To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique

Version finale

Wednesday, January 31, 2024, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures seize minutes)

M. Bonnardel : Alors, merci d'être... merci d'être là. Je suis très heureux d'avoir déposé cette loi aujourd'hui, qui est une réponse... qui est une réponse au cynisme des dernières années, encore plus de ceux de la dernière année, une réponse aux changements climatiques que le Québec vit depuis... depuis quelques... quelques années déjà. Puis je vous expose les trois principaux points qui… je crois, les plus importants dans cette... dans cette loi. La première chose, c'est le transfert de responsabilités, donc, transfert de mission de la SOPFEU du côté du ministère de la Sécurité publique. Pourquoi? Il faut comprendre que, dans les dernières années, la mission première de la SOPFEU a toujours été celle de sauver la forêt, sauver l'industrie forestière. Mais vous comprendrez qu'avec les événements des dernières années, surtout de l'été passé, cette vocation ou cette mission a évolué. Et donc le point le plus important maintenant de la SOPFEU, ce sont de sauver... sauver des vies, sauver des communautés, sauver nos infrastructures névralgiques et sauver nécessairement l'industrie forestière par la suite. Donc, tout cela pour moi est immensément important pour qu'un travail de coordination se fasse bien avec... avec eux.

Deuxième point. On va donner un pouvoir... un pouvoir au ministre de désigner des organisations qui vont supporter, dans le cadre de sinistres, les municipalités. Ça veut dire quoi? On va créer une réserve d'intervention d'urgence pour être capable de supporter, exemple, la SOPFEU, ou les... les... avec la Croix-Rouge... et la SOPFEU et la Croix-Rouge pour supporter les municipalités dans le cas de sinistres majeurs. Alors, pour nous, ça va être important d'avoir une réserve qui va supporter, comme je le mentionnais, donc, les municipalités. Il faut bien comprendre que le but, c'est de ne pas... ce n'est pas... le signal, ce n'est pas de mettre de côté le travail que les Forces armées canadiennes ont fait dans les dernières années, parce qu'ils ont été d'un apport incroyable, mais c'est d'être capable de répondre plus fortement à de futurs sinistres, inondations ou feux de forêt additionnels. Donc, on donnera des... on donnera un pouvoir exceptionnel au ministre pour être capable donc d'avoir cette réserve d'intervention d'urgence qui va nous permettre donc de supporter encore plus fortement nos équipes sur le terrain. Pour vous donner un portrait, bien, du côté de la SOPFEU, c'est 250 combattants du feu qui sont sur le terrain avec plus ou moins 400 auxiliaires, qui supportent donc ces personnes pendant la saison... la saison forte.

Et le troisième, bien, c'est un... c'est un pouvoir qu'on va... qu'on va donner aux municipalités, d'obliger donc les entreprises à nous dévoiler leurs générateurs de risque, exemple produits dangereux dans une usine. Bien, malheureusement, on s'est rendu compte pendant la saison estivale, pendant la saison des feux que nous étions dans une certaine mesure mal informés, mal informés de ces générateurs de risque qui étaient donc dans ces usines ou ces sociétés X, Y, Z. Donc, on va demander... on va demander donc à ces... à ces entreprises, ces personnes morales de nous indiquer donc quels sont leurs générateurs de risque pour être capable de répondre plus adéquatement, donc à des situations d'urgence pendant les saisons... la saison, soit d'inondation ou nécessairement des feux.

Donc, voilà un peu les principaux messages qui, je crois, vont être d'actualité lors du dépôt... pas du dépôt, mais de l'étude de ce projet de loi dans les prochains jours.

Journaliste : Oui, bonjour.

M. Bonnardel : ...

Journaliste : Bonjour. Donc, expliquez-moi l'idée de la réserve, parce que je dois vous avouer que ça, je ne l'avais pas pigé, là, mais c'est des gens qui ne seront pas nécessairement permanents, qui ne seront pas juste là à attendre. Mais c'est qui, ces gens-là?

