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Point de presse de M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation, et Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi

Version finale

Wednesday, May 8, 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-cinq minutes)

M. Beauchemin : Bonjour. Bien, aujourd'hui, on voulait aussi commencer par souligner que ça fait, donc, 40 ans, là, qu'il y a eu la fusillade ici, là, à l'Assemblée nationale. C'était une attaque contre notre démocratie. Et on voulait prendre le temps juste de souligner, en fait, le travail des constables, qui sont ici pour assurer, là, le bon fonctionnement de l'Assemblée nationale, de notre démocratie. Donc, on voulait souligner cela.

Aussi, on voulait parler de la situation économique. Donc, depuis 2018, il y a eu 70 % plus de faillites au Québec. Je vous en parle, des faillites, depuis un bon bout de temps. Bien, la CAQ détient la Palme d'or des faillites au Canada. C'est quand même 70 %, là, de plus de faillites depuis 2018, et, à chaque fois que j'en parle au ministre, il semble vouloir minimiser les effets, mais c'est sérieux, en fait. Les effets, là, sont réels parce que c'est des entreprises, c'est des hommes, c'est des femmes tout partout dans nos régions qui ont de la misère à arriver à... au bout du rouleau. Puis ce n'est pas... ce n'est pas quelque chose qui n'est, comme, pas important, c'est, au contraire, extrêmement important parce que c'est avec eux autres qu'on va être capables de, justement, moderniser notre économie, s'assurer, justement, qu'on puisse avancer vers l'avenir.

Donc, ça démontre une chose, c'est que notre tissu économique, il n'est pas solide. On doit investir dans l'innovation, on doit investir dans la productivité. Malheureusement, avec la CAQ, ce n'est pas ce qu'on voit. Nous, on leur demande depuis des années, à ce gouvernement-là, d'aider au niveau de la fiscalité des entreprises, aider au niveau de la réduction de la paperasse, puis aider aussi à la numérisation. Malheureusement, ce n'est pas ça qu'on voit. Avec la CAQ, ce qu'on voit, c'est qu'on taxe l'entrepreneuriat.

Donc, je vais passer la parole à ma collègue, Madwa, qui va vous parler de repreneuriat.

Mme Cadet : Merci. Merci, cher collègue. Donc, c'est ce qui m'amène, effectivement, donc, à vous parler, donc, ce matin, de repreneuriat d'entreprises.

Donc, la semaine dernière, au Québec, donc, on a vu... on a vécu, donc, on a organisé notre toute première semaine nationale sur le repreneuriat, puis on a vu, donc, que le gouvernement, donc, sur cette question, donc, au cours, donc, des dernières... des dernières semaines, des dernières années, est aux abonnés absents.

Dans le dernier budget, ce qui a été décrié, donc, par l'ensemble des acteurs du milieu économique, dont le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec, le gouvernement n'a investi que 9 millions sur trois ans en matière de repreneuriat, donc, ce qui est trop peu. Il y a beaucoup, donc, de ces acteurs-là, donc, qui entreprennent en ce moment, donc, une tournée, un mouvement repreneuriat pour tâter le pouls du terrain. Mais ce qu'on voit, c'est que le Québec, il est en retard sur ces questions-là.

Vous avez entendu mon collègue, donc, vous parler, donc, des taux de faillites d'entreprises. Je vous donne un exemple. Donc, au Japon, donc, une société vieillissante, donc, qui, bien souvent, donc, nous précède à certains égards, ce qui s'est vu là-bas, c'est qu'entre 1999 et 2014, il y a 21 % des PME qui ont disparu faute de repreneur.

Évidemment, l'objectif ici n'est pas d'être... d'être alarmiste, mais ce qu'on réalise, c'est qu'au-delà de la pénurie de main-d'œuvre, et vous m'entendez souvent vous parlez du défi de la pénurie de main-d'œuvre, bien, notre gros prochain défi économique au Québec, bien, c'est la reprise d'entreprises, c'est le transfert intergénérationnel d'entreprises. C'est un enjeu qui concerne les jeunes, donc, j'ai parlé, donc, du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec. Il faut qu'on s'y attelle dès maintenant pour ne pas se retrouver, donc, au bout du mur dans 10 ans, sachant que ce sont sept entreprises sur 10 qui devront se trouver des repreneurs au cours de la prochaine décennie. Merci.

