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(Huit heures cinquante et une minutes)
M. Paradis : Bonjour, tout le
monde. Alors, important moment de dialogue aujourd'hui avec Michael Sabia sur l'avenir
de la politique énergétique du Québec. Nous avons hâte de lui poser des
questions et de l'entendre un peu plus tard aujourd'hui.
M. Bérubé : Et, à mon tour,
je veux noter que l'arrivée d'une nouvelle co-porte-parole à Québec solidaire
ne change pas leur position à l'égard des médias; la sponsorisation de Meta.
Alors, Québec solidaire n'est pas plus solidaire des médias que vous êtes
aujourd'hui. Je tiens à le noter parce que c'est un parti qui aime beaucoup
donner des leçons. Ils l'ont fait d'ailleurs à l'égard du Parti québécois en
fin de semaine. Alors, non, l'arrivée d'une nouvelle porte-parole ne change
rien. La décision était prise. Alors, il faut se rallier. Et certains médias l'ont
noté. Ça dit quelque chose sur le double discours de cette formation politique.
Ceci étant dit, nous sommes tous les deux
disponibles, les deux Pascal, pour répondre à vos questions.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous voulez dire, qu'ils ont donné des leçons sur le Parti québécois?
M. Bérubé : Bien, ils se sont
permis de critiquer le Parti québécois en disant qu'on ne reconnaissait pas les
mêmes crises et qu'eux, évidemment, ils sont plus rassembleurs et plus
inclusifs. Je ne sais pas en quoi un parti qui a deux fois moins d'intentions
de vote que le Parti québécois serait plus rassembleur que nous.
Journaliste : Qu'est-ce qui
est le plus important pour vous pour le... aujourd'hui avec Michael Sabia, le
développement de barrages, le fait, là, comme Gabriel Nadeau-Dubois disait, qu'on
va peut-être dénationaliser Hydro-Québec en petits morceaux, là, ou vraiment qu'est-ce
qu'on va demander aux Québécois pour l'efficacité énergétique, c'est-à-dire
peut-être ne plus prendre de bain entre 16 heures et 19 heures?
M. Paradis : Ça va être
intéressant d'entendre Michael Sabia sur, justement, cet équilibre entre l'efficacité
énergétique, donc comment on fait pour consommer moins d'électricité et
atteindre nos objectifs de décarbonation, d'avoir une économie qui est plus
respectueuse de... de l'importance aussi qu'on doit consacrer à l'avenir de la
planète, et le développement aussi de nouveaux moyens de production d'électricité.
Donc, pour nous, c'est de voir où veut nous amener, donc, la société d'État sur
ces questions-là. Puis aujourd'hui, c'est un moment de dialogue, c'est un
moment d'écouter ce que Michael Sabia a à nous dire sur ces questions-là.
Journaliste : Trouvez-vous
que son plan manque de clarté?
M. Paradis : Bien, le plan,
quand même, identifie les quatre grandes priorités de la société d'État,
commence par parler de décarbonation, mais je pense que c'est important aujourd'hui
d'avoir des réponses simples à des questions simples, et c'est ça qu'on va
essayer de faire aujourd'hui, nous, avec M. Sabia, parce que c'est
complexe, la politique énergétique du Québec. Est-ce que justement...
Journaliste : Qu'est-ce qu'il
vous manque comme réponse à l'heure actuelle, là? C'est quand même un plan
assez détaillé, qu'est-ce qu'il vous manque comme réponse?
M. Paradis : Bien, c'est un
plan assez détaillé, mais on a le goût d'entendre parler... C'est un plan aussi
qui a été développé en partie alors que Michael Sabia n'était pas encore à la
tête de la société d'État. Ça va être intéressant de voir, lui, comment est sa
vision par rapport à ce plan-là et quelles réponses simples il peut donner
aussi aux Québécoises et aux Québécois sur l'avenir de la politique énergétique
québécoise en matière d'efficacité énergétique, en matière de production d'électricité,
en matière tarifaire. Donc, ça va être intéressant.
