To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Version finale

Thursday, February 15, 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-trois minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Nous allons vous parler d'énergie ce matin. Le gouvernement ne peut pas laisser le Québec dans le noir et ne peut pas prendre des décisions majeures, importantes, à portes closes. Le plan présenté en novembre dernier par Hydro-Québec n'a aucune carte routière vers l'atteinte des objectifs de développer 8 000, 9 000 mégawatts d'ici 2035. Ils ont ciblé et listé où ils pourraient peut-être aller le chercher : barrages, solaire, éolien, mais il n'y a pas du tout, du tout, dans l'intervalle, de plan, avec des étapes et une planification rigoureuse. Encore une fois, ce sont des objectifs majeurs qui vont requérir 35 000 travailleurs, selon l'estimation d'Hydro-Québec, par année, pendant les 11 prochaines années.

Il y a beaucoup plus de questions que de réponses. Et François Legault, lorsqu'on le questionne, bien, il laisse répondre ses ministres. Soit il ne nous dit pas tout ou qu'il n'est même pas au courant lui-même, ce qui fait montre d'un gouvernement qui est brouillon.

Alors, les Québécois veulent faire partie de la solution et des décisions, et, en ce sens-là, nous réitérons l'importance d'avoir une commission nationale sur l'avenir énergétique du Québec.

Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, Greg Kelley.

M. Kelley : Bonjour, tout le monde. Je suis aujourd'hui pour demander un plan de rattrapage pour la production de l'énergie solaire avec l'Ontario. En Chambre, cette semaine, j'ai sorti ce tableau-là, où on voit la production d'énergie solaire partout au Canada. Présentement, le Québec est vraiment en retard. On a environ 12 mégawatts d'énergie solaire. Quand on voit nos voisins, en Ontario, eux autres, c'est 3 000 mégawatts de production d'énergie solaire. C'est l'équivalent de deux de... la Romaine. Pourquoi je pense qu'il faut miser sur l'énergie solaire, pourquoi je veux que le Québec, c'est numéro un? Bien, pour toutes les options des énergies renouvelables, le solaire, c'est une qu'on peut déployer rapidement. C'est aussi une option qui est moins chère.

Alors, je veux que le ministre dépose un vrai plan de rattrapage avec l'Ontario et Québec devient le numéro un en termes de production d'énergie solaire. Puis il y a des mesures concrètes dans son plan, des mesures financières pour les citoyens d'embarquer dans l'autoproduction chez eux. C'est partie... le plan de M. Sabia aussi d'aller de l'avant avec la production sur les toits des maisons des Québécois. Puis, je pense, c'est vraiment l'avenir pour le Québec, le solaire, avec le stockage à la maison et quand même pour nos petites et moyennes entreprises et nos municipalités.

Alors, ça, c'est le sujet du jour. Il y a le soleil dehors. C'est une parfaite journée. Alors, chaque fois qu'il y a le soleil, je veux parler de l'énergie solaire...

Journaliste : M. Tanguay, qu'est-ce que ça nous indique que le chef du PQ soit allé à la rencontre de M. Coderre hier, mais pas vous?

M. Tanguay : Ah! bien, écoutez, moi, je vais rester neutre dans la course à la chefferie. Alors, clairement, je veux dire, Paul St-Pierre Plamondon, ce n'est pas moi qui gère son horaire, son agenda, mais moi, je vais rester neutre dans la course à la chefferie.

Journaliste : Mais aviez-vous envie de le rencontrer?

M. Tanguay : Ah! bien, Denis, je veux dire, ça fait quelques fois qu'on se parle, puis je l'ai salué des tribunes. Et Denis était le très bienvenu hier à l'Assemblée nationale. C'est un citoyen qui est venu assister à la période de questions.

Journaliste : Comment ça se fait qu'il n'y a personne au PLQ qui semble avoir cherché à s'entretenir avec la seule personne qui pourrait devenir leur chef à l'heure actuelle?

