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Point de presse de M. Alexandre Leduc, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Friday, May 31, 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Bouazzi : Bon matin. Bien, moi, je vais revenir ce matin sur l'annonce hier d'Hydro-Québec. Comme vous le savez, depuis maintenant un quart de siècle, pratiquement le début des années 2000, avec le gouvernement péquiste de M. Landry et ensuite M. Charest, puis à peu près tous... en fait, tous les gouvernements qui se sont succédé, il y a eu une volonté de faire en sorte que toute la production éolienne se fasse dans le privé. Nous, à Québec solidaire, on a toujours considéré que c'était une erreur de couper avec l'histoire de la nationalisation de la production d'énergie au Québec, une histoire qui nous est très chère pour toutes sortes de raisons. Nous sommes aussi très heureux de voir que le… Hydro-Québec a pris une décision qui est contraire à peu près, en tous points, des annonces, j'ai vérifié, du 23 janvier 2023, de M. Fitzgibbon qui disait que l'éolien devait rester au complet au niveau du privé.

Nous sommes aussi heureux de voir qu'il y a une volonté de collaboration et de juste part à donner aux municipalités et aux communautés autochtones aussi. Et puis, enfin, on pense aussi que c'est une occasion de développer un peu plus l'économie locale, les PME qui travaillent dans le domaine des éoliennes, qui aujourd'hui font plus souvent exporter dans des pays étrangers plutôt que développer l'éolien ici. Ça fait qu'on a une bonne occasion, je pense particulièrement à la Gaspésie, au Bas-Saint-Laurent, où il y a cette industrie-là.

Enfin, bien, il y a le projet de loi qui s'annonce. On a des véritables craintes. On va voir si le projet de loi va dans le sens de ce qu'on a vu hier ou si ce sera, au contraire, plus de privatisation. Vous savez qu'Hydro-Québec a défini comme premier risque de son plan d'action absolument monumental, gigantesque, pharaonique, je ne sais pas quel autre adjectif utiliser pour ce qui s'annonce… que la main-d'oeuvre était le risque numéro un. Et il ne faut pas être un économiste d'exception pour comprendre que, si le privé va commencer à être producteur et vendeur au privé de l'énergie, eh bien, ils vont se battre avec Hydro-Québec pour avoir accès à la main-d'oeuvre qualifiée, sans compter aussi tous les intrants de cette industrie-là. Donc, on va observer ça avec beaucoup de… de rigueur. Voilà.

M. Leduc : Merci, Haroun. Bonne nouvelle, hier, le projet de loi n° 65, l'étude détaillée, on a réussi à la compléter avant 9 heures, qui était la date… l'heure finale. Et ça s'est terminé avec les remarques finales en quelques minutes, mais bon, on a réussi. Ça, ça veut dire quoi? Ça veut dire qu'aujourd'hui le rapport va être déposé. Ça veut dire que, mardi, on peut faire la prise en considération du rapport et, mercredi, si tout va bien, l'adoption finale du projet de loi n° 65, et donc remplir l'objectif de terminer le projet de loi avant la fin de la période des travaux de vendredi prochain.

Évidemment, ma collègue Christine a fait plusieurs interventions, des amendements pour essayer de ramener, bien sûr, le 150 % du revenu qu'on souhaitait plutôt que le 125 %, ramener le cinq années d'habitation dans le logement plutôt que le 10. C'était convenu, évidemment, qu'on allait faire ça, mais si… même si nos chances étaient faibles de réussir. Cependant, deux choses à noter, on a réussi à convaincre la ministre de faire en sorte qu'à l'intérieur de son trois ans, de son moratoire, si jamais le 3 % du niveau national des taux d'inoccupation arrive, elle pourra maintenir certaines zones des villes, des villages, des quartiers, etc., qui seraient... dont le moratoire pourrait continuer. Donc, dans la mouture originale du projet de loi, si le 3 % national sautait, tout le moratoire sautait à la grandeur du Québec, et là, dans le fond, on va être capables de pouvoir le maintenir dans certaines régions, certaines villes, villages, si le 3 % national revient. Ça, c'est une bonne nouvelle.

