Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures une minute)
M. Leduc : Bonjour, tout le
monde. Très content d'être parmi vous ce matin. Je vous parle de la grève dans
le secteur public. Deuxième journée de grève cette semaine. Nous sommes la
veille d'une grève générale illimitée historique, là. Il n'aura jamais eu
autant de personnes en grève en même temps dans l'histoire du Québec demain. Ça
va être dans l'éducation. On a des grèves dans la santé. On est sur le terrain.
On a été sur le terrain depuis le début. On va sur les lignes de piquetage. On
salue les travailleurs, travailleuses du secteur public. C'est apprécié. Les
gens nous remercient d'aller les voir. On voit ce matin un sondage qui dit que
sept Québécois sur 10 sont derrière les travailleurs et travailleuses du
secteur public. C'est encourageant. C'est un message très fort au gouvernement
Legault qui, à la place de faire des petits vidéos, là, pour expliquer pourquoi
les syndicats ne sont pas bons, il devrait peut-être se concentrer sur la table
de négociation et mettre une vraie bonne offre sur la table.
Moi, ma fille, elle a six ans, alors j'ai
connu la grève des CPE il y a deux ans, deux ans et demi maintenant et je suis
en train donc de connaître aussi la grève de l'école. Elle est rendue à l'école
primaire. Alors, je veux remercier tous les grands-parents, les amis, les
voisins, voisines qui sont mis à contribution. Le monde du communautaire aussi,
qui ont inventé des camps de jour improvisés. Je veux les remercier pour tout
le travail qu'ils font puis je veux surtout déplorer le fait que c'est le même
gouvernement qui avait un peu, dans le fond, forcé les éducatrices des CPE à...
faire la grève un 2 ou 3 semaines, si mon souvenir est bon. Et là on entre
dans une grève générale illimitée dans le secteur de l'éducation, une grève dans
le secteur de la santé. C'est le même gouvernement qui n'est pas capable de
négocier avec ses employés, de leur offrir des bonnes conditions de travail,
une offre décente. Alors, on va être présents et présentes auprès d'eux dans
les prochains jours, dans les prochaines semaines, s'il le faut.
M. Bouazzi : Merci, Alex.
Moi, très rapidement, je vais revenir sur la motion d'hier sur les Kings. On a
donné une porte de sortie au gouvernement hier. On a entendu le député Éric
Girard de la CAQ être en contradiction avec le ministre Éric Girard.
Malheureusement, cette main tendue n'a pas été prise. Déjà que c'est un
gouvernement qui gouvernait beaucoup par les sondages, depuis la partielle de
Jean-Talon, on sent vraiment que la boussole est totalement cassée, que les
priorités ne sont vraiment plus à la même place. Et puis, de toute façon,
garrocher des millions à des compagnies multimillionnaires, ça a toujours été
une tradition, mais là, en ce moment, vraiment, le symbole est vraiment gênant
pour ce gouvernement-là. Voilà.
Journaliste : Vous avez un
congrès quand même assez important en fin de semaine, là. Je pense que vous n'allez
pas le nier. Comment vous expliquer que, il y a un sondage qui est publié dans
L'actualité ce matin, l'aiguille ne bouge pas. Vous êtes encore à 16 %.
Vous ne suscitez pas d'intérêt.
M. Bouazzi : Bien,
évidemment, la phrase classique c'est qu'on ne commentera pas le sondage, ce
qui est tout à fait vrai.
Journaliste : Bien, vous
venez de commenter un autre sondage, là.
M. Bouazzi : Oui, mais les
sondages qui nous regardent.
M. Leduc : On se garde une
gêne pour les nôtres.
Journaliste : Les sondages
qui vous avantagent, là. Là, je vous dis : Pourquoi vous stagnez, là? Vous
ne suscitez pas d'intérêt, là.
M. Bouazzi : Oui. On s'entend
quand même que ce n'est vraiment pas la même chose, on va s'entendre, mais ça
fait partie du jeu. Non, bien, c'est-à-dire que le congrès sera, on l'espère,
un moment aussi de relance, c'est important, ces moments démocratiques. Vous
savez, changer de porte-parole et puis trouver une remplaçante à Manon, ce
n'est pas une petite tâche, et puis on regarde l'avenir avec optimisme, et puis
surtout on va travailler très, très, très fort pour être le plus proche
possible des préoccupations des Québécois.
