(Onze heures quarante-neuf minutes)
M. Arseneau : Alors, bonjour,
tout le monde! Avant de céder la parole à mon chef, j'aimerais juste mentionner
qu'on sait que ça ne va pas bien dans le système de santé au Québec, mais je veux
revenir sur quelque chose d'absolument aberrant et d'inhumain.
Lorsqu'on voit qu'un jeune poupon qui
vient tout juste de naître à Baie-Comeau est transféré sans sa mère pour
quelques heures de traitement sous oxygène tout simplement parce que la
pouponnière est fermée à l'hôpital, on sait également que les soins
pédiatriques sont fermés là-bas, quand on dit qu'on a au Québec un système à
deux vitesses, de plus en plus, entre les régions et les grands centres puis qu'on
fonctionne, on gère le système par attrition, moi, ça me révolte absolument. On
ne peut pas accepter que, dans nos régions, on ne puisse pas accoucher et avoir
les soins nécessaires, lorsqu'on est des Québécois qui avons payé pour un
système de santé universel, gratuit et accessible partout en région, là c'est
la base. On a des services d'obstétrique, mais on n'a pas la pouponnière pour s'occuper
de l'enfant à la naissance. Moi, je suis véritablement révolté et puis je ne
comprends pas qu'on ait laissé la situation se détériorer à ce point, en
sachant que, si on allait mettre en place des mesures avec les agences de
placement, qu'il allait y avoir des conséquences, puis qu'on parle d'une équipe
volante, mais qui n'a toujours pas pris son envol. On est véritablement en
train de construire l'avion en plein vol dans les régions, là. Mais cette
expression-là, là, elle ne fonctionne plus quand c'est les services de base qui
sont affectés.
Alors, je demande au ministre Dubé d'agir
pour donner les soins essentiels aux familles du Québec partout où on doit les
obtenir.
M. St-Pierre Plamondon : Merci,
Joël. Simplement revenir sur les nombreux commentaires de la fin de semaine. On
pensait avoir un congé, au Parti québécois, ça a été plus ou moins le cas.
Une des discussions portant sur le Parti québécois,
c'est celle sur les écrans. Je veux y revenir, parce qu'autant je veux saluer
le changement de cap du premier ministre sur cette question-là autant je veux
réitérer qu'une commission spéciale pourrait durer deux ans, là. Et on est
devant beaucoup de travail qui a déjà été fait, tant au Québec qu'en France, l'expertise
est déjà là. Donc, je veux réitérer qu'autant on va collaborer puis on
accueille favorablement le fait que le premier ministre déclenche cette
commission spéciale, autant on veut l'assurance du gouvernement qu'on va
procéder dans des délais raisonnables. La France s'est donné un mois avant d'émettre
ses recommandations, nous, on dit quatre mois. Mais, dans tous les cas, pour
janvier 2025, il faut avoir un résultat quelconque de ce processus-là, compte
tenu qu'on est très avancés et qu'on peut faire appel à des experts de partout
dans le monde, les autres juridictions étant nettement en avance sur le Québec,
qui a traîné de la patte, notamment parce qu'on a un peu ridiculisé ce sujet-là
au début, du côté du gouvernement. Donc, j'espère qu'il va y avoir de la
collaboration autant que nous, on est prêts à mettre de collaboration
là-dedans.
Journaliste : On fait quoi
avec les médecins de famille?
M. Arseneau : Bien, médecins
de famille, rappelez-vous que la promesse de la CAQ, c'était un médecin pour
chaque Québécoise et chaque Québécois. Puis on a transformé cet engagement
formel du gouvernement en une entente avec les médecins de famille, qui était,
et pour citer le ministre à l'époque, c'était une entente historique. Aujourd'hui,
cette entente-là vient à terme, et le ministre veut prolonger l'entente sans
avoir négocié la suite. Alors, moi, je demande au ministre, là, d'avoir un
petit peu de... je dirais, d'être conséquent. S'il trouve que sa solution est
si bonne, bien, qu'il la fasse fonctionner. Sinon, bien, on va où?
Nous, ce qu'on l'a dit... ce qu'on a dit
au moment de l'annonce de cette mesure-là, c'est que c'était encore une prime
de plus aux médecins, alors qu'on avait promis, de part et d'autre d'ailleurs,
le Parti québécois, comme la CAQ, avait promis de réviser le mode de
rémunération des médecins. Le ministre a décidé d'en mettre davantage sur la
table, puis là, il le retire, avec les conséquences qu'on connaît, bien, qu'il
l'assume.
