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Point de presse de Mme Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Wednesday, April 24, 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

M. Beauchemin : Alors, bon matin. Bien, la taxe sur l'innovation, la taxe sur notre productivité, la taxe de François Legault, c'est une taxe contre l'entrepreneuriat. Ce gouvernement qui est arrivé en 2019 a augmenté les dépenses de l'État de 55 %, en même temps que l'inflation sur la même période a été de 19 %, donc deux fois plus élevées que l'inflation. C'est un gouvernement qui, le 19 mars, votait pour sa motion de ne pas augmenter le fardeau des Québécois, le fardeau fiscal des Québécois. C'est un gouvernement qui ne comprend pas que ça décourage l'investissement. C'est un gouvernement qui manque de vision, qui n'a même pas vu l'opportunité de créer un environnement d'investissement au Québec qui aurait été plus compétitif que le reste du Canada, qui nous aurait permis d'améliorer notre productivité. C'est un gouvernement qui considère que la classe moyenne, comme on a vu hier soir, Mme Mainville au reportage de Radio-Canada, qui, elle, a décidé d'investir dans des logements pour aider, en tant que travailleuse sociale, les gens dans la rue... qui vont... Elle va être taxée sur sa caisse de retraite à elle, ça ne se peut tout simplement pas. C'est un gouvernement qui dépense, donc, sans limites, c'est un gouvernement qui n'a aucune vision, c'est un gouvernement qui n'est pas visionnaire. Ce qu'on a devant nous, c'est Québec solidaire. Je passe la parole à ma collègue Madwa.

Mme Cadet : Merci beaucoup. Donc, parlant de productivité, bien, s'il y a un élément, donc, qui... qui augmente la productivité québécoise, bien, c'est la préparation de la main-d'œuvre, le développement des compétences de la main-d'œuvre.

Hier, j'ai eu l'occasion d'être en séance de crédits avec la ministre de l'Emploi, et ce que j'ai constaté, c'est que les cibles qui avaient été fixées dans l'Opération main-d'œuvre, certaines de celles-ci, donc, ne seront pas atteintes. Donc, c'est bien ce qui a été, donc, sous-entendu, donc, par la ministre de l'Emploi.

Au Québec, évidemment, donc, aujourd'hui, donc, on vit, donc, un certain ralentissement, donc, on le mentionne souvent, mais donc de façon structurelle, donc, on vit encore une pénurie de main-d'œuvre. Donc, M. Fitzgibbon, par exemple, ce matin, donc, à courte vue, nous disait qu'à Québec, bien, il n'y en a pas, de pénurie de main-d'œuvre en ce moment. Mais il faut quand même qu'on soit en mesure, donc, de préparer, donc, la main-d'œuvre de l'avenir parce qu'on vit toujours, donc, ces enjeux démographiques. Et manifestement, au ministère de l'Emploi, on est dans une vision à courte vue, et c'est ce qui caractérise le gouvernement de la CAQ sur les enjeux de productivité.

Journaliste : Comme vous vous proclamez d'être le seul parti fédéraliste à l'Assemblée nationale, le dernier Léger dit que, selon les Québécois, si on reste dans le Canada, à 55 %, le français n'est pas menacé, est-ce que c'est votre lecture?

M. Beauchemin : Bien, je vais passer la parole à la porte-parole.

Mme Cadet : Oui. Oui, bonjour. M. Laforest, pouvez-vous répéter? Vous dites, donc, à 55 % dans le Léger?

Journaliste : Le sondage dit, à 55 %, dans le Léger, que les Québécois disent que, si on reste dans le Canada, le français n'est pas menacé.

Mme Cadet : Bien, je suis tout à fait d'accord. En ce moment, bien, on le sait, donc, on a un régime linguistique au Québec, donc, qui nous permet, donc, de bien protéger le français. Évidemment, on le sait, hein, 2 % en Amérique du Nord, donc, le français sera toujours vulnérable, donc il faudra toujours faire preuve de vigilance, mais il n'y a rien dans le... le système dans lequel on évolue, le système, donc, fédéraliste dans lequel on évolue, donc, qui représente un... un danger, là, sur le plan constitutionnel, là, pour le français. Donc, notre régime constitutionnel n'est pas... il n'y a pas de corrélation à faire.

