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Point de presse de Mme Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle pour les personnes vivant avec un handicap ou avec le spectre de l’autisme

Version finale

Wednesday, May 22, 2024, 11 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures trente-neuf minutes)

La Modératrice : Bonjour et bienvenue à ce point de presse de l'opposition officielle avec la porte-parole pour les personnes vivant avec un handicap ou avec le spectre de l'autisme, Mme Elisabeth Prass, qui est accompagnée aujourd'hui de représentants de différentes organisations, mais prendront la parole aujourd'hui, en plus de la députée de D'Arcy-McGee, monsieur Simon Telles, de l'Association des ressources intermédiaires d'hébergement du Québec. La parole est à vous.

Mme Prass : Merci. Bonjour. Je voudrais remercier et souligner la présence, avec moi, de la Fédération québécoise de l'autisme et de l'Association des ressources intermédiaires d'hébergement du Québec. Nous sommes unis aujourd'hui pour demander au gouvernement de la CAQ d'appeler le projet de loi n° 790 que je viens de déposer, Loi visant à étendre aux usagers hébergés dans une résidence à assistance continue l'application du règlement concernant les modalités d'utilisation de mécanismes de surveillance par un usager hébergé dans une installation maintenue par un établissement qui exploite un centre d'hébergement et de soins de longue durée.

Donc, essentiellement, l'adoption de ce projet de loi permettrait d'étendre les mesures déjà prévues dans la Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité, qui s'appliquent présentement uniquement dans les CHSLD. Face à des cas de maltraitance de personnes avec un handicap physique ou intellectuel, nous souhaitons étendre ces mesures de protection aux résidences à assistance continue. Tout comme dans les CHSLD, il serait alors possible aux personnes occupantes, ou de son représentant, de choisir d'installer un système de surveillance dans une chambre de RAC.

Dans la dernière année, nous avons été sensibilisés à plusieurs cas de maltraitance et négligence envers les résidents vivant avec un handicap. Nous avons tous été bouleversés d'apprendre l'histoire du petit garçon de neuf ans, autiste, et ce, avec une déficience intellectuelle au Centre de jeunesse Laval, qui a été maltraité et dont les parents n'ont pas pu avoir accès à sa chambre. Pour les familles de ces personnes vulnérables, dont plusieurs sont non verbales, pour qu'ils puissent avoir le choix de placer des caméras dans leurs chambres pour des raisons de sécurité.

En tant que maman d'un jeune garçon vivant avec une déficience intellectuelle et sur le spectre de l'autisme, l'enjeu de sécurité de cette population me rejoint davantage. Il est primordial, en tant que société, que nous assurons la sécurité et la bienveillance de nos plus vulnérables. Qu'est-ce que le gouvernement de la CAQ a fait ou proposé pour protéger ces personnes vulnérables depuis que nous avons été sensibilités à cette terrible situation? Rien. Quand j'ai fait une demande d'accès à l'information pour connaître le nombre de plaintes que les personnes vivant avec un handicap intellectuel ou physique ont fait lors de leur résidence dans une RAC, la réponse du gouvernement était qu'il ne peut pas... il ne fait pas la distinction dans les plaintes entre ceux des aînés et ceux des personnes avec un handicap. Cela démontre toute l'importance que le gouvernement de la CAQ accorde à cette population vulnérable.

En tant que porte-parole de l'opposition officielle pour les personnes avec un handicap ou sur le spectre de l'autisme, je suis ici avec des représentants de cette communauté et au nom de cette partie importante de notre population pour proposer une solution concrète. Est-ce que c'est la seule mesure pour assurer la protection et la sécurité des personnes vivant avec un handicap? Non, mais c'est un début. C'est un projet de loi de dignité humaine qui vient colmater une brèche facilement refermable avec un peu de volonté politique. Il s'agit d'une solution simple pour combattre, avec tous les moyens possibles, la maltraitance sous toutes ses formes. J'espère que le gouvernement caquiste reconnaîtra l'urgence d'agir et appellera rapidement le projet 790. Merci.

La Modératrice : Monsieur Telles, la parole est à vous.

M. Telles (Simon) : Merci. Bonjour, tout le monde. Simon Telles de l'Association des ressources intermédiaires d'hébergement du Québec. D'abord, évidemment, je remercie la députée de D'Arcy-McGee pour l'invitation et pour cette initiative. En fait, je peux témoigner un peu de l'application de la réglementation déjà en vigueur dans les ressources intermédiaires d'hébergement depuis 2018, qui fonctionne très bien. En fait, c'est une mesure, la possibilité d'avoir des caméras dans les chambres des résidents, qui est bien accueillie, autant par les résidents, en général, leurs familles, que les propriétaires de résidence et les employés. Ça permet de renforcer le sentiment de sécurité dans nos milieux d'hébergement, et on salue le fait que cette possibilité-là soit étendue plus largement à d'autres milieux où se trouvent des personnes vulnérables.

Maintenant, ce qui est important, évidemment, c'est que ça demeure le choix des résidents et de leurs familles d'implanter de tels outils, et ce n'est pas non plus, comme l'a évoqué Mme la députée D'Arcy-McGee, la seule mesure qui est importante. Mettre des caméras, ça devrait être le dernier rempart, si on veut, et ce serait souhaitable qu'on n'ait pas besoin de mécanismes comme ça pour garantir la sécurité de nos usagers, et, pour ça, bien évidemment, ça prend aussi du financement. Donc, on comprend que ce n'est pas l'objet du projet d'aujourd'hui, mais j'espère que l'appel de la députée de l'opposition sera entendu pour financer adéquatement ces milieux-là et leur donner toutes les ressources dont... dont ils ont besoin pour remplir leur mission.

Pour le moment, on avance un peu plus dans la protection des personnes vulnérables et on est heureux aujourd'hui de constater cette belle avancée, en espérant que le gouvernement sera évidemment favorable au projet de loi. Merci.

La Modératrice : En terminant en anglais, un petit mot en anglais, juste rapidement.

Mme Prass : So, I'm here today, I've just deposited Bill 790, a bill that will allow... excuse me, for families of people with an intellectual or physical disability, who are living in long term government housing, to be able to have the choice to put... place cameras in their room as a mean of protection.

Unfortunately, in the last year, we've heard many horror stories about such people living in different government housing, who have been neglected or who have been abused. And this would be one... should be one element that would add to the peace of mind of those families and to assuring the security and safety of their loved ones. We want a mixture that… This is one of many measures that we plan on putting forward. This is a population that is vulnerable, a population that oftentimes is non-verbal, and so we have to give them all the opportunities to feel safe and to be secure. And so giving families the option to being able to place cameras as the law has allowed since 2018 for seniors in CHSLDs seems like an easy and obvious choice for us. And we hope the Government will call the bill because it is something that is necessary for this population to make sure that they are safe and secure. Thank you.

La Modératrice : C'est ce qui met fin au point de presse. Merci.

(Fin à 11 h 45 )

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