(Onze heures cinquante minutes)
M. St-Pierre Plamondon : Bonjour,
tout le monde! Donc, je veux revenir sur la question des écrans. J'ai posé une
question au premier ministre, la semaine dernière, et vraiment, j'ai eu une
réponse de fermeture mais également d'arrogance, là. Le premier ministre a
tenté de ridiculiser ce que d'autres pays font dans le monde, notamment étudier
l'idée d'une majorité numérique.
Donc, on revient aujourd'hui avec une
motion qui demande de reconnaître la dépendance des jeunes aux écrans, la
conséquence sur leur santé, et qu'il... et donc qu'on s'entende minimalement
sur une commission parlementaire qui pourra se pencher sur toutes les idées qu'on
retrouve, notamment, dans ce rapport qui vient d'être publié en France et qui
est rempli de possibilités, de constats. C'est très, très bien fait. Mais se
fermer les yeux et agir avec négligence comme semble vouloir le faire la CAQ,
là, on est vraiment dans l'attentisme, dans le statu quo. Notons que la France veut
agir en seulement un mois.
Donc, c'est parfaitement raisonnable de
dire : On tient une commission parlementaire cet été, en août, et dès
septembre, on a des changements qui sont mis en œuvre, parce que changement il
y aura. Ce n'est pas vrai qu'on va laisser nos jeunes avoir des problèmes d'apprentissage,
de santé mentale, de santé physique, parce que, politiquement, on a décidé de
se fermer les yeux sur un problème qui est reconnu maintenant à peu près
partout dans le monde. Sur ce, je vais prendre vos questions.
Journaliste : Bien, sur cette
question-là de l'interdiction des cellulaires à l'école, vous savez qu'il y en
a qui vont se braquer, qui vont dire que c'est... ça doit être de la
responsabilité des parents de déterminer si son enfant utilise, oui ou non, un
cellulaire à l'école. Qu'est-ce que vous leur répondez?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
ce qui se passe à l'école, c'est de la responsabilité de l'école. Moi, ça ne me
rajeunira pas, mais il y a eu une époque où il y avait des Game Boy qui étaient
pas mal moins addictifs que ce qu'on a aujourd'hui en médias sociaux. Mais, à l'époque,
c'était une interdiction formelle d'amener ces technologies-là à l'école, puis
ça allait de soi. Donc, les parents ont évidemment l'entière responsabilité de
ce qui se passe à la maison. Ce n'est pas vécu de manière facile tout le temps
par les parents, donc il faut les outiller, voir qu'est-ce qui peut être fait
pour les soutenir. Mais, minimalement, le gouvernement, l'école, l'État doit
donner l'exemple et donner des conditions aux enfants qui leur donnent une
chance d'être en santé et de ne pas avoir de retard d'apprentissage, parce que
les rapports partout dans le monde sont assez clairs sur les conséquences.
Journaliste : Avec la
déclaration de Saguenay que Québec solidaire va faire fin mai, est-ce qu'on va
se rapprocher de plus en plus du Parti québécois en termes d'orientation?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
honnêtement, je laisse à Québec solidaire toutes leurs choses internes. Nous,
notre plan de match, il est clair depuis plusieurs années. Je suis l'auteur d'Osez
repenser le PQ. On a fait notre travail en 2018 également. On a mis les statuts
et nos orientations de manière très claire. Et, depuis ce temps-là, on
travaille tous ensemble, unis dans une seule direction. Ce qui se passe dans
les autres partis, ce n'est pas à nous de commenter. Nous, on se concentre sur
notre plan de match.
Journaliste
: ...
M. St-Pierre Plamondon : Je
laisse ça à Québec solidaire. Nous, notre plan de match, il est clair et on
sait où est-ce qu'on s'en va.
Journaliste : On apprend que
l'agence des transports de madame Guilbault, ce ne sera pas 50 personnes,
comme elle l'a dit, en fait, ce sera 50 personnes la première année. Selon
les documents qu'on a obtenus chez Cogeco, la troisième année, ce serait entre
300 et 400 personnes qui travailleraient pour l'agence en question, c'est...
Les chiffres sont quand même assez assez différents, là.
