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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances

Version finale

Tuesday, May 28, 2024, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-quatre minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. On va vous parler d'économie ce matin. François Legault, la preuve en est démontrée, n'est pas le gouvernement... ne préside pas un gouvernement de l'économie et a perdu le contrôle des finances publiques. 11 milliards de dollars, le déficit record de François Legault, est le résultat de gaspillage, puis, si vous voulez d'autres exemples, on en a, des exemples, pour le démontrer. Perte de contrôle également, qui fait en sorte qu'il n'a pas de vision économique pour travailler sur la colonne des revenus. 0 % de gains de productivité dans les cinq années dernières caquistes.

Le sondage Léger le démontre, trois Québécois sur quatre le disent, c'est du jamais-vu en 40 ans, ils n'ont pas... ils n'en ont pas pour l'argent qu'ils paient au gouvernement du Québec, ils n'ont pas les services publics dignes de ce nom pour les taxes et impôts qu'ils envoient à Québec. François Legault, en ce sens-là, sous ces deux vocables là, perte de contrôle des finances publiques, non-services publics en termes de qualité, est le pire premier ministre de l'histoire contemporaine du Québec.

Cette fin de semaine, au conseil général, à Bromont, le message des militants est très, très clair : oui, développer une vision économique. C'était cap sur l'économie. De nombreux débats sur deux jours, des résolutions qui ont été débattues, amendées et adoptées. Et nous devons donc être là pour soutenir nos PME, soutenir notre économie partout, dans toutes les régions du Québec. François Legault et la CAQ sont maintenant disqualifiés en matière économique. Je cède la parole à mon collègue Fred Beauchemin.

M. Beauchemin : Merci, Marc. Moi, je suis fier des membres du Parti libéral qui, ce week-end, ont réitéré l'importance des saines gestions des finances publiques. C'est primordial, pour le développement du Québec, que nos finances publiques soient gérées de façon responsable. La CAQ, là, c'est des déficits à perte de vue. On l'a vu, ils ont détourné des fonds, de l'argent du Fonds des générations. Maintenant, c'est des déficits records qu'on pellette par en avant. Le seul outil qui était là pour, justement, aider nos jeunes face au vieillissement de la population, c'était le Fonds des générations.

Ça fait qu'on doit regarder les finances publiques comme on regarde ça en tant que parent pour notre famille. On a besoin d'avoir un toit pour nos enfants, on a besoin qu'ils soient nourris, il faut qu'ils s'en aillent à l'école. On doit s'assurer aussi de s'adapter au fait que, quand ils grandissent, ça coûte plus cher. On doit tout bien gérer, puis — c'est ça qui est important — on doit le faire de façon responsable, et de façon à prendre soin de tous. Mais on n'hypothèque pas l'avenir de nos jeunes, on n'hypothèque pas l'avenir des Québécois. Ça fait qu'avec la CAQ là, on l'a vu, c'est dépenser sans compter, puis, malheureusement, on est dans le déficit actuel à cause d'eux autres. Merci.

Journaliste : Samedi, 900 000 patients au Québec risquent de ne plus avoir accès à un médecin de famille. Vous dites quoi?

M. Tanguay : C'est au gouvernement à s'assurer que les patients aient accès aux services. Au-delà de l'ultimatum, de la date butoir qui a été donnée, on croit qu'il est important de s'assurer de s'entendre, que les services soient donnés, et c'est la responsabilité du gouvernement à y voir, bien au-delà de la date butoir. Il faut remettre le patient au centre des préoccupations de tout le monde.

Journaliste : Aviez-vous donné votre consentement pour que l'étude du projet de loi n° 65 commence aujourd'hui?

M. Tanguay : Ah! ça, c'est des discussions qu'il y a entre leaders. Chose certaine, les leaders se parlent, et il y aura différentes étapes. Il y a même des discussions en ce qui concerne la tenue ou pas de consultations, ce qui serait une possibilité qui ferait en sorte qu'on irait à l'étape subséquente. Alors, il y a des discussions en cours entre les leaders.

Journaliste : Vous logez où, là-dessus? Est-ce que vous voulez des consultations?

M. Tanguay : Excusez-moi?

Journaliste : Est-ce que vous voulez des consultations?

