(Huit heures vingt-six minutes)
M. Derraji : Bonjour,
bonjour. Bon matin. Aujourd'hui, je suis accompagné par... avec mon collègue,
Greg Kelley, porte-parole en énergie. Aujourd'hui, j'aimerais vous parler de la
productivité des entreprises au Québec. Malheureusement, ce qu'on constate, c'est
que, malgré les ressources, malgré que nous avons devant nous un superministre
de l'Économie à qui le premier ministre a rajouté à notre portefeuille, à
savoir l'Énergie, malheureusement, les résultats ne sont pas là. Avec le même
superministre, qui a même nommé son ami à la tête d'Investissement Québec, si
on voit aujourd'hui le résultat, beaucoup de chèques, les deux mains, à
savoir... sur le volant, comme on peut dire, sur l'énergie et sur l'économie, les
résultats sont au négatif par rapport à la productivité.
Donc, ce qu'on demande aujourd'hui au
gouvernement, c'est qu'on voit qu'ils sont en train de rater la plupart des
investissements. C'est au niveau de la productivité, il faut que le
gouvernement puisse faire tout ce qu'il peut pour améliorer la productivité de
nos entreprises. Les chiffres que nous avons devant nous, ça a commencé à -0,04 %
ans en 2022, aujourd'hui -1,6 %, et même les prévisions pour 2024 ne sont
pas à la hauteur.
Donc, nos inquiétudes par rapport à la
baisse de productivité, vous le savez très bien, baisse de productivité, ça
veut dire que nos entreprises ne seront plus compétitives. Est-ce que ça va
être des fermetures? Est-ce qu'il va y avoir un autre enjeu au niveau de nos
PME? C'est la question qu'on se pose, et c'est pour cela qu'on demande au
premier ministre, et surtout à son superministre, de prendre le temps
nécessaire pour ne pas perdre le bateau de la productivité. Voilà. Je vais
céder la parole à mon collègue qui va vous parler de l'énergie.
M. Kelley
: Bonjour, tout
le monde. La semaine dernière, M. Sabia est arrivé avec un plan qui, on
peut dire, c'était ambitieux, c'est sûr. Mais le... que ça va prendre des
investissements de 150 milliards de dollars, c'est énorme.
Alors, question que je pose aujourd'hui :
Ces investissements sont... viennent d'où? Le gouvernement, est-ce qu'ils vont participer
dans cet exercice-là? Hydro-Québec va aller, j'imagine, emprunter l'argent sur
le marché privé. Ça va être à quel prix? Et, finalement, qui va payer pour tout
ça? C'est une chose de prêter l'argent, mais à un certain moment, il faut
repayer la dette que vous avez prise.
Alors, est-ce que ça va avoir une
conséquence pour nos petites et moyennes entreprises que... Je veux juste vous
rappeler, avec le dernier projet de loi du gouvernement de la CAQ sur les
tarifs, les PME paient déjà 250 millions de plus dans leur tarif d'électricité
par année. C'est un coût énorme qu'ils ont déjà été obligés d'absorber. Puis
hier le ministre des Finances a été très clair, les prévisions pour les
prochains couples de mois... est pas mal sombre. Ça va être difficile pour le
Québec. Ça va être difficile pour les PME.
Alors, est-ce que c'est eux autres qui
vont être obligés d'assumer ce coût-là? Je pose des questions. Je pense qu'on n'a
pas beaucoup des réponses encore sur cette question très importante pour notre
société. Et c'est exactement pourquoi nous avons demandé à plusieurs reprises
pour une vraie discussion nationale sur notre avenir énergétique. Merci
beaucoup.
Journaliste : Est-ce que vous
êtes inquiets, aujourd'hui, avec le report de plusieurs chirurgies, là. On sait
qu'il y a des problèmes avec les listes d'attente. Deux jours de grève de la
FIQ, donc il y a plein de chirurgies, là, qui vont être annulées aujourd'hui.
M. Derraji : C'est très
inquiétant ce qui se passe dans le réseau de la santé. Malheureusement, le
gouvernement n'a pas agi. Ils avaient le temps nécessaire de discuter et d'échanger
avec l'ensemble des partenaires. Au lieu de les inviter à des forums, je pense
que le gouvernement avait largement le temps de mettre en place les projets
ratios, agir sur le temps supplémentaire obligatoire. On voit maintenant que le
gouvernement est dans un cul-de-sac. Il n'a plus de marge de manœuvre et
malheureusement... je le dis bien, malheureusement, c'est des citoyens qui vont
payer le prix. Donc, c'est irresponsable de la part du gouvernement attendre la
veille d'une saison grippale. À voir l'état de situation des urgences, c'est
très inquiétant et ça n'a pas sa place au Québec.
