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(Huit heures quarante-sept minutes)
M. Derraji : Bonjour,
bonjour! Écoutez, aujourd'hui, j'aimerais vous parler de cette motion. En fait,
aujourd'hui, je ramène une solution aux députés caquistes, une solution très
simple :
«Que l'Assemblée nationale demande au
gouvernement caquiste de respecter l'état des finances publiques, d'annuler la subvention
accordée pour la tenue de deux parties présaison des Kings de Los Angeles,
et de mieux répondre aux besoins criants dans de nombreux secteurs au Québec,
notamment dans la Capitale-Nationale.»
Je tiens juste à vous rappeler que le
député Lac-Saint-Jean, le député de Jonquière et le député de Beauce-Nord
disaient hier : Ce n'est pas leurs valeurs. Donc, si ce n'est pas leurs
valeurs, j'espère qu'ils vont voter pour cette motion pour envoyer un signal
clair à leurs électeurs qu'ils sont contre cette subvention.
Donc, je leur offre une porte de sortie,
de dire à leur ministre des Finances qu'ils ne partagent pas sa décision.
D'ailleurs, le ministre des Finances, il est isolé, très isolé au sein de son
caucus, et donc j'espère qu'avec cette motion on va envoyer un message très
clair à M. Legault et surtout au ministre des Finances qu'ils ont pris une très
mauvaise décision dans le contexte actuel des finances publiques. Et je suis
prêt à répondre à vos questions.
Journaliste
: Comment
vous expliquez que vous êtes encore à 16% dans les sondages?
M. Derraji : Le travail
continue, et je tiens à vous rassurer que les membres du comité de relance
continuent leur tournée dans plusieurs régions. Le comité de relance a livré un
bau travail. Il va y avoir une course à la chefferie. Ce qu'on constate par
contre, c'est la chute de François Legault. Et je me demande, s'il y a un autre
sondage, j'espère que Léger va nous revenir avec un sondage avec beaucoup
d'informations dans les prochains jours, si on questionne les Québécois sur la
décision de 7 millions qui colle à François Legault, je pense, il va
encore baisser dans les sondages.
Journaliste : Est ce que la
course à la chefferie va être le «game changer»?
M. Derraji : Écoutez, il y a
beaucoup de choses. Le Parti libéral est un grand parti. Moi, j'en ai vu, j'ai
vu beaucoup de choses au parti. Je suis au parti depuis 2006. Ce que je
constate, par exemple, c'est que les gens qui étaient tentés par la CAQ, bien, pensent
revenir au Parti libéral, revenir militer au Parti libéral, revenir construire
avec nous l'avenir du Parti libéral. Le Québec a besoin d'un grand parti.
Journaliste : ...vous le
saviez, là.
M. Derraji : Je ne commente
pas les sondages. Ça va venir, ça va venir. Le...
Journaliste : ...les gens qui
vont revenir dans le parti.
M. Derraji : Le plus
important, c'est faire les choses dans l'ordre. Il y a un comité de relance qui
a fait un travail de mobilisation à travers toutes les régions du Québec. Il y
a un bon rapport qui est sur la table. Nous sommes en train de le bonifier avec
d'autres rencontres avec les militants. Il va y avoir une course de leadership
l'année prochaine. Ça va mobiliser les troupes, ça va ramener un débat d'idées.
C'est ce que les Québécois veulent. La vraie alternative à François Legault, c'est
le Parti libéral, et on sera prêt en 2026. On sera prêts pour 2026.
Journaliste : Par rapport à
la chefferie, comment vous expliquez que des candidats qui réfutent même l'idée
qu'ils sont en réflexion... ensuite des lettres pour dire qu'ils ne se lancent
pas.
M. Derraji : Je ne vais pas
commenter la décision d'un candidat ou d'une candidate. Ce qui est très clair,
le parti a fait son travail, il a mis sur la table les conditions de la
chefferie. En temps et lieu, on va avoir les candidats, et que le débat
commence. On a besoin d'un débat d'idées à l'intérieur du Parti libéral parce
qu'on le voit avec la CAQ, ça ne marche pas. En fait, ça craque partout, même à
l'intérieur de leur caucus.
