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Conférence de presse de M. François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique, M. Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, et M. Simon Allaire, député de Maskinongé

Version finale

Thursday, May 30, 2024, 11 h 30

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Onze heures trente et une minutes)

Le Modérateur : Bienvenue à tout le monde à cette conférence de presse au Parlement de Québec sur le dépôt du projet de loi n° 66. S'adresseront à vous aujourd'hui, dans cet ordre, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, et le député de Maskinongé, Simon Allaire.

M. Bonnardel, à vous la parole.

M. Bonnardel : Merci. Merci à mes collègues, Lionel, le ministre responsable des Services sociaux, et Simon, député de Maskinongé, d'être à mes côtés pour cette annonce importante ce matin. Comme vous l'avez vu, j'ai déposé le projet de loi no 66, un projet de loi qui va améliorer significativement la sécurité de la population du Québec. C'est un des maillons importants du travail qui a été amorcé depuis maintenant un an avec mes collègues, ministre de la Justice, ministre responsable des Services sociaux. Et souvenez-vous que j'avais déjà informé en Chambre, suite à des questions de l'opposition, que... rapidement après le décès de Maureen, le rapport du coroner Kamel aussi, suite au tragique décès de trois personnes tuées de façon aléatoire, qu'il fallait se mettre au travail rapidement puis ne pas attendre nécessairement aussi l'autre rapport.

Donc, aujourd'hui, on vous présente des actions qui vont, je le souhaite, régler plusieurs des enjeux que nous avons ciblés relativement à la Commission d'examen des troubles mentaux. Ces actions ont été élaborées grâce au travail de tous les acteurs qui ont répondu présent. Je vous le disais, là, je pense notamment au ministère de la Justice, au ministère de la Santé et des Services sociaux, au directeur des poursuites criminelles, le DPCP, la Commission d'examen des troubles mentaux, le CETM, la Commission des services juridiques puis nécessairement notre ministère. Lionel pourra vous exposer, donc, les mesures qui seront en cours de déploiement, mais Simon aussi pourra prendre la parole.

Vous avez eu un briefing tantôt. Je ne vais pas tout vous énumérer ce qui a... ce qui a été dit par l'équipe du sous-ministre... des sous-ministres, mais je vais me concentrer sur des situations qui, pour moi, étaient des situations qu'on devait travailler, améliorer, puis un des premiers, c'est de favoriser l'échange de renseignements entre les policiers puis les intervenants du milieu de la santé. Pourquoi ça? Parce que, pour moi et pour nous, il était important que les policiers en situation particulière soient capables d'aller chercher de l'information du côté des équipes médicales, du côté des équipes d'intervenants de la santé pour connaître le comportement, pas pour aller chercher des secrets, comme tels, de l'état de santé du monsieur ou de la dame, comme tel, mais d'aller chercher, donc des informations sur le comportement d'une personne qu'on pourrait considérer dangereuse. Donc, ça c'est un ajout important dans la Loi sur les renseignements de la santé et des services sociaux.

Un des deuxièmes... Un des autres points, c'est un... c'est un mécanisme de suivi par des agents de liaison des services correctionnels qui va nous permettre une évaluation de risque... du risque en continu.

Il faut se souvenir d'où on part. Malheureusement, en août 2022, trois personnes ont été tuées de façon aléatoire par quelqu'un qui avait des troubles mentaux. Par la suite, il y a une commission, il y a un rapport qui a été préparé par la coroner Kamel. Il y a, malheureusement, la tragédie de Maureen Breau, qui a été assassinée aussi par une personne en mai... en mai 2023. Et ce que Kamel disait... la coroner Kamel disait, c'est qu'on devait mettre en place une structure d'agents de liaison, pour être capable d'accompagner, post-CETM. Quand je vous dis «post-CETM», vous comprenez que, lorsqu'il y a une décision qui est émise par la Commission d'examen des troubles mentaux et que la personne X, Bonnardel, doit être suivie pour x, y, z, bien, à partir de maintenant, on va se donner des assises légales dans la loi pour que des agents de liaison soient parties prenantes des ces suivis.

Pourquoi agents de liaison? Pour ne pas stigmatiser ces personnes qui ne sont pas reconnues criminellement responsables. C'est important, ce point-là, là. Donc, ces agents de liaison, il y en aura 18 sur tout le territoire québécois, qui vont donc faire ces suivis avec ces personnes qui sont... qui sont post-CETM. Et c'est là que... Et c'est là que le point va être immensément important pour ces personnes à savoir que, si la personne X, Bonnardel, a un suivi aux deux semaines avec son psychiatre, a un suivi avec les intervenants de la santé, doit rencontrer son agent de liaison et que, soudainement, il ne répond plus au téléphone, ne vient plus à ses rendez-vous, c'est là que l'agent de liaison va rentrer en ligne de compte à savoir, va informer les équipes médicales pour expliquer que la personne, elle est soit disparue, ne répond plus au téléphone, peut-être même déménagée. Et c'est là que l'agent de liaison va être capable de donner ces informations au CETM... aux intervenants, par la suite au CETM.