Journaliste : Vous donnez
combien d'augmentation, les libéraux, là?
Journaliste : On a vu la mise
à jour économique hier. Est-ce que vous estimez qu'il y a de la marge de
manoeuvre ou il n'y en a pas du tout?
M. Derraji : Bien, on voit
clairement que le gouvernement, qu'il a très mal géré les finances publiques.
Je tiens à le rappeler que ce gouvernement a hérité d'un surplus de 7 milliards de
dollars. On voit que le gouvernement n'a pas hésité à distribuer les chèques à
droite et à gauche. Pour une raison électoraliste, le premier ministre lui-même
a décidé d'envoyer des chèques et... même promettre des chèques aux Québécois
une fois élu au pouvoir. C'est ce premier ministre aujourd'hui qui doit payer
les frais et le prix. Parce que quand on est premier ministre, on a une vision
pour le Québec et c'est un comptable qui sait très bien compter. Ce que je lui
demande encore une fois, c'est prendre en considération les demandes qui sont
sur la table pour que les citoyens ne paient pas les frais.
Et, par rapport à votre question, écoutez,
pour équilibrer son budget, il est allé chercher les fonds de provisions. Ce
qui reste, c'est un demi-million. Il n'y a plus les 7 milliards. C'est un
demi-million qui reste. Donc, aujourd'hui, s'il y a quelqu'un à blâmer, c'est
la mauvaise gestion caquiste des finances publiques.
Journaliste : Mais est-ce qu'on
devrait emprunter pour faire de meilleures offres aux employés du secteur
public?
M. Derraji : Ah! Une bonne
question, qu'il faut poser. Avant d'arriver à là, qu'est-ce qu'on doit se poser
en tant que société? Est-ce que... Les gens à qui on a donné le pouvoir, est-ce
qu'ils ont bien géré l'argent qu'on leur a laissé? Ils n'ont pas commencé comme
nous on a commencé avec un Parti québécois qui même leur ministre des Finances
disait : Je ne sais même pas comment les libéraux vont faire. C'est facile
aujourd'hui, réécrire l'histoire. Quand on a hérité... une gestion déficiente
des finances publiques après un gouvernement péquiste qui nous a laissés dans
le trouble avec les finances publiques, ce n'est pas la même chose, ce n'est
pas la même chose. Pas de problème. Vous voulez réécrire l'histoire? Pas de
problème. Demandez à M. Marceau qu'est-ce qu'il pensait de ce qu'il a
fait. Il s'est trompé de combien? Il s'est trompé de combien?
Journaliste : Vous dites qu'ils
sont responsables. Ils ont été 18 mois au pouvoir. Avant, c'était les
libéraux qui étaient là, là.
M. Derraji : Ça a été quoi le
legs du Parti québécois quand on est arrivé au pouvoir en 2014? Mais encore une
fois, le débat, il est là aujourd'hui. Le point de départ...
Journaliste : ...
M. Derraji : Je veux juste
terminer. Le point de départ de M. Legault a été de combien, s'il vous
plaît? 7 milliards de dollars. Ce n'est pas moi qui a pris la
décision d'envoyer des chèques. Ce n'est pas moi qui a fait une campagne
électorale en promettant aux Québécois : Élisez-moi à la Duplessis, et je
vous donne un 500 $. C'est pour cela qu'aujourd'hui il n'a plus de marge
de manœuvre. Qui est responsable? C'est M. François Legault et son
ministre des Finances.
Journaliste : Là,
maintenant... Bon, c'est votre constat que vous faites, là, mais la réalité, c'est
que...
M. Derraji : J'espère que
vous le partagez.la réalité.
Journaliste : Ah! ça,
écoutez... La réalité, c'est qu'en ce moment, il y a des employés de l'État qui
sont en négociation contractuelle, et le gouvernement n'a presque plus de marge
de manœuvre, selon la mise à jour économique de M. Girard. Qu'est-ce qu'il
faut faire, à votre avis? Est-ce que le gouvernement doit s'endetter pour
offrir des meilleures conditions de travail aux employés de l'État?
M. Derraji : En fait, vous me
posez une question aujourd'hui avec une hypothèse où je n'étais pas là au
début. Parce que si je veux réécrire l'histoire, avant d'arriver à s'endetter,
c'est le gouvernement qui nous a ramenés à cette situation.
