(Huit heures trois minutes)
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde. Aujourd'hui, une motion du Parti québécois qui s'adresse
particulièrement aux élus de la CAQ qui ont leurs circonscriptions près de la
rivière Richelieu. Alors, si le gouvernement n'écoute pas ses fonctionnaires
qui lui demandent des évaluations gouvernementales, il va se porter lui-même
garant qu'il ne se passe rien avec le Richelieu, que ça ne sera pas contaminé,
que la population ne sera pas à risque avec ce qui pourrait se passer avec
Northvolt. Donc, parfait, on ne veut pas écouter les fonctionnaires, on ne veut
pas d'évaluation gouvernementale, alors tous les députés qui ont une
circonscription de part et d'autre du Richelieu vont prendre cet engagement
dans une motion aujourd'hui. Alors, s'ils ont tant confiance en Northvolt, ils
vont prendre cet engagement devant leurs citoyens, et c'est la motion qu'on
propose aujourd'hui.
M. St-Pierre Plamondon : Merci
beaucoup. Un petit mot sur cette déclaration du premier ministre, hier, qui
menace, je le mets entre guillemets, là, mais qui soulève à nouveau la
possibilité d'un référendum pour le rapatriement des pleins pouvoirs en
immigration. Rappelons que, pour le premier ministre, c'est une question de
survie de la nation.
Donc, souvent, j'ai posé la question au
premier ministre en Chambre, et il me répond toujours vaguement qu'il va
regarder ses options. Donc, je réitère que, là, il faudrait regarder les
options pour vrai. Je lui offre mon soutien là-dedans. Ce n'est pas l'idée du
Parti québécois, mais c'est quand même une façon pour le Québec de se faire
entendre sur une question qui, de l'avis du premier ministre lui-même, est
fondamentale. Donc, voici ce que je demande : Puisqu'il le soulève à
nouveau, donnons-nous cette date butoir du 30 juin, c'est-à-dire qu'il y a
une rencontre ultime avec Justin Trudeau, et, dans le cadre duquel on va à
nouveau demander les pleins pouvoirs en immigration, je demande au premier
ministre de s'engager que, si on ne les obtient pas cette fois-là, une fois de
plus, là, si, pour une énième fois, la porte se referme au visage de François
Legault, qu'il déclenche cette consultation populaire sur le rapatriement des
pleins pouvoirs en immigration, et dans quels cas je serai à ses côtés, et je
serai très confiant que cette équipe de plusieurs politiciens qui jugent que le
Québec mérite de décider par lui-même en matière d'immigration... que cette
équipe remportera cette consultation populaire assez... avec une forte
majorité.
Journaliste : ...hier
semblait dire qu'il se satisferait, je vais dire ça comme ça, de contrôler
l'arrivée de travailleurs étrangers temporaires. Est-ce que, pour vous, ce
serait un gain intéressant de contrôler ceux qui arrivent, par exemple, dans le
Programme de mobilité internationale?
M.
St-Pierre
Plamondon :Respectueusement soumis, on
ne peut pas dire que les pleins pouvoirs en immigration pour le Québec est une
question de survie de notre nation et ensuite faire semblant que ça n'existe
pas et trouver un 100 millions de plus qu'on a obtenu ici ou une
réglementation sur les visas mexicains qu'on a obtenue là. Revenons à ce dont
il est question : le fédéral sabote notre planification de l'immigration à
travers son pouvoir sur les frontières, les aéroports, et sur certains pans de
l'immigration sous son contrôle.
La réponse de François Legault lui-même,
je ne vous parle pas de moi, là, c'est de dire : Si on n'a pas les pleins
pouvoirs en immigration, on n'a pas d'avenir, on n'a pas de chance de survie de
la nation francophone sur le plan linguistique et culturel. Il se doit d'être
cohérent et d'obtenir ces pleins pouvoirs en immigration, sans quoi on fait une
consultation puis on va découvrir que la grande majorité des Québécois pensent
que c'est à nous de décider.
Journaliste : ...le seul
référendum en immigration qui serait valable, c'est sur les pleins pouvoirs. Il
n'y aurait pas d'autre question que vous appuyez ou de...
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, c'est ça, la
prétention du premier ministre lui-même, que c'est ça, la question de survie de
la nation, la question...
