(Huit heures)
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde. On apprend hier qu'un nouveau whip a été nommé à la Coalition avenir
Québec. Je vous ai parlé de la représentation des régions au Conseil des
ministres déjà. Je trouvais que c'était une belle occasion pour faire en sorte
que deux régions qui ne sont pas représentées par des ministres puissent, au
moins, participer aux délibérations du Conseil des ministres, c'est-à-dire l'Abitibi-Témiscamingue
et la Gaspésie et les Îles. Donc, le premier ministre a choisi à nouveau de
faire en sorte que ni cette région de l'Abitibi-Témiscamingue ni celle de la
Gaspésie et des Îles n'ait de représentants qui participent aux échanges au
Conseil des ministres. Je trouve que c'est une occasion manquée.
À nouveau, aujourd'hui, je vous fais part
de quelques trouvailles, hier, dans l'étude des crédits. C'est toujours une
période très faste pour le Parti québécois, l'étude des crédits. On a appris
que tant le ministre Roberge que la ministre Fréchette nous confirment qu'il n'y
a aucune démarche pour tenir un référendum sur l'immigration. Donc, il n'y a
pas eu d'échange avec le DGEQ. Il n'y a pas de lettre, il n'y a rien, donc un
gros bluff avec une paire de deux. Mission à l'étranger, j'ai appris hier
que, pendant que la ministre et son gouvernement disent qu'il faut réduire le
nombre de temporaires, bien, tenez-vous bien, il y a des missions en 2024, un
peu partout, au Maroc, au Brésil et au Mexique, puis il y en a d'autres à
venir, ils ne sont pas annulés. Alors, ça, c'est le gouvernement de la CAQ en
matière d'immigration. Ils sont sérieux.
En matière d'énergie, on a appris, par l'entremise
de Pascal Paradis dans une question à Pierre Fitzgibbon, qu'il ne ferme pas la
porte à la revente entre entreprises. Finalement, on avait pas mal raison. On a
appris que la bourse du carbone sera revue. Alors, ça, c'est quelques-unes des
trouvailles qu'on a faites hier. On les compile, il y a beaucoup de choses, et
il y aura certainement beaucoup de choses qui vont apparaître aujourd'hui.
En terminant, très brièvement, sur l'accès
à l'information qui est le... qui est votre quotidien puis le nôtre, les
derniers de classe sont des anciens journalistes. Je pense que ça doit être
corrigé très rapidement. C'est assez honteux. Merci.
M. Arseneau : Juste un mot
sur la santé. On apprend aujourd'hui, par l'entremise de TVA, que le ministre
est en train de lui-même saboter le projet de GAP qu'il a mis en place et dont
il se targue d'avoir finalement inventé un nouveau modèle. C'est comme s'il
avait construit un Jenga, une espèce de tour avec des morceaux de bois, puis là
il est en train d'enlever morceau par morceau, là, jusqu'à ce que ça s'effondre.
Il y a quelque chose là qui est vaudevillesque dans la mesure où il y a un
système qui a été mis en place pour compenser le bris de promesse de la CAQ qui
consistait à ce que tous les Québécois aient un médecin de famille. Là, on leur
a dit : Ce n'est pas un médecin de famille que vous allez avoir, c'est l'inscription
à un groupe de médecins de famille, et on va donner des primes aux médecins
pour pouvoir vous accueillir. Il y en a encore 630 000 qui attendent de
pouvoir être inscrits, soit à un médecin, soit à un groupe de médecins. Et
aujourd'hui, il dit : C'est terminé, vous allez continuer, là, mais l'entente
se termine au 31 mai.
Alors, moi, je me demande où on s'en va
avec ça. Chose certaine, l'inquiétude qu'on a, c'est pour les Québécoises et
les Québécois qui, eux, veulent avoir des soins de santé et accès à un service
de médecin, à des services de première ligne qui, encore une fois, est mis à
mal, est mise à risque par les gestes du gouvernement qui est vraiment
difficile à suivre.
Journaliste : Dans cette
fameuse entente, il n'y a plus d'argent, entente qui avait été négociée avec
les libéraux. Puis vous connaissez...
M. Arseneau : Avec les
libéraux.