Journaliste : ...

Mme Cadet : Bien, c'est un peu le modus operandi du PQ, là, vous… dans différents dossiers, c'est ce qu'on a vu la semaine dernière avec certaines enflures verbales de la part, donc, de Paul St-Pierre Plamondon sur les enjeux identitaires, et c'est ce qu'on voit aussi sur les enjeux linguistiques. Je le répète, évidemment qu'il faut faire preuve de vigilance en matière de protection du français, mais il n'y a pas de corrélation entre le système dans lequel nous voulons évoluer constitutionnellement et la protection du français.

Journaliste : Ils ne veulent pas d'un référendum sur les pouvoirs en immigration, mais veulent plus de pouvoir en immigration. Êtes-vous d'accord avec ça?

Mme Cadet : Bien, je vous dirais, nous, de notre côté, donc, quand on parle aux Québécois, on ne nous demande pas un référendum sur l'immigration, donc on ne voit pas la nécessité d'aller là.

Journaliste : ...pouvoir en immigration?

Mme Cadet : Bien oui, on a déjà dit qu'au niveau, donc, des travailleurs étrangers temporaires… qu'il fallait qu'on puisse s'asseoir avec le fédéral. On le sait, donc, avec l'entente... l'entente Canada-Québec, là, sur… sur l'immigration et la gestion, donc, des aubains, on a cette possibilité-là. Le gouvernement Legault n'utilise pas tous les leviers que permet cette entente. Puis la ministre Fréchette l'a... l'a admis elle-même, là, publiquement.

Journaliste : ...des répondants qui disent : On veut un gel temporaire… on veut un gel, plutôt, de l'immigration temporaire. Est-ce que... vous n'êtes pas d'accord que cette affirmation-là? Vous, vous n'êtes pas au diapason avec la population québécoise là-dessus?

Mme Cadet : Bien, nous, ce qu'on... ce qu'on entend, donc, c'est surtout ce que... ce que les milieux économiques nous disent, hein? Je parlais de pénurie de main-d'œuvre, donc, un peu plus tôt, ce qu'on a vu, c'est que les milieux économiques... Puisque le gouvernement Legault, en fait, a décidé, donc, de ne pas, donc, avoir, donc, le... de ne pas bien gérer tout ce qui concernait, donc, l'immigration temporaire, bien, ils ont été obligés de se débrouiller un peu tout seuls dans une situation qui, aujourd'hui, est perdante, perdante, perdante pour les Québécois, pour les personnes issues de l'immigration temporaire puis, évidemment, donc, pour les entreprises pour lesquelles, donc, ça a représenté un coût énorme. Donc, aujourd'hui, donc, d'y arriver... d'arriver avec un gel, tout simplement, donc, sans faire, donc, tout... sans y aller de façon structurée, ça ne nous semble pas être la bonne approche. Nous, ce qu'on avait demandé, c'était la planification...

Journaliste : ...c'est une situation perdante pour les Québécois? Vous avez dit : C'est une situation perdante, perdante, perdante pour les Québécois.

Mme Cadet : Oui, bien, je disais, donc, nous, ce qu'on avait demandé, justement, donc, pour nous assurer qu'on fasse une bonne planification de l'immigration, d'inclure l'immigration temporaire dans la planification pluriannuelle de l'immigration. En faisant tout ça, bien, ça nous permettrait de prendre en considération ce que la Loi sur l'immigration au Québec, donc, nous demande de faire. Donc, de voir, donc... donc, tout ce qui concerne, donc, la capacité d'accueil et de nous asseoir, donc, de façon raisonnée, en l'incluant, donc, c'est... l'immigration temporaire dans la planification pluriannuelle.