M. Tanguay : Ça fait partie des discussions où... il y a une possibilité... ou qu'il n'y en ait pas.

Journaliste : Mais vous, est-ce que vous en demandez?

M. Tanguay : Ça fait partie des discussions, qu'il peut...

Des voix : ...

Journaliste : Est-ce que vous demandez des consultations?

M. Tanguay : C'est une possibilité pour nous de ne pas en demander, mais ça fait partie des discussions.

Journaliste : Bien non, là, vous ne dites rien, là, attention.

M. Tanguay : Non, non, non. C'est une étape importante, c'est une étape importante, et, pour nous, il est possible...

Journaliste : En voulez-vous ou vous n'en voulez pas, M. Tanguay, des consultations?

M. Tanguay : C'est possible, pour nous, de ne pas en demander. Ils sont en train d'en discuter.

Journaliste : Non, mais vous négociez quoi, là, en échange? C'est quoi, vos conditions?

M. Tanguay : Bien, justement, le projet de loi, là, dans les différentes étapes, il y a du temps de travail également, en article par article, qui sera très, très important, s'assurer que le projet de loi — ça relève de la prérogative du leader du gouvernement — soit appelé, lorsqu'on sera rendus là, en article par article, en temps suffisant.

Journaliste : Mais pour que ce soit adopté, ça...

Journaliste : Mais êtes-vous pour ou contre le projet de loi?

Journaliste : C'est ça. Pour que ce soit adopté, ça prend l'unanimité.

M. Tanguay : Sur le principe, on est pour le projet de loi, mais il y a beaucoup de choses à discuter et à débattre en article par article.

Journaliste : Avec quoi vous n'êtes pas d'accord dans le projet de loi?

M. Tanguay : Bien, comme je l'ai dit la semaine passée, et je vais le répéter, l'article 2, l'article 2. Alors, projet de loi, on va y revenir, je vais répéter ma réponse. Article 1 du projet de loi dit : Il n'y a pas d'évictions pendant trois ans. Article 2 : Au bon plaisir du gouvernement. L'article 2 dit : Le gouvernement, même pas par règlement, le gouvernement peut décider, un matin, de dire : Ça, cette interdiction-là, pour tout ou partie du territoire du Québec, pour le temps que je détermine, c'est le gouvernement qui décide.      On veut savoir, bien, basé sur quels critères. Parce que c'est le fondement du projet de loi. Alors, sur le principe, on est d'accord, mais on a beaucoup de questions, notamment sur le projet de loi... l'article 2.

Journaliste : Vous étiez prêts à commencer ce matin ou vous n'étiez pas prêts?

M. Tanguay : On est toujours prêts, nous, à travailler.

Journaliste : Mais, ce matin, vous auriez été prêts à commencer l'étude?

M. Tanguay : À commencer l'étude? Bien, il y a des étapes. D'abord, il y a l'étape des consultations, l'étape du principe. Pour nous, on est prêts à mettre de côté les consultations, mais il y a des discussions...

Journaliste : Non, mais c'est que vous avez dit... vous répondez qu'il y a des discussions, donc vous, vous n'étiez pas prêts à procéder dès aujourd'hui, il y a encore des discussions nécessaires, pour vous, avant qu'on commence.

M. Tanguay : On est déjà prêts à procéder, nous. Le point, c'est que...

Journaliste : Mais vous ne l'êtes pas si vous discutez.

M. Tanguay : C'est parce qu'il y a des étapes à un projet de loi. Il y a des étapes à un projet de loi, il y a, entre autres, le principe...

Journaliste : Oui, mais là, vous, vous êtes dans les discussions, donc vous n'êtes pas prêts à lancer des étapes.

M. Tanguay : Moi, je ne suis pas dans les discussions, c'est entre leaders qu'ils discutent.

Journaliste : Non, mais vous, le PLQ?

M. Tanguay : Nous, on croit possible, on croit possible l'adoption du projet de loi d'ici le 7 juin. Maintenant, le gouvernement aussi, il faut qu'il donne du temps — puis ça fait partie des discussions — suffisant pour qu'on puisse en parler en article par article. Alors, tout ça fait partie des discussions. On est confiants, mais il faut que le gouvernement aussi mette de l'eau dans son vin. On a déjà vu ça, nous, quand il restait deux semaines de Parlement, puis dire : Bien, on va commencer l'étude article par article juste la semaine prochaine, ça y est, il vous reste juste deux jours, allez, faites ça vite, là, faites-le sortir. Ça se négocie. J'ai déjà été leader, là, de l'opposition, ça se négocie. Alors, on va... Et on est pour le principe, on veut le bonifier. C'est possible qu'il sorte. Au gouvernement aussi de nous donner du temps de travail. Ce n'est pas vrai qu'on va... On ne fait pas de la saucisse, là, à l'Assemblée nationale.