Journaliste
: Bien,
c'est les libéraux qui avaient négocié la première entente, c'est la fin de l'enveloppe
qui a permis, entre autres, d'ouvrir des plages horaires et de donner
120 $ par plage horaire. L'enveloppe est vide. Est-ce que le gouvernement
peut faire la démonstration qu'en donnant un incitatif financier, les médecins
étaient capables de dégager des horaires, de dégager des plages horaires pour
voir des médecins? Là, on retire l'incitatif financier, et vous avez vu la
lettre, la fédération dit : Bien, peut-être que, là, les médecins n'en
prendront plus parce qu'ils n'auront plus l'incitatif financier.
M. Arseneau : Oui, mais, en
fait, c'est assez particulier, parce que j'entendais le ministre Dubé se
justifier tout à l'heure à la télévision, en entrevue à LCN, et il disait :
En fait, j'ai annoncé que l'entente prenait fin, mais, en même temps, je n'ai
pas les données pour prouver qu'il y a une plus grande prise en charge, c'est-à-dire
qu'il y a des gens qui sont attitrés à des groupes de médecins de famille ou à
des médecins, mais je n'ai pas la garantie qu'il y a eu plus de rendez-vous. Et
ça, ça corrobore un peu le point de vue de beaucoup de gens dans la population
qui disent : Bien oui, le GAP existe, on appelle, on passe trois heures au
téléphone, puis, éventuellement, on peut peut-être avoir un rendez-vous dans
quelques semaines. Le système, là, il n'est pas nécessairement des plus
efficaces, puis on n'a pas les données à l'effet qu'il y a un plus grand nombre
de rendez-vous qui ont été obtenus par les gens qui en ont besoin, alors...
Puis, sur la question du financement en
tant que tel, c'est normal, quand on arrive à la fin d'une entente, qu'on la
renégocie, soit, mais habituellement, les ententes, le temps qu'on renégocie,
par exemple une convention collective, bien, on continue de payer notre monde,
on continue de... l'entente continue de s'appliquer jusqu'à ce qu'elle soit renouvelée
ou résiliée. Dans ce cas-là, je n'arrive pas à comprendre pourquoi le
gouvernement dit : Bien, regarde, ça prendra fin. Ça m'a l'air assez
cavalier et autoritaire, et surtout ça met à risque le propre plan du ministre
de faire en sorte qu'on ait davantage accès à un médecin.
Et je vous rappellerai autre chose, si on
veut parler de rémunération, en novembre 2019, le premier ministre François
Legault lui-même nous disait que, face aux médecins, il n'écartait pas la
possibilité d'adopter une loi spéciale pour réviser leur mode de rémunération.
C'était une priorité pour lui. Aujourd'hui, non seulement il n'a pas le... il
n'a pas eu le courage de ses ambitions par rapport à des engagements électoraux
de revoir la rémunération des médecins et d'abolir l'incorporation, mais
aujourd'hui il dit : Les primes qu'on leur a données, on va les retirer,
mais on va aussi mettre à mal et mettre à risque le nouveau système dont on se
vante qu'il fonctionne sans avoir les données pour le prouver. Alors, moi, là-dedans,
là, je suis un peu perdu puis je pense que les Québécois le sont aussi.
Journaliste : M. Bérubé,
hier, votre chef est arrivé en étude des crédits du premier ministre, il avait
12 minutes, je comprends que ce n'est pas éternel, 12 minutes, mais
quand même, et il n'avait rien de préparé, il n'avait pas de sujets en
particulier sur lesquels il voulait aller, il essayait de faire dire au premier
ministre qu'il est encore... qu'il est encore souverainiste. Puis il est parti
en faisant un effet toge, là, puis en claquant la porte du salon bleu. Est-ce
que ce n'est pas un peu du temps perdu? Est-ce que ce n'est pas une occasion
manquée, justement? Est-ce qu'il n'aurait pas pu utiliser à meilleur escient
son temps de parole lors de l'étude des crédits du premier ministre?
M. Bérubé : Je le comprends
tellement de trouver que c'est du temps perdu quand le premier ministre ne
répond pas. Puis, depuis plusieurs semaines, le premier ministre, là, c'est...
son dernier retranchement, c'est de lire des déclarations passées de Paul
St-Pierre Plamondon. Je vous suggère bien humblement que je pourrais en faire
autant avec François Legault, tellement que je me questionne sur la sincérité
qu'il avait quand il était au Parti québécois.
