To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Conférence de presse de Mme Guylaine Leclerc, vérificatrice générale

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Conférence de presse de Mme Guylaine Leclerc, vérificatrice générale

Version finale

Thursday, May 23, 2024, 11 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Onze heures)

Le Modérateur : Bonjour à tous. Bienvenue à cette conférence de presse à la salle Evelyn-Dumas  de la tribune de la presse du Parlement de Québec. S'adressera à vous aujourd'hui Guylaine Leclerc, qui est Vérificatrice générale du Québec. Elle est accompagnée de M. Martin St-Louis, directeur principal, Caroline Rivard, vérificatrice générale adjointe, et Alain Fortin, vérificateur général adjoint. Mme Leclerc, à vous la parole.

Mme Leclerc (Guylaine) : Alors, Mesdames et Messieurs, bonjour. C'est avec plaisir que je vous présente aujourd'hui les résultats des travaux que nous avons menés au cours des derniers mois. Je suis accompagnée de Mme Caroline Rivard, Vérificatrice générale adjointe, M. Alain Fortin, Vérificateur général adjoint, et Martin St-Louis, directeur principal d'audit.

Le rapport de ce matin présente les résultats de quatre audits de performance que mes équipes ont menés sur, premièrement, la gestion du parc immobilier des cégeps, deuxièmement, les activités de la Société québécoise du cannabis, la SQDC, et troisièmement, la qualité des services de garde éducatifs à l'enfance, qui sont sous la responsabilité du ministère de la Famille, et, enfin, le régime d'examen des plaintes du Réseau de la santé et des services sociaux.

Tout d'abord, le parc immobilier des cégeps se détériore grandement. Les deux tiers des bâtiments des cégeps sont en mauvais état et les investissements prévus ne permettront pas de renverser la situation. De plus, le processus d'attribution des budgets en maintien d'actifs du ministère de l'Enseignement supérieur est inefficace, ce qui cause des problèmes pouvant aller jusqu'à la fermeture de certaines installations. Nous avons aussi constaté que certains cégeps font face à un déficit d'espace important, alors que d'autres sont en surplus. Or, le choix de certains agrandissements ne considère pas adéquatement les besoins réels d'espace. Enfin, chaque année, le ministère de l'Enseignement supérieur demande aux cégeps beaucoup d'informations exigeantes qui se révèlent finalement peu utiles.

En ce qui concerne la Société québécoise du cannabis, la SQDC, sa mission est d'intégrer les consommateurs de cannabis dans le marché légal et de les y maintenir dans une perspective de protection de la santé. Cependant, nous avons observé que son service-conseil n'est pas toujours offert de manière à réduire les risques liés à la consommation de ces produits, comme le prévoient des orientations importantes de la réglementation. De plus, quand elle procède à la sélection de produits, la SQDC ne s'assure pas toujours d'obtenir des soumissions du plus grand nombre possible de fournisseurs. D'autre part, la SQDC n'assure pas... ne s'assure pas d'offrir des prix compétitifs pour certains formats de ses produits. Elle n'a pas évalué les bénéfices potentiels de prolonger les heures d'ouverture de ses succursales, son intégration et le maintien des consommateurs de cannabis dans le marché légal.

Au sujet de la qualité des services de garde éducatifs à l'enfance, près de 30 % des installations de centres de la petite enfance et de garderies, dont la qualité éducative a été évaluée par le ministère de la Famille, ont échoué à cette évaluation. Et les actions correctives mises en place sont insuffisantes. Le taux d'échec était de près de 60 % pour les garderies en 2022-2023. Nous avons aussi observé que le déclin du ratio de personnel éducateur qualifié se poursuit. La proportion de services de garde en installation qui n'atteignaient pas le ratio de deux éducatrices ou éducateurs qualifiés sur trois a augmenté entre 2018 et 2023. Et elle est passée de 32 % à 46 %. Dans les garderies non subventionnées, cette proportion s'élevait même à 86 % en 2023.

Par ailleurs, le traitement que le ministère de la Famille fait des plaintes relatives aux services de garde éducatifs en installation n'est pas adéquat. Par exemple, le ministère ne classe plus les plaintes par ordre de priorité, ce qui fait que des plaintes peuvent être... ne pas être traitées en temps opportun. Enfin, l'évaluation de la qualité éducative des services de garde en milieu familial n'a pas débuté et la surveillance dont ces services de garde font l'objet varie d'une région à l'autre.

Quant au régime d'examen des plaintes du réseau de la santé et des services sociaux, nous avons notamment soulevé des problèmes concernant les délais de traitement des plaintes. Dans deux des trois établissements audités, les délais prévus par la loi n'étaient pas respectés dans environ la moitié des cas. Dans le troisième établissement, les délais étaient mieux respectés, mais cela était dû à un traitement inapproprié de l'information, notamment au transfert de l'insatisfaction aux gestionnaires concernés, sans autre démarche.