Journaliste : Êtes vous tenté
par la chefferie, M. Derraji?
M. Derraji : Non.
Journaliste : Il y a un mois,
un mois et demi encore, vous disiez : Je vais y aller s'il n'y a pas assez
de candidats.
M. Derraji : Non, je n'irai
pas.
Journaliste : Là, vous me
dites : On ferme la porte.
M. Derraji : Non, et je n'ai
aucun intérêt pour la chefferie du Parti libéral. Je suis content de mon
travail. J'accompagne mes collègues. J'aime ce que je fais au niveau de l'aile
parlementaire et je vais continuer à être très présent.
Des voix : ...
M. Derraji : Je vais
continuer à faire mon travail. Je vais continuer à faire mon travail pour les
citoyens de Nelligan.
Journaliste : Qu'est-ce qui
fait qu'il y a un mois, un mois et demi, vous disiez : Je pourrais y aller
s'il n'y a pas suffisamment de candidatures
M. Derraji : Vous savez très
bien c'est quoi les scrums, ça n'a été qu'une l'hypothèse, mais je suis
convaincu qu'il va y avoir plus que deux candidats.
M. Derraji : Et il n'y a pas
d'hypothèse.
Journaliste : Qu'est-ce qui
fait que personne ne veut y aller à la chefferie?
M. Derraji : Écoutez, on
vient de déposer les règles. La course sera annoncée officiellement. Corrigez-moi,
c'est fin 2024 et le choix en 2025. Mais je vois l'enthousiasme, c'est
excellent. Continuons à en parler, ça va susciter de l'intérêt.
Journaliste
: Sur les
missions de l'État justement, vous dites que les Québécois veulent en... Dans
les écoles, il n'y a pas que les enseignants qui désertent, il y a aussi tous
les autres professionnels qui aident les enfants en difficulté. Est-ce que le
gouvernement doit augmenter ses capacités financières aux tables de négo pour
améliorer les salaires de ces cadres d'emploi là?
M. Derraji : Oui, c'est très
inquiétant. C'est très inquiétant parce qu'encore une fois, on le voit, la CAQ
dans le premier mandat, secteurs l'éducation et la santé. Maintenant, on le voit
même dans le secteur de la justice. Donc oui, il faut avoir une préoccupation
particulière par rapport à ceux et celles qui aident nos enfants parce qu'on ne
peut pas laisser nos écoles sans aide, surtout par rapport aux professionnels
qui accompagnent nos jeunes.
Journaliste : Sur le plan
économique, puis là, le ministre des Finances...
M. Derraji : Et il faut tout
faire...
Journaliste
: ...nous
dit que ce n'est pas rose qui s'en vient. Il y a toujours cet objectif de
revenir à l'équilibre budgétaire. Est-ce qu'on doit repousser cet objectif pour
mettre plus d'argent sur la table
M. Derraji : Oui, écoutez... la...
le... je n'ai jamais pensé qu'un jour un ministre des Finances va recevoir
autant de critiques, et je ne parle pas uniquement des 7 millions, parce
que les 7 millions, c'est juste un symptôme beaucoup plus profond dans les
choix de ce gouvernement. Parce que si on recule juste quelques mois, on doit
parler des 500 $. On peut parler d'échec électoraliste. On peut question pourquoi
financer les baisses d'impôts par le Fonds de générations? Si on prend le temps
et on analyse les actions du ministre des Finances, je ne pense pas qu'on avait
le bon ministre des Finances vu le contexte actuel. Parce qu'un ministre des
Finances, il doit être visionnaire, c'est lui-même qui disait qu'il n'y aura
pas de... un taux d'inflation très élevé, c'est lui qui cautionnait même les
actions de François Legault par rapport aux finances publiques, donc venir
aujourd'hui dire qu'on n'a plus les moyens... Un ministre des Finances ne peut
pas venir aujourd'hui dire qu'on n'a pas les moyens, il aurait dû, quand il
avait les moyens, avec une bonne marge de manoeuvre de 7 milliards de
dollars, de faire les bons choix pour qu'aujourd'hui ce n'est pas les
Québécoises et les... qui doivent payer les frais.