Journaliste : M. Beauchemin, qu'est-ce que ça représente, pour vous, l'appui de Carlos Leitão?

M. Beauchemin : Bien, Carlos... Carlos, c'est un ami. Je pense que Carlos, c'est quelqu'un qui a été capable de pouvoir remettre les finances publiques en bon ordre, qui nous a aidés à pouvoir être solides au début de la pandémie au niveau financier. Donc, pour moi, Carlos, c'est un appui qui est solide. Je suis très content de l'avoir comme ami, mais la course n'est pas commencée, puis, pour moi, bien, c'est important de continuer à faire mon travail ici, à l'Assemblée nationale, pour vous parler justement d'économie, des dossiers.

Journaliste : ...d'avoir un appui d'un ex-ministre des Finances alors qu'on est officiellement encore en réflexion? Visiblement, vous avez dû avoir des discussions avec lui où vous disiez que vous étiez plus loin qu'en réflexion s'il est pour vous appuyer...

M. Beauchemin : Bien, écoutez, Carlos a sorti jeudi soir dernier en disant que, si j'y allais, il me donnerait mon appui, donc... son appui, donc, pour moi, j'ai trouvé ça très gentil de sa part de le faire. Mais, pour le moment, mon objectif est de m'assurer, justement, d'aider le Parti libéral du Québec à devenir de plus en plus pertinent pour faire en sorte qu'on puisse être l'alternative crédible en 2026. Puis ça, ça va passer, évidemment, par un débat d'idées, qui, lui, va venir avec une course à la chefferie.

Journaliste : Quand vous constatez les... le déficit du dernier budget, jugez-vous que le Québec est voué à devoir passer à travers une crise... pas une crise, mais à travers des décisions de coupes budgétaires, comme M. Leitão avait fait avec l'austérité?

M. Beauchemin : Bien, il y a plusieurs façons d'en arriver à réduire le déficit structurel, là, qui est dans le budget de 11... le déficit de 11 milliards qu'on a vu, mais une des façons les plus importantes de le faire, c'est de s'assurer, justement, qu'il y a une augmentation de la productivité de nos entreprises, en faire plus avec moins, être capable d'investir dans le modèle d'affaires du gouvernement aussi. Je veux dire, la CAQ a été en campagne électorale en 2018 puis en... en disant comme quoi qu'ils allaient couper de 5 000 postes la fonction publique, puis ils ont fait tout à fait le contraire, ils ont engagé 50 000... 55 000 fonctionnaires. Il y en a qui allaient à la retraite. Le net, c'est plus 10 000. La différence entre les deux, c'est 15 000 employés de plus. Au salaire moyen de la fonction publique, c'est 900 millions de dollars annuellement. Donc, c'est... c'est juste une illustration que la CAQ ne gère pas bien les dépenses publiques. Puis je pense que, pour en arriver à mieux gérer les dépenses publiques, il faut avoir une vision d'ensemble, il faut être capable de se dire : Bien, on a besoin de quoi au Québec? Bien, je pense que ce qui est important, c'est de s'assurer qu'on est capable de faire une économie puis d'avoir l'économie qui est au rendez-vous. C'est ça, la priorité.

Journaliste : La fonction publique a besoin d'une cure minceur?

M. Beauchemin : Ce n'est pas ça que je dis. Ce que je dis, c'est que la CAQ est arrivée avec l'idée de vouloir réduire de cinq, elle est allée à augmenter de 10. Il y a une différence de 15. Ça fait qu'on ne peut pas vraiment prendre la CAQ à son mot, à savoir des bons gestionnaires.

Journaliste : Est-ce qu'il y en a trop, des fonctionnaires?