Journaliste : Mais à
16 %, vous ne formez pas le gouvernement, là, vous êtes loin de la coupe
au lièvre.
M. Leduc : C'est qui qui
avait dit ça déjà?
Journaliste : ...
M. Leduc : ...mais
quelqu'un... En tout cas, je ne me rappelle pas qui l'avait dit.
M. Bouazzi : Oui, mais c'est
pas mal... Effectivement, il faut qu'on travaille très fort pour se rendre au
gouvernement, vous avez raison.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez de l'argumentaire de Ruba Ghazal? Donc, dans un courriel, qu'elle
demande à ses bénévoles de...
M. Bouazzi : Vous
comprendrez, évidemment, que je ne commenterai pas l'argumentaire de
Mme Ghazal. C'est une course. Je sais qu'il y a beaucoup de partis qui ont
perdu l'habitude d'avoir des courses à la chefferie. On est dans la dernière
semaine, et puis effectivement il y a toutes sortes de choses qui vont sortir
cette semaine, là, oui.
Journaliste : ...course-là
provoque des déchirements à l'intérieur du caucus ou à l'intérieur du parti.
M. Bouazzi : Bien, somme
toute, la campagne a été très, très positive. On s'entend, ça fait quand même
pratiquement six mois que Ruba, Émilise et Christine sont en campagne. C'est
les membres qui vont trancher cette fin de semaine, ça va être un congrès
important, d'autant plus qu'en plus on a des propositions importantes sur les
questions d'économie et de coût de la vie, on va se poser des questions sur
l'intelligence artificielle, sur la transition énergétique. Donc, c'est... on
est très, très heureux, on a hâte à ce congrès-là et puis on va voir ce que les
membres vont décider.
Journaliste : Mais vous
est-ce que vous craignez qu'une porte-parole extra-parlementaire, par exemple,
soit effacée de l'espace médiatique?
M. Bouazzi : Non, moi, je...
ce n'est pas... Encore une fois, je ne commenterai pas les arguments en tant
que tels, mais évidemment il y a des plus et des moins à avoir quelqu'un à
l'extérieur. Ce n'est pas une première fois à Québec solidaire qu'on ait une
coprésidente, en l'occurrence, qui est extra-parlementaire. On verra ce que les
membres vont décider. Je pense qu'il y a des arguments dans tous les sens.
Journaliste : Le fait d'avoir
un nouveau co-porte-parole, est-ce que ça ne signifie pas qu'il va y avoir
encore quelques mois, disons, d'adaptation et que ça va encore prendre quand
même un certain temps avant que Québec solidaire puisse s'imposer à nouveau
dans l'espace public?
M. Bouazzi : Bien, aucune des
candidates n'est nouvelle dans l'espace médiatique. On pense que ça va se
passer relativement vite. Maintenant, évidemment, chaque candidate a sa marque,
et on espère qu'elle va effectivement la mettre en place une fois qu'elle sera
là. Vous savez, nous, à Québec...
Journaliste : ...une
turbulence, disons, au parti.
M. Bouazzi : Non, non,
franchement, je ne vois pas de turbulence. C'est vrai qu'après une course,
bien, il va falloir se rallier, puis c'est important. Maintenant, je ne sens
pas du tout cette tension au niveau des membres, là, on verra bien comment va
se passer le congrès, mais je suis confiant. Je rappelle qu'à Québec solidaire,
malgré le système patriarcal dans lequel on vit, on a deux co-porte-parole à
part entière et puis on aura deux co-porte-parole à part entière le lendemain
du congrès.
Journaliste : Sur la grève.
Mme LeBel disait hier qu'on va devoir parler d'organisation avant de
pouvoir avancer, s'il y a des avancées à faire, sur le salarial, sur les
paramètres. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette approche-là de dire :
Bien, plutôt, réglons l'organisation, parce que Québec veut alléger les tâches
puis changer la façon de fonctionner, avant qu'on puisse parler de salaire?