Journaliste : Sur le p.l.
n° 65, est-ce que vous étiez prêts à aller de l'avant aujourd'hui... le
logement?
M. St-Pierre Plamondon : Donc,
au Parti québécois, on a consenti à ce qu'il n'y ait pas de consultations
particulières. Mais, dans la mesure où est-ce qu'on ne peut pas consulter les
groupes, on a demandé 24 h pour parler à ces groupes-là, minimalement. Ça
veut dire que nous, on est prêts à procéder demain matin. Et je suis très
confiant qu'on est capables de terminer ça avant la fin de la session, là.
Journaliste : Est-ce que tous
les partis avaient consenti à ce qu'il n'y ait pas de consultations?
M. Arseneau : Oui, qu'il n'y
ait pas de consultations, oui.
M. St-Pierre Plamondon : Nous,
on a consenti à ce qu'il n'y ait pas de consultations parce que ça prendrait
deux semaines, là. Le temps de convoquer puis d'entendre, là on n'aurait pas...
on n'aurait pas le temps. Mais, en même temps, on a pris 24 h pour
minimalement parler à quelqu'un avant de procéder, là. Il y a des groupes qui
ont des choses à dire, il faut quand même... Donc, 24 h, c'est vraiment...
on ne peut pas compresser plus que ça. On vient de sauver deux semaines, on est
prêts à procéder demain matin. Il n'y a pas de raison que ça n'avance pas.
Journaliste : Ça va-tu être
adopté d'ici la fin de la session, de votre point de vue?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
moi, je suis assez confiant. Bien oui. Pourquoi pas?
Journaliste : Donc, c'est les
libéraux qui mettent du sable un peu dans l'engrenage?
M. Arseneau : Non, mais il n'y
a pas de bâtons dans les roues. On va commencer... Je pense qu'à partir de
demain, on a encore...
Journaliste : Ça vous laisse
assez de temps?
M. Arseneau : Ben oui,
absolument. On a 4, 5, 6, 7 jours. C'est un projet de loi, là, d'une
douzaine d'articles, alors il n'y a pas de raison que...
Journaliste : Est-ce que...
Jusqu'à quel point c'est important que ce soit adopté à cette session-ci, à
votre avis?
M. Arseneau : Bien, on a déjà
perdu beaucoup de temps puisque la ministre refusait toutes nos propositions,
tous nos amendements en décembre dernier, souvenez-vous, en février, c'était la
même chose. Elle arrive en fin de session, en disant : Bien là, je viens
de voir la lumière, il faudrait peut-être adopter ce projet de loi là. On
collabore. On va l'adopter maintenant parce qu'il y a encore des évictions,
parce que les aînés ne sont pas protégés, ils ne le sont pas davantage qu'ils l'étaient
en décembre lorsqu'on faisait valoir ces arguments-là. Donc, on les protège
rapidement en fonction du 1er juillet. Je pense, c'est une bonne idée. On
a déjà perdu cinq mois.
Journaliste : Sur le discours
de M... de M. Nadeau-Dubois, comment vous qualifiez cette... j'allais dire
cette attaque face à votre stratégie à vous, votre stratégie référendaire ou d'accès
à la souveraineté? Il a... Il dit que c'est... en quelque sorte, que c'est un
peu... vous vous attaquez à l'immigration, dans le fond.
M. St-Pierre Plamondon : En
fait, pour réitérer ses mots, il réduit le projet d'indépendance du Québec à un
référendum contre l'immigration. Je ne sais pas quel mot mettre là-dessus. C'est
clairement de la politique négative. Le hasard a fait que, la veille, je
félicitais Sol Zanetti pour son explication sur l'indépendance. Et j'ai décidé
de continuer dans notre approche, au Parti québécois, en répondant à Québec
solidaire de, s'il vous plaît, mettre de l'avant ce qu'eux proposent. Parce que
nous, ce qu'on propose, c'est clair, en matière d'immigration : un gel de
l'immigration temporaire suivi d'une réduction et une réduction des seuils
permanents. Quand on pose la question à Québec solidaire : Vous, vous
proposez quoi, sur le plan des idées? Je ne sais pas si c'est toujours une
augmentation à 80 000 des seuils permanents. Ils sont contre le gel de l'immigration
temporaire, même s'ils disent qu'il y a trop d'immigration temporaire sur le
territoire québécois. Bref, c'est une façon pour Gabriel Nadeau-Dubois, de ne
pas parler des idées de chaque parti, faire de la politique négative, qui, à l'évidence,
plaît beaucoup à sa base. Mais est-ce que ça plaît à la population? Moi, je
pense que notre approche différente, plus constructive, est plus rassembleuse.