M. Beauchemin : Moi, ce n'est pas ça que je dis. Ce que je dis, O.K., c'est qu'on doit être capable de faire croître l'économie. Pour faire croître l'économie, il faut qu'on ait, justement, de l'investissement en entreprise. On doit avoir plus de revenus qui va venir de nos entreprises. C'est ça, la façon de régler le problème.

Journaliste : ...les actions de M. Leitão quand il était ministre des Finances? Est-ce que c'était courageux? Est-ce que c'était mal avisé? Comme...

M. Beauchemin : Bien, je pense que Carlos... Carlos s'est exprimé sur le sujet à plusieurs reprises, puis, avec l'expérience, on apprend, dans la vie, c'est sûr et certain. Mais chose certaine, c'est qu'aujourd'hui les variables qu'on a sont celles que la CAQ nous a amenées. On était... On est dans une situation où est-ce que, justement, on a été dépenser comme s'il n'y avait aucune limite, puis là, malheureusement, la réponse à ça a été d'augmenter le gain... la taxe sur le gain en capital, qui décourage l'innovation, qui décourage l'entrepreneuriat, qui fait exactement l'inverse de ce qui doit être fait.

Journaliste : Et Carlos Leitão et Gaétan Barrette... critiqué Martin Coiteux. Ils ont dit que ce n'était pas une bonne idée d'avoir mis un frein, mais ils ont critiqué l'approche Martin Coiteux, là.

M. Beauchemin : Bien, c'est possible que c'est ça qui a été dit, je n'étais pas au courant du... de ce détail-là. Mais le point le plus important, dans tout ça, c'est que... ce qui est important, là, O.K., c'est qu'on ait une vision d'avenir, on a un choix... on ait une chance incroyable...

Journaliste : ...pour récupérer 11 milliards, est-ce que c'est une bonne idée?

M. Beauchemin : Non. C'est sûr que les services à l'État... de l'État sont importants, puis, pour qu'on puisse les avoir, c'est important qu'on puisse, justement, stimuler notre économie. On est chanceux d'être nés au Québec, on a un potentiel géologique incroyable, on a un potentiel éolien, solaire, hydraulique incroyable, on a 17 régions économiques à travers tout le Québec, avec 262 000 PME. Chacune d'entre elles pourrait mettre sur son produit Fait au Québec, reconnu mondialement comme étant fait avec de l'énergie verte, donc une marque pour... un «stamp» pour se démarquer à l'international, prendre des parts de marché. C'est ça qu'il faut qu'on ait, il faut qu'on ait une vision d'avenir, justement, pour stimuler notre économie tout partout au Québec.

Journaliste : Obtenir un appui comme ça, j'imagine que ça vous fait cheminer. Est-ce que ça rend votre candidature plus probable?

M. Beauchemin : Bien, c'est sûr que j'étais excité à l'idée de Carlos... me supporter, ça m'a surpris, j'étais très content de voir ça. Mon cheminement progresse. Je suis motivé à l'idée d'y aller de l'avant, mais je n'ai pas encore pris ma décision. Il y a beaucoup de choses à faire encore, et on a du temps en masse avant que janvier arrive, donc on a le temps.

Journaliste : Juste pour être clair, là, sur la position. Si jamais vous décidez de vous lancer dans la course, puis vous devenez chef du Parti libéral, puis vous devenez premier ministre, pour...

M. Beauchemin : Quel âge vais-je avoir à cet âge-là?

Journaliste : Ah! je vous laisse voir ça. Mais... C'est en 2025. Mais, pour redresser les finances du Québec, parce que, bon, vous dites qu'ils sont dans une situation intenable, ça ne sera pas par un processus similaire à celui de M. Leitão, M. Coiteux, ça serait plus par stimuler l'économie. Donc, on ne prendra pas de décision de rationalisation de l'appareil public, ça va être... stimuler l'économie. C'est bien ça?

M. Beauchemin : Exact. Puis, pour moi, la chose la plus...

Journaliste : ... pas de coupes, il n'y aura pas d'austérité sous votre mandat, si jamais...