M. Tanguay : Ah! est-ce qu'on pose la question à Greg?

Journaliste : Bien, on peut la poser, certainement.

M. Tanguay : Greg, as-tu été rencontré Denis hier?

M. Kelley : J'ai allé saluer Denis dans les tribunes. Je connais Denis depuis très longtemps. Comme j'ai mentionné au caucus présessionnel, quand j'étais un attaché politique puis j'ai travaillé pour les différents ministres, j'ai vu Denis souvent à Montréal. Alors, j'ai allé juste dire bonjour à Denis. C'est un libéral. C'est quelqu'un que je connais. C'est l'ancien maire de Montréal. Et ce n'est pas une question d'appui envers Denis, c'était vraiment juste d'aller dire bonjour à un membre de notre famille politique.

Journaliste : ...sur la lumière. Est-ce que la CAQ a de la difficulté à voir la lumière, selon vous, sur le 0,05?

M. Tanguay : Ah! bien, nous, le 0,05, on... évidemment, nous prônons que ce soit changé, donc passer de 0,08, taux d'alcoolémie, à 0,05. Pourquoi? Entre 0,05 et 0,08, vous avez six fois plus de risque d'avoir un accident mortel. Je rappelle que nous sommes la seule province au Canada à encore avoir la règle de 0,08. Les autres sont toutes à 0,05, sauf une, 0,04. Et on parle ici de mesures... de sanctions administratives entre le 0,05 et le 0,08. On est rendus là au Québec.

Journaliste : ...la CAQ, comment vous l'expliquez?

M. Tanguay : Bien, écoutez, la loi s'applique à tout le monde, que ce soit en milieu urbain ou en région, et je ne ferais pas de distinction entre l'importance d'avoir une telle règle davantage en région, ou pas en région, ou en urbain, ou pas en urbain. Je pense que c'est une règle qui se justifierait partout au Québec.

Journaliste : ...une petite question qui va vous demander, M. Tanguay, un petit peu d'introspection. Pourquoi les différents gouvernements... Parce que les libéraux aussi ne l'ont pas fait. Pourquoi les gouvernements, disons, ne veulent pas aller là?

M. Tanguay : Ah! bien, écoutez, moi, je vais laisser la CAQ vous dire pourquoi ils ne veulent pas aller là, mais je vais répondre à votre question. Je pense qu'on est rendus là en 2024 au Québec. Vous savez, il y a des règles que l'on établit socialement qui doivent d'abord être discutées, analysées, chiffrées, et il doit y avoir une acceptabilité minimale, et je pense qu'au Québec on est rendus là en 2024.

Journaliste : ...sous le gouvernement Couillard puis aujourd'hui on...

M. Tanguay : Bien, je pense que les données sont d'autant plus évidentes aujourd'hui, les études le démontrent, six fois plus de risque d'accidents mortels. Il y a des témoignages qui s'accumulent. Je pense qu'on est rendus là au Québec.

Journaliste : Julie Boulet avait déposé un projet de loi en 2009 à cet effet-là. Vous étiez majoritaires à l'époque. Vous auriez clairement pu le faire.

M. Tanguay : Je ne vais pas refaire le débat de 2009. Moi, ce qui m'intéresse, c'est le débat de 2024, puis on est rendus là au Québec.

Journaliste : Un des arguments de Mme Guilbault, c'est de dire que le Québec est globalement très sévère. Donc, Québec, dans son arsenal contre l'alcool au volant, a adopté un paquet de mesures depuis 1996 puis qu'on est quand même assez sévères, là. Qu'est-ce que vous... Est-ce que c'est un bon argument?