Puis, si on consulte les sondages, à l'évidence, il y a une approche qui est
plus rassembleuse que l'autre.
Journaliste : Qu'est-ce qu'on
répond aux hôteliers qui sont tannés de... des itinérants qui nuisent à leurs
affaires?
M. St-Pierre Plamondon : Par
rapport aux...
Journaliste : L'association
d'hôteliers qui disent...
M. St-Pierre Plamondon : Oui,
puis c'est... Là, il faut revenir à... aux événements qui sont... qui ont eu
lieu à Montréal aussi, là. J'avais dit, il n'y a pas si longtemps, qu'on se
dirigeait vers une crise sans précédent. La crise du logement va s'aggraver,
parce que les données nous indiquent que ça va s'aggraver, et donc
l'itinérance, également, s'aggrave. On a fait une sortie, dernièrement, où
est-ce qu'on propose cinq axes d'intervention parce qu'on ne devrait pas
accepter l'itinérance. Et, malheureusement, bien, on paie les conséquences de
la négation de la crise du logement pendant près de quatre ans par le
gouvernement, puis par des mesures anti logement social puis par l'absence de
contrôle total de l'immigration temporaire du côté du gouvernement de la CAQ.
Tout ça a des conséquences. Et je réitère
que la dernière chose qu'on veut, c'est la judiciarisation du phénomène de
l'itinérance. C'est une conséquence de la crise du logement et une conséquence de
d'autres problématiques, notamment, santé mentale, stupéfiants. Donc, il faut
s'unir autour d'un plan pour renverser la vapeur, parce que, si on ne fait
rien, l'itinérance va continuer de s'aggraver, puis ce n'est pas dans la
répression qu'on va améliorer les choses, là, il faut vraiment s'unir.
Journaliste : Pour ces gens
d'affaires là, là, donc, vous dites : La solution, ce n'est pas d'appeler
la police, mais c'est quoi, la solution?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
j'ai fait une sortie en cinq axes, là, justement, où est-ce qu'il faut que le
communautaire collabore avec les services de police, il faut également agir sur
la crise du logement elle-même, parce que, clairement, on est devant la
conséquence d'un manque de logements, il faut qu'en santé mentale, en
ressources d'accompagnement, il faut réinvestir. Donc, il y a plusieurs mesures
qu'on propose. On prend les exemples de Houston, de la Finlande, qui ont
ouvertement dit : Nous, on ne tolère pas l'itinérance comme phénomène dans
une société, on ne tolère... on se donne comme objectif de tendre vers
itinérance zéro. C'est ce qu'on veut faire en s'inspirant de la politique de
Véronique Hivon, qui date de 2014 mais qui n'est pas mise en œuvre. On veut
réactiver cette politique-là, donc voyons s'il y aura un peu d'écoute du côté
du gouvernement.
Journaliste : Sur le projet
de loi n° 57, je pense, M. Arseneau... de la commission, là, il y a des
centrales syndicales qui ont écrit une lettre en disant s'inquiéter pour la
liberté d'expression. Après ça, il y a les patrons de médias qui ont aussi
écrit une lettre pour s'inquiéter, disons, de la façon dont étaient rédigés
certains articles de la loi... du projet de loi. Là, on est en étude article
par article, ça fait que je le demandais, le Parti québécois se situe où par
rapport à ce débat-là. Qu'est-ce que vous allez demander?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
devant les maires, à l'UMQ, vendredi, j'ai parlé de notre inconfort par rapport
à la formule très large de l'entrave, parce qu'on doit réitérer que c'est la
liberté d'expression qui prime en démocratie. Et, en même temps, si on raffine
un peu le vocabulaire, on travaille un peu sur le texte, on peut s'inspirer de
choses qui fonctionnent, comme la notion de plaideur vexatoire, anciennement plaideur
quérulent. Tout le monde a le droit d'aller devant un juge et d'ester en
justice, mais si quelqu'un, manifestement, abuse du système de justice, il y a
des critères pour empêcher des comportements absolument inacceptables en
société. Donc, on peut s'inspirer de ça pour trouver le bon vocabulaire. Je
note que, déjà, il y a des moutures qui améliorent un peu le texte. On a
justement inclus la notion d'abusif. On est encore à l'écoute de voir si on
peut raffiner davantage pour s'assurer qu'on demeure dans une démocratie fondée
sur la liberté d'expression, mais que, pour les cas où les élus ne sont plus
capables de travailler ou sont littéralement harcelés, bien, il y a aussi des
outils, puis que tout ça est bien équilibré.