M. Leduc : Bien, ce n'est pas
comme ça que ça marche. On peut très bien marcher et macher de la gomme en même
temps. Il y a plusieurs tables, il y a des tables sectorielles plus pour
l'organisation, il y a une table centrale pour le salaire, ça fait que les deux
se font en même temps. Puis c'est parce que Mme LeBel, elle dit ça parce
qu'elle ne veut pas donner plus de salaires, hein, ce n'est pas... Elle utilise
une espèce d'argument mal fondé sur l'organisation de la négo pour justifier le
fait qu'elle ne donne pas des meilleurs salaires. Mais on peut très bien à la
fois négocier des bons salaires à la table centrale et à la fois négocier des
conditions d'aménagement de travail dans les tables sectorielles, ça se fait
très bien les deux en même temps.
Journaliste : M. Leduc, vous
étiez à la commission parlementaire hier qui a entendu Mme Mignolet,
est-ce que vous êtes d'accord avec elle quant à son constat sur l'apparence de
conflit d'intérêts, parce que les députés se sont accordé une hausse de salaire
qui entre en vigueur dans le mandat en cours?
M. Leduc : Bien, je suis
content parce qu'hier, si Québec solidaire n'avait pas été à cette
commission-là, ni la CAQ ni le Parti libéral n'auraient posé ce genre de
questions là. De fait, c'est... je suis passé, je pense, après quasiment
45 minutes d'interrogation de la CAQ et des libéraux avec
Mme Mignolet, alors une chance que j'étais là pour poser ce genre de
questions là, en remplacement de mon collègue Vincent Marissal, bien sûr, dont
on souhaite le rétablissement le plus rapidement possible. Puis oui, on l'avait
soulevé ça comme un des arguments pendant le débat du projet de loi n° 24,
si je me rappelle bien, en juin dernier, qu'il y avait Me Mignolet qui nous
indiquait qu'il fallait plutôt aller dans le chemin proposé par Mme
L'Heureux-Dubé il y a déjà plusieurs années, à savoir un comité décisionnel
indépendant. Donc, je suis content que ça ait ressorti de l'interrogation
d'hier, oui.
Journaliste : Mais, dans un
contexte où, là, on comprend que la CAQ veut revoir la question des hausses
statutaires, puis tout ça, est-ce que, d'après vous, il y a lieu de poser cette
question-là sur l'entrée en vigueur de la hausse dans le cours du mandat?
Est-ce qu'il faut rouvrir plus largement cette question-là? Est-ce que c'est
l'occasion, là... Quand on voit que le gouvernement... que les députés, en
fait, sont intervenus à, vraisemblablement, là, deux reprises sur la question
de la rémunération depuis l'adoption du projet de loi, est-ce qu'on est en
train de faire la preuve que, finalement, ce dossier-là a été abordé, là...
M. Leduc : Bien, exact. Il y
a deux affaires à dire là-dessus. D'abord, oui, il faut... toutes les occasions
sont bonnes pour corriger l'état de situation que c'est toujours les députés
qui votent leur salaire, toutes les occasions sont bonnes. Il y en a eu une
hier, je l'ai utilisée, je suis content qu'elle ait fonctionné. Donc, si
d'aventure on réouvre... on rouvre ce débat-là, dans les prochains mois, dans
les prochaines semaines, il faut l'ouvrir avec la perspective de le régler définitivement,
c'est-à-dire de sortir ça des mains des députés.
Maintenant, sur le cas précis, moi, je...
ça fait deux jours que je cours après Simon Jolin-Barrette pour savoir c'est
quoi, là, qu'est-ce qui se passe, là. Parce qu'à la limite c'est toujours bien
des rumeurs, rendu à ce moment-ci. Puis je n'ai pas de retour d'appel, il ne
répond pas à mes textos. Je ne sais pas ce qu'ils vont faire. Ils vont-tu faire
un projet de loi? Il va-tu être déposé avant la fin de la session? Je n'ai
aucune idée. Alors, moi, j'attends des nouvelles de la CAQ.
Journaliste : Mais votre
position à vous, c'est de dire que vous êtes contre un projet de loi qui
n'aborderait pas la question de la rémunération dans son ensemble.
M. Leduc : Bien, c'est sûr,
en cohérence avec ce qu'on a fait depuis le début, oui.
Journaliste : Donc, vous
seriez prêt à accepter la hausse automatique.