Si une plainte concerne un médecin, un dentiste ou un pharmacien, des proportions importantes de dossiers demandent un délai de traitement de 90 jours et plus alors que la loi demande 45 jours. De plus, si une révision est nécessaire, c'est un comité de révision qui doit se pencher sur la situation et, dans ce cas, les délais additionnels peuvent souvent dépasser 300 jours dans un des établissements audités.

Nous avons aussi remarqué que des pratiques dans les établissements auditées limitent certains droits et recours d'usagers inaptes et de leurs représentants lorsqu'ils souhaitent porter plainte. Les représentants des usagers ne sont pas toujours considérés comme des plaignants, ce qui peut limiter leurs droits. Enfin, dans de nombreux dossiers, on ne s'assure pas que la situation qui a fait l'objet d'une plainte est corrigée. Je suis maintenant prête à répondre à vos questions en lien avec ce rapport.

Le Modérateur : Donc, juste à me faire signe, ceux et celles qui ont des questions. Nicolas Lachance, Journal de Montréal, Journal de Québec.

Journaliste : Bonjour. Dans le dossier des centres de services éducatifs à l'enfance, on vient d'entendre en Chambre la ministre se défendre, dire que les… des plans sont en branle, que tout va pour le mieux, finalement. Et, à la lumière de ce que vous avez analysé, est-ce que vous avez l'impression que ce qui est fait actuellement par le gouvernement, par le ministère de la Famille, c'est assez pour inverser la tendance? On voit, là, que, de 2018 à 2023, la tendance... les taux d'échec augmentent, le ratio aussi, c'est pire. Donc, tous les constats qui sont faits, on voit finalement que ça se dégrade. Mais est-ce que ce qui a été... ce qui vous a été présenté ou ce qui a été mis en branle par le ministère, en ce moment, c'est assez pour inverser cette tendance-là?

Mme Leclerc (Guylaine) : Ce qu'on constate, c'est qu'à l'époque, avant la pandémie, on exigeait, on demandait un ratio de deux éducateurs sur trois qui seraient qualifiés. Avec la pandémie, on est arrivé avec un sur trois. Depuis mars 2023, on demande un sur deux et on demande à ce que ça devienne deux sur trois à partir d'avril 2027. Ce que nous avons constaté, c'est que ce ratio-là de deux sur trois en avril 2027 est pratiquement impossible à atteindre avec le niveau de... le ratio qu'on a actuellement.

À titre d'exemple, on a... les installations de services de garde éducatifs qui ont déclaré un ratio inférieur à deux sur trois, actuellement, là, je vous dirais, en 2023, les CPE, il y en a 18 %, dans les garderies subventionnées, on parle de 53 %, et dans les garderies non subventionnées, on parle de 86 %. Dans les trois cas, c'est une augmentation importante. Alors, si on part de 2018 à 2023, dans les trois cas, le taux de... le ratio d'éducatrices qualifiées sur l'ensemble des éducateurs a diminué dans leur ensemble. Donc, ça va être très difficile d'atteindre deux sur trois en 2027.

Journaliste : Et pour les autres constats, constats du taux d'échec, par exemple, sur la qualité des services, puis également sur la sécurité dans les établissements, donc, et le... le suivi des plaintes, là?

Mme Leclerc (Guylaine) : Au niveau des échecs, je vous dirais que, depuis 2018, le ministère a mis en place un processus d'évaluation des garderies en installation, les CPE et les garderies subventionnées et non subventionnées, et le taux d'échec est en constante croissance. Pour atteindre, je vous dirais, au niveau... le taux d'échec atteint près de 60 %, lorsqu'on parle des garderies subventionnées et non subventionnées, c'est près de 60 %. Alors qu'il est, en 2022-2023, d'un petit peu plus que 20 % pour ce qui est des CPE.

Journaliste : J'ai-tu droit à une petite dernière? Si je suis un parent, ce matin, qui va porter chaque matin son enfant dans un CPE, une garderie familiale, une garderie subventionnée, dois-je être inquiet?

Mme Leclerc (Guylaine) : Mais ce qui est important, c'est la transparence, dans un premier temps, donc s'assurer que... Il faut savoir que les résultats des évaluations ne sont pas publiés actuellement et ne seront publiés qu'à partir du moment où l'ensemble des installations auront été évaluées. Et, au rythme où ça va actuellement, ce ne sera pas avant 2028 que l'ensemble des résultats seront... seront diffusés. Alors, je pense que la... une des choses importantes, c'est que l'information... premièrement, faire des évaluations, mais aussi de voir à ce qu'on soit informés.

Journaliste : Donc, celles qui ont été évaluées présentement devraient être rendues publiques pour que les parents sachent c'est dans quels établissements qu'il y a eu ces manquements-là ou ces taux... ces échecs-là... ces échecs-là?

Mme Leclerc (Guylaine) : Naturellement, en tant que Vérificateur général, je ne peux pas dire ce que la loi ou la réglementation devrait mentionner. Ce que je peux vous dire, c'est que ça n'ira pas avant 2028 en fonction de la loi actuelle pour que les résultats soient diffusés.

Journaliste : Parfait. Merci.