Et l'autre chose qui nous a étonnés, c'était une moins bonne nouvelle cependant, c'était le Parti libéral du Québec qui a tenté de rajouter un recul pour les locateurs dans le projet de loi, en soumettant un amendement pour que, quand on conteste une hausse de loyer, on est locataire, on a une hausse de loyer, on la conteste puis on se ramasse au tribunal. Si on perd, ça soit les frais soient sur notre dos. C'était clairement une tentative de désincitatif à utiliser ses droits de locataire, un recul important, si ça avait été adopté. Puis une chance qu'on avait Christine Labrie dans la place pour refuser de traiter l'amendement, parce qu'il n'était pas dans une loi qui était ouverte par le projet de loi.

Moi, ça m'a beaucoup étonné de la part du Parti libéral du Québec que, dans le cadre d'un projet de loi, elle se contente de renforcer les droits des locataires aînés. Par la porte d'en arrière, on essaie de reculer les droits de l'ensemble des locataires sur les contestations de loyer. Donc, c'est... s'il y en a encore qui... qui croyaient au virage progressiste du Parti libéral, qu'ils aillent réécouter les audiences du p.l. 65, ils seront convaincus du contraire.     

Et… sur le dossier du logement, toujours, tout ça est très bien, le 65, on est contents, on avance, mais il va... pour justement un jour arriver à retrouver des taux d'inoccupation dans le sens du monde, il va falloir qu'on construise, et là-dessus on attend toujours un plan du gouvernement, parce que, pour l'instant, on n'a rien. Et là vous avez vu hier le graphique de mon collègue Gabriel Nadeau-Dubois à la période des questions : aucuns nouveaux logements sociaux construits à travers le nouveau programme du gouvernement, le PHAQ. Voilà.

Journaliste : Nous sommes le 31 mai, c'est la fête de votre chef, entre autres.

M. Leduc : C'est vrai. On s'en appelle, 3 à 1 contre... contre Boston.

Journaliste : Sauf que c'est la fin du GAP, là. Est-ce que vous appelez tout le monde à mettre de l'eau dans son vin pour que demain ça se poursuive?

M. Leduc : La fin du?

M. Bouazzi : Du GAP pour la santé.

Journaliste : Le guichet d'accès à la première ligne pour la santé… ou vous auriez aimé que ce soit votre collègue Marissal qui parle...

Journaliste : Vous n'êtes pas au courant de ça, pour vrai, là?

M. Bouazzi : Non, non, on est tout à fait au courant.

Journaliste : Non, vous... mais vous n'êtes pas au courant.

M. Leduc : Oui, oui, je veux laisser mon collègue prendre la parole.

Journaliste : Non, mais vous avez : Le GAP? Vous ne saviez pas c'était quoi?

M. Leduc : Bien, je pensais qu'il parlait de la fête. Je ne comprenais pas.

Journaliste : ...

M. Bouazzi : Bien, il est évident qu'effectivement il faut trouver des solutions. Ce qui est dramatique, honnêtement, c'est le manque de planification et de vision dans ces négociations-là. Qu'on arrive à minuit moins une, qu'on commence à négocier aussi tard et qu'évidemment les... les patients se trouvent en plein milieu de cette négociation est tout à fait triste et le gouvernement a toute sa part de responsabilité là-dedans. Donc, effectivement, trouvez vite des solutions, s'il vous plaît.

Journaliste : Est-ce qu'on devrait garder la prime de 120 $? Est-ce qu'on devrait refinancer donc le GAP ou... Qu'est-ce que vous pensez de ça… ou les médecins doivent faire leur part du chemin.

M. Bouazzi : Bon, je ne veux pas trop rentrer dans les détails, vous comprendrez que ce n'est pas mon... mon dossier, mais il est évident que, s'il faut négocier quelque chose... On comprend qu'il y a quelque chose d'autre à faire, et ça, je pense qu'on est tous d'accord qu'il faut des améliorations au système actuel. S'il faut faire quelque chose pendant les négociations pour éviter qu'il y ait un mélodrame dont on n'a pas besoin, il faut le faire.

Journaliste : C'est ça que vous anticipez, un mélodrame, si l'entente est...

M. Bouazzi : C'est déjà un mélodrame, c'est déjà un... Je veux dire, quand... quand les patients ne peuvent plus voir de médecin, quand on ne peut plus prendre de rendez-vous, c'est un drame, en fait, ce n'est pas un mélodrame.