On n'aura pas beaucoup de temps, nous,
aujourd'hui, hein, c'est ça aussi.
Journaliste : ...mais on
dirait que vous n'avez pas de questions précises, là, on dirait.
M. Paradis : Oui, mais
attendez, là, ça se passe aujourd'hui, là. Donc là, aujourd'hui, on ne
commencera pas à dévoiler aujourd'hui toutes nos questions puis ce qu'on veut
avoir.
Mais on n'aura pas beaucoup de temps, on
va essayer d'être nous-mêmes efficaces dans la façon d'aborder les choses avec
M. Sabia, sur chacun des grands pans de la discussion qu'on aura avec lui
aujourd'hui.
Journaliste : Est-ce que,
selon vous, on doit imposer aux Québécois certaines mesures d'efficacité
énergétique, comme on le fait en France, là, par exemple, là, sur le chauffage,
sur justement partir son lave-vaisselle la nuit, est-ce qu'on est rendus là en
2023?
M. Paradis : Je pense qu'il
faut voir... Bon, d'abord, ça fait partie des questions aussi puis des éléments
sur lesquels on va vouloir entendre M. Sabia aujourd'hui. Ça, c'est un
moment de dialogue.
Journaliste : ...
M. Paradis : Bien, pour nous,
il y a des... L'efficacité énergétique, là, c'est un effort qui va être
collectif et ça va être important de faire en sorte que les mesures qu'on va
prendre au Québec touchent de manière différenciée les différentes populations.
Donc, si on est quelqu'un qui est avec un revenu modeste dans un appartement,
qui a, par exemple, des problèmes de chauffage puis des problèmes d'isolation,
ça va être important, quand on vise des mesures d'efficacité énergétique, que l'État
soit là pour appuyer la transition énergétique de ces gens-là, c'est-à-dire,
bien, est-ce qu'on est capables d'avoir des mesures encore plus dynamiques pour
les aider à mieux isoler les maisons, avoir des crédits ou des programmes d'appui
pour s'assurer que l'efficacité énergétique ne se fait pas sur le dos des
personnes les plus vulnérables, mais que c'est un effort collectif avec un
effort différencié selon la capacité d'action de chacun des intervenants qui
doit agir?
Journaliste : M. Bérubé, vous
avez souvent soulevé la question : Quelles rivières vous allez cibler?
Voulez-vous avoir une liste des rivières aujourd'hui, là?
M. Bérubé : Bien, je veux
connaître les intentions du gouvernement du Québec. On vient de protéger
Anticosti dans cette région de la Côte-Nord, du nord-est du Québec, qu'est-ce
qu'il en est de la Romaine? On a proposé une motion déjà, le Parti québécois.
La Romaine qui est une rivière emblématique québécoise qui a presque un statut
sacré pour la nation innue. Alors, si on pouvait l'exclure d'entrée de jeu, ce
serait bien, mais évidemment la politique du gouvernement du Québec, dans cette
question, c'est de n'exclure aucune rivière, surtout les rivières à fort
potentiel. Magpie... C'est la Magpie, je me suis trompé, c'est la Magpie qu'on
avait fait une motion. Donc...
Journaliste : Bien, Magpie,
ça a été écarté, le premier ministre l'a dit à la Romaine qu'il ne toucherait
pas à Magpie.
M. Bérubé : Oui, mais ce
n'est pas si clair que ça dans toutes les autres questions qu'on a posées.
Hydro-Québec ne l'exclut pas, en tout cas.
Donc, ça, c'est important, d'avoir...
S'ils veulent faire des barrages, ils ont identifié des rivières, c'est sûr.
Hydro-Québec sait où est-ce qu'ils s'en vont là-dessus. Ils ne veulent pas nous
le dire, ils le disent seulement à leur patron qui est M. Fitzgibbon ou
M. Legault.
Donc, j'entends ce que vous dites, mais je
n'étais pas présent, je ne l'ai pas entendu. Mais à chaque fois qu'on a
questionné, ils refusent d'exclure des rivières. En tout cas, s'ils pouvaient
le faire aujourd'hui, lors des questions de mon collègue, ça serait bien.