Journaliste : Jusqu'à quel point ce serait dommageable si ce projet de loi là n'était pas adopté avant le 1er juillet, qui est la date, évidemment, importante au niveau des déménagements au Québec, là? Jusqu'à quel point ce serait un drame si ce n'était pas adopté avant la prochaine session, à l'automne?

M. Tanguay : Écoutez, je pense que le projet de loi, s'il est bonifié... puis on aura des suggestions et des amendements... je pense qu'il pourrait être utile pour des Québécoises et Québécois. Maintenant, une fois que j'ai dit ça, ce projet de loi là, on s'entend, là, ce n'est pas une vision de relance de la construction du logement, mais il pourrait être bénéfique pour des Québécoises et Québécois. Mais, maintenant, on doit répondre à nos questions. Je reviens sur mon article 2. Il ne sera pas du tout bénéfique à personne si le gouvernement décide que l'interdiction ne s'applique pas au bon plaisir.

Journaliste : Mais, à votre avis, est-ce que c'est essentiel qu'il soit adopté à cette session-ci ou si ça peut attendre?

M. Tanguay : Je pense que ce serait un pas dans la bonne direction s'il est adopté, bonifié par nos bons soins, entre autres.

Journaliste : Je veux juste comprendre ce que vous voulez modifier. Qu'est-ce que vous voulez amender?

M. Tanguay : Je vous donne l'exemple de l'article 2. On veut savoir basé sur quels critères va-t-il décider, sur quels critères va-t-il décider.

Journaliste : Qu'est-ce que vous, vous suggérez?

M. Tanguay : Ah! bien là, on aura la discussion en article par article, mais on va vouloir poser la question : Sur quels critères le gouvernement... C'est au gouvernement à répondre. Au bon plaisir, le gouvernement va dire : J'interdis l'éviction, mais, savez-vous, ce ne sera pas avant un an pour tout le territoire du Québec, ou ce ne sera pas avant un an pour Montréal, Québec. Mais basé sur quels critères? On a des questions à poser. C'est notre travail d'opposition officielle. Puis ce gouvernement-là est tellement brouillon qu'ils ont besoin d'avoir des réponses. Puis, s'ils n'ont aucun critère, bien, il va falloir lui demander : Bien, pourquoi vous avez l'article 2?

Journaliste : Sur les médecins, M. Tanguay, je veux juste revenir, parce que vous avez dit que c'est au gouvernement à s'assurer que les patients aient accès aux services. Ça veut dire quoi? Ça veut dire...

M. Tanguay : Ça veut dire que l'ultimatum...

Journaliste : ...payer... poursuivre avec le 120 $?

M. Tanguay : Ça veut dire que le gouvernement n'a pas le choix de s'entendre avec les médecins. Et le gouvernement a lui-même établi un ultimatum. Alors, il est important, pour le gouvernement, le cas échéan0t, de dire : Woup! je ne m'entends pas, bien, de mettre de côté l'ultimatum.

Journaliste : Mais c'est au gouvernement à plier...

M. Tanguay : Ce n'est pas une question de gouvernement à plier. Je pense que tout le monde... Les médecins ont également... doivent... font partie de la solution. C'est une négociation qui implique plus d'une partie. Donc, tout le monde doit faire partie de la solution, puis, au gouvernement...

Journaliste : Mais la prime semble être la clé, là. Donc, vous dites : Poursuivez la prime le temps de vous entendre?

M. Tanguay : Bien, il faut que le soin soit donné. Alors, en ce sens là, si le gouvernement a établi, lui, une épée de Damoclès, de dire : Bien, c'est le 1er juin, nous, on dit : S'il n'y a pas entente, vous allez faire quoi? Vous allez faire souffrir les patients qui n'auront pas accès aux services, le cas échéant?

Journaliste : Donc, c'est les médecins qui mènent le Québec, M. Tanguay?