M. Bonnardel : Bien, c'est une... c'est des gens qui vont être... Donc, on va donner donc un pouvoir à la SOPFEU, à la Croix-Rouge, deux exemples assez simples à comprendre. On va donner un pouvoir à ces deux entreprises d'avoir donc une réserve d'intervention d'urgence additionnelle de ce qu'ils ont déjà comme membres, comme équipe sur le terrain. Ce que ça veut dire, donc, c'est qu'il y aura des sommes consacrées à cette réserve qu'on va... qu'on va... qu'on va avoir, donc, qu'on va négocier d'ici le dépôt... le dépôt du budget dans les prochaines semaines, sinon les prochains mois.

Mais de l'autre côté, pour moi, ce qui est important, c'est qu'on soit capable de répondre plus fortement, donc, à des situations d'urgence, à des situations extraordinaires. Donc, ces personnes vont supporter les municipalités lors d'événements extraordinaires en cas de feux de forêt, exemple, et nécessairement d'inondations.

Journaliste : Puis ça... vous voyez combien de monde? Je ne vous parle pas d'un nombre précis, là, mais c'est...

M. Bonnardel : Je ne veux pas donner... Charles, je ne veux pas donner de nombre précis de cette réserve comme telle, parce que je ne veux pas créer d'attentes, mais, au-delà de tout ça, je veux quand même qu'on ait une force qui va supporter. Puis je le disais tantôt, la SOPFEU présentement, c'est 248 combattants sur le terrain, avec 400 auxiliaires qui peuvent arriver puis donner un support additionnel, hormis, là, les aides internationales qui sont venues nous aider, là. Donc, pour moi, avec les discussions qu'on a eues puis le post-mortem qu'on a fait de la situation dans les derniers mois, on se devait de répondre puis d'avoir une capacité additionnelle, pas au détriment des Forces armées canadiennes, mais d'être capable d'avoir cette force en premier lieu et d'appeler les Forces armées canadiennes si besoin ensuite.

Journaliste : ...mais juste pour insister, est-ce que ce seraient des gens qui vont, comme des pompiers volontaires, avoir leur travail... leur vie...

M. Bonnardel : Oui, oui.

Journaliste : ...ou c'est des gens qui vont vraiment être...

M. Bonnardel : Non, non, c'est... ça pourrait être déjà des pompiers... des pompiers volontaires qui ne se portent pas juste volontaires mais qui seront rémunérés, là. Donc c'est une réserve comme telle. Ce n'est pas des gens qui vont être bénévoles puis qui vont dire : Bien, moi, je lève la main, là. Donc, ce sont des gens qui vont être nécessairement... si c'est SOPFEU, bien, formés SOPFEU. Si ce sont des gens Croix-Rouge, bien, plus Croix-Rouge.

Journaliste : Je veux dire, pour être appelés à pied levé, bien... Vous comprenez ce que je veux dire, c'est des gens qui ont une vie, qui ont leur travail...

M. Bonnardel : Oui, tout à fait. Tout à fait.

Journaliste : …être appelés à pied levé. O.K. C'est ça.

M. Bonnardel : Oui, oui. Non, c'est ça. Ils n'attendent pas que le téléphone sonne, là, tu sais, puis assis chez eux, puis en se disant : Bon, bien là, la saison des feux, c'est là, puis là je me prépare, puis l'hiver il ne se passe rien. Donc, c'est des gens qui vont réagir... qui vont réagir fortement à des cas... à des cas particuliers d'inondations, de feux, ou autres.

Journaliste : Puis, en même temps, une dernière question : Pourquoi c'est nécessaire de donner des pouvoirs extraordinaires aux villes ou au gouvernement en cas de sinistre? Vous ne les avez pas déjà, ces pouvoirs-là?

M. Bonnardel : Bien, les pouvoirs, on les... on les... on les a. Exemple, l'état d'urgence local qu'on va modifier, améliorer, l'état d'urgence local, du côté des municipalités, on s'est rendu compte que l'état d'urgence qui devait être renouvelé aux cinq jours, ça devenait ridicule. Ça devenait ridicule aussi parce qu'on l'a vu jusqu'à 50 fois de donner une autorisation ministérielle à chaque fois.