Alors, M. Legault, le premier
ministre badine, ne vous parle à peu près jamais à vous. Ça, ça devrait vous
occuper bien davantage, humblement, selon moi. Vous lui posez la question,
hier, du départ de son député, il vous dit : Bonjour. Ça, pour moi, c'est
pas mal plus préoccupant.
Journaliste : Bien, moi, je
vous parle de la performance de M. St-Pierre Plamondon hier, qui, en étude
de crédits, là, a demandé à M. Legault s'il est encore souverainiste. Il
s'attendait à quoi? Tu sais, ce n'est pas du temps perdu, pour vous? Mais
est-ce que monsieur...
M. Bérubé : C'est votre
appréciation. J'ai failli quitter à l'immigration parce que la ministre non
seulement ne répondait pas, mais je posais des questions très correctes, puis
elle faisait juste m'attaquer. Alors, c'est ça, la CAQ présentement. On est des
gens vrais, on ne fait pas semblant, on n'est pas des acteurs, on est à l'image
du Québec. Si les gens ne nous répondent pas, pourquoi on tolérerait un
exercice comme celui-là? Ce que vous devriez dire aussi, c'est qu'il a quitté,
il restait 40 secondes.
Journaliste : Est-ce que vous
croyez, comme la CAQ... justement, on parle de l'étude crédits du premier
ministre, est-ce que vous croyez, comme la CAQ, que le PLQ utilise la crise en
agriculture pour ramasser des dons?
M. Bérubé : Des dons?
Journaliste : Oui.
M. Bérubé : J'ai manqué un
élément, je pense.
Journaliste : Ah! O.K.
Journaliste : C'était à la
fin.
Journaliste : C'était à la
fin de l'étude des crédits.
Journaliste : ...vous étiez
parti.
M. Bérubé : Bien, j'étais
dans une autre étude des crédits.
Journaliste : Les libéraux
ont envoyé un courriel à des gens, entre autres à des agriculteurs, où André
Fortin explique la position du parti. Et, au bas de ce courriel-là, ça donne un
accès au Parti libéral pour faire du financement.
M. Bérubé : O.K. Je dirais...
à tout le moins, je n'ai pas vu, mais la différence, c'est qu'il n'y a pas...
on ne monnaie pas l'accès à un ministre ou à une ministre. Donc, je ne veux pas
commenter davantage, je n'ai pas vu.
Ceci étant dit, c'est aujourd'hui les
crédits en agriculture. J'étais à Saint-Hyacinthe la semaine dernière, j'étais
à Rimouski. On a des choses à proposer. D'ailleurs, ce matin, on a une motion
sur le 1 %. Vous connaissez cette formule du 1 % minimum en culture.
Alors, on propose ce matin qu'il y ait minimalement 1 % en agriculture.
C'est notre motion d'aujourd'hui, et j'espère qu'elle sera acceptée par le
gouvernement.
Journaliste : M. Arseneau,
on apprend ce matin que les centres jeunesse dans le réseau de la DPJ utilisent
plus que jamais des... ou font recours plus que jamais aux agences privées. Est-ce
que c'est une bonne chose dans un contexte où le réseau de la DPJ fait face
plus que jamais à des portes tournantes, là?
M. Arseneau : Écoutez, on va
dans la mauvaise direction. Le gouvernement s'est engagé, par l'adoption d'une
loi, à se sevrer des agences de placement. Ça vaut pour les infirmières, ça
vaut pour les préposés aux bénéficiaires. J'espère que ça vaut aussi pour les
intervenants à la DPJ. Et là c'est exactement le contraire qui est en train de
se passer avec des conséquences aussi qu'on a vu dans certaines révélations
médiatiques, à l'effet que, justement, le roulement de personnel. Puis parfois,
je dirais, la compétence des intervenants de relève peut être mise en doute
lorsqu'on voit que des enfants sont carrément victimes de maltraitance.
Alors, ce matin, on rencontre... et cet
après-midi également le ministre Carmant qui va devoir se justifier par rapport
à l'état du réseau. Parce que je vous rappelle qu'il y a quatre ans, on a lancé
une grande commission d'enquête sur la DPJ. Il y a des recommandations qui ont
été faites par Régine Laurent, plusieurs ne sont pas encore mises en œuvre, et
puis on attend toujours d'ailleurs le retour en commission du projet de loi
n° 37, qui doit être mis en œuvre pour garantir les droits de l'enfant et
leur bien-être. Et puis là, tout ça est suspendu puis, entre temps, bien, on
voit ce qui se passe dans le réseau qui est à l'abandon. Et même ceux qui ont
signé une convention collective disent qu'on a signé à rabais. Ça ne risque pas
de motiver davantage les troupes.