Journaliste : ...si vous permettez, juste pour reprendre ce que vous avez dit tout à l'heure, concernant le fait que le régime constitutionnel actuel ne menace pas, donc, l'évolution ou la progression du français. C'est donc dire que le bilinguisme officiel, ça serait bien suffisant pour...

Mme Cadet : Non, ça n'a rien à voir, là. Là, moi, je parle donc du...

Journaliste : ...régime constitutionnel fédéral, puis le bilinguisme officiel, puis la protection du français, non, c'est...

Mme Cadet : Écoutez, là, au Québec, donc, on est régi, donc, par deux encadrements linguistiques. Donc, on a l'encadrement linguistique, donc, au Québec, donc... donc, la loi 101, et donc, et tout... et tout ce qui en découle. Au niveau des institutions fédérales, donc, le gouvernement fédéral, donc, il régit donc sur la loi sur les langues officielles. Donc, elles sont... ces deux... ces deux cadres linguistiques là sont complémentaires. Le nôtre, il est pertinent et il faut qu'on continue, donc, de le cultiver, mais le lien que... Ce que je disais, c'est que le fait, donc, de demeurer dans la fédération canadienne, donc, le choix constitutionnel que les Québécois... avec lequel, donc, les Québécois sont en accord, n'est pas une menace à la protection du français.

Journaliste : M. Beauchemin, est-ce que... Vous, quand vous voyez les sondages, là, est-ce que ça vous tente toujours de vous présenter à la chefferie du Parti libéral?

M. Beauchemin : Je n'ai pas encore conclu mes décisions là-dessus. Je continue à faire mon petit bonhomme de chemin.

Journaliste : ...est-ce que ça vous décourage ou vous encourage?

M. Beauchemin : Bien, moi, ce qui est important, pour moi, c'est qu'on puisse donner une alternative crédible aux Québécois en 2026. Donc, le chemin, l'alternative que je trouve qui serait la plus intéressante pour les Québécois, c'est le Parti libéral. Moi, je vais travailler fort pour le parti, pour la relance du parti. Pour moi, personnellement, si je vais être dans la course, je suis encore en train d'y réfléchir. Merci.

Journaliste : Mais les règles qui ont été dévoilées, la semaine dernière, qu'est-ce qu'elles vous disent? Est-ce qu'elles vous satisfont, ces règles-là? Est-ce que vous trouvez qu'elles sont... qu'elles sont raisonnables pour vous?

M. Beauchemin : Bien, pour tous les candidats, dans le fond, pour moi, ce qui est important, c'est que les règles soient les mêmes pour tous puis qu'on puisse pouvoir avancer puis qu'il puisse y avoir une compétition d'idées, qu'on puisse avoir...

Journaliste : ...c'est normal... c'est normal que les règles soient pareilles pour tous, ils ne vont pas faire des règles pour Denis Coderre puis des règles pour M. Beauchemin, là.

M. Beauchemin : Non, non, c'est sûr, mais, pour moi, ça ne me dérange pas.

Journaliste : Oui, mais est-ce que l'horizon de juin 2025, ça vous... c'est un horizon qui est... qui vous satisfait, qui est correct pour vous dans votre réflexion?

M. Beauchemin : Bien oui, dans le sens que, pour moi, ce qui est important, c'est qu'il y a... il va y avoir... il y a eu, donc, le comité de la relance, il y a les colloques régionaux qu'on fait actuellement. Le parti est en train de redevenir plus connu de l'ensemble des Québécois. Il va y avoir un momentum qui va se créer. La course à la chefferie va attirer des caméras. La course à la chefferie va nous donner de l'attention médiatique. Notre débat d'idées va être connu de tous. Ça va faire en sorte qu'on va pouvoir faire des propositions à tous les Québécois. Puis je pense que, rendu en juin 2025, le ou la chef qui sera élu aura donc un genre de tremplin, un air d'aller. Puis, par la suite, bien, il va falloir faire du travail de terrain, c'est sûr et certain.

Journaliste : ...méconnu des Québécois, quand même... qu'est-ce que vous voulez dire, le message a changé?