Journaliste : ...parti
libéral, là, vous voulez... en tout cas, vous essayez de vous présenter,
j'imagine, comme un gouvernement en attente, c'est ça le rôle de l'opposition
officielle. Là, vous parlez du passé, moi, je m'intéresse au futur. Le Parti
libéral, qu'est-ce qu'il va faire avec l'état actuel des finances publiques
pour les employés de l'État? Si vous prenez le pouvoir, là, est-ce que vous
faites des coupes pour venir au déficit zéro rapidement dans un premier mandat?
Qu'est-ce que vous faites?
M. Derraji : Quand on regarde
les revenus autonomes de l'État, ce qui est très inquiétant, c'est
qu'aujourd'hui, dans les prévisions du même ministre des Finances, les Québécois
ont perdu au-delà de 800 millions de dollars. Vous avez vu
Hydro-Québec.
Donc, premièrement, il ne faut pas juste
uniquement penser aux dépenses, les revenus de l'État, les revenus autonomes de
l'État, on voit qu'il n'y a pas une corrélation entre les prévisions et le
réel.
Deuxièmement, on oublie beaucoup
Fitzgibbon. Fitzgibbon a eu le feu vert de M. François Legault, les
exportations ne suivent pas, la productivité ne suit pas. Je vous invite à
aller voir le graphique dans le document budgétaire où tous les indicateurs de
l'exportation ne suivent pas. Donc, comment on va créer la richesse?
Donc, le Parti libéral était le parti de
l'économie. Premièrement, améliorer la productivité, c'est très important, les
exportations et les revenus de l'État. Là, maintenant, c'est la case des
revenus.
Parlons des dépenses. Les employés de
l'État, les missions de l'État, bien, méritent minimum, je le dis encore une
fois, l'inflation et des conditions salariales. Quand on parle des projets
ratios, depuis mon début au Parlement en 2018, on parle des projets ratios. La
CAQ n'a rien fait. Donc, les conditions salariales, oui, mais les conditions de
travail, c'est aussi très important.
Donc, le Parti libéral, il était toujours
le parti de l'économie, mais la création de la richesse, chose que la CAQ ne
fait pas. Suivez les actions de Fitzgibbon, il distribue des chèques à droite
et à gauche. Il est où le résultat?
Journaliste : M. Derraji,
est-ce que vous êtes à l'aise avec la déclaration de la Commissaire à l'éthique
qui dit que les élus se sont placés en situation de conflit d'intérêts en
raison de l'activation de leur hausse pendant le mandat actuel?
M. Derraji : La Commissaire à
l'éthique a le droit à son point de vue. Vous étiez là en commission hier. Je
tiens à rappeler une chose très importante, le rapport que nous sommes en train
d'étudier, c'est le rapport de 2019, on l'étudie quatre ans plus tard. Et vous
étiez là aussi hier, la commissaire nous a parlé aussi des médias sociaux, et
moi, je lui ai posé la question par rapport à la page Facebook du premier
ministre. J'aurais aimé, j'aurais aimé qu'on étudie ce rapport quand on a
envoyé la demande et j'aurais aimé, parce que le prochain rapport va venir
l'année prochaine, j'aurais aimé aussi analyser tout ce qui a été fait pendant
ce mandat caquiste depuis 2019, où il y avait une explosion de demandes
d'enquête et des rapports de blâme aussi.
Journaliste : Mais, bon,
c'est parce que là, je ne sais pas, il n'y a pas d'article 76 au «hot
room», là, mais la question c'est peut-être plus de dire...
M. Derraji : C'est quoi,
l'article 76?
Journaliste : Sur le... pour
répondre...
Journaliste : Vous n'avez pas
répondu à la question.
M. Derraji : Ah, oui. Ah,
O.K. Non, non, mais parce que je...
Journaliste : Mais la
question c'était plus de dire : Est-ce que vous, vous êtes à l'aise avec
la déclaration, le constat que la Commissaire à l'éthique fait, soit que les
élus sont en situation d'apparence de conflit d'intérêts parce qu'ils se sont
votés une hausse qui est entrée en vigueur dans le mandat actuel?