Journaliste : Je comprends,
M. Derraji. Ce n'est pas ça, je vous demande, là. Quand même que vous
reviendriez en arrière, puis tout ça. Moi, je vous demande... Là, on regarde en
avant, là. Laissez le miroir de côté. Regardez en avant. Là, il faut régler les
conventions collectives. Qu'est-ce qu'on fait dans la situation actuelle? Vous
pouvez faire le constat que vous voulez, là, dire que c'est du gaspillage, les
7 milliards, ça vous appartient, mais...
M. Derraji : Ça, vous êtes d'accord?
O.K., oui.
Journaliste : Pardon?
M. Derraji : Ça, vous êtes d'accord
qu'il y avait un gaspillage?
Journaliste : Je ne vous ai
pas dit... Je ne suis pas d'accord avec rien, moi. Moi, je vous pose des
questions. Là, je vous demande de regarder en avant. On fait quoi pour offrir
des meilleures conditions de travail aux employés de l'État?
M. Derraji : Excellente
question. En 100 ans, moi, je vous le dis, il y avait un gaspillage. Donc
quand il y a un gaspillage, on ne vient pas trouver du... pour corriger les
erreurs. Maintenant, les infirmières nous demandent d'agir sur le temps
supplémentaire obligatoire. Est-ce que ça a été fait? Non. Les infirmières nous
demandaient d'agir sur les ratios. Est-ce que ça a été fait? Non. Les
infirmières ne demandent pas uniquement la partie salaire, il y a l'autre
partie qui n'est pas salaire.
Journaliste : Mais la
condition, c'est les salaires, M. Derraji, là.
M. Derraji : Oui. Donc, ce
que j'invite... Vous avez raison. Ce que j'invite aujourd'hui, ce n'est pas à
cause de.... uniquement de... J'invite le gouvernement et surtout ceux qui
négocient à s'asseoir de bonne foi, ce n'est plus le temps qu'on doit perdre.
Et là vous me posez la question sur
l'endettement. C'est au gouvernement de trouver les solutions. Je n'ai pas tout
le portrait, je vous dis, moi, je vois juste que le gouvernement s'est mis
les...
Journaliste : Alors, vous
offririez combien d'augmentations aux employés de l'État? Est-ce que le
14,8 % est suffisant?
M. Derraji : O.K. Je vais
utiliser la même logique que le gouvernement. Vous avez tous suivi la mise à
jour économique. Le gouvernement applique une règle par rapport au crédit
d'impôt et c'était avec l'inflation. Ce que je vois, c'est l'incohérence du
gouvernement. Le même gouvernement qui utilise une règle pour les crédits
d'impôt avec l'inflation, c'est dans la loi, mais quand il vient à négocier
avec le secteur public, il ne veut pas appliquer la règle de l'inflation.
Donc...
Journaliste : L'inflation est
à combien?
M. Derraji : Ça a été calculé
sur... je pense que c'est du cinq, si ma mémoire elle est bonne, au niveau des
crédits d'impôt.
Journaliste : Non, mais sur
cinq ans, elle est à combien, l'inflation? Actuellement, là, l'évaluation de
l'inflation est à combien?
M. Derraji : Bien, comme le
voyez, c'est à 4,6 %. Ils l'ont évalué à 3,6 %.
Journaliste : Donc, ils
l'évaluent à 12,7 % sur cinq ans. Ils offrent 14,8 %.
M. Derraji : Bien, ils ne...
Ce n'est pas l'inflation. Ce n'est pas la façon que le gouvernement... C'est le
minimum...
Journaliste : ...n'est pas à
14 %, l'inflation est à 12 %.
M. Derraji : Oui, mais c'est
le minimum. Le minimum, c'est l'inflation. Le minimum, c'est l'inflation parce
que...
Journaliste : ...que
l'inflation.
M. Derraji : Non, le minimum,
c'est l'inflation. C'est ce que...
Journaliste : Ce que vous
nous dites, là, c'est qu'il faut donner plus que l'inflation.
M. Derraji : Bien, on ne peut
pas recommencer... Non, ce que je dis, c'est qu'on ne peut pas, aujourd'hui,
avec les négociations, pousser les employés du secteur public à s'appauvrir,
parce que si on leur donne en bas de l'inflation... c'est ce que le
gouvernement est en train de faire.
Journaliste : ...en bas de
l'inflation. L'inflation est à 12,7 %, selon les calculs du gouvernement,
là.