M. Beauchemin : Bien, notre plateforme sera à être plus décrite après le débat de la course à la chefferie. Tout ça va devenir de plus en plus connu. Tu sais, ça va être des... des facteurs, des idées plus pertinentes, des idées qui seront plus contemporaines, qui vont pouvoir faire en sorte que les Québécois vont... vont se reconnaître dans le Parti libéral.

Journaliste : Vous étiez pressé, vous, là?

M. Beauchemin : Pardon?

Journaliste : Vous étiez un pressé au début, là. Juin 2025, ce n'était pas dans votre plan original. Vous auriez aimé être en course actuellement, là.

M. Beauchemin : Moi, ce que je souhaite...

Journaliste : Il ne vous reste pas grand temps. 

M. Beauchemin : Moi, ce que je souhaite, c'est qu'on ait le plus de façons de... et je...

Journaliste : Est-ce que je me trompe quand je dis que vous étiez un pressé? Vous auriez aimé avoir une course plus rapide. 

M. Beauchemin : Initialement, je souhaitais une course plus tôt que tard, c'est sûr et certain. Mais moi, ça ne me dérange pas, c'est le parti qui décide. Ça fait qu'on va y aller avec ce que le parti décide, puis c'est parfait, parce que, là, on a des règles qui vont être bonnes pour tous, et là, maintenant, on a des candidatures qui se pointent à l'horizon. Puis le débat d'idées, bien, il va se faire.

Journaliste : Le coût d'entrée à 40 000 $, est-ce que vous êtes... vous avez le... comment dire, cet argent-là pour commencer? Est-ce que vous avez...

M. Beauchemin : Bien, la façon que ça fonctionne, c'est qu'on lève des fonds. On a une limite de 400 000 $. Du 400 000 $, on prend un 40 000 $ pour donner. En attendant qu'on ait le 400 000 $, on trouve une façon de le financer, si on ne l'a pas, pour pouvoir le payer. Je pense qu'il y a deux paiements, un paiement de 20 000 $ au début puis un paiement de 20 000 $ plus tard. Je veux dire ça, c'est...

Journaliste : Ce n'est pas un obstacle pour vous.

M. Beauchemin : Ce n'est pas un obstacle, non.

Journaliste : Le report du REM pour la CDPQ Infra qui n'est pas capable de nous donner de date quand le REM va pouvoir être en service, avec le... les problèmes financiers du transport en commun, qu'est-ce que ça vous dit, vous?

M. Beauchemin : Bien, ça nous dit que le gouvernement, qui avait un rôle tout de même d'accompagner la Caisse de dépôt dans l'exécution de ce plan-là, n'a pas été au rendez-vous. Ça adonne bien parce que, cet après-midi, justement, j'ai le CEO de la Caisse de dépôt devant moi en crédits. Donc, on va leur poser des questions là-dessus.

Journaliste : Qu'est-ce que vous voulez leur poser comme questions?

M. Beauchemin : Bien, justement, spécifiquement par rapport à cette tranche-là de la... de la connexion du... du REM de l'Ouest pour voir comment que... pourquoi ça retarde, etc.

Journaliste : Mais est-ce que c'est normal que ça retarde? Parce que c'est beaucoup de retards, là, du REM, là.

M. Beauchemin : Bien, ça va faire partie des questions, d'essayer de comprendre le pourquoi on en est rendu là.

Journaliste : Ça ne vous inquiète pas?

M. Beauchemin : Bien sûr, c'est inquiétant. Je veux dire, c'est l'argent des Québécois qui est en jeu. C'est un service que des gens attendent d'avoir. Pourquoi ce n'est pas au rendez-vous maintenant? C'est pour ça que, justement, les crédits sont en place pour faire ça. Ça va être une belle occasion.

Journaliste : Est-ce que ça vous surprend que le programme d'habitations abordables n'ait toujours pas livré aucun logement en date d'aujourd'hui, puis que les coûts semblent augmenter?

