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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Thursday, April 25, 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-sept minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour, tout le monde. De manière très brève, je veux revenir sur un élément du sondage d'hier qui a été peut-être un peu moins mis en lumière, le fait que, lors du Conseil national, il y a quelques jours... du Conseil national du Parti québécois, nous avons proposé un gel de l'immigration temporaire, le temps que Québec s'entende avec le fédéral, parce que c'est ce qu'on nous dit, là, qui arrivera, s'entende sur un plan de réduction de l'immigration temporaire.

Les réactions avaient été mitigées, là, suite à cette proposition du Parti québécois. Québec solidaire s'était positionné contre ce gel. Finalement, on comprend qu'ils ont changé de position. Du côté de la CAQ, on disait : On travaille, mais ce n'était pas clair ce qu'on voulait faire. Du côté du fédéral, clairement, en Chambre, le ministre a dit : Il n'y aura pas de gel. Ce qu'on découvre dans ce sondage-là, c'est que le deux tiers des Québécois sont au diapason avec le Parti québécois sur cette question-là. Et, chez les francophones, 74 % des francophones au Québec pensent que, dans l'intervalle, il faut geler l'immigration temporaire.

Donc, on attend toujours que la CAQ nous dépose son plan, là, de réduction des temporaires, mais on souligne cet aspect-là du sondage qui démontre que c'est une proposition qui est parfaitement acceptable et que ce serait une mesure transitoire cohérente avec les déclarations du gouvernement comme quoi c'est un aspect sur lequel il faut trouver le juste équilibre.

Journaliste : Comme vous avez fait votre explication sur ce qui s'est passé en Chambre hier sur une plateforme qui ne paie pas ses impôts et ses taxes au Canada, est-ce que vous désirez le refaire devant la presse parlementaire qui paie ses taxes et ses impôts au Canada?

M. St-Pierre Plamondon : Vous parlez...

Journaliste : ...ce qui s'est passé, l'incident en Chambre.

M. St-Pierre Plamondon : Bien là, c'est assez commun d'utiliser X. Je rappelle en passant qu'il y a un seul parti...

Journaliste : En sortant du bleu, vous auriez pu venir nous voir.

Journaliste : Vous auriez pu venir voir la presse parlementaire.

M. St-Pierre Plamondon : Oui, mais je le fais rarement, là. Je le fais des fois, mais je le fais rarement. Mais juste rappeler que, sur les questions des médias sociaux, nous sommes toujours le seul parti à ne faire aucune publicité sur Meta pendant que les autres ont tous laissé tomber, là. Cherchez, on n'en fait pas. Par contre, si on n'utilise pas X, là on se trouve vraiment en situation de désavantage, ce qui est déjà le cas.

Ceci étant, je pense qu'on a dit ce qu'il y avait à dire sur ça. Parfois, au salon bleu, les esprits s'échauffent. Puis j'ai dit ce que j'avais à dire. J'ai retiré rapidement mes paroles et je pense que... c'est ça.

Journaliste : Mais qu'est-ce que vous faites du fait que... Parce qu'hier, moi, il y a une autre question que je voulais vous poser, qui... moi, personnellement, je trouve importante, c'est que, depuis à peu près un mois, un mois et demi, le premier ministre ne parle plus à la presse parlementaire. Alors, il passe dans le corridor. Hier, il a même dit : Ça va leur prendre combien de temps avant de comprendre? Parce qu'il ne nous répond pas.

M. St-Pierre Plamondon : Ah oui? Ça, je ne savais pas.

Journaliste : Alors, comment vous trouvez... Moi, j'allais vous poser cette question-là, mais vous ne m'avez pas donné la chance de le faire parce que vous avez fait comme M. Legault, vous n'êtes pas venu nous voir. Alors, comment vous trouvez ça que le premier ministre ne s'adresse pas à la presse parlementaire hors que dans des événements officiels comme la visite de M. Attal ou la conférence de presse qu'il y aura aujourd'hui?

M. St-Pierre Plamondon : C'est une question importante. Simplement, là, pour hier, c'est très rare que je fais un autre point de presse ou une mêlée de presse après le salon bleu, là. Donc, il ne faut pas y voir d'intention outre mesure.