M. Leduc : On n'entrera pas
dans des scénarios fictifs, on va voir ce qu'il va nous déposer, mais ce qui
est sûr et certain, c'est que, dans n'importe quel scénario, il faut qu'il y
ait la sortie de ça de nos mains puis que ça soit déposé à un comité
indépendant exécutoire.
Journaliste : Mais, si c'est
uniquement pour renoncer la hausse automatique cette année, vous dites :
On va l'accepter parce que ça n'inclut pas de revoir de façon fondamentale...
M. Leduc : Reposez votre
question, je ne la comprends pas.
Journaliste : Si la CAQ
propose seulement de renoncer à la hausse automatique pour cette année sans
revoir de façon fondamentale la rémunération avec un comité... vous êtes prêt à
l'accepter. Parce que vous dites : On va seulement discuter si on parle
aussi du comité.
M. Leduc : Je n'ai pas eu...
on n'a pas eu de discussion en caucus encore sur notre façon d'aborder
concrètement ce que la CAQ va nous déposer parce qu'on ne sait pas ce que la
CAQ va faire. Une chose est certaine, c'est que, dans tous les scénarios, nous,
on va plaider qu'il faut régler ça de manière définitive et de remettre ça à un
comité décisionnel.
Journaliste : ...sur le
principe, est-ce que Québec solidaire est prêt à renoncer à la hausse salariale
pour cette année?
M. Leduc : Recommencez au
début.
Journaliste : Sur le
principe, est-ce que Québec solidaire est prêt à renoncer à la hausse salariale
automatique prévue cette année?
M. Leduc : Nous, on avait
proposé un amendement pour la reporter à 2026, la CAQ l'avait battu en
commission parlementaire.
Journaliste : Mais la
question, ce n'est pas ça.
M. Leduc : La question, ce
n'est pas ça.
Journaliste : Elle est pas
mal simple, la question.
M. Leduc : O.K., c'est quoi,
la question?
Journaliste : S'il n'y a rien
qui est fait, là, vous allez avoir une hausse cette année. Est-ce que, oui ou
non, vous y touchez?
M. Leduc : Mais qui demande
de...
Journaliste : S'il n'y a rien
qui est fait, cette année, vous allez en avoir une.
M. Leduc : La hausse
automatique, oui?
Journaliste : Oui, c'est ça,
c'est prévu par la loi. Donc, s'il n'y a rien qui est fait, vous avez en avoir
une. Qu'allez-vous faire avec?
M. Leduc : Bien,
qu'allez-vous faire? Qui pose la question? Puis pourquoi?
Journaliste : ...pose la question
à vous, là, je ne sais pas comment dire, là.
M. Leduc : Mais pourquoi...
Journaliste : Qu'est-ce que
Québec solidaire, le caucus, va faire avec la hausse automatique prévue par la
loi si le gouvernement ne touche pas à la loi?
Journaliste : Le
30 000 $, vous le mettez dans votre compte ou non?
M. Leduc : Mais vous ne
parlez pas du 30 000 $, c'est ça.
Des voix : ...
M. Leduc : Parce qu'on a déjà
répondu à cette question-là, on a déjà répondu à cette question-là par rapport
à qu'est-ce qu'on faisait avec la hausse.
Journaliste : ...le caucus de
la CAQ discute de renoncer à la hausse de salaire automatique prévue cette
année.
M. Leduc : Oui, bien, nous,
on n'a pas cette discussion-là, on n'a pas cette discussion-là en ce moment. Ça
fait que, quand la CAQ nous déposera une vraie proposition, on l'étudiera.
Journaliste : Les médias ont
rapporté l'information, on veut savoir qu'est-ce que Québec solidaire fait.
Est-ce que vous renoncez à la hausse cette année ou est-ce que vous...
M. Leduc : Bien, il n'y a pas
de discussion, à QS, sur ce sujet-là en ce moment, ça fait que...
Journaliste : ...indexation,
vous allez y toucher.
M. Leduc : Bien, j'imagine
parce que... vu qu'on n'a pas de discussion. Mais, après ça, si la CAQ nous
soumet une proposition, on va la discuter, mais il n'y a pas... ce sujet-là
n'existe pas, en ce moment, comme sujet de discussion à Québec solidaire. On
attend de voir ce que la CAQ veut faire. Pour l'instant, c'est juste un ballon,
on n'a pas d'idée. Simon Jolin-Barrette ne répond pas à mes textos ni à mes
appels, je ne sais pas ce qu'ils veulent faire.
