To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de pêcheries

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de pêcheries

Version finale

Thursday, March 21, 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Accompagné de mon collègue des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau. Yves Michaud nous a quittés. Un homme exceptionnel, homme de lettres, militant indépendantiste et pour la langue, qui aura défendu également les petits actionnaires. Il mérite que sa vie soit soulignée... célébrer l'homme qu'il était. Un des seuls qui pouvait, d'ailleurs, se targuer d'être un intime de René Lévesque. Alors, il était de notre famille politique, nous l'avons bien connu, et je souhaitais amorcer ce point de presse en parlant de lui.

Bien sûr, je prononce ces paroles à l'Assemblée nationale, qui a commis une erreur en 2000, je l'ai dit hier, je réitère aujourd'hui. Et je veux rappeler qu'en décembre 2020, j'étais alors chef parlementaire du Parti québécois, j'ai déposé la motion suivante :

«Que l'Assemblée nationale reconnaisse avoir commis une erreur le 14 décembre 2000 en condamnant Yves Michaud;

«Qu'elle admette qu'à titre d'institution parlementaire, elle n'est pas le forum approprié pour blâmer citoyens ou rendre justice;

«Qu'elle réitère que seuls les tribunaux sont en mesure de garantir le respect des droits fondamentaux de chacun, tels le droit à une défense pleine et entière, et celui d'être entendu par une instance impartiale et indépendante;

«Qu'elle reconnaisse que le fait de blâmer un citoyen, sans lui donner la possibilité de se faire entendre dans le respect des règles de justice naturelle, peut causer une attente injustifiée à sa réputation;

«Que dans les cadres des travaux sur la réforme parlementaire en cours, l'Assemblée nationale s'engage à assurer qu'à l'avenir, des motions de blâme contre un citoyen ne soient plus possibles.»

C'est un geste de réparation que le Parti québécois a voulu poser et a posé en décembre 2020, qui a malheureusement été bloqué par le gouvernement du Québec pour des raisons qu'on ne s'explique toujours pas. Pas aujourd'hui, mais on va poser à nouveau un geste prochainement, avec l'accord de l'ensemble des formations politiques, pour réparer, tenter de réparer. M. Michaud n'est plus là. On aurait aimé qu'il vive ça, qu'il puisse vivre cette réparation. Mais on va quand même poser un geste pour ne plus que ça se reproduise, et en mémoire de M. Michaud. Alors, on aura des échanges avec les autres formations politiques et je tenais à vous le dire ce matin.

Alors, voilà, on est disponible pour vos questions.

Journaliste : ...

M. Bérubé : Non.

Journaliste : Donc, vous annoncez ce matin que vous allez revenir à la charge pour une réparation à titre posthume.

M. Bérubé : On ne le fait pas aujourd'hui parce qu'on veut échanger avec les autres formations politiques. Mais, à sa face même, le libellé de 2020, je ne comprends toujours pas pourquoi ça causait problème ou... à tout le moins, pour le gouvernement du Québec. Ça, c'est inexplicable pour moi. Alors, ça fait quand même plus de trois ans, et on va revenir.

Donc, aujourd'hui, je prononce ces belles paroles pour M. Michaud. Je veux offrir, au nom de sa formation politique, à sa famille et ses proches nos plus sincères condoléances et un témoignage de notre amitié, notre gratitude pour sa vie, pour ce qu'il a été et pour son action infatigable. C'est quasiment quelqu'un qui aura, à travers même ses paroles, valorisé la langue française, un vocabulaire riche et ma foi très inspirant, qui m'a souvent servi à bien décrire des situations.

Journaliste : M. Bérubé, le seul député toujours en poste qui a voté cette... pour la motion de blâme le 14 décembre 2000, c'est François Legault, si je ne m'abuse.

M. Bérubé : Je croirais que oui. Je ne me souviens pas s'il s'est... il est déjà revenu sur cette question, mais je vous dirais que...

Journaliste : Mais est-ce que... je veux juste terminer ma question, si vous me permettez.

M. Bérubé : Oui, excusez-moi.

Journaliste : Est-ce que vous ne pensez pas que cette démarche-là devrait venir d'une personne qui avait voté à ce moment-là? Si on veut réparer quelque chose puis c'est nous qui l'avons brisé en partie, il y a peut-être...