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : C'est les médecins qui mènent le Québec, finalement, quand on vous écoute.

M. Tanguay : Je pense que c'est le gouvernement du Québec qui mène le Québec, puis le gouvernement du Québec a vocation et responsabilité de s'entendre. Maintenant, ce n'est pas moi, à matin, qui va dire : Bien, les conditions de l'entente devraient prévoir ça, ça, ça. Et encore une fois, le gouvernement ne peut pas mettre de côté le fait qu'il y a beaucoup d'inquiétudes, puis que les Québécois n'ont pas accès aux soins de santé.

Journaliste : Mais si c'est nécessaire... Juste pour bien comprendre votre réponse, là, si c'est nécessaire de maintenir le 120 $ le temps qu'ils s'entendent, faisons-le, au nom de l'accès aux patients. C'est ce que vous dites?

M. Tanguay : Au cœur de notre préoccupation, c'est l'accès aux services pour le patient, au cœur. Alors, le gouvernement est en discussion, en négociation, il a établi lui-même une date butoir. S'il n'y a pas entente, on ne peut pas concevoir que c'est le patient qui va en payer les frais. Maintenant, pour ce qui est de la prime, et des conditions, et de ce qui est l'objet des discussions, les discussions doivent avancer, tout le monde doit participer à la solution. Mais, encore une fois, nous, la date butoir, il faut que les services soient donnés.

Journaliste : Ça peut être envisageable de la maintenir, la prime?

M. Tanguay : C'est au gouvernement à s'entendre avec les médecins. Et je pense que les discussions... Moi, je ne suis pas partie des discussions, mais le gouvernement avait mis sur pied ce système-là, avec cette prime-là. Là, il dit : Je veux faire volte-face. À ce moment-là, c'est au gouvernement à trouver les nouvelles bases d'une entente.

Journaliste : ...le restant d'enveloppe, là, de 300 millions, sur l'entente de 3 milliards. Alors, vous, ce que vous dites... Puis, si on veut être bien sûrs, vous ne pouvez pas dire que c'est le gouvernement, là, c'est une question d'argent. Il n'y en a plus, d'argent, dans l'enveloppe, elle est vide. Est-ce que vous demandez au gouvernement d'allonger plus d'argent deux, trois, quatre semaines, le temps de s'entendre?

M. Tanguay : C'est au gouvernement à s'entendre avec les médecins...

Journaliste : Il n'y a plus d'argent.

M. Tanguay : ...et, en ce sens là, c'est au gouvernement à s'assurer qu'il y ait de l'argent dans le système de santé pour qu'il puisse fonctionner. Le cas échéant, c'est au gouvernement à assurer les services, c'est au gouvernement à prendre sa décision. Alors, je veux dire...

Journaliste : M. Tanguay, ça ne vient pas en contradiction avec votre rigueur budgétaire, votre désir de rigueur budgétaire, ça? Ça vient en contradiction, ce que vous êtes en train de dire.

M. Tanguay : Non, pas du tout.

Journaliste : On demande à tout le monde, il me semble, de se serrer la ceinture. Les médecins, ils sont payés, d'emblée, pour soigner les gens, là, au Québec, non?

M. Tanguay : Encore une fois, c'est au gouvernement à s'assurer que les services soient donnés. Ils avaient mis sur pied le GAP puis ils nous disaient que c'était la meilleure chose depuis le pain tranché, le GAP, et là ils changent les conditions. C'est clair qu'il allait y avoir une réaction des médecins. Chose certaine, la réaction des médecins, on le voit, c'est au gouvernement à composer avec ça, puis c'est au gouvernement à s'assurer... justement, la rigueur, là, chaque dollar investi puisse être maximisé pour les services.

Journaliste : Mais il n'y en a plus, d'argent. Est-ce qu'on en ajoute?

M. Tanguay : C'est au gouvernement à gérer pour qu'il puisse y avoir une...

Journaliste : ...les services soient là, il ferait quoi? Il ferait quoi?

M. Tanguay : Exactement, c'est au gouvernement à s'entendre. C'est au gouvernement à s'entendre avec les médecins.

Journaliste : Puis le gouvernement libéral, il ferait quoi, lui? Il ferait quoi, le gouvernement libéral?

M. Tanguay : Bien, écoutez, les discussions font en sorte que c'est au gouvernement à trouver la solution. C'est au gouvernement à trouver la solution.