M. Derraji : M. Roberge,
j'accepte votre appel au règlement. Vous êtes prêt à être un leader de
gouvernement de l'opposition. Blague à part. Je vais répondre à votre question,
mais j'ai... vous êtes le premier à me poser une question sur un débat très
important sur la Commissaire à l'éthique. Et hier, je tenais absolument à
mentionner qu'on étudie un rapport quatre ans plus tard. Maintenant, par
rapport à votre question.
Journaliste : Comment vous
vous sentez vous quand la Commissaire à l'éthique dit : Les députés
libéraux puis les autres qui ont... sont en situation d'apparence de conflit
d'intérêts?
M. Derraji : La Commissaire à
l'éthique a le droit à son opinion. Je vais vous dire qu'est-ce qui m'a guidé
dans le projet de loi, c'est ce rapport fait par un comité consultatif
indépendant, c'est sur la base de ce rapport. Je n'ai pas déposé le projet de
loi, le projet de loi a été déposé comme la plupart des autres projets de loi.
L'opposition officielle, qu'est-ce qu'elle fait? Elle l'analyse. Nous avons
analysé le projet de loi et il était conforme aux recommandations du comité
consultatif indépendant, et nous avons voté pour.
Journaliste : Mme Mignolet
a raison, dans ce cas-là, de faire son constat?
M. Derraji : Mme Mignolet a
son point de vue. Je ne le partage pas. Il a le droit à son opinion. Je me suis
basé sur un comité consultatif indépendant pour analyser le projet de loi. Ce
que je dénonce aujourd'hui, c'est l'hypocrisie de Québec solidaire et du Parti
québécois qui disaient qu'ils ont voté contre. Et à date, jusqu'à maintenant,
ce qu'on voit, bien, je n'ai pas vu que tous les solidaires sont solidaires
avec l'augmentation.
Journaliste : ...quand
Mme Mignolet enquête sur M. Fitzgibbon, enquête qui, en fait, est
demandée par le Parti libéral, là, vous semblez être beaucoup plus en accord
avec elle. Est-ce que vous êtes en accord avec elle d'une manière partisane?
M. Derraji : Sans être
en accord avec elle d'une manière partisane, il a le droit à son opinion.
Est-ce qu'il y avait eu un conflit d'intérêts? Écoutez, on voulait justement
éviter les futurs conflits d'intérêts. Il fallait traiter de cette question
parce que, là, si vous voulez refaire le débat, je n'ai pas de problème à aller
voir un peu les... Combien de pages dans ce document? Bien, je pense que vous
l'avez lu, là, au-delà de 80 pages. Il y avait un problème et je ne veux
pas rouvrir tout ce débat de l'absence de discussion sur le salaire des élus
pendant plusieurs années, ce qui a été fait, un projet de loi qui a été déposé
par le gouvernement. On le fait dans tous les projets de loi. Quand le
gouvernement dépose un projet de loi, on l'analyse. Et on s'est basé sur ce
comité consultatif indépendant et on était cohérents avec notre message depuis
le début.
Journaliste : Qu'est ce que
c'est le reproche que vous faites au Parti québécois puis à Québec solidaire,
dont vous évoquiez à la fin le votre...
M. Derraji : Non, non,
mais parce qu'ils ont voté contre. Mais maintenant, je ne sais pas où...
L'augmentation, est-ce que tout le monde l'a... Parce qu'il disait qu'il ne
voulait pas toucher les augmentations? Bien, je vois.
Journaliste : Vous pensez que
quoi, qu'ils l'ont empoché quand même?
M. Derraji : Non, non,
mais... Bien, écoutez, je n'ai pas fait les appels pour savoir. Ce n'est pas
mon rôle. C'est eux qui disent que, nous, on a voté pour. Bien, écoute, je les
invite à communiquer. Ils ont dit qu'ils étaient mal à l'aise.
Journaliste : Y compris
qu'ils n'ont pas empoché la hausse malgré ce qu'on dit.
M. Derraji : Non, mais
je ne suis pas un policier. Je ne suis pas un policier du salaire, là. Ce n'est
pas mon travail.