Journaliste : Et pour ce qui
est du... pour ce qui est du DGEQ, là, on sait que le DGEQ, lui, ne veut pas du
tout avoir les pouvoirs qu'on veut lui donner, d'enquête, là, est-ce que vous
êtes d'accord avec lui?
M. Arseneau : Oui, oui. Bien,
je pense que la neutralité puis l'indépendance du DGEQ doit être maintenue.
Alors, il a été très clair pendant les consultations particulières, donc, moi,
j'ai espoir que le gouvernement a bien compris le message puis qu'il ne va pas
mettre en jeu, là, la crédibilité, l'indépendance ou la neutralité d'une
institution comme le Directeur général des élections. Donc, on n'a pas encore,
là, pris connaissance de ce que le gouvernement entend faire pour cet aspect-là
en particulier, mais je pense que le message a été bien entendu, j'ose espérer,
en tout cas.
Le Modérateur
: On va
en prendre une dernière en français.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez des personnes avec des déficiences intellectuelles qu'on fait
travailler pour quelques dollars par jour ou même en stage pendant des années?
M. Arseneau : Mon point de
vue, là-dessus, en fait, c'est que les personnes qui souffrent de déficience
intellectuelle ou d'un trouble du spectre de l'autisme sont des personnes à
part entière. Alors, si on leur offre des stages, si on leur offre des
programmes d'intégration à l'emploi, bien, elles ne doivent pas être victimes
de discrimination. Elles contribuent aussi aux opérations des entreprises puis
des organisations pour lesquelles elles vont travailler. Alors, moi, je trouve
ça gênant qu'une société comme le Québec utilise cette force de main-d'oeuvre
là sans les payer convenablement.
Alors, moi, j'invite le ministère de la
Santé en particulier, qui cautionne ce système-là depuis trop longtemps, à
mettre un holà, corriger le tir, que les stages soient proprement rémunérés. On
demande que les étudiants aient des stages rémunérés. Je pense que les
personnes adultes qui ont des déficiences puissent être rémunérées à la hauteur
de la prestation de leur travail en matière de stages, puis qu'ensuite en
intégration en emploi ils aient le même traitement que tous les autres
Québécoises et Québécois. Ça me semble aller de soi. Puis, s'il faut aussi
interpeler le ministre du Travail à cet égard-là, on va le faire. Mais vous
avez entendu la réaction du ministre Carmant, qui était lui aussi étonné et mal
à l'aise face à une telle situation, donc je pense que lui aussi a compris le
message. Il va falloir agir.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste
: For the GPs, general practitioners, and the argument that is ending
on Friday, you said that you didn't want to give to family doctors another
bonus, you wanted to modify their wages and how they're paid. But do you have
the impression that with this $120, this bonus to get a patient who doesn't
have a family doctor through the GAP, that basically GPs got used of bonuses in
Québec and now they're not… they're just saying to some patients : No more
appointments?
M. Arseneau : Of course, of course. The problem is not now, the problem is two
years ago when Mr. Dubé said that he had found a historical way of solving the
problem of… you know, for people to have access to the first line and to
services in the health system. Well, he didn't really do his homework, because
to find a way to open up, you know, the doctors' offices to citizens, it has to
be perennial, it has… it has to be stable. But he signed a two-year agreement
giving them a premium or…
Journaliste
: A bonus.
M. Arseneau : …a bonus, and now he wants to take it away without having done his
homework, which is, you know, reviewing the overall salary basis of the
doctors. So, now, he's… he's basically faced saying… he is faced with his own,
you know, lack of, you know, foreseeable…
Journaliste
: So, basically, he gave this candy. He should have never give this
candy to GPs?
M. St-Pierre
Plamondon : That's it.