M. St-Pierre Plamondon : Mais
c'est difficile de commenter, parce qu'on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas
comment et à quoi servira cette agence-là. Mais, en effet, ce n'est pas rien si
on dit publiquement comme ministre : Cette agence aura 50 à 60 employés,
et que finalement les documents parlent de 400 employés, ça mérite minimalement
une mise en contexte de la part de la ministre. Mais vous comprendrez que, sur
le reste, étant donné que, comme dans plusieurs projets de la CAQ, on est dans
le flou, je ne suis pas en mesure de commenter sur un projet de loi qui existe...
qui n'existe pas. Mais, lorsqu'on essaiera de comprendre à quoi sert cette
agence-là, on pourra mieux commenter. Pour autant, le bilan de la CAQ, en
matière de transport collectif, sur huit ans, ça n'aura été rien. Donc, on
peut créer une agence à la toute fin des deux mandats, ça ne changera pas
toutes les promesses brisées en matière de transport.
Journaliste : On arrive
bientôt en étude détaillée sur le projet de loi n° 57, là, pour protéger
les élus. Il y a des groupes, notamment, les quatre centrales syndicales
qui craignent, là, qui estiment que le projet de loi va trop loin. Donc, je me
demandais si vous estimez, vous, qu'on a atteint la bonne balance entre la
protection des élus et la liberté d'expression, ou qu'il y a peut-être certains
articles qu'il faudrait réécrire.
M. Bérubé : Bon, c'est notre
collègue Joël Arseneau qui siège sur ce projet de loi là. On a eu un échange
avec lui ce matin. C'est trouver le point d'équilibre, c'est permettre aux gens
de s'exprimer, de le faire correctement. Il y a un impact sur les élus du
mauvais traitement qu'on leur fait, on le voit régulièrement. Donc, c'est de
trouver l'équilibre. Je sais que Joël va requestionner un certain nombre d'articles.
Je n'ai pas le fin détail, mais disons qu'il y a la capacité de s'exprimer,
mais il n'existe pas un droit d'importuner de façon éhontée des élus ou d'avoir
des propos qui sont... qui sont inappropriés. Donc, c'est une question d'équilibre,
mais on salue l'initiative depuis le départ.
M. St-Pierre Plamondon : Si
je peux ajouter aussi, c'est que... Moi, je pense qu'il y a peut-être lieu de
resserrer certains articles, de les clarifier. Mais le plus important dans ce
projet de loi là, c'est qu'il n'y ait pas d'arbitraire de la part d'un conseil
de ville de dire : Je te décerne un ticket maintenant parce que ça me
tente. De mon point de vue, tant que ça passe par un tribunal, et donc qu'il y
a quelqu'un d'objectif qui se penche sur cet équilibre-là, le tribunal est tenu
par la liberté d'expression qui est fondamentale dans notre société, ça offre
plus de garanties que si on peut décerner un ticket de 50 $ sur le coup,
comme ça, sans aucun mécanisme. Donc, c'est là-dessus qu'on va surveiller. Il y
a peut-être lieu de resserrer des phrases qui sont à interpréter. Mais, encore
là, si un juge l'interprète à la lumière de la liberté fondamentale... de la
liberté d'expression, qui va être conservée, c'est moins inquiétant que si
c'est de l'arbitraire.
Journaliste : Ça force quand
même un citoyen à aller en cour pour se défendre, là, pour que le juge finisse
par prendre une décision à ce sujet-là?
M. St-Pierre Plamondon : Non,
ça force plutôt de ce que j'ai compris, ça force plutôt l'élu qui considère que
son travail devient impossible de le démontrer. Mais, encore là, il faut
vraiment étudier la loi, sur qui, le fardeau de la preuve, puis suivant quels
paramètres. Donc, il y a une volonté de rendre le travail politique exempt de
haine, de harcèlement, de comportements inacceptables. Mais il ne faut pas se
tromper dans les détails, en effet, parce que la liberté d'expression demeure
le fondement de la démocratie, puis, là-dessus, on ne peut pas reculer.