A contrario, ce qu'on va demander aux municipalités, c'est que, suite à un état d'urgence local qui a été voté par leur conseil, c'est de donner une reddition de compte aux citoyens au bout de six mois, au ministère pour être capables de comprendre pourquoi ils ont demandé un état d'urgence locale. Alors, dans ce cas-ci, on veut juste être mieux... plus effectifs, mieux outillés pour être capable de répondre à ça.

Journaliste : ...la donner aussi à vous-mêmes pour faire un état d'urgence...

M. Bonnardel : National.

Journaliste : Oui, c'est ça.

M. Bonnardel : Si le besoin était, oui. Oui, il pourrait y arriver des sinistres encore plus m11ajeurs qui frapperaient encore en situation de feu de forêt des...

Journaliste : ...sur l'état d'urgence sanitaire, ou...

M. Bonnardel : Bien, c'est ça qu'on va... C'est ça qu'on va discuter suite à des... Si on ne peut... on doit appeler les états d'urgence nationale pour une situation... une situation forte, une situation de feu de forêt, d'inondation majeure, bien oui, on aura... on pourra donner ce pouvoir donc au gouvernement d'avoir un état d'urgence similaire… similaire à l'état d'urgence sanitaire que vous avez connu, là.

Journaliste : Bonjour, M. Bonnardel. Qu'est-ce qu'il a fait, l'an dernier, là, que vous vous êtes dit :  Il faut rapatrier les pouvoirs de la SOPFEU au ministère de la Sécurité publique?

M. Bonnardel : Bien, ce n'est pas un... Il faut comprendre, là, que ce n'est pas un désaveu. Ce n'est pas un désaveu au ministère des Ressources naturelles. Ils ont fait un excellent, excellent travail, mais en termes de coordination, puis en termes de mission, c'est surtout la mission qui a énormément évolué, changé. Comme je le mentionnais d'entrée de jeu, la mission première, dans les 25 dernières années, c'était celle de sauver l'industrie forestière, sauver la forêt, la matière ligneuse. Mais on se rend bien compte, là, qu'avec les situations des derniers... des dernières années, sinon encore plus fortement de la dernière année, que la mission même, elle évolue, change, elle devient celle de sauver la vie, sauver des communautés et, en troisième lieu, sauver l'industrie forestière.

Journaliste : ...l'expertise, si on veut, en termes de préservation de la vie humaine que peut avoir la sécurité publique, va joindre l'expertise du combat des feux, là.

M. Bonnardel : Bien, ça amène... Ça amène... ce pour quoi la mission vient chez nous maintenant, qui est celle de la sécurité civile, qui est celle de sauver des vies, qui est celle de sauver les infrastructures névralgiques. On a mentionné, puis j'ai mentionné souvent l'état de situation de certains barrages, de certaines lignes électriques. Donc, c'est surtout basé sur cette définition nouvelle de cette mission qui nous amène... qui nous amène à transférer donc cette mission vers chez nous.

Journaliste : Pour ce qui est de l'aide internationale, c'est au MRI, là, souvent, qu'on... que c'était géré, là. Est-ce que vous rapatriez plus de pouvoirs là-dessus aussi?

M. Bonnardel : Non, non, non. C'est... Les partenariats sont déjà... sont déjà bien établis avec la SOPFEU. La SOPFEU a déjà ses partenariats. Et puis même la SOPFEU va supporter aussi d'autres pays. Puis c'est dans... C'est dans ce cas-ci, dans ces cas-là qu'on a vu jusqu'à quel point l'entraide internationale a été, bien, vous l'avez vu, là, immensément, immensément forte pour être capable de nous donner une force de frappe qui était équivalente à 1 500 personnes sur le terrain ou à peu près, là, quotidiennement, jour après jour. Donc, c'est pour ça aussi de l'autre côté, bien, cette réserve... Je parle de feux de forêt, mais il pourrait y avoir des inondations encore importantes, comme 2017, comme 2019, comme l'année passée à Baie-Saint-Paul, où là, cette réserve d'intervention d'urgence, cette équipe spécifique va nous donner un coup de main avant de faire appel à l'armée.

Journaliste : En terminant, est-ce qu'en bout de ligne, ça veut dire que le financement de la SOPFEU va... va augmenter aussi pour acquérir, par exemple, des nouveaux appareils, là?