Le Modérateur : Marie-Michèle Sioui, Le Devoir.

Journaliste : Bonjour. Je vais continuer sur les garderies. Ensuite, j'aurai une question sur les cégeps. Le lien entre les ratios, la diminution des ratios et la qualité, c'est quoi? Vous l'identifiez dans votre rapport comme un des facteurs. Est-ce que vous diriez que c'est le facteur principal pour la baisse de qualité?

Mme Leclerc (Guylaine) : Naturellement, on n'est pas en mesure de dire c'est quoi, le facteur principal, mais on a identifié une corrélation entre le taux d'échec et le ratio éducateur qualifié et par rapport à l'ensemble des éducateurs au sein des garderies et des CPE.

Journaliste : Puis ensuite, par rapport aux plaintes, il y a... il y a un nouveau type de classement, en fait, il n'y a pas de classement pour ce qui est prioritaire et urgent, ce qui permet au ministère de dire, par exemple, qu'on a zéro plainte urgente. Est-ce que c'est de la bonne gestion d'agir de cette façon-là?

Mme Leclerc (Guylaine) : Mais c'est un élément que nous faisons part dans notre rapport. C'est qu'auparavant on classait une plainte si elle était urgente ou prioritaire, une plainte identifiée comme urgente ou classée comme urgente devait se... il devait y avoir une action prise dans les 24 heures. Si elle était prioritaire, elle se devait d'être prise à l'intérieur du 10 jours, hein, c'est ça? Alors, c'est... c'est important, bien que le ministère puisse faire non officiellement cette classification-là, mais c'est important que ce soit documenté et qu'on puisse être en mesure de s'assurer que la classification est faite adéquatement.

Le Modérateur : Sébastien Desrosiers, Radio-Canada.

Journaliste : Je m'excuse, j'en aurais juste une sur les cégeps, Olivier, désolée.

Le Modérateur : Ah! excuse-moi, je pensais que tu avais fini. Oui, oui, ça va.

Journaliste : Il y a déjà des fermetures. Vous parlez de possibles fermetures à venir. Est-ce que vous craignez un effet domino? Puis est-ce qu'il va y avoir un point de rupture à un moment donné?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, c'est certain qu'il y a un enjeu, puisqu'au cours des cinq prochaines années les investissements qui seront requis seront de l'ordre de 1,7 milliard. Alors... non, excusez-moi, selon... effectivement, je reprends. Les investissements qui seront requis seront de 1,7 milliard, alors que le déficit de maintien et les exigences de maintien régulier, les investissements qu'on prévoit, c'est 600 millions... Je reprends, O.K.?

Journaliste : ...oui, il fait chaud, hein? Je pense que ça atteint... ça atteint nos capacités à bien s'exprimer.

Mme Leclerc (Guylaine) : Alors, les exigences d'investissements seront de l'ordre de 1,7 milliard, et ce qu'on prévoit investir, c'est 600 millions, alors c'est...

Une voix : ...

Mme Leclerc (Guylaine) : ...c'est sur... c'est sur cinq ans.

Une voix : Cinq.

Mme Leclerc (Guylaine) : Sur cinq ans, oui, oui. Oh! je m'excuse, hein, je suis... C'est bon.

Journaliste : Et donc, est-ce qu'on peut s'attendre à un effet domino?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, c'est... Ce qu'on constate ,dans notre rapport, c'est que le déficit de maintien — oui, merci — le déficit de maintien et le maintien régulier, là, les exigences de maintien régulier sont en constante croissance, et les investissements qui sont requis pour combler ce déficit-là ou ces exigences de maintien là ne suivent pas cette courbe-là. Bien au contraire, le déficit de maintien, les exigences de maintien croissent plus que les investissements qui sont... qui sont prévus au PQI.

Journaliste : Mais qu'est ce que ça va causer?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, on sait que notre... nos cégeps ont autour de 60 ans d'âge, donc c'est certain que, lorsqu'il y a des situations qui sont urgentes à traiter ou... bien, il y a... ça se peut qu'il y ait des fermetures. Donc, par exemple, au cégep de La Pocatière, on a fermé, en 2023, la piscine, la seule piscine de la région. On a fermé le... la résidence principale qui est au cégep de La Pocatière. Donc, ça, c'est des fermetures suite à des déficits ou des problèmes de maintien.

Journaliste : Ça va arriver encore?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, je ne suis pas devin, mais les chiffres parlent.

Journaliste : Merci.

Le Modérateur : Sébastien Desrosiers, Radio-Canada.

Journaliste : Bonjour, Mme Leclerc. Justement, dans votre rapport, vous dites qu'un environnement favorable et des bâtiments de qualité ont une incidence sur l'apprentissage et la réussite éducative. Quel lien vous pouvez faire entre l'état des bâtiments, l'état des cégeps au Québec et la réussite dans... dans les cégeps? Est-ce que, par exemple, il y a un lien entre la vétusté de... des installations et le taux de diplomation? Qu'est-ce que...