Journaliste : Il paraît que
Manuel Dionne va quitter la direction des communications, dans les prochaines
semaines, là, du premier ministre. Attendez ma question. Il s'en va à la
Fédération des médecins spécialistes du Québec, qui réclame une meilleure
entente, alors que le gouvernement du Québec dit aux spécialistes que vous avez
une trop bonne entente. Quel message ça envoie quand tu as le directeur des
coms du gouvernement qui va aller faire les communications pour avoir une
meilleure entente pour les spécialistes?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
je le laisse répondre à ces questions-là, mais je mentionnerais, au passage,
qu'il y a des pratiques qui permettent d'installer des murs de Chine lorsqu'on
est dans une position intenable, c'est-à-dire qu'on a de l'information des deux côtés.
Il y a moyen de s'exclure de certains processus pour être certain de ne pas
placer qui que ce soit dans l'embarras. Ça s'appelle un mur de Chine.
Journaliste : Mes collègues
de Noovo ont fait un reportage là-dessus...
Journaliste : Juste
là-dessus. Donc, est-ce que vous vous attendez à ce que Manuel Dionne mette un
mur de Chine?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
non, je ne le demande pas formellement. Je dis juste, c'est à lui de répondre
sur comment une position qu'on peut qualifier d'inconfortable sera gérée. Mais
il existe des solutions. Ce n'est pas à moi de dicter à M. Dionne ou à la
fédération la solution en tant que telle, mais on s'attend à ce qu'il nous
revienne, et que ce soit géré de manière professionnelle.
Journaliste : Est-ce que sa
situation est plus inconfortable que celle de Cliche-Rivard?
Journaliste : ...un troisième
départ dans l'entourage de M. Legault, le fait que ce soit un troisième
départ, est-ce que c'est significatif, là, pour vous?
M. St-Pierre Plamondon : Les
choses internes, que ce soient Québec solidaire ou la CAQ... Nous, on a un plan
de match et on laisse les choses internes aux autres partis. C'est à eux de
s'expliquer, s'ils le veulent.
Journaliste : Est-ce que sa
situation est plus inconfortable que celle de Guillaume Cliche-Rivard, qui est
dans une situation délicate, quoique Québec solidaire dit que ce n'est pas le
cas?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
écoutez, sur la question des avocats qui continuent de pratiquer pendant qu'ils
sont députés, ce n'est pas à moi de me substituer à la Commissaire à l'éthique.
D'ailleurs, je n'ai pas lu de document ou de décision en ce sens-là. Je peux
vous parler de moi. Moi, je suis avocat, et c'est limpide, dans ma tête, que je
ne peux pas accorder de temps à une pratique privée ou à d'autres activités
professionnelles que ma fonction de député, parce que, dans un monde idéal,
j'aurais le double, voire le triple du temps dont je dispose, dans une semaine,
pour arriver à tous les dossiers, à rencontrer toutes les personnes qui ont des
enjeux. Être élu, c'est très exigeant. Donc, je peux parler pour moi, je ne
pratique pas, je n'ai pas d'autres activités puis je ne vois pas comment je
pourrais faire ça avec la responsabilité d'être élu.
Journaliste : Mes collègues de
Noovo qui ont fait un reportage, oui, rapidement... sur le don de sperme, donc
trois membres de la même famille qui auraient enfanté environ 600 personnes.
Est-ce qu'on a besoin d'une loi, vous pensez, pour gérer ça?
M. Bérubé : Bien, d'abord, un
travail exceptionnel de Marie-Christine Bergeron et Maxime Landry là-dessus.
J'ai vu le dernier extrait, on est rendus à plus de 603 membres d'une même
famille. D'abord, limiter le nombre de dons possibles. Ce qu'on a découvert,
c'est qu'il y a des familles qui sont complètement en panique. Il y a des tares
biologiques, il y a des maladies qui sont disséminées, là, à travers les dons
de sperme. C'est très grave. Ce qui fait en sorte qu'il y a des milliers de
personnes touchées au Québec, quand on compte les familles, et qui
s'inquiètent.
Comment trois personnes ont pu faire
une telle chose? Comment ils ont pu aller dans les banques de sperme? Comment
ils ont pu faire autant de dons et parfois à travers Internet? C'est
stupéfiant. Donc, limiter le nombre de dons, traçabilité des personnes.