Journaliste : Ce serait quoi,
la question, par exemple? Mettons, dans un référendum, là, ce serait quoi?
M.
St-Pierre
Plamondon :Je n'ai pas rédigé ça.
Journaliste : Est-ce que :
Vous êtes d'accord pour que le Québec ait les pleins pouvoirs en immigration?...
est-ce que ça pourrait être aussi simple que ça?
M.
St-Pierre
Plamondon :Ça pourrait, ça pourrait
être autre chose, tant que ça reflète adéquatement la question, à savoir :
Pensez-vous que le Québec mérite et devrait gérer soi-même la question de
l'immigration?
Journaliste : S'il ne le fait
pas, qu'est-ce que ça signifie?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, c'est qu'à nouveau on
est dans un autre... s'il ne le fait pas, à nouveau, on est dans un autre cycle
de perte de crédibilité, parce qu'à force de crier au loup puis de taper sur la
table, si jamais on est capable de poser un geste en conséquence, bien, le
sérieux, l'espèce de rapport de force qui est déjà inexistant va s'en trouver à
nouveau encore plus affaibli. Il y a un moment donné, en politique, si on dit
des choses, il faut être capable de suivre par des actions cohérentes, sinon,
il n'y a plus personne qui nous croit.
Journaliste : ...référendum
sectoriel auprès de M. Legault? Parce que, là, c'est embarquer dans cette
dynamique-là de la CAQ d'aller chercher des petits gains comme ça pour...
M.
St-Pierre
Plamondon :Oui. Ce qui n'est pas notre
idée. Maintenant, si j'ai un gouvernement du Québec fédéraliste qui hésite
entre se coucher par terre et se faire fermer la porte au visage sans rien
faire ou poser un certain geste qui, au moins, donne la voix à la population,
permet à la population de se faire entendre, je vais prendre le deuxième, mais
en sachant que ce n'est pas ce que je rêve pour le Québec. Moi, ce que je rêve
pour le Québec, c'est un Québec qui n'est plus dans la position de quémander à
Ottawa, qui n'est plus dans une position de se demander si on a des chances de
donner une durabilité à notre langue, à notre culture puis à notre désir de
loger tout le monde convenablement.
Journaliste : ...référendum
sectoriel gagnant donnerait un réel rapport de force à Québec et permettrait
d'aller chercher les pleins pouvoirs?
M.
St-Pierre
Plamondon :Ça donnerait un meilleur
rapport de force, il n'y a aucun doute, mais ça donnerait aussi une voix à la
population, et, après autant... Parce que ce n'est pas que l'immigration, c'est
la santé, c'est le manque d'égards du gouvernement à Ottawa envers ce qui était
la plateforme autonomiste ou nationaliste de la CAQ. C'est triste à voir, et, à
un moment donné, c'est important aussi qu'on laisse la population dire ce qu'elle
en pense. Il y a une valeur à ça, et, oui, ça pourrait augmenter le rapport de
force.
Est-ce qu'à long terme, être dans une
stratégie de quémander toujours à Ottawa alors qu'Ottawa empiète sur le Québec
constamment... est-ce que c'est viable? Moi, je ne pense pas. Je pense qu'il
faut fonder un pays, sortir de là le plus rapidement possible, mais, si M.
Legault hésite entre ne rien faire ou faire quelque chose, je vais toujours
favoriser l'intérêt du Québec puis me ranger du côté de faire quelque chose.
Journaliste : Est-ce que la
France a toujours un rôle à jouer dans la stratégie d'accession à
l'indépendance, là, du Parti québécois?
M.
St-Pierre
Plamondon :La France a un rôle à jouer
dans le destin du Québec sur tous les aspects de notre existence linguistique
et culturelle. C'est de la Francophonie dont il est question, et plusieurs des
enjeux qui se posent au Québec se posent différemment, mais, quand même, se
posent de manière similaire en France, sur la question de l'avenir de notre langue,
la valorisation de la culture en français. Et la France n'a jamais été
indifférente à ce destin unique de 2 % de francophones dans une Amérique
du Nord 98 % anglophone. À chaque fois, donc, qu'un politicien français,
un premier ministre vient au Québec, tous les efforts, de manière
transpartisane, visent à fortifier cette amitié naturelle, mais voir aussi,
au-delà des questions commerciales, qui sont très importantes, voir comment les
questions ou les défis qu'on a dans la société française et ceux qu'on retrouve
dans la société québécoise peuvent donner lieu à des collaborations, à une
forme de...