Journaliste : Sur la pub sur
Facebook de la part de Québec solidaire, qu'est-ce que ça dit que la nouvelle
porte-parole féminine du parti entre dans le rang comme ça?
M. Bérubé : Bien, écoutez, il
y a peut-être des gens qui ont voté pour elle parce qu'ils ont apprécié cette
position. Et là, bien, on se dit : L'arrivée d'une nouvelle
co-porte-parole va susciter un débat, on va requestionner notre position, c'est
quand même la co-porte-parole. Ils ne l'ont même pas attendue, ils ont
dit : On n'en a pas rediscuté puis on n'a pas entendu la co-porte-parole
requestionner, donc on continue. C'est l'intérêt du parti qui prime sur
l'intérêt d'une lutte commune pour l'information, lutte portée par des médias,
par des élus, sans connivence, pour l'information. La seule formation politique
presque qui dit «Non, c'est plus important pour nous de sponsoriser pour avoir
du monde dans nos salles», ils vous l'ont expliqué hier, notamment à Gatineau,
c'est eux.
Alors, au premier test, les gens se
disent : Bien là, l'arrivée d'Émilise — qui une députée pour qui
j'ai énormément de respect, elle provient d'une région comme moi — bien,
ça n'a aucun impact, ils ne vont pas reconsidérer. Donc, imaginez quelqu'un qui
aurait voté pour elle en disant : Elle, elle s'est tenue debout sur Meta.
Puis finalement, non, ça ne change rien. Je peux-tu vous dire que...
Journaliste : Qui décide?
M. Bérubé : Je ne sais pas,
je ne suis pas dans leur régie interne... Je suis passé proche de dire quelque
chose. Ce n'est pas nous, en tout cas. En tout cas, ce n'est pas elle.
Journaliste : Mais qu'est-ce
que vous vouliez dire, là?
M. Bérubé : Je ne le sais
pas, j'aime mieux ne pas le dire si je ne le sais pas, je serais... en
spéculant... Il y a un ancien chef qui a déjà fait ça, puis ça a été... Désolé,
je ne veux pas embarquer là-dedans.
Mais je veux juste dire que... Écoutez,
les affaires de régie interne, on n'intervient pas. Sur la question du salaire,
je vous le dis tout de suite, c'est régie interne. Par contre, ça, ce n'est pas
de la régie interne, c'est une position publique qui est importante à
connaître. Vous l'avez à juste titre requestionné hier auprès du député
d'Hochelaga-Maisonneuve. J'étais convaincu qu'il allait prendre un moment puis
dire : On va en rediscuter avec notre nouvelle co-porte-parole. Puis là
j'ai compris, là, ce que j'ai lu, que, même pas, la décision est prise, puis
on... ça se termine là. Alors, ça en dit beaucoup.
Journaliste : Parce que votre
chef...
M. Bérubé : Qu'est-ce qu'il a
dit?
Journaliste : ...a dit hier
ou avant-hier... Votre chef, hier ou avant-hier, a dit : Ah! je suis
content qu'Émilise soit là, je l'apprécie beaucoup, j'ai beaucoup d'admiration
pour ce qu'elle a fait, notamment sur la position sur Meta. Est-ce que ça
change votre vision d'un coup de Mme Lessard-Therrien?
M. Bérubé : Ça ne change pas
notre perception sur elle. Elle le pense encore, je suis sûr, mais elle s'est
fait dire que non, non, ne ramène pas ça, là, ce qui est important, c'est de
rejoindre notre monde puis faire des belles histoires de Gabriel, là, qui
rejoignent beaucoup de monde, puis on va cibler les groupes d'âge, puis tout
ça. Nous, on ne le fait pas, ça serait plus simple pour nous de le faire
puis...