M. Beauchemin : Bien, tu sais, s'il y a des choses qui sont totalement inutiles, on va revisiter. Tu sais, il y a des choses, dans le fond, qui, des fois, peuvent arriver à une date d'expiration, puis c'est à revisiter à ce moment-là, si un programme x a de l'allure ou pas. Mais on va revisiter chaque programme pour voir si ça a de l'allure éventuellement. Mais le point le plus important dans tout ça, c'est qu'on a une chance inouïe d'être ici, d'être au Québec, puis, pour qu'on puisse justement en profiter, de cette chance-là, il faut absolument investir dans notre économie, puis ça, ça passe par une amélioration de notre productivité, ça passe par un investissement en recherche. Les grandes économies de l'avenir sur le globe investissent 3 % de leur PIB en recherche. Nous, au Québec, là, on est à 1,4 %, 1,5 %. Je veux dire, on est à la moitié de ce qu'on devrait être pour être au pair par rapport aux autres économies mondiales qui compétitionnent dans le monde pour, justement, avoir de la propriété intellectuelle. C'est ça qu'on a de besoin. C'est avec ça qu'on va être capable de pouvoir prendre soin de tout le monde. La courbe démographique étant inverse, il y a plus de jeunes... moins de jeunes... prendre soin de plus en plus de monde. Il faut les aider. Il faut mettre le bateau dans la bonne direction. C'est la façon de faire.

Journaliste : ...3 %, c'est donc une cible que vous...

M. Beauchemin : Bien, c'est un point de conversation que je vous lance comme ça.

Journaliste : ...parce que là la marche est quand même grosse, il faudrait comme doubler, finalement, les investissements. Pour le faire, est-ce qu'il faut le mettre sur la dette? Est-ce qu'il faut...

M. Beauchemin : Non, non, non, ça, c'est une combinaison public-privé. Il y a un paquet de facteurs qui rentrent là-dedans pour en arriver à ce point-là spécifique. Mais, je veux dire, les grandes économies innovantes sur la planète, c'est ça qu'ils ont comme objectif. Donc, je veux dire, on peut en discuter, voir qu'est-ce que ça prend, privé, public, pour voir qu'est-ce qu'on en... où est-ce qu'on va en arriver. Ça, c'est de la recherche fondamentale, sociale, appliquée, c'est un paquet de trucs, là, mais c'est important.

Journaliste : Est-ce que... Êtes-vous à l'aise de parler du dossier de la Commission de la construction, des amendes?

M. Beauchemin : Des?

Journaliste : Avez-vous pris conscience de ce dossier-là?

Mme Cadet : Oui, j'en ai pris...

Journaliste : Il y a... Il y a de moins en moins d'amendes, là, qui sont données sur les chantiers. Vous parlez de stimuler l'économie, justement. Bien, est-ce qu'on met n'importe qui en ce moment sur les chantiers de construction? Est-ce que ça vous inquiète?

Mme Cadet : Bien, écoutez, le... on est en train d'étudier le projet de loi n° 51 en ce moment, donc, sur la réforme dans le secteur de la construction. Lorsque l'on a étudié, donc, le bloc sur les amendes, j'ai posé plusieurs questions au ministre sur la volumétrie, parce que, comme le rapportait l'article, donc, dans le projet de loi, ce que... bon, ce qui a été adopté, là, si... que, donc, le taux des amendes, le montant, donc, des amendes, donc, la fourchette est plus élevée qu'elle ne l'était à certains égards, donc, pour... donc, pour... donc, les amendes qui sont répertoriées, donc, dans le cadre de la CCQ. Moi, ce qui est important, tu sais, pour moi, c'est de m'assurer, donc, qu'il n'y ait pas de relâchement. Le ministre, quand j'ai posé la question, tu sais, sur les amendes... O.K., donc, on augmente, donc, plusieurs, donc, de ces montants-là, l'objectif étant de décourager les contraventions, donc, aux règles, donc, qui existent en ce moment. On m'a assuré qu'il y avait plus, donc, de contacts préventifs qui étaient faits avec les organisations sur le terrain. Moi, je vais m'assurer, donc, de... de surveiller, donc, cet aspect-là, de voir un peu, donc, comment est-ce que ça se déroule, de voir cet accompagnement-là, est-ce qu'il est effectivement préventif, est-ce qu'il nous assure qu'on n'ait pas un gros n'importe quoi, donc, sur les différents chantiers, puis qu'il n'y ait pas ce relâchement-là, parce que ça, c'est une préoccupation qui est partagée.