M. Bonnardel : Bien, ça, c'est l'autre... Ça, c'est l'autre portion qui est... qui est immensément importante. Nécessairement, j'ai rencontré la SOPFEU. On a fait un portrait global de la situation, des forces additionnelles. Ce que je peux vous dire, c'est qu'eux aussi vont demander des effectifs additionnels du côté de la SOPFEU pour être capables d'avoir une force de frappe encore plus importante. Et nécessairement, bien, le financement et tout ça va suivre dans les prochaines semaines avec le... avec le budget. Donc, autant force de frappe terrain pour eux qu'équipement, on a fait le tour complet avec eux.

Journaliste : Bonjour. Il y a un article du projet de loi qui confère aux policiers, dans des circonstances exceptionnelles, le droit d'entrer chez les gens, prendre des photos, là, de leurs effets personnels. Pourriez-vous préciser c'est quoi, ces circonstances exceptionnelles là?

M. Bonnardel : Vous dites aux policiers?

Journaliste : Oui, c'est ça. Bien, aux... Bien oui, aux policiers, mais je n'ai pas... je n'ai plus le projet de loi sous les yeux, là, je paraphrase, mais ça dit, en gros, si quelqu'un est soupçonné d'avoir causé un sinistre majeur ou, tu sais, des policiers pourront rentrer chez… Tu sais, je voulais... Je voulais savoir un peu pourquoi...

M. Bonnardel : Bien là, c'est... ça rentre... ça rentre au criminel, là. Il faut avoir un mandat si on souhaite... si on souhaite pénétrer à l'intérieur d'une maison. Et on soupçonne, on soupçonne quoi que... Exemple, là, le... Je ne veux pas aller trop loin dans ce... dans cet exemple, mais le monsieur qui a été condamné ou qui va être condamné pour les feux de forêt à Chibougamau, là. Donc, s'il y avait suspicion ou enquête, bien là, c'est le travail des policiers, là, qui reste le même, que ce soit... que ce soit allumer un feu de forêt ou criminellement qui pose un geste, là...

Journaliste : ...fallait mettre quelque chose à cet égard-là dans le projet de loi?

M. Bonnardel : Bien là, vous me... vous me... Vous me mettez un petit point d'interrogation, là, dans le cerveau sur cet article, mais je vais aller vous confirmer ça plus précisément après la période des questions, là.

Journaliste : …merci.

Journaliste : M. Bonnardel, vous estimez que les investissements nécessaires pour la création de la réserve d'intervention d'urgence sont à combien à peu près?

M. Bonnardel : Je savais que vous me poseriez la question, là, mais... mais je ne peux pas vous donner le montant en ce moment parce que le budget va être déposé dans les... dans les prochaines semaines, sinon les prochains mois, dans les prochaines semaines, on peut dire, là. Alors, il est clair, il est clair qu'on aura besoin de sommes pour être capables de supporter cette réserve-là.

Journaliste : Mais les sommes justement vont servir à quoi? C'est assurer la formation, c'est payer les gens qui sont...

M. Bonnardel : Oui, oui.

Journaliste : Bien, je sais qu'ils ne sont pas stand-by, assis chez eux à attendre que le téléphone sonne, mais est-ce qu'ils vont recevoir une rémunération annuelle?

M. Bonnardel : C'est ça qui est... tous ces paramètres vont être définis... tous ces paramètres vont être définis par la suite quand la loi sera adoptée et que, nécessairement, on aura les sommes qui y seront consacrées. Donc, c'est tout ça ensemble qu'on va... qu'on va travailler avec, exemple, Croix-Rouge, et SOPFEU par la suite.

Journaliste : Mais vous n'êtes pas capable de me donner une idée? Est-ce qu'on est dans les millions, les dizaines de millions?

M. Bonnardel : Bien, je sais... non... je me mets toujours de votre côté aussi en me disant : Qu'est-ce que je vais... je vais avoir comme questions? Celle-là, je savais que je l'aurais, mais je... mais ici je ne peux pas vous donner...

Journaliste : O.K. Sur la question des générateurs de risque, là, les municipalités qui vont pouvoir forcer les entreprises à dévoiler... (Panne de son) ...de matières dangereuses?