Journaliste : Je comprends.
Mais actuellement, dans le réseau, il y a un manque d'intervenants, dans le
réseau public.
M. Arseneau : Oui, c'est les
conséquences.
Journaliste : Comment on fait
pour combler ce manque-là?
M. Arseneau : Exact. Bien,
premièrement, si on a un manque de personnel dans le réseau puis si on a un
manque d'enthousiasme ou de motivation dans le réseau, bien, c'est le résultat
de six ans de gouvernance caquiste qui n'a pas mis en place les conditions pour
rendre le réseau attractif et motiver les gens à se dépasser parce que les
conditions de travail et les conditions salariales ne sont pas à la hauteur,
tout simplement. Alors, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait quand on a mis à mal
le réseau? Bien, on fait affaire à des agents... avec des agences de placement
qui non seulement sont extrêmement coûteuses, mais dont les services sont
plutôt douteux, alors, à certains égards. Alors, moi, je me dis qu'il faut
donner un coup de barre. C'est la responsabilité du gouvernement qui a encore
deux ans et demi, là, à gouverner, puis les solutions doivent venir de la part
du ministre, mais je pense qu'on n'en sort pas. Si on veut que les employés
fassent leur travail, bien, il faut que les conditions soient améliorées.
Journaliste : ...du reportage
de 24 heures sur le recyclage, est-ce que ça n'indique pas, d'une certaine
façon, qu'il y a beaucoup d'investissements à faire dans les centres de tri? Parce
qu'il y a beaucoup de matières qu'on envoie dans notre bac, qui ne sont pas
recyclables finalement, qui ne sont pas recyclées plutôt.
M. Arseneau : Oui, bien,
justement, j'ai lu très en diagonale le reportage. Nous, on a justement, là, un
travail qu'on fait sur ces éléments-là. On va déposer, c'est inscrit au
feuilleton aujourd'hui, là, un projet de loi sur le gaspillage. Mais qui dit
gaspillage dit gaspillage aussi des produits qui devraient être recyclés. Sur
le fond, est-ce qu'il y a beaucoup à faire? Absolument. Est-ce qu'on doit, je
dirais, valider ou réglementer, ou, du moins, là, examiner attentivement si les
intentions gouvernementales, les cibles gouvernementales, on y met les moyens
nécessaires pour les atteindre, notamment avec la collaboration des villes?
Tout à fait, là. Ça fait des années qu'on plafonne. Moi, j'ai déjà été maire
aux Îles-de-la-Madeleine, on a implanté, en 1995, la collecte à trois voies. On
l'a fait 20, 25 ans plus tard ailleurs au Québec, puis on se demande
encore si on accumule les déchets recyclables simplement par habitude, sans
nécessairement qu'on puisse les traiter ou les valoriser. Et puis ce
dossier-là, je dirais, là, c'est d'une opacité totale.
Journaliste : ...une baisse sur
la hausse du taux de la taxe sur le grand capital, là, est-ce que vous en avez
discuté en caucus?
M. Arseneau : Non.
Journaliste : Et comment vous
prenez ça si le gouvernement du Québec veut suivre Ottawa? Est-ce que vous avez
une position plus claire?
M. Arseneau : Non, je vous
dirais bien, bien candidement que, depuis le début de la semaine, on se déploie
dans chacune des commissions pour faire les crédits, mais on n'a pas eu de
caucus cette semaine, justement pour axer nos interventions dans les crédits.
On vous reviendra là-dessus.
Journaliste : Donc, vous
n'êtes pas contre, vous n'êtes pas pour encore...
M. Bérubé : On n'a pas de
position, mais on vous reviendra...
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Journaliste
:You saw all those messages on X of general practitioners with the
GAP, the end of the GAP and now it's not the end of the GAP. Like, do you have
the impression it can cause damage to patients, Quebeckers, to see all these negotiations on the public scene between the Health Minister and also the FMOQ?