M. Leduc : Chaque fois qu'il y a un médecin qui prend sa retraite dans nos circonscriptions, c'est toujours terrible, les... nous écrivent au bureau, puis ils n'ont plus... ils ne savent pas où trouver des rendez-vous, il faut qu'ils paient des 200 $, 300 $, 400 $ au privé. Ça fait que oui, oui, le terme mélodrame est le bon, je pense. En plus qu'on n'a toujours pas d'entente pour les infirmières de la FIQ, donc ça ne va pas superbien.

Journaliste : C'est possible de revenir sur ce qui s'est passé sur la Côte-Nord? Hier, la... le CISSS a un peu renvoyé tout ça au ministère, là, en disant que c'était une directive ou c'était dans le circulaire du ministère, cette mesure-là, là, d'injonction envers les aînés. Là, ce matin, si je ne me trompe pas, là, la... la P.D.G. du CISSS refuse de donner des entrevues. Comment vous qualifiez l'attitude du CISSS dans toute cette saga-là?

M. Bouazzi : Bien, au-delà des... des communiqués de presse, là, avant d'avoir des plans de communication, il y a des plans d'action qui sont... je veux dire, ça fait quand même quelque temps que les dates butoirs sont connues. On nous a parlé d'une équipe volante qui fait probablement partie... une bonne partie de la solution. Les postes ne sont pas encore affichés. On n'avait pas prévu de démarrer ça plus tôt. Il est encore une fois minuit point une. Je suis très étonné qu'un ancien gestionnaire comme M. Dubé n'ait pas prévu de commencer tout ça plus tôt.

Encore une fois, on est dans une situation de crise où les solutions sont dues au manque de planification, avec des dates butoirs où on n'a pas prévu un processus qui nous permet de passer à travers. Je pense, tout le monde est d'accord qu'il faut enlever la place du privé dans les... dans les placements des infirmières, mais actuellement la... la situation est... est dramatique par manque de planification. Maintenant, sur les détails, encore une fois, moi, je vous...

Journaliste : Est-ce que le CISSS se défile?

M. Bouazzi : Vous allez dire quoi, «se défile»?

Journaliste : La P.D.G. ne veut pas donner d'entrevue.

Journaliste : ...la P.D.G. qui refuse de donner des entrevues, ce matin. Le fait qu'on... qu'on dise que c'est le ministère, que ce n'est pas notre faute.

M. Bouazzi : Bien, je pense que c'est... c'est effectivement le ministère qui doit prendre ses responsabilités quand il change des politiques publiques et qu'il n'a pas prévu de les résoudre, là. Ça me paraît évident.

Journaliste : Mais qu'un P.D.G., puis on va être la dernière peut-être là-dessus, là, mais qu'un P.D.G. cautionne une mesure, renvoie la balle au ministère, alors que le gouvernement n'a pas cessé de dire que les P.D.G. seront imputables. Là, il n'y en a pas, d'imputabilité, là, tout ce qu'elle envoie, c'est un communiqué.

M. Leduc : Est-ce que quelqu'un au ministère vous répond là-dessus?

Journaliste : Bien, le ministre, mais...

M. Leduc : Le ministre répond, O.K.

Journaliste : Le CISSS ne justifie pas sa décision, sauf en disant qu'il n'y a personne qui l'a reçu puis que ça a été comme une interprétation d'une directive du ministère.

M. Bouazzi : Moi, je vous... je vous promets que je vais demander une demande d'accès à l'information pour voir les conversations entre le ministère et le bureau du ministre avant d'en arriver à cette situation-là. Je serais très étonné que le ministre n'était pas au courant, ou, s'il n'était pas au courant, c'est absolument grave.

Journaliste : ...M. Bouazzi, il y a des gens qui... il y a des groupes de défense des Juifs qui accusent Québec solidaire de prendre le parti des terroristes en présentant cette semaine une motion. Je voudrais savoir ce que vous en pensez.

M. Bouazzi : Bien, d'abord, les groupes dont vous parlez, ils passent plus de temps à défendre le bombardement des Palestiniens en cours et non pas les droits des Juifs, en tout respect. Actuellement, il y a toutes sortes de Juifs qui sont en train de s'insurger contre le génocide en cours. Il y en a dans les campements, il y en a sur la place publique, il y en a plein. Maintenant, si à chaque fois qu'on défend les droits des Palestiniens on est accusé d'antisémitisme, c'est absolument dramatique. Moi, je pense qu'actuellement les plus grands militants contre l'antisémitisme, c'est ceux qui s'insurgent contre cette instrumentalisation-là, évidemment, et puis évidemment qui combattent pour les droits des Juifs à ne pas être discriminés. Ce qu'on voit actuellement ne participe en rien ni à la paix sociale ni, je dirais, à un bon déroulement du débat public.

