Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures deux minutes)
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde. Aujourd'hui, on apprend par Radio-Canada que le gouvernement de la CAQ
est en train de reculer quant à sa mesure sur les frais de scolarité pour les
étudiants Canadiens. Ça me rappelle qu'on devait déposer cet automne un plan
pour le français. Je ne l'ai pas encore vu. Alors, le ministre Roberge devait
déposer un plan pour le français, il a plutôt déposé un roman sur les pirates.
Il m'apparaît que sa priorité, c'était ça. Donc, on cherche le plan. Le roman
existe, mais pas le plan. Ça ne serait pas prématuré de présenter des mesures
parce qu'il semblait indiquer que sa mesure de frais de scolarité, c'était pour
le français. Même nous, qui sommes des experts dans le domaine, on considérait
que c'était une mesure fiscale, mesure d'équité, mais certainement pas une
mesure pour le français.
Donc, il reste très peu de temps d'ici la
fin de la session parlementaire. Est-ce qu'on aura le nouveau plan pour le
français, le plan costaud tel qu'autoproclamé par la CAQ? J'ai l'impression qu'il
n'y a pas d'indicateur qui nous montre que ça sera pour bientôt. Pourtant, c'est
important. Alors, je veux bien, là, que sur différentes tribunes, il marque qu'il
est vraiment intéressé par le français, puis c'est important, mais les œuvres
vont parler davantage et surtout les résultats. Alors, où est le plan pour le
français, M. le ministre?
M. Arseneau : Bonjour. Moi,
je voudrais revenir sur la filière batterie, le grand projet Northvolt, où plus
on en apprend, plus c'est troublant de voir à quel point le gouvernement manque
de transparence et semble un bien piètre négociateur. Aujourd'hui, à
Radio-Canada, on apprend comment les tractations se sont faites pour acheter un
terrain qui, au départ, en 2015, avait été acheté pour une somme de 20 millions de
dollars.
Donc, on a financé, du côté du
gouvernement du Québec, l'achat du terrain pour 240 millions de
dollars, et ce, sans évaluation indépendante. Simplement par l'intermédiaire d'un
courtier, on a décidé que c'était ça, la valeur du terrain, le même terrain qui
est évidemment... qui est composé de nombreux milieux humides et pour lequel on
avait refusé un projet immobilier du même propriétaire de terrain, M. Poirier,
qui s'est vanté, là, d'avoir conclu la plus grande transaction immobilière de
vente de terrain de l'histoire du Québec. C'est un peu troublant. Mais on
apprend surtout que c'est lors d'un dîner avec le représentant de Northvolt que
le ministre Fitzgibbon a conclu, semble-t-il, le marché et que quelques jours
plus tard, la réglementation du BAPE était changée pour soustraire à l'examen
public et à l'analyse du BAPE le projet dans son ensemble. Alors, tout ça, je
vous dirais, ça sent mauvais et c'est vraiment une perte de confiance que ce
genre d'information là génère auprès de nous puis, je pense, auprès du public
qui est en droit de s'attendre que les fonds publics du gouvernement du Québec
soient dépensés de façon parcimonieuse, avec des analyses des projets beaucoup
plus poussées et beaucoup plus rigoureuses. Alors, on va poser des questions
là-dessus parce qu'évidemment, là, plus on en, encore une fois, là, plus on en
apprend puis plus on est troublés par la façon dont ça se passe, là. Il semble
y avoir des deals qui se font, là, sans nécessairement qu'on puisse examiner
tout ça. On est prêts.
Journaliste : ...juste dans
la façon dont ça a été négocié, l'achat de terrain?
M. Arseneau : Bien, en
fait, ce qui nous dérange, c'est que le gouvernement finance l'achat d'un
terrain pour une compagnie privée sans évaluer la juste valeur. Ça, c'est une
chose. Ce n'est pas une évaluation par un évaluateur agréé qu'on a prise en
compte. D'autre part, c'est un terrain qui était jugé incompatible avec un
projet immobilier pour construire 4 000 unités, mais qu'on décide de
transformer en zone industrielle. Et puis, la raison pour laquelle il a été
refusé, c'est parce c'est pour des raisons environnementales, pour épargner les
milieux humides. Et aujourd'hui, tu sais, ça ne fait pas partie de l'équation.