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, on n'a pas évalué ça, mais il y a peut-être de quoi que tu veux ajouter relativement à ça?

M. St-Louis (Martin) : Bien, je vais donner un exemple concret, c'est certains cégeps en surpopulation, il y a des... il n'y a plus de place dans la bibliothèque, les élèves étudient dans les corridors, on met des... des espaces de ce style-là. C'est sûr que ce n'est pas un facteur favorisant une réussite éducative, mais de là à faire un lien entre le taux de diplomation, là, je n'irais pas jusque-là.

Journaliste : Parfait.

M. St-Louis (Martin) : Mais c'est surtout ça l'enjeu.

Journaliste : O.K. Puis, de la même façon, pour ce qui est des garderies, au fond, le taux d'échec que vous constatez puis le... le ratio d'éducateurs qualifiés, quelles conséquences ça a, de façon générale, vous croyez, sur le développement des enfants de façon générale dans les... les services de garde éducatifs?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, je ne suis pas en mesure de... d'être spécifique à cet effet-là, dans quelle mesure ça a... ça a un effet. Mais ce qui est important, c'est de s'assurer que tous les services de garde sont évalués et que l'information soit accessible.

Journaliste : Merci.

Le Modérateur : Caroline Plante, La Presse canadienne.

Journaliste : Bonjour. Est-ce qu'il y a des risques? Ça rejoint un peu la question de mon collègue, là. Est-ce qu'il y a des risques pour la santé et sécurité des enfants dans les garderies? Parce qu'on parle quand même de ça, là, dans le... le constat sur le traitement des plaintes. Bon, on constate que le ministère n'est pas capable de gérer adéquatement les risques. Les interventions sont insuffisantes pour prévenir les manquements fréquents relatifs à la santé-sécurité des enfants. C'est quand même assez alarmant. Pouvez-vous élaborer là-dessus? Est-ce qu'il y a des risques pour la santé, sécurité des enfants? Puis peut-être parler aussi de la vérification d'absence d'empêchement, là. Est-ce qu'on vérifie bien les antécédents des éducatrices?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, pour ce qui est de la fréquence des... des manquements, là, donc, par exemple, pour la gestion des produits toxiques et d'entretien, environ 75 % des inspections complètes font état d'au moins un manquement concernant l'entreposage sous clé de ces... de ces produits. La gestion des médicaments, donc environ 50 % des inspections font état de manquements relatifs à l'entreposage des médicaments et à la conservation de médicaments expirés. Donc, c'est... c'est fort important, là, de... que le ministère, bien, fasse un suivi, parce qu'actuellement ce que le ministère s'assure, c'est que, bon, il va y avoir un renouvellement de permis, mais on peut raccourcir le... le délai pour le permis, mais les conséquences… je vous dirais, les conséquences sont relativement limitées à part que ça.

Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter?

Mme Rivard (Caroline) : Bien, dans le fond, vous avez fait référence à plusieurs éléments, là, du rapport, effectivement. Suite aux lacunes qui sont constatées, bien, c'est là qu'on embarque normalement dans un accompagnement des services de garde. Entre autres, on parlait, là, des manquements fréquents qui reviennent dans les inspections. Ce qu'on dit, c'est que le ministère a mis en place certaines mesures pour accompagner ou, en tout cas, permettre d'avoir, aux services de garde, des informations. Mais, quand il passe dans ses inspections, il retrouve, c'est ça, entre 75 % ou 50 %, selon l'élément... retrouve toujours les mêmes... les mêmes manques. Donc, nous, ce qu'on dit au ministère, bien, c'est : De toute évidence, les mesures que tu as mises en place ne sont pas suffisantes, donc trouve autre chose, fais autrement.

La problématique aussi qu'il y a par rapport à ça, c'est qu'on n'est pas capables de savoir, dans le système du ministère, est-ce que le manquement est vraiment très grave ou le manquement est finalement un peu bénin. Un médicament expiré mais qui peut toujours être utilisé, par exemple une crème solaire, par rapport à un produit toxique qui est entreposé à... où les enfants... à portée des enfants, où les enfants peuvent avoir accès, bien, ce n'est pas la même chose. Puis on n'est pas capables de savoir ces informations-là actuellement. Donc, déjà, le ministère devrait avoir ces informations-là. Ce serait un premier pas.

Mme Leclerc (Guylaine) : L'autre question, c'était sur la vérification d'absence d'empêchement.

Mme Rivard (Caroline) : D'antécédent, oui, qui fait... qui en fait partie aussi. Ça ressort, là, de ce qu'on a vu, dans 20 % des inspections. Là non plus, on n'a pas le détail exactement sur quelle proportion, vraiment, est-ce que la personne avait... pouvait avoir un empêchement ou c'est juste que le document a été reçu après que la personne ait commencé à travailler, mais finalement tout était correct. Bien, c'est des informations, là, qu'on ne peut pas savoir la gravité, là, actuellement, avec les... ce qu'il y a dans le système du ministère, là.

Journaliste : Tu sais, qu'est-ce que vous voulez dire quand vous dites : Ça ressort dans 20 % des inspections?