Et là aussi, le troisième point : améliorer, donc les informations dans la base de données qu'on appelle le CRPQ. Le CRPQ, c'est le Centre de renseignements policiers. C'est là-dessus que les policiers vont chercher de l'information additionnelle, à savoir que, oui, sur le CRPQ, vous avez une personne qui est identifiée CETM, mais qui pourrait aussi, par la suite, s'il y a... il y a non-respect des conditions, que ces... des informations additionnelles soient donc indiquées sur le CRPQ. Ça fait que c'est important de comprendre que la base de données, pour nous, il y aura... il y aura un élément d'uniformité, de rapidité à laquelle on devra... on devra répondre pour être capable que les policiers et policières qui font un appel 9-1-1, qui arrivent à une adresse x, y soient capables d'avoir une information importante.

Donc, grosso modo, il y a... il y a... il y a des points, comme vous le saviez, là, qui... comme vous le savez, qui sont... qui sont importants, formation aussi du côté des policiers et policières à l'ENPQ, du côté de la Sûreté du Québec aussi. Donc, ce sont des enjeux sur lesquels on s'est... on s'est attaqué, on s'est penché dans les derniers mois pour être capables d'avoir un policier, une policière qui va répondre à ces... à un cas particulier, qu'ils auront donc des informations additionnelles pour être capable de faire convenablement leur travail.

Je termine en vous disant, donc, que c'est 11,3 millions de dollars répartis sur cinq ans, là, donc, qui seront définis, répartis sur l'ensemble du territoire pour ces nouveaux agents de liaison, qui seront maintenant parties prenantes de décisions et de suivis, surtout de suivis pour ces personnes non reconnues criminellement responsables. Voilà. À toi, Lionel.

M. Carmant : Merci beaucoup, François. Simon, merci d'être présent également. Bonjour, tout le monde. Je pense qu'il faut commencer par une pensée pour la famille de Mme Breau. Je pense que l'autre chose qui est importante pour moi de dire aussi, c'est que c'est important que je sois assis ici avec François. Je pense que ça envoie un message fort au réseau parce qu'un des principaux enjeux qu'on avait, c'était le manque de communication entre les services sociaux et, évidemment, la sécurité publique. Puis c'est... Je pense, la première chose qui a été faite, ça a été de s'asseoir tout le monde ensemble, le ministère de la Justice, Santé et Services sociaux, Sécurité publique, le DPCP, la CETM et la Commission des services juridiques, pour, justement, travailler sur une amélioration de... au niveau de la Commission d'examen des troubles mentaux. Puis juste le projet de loi qu'on dépose aujourd'hui, c'est un gain en soi, un gain important. François vous a exposé son projet de loi. Je pense que c'était très attendu. On se donnera les moyens de mieux protéger les Québécoises et les Québécois tout en maintenant les principes d'inclusion sociale, qui nous sont chers, puis en préservant le lien thérapeutique, également, avec les équipes cliniques, qui nous demandaient ça.

Je vous parlais d'enjeux de transmission de l'information entre les équipes cliniques et les policiers. Je pense qu'il y avait également un manque d'uniformité dans l'évaluation du risque de dangerosité en plus de lacunes quant au suivi des modalités de libération, les éléments sur lesquels on vient agir avec le projet de loi de François.

Du côté des services sociaux, nous sommes évidemment parties prenantes, là, de ce filet de sécurité. Et pour permettre et faciliter la communication entre nos deux réseaux, je suis fier de vous annoncer qu'en plus on va ajouter des... en plus des agents de liaison, on va ajouter dans les équipes responsables de l'hôpital des intervenants psychosociaux pour faciliter cette communication entre nos deux... entre nos équipes. C'est une mesure qui découle du Plan d'action interministériel en santé mentale. Et, pour appuyer ce rehaussement des équipes, le ministère de la Santé et des Services sociaux vient financer l'embauche d'une quarantaine de professionnels dans toutes les régions du Québec, qui vont s'ajouter aux équipes existantes, qui suivent les patients de la CETM. Ces intervenants-là, ils vont s'assurer d'être disponibles pour faire la liaison avec nos... les agents de liaison des équipes de François. Également, ils vont faire la liaison avec la CETM. Je pense que c'est un ajout qui est complémentaire et qui est le bienvenu.

Maintenant, on est bien conscients qu'il y a d'autres éléments sur lesquels il faut travailler et qu'à elle seule, cette annonce d'aujourd'hui ne réglera pas tout. Cependant, on travaille sur plusieurs autres chantiers pour améliorer les enjeux de santé mentale, et vous le savez.

Pour finir, je tiens encore une fois à dire que notre gouvernement prend très au sérieux la sécurité publique en lien avec les enjeux de santé mentale dans la population. Ce sont des enjeux complexes sur lesquels on donne des solutions qui sont réfléchies, puis celle-ci, ça en est une première, et c'est un grand pas vers l'avant.

Merci et bonne journée, tout le monde. Je passerais la parole à Simon.

M. Allaire : Merci, Lionel. Salutations, tout le monde. Vous allez me permettre de remercier, d'entrée de jeu, mes deux collègues de m'avoir fait une petite place pour... pour m'adresser à vous. J'espère que je n'ai pas été trop achalant d'ailleurs dans les derniers mois. Parce que, tu sais, il faut comprendre que, quand qu'une situation comme celle-là arrive, puis c'est arrivé à Louiseville, dans la circonscription de Maskinongé, on se sent quand même un peu redevable envers nos citoyens.