Journaliste : Mais l'avez-vous, cette garantie-là? Sachant qu'on s'apprête à décloisonner, là, est-ce que le suivi, en ce moment, là, avant même qu'on... qu'on ouvre un peu le... sur ce que peut faire... ce que peuvent faire les personnes sur les chantiers, là... est-ce que le suivi est adéquat en ce moment?

Mme Cadet : Bien, je ne vois pas de... puis peut-être que j'ai mal saisi votre question, mais je ne vois pas, donc, de corrélation entre les deux... en ce moment. Puis, nous, ce qu'on... Tu sais, nous, ce qu'on dit, là, c'est qu'effectivement, donc, il faut qu'on ait plus, donc, de polyvalence, donc, dans les différents métiers. On a amené, donc, le ministre à aller même, donc, un peu plus loin, donc, dans ce principe-là, pour nous assurer, donc, de respecter le principe qui sous-tend, donc, l'adoption, donc, du projet de loi, c'est-à-dire, donc, construire plus vite, construire mieux, construire à moindre coût. Lorsqu'on regarde ces différents éléments-là, considérant, donc, la crise de l'habitation dans laquelle on est puis les différents investissements qui sont déjà faits au PQI puis qu'il faut qu'on puisse avancer pour répondre aux services des Québécois, on comprend que l'industrie de la construction doit être mise à contribution. Mais je ne pense pas que les éléments, donc, qui relèvent, donc, du domaine, donc, de la polyvalence des métiers a un certain lien, donc, avec les différentes amendes, là, parce que, quand...

Journaliste : Bien, en fait, la question c'est : Quand on donne plus de polyvalence, est-ce que ça doit venir avec plus de surveillance?

Mme Cadet : Bien, je pense que plus de polyvalence doit venir d'abord avec plus de formation, ça, c'est sûr, s'assurer que les... que les travailleurs eux-mêmes, donc, puissent avoir, donc, tous les outils pour être capables, donc, de bien faire leur travail. J'ai d'ailleurs, donc, mis de l'avant, donc, le concept de rétention dans le projet de loi en déposant des amendements à cet égard, amendements, donc, qui ont été... qui ont été adoptés, là, donc, qui ont été acceptés par le ministre, parce que, donc, plus on a de rétention dans le secteur de la construction, plus nos travailleurs, donc, sont formés, plus ils demeurent, ils auront, donc, les compétences pour nous assurer qu'il n'y ait pas du gros n'importe quoi sur les chantiers puis qu'on n'ait pas le roulement qu'on voit en ce moment.

Le gros problème, en ce moment, dans le secteur de la construction, bien, c'est bien évidemment le fait que la grande majorité, donc, des gens, des travailleurs, donc, entrent par les bassins. Plus on s'assure qu'on ait des travailleurs qui soient formés, plus on a une rétention aussi des travailleurs dans le secteur, bien, plus ça diminuera, donc, le taux d'entrée par les bassins, puis ça, je pense que ça, ça a... ça a beaucoup plus, donc, d'impact pour nous assurer que le travail, donc, il soit bien fait sur le terrain.

Journaliste : Vous avez parlé beaucoup de paperasse. Qu'est-ce que vous pensez de l'intention du ministre Christian Dubé de couper dans la paperasse des médecins puis de faire en sorte qu'ils n'aient plus besoin de donner des ordonnances, par exemple, pour un remboursement d'un assureur privé?