M. Tanguay : Bien... bien, c'est un peu un argument qui ne tient pas. Je veux dire, ce n'est pas parce qu'on est par ailleurs sévères sur d'autres aspects qu'on n'est pas justifiés de faire passer le 0,08 au 0,05, quand on considère que, sous cet aspect-là, il y a, je pense, une mise à jour à faire au Québec. On est, encore une fois, je le répète, la dernière province à ne pas l'avoir fait, et les chiffres, les analyses, la rigueur, les études le démontrent. Alors, il ne faut pas comparer des pommes et des oranges. On parle du taux d'alcoolémie. On parle de sanctions administratives si vous êtes 0,05, 0,06, 0,07. On est rendus là au Québec.

Journaliste : M. Coderre affirme qu'il n'y a pas de problème avec l'interdiction des signes religieux. Est-ce que ce n'est pas une position qui contrevient aux valeurs de base du Parti libéral?

M. Tanguay : J'ai répondu, puis je vais répondre encore une fois à cette question-là, la semaine passée : Il y a un seul Parti libéral du Québec, il y a un seul caucus. Je peux vous dire c'est quoi, la position du Parti libéral du Québec, qui ne changera pas, indépendamment de tout un chacun candidat qui... Puis c'est bien correct, Denis, il peut bien se prononcer sur tout au Québec, il est un éventuel candidat en réflexion.

Moi, comme chef intérimaire, je vais rester neutre, mais je vais toujours vous donner la position officielle du Parti libéral du Québec et du caucus. Je ne commencerai pas à courir en arrière de tout un chacun pour essayer de rattraper leurs déclarations puis d'essayer de patenter quelque chose. Ça lui appartient. On a une position claire sur le 21. Et puis c'est sain qu'il le fasse, c'est sain que les membres disent : Ah! il est peut-être éventuellement candidat, on va analyser ça. S'il veut, il fera la course à la chefferie, puis, s'il gagne, il gagnera, puis on aura les débats à l'interne, puis les membres jugeront.

Journaliste : ...est-ce qu'un chef, M. Tanguay... Là, on est dans...

M. Tanguay : On jase.

Journaliste : On jase. Est-ce qu'un chef peut changer la position du parti?

M. Tanguay : Bien, un chef... un chef est aussi fort que sa base militante qui le suit. Alors, de tout temps, ça a été démontré, au Parti libéral du Québec, nos leaders, nos chefs ont été capables d'avoir l'appui de la base. Alors, ça participera...

Journaliste : ...peut changer la position du parti...

M. Tanguay : La discussion va se faire. La discussion va se faire.

Journaliste : La discussion va se faire, et il pourra le faire s'il a l'appui, là?

M. Tanguay : Oui, oui. Le Parti libéral du Québec, ça n'a jamais été un one man show. On n'est pas à la CAQ, ici.

Journaliste : Présentement, M. Coderre prend quand même beaucoup de place, là, dans l'espace public. Est-ce que, dans la tête des gens, vous croyez qu'il y a un risque que les idées de M. Coderre deviennent la position du parti, là... soient considérées comme la position du parti?

M. Tanguay : Non, je ne penserais pas. Je pense que c'est sain qu'on ait ces débats-là. Les gens, je pense que... vont réaliser qu'il y a des candidats et des candidates qui vont débattre de différentes idées, puis c'est sain, en démocratie, puis c'est sain pour notre parti, ça participe du renouveau.

Puis, moi, mon travail, c'est de répondre à vos questions, comme les 18 collègues... les 19 collègues que nous sommes, puis de vous dire clairement quelle est la position du parti. Après ça, il y aura une course à la chefferie, puis c'est un bouillonnement d'idées qu'on va avoir.

Journaliste : ...Kelley là-dessus, qui est moins lié que vous sur la neutralité. Est-ce que, pour vous, le Parti libéral pourrait changer sa position sur la question des signes religieux, est-ce que... ce que vous sentez de la base et ce que vous connaissez de la base?

M. Kelley : Nous avons eu des débats au sein de notre formation politique sur la question à un de nos congrès, et c'est vraiment pour le parti de... nos militants. On fait des discussions tous ensemble. M. Coderre peut avoir ses opinions, mais c'est important, quand la course à chefferie est lancée, qu'il amène ses idées au sein de notre formation politique et...