M. Bérubé : Oui, vous avez raison, mais en même temps l'Assemblée nationale peut, à tout moment, poser un geste pour réparer un tort qu'elle a causé, en ce cas-ci, à un citoyen. Effectivement, dans le décompte des parlementaires de l'époque qui ont voté, très peu aussi ne se sont pas excusés. Il n'en reste plus beaucoup. Je vais vous donner un exemple, là. Dans ma circonscription, Matthias Rioux, qui avait voté en faveur à l'époque, s'est excusé, a écrit une longue lettre à l'époque, et tout ça. Donc, je pense que l'Assemblée nationale actuelle peut poser un geste et doit poser ce geste. Donc, ce n'est pas aujourd'hui qu'on va faire une proposition, mais va s'enclencher des échanges avec les différentes formations politiques pour y arriver. Qu'à tout le moins pour la famille, ça puisse servir de baume si cela est possible.

Journaliste : Est-ce que c'est vrai que c'est une initiative de Mme Roy? Est-ce que ça pourrait venir de la présidente?

M. Bérubé : Oui, aussi, certainement, mais l'important c'est de poser un geste. On l'a fait, là, en décembre 2020, plusieurs l'avaient oublié. J'ai placé en ligne la vidéo de la motion, puis quand vous entendez, puis je n'en fais pas un enjeu politique, mais quand vous entendez le leader de l'époque, c'est surprenant. On avait échangé, s'assurer que la famille soit au courant, donc on... je pense qu'on doit ça à M. Michaud.

Journaliste : Mais comment vous avez trouvé la réaction de M. Legault, hier, qui a... qui est allé d'un tweet, là, somme toute, en reconnaissant la contribution de M. Michaud, en offrant sa condoléance, mais sans plus. Dans les circonstances, comment vous avez trouvé ça?

M. Bérubé : Qu'il célèbre la vie de M. Michaud, c'est bien. Peut-être que ce n'était pas le forum le plus approprié pour revenir sur cette question-là qui est plus litigieuse, mais, quant à moi, elle n'aurait jamais dû être litigieuse, jamais on n'aurait dû adopter une telle motion à l'Assemblée nationale, alors il aura l'occasion, avec sa formation politique, d'accepter de poser un geste aussi. Et j'ai confiance que, justement, parce qu'il l'a vécu en 2000, il pourra y être sensible. Ce n'est pas rien ce qui s'est passé, je veux dire, on est dans une société de droit, un citoyen ne peut pas indûment être blâmé par l'Assemblée nationale. Imaginez le poids que ça représente pour cette personne. Alors, pour lui, ou pour toute personne, ce n'est pas notre rôle de parlementaires de blâmer un citoyen, ici.

Journaliste : Mais j'essaie de comprendre, parce que là on parle de la CAQ, c'est eux qui sont au pouvoir depuis 2018, mais pourquoi il n'y a aucun gouvernement depuis une vingtaine d'années qui a accepté ce type de motion là? Je pourrais poser la question pour le Parti québécois 2012-2014.

M. Bérubé : Bien, je... on peut parler pour le 18 mois où on a été là, de 2012 à 2014, je n'ai pas souvenir qu'on avait l'assurance morale de gagner une motion là-dessus. Je n'étais pas leader parlementaire à l'époque, mais sinon je n'avais pas énormément d'attentes quant aux gouvernements Charest et Couillard. Pour la CAQ, je pense, ce serait un geste qui... honorable à poser puis je garde espoir que ça puisse se faire.

Là, on aura des échanges certainement à partir d'aujourd'hui. C'est une question importante. Ce n'est pas seulement à propos d'Yves Michaud, c'est à propos de notre institution. Et il y a une réforme parlementaire qui éventuellement viendra, on pourrait inscrire : On ne peut pas blâmer un citoyen. Mais en attendant, nommément, il faut réparer cette injustice causée à... au citoyen Yves Michaud.

Journaliste : Y croyez-vous vraiment, à la réforme parlementaire?

M. Bérubé : Bien, on avait un beau document qui nous indiquait tout ce qu'on pouvait faire. Ça fait un bout de temps que le leader du gouvernement ne nous en a pas parlé, mais ce serait souhaitable. En même temps, on avait une réforme des institutions... une réforme du mode de scrutin qui avait été signée par le gouvernement qui n'a pas été respectée, alors je ne suis pas convaincu que c'est nécessairement une de leurs priorités, mais nous, on est toujours ouverts à améliorer notre institution, c'est évident.

Journaliste : Comment vous percevez la sortie des avocats de l'État du Québec qui estiment qu'il y a pas mal d'ingérence politique dans leur travail?

M. Arseneau : Mais, écoutez, les allégations qui sont faites ce matin sont extrêmement troublantes, sont sérieuses, mais, à l'heure actuelle, ne sont pas appuyées sur des éléments factuels qui nous permettent de juger de ces... de ces faits-là, alors ça nous met dans une position délicate, parce qu'on condamne absolument et totalement tout geste, toute action d'ingérence politique auprès des professionnels, particulièrement ceux qui émettent des avis juridiques, par exemple.