M. Arseneau : Yes, exactly. He shouldn't have done it in the first place.
M. St-Pierre Plamondon : It's just bad public policy.
M. Arseneau : He shouldn't have done… given the bonus in the first place. And
now, he's complaining that they still want it. But, yes, you know, you didn't
do your job.
M. St-Pierre
Plamondon : If I might add something. So,
normally, the CAQ, just like the PQ, agreed on reforming the way doctors are
paid. They didn't do that. They didn't respect their promise and they went with
this bonus, saying it's going to work. And we said : No, it's not going to
work. And obviously, it was bad public policy. And then, on top of that, then
they are not foreseeing how to change things in regards of the end of the
contract. So, who's paying the note? The citizens, for promises that were just
bad public policy, and promises that were never respected by the CAQ.
Journaliste
: And on the special commission, you said that you want to… the CAQ
Government to speed things up because this is what you've been asking for
months now.
M. St-Pierre
Plamondon : Yes, since January. And, if you
look at what happened in France, they're doing the same work in one month. So,
the work has already been done in so many jurisdictions, the data is so clear,
we can give ourselves three to four months and agree that recommendations will
be issued before Christmas 2024, so that, in 2025, those recommendations be
applied. Because otherwise, a special commission can go on for like two years.
And we want to see that the Government is in good faith and wants things to
move forward, because unfortunately, over the past months, we got very little
collaboration. We're very happy they changed their mind on this but we want to
make sure that we're actually working towards concrete changes for the youth.
Journaliste
: If I can go back to the FMOQ for a moment. There are only a few
days left before this contract expires. So, at this point, we're seeing already
family medicine groups, GMF, sending out a notice to their patients, saying
that they will be taking on fewer patients as of June 1st. What do you think
could realistically be done for those patients before they reach an agreement?
M. Arseneau :
Well, I think they need to reach an
agreement because, otherwise, it's a lose-lose situation… lose-lose-lose,
because the Government is
losing its face, obviously, the doctors too are ruining their reputation too,
you know, in front of the citizens, and citizens won't have the service. So, I
hope that they can certainly agree on, you know… you know, continuing the
system until they reach a new agreement, until they reach a new system, a new
remuneration system.
But, you know, failing on
this particular aspect is not acceptable, it cannot be… you know, it cannot end
that way, after saying that it's a historical way of looking at the «ligne
d'accès», at the system, just letting it drop makes no sense.
Journaliste :
So, you are asking them to extend it,
essentially?
M. Arseneau :
But to extend it, and whether they pay
or they don't pay, it's not my business, it's the Government's, you know, deal that they reach. But, you know, I am not telling
the Government what to… what to
do. I am just saying that, you know, they can't just let the citizens go
without services for weeks. It's unacceptable.
Des voix : …
M. Arseneau : Hum?
Journaliste
: Just…I was just going to ask quickly in the housing bill, Bill 65.
I understand you've asked for 24 hours of consultations, what more are you
hoping to learn in that… during that time?
M. Arseneau : Well, the idea is we're… normally, when you have a new law tabled,
a new bill tabled, we've got a week to invite a number of groups that have
something to say about the topic, and then you have consultations for two days.
So, basically, it takes about two weeks. So, what we ask the Government is to
give us a day so we can consult the groups and see how we can make the bill
better or ask if they agree with the entirety of the bill, because, you know,
it's for them and for their… you know… you know, people that they serve that
we're trying to adopt the bill. So, basically, 24 hours to get prepared to do
the job, and then we'll have, what, four, six, seven days to study and adopt
the bill, so it's no problem. There's a 14… It's a 14-article bill, or
something like that, so I have no doubt that we'll reach our goal before the
end of the session.
Le Modérateur
: Une dernière en anglais.
Journaliste
: For the Leader. In principle, you agree with this «commission»,
this parliamentary commission on screens and social media?
M. St-Pierre Plamondon : We asked for it on the 7th of May, a few weeks ago.
Journaliste
: Right. Are there any discussions now? Because you say… you say it
could be done in four months. Do you… Are there any discussions about how… Have
they approach you to say how it's… how it could work…
M. St-Pierre
Plamondon : Yes, there has been a few
discussions but nothing that is clear about how much time we're giving this
process. And that's why I'm very, very clear publicly about the fact that we're
not dealing with a topic where we start from scratch. The data, the research,
the measures abroad, everything has already been done. We are late on that
topic compared to other jurisdictions. In which case, given that France, for
instance, has given itself one month to work on a similar commission, we can
give ourselves very safely three to four months, agree that before Christmas we
agree on the recommendations, so that, in 2025, we start with those
recommendations applied.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup.