Journaliste : Est-ce que vous
avez des soupçons?
M. Derraji : Je n'ai pas
de soupçon. Je vous dis juste la cohérence. Le Québec solidaire disait qu'il
voulait adoucir le salaire. Il était allé avec 120 000 $. Moi, c'est
l'incohérence que je déplore aujourd'hui, parce que c'est facile de venir
applaudir la commissaire à l'éthique, hier, qui disait... J'ai entendu mon
collègue de Québec solidaire qui était sur la commission. Il est venu en
commission parlementaire. Le leader de Québec solidaire, il est venu en
commission parlementaire dire qu'il voulait adoucir le salaire à
120 000 $. Et là, hier, parce que la commissaire, en quelque sorte,
lui a donné raison, qu'il s'est mis dans une situation de conflit d'intérêts,
bien, je lui repose la même question. Au sein de son caucus, il y a des gens
qui ont voté contre et ils ont utilisé cette augmentation pour payer leur
hypothèque. Bien, qu'il parle à son caucus. Nous, on était cohérents. Je vous
le dis, la cohérence se basait sur ce document. Un comité consultatif
indépendant. Il y avait un dépôt d'un projet de loi. On l'a analysé. On en
analyse chaque semaine des rapports d'impôts... des rapports... des projets de
loi et des rapports d'impôts.
Journaliste : L'indexation
annuelle... et on la refuse... L'indexation pour cette année, la CAQ veut la
refuser, veut y renoncer. Êtes-vous prêt à y renoncer?
M. Derraji : Il y a
beaucoup de choses sur la table. Je ne vais pas commenter une discussion d'un
caucus caquiste où probablement quelqu'un... Parce que ça coule. C'est ce que
je vois. Moi, je fonctionne... Je fonctionne avec des documents. Si le leader
du gouvernement m'appelle, m'interpelle, qu'il va y avoir un dépôt, un
changement de quelque chose, je suis ouvert à en discuter. Pour le moment, je
n'ai pas reçu d'appels ni de la part de la présidente du Conseil du trésor qui,
elle, probablement, elle est dans un pétrin et elle cherche une solution, ou
bien de la part du leader du gouvernement. Je n'ai aucune information, sauf que
ce qui est rapporté dans les médias. Je ne peux pas commencer à commenter des
hypothèses sur la place publique.
Journaliste
: What does it tell you, that
now the PQ is basically ahead and the CAQ has…
M. Derraji : Again, what I would like to tell you about this poll is that the
CAQ is losing again. So, it's time for Mr. Legault to have the right discussion
about…avec his team.
Journaliste
: How do you kind of see that he's losing again? What's your
understanding of this?
M. Derraji : The disconnection with all the priorities from Quebeckers. We have so many challenges
regarding economy, education, healthcare system. It's bad everywhere. So, they
should find the right solution for the public system, specially what happens
now with the public system. Eric Girard and François Legault, they are the
kings of finding something to tell people that we are working on it. So, I
invite him to sit down and to find solutions for the public sectors and also to
fix the economy. It's bad also with the economy. Look... our exportation, it's
not good at all. ...Fitzgibbon... they have everything. They have, like... they
can do what he wants. And the results? Zero.
Journaliste :
So, there's a lost of confidence.
M. Derraji :
A lot of?
Journaliste :
You can see in those results, of this
poll, a lost of confidence.
M. Derraji :
Exactly. And I think this poll
is before the 7 million. I hope that we will have another poll after the 7
million and we will see the disconnection from the public. I'm sure, they will
lose again.
Journaliste :
But it's not going better for the Québec liberals by the way.
M. Derraji :
We are working very hard. It's only the
beginning, thrust me. It's only the beginning. We'll be back.
Journaliste
: How... you solve this strike negotiations here? Would you throw a
bunch of money at the teachers and health care workers to just solve it or...
How would you go about doing this?
M. Derraji : What I want, it's to have the real negotiation and I invite the Government and also the unions to have... to
find the solutions for the parents. It's tough for all the parents actually
now. So, we need them to work on it and to find as soon as possible a good
agreement. O.K. thank you.
Merci.
(Fin à 9 h 06)