M. Leduc : Si vous me permettez, là, juste là-dessus, là, hier, la motion, là, ou avant-hier plutôt, on proposait de faire comme 145 pays de l'ONU...

M. Bouazzi : 148.

M. Leduc : ...148, de dire que nous reconnaissons la Palestine comme État. Est-ce que le groupe en question, dont je ne me rappelle plus le nom, est en train de dire que 148 pays de l'ONU soutiennent les terroristes du Hamas? C'est complètement ridicule.

Journaliste : ...refusé... la CAQ a refusé son consentement à la motion. Comment vous interprétez ça?

M. Leduc : Ah! bien là, la CAQ a fait ses arbitrages, c'est dommage. Nous, on pensait qu'il y avait quelque chose qui pouvait avancer au Québec là-dessus. Vous l'avez vue, sa gestion du bureau de Tel-Aviv, là, de la délégation du Québec à Tel-Aviv. Je ne peux pas dire que j'étais nécessairement surpris. On avait un petit espoir, parce que, quand on rentre ici, on est animés quand même d'un petit espoir, de faire bouger l'aiguille à ce niveau-là. On est contents de voir, par contre, tu sais, le déroulement du campement à l'UQAM, hein, on en a parlé hier au point de presse aussi. C'est une solution intéressante à la crise. Je pense que le gouvernement Legault a un rôle à jouer, et c'est de fermer le bureau de Tel-Aviv.

Journaliste : Sur le projet structurant...

Journaliste : ...désolé, mais, à votre connaissance, est-ce qu'il reçoit des subventions du gouvernement du Québec, le CIJA?

M. Leduc : Je ne sais pas.

M. Bouazzi : Aucune idée. Honnêtement, je m'intéresse très, très peu aux groupes qui militent pour la guerre en ce moment. Ça serait peut-être une bonne idée, effectivement, de voir, mais ce n'est pas le problème.

Sur la question du gouvernement, malheureusement, le gouvernement a montré une cohérence sans faille sur cette question-là, hein, il a mis des mois après même... non seulement après notre motion qui appelle un cessez-le-feu, mais des mois après la motion de Trudeau qui appelait à un cessez-le-feu. Il s'est opposé à une motion qui voulait qu'on arrête d'exporter des armes à Israël. Il ouvre un bureau... un bureau du Québec à Tel-Aviv, alors que le premier ministre va probablement avoir un mandat d'arrêt international pour crimes de guerre et crimes de l'humanité contre... contre lui.

Il ne veut pas que la SAQ arrête de vendre du vin étiqueté Fait en Israël alors que le vin vient des territoires occupés, ce qui est contraire au droit international. On ne l'a pas entendu sur les investissements de la Caisse de dépôt dans des compagnies d'armement qui financent... qui arment aujourd'hui et dont les armes sont utilisées vraisemblablement pour faire des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et un génocide plausible selon une décision de justice internationale. La cohérence est totale et elle est très triste. Et Québec solidaire aujourd'hui, je pense, peut être très, très fier d'être la morale et en ligne avec n'importe qui qui pense que les Palestiniennes, les Palestiniens sont nos frères dans l'humanité.

Journaliste : ...le gouvernement qui prend parti, finalement. On vous accusait, vous, de prendre parti pour un camp, mais finalement vous considérez que c'est le gouvernement qui prend parti...

M. Bouazzi : Bien, j'ai fait la liste de ce qu'a fait le gouvernement. Je pense que toute personne peut tirer ses conclusions. Nous, on prend parti pour la paix, au moins, c'est clair.

La Modératrice : Dernière question en français.

Journaliste : Pour le projet structurant de l'Est qui a été... qui va être annoncé, en fait, aujourd'hui, tout d'abord, une facture, là, d'environ 16 ou 18 milliards, est-ce que, pour vous, c'est plus acceptable? Puis est-ce que vous demandez à ce que ce soit le premier projet de l'agence de Geneviève Guilbault?