M. Derraji : O.K. Parce qu'il
faut regarder...
Journaliste : Je ne suis pas
économiste, moi, là.
M. Derraji : Non, mais je
suis comme vous, je n'ai pas tous les chiffres. Est-ce qu'aujourd'hui, je vais
faire confiance aux prévisions d'Eric Girard? Non. Il s'est trompé. Pas sur un
facteur, neuf facteurs que j'ai calculés hier, neuf indicateurs. Donc, leur
calcul dans une... avec la moyenne qu'ils font, bien, qu'ils appliquent ce
qu'ils ont fait pour l'indexation des crédits d'impôt.
Journaliste : M. Derraji,
pensez-vous que la mise à jour a été concoctée de manière à dire non aux
employés de l'État, on n'a plus d'argent?
M. Derraji : Moi, je pense
que le fait qu'il n'y a pas d'argent, c'est un fait. C'est un fait, à cause,
encore une fois, de la mauvaise gestion caquiste des finances publiques. Vous
savez, ça ne prend pas un doctorat en économie, un doctorat en comptabilité
pour savoir quand on commence à envoyer des chèques qui coûtent des milliards
de dollars, qu'à un certain moment, quand je vais me tourner à droite pour
chercher s'il y a quelque chose dans la caisse, il n'y a plus quelque chose
dans la caisse. Et, en plus de ça, à la tête de l'État québécois, c'est un
comptable. Il sait très bien, s'il n'y a plus rien dans la caisse, la seule
chose qui lui reste, c'est s'endetter et endetter les Québécois.
Donc, je ne pense pas que le gouvernement
ne savait pas, le gouvernement savait, savait que la situation... et les
indicateurs sont au rouge. Et ils ont fait des invitations aux syndicats à
venir au forum. S'il voulait régler, il aurait dû régler avant.
Journaliste : Est-ce que le
gouvernement aurait dû exiger du contenu québécois dans la filière batterie?
M. Derraji : Moi, je pense
qu'on passe d'un super ministre de l'Économie et de l'Énergie à un vendeur à
rabais de nos ressources. Je pense, aujourd'hui, M. Fitzgibbon doit se
regarder dans le miroir. Ce ministre a tous les pouvoirs. Il est capable même
d'avoir son cellulaire pendant le Conseil des ministres. Il a un chèque qu'il
peut traîner avec lui. Il suffit de parler avec lui, il suffit d'avoir un bon
contact, c'est ce qui circule dans le milieu des affaires. Il a même nommé son
chum à la tête d'Investissement Québec. Je vous ai dit : La productivité
est à zéro. Et il n'est même pas capable d'exiger un contenu québécois. Bien,
c'est un mauvais négociateur.
Journaliste : Mais vous ne
croyez pas l'argument invoqué, c'est-à-dire qu'on aurait pu perdre ce
contrat-là?
M. Derraji : Mais vous avez
vu le nombre de subventions que ce gouvernement met sur la table pour attirer
ces gens, il met beaucoup d'argent des contribuables. Regardez qu'est-ce qu'il
a dit par rapport à BASF, il ouvre la porte il y a un an aujourd'hui. Il y a de
sérieuses questions à se poser par rapport à l'écosystème des batteries, de
sérieuses questions.
Journaliste : M. Kelley,
sur le plan Sabia, est-ce que... donc, à votre connaissance, il va être étudié
à l'Assemblée nationale, est-ce qu'on a plus de détails? Est-ce qu'on a une
date?
M. Kelley : Pour l'instant,
je n'ai pas plus... Oui.
M. Derraji : Ça s'aligne,
oui, ça s'aligne vers la fin du mois.
M. Kelley : Oui, la fin du
mois, je pense... je ne sais pas si la date a été confirmée encore, mais, quand
même, le temps qu'on va avoir avec M. Sabia, parce qu'on a vu l'horaire, ce
n'est pas beaucoup de temps. On va faire notre mieux possible de poser des
questions. J'imagine, M. Sabia, va être dans les couloirs pour prendre vos
questions aussi. Mais, quand même, quand je regarde... pas juste le plan que
lui a déposé, mais comment ça marche aussi avec le plan stratégique
Hydro-Québec qui est déposé avec Mme Brochu, puis aussi d'avoir les bonnes
discussions sur tous les éléments qui sont dans ce plan-là, parce que, quand même,
juste sur la question de la transmission, je peux prendre 45 minutes. Moi,
j'ai une excellente idée sur les microréseaux et comment on peut déployer les
«panel» solaires partout au Québec. Je peux prendre 45 minutes juste
parler de ça. Alors, quand même, j'apprécie qu'on va avoir le temps d'échanger
avec lui, mais ça va être un échéancier serré. Puis, encore, ça, c'est une
discussion ici, à l'Assemblée nationale. Ce n'est pas une discussion avec la
population en général.