M. Beauchemin : Ça ne me surprend pas parce que la CAQ n'est pas un gouvernement qui planifie de façon efficace. C'est un gouvernement qui dépense pour répondre à des pressions de sondages. Puis ce gouvernement-là, qui est populiste malheureusement, fait en sorte qu'on se trouve dans la situation financière actuelle qui amplifie le problème de la crise de logement. C'est un gouvernement inefficace, incapable d'avoir une vision d'avenir. Malheureusement, ce gouvernement-là se tourne vers les Québécois pour taxer des travailleuses sociales pour pouvoir remplir ses coffres. Moi, ça me décourage ce gouvernement-là.

Journaliste : Mais justement, parlons du gain de capital. Le ministre des Finances dit lui-même que son ministère, donc, a étudié la situation semaine dernière. Il dit que ça serait seulement un avantage à la marge pour le Québec. Ça n'attirerait pas nécessairement de nouveaux investissements. Vous remettez en question le travail du ministère des Finances ou des hauts fonctionnaires, l'analyse qui a été faite?

M. Beauchemin : Bien, quelle analyse? J'ai posé la question à Eric Girard... Il n'y en a pas, d'analyse. Il ne veut pas les présenter. Il n'y a aucune transparence. Il n'y a pas personne qui va vous dire qu'une taxe c'est bon pour l'investissement. C'est sûr et certain. On avait une opportunité en or de faire en sorte que le Québec soit distinct. On a un champ de compétence qui est le nôtre, la fiscalité du Québec. On est la seule province qui a cette capacité-là de pouvoir gérer notre fiscalité dans son ensemble, là, autant pour les particuliers que pour nos entreprises, la seule. La CAQ a abdiqué son rôle de pouvoir être autonome par rapport à Ottawa là-dessus, a décidé de faire en sorte que les Québécois vont être taxés. Travailleur social, j'ai un...

Journaliste : ...va être taxé quand même, là, sur le gain en capital, là, on s'entend. C'est une exception que vous avez trouvée. Est-ce que vous demandez des exemptions pour certaines personnes?

M. Beauchemin : Bien, ce n'est pas une...

Journaliste :  ...juste terminer ma question. Vous dites : Il ne faut absolument pas aller dans cette direction-là, parce que, quand on vous écoute, on se dit : Écoutez, c'est une exemption de 250 000 $, il n'y a pas beaucoup de gens de la classe moyenne à qui... à qui ça va faire mal, là.

M. Beauchemin :  Bien, moi, je vous dirais que j'ai reçu à peu près une centaine de messages d'investisseurs, de gens de ma circonscription, de l'extérieur de ma circonscription. J'ai parlé à des collègues qui ont reçu le même genre de messages, la CORPIQ nous a dit que 70 % des propriétaires de logements au Québec, c'est cinq logements ou moins. Ça, c'est du monde qui se sont pris en main, eux-autres, eux-mêmes, là, pour décider de faire en sorte que ça va être leur caisse de retraite. Ils vont y passer toute leur vie. Je veux dire, on a passé par-dessus ce monde-là, là, comme si on était... comme s'ils n'étaient même pas sur la route. 

Journaliste : M. Beauchemin, vous, vous êtes donc aspirant, là, ou en tout cas, pressenti, où on sent que la chefferie du PLQ vous intéresse. Sur cet aspect précis là, est-ce que vous êtes en mesure de prendre un engagement, compte tenu que vous trouvez que c'est une aberration, là, cette… cette décision-là du gouvernement de hausser la portion du gain en capital qui est imposable?

M. Beauchemin : Bien, notre caucus ne s'est pas encore officiellement positionné, à savoir... Moi, personnellement, je trouve...

Journaliste : Qu'est-ce que vous feriez si...

M. Beauchemin : Bien, moi, c'est contre ma génétique de vouloir taxer l'innovation, c'est contre la personne que je suis de vouloir taxer l'entrepreneuriat. Donc, pour répondre à votre question, si jamais un jour je décide... on est dans le monde hypothétique, là, si jamais un jour je décide d'y aller puis si jamais un jour j'ai la chance de pouvoir faire quelque chose là-dessus, bien, c'est sûr que je vais tout faire pour aider l'entrepreneuriat québécois.