M. Leduc : Bon, on a tout vu, hein, avec l'est de Montréal et le transport, les délais interminables de la prolongation de la ligne bleue, la prolongation du SRB Pie-IX qui était longue aussi. On en revient en ce moment... les conséquences dans mon quartier et toute la saga du REM de l'Est avec la Caisse de dépôt de placement qui n'était vraiment pas très bien outillée en matière de concertation publique. Et visiblement, pour atteindre ce projet-là, le mener à bon port, après ça, le gouvernement l'a repris, là, c'est l'agence. Je pense que tout le monde est mélangé, c'est la confusion totale.

Et ce qu'on retient de ces six années, c'est que ces six années perdues, hein? On... on l'aurait peut-être, un projet structurant en ce moment, si on avait bien fait ça dès le départ, si on avait un ministère des Transports qui était compétent, qui avait des fonctionnaires compétents, qui étaient en train... capable de mener des projets à bon port. Là, on a pitché ça dans la caisse, repris ça avec la RTM, avec la ville, renvoyez ça à une agence. Je veux dire, on joue à la chaise musicale, puis, pendant ce temps-là, il n'y a pas de résultat.

Journaliste : ...finalement que... Parce que, vu qu'il va y avoir l'agence, là, c'est la RTM qui propose son projet. Est-ce que ça va tomber entre deux chaises? C'est ça, un peu, que je comprends.

M. Leduc : Bien, on jugera l'arbre à ses fruits. J'ai hâte de voir le résultat de... qui va nous être présenté. Il y a deux constats que je fais : il faut du transport collectif structurant dans l'Est, ça presse. Puis l'autre constat que je fais, c'est que ça aurait dû être réglé il y a plusieurs années puis que la CAQ, c'est un gros échec sur ce... sur ce plan-là.

Journaliste : ...vous êtes d'accord avec ça, vous autres?

M. Leduc : Bien, visiblement, il n'y a pas de... il n'y a pas d'entente entre les municipalités puis le gouvernement. Puis là, c'est la... la passe d'armes sur c'est la faute à qui? Notre sympathie naturelle va du côté des municipalités, de ce côté-là. Est-ce que c'est la meilleure solution, la hausse des taxes? Non. Il y aurait lieu d'avoir du meilleur financement de transport public de la part de Mme Guilbault. Si le... c'est un peu la taxe Guilbault, là, qui nous est proposée par les villes en ce moment, avec la... C'est quoi? Presque trois fois le prix, là. Alors, si c'est la taxe Guilbault qu'il faut, c'est dommage.

Journaliste : ...

M. Leduc : De... des sociétés de transport? Bien non, je ne pense pas. Sociétés de transport, ils en ont... ils en arrachent. Là, le gouvernement essaie toujours de faire passer ça sur les hausses de salaire... ils sont payés 30 % plus cher au municipal, bien, peut-être que c'est l'inverse, peut-être que c'est les fonctionnaires provinciaux qui sont payés 30 % moins cher. On connait tout le problème de... de la rétention des travailleurs, travailleuses de l'État québécois et de ses agences, là. Ils rentrent, ils se font une couple d'années d'expérience, puis ils font des meilleurs salaires au fédéral et au municipal. Ça fait que, là, ils pourraient bien dire : On va baisser les salaires au municipal, mais, si les salaires sont toujours plus intéressants au fédéral, on ne réglera pas aucun problème au niveau du Québec. Puis, pour un premier ministre qui disait qu'il voulait des jobs à 35 $, 40 $, 50 $ de l'heure, d'aller se plaindre qu'au municipal ils sont payés plus cher, je trouve ça un peu contradictoire.

Journaliste : ...ce n'est pas la meilleure solution, mais... vous proposiez pendant la campagne électorale?

M. Bouazzi : Bien, tout d'abord, deux choses. Un, il y a un 1,7 milliard de dollars qui dorment dans le Fonds vert qu'il faudrait utiliser. Nous, on l'a proposé à plusieurs reprises pour le... pour les transports en commun. Si... par ailleurs, il faut évidemment toujours améliorer les processus, et puis dans les... n'importe lesquels, et puis les compagnies de transport aussi, il y a probablement des améliorations à apporter.