Journaliste : ...vous
concentrer sur quoi? Vous allez concentrer vos questions sur quoi?
M. Kelley : Je n'ai pas
arrivé là encore. Comme je dis, j'ai plusieurs sujets. Je pense qu'une chose
que je... lui a parlé beaucoup de livrer des bons services à la population, que
ce serait que le prix reste raisonnable. Bien, ça, c'est une question, c'est
sûr, que je vais poser : Comment on va s'assurer qu'on garde les prix
raisonnables? Et une chose que le ministre Fitzgibbon a dit la semaine
dernière : Bien, peut-être qu'on va piger dans les profits d'Hydro-Québec.
Alors, on va piger dans quel service public si le gouvernement décide de faire
ça?
M. Derraji : Et, juste par
rapport à un ajout, parce que vous avez vu hier notre demande, l'inquiétude
qu'on a aujourd'hui, et je ne sais pas pourquoi ça n'a pas encore levé
beaucoup, mais hier on a moins 850 millions de dollars qu'on a perdus
en tant que contribuables. Les dividendes d'Hydro-Québec, c'est moins
850 millions de dollars. La réponse du ministre hier, Girard, ça a
été : La pluie. C'est la seule chose qu'il nous a donnée. Mais vous savez
qu'on ne peut pas se permettre que les revenus autonomes de l'État baissent.
Hydro-Québec contribue beaucoup avec les dividendes aux coffres de l'État.
Donc, on se concentre sur la case dépenses depuis plusieurs semaines, mais la
case revenus, qui se préoccupe de la case revenus? Quand j'ai le ministre des
Finances hier... il vient nous présenter que nous avons perdu des revenus
autonomes d'Hydro-Québec. C'est pour cela qu'on l'invite... moi, je l'invite.
Il ne peut pas fuir ce débat. On l'invite, c'est un mandat, c'est une étude de
politique budgétaire du gouvernement. Il doit venir s'expliquer.
Ce que je veux, et je le fais en
collaboration avec mon collègue... on a une très bonne discussion par rapport à
l'avenir énergétique du Québec, mais est-ce que nous sommes en train de
faire... de prendre les bonnes décisions? Mais aussi, si on n'a plus les
dividendes d'Hydro-Québec, c'est sûr que c'est moins de revenus pour les
coffres de l'État, mais qui va payer pour compenser les pertes? Les
contribuables? Les PME? Qui paiera pour la mauvaise gestion?
Journaliste : Le 28, c'est
une bonne date pour M. Sabia, ça?
M. Derraji : Bien, mon Dieu!
je vous vois que vous êtes sur votre cellulaire, probablement que vous êtes
plus informé. En fait, j'ai entendu une date, j'ai entendu une date, et je peux
vous revenir. Sérieux, je peux... je pense que c'est... Oui, mais probablement,
j'ai entendu le 30, mais je dois vérifier.
Journaliste :
You mentioned concerns for public
services, Mr. Kelly. We're seeing nurses strike this morning. And there is a
risk of delayed surgeries, delays in general in hospitals. What message would
you have for the public this morning when it comes to that, do you feel like
this is on the Government?
M. Kelley
: I would say it's definitely on the Government. I really hope that they get back to the negotiating table, come
back with, you know, a serious
offer where we have the unions and the Government around the same table, because, of course, these delays are
extremely concerning, particularly for… talking about surgeries where we know Quebeckers have already had
surgeries pushed back. So, definitely, we look to the Government to do better.
Journaliste
: We heard Mr. Girard say… yesterday, that there is no wiggle room in
terms of giving them more money, that, if they were to come back with a better
salary offer, they may have to borrow money. What do you think the Government should do from here? Should they
be borrowing money for it?
M. Derraji : But first, he's a bad manager. When we left the power, they had $7
billion dollars. So, instead of giving checks to the population, ask them to
vote for the CAQ, if they want another check of $500, they should take the
right decision. So, now, I ask them to have… to solve the problem with the
unions, because, as we said, we don't want to see people waiting at the
emergency or another delay for surgeries. So, it's very important to solve the
problem to have the right discussion with the unions to find solutions soon.
Journaliste
: But how do they solve the problem?