C'est vrai qu'on est dans une drôle de situation où les chefs d'opposition répondent régulièrement aux questions des journalistes, alors que l'information est manquante, ce n'est pas nous qui disposons du... de l'information du gouvernement, qui prenons les décisions. Et, pendant ce temps, non seulement le premier ministre ne répond pas volontairement aux questions de la presse, mais s'expose à des points de presse une fois aux trois semaines, et, en Chambre, les réponses ne sont vraiment pas en lien avec les questions, de manière répétée, là, régulière. Donc, ça devient un problème de reddition de comptes. Et vous le voyez aux crédits aussi. C'est une mentalité, à la CAQ, de prendre un peu à la légère la reddition de comptes. Je voyais Mme Guilbault fouiller dans son sac, je ne sais pas ce qu'elle cherchait pendant qu'elle répondait à mon collègue Joël Arseneau, mais les questions sont très importantes, et il y a cette désinvolture de dire : Oui... la reddition de comptes, on a le pouvoir, mais on ne vous doit pas des réponses outre mesure. Et, lorsque ça vient d'en haut, c'est-à-dire du premier ministre, bien, on voit aussi que, pour l'ensemble des ministres, il y a cette légèreté-là.

Moi, je pense qu'on devrait minimalement être à terrain égal entre l'exposition, la reddition de comptes des oppositions et celle du gouvernement. En principe, ça devrait être même plus de reddition de comptes et de temps à répondre aux questions de la part du gouvernement, parce que c'est le gouvernement qui a à rendre des comptes, qui a le pouvoir. On n'est pas dans cette situation-là.

Mais je me pose la question ouvertement, M. Lacroix : Qu'est-ce qui peut être fait en termes de cadre? Parce que le point de presse matinal est un nouveau cadre qui jadis n'existait pas. Donc, on peut toujours inventer des façons de procéder qui soient au service de la démocratie. Je suis ouvert aux suggestions, mais le constat, en effet, c'est que le gouvernement ne semble pas penser que ça pose problème de ne pas répondre aux questions.

Journaliste : ...parce qu'ils font ça depuis que vous avez monté dans les sondages. C'est peut-être votre responsabilité.

M. St-Pierre Plamondon : Mais ils faisaient ça pendant la pandémie également, hein, au niveau de la transparence et de la reddition de comptes...

Journaliste : ...une conférence de presse de 1 h 15 min à tous les jours.

M. St-Pierre Plamondon : Oui, mais l'inverse... Je m'excuse, je me suis mal exprimé. Les ministres étaient introuvables pendant la pandémie. Il n'y avait que ce point de presse là. Mais il y avait cette question-là qui avait été soulevée par la presse à l'époque. Mais je... moi, je suis ouvert à réfléchir à comment on rend ça le plus démocratique et équitable possible, de manière à ce que...

Journaliste : ...justement, une occasion de lui poser des questions tantôt, parce que, comme Louis le soulignait, il y a une annonce cet après-midi. Donc, on sait, hein, que les Espaces bleus sont passés à la trappe, là, et apparemment il y aura plusieurs millions de dollars d'annoncés pour une espèce de musée de l'histoire. Qu'est-ce que vous pensez de ce dossier-là...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, moi, j'ai été frappé par le document caviardé, entièrement caviardé. Puis je ne vois pas sur quelle base juridique des demandes d'accès à l'information aussi évidentes sont cachées. Et ça aussi, c'est un autre aspect sur lequel on s'est déjà penchés, mais qui va devenir un de nos engagements en campagne électorale, c'est-à-dire la réforme de l'accès à l'information, là. On ne peut pas vivre dans un gouvernement qui a à ce point la latitude de tout caviarder sans avoir à se justifier, sans qu'il y ait de regard objectif sur s'il y a lieu ou non de caviarder, ce qui rend le travail des journalistes très difficile.

Journaliste : Dans un autre dossier, le pont de l'île d'Orléans, vous avez vu peut-être le résultat du sondage ce matin, une majorité de Québécois qui seraient d'accord avec l'imposition d'un péage pour les non-résidents. M. Paradis, vous en pensez quoi?