Journaliste : ...au sein de la base militante, justement?

M. Kelley : Bien, je pense qu'il y a clairement... si on regarde le... si on regarde le rapport qui a été fait par M. Pratte, c'est clair que nos militants sont d'accord avec les positions que mon chef a prises, sur le week-end, sur la question.

Journaliste : ...de parti, M. Coderre?

M. Tanguay : Non, pas du tout. Pourquoi vous dites ça?

Journaliste : Bien, je ne sais pas, il est pour le troisième lien, il n'est pas vraiment du même avis que vous sur le port de signes religieux.

M. Tanguay : Ah! bien, c'est un débat d'idées. Mais il a le droit, puis c'est tout à fait fondamental et c'est sain d'avoir des débats. Alors, il a le droit d'amener ces idées-là, puis c'est les membres qui vont juger. Les membres jugeront.

Journaliste : ...le fun de choisir le chef juste en 2025?

M. Tanguay : Pourquoi je trouverais ça le fun... Parce que je ne comprends pas votre question.

Journaliste : Non, est-ce que vous trouvez ça le fun?

M. Tanguay : Est-ce que moi, je trouve ça le fun? Je n'ai jamais analysé ça sous cet angle-là. Je suis curieux de votre...

Journaliste : ...je sens, dans votre non-verbal, que vous êtes un peu tanné des questions sur la chefferie.

M. Tanguay : Hein? Bien non, je ne suis pas tanné, voyons donc! Mon non-verbal est... puis là les gens qui vont dire : Voyons, Marc... J'essaie de ne pas avoir l'air fâché, mais...

Journaliste : ...pas fâché, mais un peu agacé...

M. Tanguay : Ah! je ne suis pas agacé.

Journaliste : ...on peut-tu parler d'autre chose?

M. Tanguay : Au contraire, M. Laforest, au contraire, vous me voyez stimulé par ça, parce que ça va être des débats d'idées, on va brasser des idées, au Parti libéral du Québec.

Journaliste : Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en?

M. Tanguay : Non, parlez-en en bien. Mais, ceci dit, moi, je suis réellement... je suis excité par rapport à la course qui est devant nous, je suis excité par... puis j'ai hâte qu'elle commence, fin 2024, pour qu'on ait les débats puis que ça brasse des idées. Ceci dit, je le répète, les candidats, là, ils vont... ils vont suggérer plein d'autres choses, évidemment, pour changer les positions du parti, c'est ça, une course à la chefferie, mais moi, je vais toujours vous donner l'heure juste.

Journaliste : ...on n'en parle pas souvent.

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Il y en a deux autres, là, mais on n'en parle pas souvent, là. Il y en a un qui est un de vos députés puis il y en a un autre qui est... Il est-tu dans la bonne formation politique?

M. Tanguay : Ah! je vais vous laisser... je vais laisser les autres faire leurs réflexions puis faire leurs annonces. Moi, encore une fois, je ne vais pas m'immiscer dans les campagnes de tout un chacun.

Journaliste : ...j'ai oublié son nom, l'autre candidat?

M. Tanguay : Ah! je n'aurai pas de commentaire sur cette personne, si ce n'est le commentaire que j'ai exprimé mardi, de façon très générale, qui s'applique à tout le monde.

Journaliste : Le commissaire à la langue française, M. Tanguay, recommande d'envoyer les demandeurs d'asile anglophones ou qui ne parlent pas français dans d'autres provinces. Qu'est-ce que vous pensez de cette idée-là?

M. Tanguay : Ah! bien, nous, pour ce qui est des demandeurs d'asile, on l'a... on l'a toujours dit, le Québec a fait sa part. Maintenant, il revient au fédéral de s'assurer qu'il y ait une répartition équitable selon le poids des différentes provinces. Ça, c'est une chose. Deuxième des choses, il y a eu des coûts engendrés par cela, 470 millions. Nous, on appuie la demande du gouvernement du Québec de dire : meilleure répartition, vérification de sécurité et compensez-nous.