Journaliste : Moi, je veux
juste comme revenir un petit peu... c'est parce qu'on est partis dans plusieurs
directions, mais, au départ, ce que moi, j'ai compris qui était votre position,
c'était qu'il n'est pas question d'appuyer un projet de loi qui annulerait
l'indexation cette année, à moins que ce projet de loi là aborde la question de
la rémunération puis d'un comité indépendant.
M. Leduc : À Québec
solidaire, on ne refuse jamais d'emblée un projet de loi, on va toujours
l'étudier pour de vrai. Ce que je vous dis, c'est que ce que je vais plaider en
amorce, puis c'est pour ça que j'essaie de parler à Simon Jolin-Barrette puis
je ne réussis pas à lui parler, c'est que, si on est pour rouvrir cette
affaire-là encore, seigneur, réglons-la comme il faut, puis réglons-la une
bonne fois pour toutes, créons un maudit comité indépendant décisionnel. C'est ça,
je vous dis.
Journaliste : Shall we go in English? OK, cool. There is another poll that shows
that Québec solidaire is basically stable, even though there is, like, a race,
right now, for the co-spokesperson. Is it disappointing? Because normally a race…
interest and voting intentions?
M. Bouazzi : Actually, and generally, after the race, when we have a new leader
that is in place, that we can see changes, so, we're confident that the new
person that will replace Manon Massé will actually take her place, you know, Québec
solidaire is actually a group and a movement, and we
will work very hard. We have still less than three years, so, actually, to show
Quebeckers that we're there for
the right place.
Journaliste
: But if I want to… right now, you're saying that with they new…
person, then voting intentions and interest will…
M. Bouazzi : That obviously changes in the leadership of the party will make
changes obviously right. So, we're confident that these changes will be
positive. And again, in our party, you know, democracy in the group is important. So, it's not only a case of…
leaders. We need to work better, more, so that we can actually get closer to
power. We think the problem, you know, the climate change, the poverty, the problems with the fact that
we don't pay enough our public workers are very important and that we should
aim for government as fast as
possible.
Journaliste
: And the environment minister, Mr. Benoit Charette, is set to table
it's bill to force buildings to include their performance as a matter of
energy. We haven't got a detail since September that basically the Legault government will not… and will include homes
as it has occasionally threatened.
M. Bouazzi : Exact.
Journaliste
: Are we missing the boat if this is the case in the bill?
M. Bouazzi : So, first thing, it was about time. We actually checked, in 2009
Amir Khadir was actually asking for this. The CAQ has been there for five
years, and we didn't see any legislation to actually start building new homes
because here we're talking about the old ones. But even new homes right now
don't have the right amount of criteria to actually make sure that we're energy
efficient. Having said so, we will see. I mean, we didn't see the bill so far.
We will make sure that we will work hard so that not the extreme majority of
homes in Québec are excluded
from this bill. It's a very big problem in 2023 that we don't take seriously
the matter of these buildings. In Europe, as you said, there is a couple of
legislations that actually take that in account so that, when you buy a home,
you know actually what efficiency is there, so that renting is actually
conditional to some work depending on how much you actually loose energy when
you heat in the winter. So, all these things will be seen extremely seriously.
Journaliste
: So, it is… if the Legault government doesn't go ahead with this type of legislation or it's a shame?
M. Bouazzi : So, it's… It's very late. It's never too late, but it's extremely
late. And if they don't add to what we've seen in the media, it's actually a
huge problem because we're not fixing anything by insulating… I don't know the
percentage, but probably less than 3 % or 2 %
of the building. We know we need to do better, and we know we have to help the
people at the low scale, the poor people. You know, we have 20 % of
Quebeckers that are poor in Québec. Around 30 % of them own their own
house. And they have no chance to put money on the table to fix the energy
efficiency of their buildings. We need a big political move so that, for these
people specifically we help them, in… with the middle class to also help them
insulate their homes, and obviously the owners of… You know, we have people
that own maybe 100 doors in Montréal as an example, or even
1 000 doors in Montréal, and they have absolutely no incentive to
actually start improving the energy efficiency of their… of their homes if
they're actually different buildings. We need to fix that. And we'll be very
careful around that. It's one of the keys. You know, building huge amounts of
new energy without fixing the energy we actually can avoid consuming is
actually not the right solution.