On met de la pression sur les analyses... l'analyste plutôt, les fonctionnaires
du ministère de l'Environnement pour qu'on autorise le projet. Visiblement, là,
il y a une filière politique à ça qui est... qui est extrêmement puissante.
Puis on se demande si essentiellement, là, la direction politique ne va pas
prendre le pas sur toutes les autres considérations environnementales,
économiques et d'acceptabilité sociale.
Journaliste : Parce que vous
avez noté que quelques jours après cette... ce repas-là, les règles... la
réglementation du BAPE a été changée. Mais et M. Cerruti de Northvolt e le
cabinet du ministre Fitzgibbon nous disent qu'ils n'ont pas parlé du BAPE lors
de ce déjeuner-là. C'est que vous ne croyez pas cet argument-là?
M. Arseneau : Bien,
écoutez, il y a un hasard qui est pour le moins particulier, et on ne croit pas
au hasard dans le développement d'un projet comme celui-là. Là, rien n'est
laissé au hasard dans la volonté du gouvernement d'appuyer ce projet-là.
D'ailleurs, le ministre Charette l'a mentionné, il a été... il est noté, il est
cité dans l'article également comme quoi il appuie le projet. Tout ça est cousu
de fil blanc. On ne connaît pas encore tous les... tous les tenants et
aboutissants de la façon dont ça s'est attaché. Puis c'est la raison pour
laquelle on va continuer de poser des questions là-dessus et à demander que le
projet soit soumis au BAPE pour qu'on sache véritablement où on s'en va dans
cette filière-là, dont il reste encore à prouver que ce sera, là, véritablement
une filière d'avenir pour le Québec.
On entend aussi dire par le président de
la compagnie non seulement après avoir reçu des montants de
3 millions de dollars de soutien financier de la part du
gouvernement, plus un capital-actions, là, d'1 milliard 400 millions.
Bien, ils trouvent à redire en disant : Bien, on va encore avoir besoin du
gouvernement, non seulement pour faire un chemin d'accès avant même d'avoir le
permis d'aller établir l'usine, mais aussi on va avoir besoin du gouvernement
pour régler notre problème de pénurie de main-d'œuvre. On va avoir besoin du
gouvernement pour régler le problème de transport collectif puis on va avoir
besoin du gouvernement pour régler la pénurie de logements.
Là, c'est... Si le gouvernement répond à
ça, le gouvernement n'a qu'à ignorer la crise du logement, qu'il ignore les
problèmes en transport collectif, mais pour Northvolt, on va régler la crise du
logement, pour Northvolt, on va régler la crise de la main-d'œuvre, pour Northvolt,
on va régler la crise dans le transport collectif. Il y a quelque chose là, là,
qui nous dit : Bien, le gouvernement, est-ce qu'il travaille pour une
entreprise ou qu'il travaille pour les citoyens québécois dans l'ensemble du
territoire?
Journaliste : ...que ce soit
une filière d'avenir, la filière batterie. Il y a pourtant plein d'autres pays
qui investissent des milliards de dollars dans le... On devrait juste laisser
le train passer ou...
M. Arseneau : Bien, le
train passe-t-il véritablement? C'est à dire que les propos de Guy Leblanc
là-dessus sont que c'est un risque. On n'a pas fait des analyses très
approfondies, mais c'est un geste qu'il vaut la peine de prendre. Opinion de
M. Leblanc, que je respecte par ailleurs. Mais ça en prend un peu plus
pour investir 3 à 4 milliards de dollars pour un projet de
7 milliards pour créer des jobs payantes, là, pendant que les gens du
secteur public sont dehors à demander des conditions décentes.
Journaliste : Sur un autre
sujet, mais qui est peut être plus... il y a eu une sortie d'un député caquiste
ce week-end, un député qui s'était dit pourtant, bon, réfractaire à l'aide
financière qui a été apportée aux Kings de Los Angeles, le député de Jonquière,
Yannick Gagnon, puis qu'il a publié que tout s'était réglé derrière des portes
closes en fin de semaine. J'aimerais vous entendre là-dessus, parce que vous
êtes sorti très fort sur la question de la subvention aux Kings puis sur
l'opinion du caucus la semaine dernière.