M. Arseneau :
Yes, and it's a, you know... it's a
recurrent play in terms of theatre. You know, how many times have we heard the Government blame the doctors for this and
that, the other thing, in the past six years? Like, every so often, the Government says : Well, I kind of need
a target, and they target the doctors. And of course, the doctors will defend
themselves. And I don't think that's very positive for the health system or for
the citizens who need care. So, it's another episode of that and what I don't understand
is why the Government doesn't
negotiate and come up with a solution or else follow the Government's track that they had and the
Premier had in 2019. But if it doesn't work out, well, I may adopt a special
bill in order for, you know, all the salary conditions be settled once in for
all. But he's abandoned his courage to go ahead with the salary conditions, and
now he's just threatening to pull out. And what results will he give? I don't
know.
Journaliste :
The Health Minister is saying that,
with the GAP, doctors had a bonus when they were taking patients that didn't
have a family doctor, and now this is... what will be, you know, in the negotiation because it's the end of this
envelope. Don't you think it's reasonable to put a pause and see if it works or
not with the GAP to have doctors taking more patients who are not... who don't
have a family doctor?
M. Arseneau :
I think we have to remember that the
promise by the Government was
for every Quebecker to have
access to a doctor. They've changed their promises to : everyone will
be... will have access to the first line services, either by having a doctor or
by having access to a group of family doctors. Now, you have over 900 000
people who have access to a group, but we don't know if they have access to a
doctor, they have access to an appointment. The Government says : I'm waiting to see the results. The results are great,
they say, because 900 are signed up, but we don't have the clear results as to
whether or not they have access to a doctor. And there's another 630 000
people waiting to have access to either a doctor or a group of doctors. And
now, what people hear, either on one list or the other, say : Well, this
may all collapse and we're back to square one. I think the Government may want to pause on giving
bonuses, but they cannot stop in having access to the doctors. That has to be
negotiated, saying : OK,
we'll go on with the system, and we'll renegotiate the, you know, the bonuses,
but in what world do we just stop working on giving care to the people while
we're negotiating on salaries or what not? We don't close hospitals while we're
negotiating with nurses, we don't close the GAP, so to speak, while we're negotiating with the doctors. And that's why citizens should be mad
this morning.
Le Modérateur
:
On va en prendre une dernière en anglais.
Journaliste
:
Negotiations aside, do you feel the GAP is at all an effective way of getting
people appointments? In your view, what exactly is wrong with the system?
M. Arseneau :
The question is : Do we have access to a doctor? And the GAP, by itself,
it's not having access to a doctor, it's having access to a pool of doctors, to
ask for an appointment and maybe have one or get to be able to see one within
36 hours or 36 days. We just don't know. So, in order to assess whether it
works or not, we need data. We don't have it. And we're looking at the «tableau
de bord» and we're saying that there's over 600 000 people who have no
access to either one, either a doctor or a group of doctors. So, there's way
more work to get done, and it seems like now, we're going back to square one
because this system that we don't know whether it works or not is threatened,
basically.
Journaliste
:
...on immigration, very quickly. Mr. Legault already
said that he was waiting to continue negotiations with Ottawa before launching this referendum on
immigration. So, the fact that the Government hasn't made any moves to start a
referendum, why is that such an issue at this point?
M.
Bérubé
:
Because it's a bluff with a pair of two. And when he was talking about holding
a referendum, there was nothing. We asked to Mr. Roberge and Fréchette as
well, they didn't make any moves talking to Elections Québec to make sure that
they could make a referendum. It took at least three months, so... You need to
prepare this with the leader of the House, and that's bluff. It's all about
bluff, and this is all about this Government is all about. So, you know what?
With those kinds of moves, maybe they lose any power... bargaining power with
Ottawa, and it's... I don't know who's in charge of giving consults to this
Premier, but they should be fired.
Journaliste
: Mr. Bérubé, you seemed very frustrated in your exchange with
Minister Fréchette yesterday.
M.
Bérubé
: Did you hear her?
Journaliste
: I did, but...
M.
Bérubé
: That's all.
Journaliste
: Can you explain your...
M.
Bérubé
: Well, I was asking some questions without giving any blame to anyone, and she was... keep on
fighting me, talking about me, talking about the Parti
québécois with... in French, it's «condescendant». I
don't know why she would do that. And the «député» who was president of this
event was not that good either. So, that's sad. And if they feel that we cannot
ask questions, it's sad for democracy. And I was in a good mood to ask questions, I wasn't
blaming anyone since the first minute. And I don't know what happened
yesterday, but it's sad. She can do better. I really think that she feels she
can be better than that.
Le Modérateur
: Merci.
(Fin à 8 h 22)