Et là c'est un réseau de mamans sur
Facebook qui échangent pour obtenir de l'information. Alors, j'ai compris que
c'était difficile d'avoir accès au ministre Dubé suite aux demandes de Noovo
là-dessus. Et je l'invite à regarder sérieusement cette question-là, parce que
ça touche des centaines de familles québécoises, des milliers de québécois. Et
c'est pour la vie, là. Ce n'est pas une grippe, là. On parle de tares
biologiques, on parle de maladies graves potentiellement, qui vont toucher les
gens pour la vie, puis les gens veulent en savoir plus sur leur santé. Et là
c'est rendu que c'est les mamans entre elles qui disent : Ton enfant
ressemble au mien. Ce n'est pas une scène de film, c'est véritablement chaque
jour, au Québec, que cette situation existe. Donc, il ne serait pas prématuré
que le ministre y accorde une importance proportionnelle à ce qu'on retrouve
dans le documentaire.
Journaliste : Sur la
question... Je veux juste revenir sur la question des avis de la commissaire.
Avez-vous l'impression qu'ils sont cohérents, suivant les... qui les
sollicitent? Puis, si c'est le cas, comment vous comprenez qu'une députée, Mme Nichols,
ait choisi de se gouverner d'une façon et qu'un autre ait plutôt opté pour
l'option inverse, là? Donc, on est devant deux députés qui ont sollicité
un avis sur leur pratique d'avocat, et ils se gouvernent de façon différente.
Donc, est-ce que, d'après vous, il y a une cohérence ou une contradiction dans
le... dans la situation?
M. St-Pierre Plamondon : C'est
très difficile de se prononcer si on n'a pas pu lire les avis de la Commissaire
à l'éthique. Donc, dans un certain nombre de cas, moi, je comprends que ces
avis-là n'ont pas été rendus disponibles, on n'a obtenu que la conclusion.
Donc, c'est difficile de se prononcer de ce point de vue là. Moi, tout ce que
je peux vous dire, c'est que je suis avocat et, en ce qui me concerne, je ne
vois pas comment je pourrais consacrer du temps à autre chose que de tenter de
répondre à toutes les demandes. Lorsqu'on est élu, la pression est très forte.
Donc, je peux vous parler de moi, mais tant...
Journaliste : Est-ce que M. Cliche-Rivard
devrait rendre son document public?
Le Modérateur : On va prendre
une dernière en français.
M. St-Pierre Plamondon : Je
pense que c'est d'intérêt public, qu'on ait ces avis-là. Puis je pense qu'on
pourrait avoir une discussion éclairée sur une question d'intérêt public, là.
C'est vraiment où on trace la ligne, comment on le fait, ce sont des vraies
questions. Dans quel cas, en effet, tout le monde gagnerait à avoir l'ensemble
de l'avis de la Commissaire à l'éthique pour qu'on sache comment se gouverner
dans d'autres situations. Parce que, d'autres professions, il y a déjà eu ces
situations-là, c'est important de connaître les attentes sur le plan éthique.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste
: The Premier of Québec asked on Thursday police to intervene
in removing the encampment on McGill's campus... that police... the police
officers haven't intervened yet on Premier Legault's message.
M. St-Pierre
Plamondon : It's problematic from the
Premier's institution function standpoint. Because what does it say? What does
it tell us on the moral authority of our Premier in Québec? He went out like
this and said: This event needs to stop. Police should intervene. And what
happened then? Police, university students, everybody decided to just act as if
there is no Premier and there is no... So, in terms of credibility of the
Premier, it's problematic, because nobody, and I think, they are correct in a
certain way because of tribunal, did the job that was expected and rendered a
judgement, nobody gave credibility to the Premier's intervention, and that's
problematic from the standpoint of the Premier's credibility as an institution.
Journaliste
: Was it a mistake for him to intervene in the first place?
M. St-Pierre
Plamondon : As I said last week, if you have a
tribunal who is considering all facts and principles, we should just let the
tribunal do its job. And to have a Premier say: No, no, you are going to do
this, and nobody acts accordingly, what does it say about the institution of
being Premier in Québec? It's
not very positive.
Journaliste
: And what do you think about the fact that Doug Ford said yesterday,
Doug Ford said yesterday that universities should remove those encampments, he
didn't say police officers? So, his conservative colleague had this approach
that was different than Premier Legault asking police to intervene.