Puis si je recule un peu en arrière, si vous vous souvenez, quelques jours après le drame, l'Association des policiers et policières du Québec m'a approché pour travailler une pétition avec eux. Puis, quand qu'on regarde le nombre de signataires, c'est probablement, là, dans le top... dans le top trois des signatures... des pétitions, pardon, qu'il y a eu plus de signatures, là, dans l'histoire du Québec. Donc, ce n'est pas rien. Je pense que ça a touché tout le monde, ça a touché beaucoup les gens de Maskinongé, de la Mauricie, mais, de toute évidence, ça a eu beaucoup écho à la grandeur du Québec. Donc, il fallait trouver une façon, là, de... de mieux encadrer des personnes non criminellement responsables, mais aussi de trouver une façon de mieux partager l'information, puis là, c'est là que je salue le travail de mes collègues. La pétition n'était même pas déposée, et déjà ils étaient au travail. Ils avaient nommé les sous-ministres. Ils avaient formé un comité interministériel pour trouver des solutions, ça fait qu'on a été rapidement en mode d'action.

Puis c'est sûr que... je le répète, mais quand qu'on est élu, chez nous, on est beaucoup interpellé. Mais de voir que les collègues étaient déjà au travail pour trouver des solutions, c'était très, très, très rassurant. Et ça aurait été facile, dans ce dossier-là, de travailler en silo, puis d'échapper, puis de... de ne pas voir certains angles morts, ce qui n'a pas été le cas, je pense. Je pense que ce qui est déposé aujourd'hui répond réellement à un besoin, et... et j'en remercie énormément Lionel, François et j'ajoute Simon Jolin aussi dans le lot des trois ministères qui ont eu à travailler ensemble pour trouver des solutions concrètes dans ce dossier-là.

Je ne serai pas plus long que ça. Ce que j'ai envie de dire, c'est qu'aujourd'hui moi, je prends ce projet de loi là et je vais le porter fièrement dans Maskinongé. Je pense qu'on réussit à arriver avec une solution qui... qui est excellente pour que ce genre de situation là arrive le moins possible, ce qui est arrivé à Louiseville, et je le porte auprès de mes citoyens. Je le porte aussi auprès de l'ensemble des travailleurs de la Sûreté du Québec, mais je le porte aussi auprès de la famille. Ça fait que, merci, tout le monde, vraiment. Merci, messieurs.

Le Modérateur : Parfait. On va passer à une période de questions. On est assez nombreux, donc je vais nommer dans l'ordre... une question, une sous question. Si c'est possible de dire à qui... à qui la question s'adresse puis question courte, réponse pas trop longue.

On va commencer par Barbara Leroux, de Radio-Canada, Trois-Rivières.

Journaliste : Bien, c'est pour M. Bonnardel, ma question. M. Bonnardel, vous étiez à Nicolet, il n'y a pas si longtemps, quelques jours à peine, et vous avez rencontré la famille de la sergente Maureen Breau, son conjoint notamment, qui est également policier, donc qui connaît bien un peu... peut-être les failles, les lacunes dans cette intervention-là. J'ai envie de vous demander : Dans le projet de loi que vous déposez aujourd'hui, qu'est-ce qui, selon vous, va répondre à ce que la famille avait comme souhait?

M. Bonnardel : Oui. Mes pensées sont avec Daniel Sanscartier, ses enfants. J'ai parlé à M. Sanscartier ce matin pour lui expliquer un peu les tenants et aboutissants de ce... de ce projet de loi. Je n'ai pas eu la chance, malheureusement, de parler aux parents ce matin, là, mais pour moi... d'entrée de jeu, comme je l'ai mentionné, le partage d'informations entre le travail policier et les équipes intervenantes, les équipes médicales, l'information additionnelle sur la base de données, le suivi post-CETM, ce sont des enjeux sur lesquels rapidement on s'est penchés, et c'est aussi grâce au rapport Kamel.

Malheureusement, trois personnes ont été tuées de façon aléatoire en août 2022, trois personnes, par une... par une personne qui avait des problèmes de santé mentale. Un rapport a été dévoilé en février 2024. Puis si vous me posez la question : François, pourquoi tu n'attends pas le prochain rapport? Parce qu'il y aura un prochain rapport sur Maureen. On va s'ajuster. On va s'ajuster. Donc, je pense que je vous ai évoqué ce qui pour moi, ce qui pour nous... Il y a d'autres choses aussi, vous le savez, vous étiez au briefing, là, mais je pense que ce qu'on peut retenir, principalement, c'est ces trois principaux points.

Le Modérateur : Marie-Michèle Sioui, Le Devoir.

Journaliste : Oui. Bonjour. L'information passait déjà, là, de la CETM ou... CRPQ. Qu'est-ce qui va changer, concrètement, puis qu'est-ce qui n'allait pas bien? C'était trop long? L'information n'était pas claire? Il manquait certaines choses? Pouvez-vous juste donner des exemples de ce qu'un policier va voir là, maintenant?