M. Bérubé : On va de surprise
en surprise. Le député Yannick Gagnon, qui faisait écho à son inconfort, pour
le moins dire, quant à la subvention des Kings, il est allé fort sur les
commentaires de sa page Facebook en fin de semaine. On a été prévenu de ça.
D'abord, il explique comment ça s'est passé et, s'il l'a fait disparaître, on a
les captures d'écran, comment c'est négocié, le ralliement de tout le monde.
Moi, j'aime beaucoup sa candeur depuis qu'il est là. Je l'invite à continuer,
ça nous permet d'apprendre des choses, alors que c'était un piège, que non, on
défend ça à l'intérieur, et tout ça. Mais il a dit quelque chose de très grave,
selon moi, il parle des dossiers de la circonscription de Jonquière puis il dit
que, s'il n'était pas au gouvernement, ça n'existerait pas. Donc, si vous
n'êtes pas au gouvernement, pas d'annonce dans votre comté, pas de
développement, que le gouvernement de la CAQ va discriminer les comtés selon
ceux au pouvoir et ceux dans l'opposition.
Moi, je pensais que ce genre de
déclaration ou d'action, c'était révolu. Comprenez la gravité de ce qu'il
annonce, là, puis là il donne des exemples concrets dans le comté de Jonquière.
Est-ce à dire que le gouvernement de la CAQ retenait des dossiers quand c'était
Sylvain Gaudreault, et là, maintenant, les annonces, parce que c'est au
pouvoir? Si le gouvernement de la CAQ, ce matin, ne ramène pas à l'ordre son
député là-dessus, c'est très grave. Alors, c'est lui-même qui l'a écrit sur sa
page Facebook. Moi, je vous le dis, comme député de l'opposition, mais dans mon
comté, je ne suis pas dans l'opposition, je suis premier, puis c'est la même
chose pour Joël, c'est très grave. Alors, vous avez des exemples, on les
fournira au besoin, mais il dit : Si on n'était pas au gouvernement, pas
ce ce dossier-là, impossible, impossible, impossible, quel message ça envoie
pour les députés de l'opposition? C'est que l'essentiel de l'action
gouvernementale repose sur si tu es au pouvoir, c'est très grave.
Alors, moi, dans la prochaine heure, je
veux entendre le premier ministre qui est revenu nous dire qu'il condamne ce
genre de déclaration.
Journaliste : ...dans votre
circonscription, il y a des dossiers qui sont revenus à cause de ça? Non.
M. Bérubé : Non, au
contraire, c'est pour ça que ça m'étonne.
Journaliste : Ça va au
mérite.
M. Bérubé : Ça va au mérite,
non, ça va au mérite, c'est-à-dire qu'il y a la nécessité des dossiers, le
besoin qui est avéré de bon promoteur, puis le député qui fait son travail.
Mais les programmes sont normés dans bien des cas, donc, moi, j'ai confiance.
Puis, depuis 2018, je n'ai pas de raison de croire ça du gouvernement. Les
libéraux, c'était plus compliqué, mais, avec le gouvernement actuel, non. Mais
là ils viennent m'allumer, là : Est-ce qu'il y a des projets que je n'ai
pas vus que... qui sont favorisés parce que tu es au gouvernement? Bien là, on
va fouiller, on va se mettre à regarder ça puis à comparer. Franchement, j'en
ai fait part à mes collègues puis ça nous a choqués, puis je présume que ça va
choquer aussi les députés de Québec solidaire et du Parti libéral. Ce n'est pas
juste un enjeu de démocratie, c'est un enjeu très sérieux. Pourquoi il dit que
ces dossiers ne devaient pas être réglés s'il n'était pas au gouvernement?
C'est quoi, la différence? Lui, il a un accès à quelqu'un qui va dire oui, puis
un autre ne l'aurait pas.
