différent, là. C'est complètement différent. Alors, il ne faut pas aborder les deux catégories de la même façon parce qu'on va s'enfarger. Alors, il faut les prendre de façon différente. Puis les questions... les questions vont être posées, là, pour apprendre.

Mme Dionne : Et si je peux compléter, un des mandats de la commission, justement, c'est de s'attarder sur la publicité destinée aux enfants, donc sur les plateformes et les réseaux sociaux. Donc, ça aussi, ça va faire partie du contenu, justement, qui... auquel ils ont accès.

La Modératrice : Oui, une précision, rapidement.

Journaliste : Sur la formation que vous avez suivie hier, vous dites : Bon, on a appris que les effets néfastes des écrans ne sont pas les mêmes que, bon, par exemple, les applications, les jeux vidéo ou les réseaux sociaux. Est-ce qu'il y a autre chose, spontanément, qui vous a frappés, là, que vous ne saviez pas nécessairement ou vous n'aviez pas réalisé puis qui vont guider vos travaux, là, dans cette formation-là?

M. Ciccone :Bien, ce qu'on a appris hier, puis on va lui faire répéter aujourd'hui, à la docteure, là, c'est ça, c'est tout l'aspect aussi néfaste. C'est que des jeunes vont, par exemple, acheter des produits sur Internet. La pression qu'ils vont mettre sur les jeunes, des jeunes qui vont... qui vont commettre des gestes qu'ils ne devraient pas commettre à l'insu de leurs parents, sur Apple Pay, par exemple, avec leur carte de crédit, ces choses-là, ça amène des... une problématique autre que seulement l'écran. C'est vraiment... Il y a ici une législation pour empêcher justement les... d'aller attirer les jeunes dans la publicité. Mais sur l'Internet, c'est ouvert, là. il n'y a aucun, aucun, aucun contrôle puis... Mais je vous invite à être là aujourd'hui parce que Mme... Dre Parent était extraordinaire hier.

Mme Dionne : Elle sera d'ailleurs en commission aujourd'hui avec nous.

La Modératrice : Oui.

Journaliste : Just another precision. You mentioned, you know, the relationship between parents and their children, how they sort of manage their social media use and screen time. But, you know, we've seen studies also looking at how adults' use of screens can affect their children. Is that something you'll also be addressing or looking at in this commission?

M. Bérubé : Absolutely.

M. Ciccone : Yes.

M. Bérubé : Both ways.

M. Leduc : C'était une des choses qu'elle disait, Dre Parent, hier d'ailleurs. Tu sais, des fois, les adolescents, quand... Ils sont très conscients d'ailleurs qu'ils passent beaucoup de temps. Un exercice qu'elle leur fait faire dans les classes, c'est d'ouvrir l'application sur le temps d'écran dans nos téléphones, puis tout le monde est un peu gêné d'avoir des quatre, cinq, des fois six heures. Puis tout le monde, même les ados, sont tous en mode défensif — «oui mais, oui mais» — puis ils savent que c'est trop. Ça fait que ce n'est pas comme s'ils étaient fiers d'avoir six puis sept heures. Ils le savent.

Par contre, souvent, ce qu'ils disaient, c'est que les parents... à la maison, les parents regardent beaucoup le téléphone aussi. Ça fait que, des fois, l'effet miroir peut être assez confrontant pour nous-mêmes, qui avons des enfants, dire : Oui, c'est vrai qu'en la présence de mon enfant je le regarde quand même souvent, peut-être trop, mon téléphone. Puis c'est ce qu'ils disent les jeunes dans ces ateliers de Mme Parent. Ça fait que ça aussi, il va falloir qu'on se questionne sur le rôle des parents comme donneurs d'exemple, l'exemplarité, bref, des parents avec leurs enfants. Si on est pour leur dire : Tu regardes trop ton téléphone, oui, mais nous, on le regarde-tu peut-être trop, un peu, aussi? Il y a cet aspect-là qu'il va falloir garder à l'esprit.

Mme Dionne : C'est pourquoi que le débat doit se faire avec les parents et les enfants. Puis justement on veut consulter les parents sur leurs propres habitudes.

Journaliste : Mr. Leduc, would you mind repeating that in English?

M. Leduc : The part for?

Journaliste : About adult's use and how…

M. Leduc : Yes. So, the presentation we had yesterday from Mme Parent, she explained to us that, when she goes into schools and ask the children, the teenagers what their use of the cell phone, and they make them open the application about the number of hours they spent on their phones by week, every children is not proud of having four, five, six and they're all on the defensive, but they all know that it's too much. But something they always... she always hears is that they tell about their parents: Yes, maybe I look too much, but that's what my parents do, they look at their cell phones at house... at home.

So, the issue here is, yes, maybe there's too much screen time and we need to talk about it, but we need to have the discussion with ourselves as parents that maybe we're not... we're not giving the good example by looking at our phone too much at home in face of our children. And it might be a complicated message to receive for teenagers, saying : You look at... too much at your phone, but you're the phone. In French, we say : «fais pas ce que je dis, fais ce que...»

Mme Dionne : ...

M. Leduc : «Fais pas ce que je fais, fais ce que je dis.» Do not... what I do...

Journaliste : Do not what I say, but...

M. Leduc : Well, you can translate, you know the say.

Journaliste : Yes. I know the say.

M. Leduc : So, that's the topic we need to have as well, the conversation we have between ourselves as parents.

Journaliste : Yes.

La Modératrice : Une dernière question. Valérie Gamache, Radio-Canada.

Journaliste : M. Leduc, vous, êtes-vous un bon exemple à la maison?

M. Leduc : C'est une... C'est une très bonne question. Puis ça m'est arrivé pas plus tard qu'en fin de semaine. On jouait à un jeu de société, ma fille et moi, puis elle est allée chercher quelque chose dans sa chambre. Puis j'ai eu le réflexe tout de suite de regarder mon téléphone, les nouvelles, j'ai-tu un message. Puis quand elle est revenue... puis elle m'a comme un peu grondé : Bien là, papa, on est en train de jouer, là. Oui, oui, oui. Là j'ai déposé mon téléphone. Mais ça m'a fait réfléchir. Puis je pense qu'on est peut-être un peu tous comme ça. Mais c'est... c'est pour ça que j'y repense, puis on est tous d'accord, on n'est pas dans une logique de dénoncer les gens ou de dire que les gens n'ont pas de rapports ou ils ne sont pas... tu sais. Même envers les jeunes, il ne faut pas les faire sentir qu'ils ont tort ou que c'est une génération de bébés gâtés. Tu sais, je suis assez vieux pour avoir vécu le débat sur les jeux vidéo violents qui allaient tous nous rendre des tueurs sanguinaires, là. Bien, ce n'est pas arrivé, même qu'au contraire... Vous n'êtes pas sûre? Vous faites une face que vous n'êtes pas sûre.

Des voix : Ha, ha, ha!

M. Leduc : Bon. Bien, tu sais, vous voyez, on ne veut pas tomber dans la panique morale non plus. On le prend au sérieux, l'enjeu, puis il faut qu'on se parle entre nous aussi comme parents.

La Modératrice : Merci. C'est ce qui met fin à cette conférence de presse. Messieurs dames les élus, merci.

(Fin à 9 h 34)