M. Bonnardel : Oui. Ça, c'est important à savoir que l'information n'entrait peut-être pas assez rapidement ou n'était pas uniformisée sur le CRPQ, et c'est là qu'on va travailler avec nos partenaires pour que l'information CETM soit entrée rapidement, et c'est par la suite, le suivi aussi. C'est que, si vous avez un cas CETM avec des conditions x, ne pas aller dans un bar, ne pas consommer ceci, «whatever», peu importe quoi, et que ces conditions ne sont pas suivies, c'est là que l'agent de liaison rentre en ligne de compte. C'est là que son travail est immensément important. C'est que, s'il y a bris de suivi, comme tel, ne se présente plus à ses rendez-vous, a déménagé, bien là, vous allez avoir, donc, la possibilité pour cet agent de liaison de communiquer l'information à l'équipe intervenante, l'équipe médicale, ou, s'il y avait risque pour la vie de quelqu'un, d'informer immédiatement les policiers.

Journaliste : Puis je veux valider deux informations? Les policiers vont être formés à Nicolet sur l'existence de la CETM? Ça, c'est nouveau. Puis deuxième chose, puis la question est peut-être plus pour votre collègue, là, vous avez dit : On travaille sur un outil uniformisé parce que, pour l'instant, l'évaluation de la dangerosité, ce n'était pas uniforme non plus. Donc là, il va y avoir un outil standardisé partout au Québec pour évaluer la dangerosité?

M. Bonnardel : Bien, pour répondre rapidement, oui.

Journaliste : Merci.

M. Bonnardel : Oui, ça va être important d'avoir des formations sur les cas de santé mentale perturbée, de requalification aussi, donc on s'y attaque avec l'École nationale de police et la Sûreté du Québec.

M. Carmant : Et, oui, tout le monde qui va passer à la CETM va avoir un niveau de dangerosité qui va être identifié, tous ceux qui ont besoin d'un suivi par les équipes médicales.

Journaliste : Et il va y avoir un outil uniforme?

M. Carmant : Exactement.

Journaliste : Merci.

M. Carmant : Qui va être harmonisé pour tout le Québec.

Le Modérateur : Nicolas Lachance, Journal de Montréal, Journal de Québec.

Journaliste : Pour revenir sur l'outil uniforme... excusez-moi, pourquoi on a besoin d'un... Est-ce qu'on a vraiment besoin d'un projet de loi, ou ça, c'est des démarches qui sont déjà commencées? Donc, ça devrait arriver quand et quels moyens sont mis là-dedans? Qui s'occupe de ça? Comment on va le distribuer pour que tout le monde soit au courant de cet outil?

M. Carmant : Le volet santé, ça... c'est dans un programme qu'on appelle la hiérarchisation de la psychiatrie légale, qui va faire que les cas les plus sévères vont être suivis par, disons, les équipes de Pinel, mais on va... on va...  les cas moins sévères vont être distribués dans la province. On a déjà parlé qu'on allait diminuer... également, on voulait diminuer le nombre d'hôpitaux qui suivent ces patients-là pour qu'il y ait une meilleure concentration et une meilleure qualité du suivi de ces patients-là. Donc, il y a plusieurs choses comme ça qui sont déjà en cours dans notre programme, qui est en charge par Pinel, de hiérarchisation de la psychiatrie légale.

Journaliste : Mais il y a vraiment une manière de dire aux psychiatres, qui ont souvent une tendance à apprécier ou mettre leur marque un peu sur un rapport... vous allez être capable de les convaincre de faire... de prendre des critères et de les respecter...

M. Carmant : Un, deux, trois, quatre.

Journaliste : ...et qu'on ne voie pas une différence entre un, deux ou trois, là?

M. Carmant : Un, deux, trois, quatre.

Journaliste : Ça va être ça?

M. Carmant : Ça va être ça.

Journaliste : Parfait.

Le Modérateur : Marie-Josée Paquette-Comeau, Radio-Canada.

Journaliste : Première question. Vous avez parlé de 18 agents de liaison. Est-ce que ce sera suffisant pour le nombre de personnes à suivre qui ont une cote de dangerosité, là? On parle de 550 personnes environ.

M. Bonnardel : Oui. On considère que ces 18 agents répartis sur l'ensemble du territoire seront annuellement capables d'avoir entre 20, 25, 30 cas spécifiques. Donc, on est convaincus qu'avec ces agents additionnels qui sont... qui sont bien formés, qui sont criminologues, travailleurs sociaux, ou autres, donc, qu'ils seront habiles, donc, à aller... avoir un certain nombre de cas précis, année après année.

Journaliste : Puis ma deuxième question est en lien avec le dossier privé. Est-ce que... Les gens s'inquiétaient, là, à savoir ce qui est d'information privée et ce qui est d'information... tu sais. Comment vous assurez les gens qu'on protège leur vie privée, tout de même, là-dedans?

M. Bonnardel : Bien là, je pense que vous parlez de secret professionnel. C'est important pour ceux qui nous écoutent, qui vont lire sur ce projet de loi, que les policiers, quand ils vont demander de l'information, ils ne veulent pas nécessairement savoir quelle sorte de médication... Est-ce que le monsieur est — je dis monsieur, là, parce que c'est une majorité, là — bipolaire ou... peu importe. Ses comportements, comportements de la personne face à l'uniforme, face à autre chose. Donc, on n'entre pas, là, dans le secret professionnel, mais ça peut aider dans l'information, à savoir, là, à qui on a affaire de l'autre côté de la porte quand on va ouvrir, là.