Mme Rivard (Caroline) : Des inspections. C'est qu'on sait, dans le fond, que, dans 20 % des inspections, il y avait un problème avec la vérification des empêchements, mais on n'est pas capables de savoir actuellement avec les données dans le système est-ce que c'était un problème grave ou c'était, bien, somme toute, mineur, là. Comme je vous dis, ça peut être un retard dans la réception du document, mais finalement, quand le document est arrivé, tout était correct, la personne pouvait travailler dans le service de garde, là. Ça fait qu'on ne sait pas... on ne sait pas ça.

Journaliste : Puis dernière question pour...

Journaliste : ...

Mme Rivard (Caroline) : Bien, le ministère ne saisit pas ce type d'information là dans son système.

Journaliste : ...pas savoir s'il y a des antécédents. Donc, le ministère n'a pas accès à ça?

Mme Rivard (Caroline) : Bien, dans le fond, ce n'est pas nécessairement le travail du ministère d'avoir accès à qui a des antécédents ou pas, mais le ministère, quand il fait son inspection puis qu'il va dans le service de garde, qu'il dit : Bien, est-ce que vous avez reçu la vérification d'antécédents avant que la personne X ou Y travaille chez vous?, si le service de garde dit : Ah! bien non, je ne l'ai pas reçue... Bien oui, mais la personne travaille chez toi puis tu ne l'as pas reçue, tu devrais l'avoir vérifiée avant.

Journaliste : Ça, c'est 20 % des cas?

Mme Rivard (Caroline) : Bien... oui, dans 20 % des cas, il y a eu une problématique, mais, justement, on n'est pas en mesure de savoir laquelle, puis c'est ce qu'on dit au ministère : Tu devrais au moins toi-même, dans le fond, recueillir cette information-là puis voir la gravité. Parce que, si finalement c'est des cas où, bien, c'est juste des retards dans la réception du document, bien, O.K., mets peut-être moins d'emphase là-dessus puis mets de l'emphase où il y a vraiment des problématiques. Mais, pour l'instant, on n'est même pas capables de le savoir.

Journaliste : Et vous n'avez pas eu accès à ces rapports-là, par exemple, là, de... Vous n'avez pas fait de vérification d'antécédents, par exemple, vous, dans vos analyses?

Mme Rivard (Caroline) : Nous... Non, nous, ce n'était pas... ce n'était pas dans nos travaux.

Journaliste : O.K. Parfait.

Journaliste : Puis, juste peut-être pour conclure sur le plomb, pourquoi vous avez décidé de vous pencher sur la concentration de plomb dans l'eau dans les garderies?

Mme Leclerc (Guylaine) : Je vais te laisser répondre.

Mme Rivard (Caroline) : Bien, le plomb dans l'eau, dans le fond, peut affecter... même avec un dépassement qui n'est pas si important, peut affecter le développement des enfants, là, surtout quand c'est une exposition à long terme. Donc, on a décidé de jeter un regard là-dessus, là, pour cette raison-là, parce que c'était un déterminant, quand même, qui peut affecter, là, l'apprentissage, le développement moteur des enfants. Donc, c'est pour ça qu'on s'est attardés à ça précisément.

Le Modérateur : Fanny Lévesque, La Presse.

Journaliste : Mme Leclerc, juste... si on pouvait, là, par rapport à tous les constats que vous faites aujourd'hui sur les garderies, les CPE en installation, tout ça, comment vous le... vous le qualifiez, votre constat, aujourd'hui?

Mme Leclerc (Guylaine) : Je vous dirais, lorsqu'on fait des constats, lorsqu'on rédige un rapport, c'est parce que c'est d'intérêt pour les parlementaires. Donc, il faut savoir que nos travaux couvrent très large, et ce qu'on présente dans nos rapports, c'est parce qu'on croit que les parlementaires doivent être informés et que des recommandations doivent être... que nos recommandations doivent être appliquées. Donc, c'est certain que, lorsqu'on... tout constat que nous faisons, c'est parce que nous les considérons comme importants.

Journaliste : Puis est-ce que vous le jugez préoccupant aujourd'hui, alarmant? Comment vous le définissez pour les garderies et CPE?

Mme Leclerc (Guylaine) : On ne qualifie jamais nos rapports, mais vous pouvez voir, à la teneur de nos recommandations, que nos recommandations sont relativement importantes.

Journaliste : Aussi, sur ce... Là, on est beaucoup dans la qualité des services. On a beaucoup parlé d'accès avant. Est-ce que c'est la première fois que vous vous penchez vraiment sur la qualité, en fait, ce qui se passe vraiment à l'intérieur du CPE de façon plus précise?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, ça fait neuf ans que je suis au Vérificateur général. C'est la première fois en neuf ans, mais peut-être auparavant... Je ne suis pas en mesure de vous dire avant mon arrivée si on s'était penché sur...