Journaliste : Mais meilleure répartition, oui. Basée sur la langue, est-ce que c'est une bonne idée?

M. Tanguay : On est en train d'analyser le rapport qui a été déposé, là, il y a 24 heures par le commissaire Dubreuil. Mais pour ce qui est... pour ce qui est du poids des demandeurs d'asile, on n'en est pas là. Dans la façon dont le gouvernement fait les demandes et que nous appuyons, il n'y a pas le facteur langue, il n'y a pas le facteur langue pour les demandeurs d'asile. C'est un accueil où, si les personnes font leur demande de résidence permanente, bien, on va les franciser, on va les franciser.

Journaliste : Avez-vous quelque chose à dire sur l'entente qui sera dévoilée aujourd'hui avec la communauté de Pessamit?

M. Tanguay : J'ai très hâte, j'ai très hâte, très hâte de voir ce que sera la nature de cette entente-là, parce que les relations avec les Premières Nations, c'est fondamental.

Journaliste : M. Kelley, la semaine passée en Chambre, vous avez semblé froissé, disons ça comme ça... commentaire d'un ministre sur votre accent. Lui, il avait l'air de dire : Ce n'est pas ça que je voulais dire. Où est-ce que vous en êtes cette semaine là-dessus? Comment vous avez perçu ça? Est-ce que c'est...

M. Kelley : Bien, j'ai juste... Pour moi, j'ai juste dit : Bien... Souvent, il dit, il ne comprend prend pas mes questions, alors c'était une question de l'accent. Mais je connais M. Fitzgibbon, je pense... c'était juste une question de moment de l'action. Je ne pense pas... Ce n'était vraiment pas une question de ça. Il y a toujours une façon que je peux améliorer mon français, ce n'est pas parfait, mais c'était vraiment juste une instance de la joute. J'ai dit : Est-ce que c'est une question de mon accent, là? Pourquoi il ne comprend jamais mes questions? Mais ce n'était rien, rien personnel puis...

Journaliste : ...de méchanceté ou...

M. Kelley : Non, puis quand même une ministre... Je n'ai pas eu une chance de parler avec M. Fitzgibbon, mais une ministre a passé pour me dire, dans les rues, que c'est correct, ce n'est pas une question de ça, ne prendre ça pas personnel. Alors, j'ai apprécié ça.

Ce n'est pas toujours facile de me lever en Chambre puis exprimer dans ma deuxième langue. C'est juste une réalité pour moi, comme un anglophone. C'est un défi de le faire. C'est un défi de le faire dans votre langue maternelle, de lever en Chambre devant 124 autres élus qui sont hyperintelligents et hyperbrillants. Puis je respecte plusieurs de mes collègues qui sont tellement... comme mon chef, qui sont capables de bien exprimer dans la langue française. Alors, je prends des leçons. Je vais toujours essayer d'améliorer la qualité de mon français. C'est un beau défi parce que j'adore la langue française.

Journaliste : Juste une petite question sur l'énergie, là...

M. Kelley : Oui.

Journaliste : ...vous êtes là. Je ne comprends pas trop... Je comprends que vous vouliez plus de solaire, mais je ne vois pas trop le lien avec l'Ontario, qu'il faut faire plus que l'Ontario. Je veux dire, l'Ontario produit plus d'énergie nucléaire, ils produisent plus d'énergie avec du charbon. On pourrait... Tu sais, je veux dire, c'est quoi, le... pourquoi faire un lien avec l'Ontario?