M. Paradis : Oui, je serais curieux de savoir qui a commandé ce sondage-là.

Journaliste : ...

M. Paradis : Bon. Mais, pour nous, là, fausse bonne idée. C'est quand même 2,7 milliards de dollars de l'argent des contribuables qui est utilisé pour construire ce pont-là. Je pense qu'aujourd'hui on lit même une étude ou un expert qui se prononce qui dit que, compte tenu du montant du pont, du nombre d'usagers du pont par jour, il faudrait une tarification extrêmement élevée, qui deviendrait prohibitive. On parle quand même du grenier de la ville de Québec, de la région de la Capitale-Nationale, d'une partie du Québec. Il y a beaucoup de producteurs agricoles. C'est un lieu de tourisme important. Et c'est le seul lien qu'il y a pour les habitants de l'île. En bout de ligne, là, c'est un enjeu, là, de sécurité, c'est un enjeu de permettre aux gens de l'île d'Orléans de continuer à vivre et c'est un lieu historique pour le Québec. Donc, fausse bonne idée.

Journaliste : ...de Mme Guilbault. Rapidement, qu'est-ce que vous pensez de sa déclaration hier, lors des crédits, quand elle a dit que «gérer le transport collectif... les Sociétés de transport, ce n'est pas une mission de l'État»?

M. Paradis : C'est quand même assez particulier, pour ne pas dire surréaliste d'entendre une ministre dont le titre est ministre des Transports et de la Mobilité durable nous dire que les transports et la mobilité durable, ce n'est pas de sa responsabilité. Que les opérations soient celles des sociétés de transport et donc des villes, c'est une chose, mais qu'on nous dise que ce n'est pas la responsabilité du gouvernement, que d'avoir une vision, que d'imprégner cette vision-là à travers tout le Québec, je trouve ça... oui, le mot, c'est surréaliste. Est-ce qu'on est en train de nous dire que le fait que tout ce qui concerne le réseau de transport collectif structurant à Québec, qui est sur la glace, ce n'est pas suite à une décision du gouvernement? On accepte difficilement ça. Donc, c'est dire l'importance des positions et de la vision ou de l'absence de vision du gouvernement. Même chose, qu'est-ce qui se passe avec le REM de l'Est? Est-ce que c'est la faute des sociétés de transport locales, est-ce que c'est la faute de la ville ou est-ce que ce n'est pas la responsabilité du gouvernement, compte tenu de son absence de vision et de sa procrastination dans ce dossier-là comme dans d'autres?

Le Modérateur : On va en prendre une dernière en français.

Journaliste : Vous l'expliquez comment, cette sortie-là? Parce que c'est quand même... bon, vous êtes plusieurs à le dire, là, c'est complètement surréaliste. Mais ça vient d'où, à votre avis? Est-ce qu'il y a une stratégie derrière ça? Est-ce qu'on prépare quelque chose au gouvernement?

M. Paradis : Ce qu'on dit sur la posture de ce gouvernement en matière de transport et de mobilité durable, c'est un problème de planification, de vision à long terme. On la cherche, on ne la trouve toujours pas. C'est le cas à Québec, pour la Capitale-Nationale. C'est le cas à Montréal. C'est le cas un peu partout au Québec. Les sociétés de transport, les villes cherchent un partenaire avec qui collaborer, et ce qu'on entend régulièrement, c'est des déclarations de la ministre qui ne semble pas vouloir accepter cette main tendue.

Journaliste : Pour le Bureau du Québec à Tel-Aviv, qu'est-ce que vous demandez à Mme Biron? Est-ce qu'elle doit arrêter les allers-retours? Est-ce qu'elle doit renoncer à en ouvrir un, bureau? Est-ce qu'elle doit repousser? C'est quoi, votre demande à la ministre?