M. St-Pierre
Plamondon : Yes, it is different, because the
Premier doesn't talk directly to the police, because it's a matter of applying
the law, and that's you have a judge. But, yes, you can call the university and
say: We are worried, and we want to work this together because we are worried
this is not going in the right direction. What is your stance? Of course, the Government is there to govern, but before
you said something like: I think, the police should just go ahead and
intervene, you need to do your homework. You can't just let this go without any
warning, and then with the obvious situation that nobody listened to the
Premier.
Journaliste
: Ford's approach was better for you?
M. St-Pierre
Plamondon : Sorry?
Journaliste
: Ford's approach was better?
M. St-Pierre
Plamondon : Yes, or even better, just you
don't have to do everything publicly. If you have worries, you can call the
university and say: What facts do you have at hand, because the judgement says
that there is no current hazard or events. But maybe the university have
different facts. So, you work with the university. It's a serious issue. It
needs to be considered thoroughly. But to say just like this: Police should do
this and that…
Journaliste
: The fact that the police did nothing, isn't that a sign that the
institutions are working correctly?
M. St-Pierre
Plamondon : Yes. Yes, in the sense that it's
not to the Premier to, just like this, tell the police what to do while there
is a judgement. And you can agree or disagree with the judgement, but it's a
judgement. So…
Le Modérateur
: On va
prendre une dernière en anglais.
Journaliste
: Hydro-Québec. The profits fell
but the number of bonuses that they gave out have… have increased. Do you think
that they should have gone about this in this way?
M. St-Pierre
Plamondon : In what sense?
Journaliste
: The fact that they… the profits fell but they still gave out more
bonuses to its employees.
M. St-Pierre
Plamondon : Well, I'm critical of… I have a
hard time not reacting to those situations. There's this group of… in the
population that seems to be above the real world, the idea being that if you're
a top gun, a very high-profile «P.D.G.»…
Une voix : …
M. St-Pierre
Plamondon : …CEO, thank you, you are earning a
lot, because you are performance-driven and you hit the targets and it's worth
it to pay you millions and millions. What we see often is that even when the
company is not performing well or the targets are not being met, those bonuses,
they still go. So, what can we do in terms of government? I don't see a
government… Of course, if it's a State-owned or a public company, I think the
expectations can be set with more precision, with more clarity. But, in
general, there's an issue here of those large companies being governed by
people who are paid disproportionally in terms of the value they add, the
targets they meet or they don't meet. So, I'm quite critical of that, yes.
Journaliste
: Just quickly, on Northvolt. We keep hearing sort of the protest
against Northvolt escalating There was the possibility of artisanal bombs in
their facility. What do you make of that?
M. St-Pierre Plamondon : Totally unacceptable. You can disagree with a company, you can make
your voice heard on issues that are really relevant, but never, in Québec,
should we allow violence or that kind of intimidation occur, whether it's a
company, people. Like, it's… it's not only illegal, but it's really
counterproductive. There's lots of space for freedom of speech, being heard,
but violence should never be accepted. Even though the issue at stake might be
very important, it's never acceptable. Never.
Journaliste : En français,
s'il vous plaît, juste sur la même question, par rapport à Northvolt.
M. St-Pierre Plamondon : Dans
le cas de Northvolt, ce n'est pas acceptable, ce n'est jamais acceptable d'y
aller d'actes de violence, de vandalisme. On est dans une société qui donne
amplement d'espace pour se faire entendre, et c'est important de se faire
entendre sur une question comme Northvolt, mais le corollaire, c'est que jamais
on ne s'en prend aux objets ou aux personnes dans des actes de vandalisme ou de
violence. Ça ne devrait jamais arriver. Non seulement c'est illégal, mais c'est
contre-productif pour le Québec parce qu'on ne veut pas être une société qui
est connue dans le monde pour fonctionner de cette manière-là. Il y a tout
l'espace pour se faire entendre. Et oui, il y a des questions sérieuses qui se
posent dans le dossier Northvolt, mais jamais on ne devrait accepter de tels
comportements.
Le
Modérateur :
Merci
beaucoup.
Journaliste
: Should the police be looking for suspects and potentially charging
people?
M. St-Pierre
Plamondon : Oh! But that's... Of course,
that's the job, the law applies. And you can't do a criminal act without having
the police doing its job.
Le
Modérateur : Merci beaucoup.
(Fin à 12 h 10)