On a même adopté une résolution en
Chambre, il y a quelques mois, disant qu'il ne saurait y avoir d'avantages
pour... liés à la couleur de la circonscription à son détenteur. Moi, je vous
dis que je ne laisse pas ça passer facilement.
Journaliste : Sur la manif de
la FAE...
M. Bérubé : Oui, j'y vais
tout de suite après.
Journaliste : Il y avait
beaucoup de monde. Avez-vous déjà vu autant de monde?
M. Bérubé : J'étais là hier,
il y avait moi, le monde.
Journaliste : ...entre
autres, que le gouvernement rate la cible pour ce qui est des affectations de
postes plus tôt dans l'année, en juin...
M. Bérubé : ...
Journaliste : ...bien, entre
autres, que des professeurs qui refusent une affectation à ce moment-là pourraient
être radiés de la liste, par exemple. Bref, avez-vous peur qu'avec la
négociation en cours le gouvernement fasse fuir des profs?
M. Bérubé : Bien, sur l'enjeu
de la rareté de la main-d'oeuvre, il y a une évidence, il faut que le
gouvernement calcule comme il faut, si les conditions ne sont pas bonnes,
certains de ces enseignants et enseignantes vont quitter, ça va être encore
pire. Moi, je sais très bien que de nombreux enseignants au Québec, qui
observent la négo, puis dépendamment du résultat, vont décider de rester ou
pas. Moi, je suis diplômé en sciences de l'éducation de l'Université du Québec
à Rimouski, enseignement secondaire. C'était contingenté à 100 personnes en
1994 jusqu'en 1998. C'était un nouveau bac de quatre ans. Sur une centaine qui
étaient diplômés, qui enseignent encore, il y en a peut-être le tiers. Mais
c'est encore pire pour les années qui suivent, le nombre d'admissions est plus
bas. Donc, ceux et celles qui ont choisi de s'inscrire, il faut en prendre
soin, sinon ils vont quitter. Alors, c'est aussi le calcul que le gouvernement
devrait faire.
Je veux aussi préciser un élément. La
semaine dernière, Sonia LeBel a fait paraître, sur les réseaux sociaux, un
petit encadré disant que c'était un mythe que l'Ontario payait mieux ses
enseignants que le Québec. Ça m'a pris deux minutes pour trouver une
déclaration contraire du premier ministre, alors dans l'opposition, que j'ai
placée sur les réseaux sociaux. Je ne sais pas qui a conseillé la ministre de
faire ça, mais j'espère qu'il ne conseille plus personne, là.
Journaliste : ...est-ce que
vous pensez que le pont Pierre-Laporte est adapté aux risques sismiques? Et
est-ce que ça devrait être une raison, une nouvelle raison pour un nouveau
troisième lien entre Québec et Lévis?
M. Arseneau : Écoutez, là, on
est dans les derniers retranchements des arguments, là, qui militeraient en
faveur d'un troisième lien. Moi, je trouve que ça vient de nulle part. Si cet
argument-là avait été solide, s'il était validé, s'il reposait sur des données
probantes et des risques réels, je pense que ça aurait fait partie du débat
depuis cinq ans. On semble se chercher toutes sortes de raisons pour réactiver
le projet que le gouvernement avait enterré au mois d'avril dernier. Alors, je
suis très dubitatif là-dessus.
Journaliste : Vous êtes
certain que ce risque-là...
M. Arseneau : Bien, comment
être certain qu'on ait des risques sismiques ou pas? Mais je pense qu'on n'est
pas sur la faille, là, de San Andreas, ici, à Québec, là, mais je pense que cet
avis-là est très marginal. Est-ce que... Tu sais, c'est quoi, le risque entre
un grand tremblement de terre dans la région de Québec et qu'un astéroïde
frappe la vieille capitale? Moi, j'aimerais avoir des chiffres là-dessus pour
savoir s'il faut vraiment investir, là, dans le troisième lien à coup de
milliards de dollars, là. Mais je préférerais qu'on investisse pour la sécurité
des ponts puis qu'on l'entretienne correctement, et qu'on rachète le pont de
Québec puis qu'on en fasse quelque chose dont on peut être fier pour les
infrastructures qu'on a puis qu'on investisse massivement dans le transport
collectif.