Journaliste : ...en ce qui
concerne... Parce qu'on sait que, dans le passé, il y avait eu des approches du
Parti québécois, notamment avec Jacques Chirac, est-ce que le Parti québécois
accorde toujours une importance à une éventuelle reconnaissance d'un Québec
souverain par l'État français?
M.
St-Pierre
Plamondon :On a toujours accordé
beaucoup d'importance à ce que pense l'État français de notre projet.
D'ailleurs, c'est pour ça que je suis allé en France, il n'y a pas si
longtemps, il y a moins d'un an, et c'est pour ça que, lorsqu'il y a des
visites importantes, comme celle de M. Attal, tous les efforts doivent être en
direction de renforcer les liens avec la France.
Journaliste : Mais est-ce que
vous trouvez que la place qu'on vous réserve dans cette visite demain est
suffisante pour faire valoir vos arguments auprès de M. Attal? L'espace qui
vous est réservé est plutôt mince.
M.
St-Pierre
Plamondon :Et on l'a négocié.
Journaliste : Vous avez
négocié... ça se passe?
M.
St-Pierre
Plamondon :On m'offrait une minute...
ou deux minutes?
M. Bérubé : Deux.
M.
St-Pierre
Plamondon :On m'offrait une minute de discours,
et j'ai doublé à deux minutes. Vous comprendrez qu'il y a un protocole qu'on ne
contrôle pas, au Parti québécois, mais...
Journaliste : ...
M.
St-Pierre
Plamondon :Au salon bleu, mais, dans
tous les aspects, il y a un protocole qui échappe aux oppositions. Chacune des
oppositions a fait valoir son désir de pouvoir nouer des liens, et c'est
légitime.
Journaliste : ...cinq minutes
à l'horaire, en groupe.
Journaliste : Allez-vous être
capable de faire valoir l'importance...
Journaliste : ...capable de
passer vos messages?
M.
St-Pierre
Plamondon :Je vais vous le dire après,
mais on peut-être juste bien répondre à la question. Comprenez que ce n'était
pas la dernière fois que j'allais en France, l'année dernière, et que, nous, on
continue à bâtir des liens partout en France, dans tous les partis politiques,
ça fait partie de notre diplomatie.
Journaliste : ...de sa visite
à l'Assemblée nationale, on entrave toute possibilité pour vous de faire valoir
ce souci-là que vous avez d'être reconnu par les représentants du gouvernement
français?
M.
St-Pierre
Plamondon :Tout ce que je peux dire,
c'est qu'on a fait valoir nos arguments le mieux qu'on pouvait. On a obtenu
certains gains, mais on n'a vraiment aucun pouvoir sur le protocole et ce que
ça donne.
Journaliste : ...en 2012, par
exemple, Pauline Marois avait rencontré les oppositions en France, Philippe
Couillard...
M.
St-Pierre
Plamondon :Ce que j'ai fait l'an
passé.
Journaliste : Oui, mais dans
le cadre d'un voyage officiel.
M.
St-Pierre
Plamondon :Ah oui! Je comprends.
Journaliste : M. Couillard
avait fait la même chose. Je me suis même fait engueuler par Nicolas Sarkozy
parce que je parlais trop fort, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas où il a
pris ça, une lubie de l'esprit, probablement, mais donc c'est pour vous
démontrer que, quand, nous autres, on va là-bas, les oppositions... en fait, le
premier ministre a, comment dire, l'intérêt de rencontrer les oppositions pour
aller voir c'est quoi, leur point de vue sur le Québec, etc., les relations
avec le Québec, puis, ici, on ne semble pas vous laisser cette chance-là.
M.
St-Pierre
Plamondon :La question est bonne. Elle
doit être posée au gouvernement parce que, vraiment, nous, on n'a aucune
information ni contrôle sur ce protocole-là, mais la question est bonne, pourquoi
avoir fait ce choix-là? C'est une question qui peut être répondue par le
gouvernement. Nous, de notre côté, on demeure quand même dans l'esprit que, peu
importe le résultat du protocole, ce qui nous intéresse, c'est que cette
visite-là se déroule bien, dans l'intérêt du Québec, et qu'on trouve des
amitiés plus fortes après.