Journaliste : Puis, rapidement, j'en ai deux petites autres. Mais, sur l'Opération main-d'œuvre, vous en parlez un petit peu, qu'est-ce que vous en pensez? Parce que, là, le gouvernement nous dit qu'il y a une crise sans précédent. Donc, ils sont un peu... en fait, c'est un peu leur défense, là. Qu'est-ce que... Leur opération recrutement, qu'est-ce que vous en pensez?

Mme Leclerc (Guylaine) : Mais je vais te laisser répondre Caroline.

Mme Rivard (Caroline) : Bien, comme telle, on ne commente pas l'Opération main-d'œuvre en tant que telle, là, c'est une... c'est une démarche qui a été prise. Dans le fond, il faut... il faut faire des choses pour aller recruter les gens. Ce qu'on commente, c'est la façon dont le ministère fait le suivi des résultats, des mesures dont il a la responsabilité.

Donc, d'une part, on sait, là, on a pu voir qu'il avait à peu près 70 % de sa cible qu'il avait fixée pour ces mesures jusqu'à maintenant. Sauf que sa façon de mesurer fait en sorte qu'il prend en compte autant les... le personnel non qualifié que le personnel qualifié, alors que ce qu'on veut c'est plus de personnel qualifié. Mme Leclerc l'a indiqué tout à l'heure, dans le fond, on n'atteint pas les ratios qui sont requis ou qui vont... qui vont revenir bientôt.

Et d'autre part aussi, la... la qualité des données que le ministère utilise, là, pour établir ces chiffres-là et son atteinte de la cible présentent certaines faiblesses, là, par rapport à d'autres données qui étaient disponibles au sein du ministère.

Journaliste : Puis, en terminant, sur les plaintes en santé, je n'ai pas lu cette partie-là, là, de façon précise, mais est-ce que vous vous penchez sur la création de Santé Québec qui va quand même avoir un poste de commissaire national aux plaintes? Est-ce que vous voyez ou vous anticipez des améliorations dans le traitement des plaintes avec la création de Santé Québec?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, que ce soit au sein de Santé Québec ou que ce soit le ministère de la Santé, ce que nous souhaitons, c'est qu'ils appliquent les recommandations qu'on a émises. On a des constats qui sont assez préoccupants, alors ce serait important que, quel que soit l'organisme qui sera chargé de gérer les plaintes, ça fait que... le Commissaire national à la santé, qu'il soit au ministère ou qu'il soit à Santé Québec, bien, il faudra que... bien, ce qu'on souhaite, c'est qu'ils appliquent adéquatement nos recommandations.

Journaliste : Mais il y avait quand même... vous parliez des délais, là. On... on dit que Santé Québec va justement s'attaquer... on va être plus efficaces. Entrevoyez-vous une amélioration avec la création de ça?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, il y a deux choses dans les délais, hein? Il y a les vrais délais. Donc, la loi demande que ce soit réglé à l'intérieur de 45 jours. On a vu qu'il y avait plusieurs... dans les CIUSSS qu'on a audités, bien, il y avait... il y avait un défi à... à le faire à l'intérieur de 45 jours. Donc, plus de la moitié, c'était en plus de 45 jours.

Mais il y a la qualité de l'information aussi. Ce qu'on s'est rendu compte, c'est qu'au CISSS de Laval, 95 %... les... les plaintes étaient traitées à l'intérieur du 45 jours, mais de façon inadéquate. Alors, c'est important que… non seulement qu'on ait la bonne statistique, mais que l'information qui sous-tend la statistique soit adéquate.

Le Modérateur : Est-ce qu'il y a d'autres questions en français?

Journaliste : Juste une précision, parce que vous avez parlé des... de l'Opération main-d'œuvre puis des ratios, vous dites : Il va être quasiment impossible d'atteindre le... le ratio, la cible en 2027. Mais ce que dit la ministre, c'est ça prend trois ans à former une éducatrice. Donc, si on... on commence l'opération aujourd'hui, il est réaliste de penser qu'on va avoir des renforts, arrivé en 2027. Vous, vous dites que ce n'est pas... ce n'est pas tout à fait réaliste?

Mme Leclerc (Guylaine) : Vas-y.

Mme Rivard (Caroline) : ...dans le rapport, c'est que ça peut être difficile, parce qu'effectivement d'octobre 2021 à juin 2023, dans le fond, il y avait une certaine cible à atteindre, ils en ont atteint seulement 70 %, puis ce n'est pas nécessairement du personnel qualifié, mais c'est plutôt du personnel non qualifié, là, qui a été recruté, donc ça peut s'avérer difficile, là, pour les années à venir. Donc, c'est... ce qu'on fait, c'est qu'on encourage le ministère, le plus rapidement possible, là, à mettre en marche des mesures supplémentaires pour arriver dans trois ans à avoir le personnel requis.

Journaliste : Je me demandais, en fait, est-ce qu'on a sacrifié la qualité au profit de l'accès?

Mme Leclerc (Guylaine) : Oui, vas-y.