Journaliste : Est-ce que le
ministère de la Santé manque à son devoir envers les enfants qui souffrent de
déficience intellectuelle? On voit Montréal...
M. Arseneau : Ce reportage-là
est absolument troublant. De voir que le gouvernement et le ministère de la
Santé vont apporter des services aux familles qui ont des enfants qui souffrent
de déficience intellectuelle pour une période donnée, pour une période limitée,
et, au bout de cinq ans, on les laisse complètement à eux-mêmes en
disant : Bien, on a fait ce qu'on a pu, maintenant au suivant. Puis si
vous avez des problèmes, bien, vous irez voir le guichet d'accès prioritaire et
puis là on pourra gérer les crises. Il y a quelque chose là qui est absolument
inhumain. C'est symptomatique de ce qui se passe dans l'effondrement du système
de santé des services sociaux. Et moi, je ne vois pas comment on peut tolérer,
en 2023, au Québec, une approche comme celle-là, là, une espèce de travail à la
chaîne où on dit : Regarde, on a fait ce qu'on a pu, mais on n'a pas fait
grand-chose. Puis au suivant, débrouillez-vous, bonne chance.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste : On tuition hikes, Mr. Bérubé, we're hearing reports that the Government will partially backtrack and
raise tuition to 30% for out of province students. What do you make of that
decision? Do you agree that they should be headed in that direction?
M. Bérubé :
Well, they decided to backtrack. This
is obviously the CAQ style. They aim high, say : We're going to do
something very historical, very special, then they decide to back out, to back
track. So, this is CAQ. It's not going to resolve the French crisis in Québec. We do think that we need a new plan,
that's what they told us, that there's going to be a new plan this fall. I
don't see any plan, but the minister has in hand a book
about pirates. I wish a plan about French, but this is his call. This is a
hurry, we need a clear direction about French, and this measure about the
tuition fees in universities, for us, who are experts in language, it's not
about French, it's about equity, it's about getting money, better funding for
French universities, but it's not about French. So, it's a weird decision and
now they're stuck into a lot of problems with Bishop, with Concordia, with
McGill. We'll let them be able to get out of this situation.
Journaliste :
But aside from the English universities,
we have heard from French universities as well in recent weeks, you know,
saying that this measure wouldn't change anything for the French language, that
they're against it. Are you saying that you disagree with the universities,
that the Government should have
kept the 50% hike?
M. Bérubé :
Well, we have some observations. If you
look at the students in medicine in McGill, not a lot of those students stay in
Québec after their studies. So,
this is a real problem. Why are we supposed to support those students if they
don't want to work in Québec?
This is a real question. And we do think that they should pay higher. This is a
question of equity, but it's not about language for us. It's not the best measure. So, somehow, we do think that we have the
same concern that the McGill direction or Concordia have. So, if it's about
language, that's not the good measure. If it's about getting money, maybe. If
it's about equity, surely. But I do think that it's a controversial measure
that doesn't give us the result that the CAQ want, which is fight the French
crisis in Québec.
Journaliste
: But all of this for that. La Presse is reporting that the…
would be, like, only, well, 33% instead of 50%. And we've been talking about
this since mid-October, and it created lots of… for Anglophone…
M.
Bérubé
: They're big talker. They're big talker pretty much. Big talk no
action, this is the kind of Government we have until 2026.
Journaliste
: On the FAE… «la FAE», the president basically said, Mélanie Hubert,
that teachers are observing, examining what's happening now with the talks and
what can be the new agreement and some of them may just leave after that.
M.
Bérubé
: Sure, they told…
Journaliste
: Is it a… or is it real?
M.
Bérubé
: No, no, it's real. Some of the protester, the teacher, sometime,
they are in couple and they are… at the negotiation and wait to take a decision
if they going to stay in the education system or not. This is truly a… and a
lot of teachers leave the system. So, if they don't have any more support or
money they're going to leave. So, if we do think that we need teachers right
now, that there a lack of teachers, watch until Christmas or until the end of
the the school season. So, it's true, a lot of teachers have a plan B. It's
about leaving the classes, and this is very frightening. Merci.
(Fin à 8 h 22)