Journaliste : Mais si c'était vous, le gouvernement, est-ce que vous...

M. Tanguay : Bien, il faut s'entendre, il faut s'entendre avec les médecins.

Journaliste : Bien, est-ce que s'entendre, ça passe forcément par une prime? Il faut payer pour s'entendre?

M. Tanguay : Bien, si c'était nous, au gouvernement... On va reprendre le dernier exemple, quand on était au gouvernement. Quand on était au gouvernement...

Journaliste : La loi n° 20.

M. Tanguay : ...bien, en 2014-2018, on attendait trois heures de moins dans les urgences, et il y avait plus de Québécois avec un médecin de famille. On avait été capables de s'entendre avec les médecins. Là, à matin, on est après six ans...

Journaliste : Mais la population vieillit, là, vous ne pouvez pas dire ça, là. La loi n° 20, est-ce qu'on aurait dû la mettre en opération, ce qui fait qu'on ne se serait pas retrouvés avec cette situation-là?

M. Tanguay : Il avait été... On avait été capables de trouver une entente avec les médecins. Je reviens là-dessus. La preuve est dans le pudding. Plus de Québécois avaient accès à un médecin de famille, et la courbe allait dans le bon sens. Avec François Legault, il peut bien nous dire : Le vieillissement de la population... Il savait tout ça. La pandémie, c'est derrière nous maintenant. Je veux dire, même le ministre des Finances a dit le 7 novembre dernier : Tous nos budgets sont hors du contexte de pandémie. Ce qu'on dépense maintenant, c'est pour la normalité des choses. Alors, écoutez, 2014-2018, la preuve est dans le pudding.

Maintenant, vous me dites : Qu'est-ce que vous feriez aujourd'hui, vous négociez quoi, à tel taux, et ainsi de suite? C'est eux qui sont au pouvoir depuis six ans, puis on arrive à ce résultat-là, on arrive à ce résultat-là. Il a abandonné, François Legault, la prise en charge des médecins... des patients par les médecins de famille, il s'est éloigné de cela, et aujourd'hui, on ramasse son GAP, qui était la solution miracle puis qui, aujourd'hui, ne fonctionne plus. Il n'est plus capable de s'entendre...

Journaliste : Sur le projet de loi n° 57, il y a des centrales syndicales qui ont dit... je vous parle de la sécurité des élus, là, contre l'intimidation... centrales syndicales qui s'y sont opposées, disant qu'il y avait la liberté d'expression, mais des patrons de presse, aussi, qui ont écrit une lettre ouverte. Là, on est en étude article par article. Le Parti libéral se situe où par rapport à ça? Est-ce que vous allez demander des modifications au projet de loi?

M. Tanguay : Vous parlez pour la protection des élus, les injonctions, et ainsi de suite?

Journaliste : Oui, c'est ça.

M. Tanguay : On a beaucoup de questions par rapport à cet élément-là. Donc, premier élément, c'est important de s'assurer de la sécurité des élus. Une fois qu'on a dit ça, une injonction peut, dans plusieurs cas, ne pas être la panacée. On le voit, entre autres, dans d'autres domaines, où des demandes d'injonction sont parfois accordées, mais parfois, aussi, pas accordées. Alors, on veut s'assurer que le recours soit un recours qui soit efficace pour les élus. Puis, là aussi, quand on abordera ces articles-là, on aura beaucoup de questions à poser. Nous, on veut agir de façon efficace pour protéger les élus.

Journaliste : Puis, sur la question du DGEQ, là, on sait que le DGEQ ne veut pas du tout avoir les pouvoirs d'enquête que veut lui donner le gouvernement. Est-ce que vous êtes d'accord avec le DGEQ?

M. Tanguay : Bien, je pense que le DGEQ a soulevé des points tout à fait valides. Puis le DGEQ a dit que... il a exprimé qu'il n'était pas d'accord avec ça. Maintenant, le gouvernement dit : Oui, mais le DGEQ a fait 180 degrés, il nous avait dit qu'il était d'accord, puis là il a changé son fusil d'épaule, puis il n'est pas d'accord. Première des choses, je trouve ça assez brouillon de ne pas s'entendre avec le DGEQ puis de nous dire : Bien, qui dit vrai? Mais le DGEQ avait des points tout à fait valides, puis je pense que c'est une bonne chose qu'il soit retiré de ça.