Journaliste : J'ai juste...
je m'excuse, j'ai juste une question en français pour un de mes collègues
concernant un article qu'il a écrit sur un professeur qui a eu des propos
islamophobes. C'est un... C'est un professeur de culture et d'éthique
religieuse, donc, qui a eu des propos anti-Mahomet, finalement, puis il a été
changé d'école. Puis il y a un rapport d'enquête qui est entre les mains du
ministre Drainville, ça fait maintenant six mois, là.
M. St-Pierre Plamondon : C'est
ça.
Journaliste : Donc, il n'y a
toujours pas eu de sanction, toujours pas de décision. Est-ce que vous trouvez
que c'est normal, que ça prenne autant de temps que ça?
M. St-Pierre Plamondon : C'est
ça, poser la question, c'est y répondre. Le rapport dont vous n'avez pas copie,
moi, je n'ai pas copie non plus, il est sur le bureau du ministre. Le ministre
a l'obligation de répondre. Rappelons les principes qui s'appliquent ici. La
liberté d'expression est le principe fondamental, mais le discours haineux
n'est pas toléré, et, dans le cas des professeurs, il y a une obligation
supplémentaire, c'est celui d'une réserve ou d'un équilibre, notamment, ce qui
justifie le principe de laïcité. Donc là, clairement, il y a un enjeu. Mais
c'est au ministre de nous répondre, c'est quoi, sa décision, puis pourquoi ça
traîne sur son bureau depuis plusieurs mois. Et, tant que le ministre n'aura
pas répondu, en effet, il y a un os.
Journaliste : Est-ce que vous
pensez que des propos comme ça, ça devrait automatiquement mener à une
sanction?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
le rapport, moi, je ne l'ai pas lu, mais, à l'évidence, il y a un enjeu ici,
là, il y a des propos qui ne sont pas acceptables. Donc là, il y a un ministre
qui est censé faire son travail. Et c'est un peu, des fois, l'ironie de la
situation : je suis pris à vous rendre des comptes sur quelque chose qui
est sur le bureau du ministre et pour lequel il ne rend pas de comptes. Je
demande au ministre de rendre des comptes sur sa gestion de ce dossier-là, puis
je veux savoir c'est quoi, sa décision. Il pourrait rendre aussi peut-être le
rapport public, ça aiderait tout le monde, je pense.
Journaliste : Mais juste une
dernière précision là-dessus. Est-ce que c'est le rôle... Est-ce que c'est
normal que ce soit le ministre qui se retrouve à devoir faire ça? C'est
peut-être pour ça que c'est aussi long, je veux dire, c'est quand même... Tu
sais, est-ce qu'il ne devrait pas y avoir, peut-être, une autre personne qui
soit responsable?
M. St-Pierre Plamondon : C'est
une bonne question. Mais elle est fondamentale, votre question, parce qu'on
tend, tant en éducation et en santé, on tend à davantage de centralisation et
de politisation. Est-ce que ça rime avec une meilleure gestion? On a commenté
souvent, en disant : Nous, on est plus de l'approche de la
décentralisation. Donc, à nouveau, c'est une autre excellente question qui
devrait être posée au ministre parce que c'est de son approche dont il est
question ici, là.
M. Arseneau : Bien,je ne sais
pas, mais on a eu tout un débat sur la centralisation, justement, d'un certain
nombre de pouvoirs décisionnels entre les mains du ministre. C'est le ministre
qui demandait, lui-même, d'avoir accès à toutes les données puis d'être le seul
maître à bord. Aujourd'hui, ce n'est pas la première fois, là, il a une
décision à prendre, il y a un rapport qui lui a été déposé, puis à ce que je
sache, c'est déjà sept cas sur lesquels il a dû se prononcer, là, dans le
passé, le ministère a dû se prononcer. Pourquoi celui-là fait figure d'exception,
puis qu'on ne tranche pas? C'est ça, la grande question. Il a le pouvoir de le
faire, il a la responsabilité de le faire maintenant, c'est lui qui l'a
souhaité.
Journaliste : Merci.
(Fin à 12 h 13)