Journaliste : ...vous y voyez
une entrave à ce que vous pourriez ou pas dire, faire valoir?
M. St-Pierre Plamondon : Je
vais être en mesure de rendre compte de ça après puis vous le dire.
Journaliste : Dans vos
rencontres, est-ce que vous avez eu contact avec l'administration Macron, avec
l'équipe de M. Attal, puis quelle était la réception par rapport à...
M. St-Pierre Plamondon : Non,
quand je suis allé en France, je n'ai pas eu de rencontre avec des membres du
gouvernement. On a rencontré les socialistes, les républicains, des gens tant à
l'Assemblée nationale qu'au Sénat. L'accueil est très chaleureux, là, il y a
une amitié qui est naturelle, donc...
Journaliste : ...
M.
St-Pierre
Plamondon :Ah! Édouard Philippe aussi,
qui était vraiment extraordinaire, et on sent vraiment une vraie amitié, qui
n'a rien à voir avec les intérêts politiques, qui existe. Donc, je comprends
vos questions, elles sont bonnes. Je pense que c'est au gouvernement qui
comprend pourquoi on a fait ces choix-là de répondre, mais... mais je
demeure...
Journaliste : ...chef du
gouvernement français serait du même avis que M. Chirac qui, en 1995, disait
que les nations francophones devraient avoir une sensibilité particulière à la
reconnaissance de l'indépendance du Québec. Est-ce que vous vous attendez à ce
qu'il réponde à cette question-là, M. Attal?
M. St-Pierre Plamondon : Ce
sont toutes des questions intéressantes, mais mon rôle, à moi, étant donné que
je ne contrôle pas et j'ai très peu d'informations sur le protocole, le
déroulement, c'est de demeurer orienté vers l'amélioration constante du degré
d'amitié, qui est déjà là, là, mais augmenter les collaborations. Donc, il y
a... sur le plan diplomatique, je me concentre sur s'assurer que tout se
déroule le mieux possible, indépendamment de ce qu'on me donne comme tribune ou
comme occasion de discuter.
L'intérêt du Québec vis-à-vis la France
est plus important que l'intérêt de chaque parti d'avoir son moment avec le
premier ministre, moment que nous aurons. Et votre question, elle est légitime,
je vous répondrai après, à savoir, est-ce que j'ai eu la chance de faire valoir
ce que, nous, on prône pour l'avenir du Québec.
Journaliste : ...est-ce que
la... est-ce que la... dans votre stratégie d'accession à l'indépendance, la
reconnaissance de la France, c'est un de ces éléments-là?
M. St-Pierre Plamondon : La
reconnaissance du plus grand nombre de pays est clairement... évidemment,
mais... comme tous les autres pays, mais encore plus la France parce que
l'amitié est plus forte, nos destins sont liés depuis longtemps. Maintenant,
dans le cadre d'une visite comme celle-là, ce n'est pas moi qui décide du
protocole, c'est le gouvernement qui négocie et qui prend ses décisions. Et je
vous rendrai compte après coup de ce que j'aurai pu faire valoir, en toute
transparence. Ça, je le contrôle, mais je ne contrôle pas ce que le
gouvernement fait. Vos questions sont bonnes. Je pense que le gouvernement
pourrait répondre.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez d'une autoroute d'électricité en Gaspésie?
M. Bérubé : Très rapidement,
mais c'est une... c'est une demande qui date de plusieurs années, ce qu'on
appelle un manque de pouvoirs à partir de Rivière-du-Loup. Donc, c'est
notamment pour des projets industriels majeurs ou pour des parcs éoliens. Donc,
c'est une demande des maires, de l'ensemble des élus de l'est du Québec. Donc,
pour l'est du Québec, je comprends que c'est une région qui est désavantagée
par rapport à d'autres sur la capacité d'amener de l'énergie. Voilà ma
position.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Journaliste
: Yes. I would like to know,
what are your expectations with Gabriel Attal's visit, regarding the fact that
Emmanuel Macron launched this very important website, Choose France, and he has
received critics for not necessarily fighting for the French language and open
up to English.