M. Bonnardel : Oui, oui, bien, le fédéral demande ça, sauf qu'au Québec, je ne veux pas nommer de compagnies, là, mais on s'est rendu compte cet été, dans certains secteurs plus au nord, qu'on apprenait jour après jour qu'il y avait certains produits... chimiques. Alors, quand la municipalité n'est pas au fait de ça. Alors, ça peut aller aussi loin que... que le chemin de fer qui traverse un village avec... avec des produits x, y. Donc, on veut s'assurer que le portrait global de ces risques soit bien dévoilé aux municipalités, qu'on leur donne ce pouvoir d'avoir ces informations puis que le ministère soit informé.

Journaliste : Les municipalités ne peuvent pas juste se renseigner auprès du gouvernement fédéral si ces informations-là sont déjà divulguées?

M. Bonnardel :  Bien, ce qu'on souhaite, c'est que nous... eux aient le portrait puis qu'on soit capable de travailler avec eux sur le schéma de gestion de risques qu'aussi eux vont avoir et qui va nécessairement englober ces informations additionnelles qu'ils n'ont pas tous et toutes.

Journaliste : Donc, c'est un pouvoir que les municipalités ont, mais vous ne dites pas aux municipalités : Vous devez aller faire un recensement des risques qui sont...

M. Bonnardel : Bien, ils vont devoir... non, mais ils vont devoir le faire. Ce qu'on leur demande... ce qu'on leur demande, c'est d'avoir ces informations dans le cadre... dans le cadre de leur démarche de gestion de risques. Avant, la loi demandait un schéma de sécurité civile qui n'a jamais été mis en application. Là, c'est une démarche de gestion de risques qui devra être mise en application, mais aussi avec ces éléments... ces éléments factuels qui... qui vont nous aider à comprendre puis à mesurer, là, l'importance... exemple, à Saint-Roch... à Saint-Roch-de-l'Achigan, bien, l'année passée, quand il y a eu l'explosion... l'explosion, des personnes ont perdu la vie, bien, c'est un exemple.

Journaliste : Donc, les municipalités vont avoir l'obligation de demander ces générateurs de risques là aux personnes morales sur leur territoire?

M. Bonnardel : Exact.

Journaliste :  D'accord. Merci.

Journaliste : Deux petits points, là, c'est... Pour ce qui est de la réserve, là, vous avez mentionné la Croix-Rouge et la SOPFEU qui sont deux organismes qui ne font pas partie du gouvernement...

M. Bonnardel : Les OSBL.

Journaliste : Les OSBL. Est-ce qu'il y a des corps de police qui pourraient aussi... Non? C'est... Bien, pourquoi juste des OSBL? Ça pourrait-tu...

M. Bonnardel : Bien, c'est surtout dans le cadre... ce que j'ai remarqué puis ce qu'on a remarqué, c'est que c'est surtout... bon, en situation de feu, la SOPFEU, nécessairement, mais, de l'autre côté, la Croix-Rouge, elle, est appelée tout le temps ou presque, que ce soient des inondations, que ce soient des feux de forêt, une situation particulière. La Croix-Rouge est sur le terrain tout le temps, tout le temps. Donc, je vous donne cet... l'exemple de ces deux partenaires OSBL qui vont être...

Journaliste : La Sûreté du Québec aussi… je veux dire, mais je veux juste comprendre...

M. Bonnardel : Oui, mais je ne veux pas envoyer... Non, mais là, c'est parce que ce n'est pas pareil, là. Un policier armé, il a une formation x, y, là, on... tu sais, cette réserve, ce ne sont pas des gens armés, là, qui vont arriver, là, ce n'est pas ça du tout, là. Ce sont des gens... exemple, je pense que vous m'avez dit tantôt : Pompiers volontaires, qui pourraient recevoir une formation plus spécifique pour la foresterie, pour la forêt, puis d'être capables d'aller... d'aller donner un coup de main lors de situations comme l'été passé.

Journaliste : Et ça va s'appeler comment? Est-ce que ça a...

M. Bonnardel : Bien, c'est une réserve... une réserve d'intervention d'urgence, là, qui va être mise à...

Journaliste : ...québécoise...