Journaliste : ...que vous l'aboliriez?

M. Beauchemin : Bien, il y a des aspects du concept de la loi, O.K., qui vont contre la productivité. C'est absolument insensé.

Journaliste : ...

M. Beauchemin : Bien, O.K., il y a des concepts de cette taxe qui vont totalement contre la productivité.

Journaliste : Seriez-vous prêt à la ramener à 50 %?

M. Beauchemin : Pour la productivité des entreprises, même le ministre...

Journaliste : La question, c'est : Seriez-vous prêt à le ramener à 50 %?

Journaliste : Est-ce que vous seriez prêt? Oui, c'est ça.

M. Beauchemin : Bien, moi, personnellement, si j'étais dans cette situation-là, je ferais en sorte qu'on...

Journaliste : ...mais si un jour vous l'êtes, est-ce que vous allez écouter ce point de presse là aujourd'hui puis dire : Oh, mon Dieu! j'avais dit qu'on pourrait ramener... ce serait mieux à 50 %. Est-ce que vous pourriez faire ça, dire : Bien, on va le ramener à 50 %?

M. Beauchemin : Bien, moi, personnellement, dans une course à la chefferie, si j'ai à faire une plateforme, aider les Québécois, baisser cette taxe-là, oui, je vais le considérer, c'est sûr et certain, mais je peux vous dire une chose...

Journaliste : Considérer ou un engagement? Parce que, là, tu sais, vous...

M. Beauchemin : Je ne suis pas encore dans le mode engagement.

Journaliste : ...même à ce stade-ci, ce n'est pas clair ce que vous feriez. Mme Madwa Cadet, je voulais vous poser une question. Tout à l'heure, vous avez répondu sur la situation du français, tout ça, puis vous avez dit : Les Québécois ont fait un choix constitutionnel, ils sont à l'aise avec...

Mme Cadet : Avec le fait d'être dans la fédération canadienne.

Journaliste : C'est ça. Mais à quel choix vous faites référence, exactement?

Mme Cadet : Bien, au choix de demeurer dans le Canada. Bien, je...

Journaliste : Donc, O.K., mais, sur le plan constitutionnel, le fait que le Québec n'a toujours pas ratifié la Constitution canadienne, ça, est-ce que c'est un élément auquel vous référiez dans votre réponse?

Mme Cadet : Non, non, je ne référais pas du tout à ça, là, dans ma réponse, bien évidemment, là. Je parle vraiment du fait qu'à deux occasions on a eu deux référendums et à chaque fois, donc, les Québécois ont dit non. Donc, ils souhaitent… donc, ils souhaitent, donc, demeurer dans la fédération canadienne. Je faisais référence à ce choix-là. Donc, lorsque... donc, je répondais à la question de votre collègue un peu plus tôt, donc, sur, donc, les liens à faire, donc, évidemment, donc, dans le cadre de la Fédération canadienne, on a été en mesure, donc, de voter. Donc, au départ, donc, il y a 40 ans cette année, donc, la loi n° 22, faisant du français langue officielle, par la suite, donc la loi 101. Donc, on a pu, à travers le fait d'être dans la fédération canadienne, mettre en œuvre l'encadrement linguistique qui convient aux Québécois. Et le fait, donc, d'être Québécois et à la fois canadien n'est pas quelque chose, donc, qui a une incidence sur notre capacité à pouvoir protéger le français.

Journaliste : ...la Cour suprême concernant les validations de certaines sections de la loi 101, ça, est-ce que ça... Comment vous l'interprétez à la lumière de ce que vous dites?

Mme Cadet : Bien, écoutez, je pense qu'à chaque fois, donc, on a eu l'occasion de... bien, en fait, je répète ce que je viens de dire. Donc, chaque fois, donc, on a eu l'occasion, donc, de faire les aménagements linguistiques qui nous convenaient et qui nous convient, à nous, au Parti libéral du Québec.