M. Paradis : La prudence. Actuellement, la prudence. C'est de la prudence. Quand la ministre nous dit que de continuer l'ouverture de ce bureau-là comme si de rien n'était, ça n'envoie pas de signal puis c'est la normalité, là, il y a un problème. En diplomatie, en relations internationales, chaque geste qu'on pose, chaque mot qu'on utilise a son importance. Le fait de continuer comme si de rien n'était alors qu'il y a un conflit armé qui, selon les chiffres de l'ONU, fait des dizaines de milliers de victimes civiles, il y a un problème. C'est la prudence.

Journaliste : ...est-ce qu'elle doit mettre fin aux allers-retours du délégué? Est-ce qu'elle doit renoncer à ouvrir un bureau?

M. Paradis : Il faut suspendre les activités de déploiement sur le terrain du Bureau du Québec à Tel-Aviv tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu, tant que la situation n'aura pas été stabilisée sur le terrain. C'était d'ailleurs la position initiale de la ministre à l'automne dernier.

Journaliste : ...elle demande un cessez-le-feu, mais, de l'autre côté, elle ouvre un bureau. Est-ce que c'est cohérent, à votre avis?

M. Paradis : Je vous invite à regarder les échanges que nous avons eus avec la ministre Biron hier, à l'étude des crédits. Je pèse mes mots, mais elle s'est emmêlée dans ses explications sur la vision de ce bureau-là, sur les orientations de ce bureau-là et surtout sur la façon dont il est déployé. Elle nous a dit en Chambre à deux reprises au moins... et elle s'est exprimé publiquement sur le fait qu'il était opéré à partir de Montréal, que le directeur était à Montréal, et, pendant ce temps-là, le directeur était en Israël.

Le Modérateur : On va passer... On va passer en anglais.

Journaliste : Il y a une question qui se posait quand même, M. Paradis, à savoir... Elle a dit que le bureau est strictement économique. Est-ce que c'est-à-dire que le délégué, le chef de bureau, chef de poste, ne pourra jamais s'exprimer sur quoi que ce soit de politique en Israël, devra juste faire de la business? On va lui dire de ne pas... Est-ce que ce n'est pas bizarre un peu, qu'il ne pourrait pas envoyer une lettre pour protester contre une position purement israélienne, comme ça se fait dans n'importe quelle autre délégation ou ambassade? Quelles sont les balises qu'on donne à ce chef de poste là? Tu signes juste des contrats, tu n'écris rien de politique, tu n'envoies jamais de lettre au gouvernement israélien concernant de la politique, toi?

M. Paradis : Une des très nombreuses questions qui se posent quant à ce bureau-là : Quelle est la stratégie? Quand on lit les documents... Vous savez, il y a eu une demande d'accès à l'information où on voit la stratégie du Québec pour l'implantation de ce bureau-là, et, quand on écoute la ministre aujourd'hui, c'est deux choses. Alors, quel va être l'objectif? Et surtout quelle est l'urgence de l'ouvrir actuellement? Le Québec entretient des relations étroites, cordiales, constructives avec l'État d'Israël depuis des décennies, sans avoir de bureau du Québec à Tel-Aviv. Quelle est l'urgence d'ouvrir ce bureau-là alors que fait rage un conflit armé? C'est une question qui se pose. C'est une question très importante.

Journaliste : ...M. Plamondon, vous avez parlé de Mme Guilbault, là, qui fouillait dans sa sacoche. Vous trouvez, quoi, qu'elle a manqué de respect envers M. Arsenault pendant les crédits?

M. St-Pierre Plamondon : C'est-à-dire que l'an passé, durant les crédits, je me suis rendu compte que, pendant que je lui posais des questions, elle jouait un jeu d'insérer des mots originaux. Puis ses réponses en termes de qualité de reddition de comptes n'étaient vraiment pas à la hauteur des attentes. Et là, il y a comme une répétition puis ce dont... Ce que je voulais exprimer, c'est que...

Journaliste : ...il n'y a pas de...