M. Beauchemin : Bien, moi, je trouve que c'est un pas dans la bonne direction, dans le sens qu'on a de besoin d'améliorer notre productivité, autant au niveau du secteur public que le secteur privé. Je pense que, pour les médecins, de faciliter leurs tâches, c'est une bonne chose. Ça va aider au niveau de la productivité. La paperasse, là, c'est quelque chose que, tu sais, il y a un minimum qui est essentiel à faire, c'est sûr et certain, mais, à un moment donné, quand il y en a trop, ça devient laborieux. Ça fait que pour améliorer la productivité, ce n'est pas une mauvaise idée.

Journaliste : Juste concernant Denis Lortie, est-ce que vous, vous vous sentez en sécurité maintenant ici, mais également à l'extérieur du parlement, comme député? Comment vous vous sentez par rapport à...

M. Beauchemin : Bien, moi, je peux répondre pour moi. Personnellement, je... moi, je n'ai aucune inquiétude par rapport à ma sécurité, là...

Journaliste : Mais vous ne sentez pas, avec les élus qui sont de plus en plus, bon, menacés, réseaux sociaux...

M. Beauchemin : Je comprends... Je comprends la crainte que les élus ont mentionnée puis je pense que c'est un équilibre, évidemment, qu'il faut avoir entre la sécurité puis la liberté d'expression, c'est sûr et certain. Mais, pour moi, personnellement, je n'ai aucune... aucune réticence.

Journaliste : ...M. Bérubé, comme quoi le... les partis indépendantistes sont plus menacés que les autres?

Mme Cadet : Non.

M. Beauchemin : Non. Je n'ai pas...

Mme Cadet : Non, non, pas du tout. Peut-être continuer sur la même... sur la même question ici. Je me sens très en sécurité à l'Assemblée nationale. À l'intérieur des murs ici, on a des constables, des constables spéciaux qui font très bien leur travail. Je sais que, quand j'intègre les murs de l'Assemblée nationale pour faire mon travail... que je serai en sécurité du début jusqu'à la fin, puis justement, en ce sens, on les remercie. Puis on sait aussi qu'il y a beaucoup d'amélioration continue qui se fait, là, à cet égard. Moi, par exemple, je suis, donc, au Cercle des jeunes parlementaires, puis on les a rencontrés, les constables, pour parler de la sécurité des élus tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Puis on voit leur considération, puis ils nous disent : Parlez-nous, approchez-nous. À l'extérieur des murs de l'Assemblée nationale, c'est sûr qu'il y a une menace qui s'est accrue dans les dernières années, on le voit. On voit une menace qui est de plus en plus numérique aussi, donc qui prend différentes formes.

Donc, le travail, il n'est pas simple pour ceux qui sont là pour nous protéger, parce qu'évidemment il y a tous les outils physiques qui ont été mis en place ici, à l'intérieur, donc, de l'Assemblée nationale, pour nous permettre... donc, pour permettre, donc, aux élus, donc, d'être en toute quiétude, donc, de faire, donc, leur travail... de faire qu'on puisse faire notre travail en toute quiétude. Mais effectivement, à l'extérieur de l'Assemblée, on voit que les constables, donc, réfléchissent, donc, aux moyens, donc, qui peuvent être mis en place pour que cette quiétude-là qu'on ressent absolument, puis je pense que je peux parler pour l'ensemble de mes collègues pour ça... que ça puisse...

Journaliste : ...pour préciser, parce que le Parti québécois a été ciblé deux fois par un attentat, ça ne veut pas dire que le PQ est plus ciblé que d'autres.

Mme Cadet : Écoutez, moi, je peux... Moi, ce que je... je n'ai pas cette perception-là que le fait d'être indépendantiste soulève plus de risques. Je pense que l'ensemble des élus des différentes formations politiques, sur l'ensemble des paliers aussi, des paliers de gouvernement, reçoivent, donc, à certains égards, différentes menaces. Il faudra donc... Puis je l'ai dit, donc, on le voit avec le projet de loi, donc, qui a été déposé récemment, et ma collègue, donc, Michelle Setlakwe, en affaires municipales, donc, a eu l'occasion de le commenter, donc, il y a des aménagements à faire en ce sens, mais je pense que les impératifs de sécurité qui touchent notamment le secteur numérique, bien, doivent être revus pour l'ensemble des élus.