On a un rassemblement à Rimouski ce soir,
bien, on n'a aucune façon autre que d'écrire un par un puis... c'est comme ça
qu'on fait. Donc, on n'a pas de sponsorisation. Ce serait plus simple pour nous
de le faire, mais on ne le fait pas, c'est une question de principe. Puis là il
faut... pour que ça marche, il faut qu'on se tienne, c'est comme une
mobilisation, si on ne le fait pas, tout le monde, ça a moins d'impact. Mais
eux, ils décident qu'ils vont avoir les gains pour tout le... si on gagne cette
bataille-là pour tout le monde, mais eux, ils n'ont pas participé au piquetage.
Assez ironique.
Journaliste : Un petit mot
sur le projet de loi n° 15. Il sera question de bâillon, évidemment,
aujourd'hui, et de... Bon, du gouvernement qui est pressé dans le dossier. Je
veux vous entendre là-dessus, sur la possibilité d'un bâillon, puis je veux
vous entendre sur les anciens commissaires de la commission Laurent aussi qui
déplorent l'absence des services sociaux ou, en tout cas, le peu de place des
services sociaux dans le projet de loi.
M. Bérubé : Bon, ce n'est pas
ma spécialité, vous en convenez, mais je réalise que c'est très important pour
le gouvernement puis le ministre de Santé que ce soit adopté avant Noël. Je ne
sais pas qu'est-ce que M. Dubé a à faire après Noël, mais c'est très
important de fermer ce dossier-là avant Noël. La commission Laurent, on a dit à
Régine Laurent, on a dit à plusieurs occasions qu'on allait écouter puis
appliquer ses recommandations, là, c'est dans le réel, c'est dans une loi.
Alors, il faut porter attention, plus que ça, il faut en tenir compte. Mais là
j'ai l'impression que le processus est lancé à toute vapeur. J'ai déjà été
leader parlementaire, je sais de quoi c'est fait. Là, le message est envoyé, on
veut que ça passe avant Noël. Il reste quelques... pas beaucoup de temps. Donc,
j'ai l'impression que c'est bien important que le ministre Dubé passe à autre
chose après Noël, il vous dira pourquoi. Mais on a du temps, je veux dire, on
aurait pu échanger encore, il reste beaucoup d'articles encore.
Journaliste : Est-ce que vous
accepteriez que les travaux soient prolongés?
M.
Bérubé
: Je
ne veux pas parler au nom de Joël Arseneau, mais pour un projet de loi aussi
important que celui-là, la précipitation est mauvaise conseillère.
Journaliste : ...comme ça?
M. Bérubé : ...comme ça,
bien, qu'on les écoute avec attention. Je veux dire, c'est tout le temps la
même affaire, hein? Là, on fait un grand lancement en disant : C'est un
enjeu important, il va avoir une commission, après, il y a le rapport, on va
tenir compte... Mais tenir compte, là où ça compte le plus, c'est dans un
projet de loi. Alors, vaut mieux ne pas se tromper, prendre un peu plus de
temps, puis ne pas se tromper. Mais là, quand je vous dis un peu plus de temps,
je n'en ai pas discuté avec notre porte-parole, ni en caucus, mais faisons bien
les choses, c'est toujours mieux que d'agir avec empressement.
Journaliste : ...le projet de
loi n° 23 en éducation...
M. Bérubé : Allez-y. Après...
Journaliste : ...le projet de
loi n° 23 en éducation, l'étude détaillée est terminée. Il y a encore beaucoup
d'inquiétudes, notamment dans le réseau universitaire, quant à la création de
l'Institut d'excellence. On s'en va vers une adoption de ce projet de loi là.
Partagez-vous les inquiétudes des intervenants?