M. Bonnardel : Non. Bien là, peut-être pas... québécoise. Non, non, non, réserve d'intervention...

Journaliste : ...

M. Bonnardel : ...réserve d'intervention d'urgence.

Journaliste : ...

M. Bonnardel : Non, non, c'est correct... Ça va aller, ça, là.

Journaliste : ...juste, dernière petite question, à quel point la crise des feux de forêt de cet été, c'est le point de départ de ce projet de loi là?

M. Bonnardel : Bien, la... oui, mais je vais donner un exemple... bien, je vais donner un portrait. La dernière fois que la loi, elle avait été modifiée, amendée, ça date de 2001, puis ça faisait suite aux... c'était une suite, une réponse au verglas de 1998 puis aux inondations du Saguenay. Ça a pris 20 ans, 22 ans avant que la loi soit... soit modifiée, comme celle que j'ai déposée ce matin. C'est indéniable. C'est indéniable que l'année 2023 a été immensément, immensément difficile en termes de catastrophes, en termes de sinistres. Vous l'avez vu, là, ça a été un début de printemps, là, les feux de... pas les feux de forêt, les inondations majeures qu'on a... qu'on a vues à Baie-Saint-Paul, les feux qui ont duré presque huit semaines, sinon une partie de l'été, mais concentrés, là, sur un moment, là, de mai, juin, là, qui nous a... qui nous a amenés, jour et nuit, à suivre ça. Donc, oui, oui, dans une…

Journaliste : ...le barrage aussi.

M. Bonnardel : Oui, bon, la digue... la digue Morier. C'est certain que tout ça ensemble, tout ça ensemble, le mandat qu'on s'est donné, c'est d'être capable de répondre à cela, de travailler avec nos partenaires, la FQM, l'UMQ, SOPFEU, Croix-Rouge, et autres, et autres, puis de dire : Bon, bien, voici le portrait, puis c'est ça que j'ai dit... qu'après les feux de forêt, j'ai dit : On va prendre quelques mois pour analyser tout ça, puis regarder de quelle façon on peut mieux encore être meilleur face à ce combat qu'on... qu'on aura devant nous, là.

Journaliste : Rapidement, sur le... sur les régimes d'indemnisation, de quelle façon votre projet de loi, ça va changer vos façons de faire?

M. Bonnardel : Il n'y a rien qui... Il n'y a rien qui change. Pour le régime d'indemnisation financière aux particuliers, il n'y a rien qui change là-dessus, là, il n'y a rien qui change. Il avait déjà été bonifié, là, mais ça reste... ça reste le même, ça reste le même.

Journaliste : En terminant, M. Bonnardel, qu'est-ce que... est-ce qu'il y a des mesures particulières qui vont être prises par la Sécurité publique au printemps, là, qui vient, là, pour prévenir la saison des feux? Il y a-tu des choses que vous pouvez faire, genre creusage de tranchées préventives ou arrosage préventif? Je ne sais pas.

M. Bonnardel : Bien, il y a déjà... il y a déjà du... c'est drôle à dire, là, mais il y a déjà du travail qui avait été fait pendant les feux, les tranchées qui ont été... qui ont été construites ou qui ont été... les arbres qui ont été coupés, nécessairement. Donc, il y aura nécessairement un plan de résilience qui va être mis en place aussi par le gouvernement, là. Tu sais, on va se préparer, pour ce qui est des possibilités additionnelles d'avoir des catastrophes qui pourraient nous frapper pour que tous les ministères soient partie prenante aussi de ce plan de résilience, mais ce plan aussi de gestion des risques, à savoir, exemple, les RPA. Bon, bien, si une RPA... si on manque d'électricité, est-ce que la RPA est équipée d'un système de génératrice? Est-ce qu'il y a assez d'essence? C'est aussi niaiseux de vous le dire ainsi que ça, mais c'est de se préparer convenablement, dans tous les ministères, pour être capable de répondre, encore une fois, face à ces enjeux qui risquent de nous frapper encore plus fortement dans les prochaines années.

Journaliste : Merci beaucoup.

(Fin de la séance à 11 h 35)

Participants


Document(s) Related