Journaliste
:
…the strike negotiation, you mentioned Mme LeBel doesn't want to increase
the salaries. So, she's trying to kind of deflect that on other issues. Is that
what you think?
M. Leduc :
She's trying to imply that we can't do both at the same time. And it's not
true. There is a central table talking about salaries. You can work there and
make good offers. And there is, I don't know, sectorial tables where you can
work on the working conditions. You can do both at the same time, it's OK. It's
the way it's done since decades now. So, by trying to say : No, we need to
focus more on that, she's trying to not give better
salaries to the public sector. And, when we see this morning that there's a
poll… that 7 Quebeckers out of
10 support the public sector... And, even more interesting, only 1 out of 10
supports the Legault Government.
So, it's not that the other three are supporting, it's only 1 out of 10 who
supports the Legault Government
on this.
So, instead of doing small videos
on the medias, social medias saying that unions are not doing their job, she
should focus on the negotiation and good salary offer if you want to avoid this
strike, that is difficult.
And I want to thank all
the grandparents, neighbors, all the people that are helping parents. I have a
daughter of six year old going to school, well, not today, obviously, and I
lived, two years ago, the day care... the kindergarten's strike as well, and
it's the same government that
didn't want to give good conditions to the workers that are imposing this upon
parents in Québec, and it's a shame, really.
Journaliste :
What's a good salary offer, in your
opinion?
M. Leduc :
At least, cover the inflation. We have
been saying the same thing since the beginning. We're not having... We're not
negotiating in the place either of the Government or the unions, but, at least, they should cover the inflation,
that's the minimum.
Journaliste
: But Mme LeBel said yesterday that, even if she threw all the money
on the table right now, that would only be a short-term solution. That was the
word she used when she answered in English on salary offers. What's your
response to that?
M. Leduc : I mean, there's another article... What's «orthophoniste» in
English?
Journaliste
: ...
M. Leduc : Orthophonist, OK. There's an article that, this morning, says
there's a lack of thousands of orthophonists in Québec, and, in my own riding, I know a few schools that have been posting
jobs of orthophonists since weeks and months. How do you think we are going to
attract them and retain them in the public sector if we don't have good salary
offers? That's logic, that's pure logic.
So, I understand she
don't want to pay, but she's not doing a very good job, the Government's not doing a very good job. If they have done a good
job, we would not… having the strike, the biggest strike in Québec history
tomorrow, biggest strike in terms of number of people in Québec history, since
the 70s. We know... We all know the «front commun» in the 70s... That's on the
Government because they don't have the good attitude at the table.
Journaliste :
I'd like to hear you just quickly as
well on the idea that the salary increase for MNAs was an appearance of
conflict of interest.
M. Leduc : Of course it is. We've been saying this for years now. Since Amir
Khadir came in, in 2008, he's been saying that. Gabriel Nadeau was saying that
after all, Françoise David. I've been saying that last year, in June. Of course
it's a conflict of interest. And we've used the position... That's interesting
because the document we were analyzing yesterday, from Mme Mignolet, was...
dating from, like, 2019, years ago. That was one of the issues of the hearing
yesterday that... how can it be... is been this long since we analyze this
document. But I've used this argument last year, during the hearings of the
Bill 24. It was not heard by my vis-à-vis, M. Jolin-Barrette.
So, I'm happy to have been there
yesterday, because, after, like, 45 minutes of interrogation from CAQ and
Liberals, absolutely no questions were asked to Mme Mignolet in one of her
recommandations, number 21, if I remember well. So, I'm happy to have been there
in the replacement of my colleague Vincent Marissal, that we hope a quick
recovery from his operation. But we are going to try to use every possible way
to raise this issue on the face of the Government, that we should have a decisional executive independant commitee
who looks and decides what should be our overall compensation in pay.
Une voix : Merci, tout le
monde.
M. Leduc : Merci, tout le
monde. Bonne journée.
(Fin à 8 h 23)