C'est absolument inqualifiable, si ces gestes-là sont posés, mais, à l'heure actuelle, on n'a pas de preuve que ça a été fait, mais je vais quand même mentionner que c'est le deuxième cas où on peut soupçonner l'ingérence politique. Si on fait référence au cas Northvolt, par exemple, où les biologistes, une biologiste a fait l'étude du projet en choisissant un certain nombre d'indicateurs éliminant d'autres indicateurs, puis là aussi on s'est demandé s'il y avait eu une commande politique.

Alors, moi, j'invite tout simplement le procureur général à rassurer la population et, évidemment, les élus, sur le fait qu'il n'y a absolument aucune ingérence dans les... dans le rôle des professionnels, tu sais, qui mettent quand même, là, leurs... leurs principes, leurs... leurs normes éthiques en jeu s'ils doivent obtempérer à des commandes politiques dans... dans leur travail.

Journaliste : Vous qui êtes critique en santé, est-ce que vous vous fiez aux données du tableau de bord? Est-ce qu'il est fiable, à votre avis?

M. Arseneau : c'est très intéressant ce qu'on apprend aujourd'hui, là, qu'il y ait plus de cas en santé mentale aux Îles-de-la-Madeleine que dans toute la ville de Montréal. Je vous rappelle qu'aux Îles-de-la-Madeleine, il y a 12 000 habitants, à Montréal, dans le Grand Montréal, 3 millions, peut-être davantage. Ces chiffres-là ne tiennent pas la route, à l'évidence. Mais je vous invite à regarder plus loin dans les indicateurs qui sont présentés, il est clair que le gouvernement présente des chiffres sur la base d'indicateurs qui parfois sont... sont douteux. On fait actuellement une vérification là-dessus puis on retrouve un certain nombre de... de perles, je vous dirais.

Je vous nommerai, par exemple, le fait que, lorsqu'on a décidé qu'il fallait accentuer la prise en charge des Québécois, on savait qu'il y avait presque 1 million de Québécois qui étaient sans... sans médecin. On a décidé de... de faire une prise en charge collective, mais quand on regardait les données sur l'atteinte des objectifs, ceux qui étaient pris en charge étaient considérés comme pris en charge, ceux qui étaient pris en charge collectivement l'étaient aussi, et ceux qui avaient fait une demande de prise en charge étaient considérés comme pris en charge. Évidemment, si on a fait une demande, ça ne veut pas dire qu'on y a répondu. Il y a un paquet d'éléments comme ça qui... qui sont à questionner.

Un autre exemple que je vous donnerais, là aussi c'est parce qu'on on a tendance à oublier, là, mais dans le plan stratégique du ministère de la Santé 2018‑2022, on partait de 14,2 d'attente pour... sur civière dans les urgences. L'objectif était d'atteindre 12. Dans le nouveau plan stratégique, on part de 17 et l'objectif est d'atteindre 14, puis on dit que ça avance. Évidemment, si on élève les standards, c'est-à-dire où on abaisse le standard, dépendamment de quel point de vue on le voit, c'est facile de dire qu'on atteint les objectifs. Mais moins les objectifs sont ambitieux, plus le système se dégrade, puis on n'a pas raison de pavoiser. Alors effectivement, on met en doute plusieurs des indicateurs qui ont été retenus.

Journaliste : Sur la... le projet de loi que Québec solidaire va déposer aujourd'hui concernant les établissements publics, est-ce que ça vous est arrivé, vous, comme député, d'essayer de visiter certains établissements et de ne pas y avoir accès?

M. Arseneau : Pas... Non. Je ne crois pas qu'on ait eu effectivement des refus à des demandes formelles, parfois des délais. Mais il me semble intéressant de voir s'il est possible pour des membres de l'exécutif, le ministre, s'il peut faire des visites impromptues, des visites surprises dans les établissements, est-ce qu'un député peut faire une visite surprise dans les établissements de sa circonscription. Moi, je pense qu'on devrait pouvoir le faire. Évidemment, on n'a pas un pouvoir d'enquête, puis on ne va pas aller, là, déverrouiller les bureaux, là, où se tiennent les réunions, là. On s'entend qu'il peut y avoir, disons, un cadre dans lequel on peut effectivement être invité à... à rencontrer les gens qui administrent nos services de santé notamment. Mais moi, j'ai une très bonne collaboration dans le CISSS de ma circonscription.

Journaliste : ...actuellement, pourriez-vous le faire, en visite surprise? Est-ce que vous en faites?