Journaliste : M. Beauchemin, juste une question, en vos qualités de critique en matière de finances : Un bon plan de retour à l'équilibre budgétaire tient sur combien d'années, au vu de la situation actuelle?

M. Beauchemin : Ça dépend du contexte qu'on va hériter, pour répondre à votre question de façon hypothétique, là, si jamais, nous autres, on se retrouve là en 2026, ce que je souhaite vraiment, là, O.K. Ça va dépendre du désastre avec lequel on va avoir à faire face. Mais, selon moi, je pense que ce qui est important, c'est de mettre en place une approche solide, une approche responsable. Puis, vraiment, là, le plus important dans tout ça, c'est de comprendre que la rigueur budgétaire, O.K., ce n'est pas faire mal aux enfants, ce n'est pas de faire mal aux Québécois. L'objectif, c'est plutôt de s'assurer, justement, qu'on prenne soin de nous tous en même temps.

Journaliste : Est-ce que ça se redresse en un mandat?

M. Beauchemin : Ça dépend. Encore une fois, ça dépend. C'est conditionnel à ce que c'est quoi va être la grosseur du désastre. Vous savez, François Legault...

Journaliste : ...

M. Beauchemin : Pardon?

Journaliste : Mettons que c'est cette année, là. Disons, 2024, vous revenez au pouvoir, là. Est-ce que c'est... ça va prendre quatre ans, deux ans, six ans pour...

M. Beauchemin : Bien, ça dépend en fait des conditions sous-jacentes, là. Actuellement, on le sait, c'est un déficit structurel de 4 milliards. Actuellement, on a décidé d'augmenter la taxe sur le gain en capital pour accélérer un remboursement rapide du déficit. Est-ce que ça, ça va résorber le problème? Est-ce que ça, c'est la meilleure affaire pour notre économie? Est-ce que ça, ça va ralentir les investissements? Si c'est le cas, est-ce une bonne décision? À ce moment-là, ça vaut-tu la peine de repenser à prendre nos décisions?

Journaliste : Mais vous étiez contre ça.

M. Beauchemin : Vous savez, la réalité, là, c'est que François Legault, O.K., a appris à compter au Parti québécois, Parti québécois qui a fait un déficit de 5,5 milliards aux dernières fois qu'il était aux commandes. Je veux dire, que ce soit un caquiste ou un péquiste, ils ne savent pas vraiment bien compter ou gérer l'État. La preuve, c'est qu'on se retrouve, encore une fois, avec des déficits structurels. On a besoin d'être responsables, parce que ce n'est pas juste pour nous autres, le «nous» ici, dans la pièce, c'est pour nos enfants aussi qu'on doit faire ça. Ça fait que la réalité, ce n'est pas...

Journaliste : Mais revenir à l'équilibre...

M. Beauchemin : Pardon?

Journaliste : ...c'est une affaire d'un mandat, ou de 15 ans, ou de... Tu sais, pouvez-vous...

M. Beauchemin : Bien, je vais répéter encore, une troisième fois, mais la réalité, c'est...

Journaliste : Oui, oui, mais, je veux dire, vu la situation...

M. Tanguay : On ne peut pas le dire aujourd'hui.

Journaliste : Vous allez vous présenter à la chefferie, M. Beauchemin, là, vous pourriez être un peu plus clair dans vos intentions, là.

M. Beauchemin : Bien, premièrement, ça, c'est un autre sujet. Pour répondre à la question spécifique, c'est que, si, aujourd'hui, avec les conditions comme on a, O.K., on a 11 milliards de déficit puis on a une taxe sur le gain en capital, qui va ralentir, clairement, les investissements au Québec, est-ce que je suis capable de pondérer, aujourd'hui, les conditions qui vont faire que ça ne va pas être si néfaste pour l'économie? La réponse à ça, c'est non. On ne le sait pas. Ils ont sauté là-dessus comme un enfant sur des bonbons. Est-ce la meilleure chose à faire? Absolument pas, selon moi. Donc, voyons ce qu'il y a à faire. Par la suite, bien, ça va être de faire croître l'économie. L'objectif, là, O.K., c'est... quand tu es dans le trou, c'est de t'en sortir. Tu ne t'en sors pas en creusant plus bas, tu sors en montant vers en haut. Ça fait que faire croître les revenus, c'est ça qui est essentiel.