Le Modérateur : Caroline Plante, La Presse canadienne.

Journaliste : ...techniques pour commencer. Bien, vous dites... Au breffage technique, ils parlaient de 20 agents, vous dites 18. Quel est le bon chiffre, là, juste pour qu'on utilise le bon chiffre?

M. Bonnardel : Ah! c'est 18 parce qu'il y a des personnes qui vont être sur des bases de données... C'est 18 agents spécifiques, là.

Journaliste : C'est 18. O.K.

M. Bonnardel : Oui.

Journaliste : ...

M. Bonnardel : Bien, je vous donnerai... La sous-ministre vous donnera le titre des...

Une voix : ...

M. Bonnardel : C'est ça. C'est ça. C'est ça.

Une voix : ...

M. Bonnardel : C'est ça, c'est 18 dans les régions.

Journaliste : 18 dans les régions...

M. Bonnardel : Oui.

Journaliste : ...mais deux coordonnateurs?

M. Bonnardel : C'est ça.

Journaliste : O.K.

M. Bonnardel : Excusez.

Journaliste : Les 11,3 millions qui sont prévus, là, sur cinq ans, c'est pour l'embauche de ces 20 personnes?

M. Bonnardel : Oui.

Journaliste : Est-ce que vous allez commencer le recrutement bientôt?

M. Bonnardel : Le plus rapidement possible.

Journaliste : Puis ça pourrait être même avant l'adoption du projet de loi?

M. Bonnardel : On souhaiterait toujours qu'une loi comme celle-là soit adoptée le plus rapidement possible, hein? On n'est pas malheureusement à l'abri d'autres cas. Donc, oui, je suis persuadé qu'on sera capable de trouver un consensus, peut-être pas pour l'adopter d'ici les six prochains jours, ce serait... ce serait plaisant de le faire, mais sinon ça va aller au début... au début d'automne, mais on met le processus en marche.

Journaliste : O.K. C'est bon pour moi pour l'instant. Merci.

M. Bonnardel : Fanny Lévesque, La Presse.

Journaliste : Pour la dangerosité, là, de quelle façon... à quel moment vous allez déterminer qu'un individu a besoin d'un suivi avec un agent de liaison?

M. Bonnardel : Bien, c'est plus la CETM... c'est plus la commission d'examen qui va définir si, oui ou non, une personne a besoin d'un suivi avec conditions, donc ce n'est pas l'équipe intervenante. Bien, la Commission d'examen va étudier le cas de M. X ou de Mme X, puis c'est par la suite que cette personne aura des conditions précises à suivre, et c'est là que le travail... Parce qu'il ne faut pas... il faut comprendre que ce n'est pas parce que tu passes CETM qu'automatiquement... un agent de liaison qui va te suivre, là. C'est vraiment... C'est vraiment dans les... dans le cas précis d'un suivi avec conditions que là l'agent de liaison va être partie prenante. L'agent de liaison va dire : Bien, moi, je te rencontre une fois par mois, une fois aux deux semaines, peu importe...

Journaliste : Bien, c'est donc l'instance qui va déterminer si le...

M. Bonnardel : C'est la Commision d'examen.

Journaliste : ...besoin est.

M. Bonnardel : C'est ça.

Journaliste : Puis j'avais un peu la même question que ma collègue sur le secret professionnel, mais... Est-ce que... On a vu plusieurs cas où la santé mentale a été soulevée par différents... on peut penser à différents drames, là. Mais là il faut bien comprendre que dans ce cas-ci, le policier peut avoir accès seulement si l'individu a fait l'objet d'une décision, là? On ne vient pas élargir ça à d'autres cas, là.

M. Bonnardel : Bien, plus souvent qu'autrement, s'il y a une réponse à... une fois, deux fois à la même adresse sur un horizon de x nombres de mois, puis que le policier veut avoir de l'information pour des raisons x, y, là. Est-ce que son statut a changé ou non? Bien, comme je le mentionnais, le policier peut demander à l'équipe médicale, à un intervenant spécifique, là, à savoir : Est-ce... Quelle sorte... De quelle façon ce monsieur-là réagit face à... face à l'uniforme, face à autre chose, là?

Journaliste : ...si l'individu a fait l'objet au préalable d'une décision...

M. Bonnardel : Tout à fait. Oui, oui

Journaliste : ...de la commission? C'est ça. Il n'est pas... Ce n'est pas une possibilité pour vous de regarder, de façon plus large dans la population, si on pouvait donner des moyens aux policiers d'avoir accès à d'autres types d'informations médicales, si l'individu n'a pas fait...

M. Bonnardel : Bien là, on ne peut pas... Là, on suit... Bien, je... On suit vraiment des cas CETM, Commission d'examen des troubles mentaux. Je ne peux pas... Je ne peux pas entrer dans l'information très personnelle de chaque personne qui... Sinon le policier, à chaque fois qu'il y aurait un appel 9-1-1, pour un cas de x, y raison, d'appeler immédiatement : Avez-vous des infos sur tel cas... sur tel gars, là... Bonnardel, qui resterait là? On ne peut pas aller jusque là, là.

