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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Thursday, March 14, 2024, 11 h 50

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures cinquante minutes)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse de la Fédération... excusez-moi, mon Dieu, de la FIQ, en fait, là, de la Fédération interprofessionnelle... des professionnels du Québec avec M. André Fortin, qui est le porte-parole en matière de santé et de services sociaux pour le Parti libéral du Québec. Prendra la parole, en fait, Mme Isabelle Groulx, qui est la vice-présidente des inhalothérapeutes, secteur santé et sécurité au travail, équipe santé et sécurité au travail, ressources humaines. Alors, M. Fortin.

M. Fortin :Très bien. Bien, merci, merci d'être avec nous. On est... On est ici aujourd'hui accompagnés de... Bien, en fait, c'est les gens de la FIQ, que moi, j'accompagne aujourd'hui, qui sont ici pour envoyer un message, un message au gouvernement de la Coalition avenir Québec. Puis nous, on les accompagne parce qu'on ne comprend pas la décision qui a été prise par M. Dubé, par ses équipes, par le ministère de la Santé, de déplacer les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques de la catégorie 1, la catégorie d'emploi 1. Alors, je vais passer la parole à Mme Groulx pour qu'elle puisse vous expliquer l'impact que ça va... que ça a sur les inhalothérapeutes, sur les perfusionnistes cliniques et, par le même fait, sur le fonctionnement du réseau de la santé, et je reviendrai par la suite.

Mme Groulx (Isabelle) : Bonjour. D'abord, je veux remercier les personnes présentes qui se sont déplacées aujourd'hui pour assister au dépôt de notre pétition, pétition qui compte près de 11 500 signatures. Je veux remercier aussi M. André Fortin, député de Pontiac, du Parti libéral, pour son appui et d'avoir parrainé notre initiative. Je veux remercier aussi plusieurs partenaires et, entre autres, les partis de l'opposition, l'Ordre professionnel des inhalothérapeutes, l'Association québécoise des perfusionnistes cliniques, dont deux représentants sont avec nous aujourd'hui, Mme Maggie Molloy et M. Benoit Rousseau, qui est vice-président de l'APQI.

Parmi les partenaires aussi, je veux souligner nombreux appuis de différentes associations médicales, entre autres les anesthésiologistes, les pneumologues, les médecins d'urgence et les chirurgiens cardiaques thoraciques, qui, tout comme nous, s'objectent à la décision du ministre, qui trouvent sa décision incohérente. Pourquoi? Parce qu'à tous les jours les quatre titres d'emploi, inhalothérapeutes, perfusionnistes cliniques, infirmières et infirmières auxiliaires, on travaille ensemble en étroite collaboration dans ce qu'on appelle une équipe de soins. Ce que ça veut dire, c'est, tous les jours, 24 h sur 24, sept jours sur sept, on prodigue des soins directs aux patients, on évalue le patient, on ajuste le plan de soins en fonction de son état, minute par minute.

Ce que ça veut dire aussi, si je peux vous en faire une démonstration, par exemple, pour la réanimation d'un nouveau-né... je sais que c'est une situation critique, mais ça fait partie de la réalité de notre travail. Ça fait qu'imaginez un bébé d'à peine quelques livres, dont la surface corporelle est à peine plus grande que ma main, sur laquelle on doit travailler à quatre mains, les deux mains de l'inhalothérapeute qui va assurer la ventilation, les deux mains de l'infirmière qui va prodiguer le massage cardiaque. Vous imaginez bien qu'on est dans la même bulle. On collabore ensemble, on se coordonne. On doit synchroniser nos gestes dans l'objectif commun de sauver ce petit bébé. Je ne peux pas faire une meilleure démonstration d'une symbiose d'équipe, mais cette réalité de collaboration, elle existe aussi aux soins intensifs, à l'urgence, au bloc opératoire, sur les unités de médecine, donc un peu partout dans l'hôpital.