Journaliste : Mais je vais vous poser la question autrement, O.K. Les gens qui vous ont entendu, en fin de semaine, puis qui se disent : Oh! boy, si on vote pour le PLQ, on va se retrouver avec un autre quatre ans à se serrer la ceinture...

M. Beauchemin : Ce n'est pas vrai.

Journaliste : ...ou même, deux ans et demi, trois ans, là, en prévision d'une prochaine élection. C'est pour ça que je vous pose la question : Est-ce que c'est un exercice qu'on peut faire à l'intérieur d'un seul mandat, donc d'une manière qui va avoir des impacts sur la population?

M. Beauchemin : O.K. Moi, je vais vous poser une question. Vous êtes rigoureuse dans votre travail. Je pense que les gestionnaires d'entreprise doivent être rigoureux dans leur gestion de travail, dans leur gestion d'entreprise. Le gouvernement doit être rigoureux dans sa gestion des finances publiques, pour faire que le développement économique soit au rendez-vous. C'est ça qui est l'essentiel, s'assurer que notre économie croît. Parce que, si jamais, là, ça ne croît pas, on va avoir de la misère, parce que la demande pour les services en santé, elle est exponentielle. Il y a de plus en plus de vieux, de moins en moins de jeunes... excusez, je n'ai peut-être pas utilisé le bon terme, là... il y a de plus en plus de personnes qui vont avoir à demander des services de santé, et de moins en moins de jeunes qui vont pouvoir mettre de l'argent dans le système. Ça fait que c'est important de, justement, avoir une machine en place qui fonctionne, une économie qui roule, pour s'assurer que, justement, les services soient au rendez-vous.

Ça fait que ça, ce n'est pas une question qui se répond sur un coin de table, de même, là. L'important, c'est de s'assurer que ce que tu mets dans ta tête, quand tu réfléchis pour calculer comment ça va coûter, gérer l'État, ça tienne la route, pas des affaires de plan de... tout croche, on dépense ici parce qu'il y a un petit groupe d'intérêt qui veut ci, un autre groupe d'intérêt veut ça. Il faut être responsables. Il faut faire comme si c'était notre famille, comme si c'était nos enfants, puis s'assurer que leur croissance... Parce qu'un enfant, ce n'est pas juste une journée, ça peut durer toute une vie, des enfants.

Journaliste : Est-ce que la rigueur budgétaire de M. Couillard a été bénéfique pour les familles et les enfants?

M. Beauchemin : La rigueur de monsieur... budgétaire a été là pour les rendez-vous aux services. Ça fait que je comprends le sous-questionnement de votre question...

Journaliste : Non, mais parce que même Mme Courchesne hier, qui est une libérale, là, quand même, a souligné que ça a fait mal au Parti libéral de faire ça, que ça a fait mal aux services publics. Est-ce que c'est là que vous voulez retourner?

M. Beauchemin : La réponse à cette question-là, c'est que tout le branding alentour de ça a fait mal, effectivement, au parti...

Journaliste : C'est le branding ou c'est les services qui ont souffert, M. Beauchemin?

M. Beauchemin : Le branding a fait mal, parce que tout ça, ça a été... on a été tagués comme si on coupait. Non, mais la réalité, mon cher monsieur, c'est que de, 2014 à 2018, il n'y a pas eu de coupures dans les budgets de la santé, il n'y a pas eu de coupures...

Journaliste : Vous êtes sérieux en disant ça, là?

M. Beauchemin : Bien, c'est la réalité. Allez voir les budgets, les chiffres en tant que tels. Il n'y a pas eu de coupures dans les budgets.

Journaliste : Mais vous savez très bien que, si on augmente, mais en deçà des coûts de programme, c'est des coupures.

M. Beauchemin : Bien, de temps en temps, quand, justement...

Journaliste : Tu sais, là... parce qu'on l'a... cet argument-là, là, on l'a entendu pendant des années, là.

M. Beauchemin : Mais revenons à la base. Non, mais revenons à la base, O.K. Je vais vous dire : Revenons à la base. Votre père... Vous êtes un enfant, votre père arrive. Sais-tu quoi? J'ai perdu ma job. O.K., on est en 2014, on a un déficit de 5,5 milliards, O.K.