Mme Rivard (Caroline) : Bien, dans le fond, ce n'est pas ce qu'on établit dans le rapport, là, actuellement, tu sais, on voit... Notre rapport sur l'accessibilité a été fait il y a à peu près trois ans, mais les données qu'on montre, là, tu sais, partent d'avant ça, là. Les ratios, dans le fond, ça fait plusieurs années, même avant que l'accessibilité, le plus de places qui soient offertes, bien, déjà, le ratio avait commencé... les ratios avaient commencé à se dégrader. Les évaluations de la qualité, dès la première année, bien, il y avait quand même des taux, là, qui étaient... qui étaient élevés. Donc, dans notre rapport, on ne fait pas un lien entre les deux, là.

Mme Leclerc (Guylaine) : Puis aussi il y a la période pandémique aussi. Il ne faut... il ne faut pas oublier qu'avant la pandémie c'était deux éducateurs sur trois qui étaient exigés, mais naturellement, avec la pandémie, bien, on a eu moins d'exigences. Alors, bien, c'est ça, il faut remonter la courbe, là.

Journaliste : Juste une dernière précision. Quand vous avez dit à... à Caroline : Dans 20 % des cas, on a un problème avec la vérification des antécédents. C'est quoi, le type de problème? C'est on ne l'a pas ou... qu'est-ce qui est un problème, en fait? À quels types d'écueils vous êtes confrontés?

Mme Rivard (Caroline) : Bien, dans le fond, ces chiffres-là, ce n'est pas nous qui les avons trouvés dans les dossiers des services de garde, c'est les chiffres qui ressortent des inspections, même, du ministère, que le ministère a conduites. Donc, comme je vous disais aussi, on n'a pas... c'est ce que j'ai dit tout à l'heure, là, dans les systèmes d'information, on n'a pas... il n'y a pas de classement de la gravité, il n'y a pas de classement par type de manquement, mettons, pour, justement, l'aptitude ou les produits toxiques. On n'a pas de sous-regroupements, on sait seulement que ça tombe dans cette catégorie-là, là.

Journaliste : Ça tombe dans la catégorie qui s'appelle...

Mme Rivard (Caroline) : Bien, dans le fond, les... nous, dans le rapport, on énonce certaines catégories. Là, par exemple, la gestion des produits toxiques et d'entretien, on sait que, dans 75 % des inspections, il y a une problématique, mais on n'a pas de sous-ensemble de quels types de problématiques. Donc, c'est la même chose pour la vérification des absences d'empêchement. C'est une catégorie, mais quelles sont les sous-catégories en dessous de ça? On n'a pas l'information.

Le Modérateur : On va passer aux questions en anglais. Cathy Senay, CBC.

Journaliste : Mrs. Leclerc, bonjour, what do you say to parents that are looking already at news articles that came out, and the main topic is the quality of educational services in daycares, mainly subsidised and private? And the rate failure is very high. So, what do you tell them? Because they may just be worried if their child or their children is there, in one of those daycares, and they may be worried about their development, which is fair when you look at those numbers. I would be if I would be a parent.

Mme Leclerc (Guylaine) : First of all, the evaluation was based on some criteria. So, the first criteria is the interaction… interaction between the employees and the children, how the installation is organized. So, there are many criteria, and…

Journaliste : They are basic ones.

Mme Leclerc (Guylaine) : Yes, it is some important criteria, the planification of activities and the interaction with the parents. So, what… what our finding… is that there is an increase in the… not success in the evaluation, there is an increase, and it will be only by 2028 that the result will be published. So, what we say is that it is a… it is late, because we started in 2018 to establish those criteria, and it will be only in 2028 that they will be published, publicly published. So, that is what are my findings, I would say, about the evaluations.

Journaliste : But what do you say to parents that are worried when they read articles on your report on this?

Mme Leclerc (Guylaine) : Well, you have to know that the Auditor General rely on the parliamentary people. So, our findings are addressed to the National Assembly, and that's to the parliamentary to use our report, to… and to ask to the ministère de la Famille to do what is appropriate, what they have to do regarding our recommendations.

Journaliste : Because just a failure of 60%, I mean, the quality is so bad, 60% failure? Are we in Québec?

Mme Leclerc (Guylaine) : What preoccupy us is the fact that there is an increase from year to year regarding the evaluation, and that is… and one lack that we have identified is the fact that we have challenged to get the ratio of two education…qualified educational person…

Journaliste : Daycare worker.

Mme Leclerc (Guylaine) : Daycare worker, qualified daycare worker. So, the evaluation, the success in the evaluation decreases and the ratio also is less than it should be, and the ministère de la Famille wants to have a ratio of two over three by 2027. And what we say is that it will be a real challenge.

Le Modérateur : Franca Mignacca, Global.

Journaliste : Good afternoon. Why do you say it's not necessarily likely that they'll reach that ratio by 2027? What indicators do you have to that?

Mme Leclerc (Guylaine) : Well, what we see is that, actually, the ratio continually decreases, O.K.? So, the percentage... For example, in CPEs, in 2018, 7% of the installations, can I say that, that had a ratio under two over three was 7%, in 2018. And, in 2023, it is 18%. So, an increase in not satisfying the ratio is of 11%.