Journaliste : Oui, mais vous avez voté contre la loi 101, vous avez voté contre la loi n° 96, donc je ne comprends pas... Vous dites : On est à même de... vous dites : Les aménagements actuels sont suffisants pour protéger le français, mais vous étiez même contre les aménagements qui ont été proposés.

Mme Cadet : Bien, écoutez, nous, on... le gouvernement Bourassa, il y a 40 ans, en 1974, a fait du français la langue officielle.

Journaliste : C'était bien assez, ça, la loi n° 22?

Mme Cadet : Écoutez, depuis, on a eu l'occasion, donc, de répéter à de multiples reprises que nous sommes en faveur de la loi 101, là. Nous étions en faveur de la loi 101 pré-96, et c'est toujours, donc, le cadre qui nous convient. Dans la loi...

Journaliste : La loi n° 96, vous êtes toujours contre?

Mme Cadet : Oui, on est toujours contre 96. On a toujours dit... Nous avions voté, donc, pour le principe, nous avons voté… nous avons voté contre la loi, donc, le projet de loi, donc, tel qu'amendé. Et depuis, on a eu l'occasion, donc, de préciser, donc, les éléments sur lesquels, donc, nous agirions, donc, lorsque nous serons au pouvoir.

Journaliste : Il y a eu une motion hier pour s'opposer à l'idée d'une hypothèque islamique, et je comprends que le Parti libéral aurait voté pour la motion?

Mme Cadet : En fait, on a consenti à cette motion. En effet, oui.

Journaliste : ...voter pour aussi. Donc, le Parti libéral s'oppose à l'idée d'une hypothèque islamique?

Mme Cadet : Écoutez... Bien, peut-être, ça, c'est... Fred, au niveau des hypothèques.

M. Beauchemin : Oui. Bien, l'hypothèque islamique, nous, on était pour la motion d'hier. Le concept en tant que tel, c'est un produit qui existe déjà, qui est malheureusement plus dispendieux pour les gens qui la prennent. Moi, je trouve ça plate pour eux autres de faire des dépenses inutiles, mais nous autres, on était pour la motion d'hier, donc.

Journaliste : Donc… sur cette base-là… plus dispendieux pour le consommateur, que vous vous opposez, pas sur l'idée, par exemple, qu'il faut éviter que la religion soit incluse dans...

M. Beauchemin : Bien, sur l'ensemble de ce que vous dites, là.

Journaliste : Donc, le fait que ce soit proposé par un groupe religieux, qu'on... qu'on modifie les lois hypothécaires en fonction de groupes religieux, c'est ça qui vous rend mal à l'aise?

M. Beauchemin : Bien, pour nous autres, là, on n'a eu... on n'a eu aucune demande. Personne ne nous a posé cette question-là. Aucun des groupes au Québec n'est venu nous voir : On voudrait avoir cette histoire-là. Puis ça vient d'ailleurs. Je ne... On ne sait pas d'où ça peut venir, mais ça ne vient pas du Québec, cette histoire-là. Ça fait que ce n'est pas... ce n'est pas quelque chose qu'on a supporté.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Journaliste : The REM, the fact that we don't have a date for its completion, and there is a press release that came out explaining why, and the work for Mont-Royal Tunnel has been… has been more complicated. But what Quebeckers should understand about this delay and the fact that we… this… we don't have a date for the completion of the REM, of the REM in Montréal, Montréal region? What is the importance of this impact of not knowing when it will be done?

M. Beauchemin : It's... it's... it's tragic in a sense that the CAQ's responsibility was to be with the Caisse de dépôt, to make sure to execute this plan properly. Unfortunately, the CAQ did not do that. The rule of the CAQ is to be there for the actual execution part, to be supported by the Caisse de dépôt. I mean, I am… I am… We are lucky this afternoon, I will have the CEO of Caisse de dépôt «en crédits», in front of me. So, I'll be asking him the questions specifically.

Journaliste : But using, Mr. Beauchemin, that, this agency that MinisterGuilbault wants to put in place, would have made a difference?