Journaliste : Mon père est mort.

M. Beauchemin : Bien non, mais moi aussi, mon père est mort. Mais, tu sais, la réalité, là, O.K., c'est qu'on arrive devant une situation où est-ce que c'est difficile. Il faut remettre les finances publiques dans le bon ordre. Il y avait des choix à faire. Est-ce qu'on a coupé? Non, mais on va manger la même bouffe pendant un an, O.K. C'est ça qui était à faire comme décision. C'est une décision responsable, pour s'assurer, justement, qu'on puisse avoir les moyens de nos ambitions. C'est ça qui est le plus important. Puis la preuve, c'est que si on n'avait pas eu ça durant la COVID, ça aurait été encore plus d'endettement. Ça fait qu'on pense de façon responsable. C'est ça qui est la chose à faire.

Journaliste : M. Beauchemin, selon vous, juste en terminant, là, ça se répond par oui ou non : Est-ce que la FMOQ est un petit groupe de pression?

M. Beauchemin : Non.

Journaliste : Un gros?

Le Modérateur : ...on va passer en anglais.

Journaliste : Bien, c'est parce que vous avez dit : On ne donne pas à des petits groupes de pression...

M. Beauchemin : Non, non, mais... O.K., mais c'est une...

Journaliste : Non, non, mais c'est parce que la FMOQ, c'est 3 milliards, là.

M. Beauchemin : Non, mais c'est une expression, là. Je ne visais pas personne en particulier. Je voulais juste dire... Je voulais juste illustrer le fait que la CAQ répond à toutes les demandes, elle dépense sans réfléchir, puis ça a donné ce que ça a donné, un déficit de 11 milliards.

Journaliste : Mais vous, vous ne seriez pas prêt à donner plus d'argent à la FMOQ?

M. Beauchemin : Moi, je serais prêt à bien gérer les finances de l'État.

Journaliste : ...FMOQ, I understand that you say the Government needs to negotiate better, but this $120 sum is at the heart of the issue, and the Government has repeatedly said it has no money, there's no way to get that done.   

M. Tanguay : As I mentioned in French, it's important for both parties to come down with a common understanding and an agreement. So, it requires, from the governmental part, and from the doctors as well... it requires an open mind to end up with a good result. As I mentioned in French, the solution has to come from both sides.

Journaliste : But how can they do that, at this point, without making… the doctors said that you've been denouncing for months… even worse, without doing that or cutting other services?

M. Tanguay : But you cannot say... If François Legault cannot say: I have created a deficit of... historical deficit of $11 billion, now, I no longer have money to put in the health care system, François Legault cannot use his bad dealings with the economy and with the financial... the public finances, and say: I no longer have money, now I cannot make sure that people will have the services. So, again, it's important for the Government, and also for the doctors, to come with a common understanding and an agreement, and it requires... and part of the solution has to come from both sides, both sides, but I'm...

Journaliste : If you... It's not just a question of money and the envelope that is getting to its end. It's about also to double-check, for the Health Minister, if the number of appointments offered by GPs has increased in Québec. And, at this point, you have already medical groups that are sending letters to patients who do not have a family doctor: You know what? On June 1st, appointments won't be possible. I mean, is this reasonable, for you and Québec, for patients, to receive those letters?

M. Tanguay : No, I don't think so, no. And, again, this deadline put in place by the Government must not impair… The importance is not the deadline, the importance is to provide the services to all the patients. So, we are sending out the message that, if there is no agreement by this date, June the 1st, the Government has to make sure that he will continue making sure that the services will be rendered. But, again, both sides have to come with solutions that will make sure that patients will have the services.

Journaliste : Is it reasonable for these family medicine groups, for these doctors to say: Well, if we don't reach the deal by June 1st, we are going to take less... fewer patients, we have no choice? Do you think that's reasonable of them?

M. Tanguay : I think that the patient has to be the heart of everyone's preoccupations, including the doctors, and we cannot... Yes, it has to be the center of all, patients, for everyone, including the doctors.

Journaliste : Did you indicate your position on this idea by Mr. Legault to have a parliamentary commission on social media and screen-using?

M. Tanguay : It's… We are discussing the details of it, but on principle, we agree, we agree to work on this.

(Fin à 11 h 49)

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