M. Bérubé : On n'y participe
même pas, vous le savez, on a averti dès le départ, parce qu'on a très peu de
temps, parce qu'on considère que c'est un projet de loi qui ne rejoint
aucunement les objectifs en éducation. L'étude détaillée, je la suis quand même
à distance. Écoutez, c'est une démonstration éloquente que la priorité pour le
ministre de l'Éducation, c'est, un, de se donner plus de pouvoir puis, deux, de
créer un institut. Il n'y a aucun des enseignants qu'il a rencontré dans les 50
quelques écoles qu'il a visitées, qui lui a dit : Vous savez quoi, M. le
ministre, là, ça fait des années que je me dis : Si je rencontre le
ministre de l'Éducation, je vais lui dire que l'enjeu principal, après 20 ans
de pratique comme enseignant, c'est vous donner plus de pouvoir. Ah oui! Non,
ça, c'est fictif, ce n'est jamais arrivé, ça, mais c'est ça qu'ils font.
Alors, résultat des courses, ce projet de
loi va donner plus de pouvoir au ministre de l'Éducation, et je sais ce que ça
veut dire, ce n'est pas superbon. Et, comme on dit : On connaît la
chanson.
Journaliste : ...il y a des
profs, M. Bérubé, qui offrent leurs services pour faire du tutorat en pleine
grève de la Fédération autonome de l'enseignement. Quel signal est-ce que le
gouvernement devrait envoyer par rapport à ça?
M. Bérubé : Régler le plus
tôt possible pour éviter que des enseignants et des enseignantes doivent gagner
leur vie autrement, ce qui les place à risque dans certains cas, évidemment. On
ne peut pas encourager du travail au noir dans certains cas, c'est sûr, du
travail qui n'est pas... déclaré, c'est le mot que je cherchais. C'est simple
un peu ma réponse, mais c'est la seule réponse que j'ai. Il y a des gens,
surtout de la FAE, évidemment, je les ai rencontrés deux fois cette semaine,
ils n'ont pas de fonds de grève. Donc, vous savez, il y a souvent des
statistiques qui disent que les gens ne peuvent pas vivre au-delà d'une paie ou
de deux. Ça va être difficile et c'est difficile.
Donc, je suis partagé entre ils doivent
gagner leur vie, mais, en même temps, ils ont adopté, avec leurs instances, une
façon de procéder qui n'a pas de fonds de grève. Je ne veux pas embarquer
là-dedans, disons que... Réglons ça le plus rapidement possible. Puis j'ai
appris ce matin que ça avançait avec la FAE, qu'il y avait des signaux
positifs. Tant mieux, parce qu'il n'y a personne qui trouve ça agréable, là.
Journaliste : ...vous êtes
partagé. Est-ce que vous considérez que c'est l'équivalent de franchir les
lignes de piquetage?
M. Bérubé : De quoi, faire du
tutorat?
Journaliste : De faire du
tutorat.
M. Bérubé : Si on n'en
faisait pas avant la grève, non, non, ça n'a rien à voir. Traverser une ligne,
ça, c'est l'affaire ultime, là, que... où j'ai appris très, très jeune avec un
père syndicaliste : Tu ne fais pas ça. Ça, c'est des gens qui doivent
gagner leur vie... oui, c'est alimentaire puis c'est élémentaire aussi, mais on
peut... C'est triste d'apprendre ça. Puis je sais qu'il y a d'autres situations
très, très, très particulières. Donc, réglons ça le plus rapidement possible.
C'est vraiment déchirant. Puis c'est beaucoup des gens de mon âge, avec qui je
suis allé à la faculté d'enseignement aussi, qui me parlent. J'en ai rencontré
des anciens collègues de l'université. C'est difficile, tu sais, ils ne roulent
pas sur l'or.
Journaliste : ...rapidement,
juste une petite question sur la réunification familiale. On voit qu'il y a 122
000 demandes de résidence permanente qui sont en attente, le tiers sont pour de
la réunification familiale. Est-ce que ce devrait être une priorité de vider
ces inventaires-là de réunification familiale?