Deuxièmement, nous, notre projet à Québec solidaire, c'est d'offrir du transport en commun pour avoir une alternative. On ne peut pas d'un côté couper le financement ou ne pas permettre aux compagnies de transport de... de pouvoir augmenter l'offre, ou au moins dans le cas qui nous... qui nous intéresse actuellement, c'est juste de garder l'offre qui est en place, et, de l'autre côté, penser que les gens peuvent se départir de leur voiture. Ça fait que c'est un plan global et structurant dont on a besoin pour pouvoir effectivement permettre à une partie de la population de se passer de leur voiture. Parce que c'est ce qu'il va falloir faire dans les prochaines décennies.

Journaliste : But the fact that the tax for… to register a vehicle in the CMM, «la communauté métropolitaine de Montréal», it goes from $59, to $150 per year. Is it the Guilbault's tax?

M. Bouazzi : So, 100%, we understand it's a proposition at this state, it's not reality, so the minister Guilbault can actually act, as we said, there is 1,7 billion… milliards, oui, c'est ça, that are in the Fonds vert, in the Green Fund.

Journaliste : But do you agree with this increase of the tax by the CMM?

M. Bouazzi : No…

Journaliste : From $59 to $150.

M. Bouazzi : So, they're looking for solutions because the Government didn't take their responsibilities. Now, it's still time to take this responsibility, because there is money in the Green Fund, and the… we also need to improve the services for the Montrealers in the big Montréal, obviously, and, if they don't find a solution, and this tax goes ahead, it will be the Guilbault tax because she wouldn't… wouldn't be… wouldn't have find any solution. And it's her job at some point. And I understand they forget about it sometimes, but…

Journaliste : But how is this different from a tax that you were proposing?

M. Bouazzi : We proposed a major investment in transportation. Actually, I don't think we proposed the tax for the… for the immatriculation, but the big idea is as follows : We need to invest heavily, not just to keep the things as they are. I mean, we've seen last week an article explaining that, in Montréal, we will see two, three, four degrees increase. I mean, at some point, we want to shake people and say : Wake up! Wake up! Wake up! It's terrible. So, obviously, our plan is to say : We need major investments. So,  the transportation is 43% of emissions, of gas emissions in Québec, 43%. We need to fix that and to bring it back to zero before 2050. I mean, how come, after six years, we still don't have any major project that started for public transportation? It's a shame, it's irresponsible. We don't have don't know how to say it. Now, in our project, we actually invest so that we give alternatives to people that want to actually get rid of their cars.

Journaliste : And today is the last day before the agreement creating the GAP expires. So, how concerned are you for patients in Québec right now?

M. Bouazzi : We're very concerned. I have to say I… as you probably know, I was manager in an institution. I was… And I have a hard time understanding how this Government actually plans things. So, when you know that… Sometimes, you know, there are surprises, you don't know how to deal with them. Why? Whom? I mean... And you go out… out from the… with some plan and you have to… But this one, we actually really know, we had actually a law in place saying that we have to get rid of the… of the private for the nurses, etc. We had dates, and the second you get closer to the date, you say : Oh wow! We need a… We need a team that will go around Québec. So, they had some kind of communication plan, but they didn't actually put it in place. The positions are still not open for this specific team. It's hard for me to understand how Dubé that was a manager also in the same kind of institution we have, actually dealing with the problems…

Journaliste : …you're basically saying they knew about the… the expiration days. And they waited until the last minute to act, or what exactly is your point?

M. Bouazzi : It's exactly… If I can say the same sentence in English, it's perfect for me. It's… It's terrible. It's terrible. It's terrible for this and it's terrible for other… other subjects. The second you know you have a date, you should have a plan. And it's not a surprise that specifically in the north of Québec, it we be a bigger problem. So, yes, if the solution is to have a team, how do you say «une équipe volante»?

Journaliste : …for the problems in remote areas such as Côte-Nord.

M. Bouazzi : Exactly.

Journaliste : …the traveling team.

M. Bouazzi : The traveling… If the solution is a traveling team, so be it. How come the position has still not opened? It's really hard to actually understand how they work.

Journaliste : Same thing for the GAP.

M. Bouazzi : Same thing for the GAP. Same thing for… It's… Honestly, for me, I was… We're between us, right? I have been elected for the last two years, and it's surprise after surprise for my… I mean, these are supposed to be managers that actually understand, and bankers, etc. Actually, I have to say the same kind of people I was working with in my other life, and I don't understand how, once they get here, it's more about communication than about putting in place a, you know, solution to real problems. It's… It's terrifying. That's it.

Journaliste :

M. Bouazzi : Yes.

(Fin à 8 h 25)

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