M. Carmant : L'autre modèle, si je peux compléter, ce serait... c'est soit les patrouilles mixtes où ils sont ensemble dans le même... dans le même véhicule, ou il y a le modèle équinoxe aussi, où le... sur des appels 9-1-1, l'équipe médicale se joint à l'équipe de police. Donc, il y a d'autres modèles qui débutent, là, et qui peuvent permettre ce partage d'information, mais c'est complètement différent de ce qu'on parle aujourd'hui.

Journaliste : Merci.

Le Modérateur : Louis Lacroix, Cogeco.

Journaliste : Bonjour, messieurs. Ma question s'adresse au Dr Carmant. Est-ce qu'il y a eu une... j'allais dire une base de réflexion sur les critères qui font en sorte qu'on autorise la réinsertion d'une personne, par exemple, de resserrer ces critères-là ou de revoir... Je sais que vous avez fait... vous avez insisté, tout à l'heure, sur l'importance, là, des programmes de réinsertion, là. On comprend, là, mais est-ce qu'il y a une réflexion à dire... à savoir : Est-ce qu'on doit revoir les critères de réinsertion pour essayer d'avoir... peut-être d'amoindrir le risque des personnes qui sont le plus à risque, justement, les 555, dont on parlait, là, qui étaient plus à risque?

M. Carmant : Non. Le CETM, c'est un tribunal, donc on se base vraiment sur leur jugement. Je pense que l'évaluation psychiatrique joue un rôle dans cette décision-là, mais c'est vraiment le... ça va avec le jugement de la CETM.

Journaliste : Donc, c'est eux qui... qui...

M. Bonnardel : Vous avez des situations, M. Lacroix où un cas CETM peut être suivi pendant des années, des années, là.

Journaliste : Puis, un jour, avoir un événement comme celui qui est survenu à Louiseville.

M. Bonnardel : Bien, on ne le souhaite pas. On ne le souhaite pas, mais c'est là, la différence entre l'avant et l'après.

Journaliste : Et ça va changer quoi dans la... Vous avez parlé de la formation des policiers tout à l'heure. Quand on va arriver, par exemple, sur des cas qui vont avoir été peut-être identifiés par les agents de liaison, qui sont des cas qui sont peut-être plus à risque, qu'est-ce qui va changer dans l'intervention des policiers? Je comprends qu'ils vont avoir une meilleure formation pour faire face à... Mais est-ce qu'on va hausser le niveau de... de... Il va-tu avoir plus de policiers, par exemple? Est-ce qu'on va mettre plus de ressources policières pour des cas... Si on prend comme celui, par exemple, de Louiseville, là.

M. Bonnardel : Bien là...

Journaliste : Est-ce qu'on aurait envoyé, par exemple, dans la nouvelle approche, plus de policiers? Est-ce que... Comment est-ce qu'on... Comment ça va modifier la façon d'agir des policiers sur le terrain?

M. Bonnardel : Bien... j'amène le point que Lionel a mentionné. Les équipes mixtes, c'est tout nouveau, là, en termes de prévention, ce qu'on fait sur le terrain depuis presque deux ans déjà. Lionel en finance plusieurs. J'en finance quelques-unes aussi. Puis c'est une approche de prévention qui est immensément bien vue, pour être capable, justement, de répondre à des cas, surtout de santé mentale, en prévention. Puis, de l'autre côté, bien, ça reste... Si le cas de santé... la personne post-CETM — c'est là que c'est important de comprendre, post-CETM — déménage, juste, déménage puis ne répond plus ou ne vient plus à ses rendez-vous, c'est là que l'agent de liaison dit : Moi, là, Bonnardel, je l'attendais à telle heure puis il ne vient plus. Je l'appelle, il ne répond plus. C'est là que les équipes vont intervenir, ils vont essayer de trouver le gars. S'il ne répond pas non plus, bien là, le policier... pas le policier, l'agent de liaison va... va avoir donné l'information, et là c'est le CETM qui va définir la suite, et là on va entrer sur la base de données, le CRPQ, les informations que la personne ne suit plus ses conditions, est en bris x, y. Donc, c'est là que le policier... S'il y a un call... S'il y a un appel en Abitibi d'une personne x puis qu'on sait que cette personne-là était suivie à Sherbrooke, là on va l'avoir, l'info.

Journaliste : Je comprends ça, mais ma question... C'est vrai que je n'étais peut-être pas très précis, mais si on prend le cas de Louiseville, de l'agent Breau, par exemple, O.K.? On prend le même cas qui est arrivé avec la nouvelle façon d'intervenir des policiers, la nouvelle formation, etc., qu'est-ce que les policiers feraient de différent si on prend le même cas de figure que celui-là?

M. Bonnardel : Oui. C'est là que... C'est là que la... le rapport, ou les améliorations, ou les formations additionnelles que l'École nationale de police va définir pour des cas de santé mentale x, y et c'est là que, par la suite, selon l'appel, ou la dangerosité de l'appel, ou la personne qui pourrait être derrière la porte, que l'on va nécessairement connaître, là l'approche pourrait être différente avec les policiers, à savoir : Est-ce que je suis seul présentement ou je suis avec quelqu'un? Et-ce que je réponds... j'essaie d'ouvrir la porte ou j'attends du... des policiers additionnels? C'est là que la façon de faire va évoluer, va changer ou va s'améliorer.