If we talk about the daycares not subventionned... how...

Journaliste : Not subsidized.

Mme Leclerc (Guylaine) : ...not subsidized, in 2018, it was 72% and, in 2023, it is 86%. So, there is an increase of 14%. And if we talk about the daycare subsidized, the increase is about 23%. So, it will be a challenge to access to the ratio two over three by 2027.

Journaliste : I just want to clarify something you said earlier, in terms of the drop in success rate or the rate of failure of these evaluations, what is it exactly that explains that rate?

Mme Leclerc (Guylaine) : Well, we don't know what explains that rate regarding the evaluations, but what we saw is that there a correlation between the ratio of qualified educators and the success or unsuccess with the evaluations.

Journaliste : And...

Journaliste : ...

Journaliste : Sorry, if I could just have one more. I wanted to ask you as well about just the lead in the water. How much of a concern is this? How concerned should parents be by these results?

Mme Leclerc (Guylaine) : Well... Tu veux-tu y aller pour le plomb?

Mme Rivard (Caroline) : En anglais?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, vas-y en français puis je vais... I will go...

Mme Rivard (Caroline) : O.K. Ce que nous disons à propos du plomb dans l'eau, c'est que, dans le fond, oui, il y a des résultats qui montrent que certains services de garde ont du plomb dans l'eau, mais ce qui est important, c'est que... Dans le fond, les tests n'ont pas été menés dans tous les services de garde, et même quand le test a été mené, le ministère a subventionné des filtres pour permettre de retirer le plomb, mais le ministère ne s'assure pas dans ses inspections que ces filtres-là sont installés. Donc, il ne va pas jusqu'au bout, là, de son processus.

Mme Leclerc (Guylaine) : Do you want in...

Journaliste : If you're able to.

Mme Leclerc (Guylaine) : Yes. O.K., so, first of all, not all the daycares have evaluated the level of «plomb», what is...

Journaliste : Lead.

Mme Leclerc (Guylaine) : ...lead in the water. And the ministère de la Famille has provided some filters and not all the daycares have installed the filters. So, we all know how challenging it can be having lead in the water. And, so, first thing, it's important to have the daycares doing the tests and, second, it has to be... it's very important to install what is provided, the filters, that could improve that situation.

Journaliste : I just have one clarification about... the ministry evaluates as well the results of the evaluations for all the daycares. How did you find that the assessment of the ministry is inefficient? How is that possible since it is in place since a few years already?

Mme Leclerc (Guylaine) :O.K. I will try to answer. The... When there is an unsuccess in evaluation, there should be an action plan that should be provided. O.K. So, over 64 action plans that was… that was required to be provided, 24 were not provided. O.K. So, over the 40 plans that had been received, we looked at 38 of them to see if the action plan would be O.K. based on the ministry criteria, and what we identified is that 21 plans… there were no «moyens», no…

Journaliste : No means.

Mme Leclerc (Guylaine) : …no means to improve what had… identified as a problem.

Journaliste : So, they were inadequate?

Mme Leclerc (Guylaine) : They were inadequate.

Journaliste : So, that's a lot.

Mme Leclerc (Guylaine) : That's a lot.

Journaliste : Petite précision, en français. Je vais revenir sur la première question de ma collègue. Si on regarde les chiffres froidement, est-ce que c'est encore mieux de choisir un... choisir, c'est impossible, là, d'obtenir un CPE qu'une place subventionnée familiale, quand on regarde les chiffres, là, si on veut que... que notre enfant ait une éducation de qualité?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, notre rapport fait état de deux types de chiffres, je vous dirais. Donc, le premier, c'est l'évolution du taux d'échec aux évaluations. On voit que, dans tous les cas, il y a une augmentation du taux d'échec. D'autre part, le taux d'échec est moins élevé dans les CPE, mais il est plus élevé dans les garderies subventionnées et non subventionnées.

L'autre élément quantitatif qu'on a dans notre rapport, c'est le ratio de... des... d'éducateurs qualifiés par rapport aux éducateurs... à l'ensemble des... des éducateurs. Et on constate que, pour 2023, bien, 18 % des CPE n'avaient pas le ratio de deux sur trois; deux sur trois qui sera exigé en 2027, là, je le rappelle. Et les garderies subventionnées, c'est 53 %. Et, pour ce qui est des garderies non subventionnées, c'est 86 %.

Journaliste : Donc, froidement?

Mme Leclerc (Guylaine) : Bien, c'est un choix, hein, il y a... il y a plusieurs autres éléments à considérer, tant quantitatifs que qualitatifs, mais notre rapport a deux données quantitatives et...

Journaliste : Qui démontreraient que la qualité des services est meilleure dans un CPE que dans des...

Mme Leclerc (Guylaine) : Je ne suis pas en mesure de conclure comme ça.

Journaliste : Merci, c'est beau.

Le Modérateur : Merci. Merci, tout le monde.

(Fin à 11 h 42)

Participants

  • Leclerc, Guylaine

Document(s) Related