M. Kelley : Bien, première chose, on a des capacités similaires en termes d'énergie solaire qu'on peut produire, les deux provinces. Alors, Ontario, oui, eux autres ont plus de nucléaire, eux autres ont été obligés de faire un changement d'énergie parce qu'eux autres ont misé beaucoup sur le charbon dans le passé. Mais je regarde ça, on a une obligation de produire plus d'électricité, plus d'énergie. On regarde... On doit regarder toutes les options, puis le solaire, partout sur la planète, c'est de plus en plus l'option que des juridictions visent. Alors, je veux encore juste pousser ça de l'avant. Ce n'est pas juste des barrages qu'on va discuter ni de l'éolien. Le solaire est vraiment une option intéressante. On a des entreprises ici, au Québec, comme Boralex, qui a des projets solaires partout sur la planète. Alors, je pense, c'est une option pour le Québec qu'on peut regarder.

Et je sais qu'il y a des entreprises présentement qui ont reçu un non d'Hydro-Québec parce qu'il y a un manque d'énergie dans leur coin. Alors, si eux autres ont des projets de transition énergétique, de devient carboneutre, bien, si on est capables de déployer une source d'énergie renouvelable de proximité, le solaire est très, très intéressant.

Et ça, c'est l'autre chose qui est importante avec l'énergie solaire, c'est la question de la transmission. C'est capable de faire ça à côté ou sur le toit. On n'est pas obligé de bâtir des grosses... de transmission dans... vers le Grand Nord. Alors, c'est pourquoi je veux qu'on regarde cette question.

Et aussi, dans le plan de M. Sabia, je vois qu'il y a un petit peu une porte vers le solaire, mais ce n'est pas juste Hydro-Québec qui peut le faire. Je pense, ça va prendre aussi un plan du gouvernement du Québec pour encourager les citoyens d'embarquer dans l'autoproduction à leurs maisons.

Journaliste : Est-ce que vous pensez qu'une usine comme Northvolt, qui veut avoir énormément de pieds carrés, devrait songer à mettre des panneaux solaires sur son toit?

M. Kelley : C'est sûr que c'est une option qui doit être analysée. Et on sait que, présentement, il y a l'autoproduction pour certaines grosses usines au Québec, et il faut ouvrir la porte aussi pour les autres grosses usines ou quand même des entreprises. Mais, encore, c'est pour l'autoproduction juste pour l'usine ou quand même pour un centre commercial que je parle, pas un système de distribution, ce n'est pas là que je vise. C'est vraiment l'autoproduction pour une usine ou quand même pour juste les citoyens ou une municipalité. On voit à Saint-Laurent, là, il y a un projet très intéressant à Saint-Laurent présentement, les panneaux solaires sur le toit de leur hôtel de ville.

Journaliste : On 0.05, Geneviève Guilbault was very clear during the debate on the motion yesterday afternoon. So, the CAQ will vote against your motion. Are you disappointed that it's not MNAs' choice but the CAQ's choice?

M. Tanguay : Ah! it's for themselves to determine the way they will be voting and the way their colleagues will be voting. That being said, I think that it's an historic moment for us to go ahead with such a measure that will help saving lives.

Journaliste : But it won't be accepted. It doesn't seem to be it will be accepted.

M. Tanguay : Other than saying that I'm deeply disappointed, I think that we will keep up the fight and we will continue to support that measure. It's a need to enhance our measures, and I think that it's very, very important to continue fighting for this measure. Again, you are multiplying by six the risk to have mortal incidents with 0.05, 0.06 and 0.07, and we're not talking about criminal impact, we're talking about administrative sanctions.

Journaliste : ...beyond this? This is the third time that this is discussed... You did it with... under Mr. Couillard. Why can't we get beyond this and get it done?

M. Tanguay : Sorry, I don't understand.

Journaliste : Why can't we get this done? Why can't this happen? We know that the Premier spoke to his caucus. The caucus is not in favor and the caucus will rule today. So...

M. Tanguay : I'll let the CAQ justify their decision collectively. But, that being said, again, the studies show that the risks are very clearly demonstrated. I think that we saw, we witness a lot of testimonies regarding the impact on people's lives. There's mortal impacts regarding that measure. And again, at the Québec Liberal Party, we are 100% in favor of this, and I think that, in 2024, that's the proper decision to make to go ahead with that measure.