Journaliste : Je vais vous en poser une, M. Bonnardel. Olivier Bossé, du Soleil. La question est simple, la réponse n'est peut-être pas aussi simple, mais est-ce que Maureen Breau, d'après vous, serait encore vivante s'il y avait eu ces mesures-là?

M. Bonnardel : C'est certain que... qu'on aurait pu donner des informations additionnelles aux policiers et policières. C'est difficile, là... C'est difficile d'y aller... puis je pense à Maureen, mais je pense aussi aux trois personnes qui ont été tuées en août... en août 2022 de façon aléatoire par une personne avec des problèmes de santé mentale aussi. Donc, je reste convaincu, convaincu, convaincu qu'avec le travail puis les équipes, ce qu'on a fait dans les derniers mois, que ça va nous permettre surtout, surtout de donner aux policiers et aux policières des informations puis une base, puis une force additionnelle en termes d'interventions puis en termes d'informations.

Journaliste : Et d'éviter des drames?

M. Bonnardel : Puis d'éviter des drames.

Le Modérateur : Est-ce qu'il y a d'autres questions en français? Marie-Michèle.

Journaliste : ...par les hôpitaux auparavant, là vous ne leur enlevez pas, mais il va y avoir un travail de concertation. Est-ce que les hôpitaux étaient bien outillés pour faire ce type de suivi là auparavant?

M. Carmant : Bien, justement, c'était ça qui était difficile. Tu sais, on est... Nous, notre gouvernement, on essaie d'amener les soins dans la communauté. On fait ça dans beaucoup de nos programmes de santé mentale, mais il y a des choses qui sont difficiles pour les cliniciens de suivre, là. Les interdictions de consommation, comment on fait pour suivre ces détails-là par nos équipes cliniques? Puis il y avait une autre chose que j'ai mentionnée dans mon allocution, c'était le... le lien thérapeutique, qui des fois faisait que certaines équipes étaient peut-être un peu plus hésitantes à communiquer certaines informations, comme un rendez-vous manqué, par exemple. Mais là, avec l'agent de liaison, l'information va partir de l'agent de liaison, donc il n'y aura plus ce bris de lien thérapeutique là. Puis nous, on ajoute du monde pour s'assurer que, tu sais, il n'y ait pas de : Ah! J'ai essayé de rejoindre l'équipe clinique puis je n'ai pas été capable, là. Nous, on ajoute un nombre significatif d'intervenants pour qu'ils soient disponibles pour travailler avec les agents de liaison, pour que tout se passe bien.

Journaliste : Puis Cathy me soufflait très subtilement que le budget de...

M. Carmant : Merci.

Journaliste : ...11,6 millions, c'est pour les 18 agents de liaison, mais c'est écrit dans le communiqué que les deux ressources, c'est à la SQ.

M. Bonnardel : Oui.

Journaliste : Donc c'est ça, dans le... dans le 20, il y a deux ressources à la SQ, puis tout ça, c'est 11,6 millions...

M. Bonnardel : C'est ça.

Journaliste : ...pour les 20. C'est ça?

M. Bonnardel : C'est ça.

Journaliste : O.K.

Journaliste : C'est quoi, le statut de la personne à la SQ, juste pour être...

M. Bonnardel : C'est des... On vous l'expliquera spécifiquement.

Journaliste : ...je veux juste clarifier. On a 11,3 millions sur cinq ans, donc pour 18 agents et deux ressources... deux coordonnateurs. Mais il y a 1,8 million...

M. Bonnardel : Qui va à la SQ.

Journaliste : ...qui va à la SQ pour deux personnes, deux effectifs à la SQ. Donc, ça n'a rien à voir avec la...

M. Bonnardel : C'est ces deux personnes-là qui s'en vont.

Journaliste : ...l'équipe de 20. Là, à la SQ, vous avez deux personnes, puis ça, c'est 1,8 million du 11,3 millions. Puis ces deux personnes-là, c'est les informations au CRPQ, qu'ils vont mettre à jour...

M. Bonnardel : C'est ça. Exactement.

Journaliste : ...de façon beaucoup plus assidue...

M. Bonnardel : Sur une base de données, c'est ça.

Journaliste : ...pertinente et efficace.

M. Bonnardel : C'est ça.

Journaliste : 1,8 million pour deux personnes?

M. Bonnardel : C'est des... Sur cinq ans.

Journaliste : Ah! O.K., O.K., O.K. Ça ressemblait aux salaires à Santé Québec.

Des voix : ...

Journaliste : ...c'est des 18 plus deux ou c'est...

M. Bonnardel : Oui. Oui. Oui, oui, oui.

Journaliste : C'est ça. C'est les deux coordonnateurs.

M. Bonnardel : C'est 18 plus deux. C'est 20, au total.

Journaliste : Ces deux plus là...

M. Bonnardel : C'est ça.

Journaliste : ...c'est SQ, donc...

Journaliste : O.K., ça fait qu'on est vraiment 20 au total, total, incluant le travail à faire au CRPQ.

M. Bonnardel : C'est ça.

Journaliste : Bon, d'accord.

Le Modérateur : On va passer aux questions en anglais. Cathy Senay, CBC.

Des voix : ...