Il faut se rappeler que c'est en décembre dernier que le projet de loi n° 15 a été adopté sous bâillon, dois-je le mentionner, et que c'est seulement quelques jours avant qu'on a appris qu'il y avait des amendements qui viendraient chambouler les catégories d'emploi, amendements sur lesquels on n'a pas été consultés, sur lesquels on n'a pas pu se prononcer. Depuis l'adoption, on a fait de nombreuses interventions, objections, on a questionné, mais il semble que le ministre maintienne la ligne dure et qu'il reste sourd à nos arguments. C'est pour ça qu'aujourd'hui la FIQ, au nom des plus de 4 000 inhalothérapeutes qu'on représente, on vient porter la voix aussi des 11 500 signataires de la pétition pour se faire entendre et dire au ministre qu'il doit revenir sur sa décision. On veut des mesures pour faire reconnaître notre expertise. On veut des mesures de valorisation, d'attraction et de rétention.

Il faut savoir que, cette année, il y a 60 inhalothérapeutes de moins que l'année précédente. Ce que ça veut dire, c'est qu'il y a plus d'inhalothérapeutes qui ont quitté la profession, par rapport au nombre qu'on a recruté via la relève, dans une profession où on vivait déjà une grande pénurie. Est-ce que ça, ça peut avoir des effets sur la qualité des soins? Bien, on est à une période où on n'arrête pas de parler qu'on veut réduire les listes de chirurgie, mais il faut savoir que, s'il manque un inhalothérapeute dans une salle d'opération, le programme est annulé pour la journée. Si on accentue la pénurie d'inhalothérapeutes, bien, c'est sûr que l'objectif de réduire les listes... les listes de chirurgie ne sera pas atteint.

Donc, aujourd'hui, je le répète, on demande au ministre de revenir sur sa décision... et les perfusionnistes cliniques dans la catégorie 1, de nous donner les outils qu'on a besoin pour bien faire notre travail, puis ça, ça commence par une équipe efficace et unie. Merci.

M. Fortin :Merci, merci, Mme Groulx. Moi, je veux... j'ai une demande très simple pour le ministre de la Santé aujourd'hui, là, c'est : Au minimum, là, pouvez-vous prendre le temps de vous asseoir avec les gens qui sont impactés par cette décision-là? Moi, j'en ai présenté plusieurs des pétitions depuis les années que je suis ici comme député, là, mais une pétition qui est signée par 11 500 personnes, ça n'arrive pas tous les jours. Puis là, ici, on parle de 11 500 professionnels de la santé, des gens qui sont affectés, des gens qui sont leurs proches, des gens de d'autres professions qui comprennent l'enjeu, parce qu'ils travaillent auprès de... auprès d'inhalothérapeutes ou de perfusionnistes cliniques, qui voient les mêmes patients, et ils savent qu'ils veulent être en symbiose avec les... avec les gens concernés par ce déplacement de catégorie là. Pour nous, c'est une décision qui est incompréhensible, qui est injustifiée, pour laquelle il y a eu aucune consultation, qui a été faite à la dernière minute afin de ne même pas permettre la consultation.

Alors, ayant compris ce que Mme Groulx et ce que les professionnels ici, là, viennent expliquer, il me semble qu'au minimum on leur doit de s'asseoir ensemble, de voir les raisons pour lesquelles le gouvernement fait ce changement-là, puis les raisons que les professionnels évoquent pour redemander de... demander de revenir à la case départ. Ce que Mme Groulx expliquait il y a quelques instants, là, la pénurie d'inhalothérapeutes, ça a des conséquences réelles. Moi, je viens d'une région où la désignation de centre de traumatologie de notre urgence régionale a été suspendue parce qu'il n'y en avait pas d'inhalothérapeutes pendant quelques semaines... Alors, ça a des conséquences réelles sur les soins qui sont offerts aux patients de ne pas valoriser pleinement la profession. Et quand il y a 11 000 pétitionnaires qui signent quelque chose, dont une grande majorité sont des professionnels de la santé, bien, le travail du ministre de la Santé, c'est de dire : O.K Il se passe quelque chose. Je dois entendre ce qui se passe. C'est ce qui a été fait la dernière fois que les catégories d'emploi avaient été mises de l'avant. Le gouvernement avait fait une décision comme celle-là, mais a entendu les professionnels et est revenu à une décision beaucoup plus sensée au point de vue de... des soins cliniques.

Alors, on demande au ministre de la Santé aujourd'hui, là : Vous avez entendu les professionnels, vous avez vu ce qu'ils ont dit, assoyez-vous avec eux, et trouvons une solution pour valoriser les deux professions concernées. Merci.

La Modératrice : Ce qui met fin au point de presse. Merci. Bonne journée.

(Fin à 11 h 59)

Participants


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