M. St-Pierre
Plamondon : Yes. Well, that's where it gets
interesting, because there's an interest for France, in Québec, to think and
work together those issues of the sustainability of the French language, given
globalization that occurs in English. And so, an important visit like Mr.
Attal's visit, is an occasion for us to say : Can we work together? Can we
think those issues together? Because we are faced with a standardization in
English that is not necessarily always positive for the culture in French. How
can we work this out together? And, if we reach more collaboration after that
meeting, after that voyage, we've achieved something.
And so, that's why I'm
staying very prudent and positive, no matter what the decision from the Government is, in terms of protocol, because
I don't control anything about it. And I'm… I think we should be aiming as much
collaboration and common thinking on how culture and the economy in French will
have a future through… planification through new ideas.
Journaliste
: And there is another protest of farmers in Vaudreuil-Dorion this morning. Are you expecting the Agriculture Minister to
be there? He was not in Rimouski, he was not in Saint-Jean-Richelieu last week.
M.
Bérubé
: As well. Sure. And even the regional Minister for the Lower Saint-Lawrence
area was not there, in Rimouski, in her own riding. I was there and I can tell
you that I'm going to be in Saint-Hyacinthe this Friday with the UPA, with the
farmers. We feel that it's a crucial time for a… for those issues. And it's
serious, and it seems that the minister needs to be stronger in his own Government. I feel that Premier Legault does
not realize that much the crisis that we have in rural areas. We feel it
because we are in connexion with those people. So, we're going to be there, and
I think that the job of the Minister of Agriculture is to be there as well. So,
he can be… he can be in Saint-Hyacinthe this Friday, we are going to be there
together and we're going to be on the same side, praising for rural areas and
for better conditions for a rural Québec.
Journaliste
: On immigration, what do you make of this… of the Premier bringing
up again this idea of a referendum on immigration? Is that the way that the
province should go?
M. St-Pierre
Plamondon : Well, the issue at stake here is
that the Premier Legault has stated that possibility on several occasions. So
far, what he did afterwards is nothing. So, the more you say : I might do
something, and then you don't do it, the less credibility it has over time. So,
what we think we should do at this point, because there's an ultimate meeting
with Justin Trudeau in June, is to be serious and clear about it and say :
If we don't achieve what we ask for, that is the full powers in immigration
exercised by Québec, if we
don't get that in June, well, then we trigger that referendum, that
consultation. And, at least, then, it's serious. I mean everybody understands
that it's not just some blabla that doesn't mean anything concretely.
Journaliste
: This idea, though, of having more control on temporary… temporary
immigration, in particular, does that go far enough, in your view?
M. St-Pierre
Plamondon : No, I think we ought to be looking
at the full powers in immigration. The Premier said it was a quick question of
survival of the nation. And, if you look at what happened at Roxham, what
happened at the airports, there can be abuse of federal power, and that's what
we're facing. The federal has power over our frontiers, the airports, and they
can use that power to sabotage the planification of immigration in Québec. And that cannot happen anymore. For
housing, for French language, for services, there needs to be a planning that…
a planification that is coherent.
And so, I don't see how… after
the Premier said it was a question of survival of the nation, I don't see how he can, afterwards, try
to say that some small gain will cut it, will change our future. He needs to be
coherent, ask for those full powers. If we don't get it, we hold a referendum
and we win it.
Journaliste
: Are you satisfied with the amount of time that you have with the
French P.M. and is the PQ's position still in favor of the… Are you still… I
forget… whether you guys… is still that your policy?
M. St-Pierre
Plamondon : Yes. And, in terms of time, we've
negotiated for the most time we could obtain, but we actually have no control
nor power over those decisions. Now, this is not the only time I will be in
contact with France, and I have been in France last year, I will go back to
France in a near future, and in which case, the priority for us, at the Parti Québécois, is to make sure that this visit,
no matter what happens in terms of protocol that we don't know and we don't
control, this visit leads to more collaboration and more friendship between
France and Québec. If we
achieve that, I'm happy with it. And there will be several occasions for the Parti Québécois to talk about our project,
becoming a country.
(Fin à 8 h 23)