M. Croteau (Marc) :C'est 20 au MSP, 18 dans les régions, deux coordonnateurs et deux à la SQ, ça fait 22.

Des voix : ...

M. Bonnardel : Ah!

Une voix : Pouvez-vous répéter ça pour que ça soit enregistré?

M. Croteau (Marc) :Les deux coordonnateurs sont dans le 11,3, et le 1,8, c'est pour les deux au CRPQ... à la SQ.

Une voix : ...demander au ministre de répéter ça de façon claire...

M. Bonnardel : Donc, c'est ça, c'est 22 personnes qui seront donc associées aux 11,3 millions de dollars, donc deux coordonnateurs de la Sûreté du Québec et 20 du côté du MSP, dont 18 agents de liaison.

Le Modérateur : Super.

M. Bonnardel : Tu as bien fait, Catherine...

Le Modérateur : On va passer aux questions...

Journaliste : Est-ce que vous avez d'autres questions en français?

Le Modérateur : Cathy Senay, CBC.

Journaliste : Ok. Mr. Bonnardel, is there an increase of the number of people that are not criminally responsible, that... by reason of mental disorder in Québec? Is there... Was the system able to function to a certain point, but, over the years, there are too many people in Québec that are in this situation, and the system was not able to cope with this?

M. Bonnardel : No. I don't think that there's an increase concerning the people who are going in front of the CETM. Like I said... before, two main points, two topics that are important, it's the follow-up by the liaison officer that will be... that there will be possible for them to make a follow-up with these persons, and the transmission of information on the «base de données», on the CRPQ, and necessarily, the information that the police officers will be able to go and... have from the medical team.

Journaliste : How do you feel about this bill?

M. Bonnardel : I feel happy because we have been working for eight, nine months concerning... after the death of Maureen Breau, after the death of three people that have been killed in August 2022. We had the report from Coroner Kamel that was saying that we should put in place a structure of liaison officers. That's what we're making today, and I really think with this bill, that it will be better for the work of all police officers all over Québec.

Le Modérateur : Philip Authier, The Gazette.

Journaliste : So, you're saying information is the key to knowing who is behind the door when police officers arrive. Is that what this is about?

M. Bonnardel : Information is «le nerf de la guerre», concerning...

Journaliste : The heart... Information is the heart of the battle?

M. Bonnardel : Yes. It's the heart of the battle concerning the fact that we need to expose more information in the «base de données» of the CRPQ concerning different facts from different people when police officers are responding concerning a case.

Journaliste : And how many people are we talking about here, exactly? How many people are in our society with this...

M. Bonnardel : I think that the deputy... minister was saying that there was a... there is about 2 000 people who are going in front of the CETM each year, each year, but not people who have condition after that. So, there's not an increase, a major increase, but it's... it's a lot of people.

Journaliste : And I wanted to get your commentary on the situation in Montréal. We're seing a lot of crime. We saw, yesterday, another attack on a Jewish school. Are things out of control in the «métropole», and what are you able to do about it?

M. Bonnardel : I'v read about the shooting against a Jewish high school. This shooting is unacceptable, unacceptable, and I'm truly confident about the fact that the SPVM will be able to catch this or those people who shot against a Jewish school.

Like I said at the question period, just before, we made an important investment two years ago concerning 225 more police officers... additional police officers in the SPVM, and it's, for us, quite important. And we did a lot, we invest even at the École nationale de police to have more recruits, that will be trained each year, from 650 a year to 1 000. So, we did a lot to support Montréal.

Le Modérateur : Franca Mignacca, Global.

Journaliste : Good afternoon. Mr. Carmant, what exactly will you do to make sure that tabling a bill like this doesn't vilify or stigmatize people with mental health issues?

M. Carmant : Well, I think it's important to make sure that the follow-up is there and also that the communication is possible between the two teams. And this is why we're increasing the number of professionals that can work in our teams that follow these patients, and that, when transmission of information is required, it is available, so these patients, you know, do not make the news when something bad happens. And just improving this outcome is something that would help, because, again, I have to repeat : Stigma is that people with mental health are violent, and this is not the case. They are more often victims of violence than perpetrators of violence.

Des voix : ...

Le Modérateur : Go on.

Journaliste : OK. And just in terms of confidentiality, people who might have issues or concerns about their personal information being shared, what do you have to say to those concerns?

M. Bonnardel : Well, like I said just before, «le secret professionnel» is important, concerning the information that police officers will be able to have from the medical team. The fact is police officer doesn't want to know what's the condition of this person, but wants to know some other information... be able, for him, to respond rapidly or correctly to a call coming from the 9-1-1.

Journaliste : Just one clarification, if I may. Minister Carmant, was medical teams able to follow all the processes that were in place or it was too much?

M. Carmant : Well, you know, the medical follow-up, pharmacy follow-up, these were feasible for the medical team, but, you know... not able to go out after... certain time and not able to, you know... drink alcohol. These were not possible for the medical teams to follow.

Journaliste : The conditions.

M. Carmant : These conditions. And this is why this is such a, you know, good thing for us that somebody will be, you know, doing this follow-up and transmitting the information to the medical team.

Journaliste : Perfect.

M. Bonnardel : Merci beaucoup.

Le Modérateur : Merci, Messieurs.

(Fin à 12 h 08)