M. Arseneau : Non. Bien, en fait, les... Puis à la limite, est-ce qu'on a besoin des visites surprises? Est-ce qu'on peut simplement planifier des visites? Tu sais, on n'est pas à demander de pouvoir intervenir de façon à, justement, là, interrompre le travail qui se fait dans nos établissements de santé. Par exemple, moi, j'y suis allé à Drummondville il y a environ un mois à l'hôpital de Drummondville. On a fait une demande, on voulait y aller le lundi. Bon, évidemment, c'était une question de disponibilité des gens qui nous recevaient. On a dit : Bien, on préférerait vous recevoir vendredi. Et on a été reçus, avec tous les égards, le vendredi, et puis on a apprécié cette visite-là. Donc...

Journaliste : Donc, vous y voyez même un effet pervers peut-être?

M. Arseneau : Non. Mais en fait, ce que je veux dire, c'est qu'à l'heure actuelle, moi, j'ai... j'ai obtenu la collaboration lorsque j'ai... j'ai demandé s'il était possible d'aller visiter. Il ne faut pas que les policiers non plus se promènent dans les hôpitaux ou dans les centres de services puis interrompent le travail qui est fait là. Ils ont déjà assez de travail comme ça puis assez, assez de problèmes à régler. Mais non, je ne parle pas d'effets pervers, je trouve que le fondement du projet de loi, c'est-à-dire le principe qu'on veut défendre, est bon. Je trouve ça dommage qu'on doive le faire par projet de loi. En fait, on pourrait tout simplement convenir que les établissements publics sont ouverts à ceux qui parlent au nom du public, les représentants à l'Assemblée nationale, puis qu'on en fasse une directive. Ça me semblerait tout à fait de bon aloi, là. S'il faut aller jusqu'à adopter un projet de loi, ce serait dommage. Mais on va appuyer le principe.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en français ou passer en anglais?

Journaliste : Bien, peut-être sur le milliard qui est versé aux agriculteurs.

M. Arseneau : Ah! oui.

M. Bérubé : Écoutez...

Journaliste : Bien, il y a quand même plus... Ma question, c'est qu'il y a une bonne part de ça qui est versée aux producteurs de porc parce qu'ils ne font plus d'argent avec les prix du porc à l'international, c'est financé en bonne partie par les contribuables. Puis qu'est-ce qu'on fait avec cette filière-là porcine?

M. Bérubé : Bon, de façon générale, vous avez vu qu'on a posé trois questions sur l'agriculture hier. Ce n'est pas sans raison. J'étais présent à Rimouski lors de la mobilisation. Ce qui se passe là est majeur et va enflammer le reste du Québec, là, il y a des mobilisations importantes partout. D'ailleurs, les agriculteurs sont toujours marqués que la ministre régionale n'était pas à Rimouski. Donc, on a posé ces questions-là sur le rôle de la financière. Ce qui a été annoncé hier n'est pas suffisant pour une raison évidente, une grande part va la filière porcine. Puis, encore là, ça ne sera pas suffisant, là, les coûts sont énormes.

Donc, de façon générale, n'étant pas un expert de tous les enjeux de cette filière-là, je vous dirais qu'un des messages importants c'est que le monde agricole veut sentir que cet enjeu-là doit être en tête de liste. Même le financement de l'État, on va être bientôt à l'étude des crédits, on réclame à juste raison que la culture soit à 1 % de l'État. Saviez-vous que l'agriculture n'est même pas à 1 % des fonds de l'État? Donc, c'est un message général que j'enverrai au gouvernement du Québec, de se préoccuper d'agriculture. Ça ne va pas bien, ça ne va pas bien. Le ministre se l'est fait dire à l'UPA, il trouvait ça difficile, mais le message est parfaitement en phase avec ce qui se passe partout. Il y a des fermes qui sont vendues, il y a des fermes qui sont abandonnées. Il y a des agriculteurs qui disent présentement à leurs enfants de ne pas reprendre les fermes. C'est... c'est extrêmement troublant et ça va s'accentuer rapidement. Donc, je vous ai parlé des pêches, plus tôt cette semaine, surveillez l'agriculture, ce qui s'en vient est fortement préoccupant et, au premier chef, devrait l'être pour le ministre de l'Agriculture.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

M. Arseneau : Est-ce que je peux juste rajouter sur l'agriculture? C'est le dossier de Pascal, qui le porte très bien, là, mais ce que j'ai trouvé révélateur dans l'article, ce matin, qu'on pouvait lire, c'est que, d'une part, la compensation qui est offerte par La Financière agricole est souvent sous-évaluée par rapport à l'évaluation du demandeur. Il faut ajouter aussi le fait qu'il y a une franchise à payer par l'entrepreneur agriculteur. Et la réponse du gouvernement, du ministre Lamontagne, c'est de dire : On va réviser les programmes. Réviser les programmes, ça prend du temps. L'aide qu'ils réclament, c'est dans l'immédiat. Donc, il faut que le gouvernement... entre l'idée de «on va pelleter ça en avant, en révisant le programme» puis la difficulté actuelle, bien, il y a un manque à gagner, puis je pense qu'il doit le reconnaître puis réévaluer la situation de plusieurs des agriculteurs.