M. Beauchemin : I don't…

Journaliste : As a matter of delays and costs.

M. Beauchemin : I don't think adding a layer of bureaucracy actually helps when you actually have issues. I think hands on the ground is what's required, you know, to execute properly. I don't think adding another layer of bureaucracy is going to be helping. So, to answer your question, no.

Journaliste : I am not sure I understand your point of view as the role of the CAQ Government in this project. What were your expectations? What do you think the CAQ Government should have done to make sure…

M. Beauchemin : They should have had a follow through with the case, ask questions why is this not… like, give me a report, status report, where are we, how come it's not evolving, all that sorts of things, and acting upon that information. Obviously, that was not done. There was no due diligence done as the progress was evolving. That is the issue. So, the case… the case is… was acting on its own without being supervised. That's the role of the Government. So, the Government didn't do its role.

Journaliste : For the riders, I mean, they've been waiting honestly a long time…

M. Beauchemin : Yes, absolutely. Yes.

Journaliste : …Brossard… opened, but there's been multiple issues with that one too, with the cold and everything like that. How reliable do you think that people will actually see the REM? Because this was supposed to be a bright, shiny project.

M. Beauchemin : Yes, yes. I mean, it's a great project. I mean, the concept of the project is great. You can have a great plan, but, if you don't execute properly, then, you have issues, and that's what we are at. So, we have a government that's not doing the follow… the following process that needs to be done. This is delaying the process. We have issues with… technical issues. I think technical issues at the beginning are quite normal, but with time, they will fix themselves. At the end of the day, we need transportation in shape of the REM in order to help all Montrealers and Quebeckers, in general, to be able to be more productive, to leave the car at home, to be able to, you know, get to work in a fast and efficient way.

Journaliste : And more workers are on strike today, the SAQ, today and tomorrow. What do you think… I mean, we've just had so many strikes on the public sector and now we have more strikes elsewhere. I mean, what do you think of what should be done at this point? Do you have confidence in this Government for... for...

M. Beauchemin : I don't have confidence in this Government, don't, that's... that's... that's a given. The issue that we have right now is the Government is not really doing anything but trying to save its butt in terms of like being popular. So, unfortunately, it's not working for them. But the reality is we have «la»… a negotiation process with the management of «la» Société des alcools and its union workers. We had the CEO of «la» Société des alcools, M. Farcy, yesterday in front, we asked him some specific questions related to the situation with the unions and how things are evolving. He told me that he was very confident that things were going to get… be settled quickly. So, we will… we will give him a chance to properly execute on his comments. Merci.

Journaliste : ...

M. Beauchemin : Ah! Désolé. Go ahead.

Journaliste : It's alright. My mind was drifting. On the leadership rules…

M. Beauchemin : You were thinking about the wine.

Journaliste : No, I am just thinking about the liberal leadership race. I think this is very…

M. Beauchemin : Maybe you should've thought about the wine.

Journaliste : What are your... We didn't get your view on the rules when they came out. Are they… Do you find it satisfactory? Is it a good level playing field for…

M. Beauchemin : Yes, it's…

Journaliste : ...for what's seems to be a field of candidates emerging.

M. Beauchemin : Yes. It's a great level playing field. We have multiple candidates that are interested in participating in that. It's going to be building a momentum that is going to make the Parti libéral du Québec more present in the media, in front of all Quebeckers, for them to see what we have as pertinent proposals to offer to Quebeckers. I think it's going to be a very creative moment for all of us, we're going to have a debate of ideas, and that's what… that's what really matters. At the end of the day, we need to have an alternative to this government in 2026, and I believe the only alternative that makes sense is the Parti libéral du Québec.

Journaliste : And there was a confusion yesterday between the two polls, one that had the Liberals in second place and the other one... What's your take on that?

M. Beauchemin : I don't really have a view on polls. I mean, it's statistical errors, we are roughly at the same place between the two polls that came out yesterday, so I'm indifferent.

(Fin à 8 h 24)

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