M. St-Pierre Plamondon : Non. Ce que je veux dire, c'est que c'est une répétition de cette posture de désinvolture, là, de regarder le processus de reddition de comptes comme quelque chose de fastidieux ou de peut-être pas aussi important que ça ne devrait l'être. Et la question venait sur le premier ministre, c'est-à-dire que l'exemple part d'en haut. Le premier ministre ne se sent pas la responsabilité ni de répondre aux journalistes, ni de répondre aux partis d'opposition en chambre, ni de minimalement faire une fois semaine l'exercice de se rendre disponible. Donc, l'exemple part du premier ministre, mais ce que je voulais faire comme point, c'est que ça semble aussi être partagé par les ministres qui suivent l'exemple.

Journaliste : There is a lack of respect, when Mrs. Guilbault was looking for something in her bag as…

M. St-Pierre Plamondon : It doesn't look like someone would take the exercise seriously. And if you add up that event, other events with the fact that the Premier doesn't think he should be answering questions from the journalists and doesn't make himself available on a weekly basis for simply what we're doing right now, globally it's a lack of respect towards democracy, I think.

Journaliste : …not fair game.

M. St-Pierre Plamondon : Sorry?

Journaliste : …not fair game.

M. St-Pierre Plamondon : Well, it's not fair game because, if you are in power, you should be the political party who gives the most time and gives the most answers, given that you have the power. What we have right now is opposition parties answering questions, but many… on many occasions we actually don't have the whole picture because we don't know what the Government is working on or what happens behind the scenes. So, it should be the Government that gives the answers.

Journaliste : …at 1 PM, Mr. Legault would announce his project of musée national de l'histoire du Québec, this instead of creating this network of Espaces bleus. What does this tell you of this management of the Legault Government as they are abandoning this thing called Espaces bleus that Mr. Legault promoted so much?

M. St-Pierre Plamondon : Yes. Whether it's Espaces bleus, Panier bleu or transportation projects that will never actually happen, what it tells about the Government is that it's… it's throwing ideas before the work and the homework have actually been done. And then they need to retract the… to change their mind because the… for all sorts of reasons, it doesn't hold. But normally, before you announce something, you just… you don't just look at the pole of today, whether people are in favor or… You prepare your project and you ask yourself: Are we capable of doing this? Is this a priority? And how are we going to implement our strategy? Because implementing… A strategy is only as good as implementation. And in terms of implementation, often the Government is… was not prepared. They didn't do his homework.

Journaliste : …of the national museum of history?

M. St-Pierre Plamondon : Of course. I actually took that stance five years ago. So, there are articles about that topic.

Journaliste : On public transit, how involved do you think the province should be in local public transit agencies? Have you… How involved do you think the province should be in local public transit agencies, like the STL, STM, those?

M. Paradis : O.K. Operations, it's clearly something local. But now, we're not talking just about operations, we're talking about having a vision, having support for these needs and it's about our common future. We're talking about the climate crisis, we're talking about public finances. And that's the problem. We're looking for that vision and we can't find it. And we see a minister that is saying, here at the National Assembly that transportation and… C'est quoi, mobilité durable?

Une voix :

M. Paradis :Sustainable Mobility. Sustainable Mobility. That's her title, and she is saying: It's not my responsibility. Incredible!

Le Modérateur : On va en prendre une dernière...

Journaliste : ...from the mayors then to… this idea of higher car registrations… to offset that? Is that something that you would support, or do you think, that's a good move from them to try to force the hand?

M. Paradis : The tool exists, but why is it that our Government is not sitting with cities, with municipalities, with transportation societies, and saying: We will collaborate. We will be there. We will be supporting the needs, the growing needs. Because the way forward is public transportation, that's the way forward and that's not what we are hearing from this Government.

Journaliste : Just quickly, mister...

Le Modérateur : Oui, rapidement.

Journaliste : Just quickly, Mr. Paradis. On the Tel-Aviv Bureau, what exactly are you asking Mme Biron this morning? And what is your main concern?

M. Paradis : The concern is that it seems that there is a disconnect between what the Minister is saying and what happened about the sequence of opening the office, and this raises serious questions,what is the real plan and what the Minister is saying. What we are asking is that the process of deployment on the ground of this office be suspended while there is an armed conflict raging with thousands of victims... tens of thousands of victims. The prudence that must be guiding the Minister ought to conclude that the office... the process to deploy the office must be suspended.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 47)