M. Bérubé : Bien, les
dossiers déjà ouverts, oui, parce qu'on crée des attentes, c'est sûr. Mais
est-ce qu'on en a la capacité puis le... Moi, je maintiens que s'il y avait
seulement un État, et non deux, qui gérait l'ensemble des questions en
immigration, ça irait mieux. Mais on est toujours à la remorque d'un ou de
l'autre, ou des capacités de l'un ou de l'autre. Alors ça sera mon seul... ma
seule conclusion : ne pas créer d'attentes qu'on ne peut pas régler, qu'on
ne peut pas combler. C'est des... Ce n'est pas des statistiques, c'est des
humains, c'est des familles, c'est des gens qui veulent être heureux qui ont
choisi de venir ici, qui doivent réussir leur arrivée. Puis nous... puis c'est
tout le temps le message qu'on a, ce n'est pas de la fermeture, ce n'est pas des
chiffres, c'est de dire : Si des gens viennent chez nous, assurons-nous de
bien répondre à leurs besoins puis qu'ils soient heureux dans l'aventure
québécoise au même titre que nous.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste :
Why people should be interested about this parliamentary committee
with Michael Sabia on Hydro-Québec today?
M. Paradis :
Talking about on of the most
fundamental, one of the keys of the economy, in Québec, in our future, of our
development, of reaching the goals we settled for ourselves, and we settled
internationally for a future that is more respectful of the environmental
situation. So, what's happening here today is really key to our future, and
it's also something that as impact on the daily lives of not only most
Quebeckers but all Quebeckers because how much we pay electricity, what kind of
measures should we implement to be more efficient, it has impact on all of us.
Journaliste :
And I went through the plan, is there
something missing that should have been there?
M. Paradis :
Well, there are good questions that are
touched upon, but what is the priority? Where is the balance between being more
efficient in consuming electricity and producing more electricity? What's the
policy on tariffs? So, how much we're going to pay in the future? The
Government seems to be saying one thing, and, you know, the president of
Hydro-Québec seems to be saying another thing. So, these are key questions that
are going to be addressed today with Mr. Sabia.
Journaliste :
And workers, the number of workers
needed, thousands of workers are needed in Hydro-Québec's plan. Do you have
some worries about where we're going to find them?
M. Paradis :
Well, we're going to be asking the
questions. And once again, where do we put the effort? So, do we need more
workers to build more a facility to produce electricity or we maybe needing a
bit less than it's set in the plan because we're going to be insisting more on
being more efficient in consuming electricity? So, those are key questions.
Journaliste :
For a long time, Mr. Fitzgibbon, I
remember specifically the CAQ committee, saying, we need to tell Quebeckers
reduce their consumption to save electricity. When Quebeckers see now, OK, like
you've mentioned, that balance of reducing their own consumption, but we're
going to ramp this out like crazy and may be settle to other places, do you
think that Quebeckers may be don't understand why? I mean, obviously people see
the climate crisis, but you know we have a lot of electricity, and we are being
asked to save.
M. Paradis :
So, I think Quebeckers are entitled to
wonder, you know, So, if there is going to be a race, or I'm going to be asked
to really make an effort to save electricity, so how come we are a preparing
ourselves to build more facilities to produce electricity and then we're going
to be selling the electricity elsewhere? So, of course, where is the right
balance is one of the key questions for Mr. Sabia. And if we're going to be
selling electricity and at what cost are we going to be producing it and at
what cost are we going to be selling it? So, these are key questions, and the
person with a modest salary living in apartment with a little or no insulation,
you know, may have ask himself or herself, what kind of measures are going to
be adopted to help me be more efficient?
Journaliste :
If the prince of consumer go up, I
mean, obviously there is the rate of inflation prices. But, for the average
Quebeckers who are looking at the Hydro bill and saying, Well, it's going up,
but why do we have so much. What would do you say to them?
M. Paradis :
Well, these are questions that's going
to be asked today. So, what is the policy regarding tariffs? What is the policy
regarding what kind of efforts we're going to be asking to Quebeckers and what
kind of measures are going to be adopted to help them face the new measures if
there are new measures. Merci.
(Fin à 9 h 11)