Journaliste : ...les péquistes ont été ciblés deux fois par des hommes qui étaient armés.

M. Beauchemin : Bien, dans les statistiques récentes, effectivement, c'est les statistiques que vous pouvez constater, c'est ça qui est arrivé. Mais, je veux dire, dans le passé, avant ça, je ne sais pas qu'est-ce qui est arrivé. Mais je pense qu'à partir d'aujourd'hui, quand on... quand on regarde ce qui se passe aujourd'hui ici, à l'Assemblée nationale, on est en sécurité ici, à l'intérieur de l'Assemblée nationale, à l'intérieur de l'enceinte. Il n'y a aucun enjeu, selon moi, peu importe le parti politique à l'intérieur de l'Assemblée nationale.

Mme Cadet : Puis... Puis juste là-dessus, puis... Tu sais, au-delà de ces statistiques-là, tu sais, c'est impératif que l'ensemble des élus se sentent en sécurité, là. Puis je pense que nous, on a l'occasion de le réitérer à plusieurs reprises : Quand un élu est visé, là, c'est... tu sais, on est tous visés, tu sais, on se sent tous concernés par ça, peu importe la famille politique à laquelle il appartient. Tu sais, on l'a dit, là, l'attentat, par exemple, donc, contre Mme Marois, quand elle est devenue, donc, première ministre, c'était un attentat terroriste.

C'est important, donc, de pouvoir mettre des mots sur ces actions-là puis qu'on soit complètement, là, en soutien par rapport à ça, là, qu'on ne se... qu'on ne fasse pas, donc, de distinction, donc, entre les familles politiques, quand des éléments comme ceux-ci, ils arrivent, parce qu'ils sont sérieux, ils sont graves, ils nous concernent tous, comme élus.

M. Beauchemin : Puis je pense que...

Journaliste : So, if I understand you well, you're basically saying that you feel secure, like you have great security here, inside of the National Assembly, but outside, it's a different story?

Mme Cadet : Outside, it's a different story. So, as I said, so, here, like, at the National Assembly, like, we're very blessed to have special... well, special security that really has our safety at the top of their priorities. We are 100% safe inside the Assembly.

Of course, what we see from the security teams is that they are really working to make sure that, outside the Assembly... that the same... the same sense of safety that we feel inside is also something that we'll be able to feel outside. Of course, the threats are much more on the online... on the online land, rather than... rather than physical, so it's a little bit more complex, nowadays, to be able to make the elected officials feel safe, but we do know that this is something that is at the top of the priorities of the security teams here. I know with... on a personal level that they really assisted me to make sure that, outside the Assembly... that we also have everything in place so that all elected officials feel safe.

Journaliste : And the fact that you don't need a prescription for some professional services, according to the bill that will be tabled in the future by Christian Dubé, is it a good thing?

M. Beauchemin : The fact... I missed the question. The fact that...

Journaliste : The prescriptions that you will not need... that patients will not need for a professional service, this is the bill that Mr. Dubé wants to table.

M. Beauchemin : Correct.

Journaliste : Isn't it a good thing?

M. Beauchemin : Well, it is a good thing if you're thinking about, like, productivity and how to help the doctors being more efficient in their day-to-day, you know, work. So, in that regard, yes, it does help, for sure.

Journaliste : The Assembly of First Nations is not pleased with what Mr. Legault said at the opening of this new museum, referring to Champlain started it all in Québec. Do you have any comments on that?

M. Beauchemin : Well, I mean, the... sometimes, it happens that, you know, things could be said wrong, and that's probably another example by M. Legault, but I don't have more to say about that, I don't have any of the specifics.

Journaliste : It's in LaPresse.

M. Beauchemin : Yes.

Journaliste : OK. All right. Thanks.

M. Beauchemin :Thank you.

(Fin à 9 h 06)

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