Journaliste : On the French language commissioner's report on asylum seekers, can I get your views on that?

M. Tanguay : I think that, with respect to the position of the Government of Québec respecting the asylum seekers, we are, of course, supporting that position. I think that they'll have... we need to have an... as to the number of people that we are receiving in Québec. Québec has done his fair share, and I think that the federal Government must accept the Québec's demands.

That being said, with respect to asylum seekers and the language of the asylum seekers, I think that we are talking about two different things here. People are here to seek asylum, and it's not a question about the language. Now, if they want to stay in Québec, of course, we have to put in place efficient programs in order to help them to learn French.

Journaliste : Mr. Kelley, can I just get you on your proposition? Why are you... Why do you want Québec to focus on solar energy?

M. Kelley : There's a potential for solar energy in Québec, and I don't think we're putting enough focus on trying to, you know, exploit that potential. Solar energy is one of the cheapest and fastest sources of renewable energy that we can deploy on our territory, and we know right now that there is an energy crunch and that we're facing it currently. There are companies that are being rejected by Hydro-Québec who have projects to become, you know, more energy efficient, zero emission, and there's been told no by Hydro because we don't have the energy right now.

So, if we are capable to deploy a renewable source of energy that is cost efficient and quick to deploy, why not? And there also are companies here, in Québec, and I mentioned it before, Boralex being one of them, that has a specialty and builds solar parks across the world. So, why not?

You know, it's sure, hydroelectricity is great, yes, wind, but, of course, solar remains a very interesting option, and I want Québec to be number one in hydro, I want us to be number one in wind, and I want us to be number one in solar. I want us to keep that competitive advantage that we have, that we are a green energy powerhouse in North America.

Journaliste : Just to clarify quickly, Mr. Tanguay, your position, just back on the asylum seekers. What you're saying is that the... you agree that they should be shared in other provinces but not based on language, that's...

M. Tanguay : It's not a question of language here for asylum seekers. Now, part of the report tabled by Mr. Dubreuil talks about temporary immigrants, and he's adding that new criteria with respect to the language. For us, we need to have temporary workers to help sustain our economy. That being said, if they want to stay permanently, to pass from the status of temporary to permanent, we have to put in place programs by which they will be able to learn French. Not, at the gate, saying : You're not able to speak French, we will refuse you the access, it's the other way around : You want to participate in our… to build… to help us building a strong economy, you want to stay? Perfect, we'll help you to learn French.

Journaliste : So, you're not necessarily against stronger language criteria in itself?

M. Tanguay : For asylum seekers, it should not be a criteria. For temporary workers, they have to know that, at a certain point, if they want to stay and live here, in Québec, they will be helped to learn French, be helped to learn French, and not the other way around. That's the Liberal DNA.

Journaliste : M. Tanguay, rapidement, en français, sur le vote aujourd'hui sur le 0,05, est-ce que ça devrait être un vote libre du côté de la CAQ?

M. Tanguay : Écoutez, je vais les laisser se gouverner. Vous le savez comment ça fonctionne, les caucus. Je vais vous laisser vous... se gouverner. Moi, je prends toujours pour acquis que les collègues, quand ils votent, ils votent de façon libre. Ils ont encore le temps de changer d'idée, là, malgré les signaux qui ont été envoyés. Il faut faire avancer le Québec. Il faut sauver des vies. Il faut voter pour le 0,05. Puis j'espère qu'ils auront l'occasion peut-être de se raviser puis de voter en faveur de ça.

Journaliste : D'après vous, est-ce qu'ils font face à une pression du lobby des restaurateurs? Est-ce que c'est un peu ça aussi?

M. Tanguay : Je ne vais pas... je ne vais pas présumer, je vais les laisser eux-mêmes justifier leur vote, le cas échéant, mais je ne veux pas présumer de rien. Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 47)

Participants


Document(s) Related