M. Bérubé : Ce qui a été reconnu hier, c'est que le monde agricole était très heureux qu'on pose des questions au premier ministre. Ça n'arrive pas souvent, et on l'a fait, puis on va le refaire. In English?

Journaliste : OK. Well, on agriculture, there were two protests so far, and…

M. Bérubé : Rimouski and Charlevoix as well.

Journaliste : …and Charlevoix, and the organizers said: We'll… we'll be on the street way more. Do… Mr. Lamontagne was very… like, he was very prompted to say, in the blue room, at question period that he's doing everything he can. But is there a way to have planned away more troubles? Sometimes it's cycles, because hog barns have been facing problems for years, about climate change. Was there, like, a lack of planning?

M. Bérubé : Well, obviously, it's not enough, and, when I was in Rimouski, saw 500 men and women in tears, afraid of their future, telling to their kids that they wish they don't continue with farm, because it's not safe enough and this is a crisis. And what you saw in Rimouski, with 200 tractors surrounding the regional Minister office, Ms. Blanchette Vézina, is only the beginning. It was quite impressive. And I was there, and they were looking at me: Please, Mr. Bérubé, bring with you… the National Assembly this important message, because next time we're going to be a 1,000, or 2,000, or 5,000. And some rallies are in… gestation, is that a word?

M. Arseneau : In Preparation.

M. Bérubé : In preparation, for the next week, and we have a crisis going down.

Journaliste : And public institutions, the fact that MNA Christine Labrie is basically tabling this bill today to make sure that MNAs do have access to youth centers, for example. You don't have this problem or this challenge on your part. But what about surprise visits that the Health Minister has done in different health institutions?

M. Arseneau : Well, I'd like to know on what basis a minister can just pop in and say: Well, open the doors, and I'll discuss to whomever is there, and trying to find out what you are doing in your daily work, and other MNAs couldn't do the same thing. But that's the question I've been wondering about for a while. And… bien, and the same goes for the planned visits. You know, I think they're our institutions, we represent the population, population doesn't really have access. So, whose got access? Because we want to know how our dollars are spent, how the activities are conducted, and I'd like to know why there is a privilege to… given to the ministers and not necessarily to the MNAs.

I think there could be a directive or a way of, you know, processing this request other than tabling a bill. But, if we need a bill for that, why not? Because, as far as I am concerned, there is no bill that says that ministers can't do it, but MNAs can, you know, can and cannot. So, what are the rules exactly? I support the principle defended by Québec solidaire, but I am still questioning whether it's through a bill or through some kind of arrangement that we could… or directives that we could get that done. But, definitely, having access to these places, I mean, that we pay for, that people expect, you know, optimal service from is definitely what we want.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en anglais rapidement.

Journaliste : Why, Mr. Bérubé, is it so important to apologize to Mr. Michaud, even though, at this point, it would be done posthumously?

M. Bérubé : Well, Mr. Michaud is… was a member of our political family, is… was a great fighter for French. He was involved in banking to support the small investors. All his life was dedicated to Québec. He was at the head of the newspaper Le Jour back in the 70s, he was in a diplomatic sector in Paris, he was very close to René Lévesque, was one of his few intimate friends or true friends and he was a member of the National Assembly, was MNA for Gouin in 1966 with the Liberal Government. And this man needs to be celebrated all his life. And we know that he suffered from this motion back in 2000. He didn't deserve that. We tried to… to repaired that in December 10th, 2020, and, for a reason that with still don't know, the CAQ was against this reparation.

So, we are going to put another move, we are going to try something else, even if Mr. Michaud is dead now, for his family, for his memories and to be sure that never again something like that happens, where the National Assembly blames a citizen. It's not what we have to do. It's not our purpose. So, this is why I… celebrating the life of Yves Michaud that I know, this man, for decades, and we need to repair that.

Le Modérateur : Merci beaucoup

M. Bérubé : Merci.

(Fin à 8 h 24)

Participants


Document(s) Related