M. Derraji :
To have... like, to implement what we
say, like, they are asking for «projet ratio», and, at least, at least, the minimum
is the inflation.
Journaliste :
The FIQ is on strike today, will be on
strike tomorrow and will be on strike as well as the common front and the FAE
on November 23rd. Do you think the unions will have the population on their
side? Because, I mean, just today, there are surgeries that will be postponed.
This is what's at state right now.
M. Derraji :
Yes. I will not play this game between
unions and the Government. What it will say is that the Government should take the responsibility to
find solution, to find the right solution for the population.
Journaliste :
That's easy to say, Mr. Derraji.
M. Derraji :
Yes, but it's the right thing to say,
because when you have the Premier sending checks to the population... I mean,
I'm a nurse or I'm a teacher now... that the Premier sent checks before the
election and after the election, because he wants to win the election. So, it's
not a good message. So, they are asking for more money, they are asking for
«conditions de travail». So, the right thing to do today is to have a clear
discussion between the Government and the unions.
Journaliste :
MNAs accepted a substantial salary...
like, an increase of their salary too. Are you thinking about that now, that
you... on one side, you accepted a very important increase of your salary and,
like, you're asking the Government to make the right choices? I think you better...
M. Derraji : There is no link, there is no link between...
Journaliste
: No, you don't think so?
M. Derraji : Yes. No, there is no link between, it's something else. If you
want, I can send you the report of Thériault and... regarding the MNA salary,
but now what we have is the Premier, they had before $7 billion, it's now half
a million, and he should find the right solution for nurses, for teachers,
because we don't want to see people paying for this bad... like, the management
of this fight regarding the unions.
Journaliste :
You say there's no link, but the unions
have repeatedly been saying that they see a link, and they feel insulted,
offended even, saying...
Journaliste
: For the population, Mr. Derraji, there is a link.
M. Derraji :
They can see the link, it's... Again, I
don't want to... like, to open this discussion regarding what we did in the
past...
Journaliste :
It's already open. It's in the
negotiations. This is the arguments of the unions.
M. Derraji : And I'm at the right place with the unions. They are asking not only
for money. They are asking for more, how can I say that… conditions…
Journaliste
: ...
M. Derraji : Yes, better conditions, exactly.
Journaliste
: Do you think the updated... is designed to say no to the unions? Is
that a political tool that they have in their arsenal to say no to the common front?
M. Derraji :
Before the update, we said to the Government that they are... they lost already the $7 billion. So,
before the update, we saw that all what we have is right across all the
indicators. So, the money that the Government had before, there is no more
money. So, I don't think so that the Government is updated in the budget because
he wants to send the message to the unions that we don't have more money. We
don't have more money and we saw that before. If we look, like, all the
question period, we asked Mr. Legault regarding what he did with the surplus,
what he did with the checks. So, it's normal to have this kind of situation.
And also, the economy, we are not doing well.
Journaliste :
...lawsuit against Bill 96, the English
Montréal School Board says that they shouldn't have to communicate in English
internally or between other English school boards. Your thoughts on that.
M. Kelley :
You know, English Montréal has its own
governing system. They can decide if they really want to contest bills on their
own. So, that's part of the democracy. They're challenging a cause of Bill 96,
and we'll see what the court say about, you know, the challenge they are
putting forward.
Journaliste
: Giving that there are so many lawsuits now, there's quite a number
of them, against this bill, what is that say to you about the bill itself?
M. Kelley :
Again, I mean, one of the reason, for
sure, that the notwithstanding clause was used, it's to, obviously, in one
sense, suspend the rights of all Quebeckers before the courts, but there are
other parts of this bill that are currently challenged by all different walks
of life in society for question around access of justice and again certain
rights of schoolboards, so I think that's kind of natural again in a democracy.
There was, you know, a
party that voted against Bill 96, it was the Liberals. They are a lot of people
in Québec who don't agree with Bill 96, so they're taking... you know, they're using
their democratic right and going before the courts to contest the law that they
don't find this just.
Journaliste :
One last thing. Mr. Derraji, Adil
Charkaoui is set to speak on is Facebook page and to denounce the defamation of
Québec's politicians. Until... How far free speech should go in the case of
Adil Charkaoui?
M. Derraji :
It's not acceptable, what he did. It's
tough for everyone, it's not easy what's happened with this conflict, and I ask
Mr. Charkaoui to be prudent.
Journaliste :
Just prudent?
M. Derraji :
It's unacceptable to have this kind of
speech here in Québec.
Journaliste :
So, you spoke to him directly.
M. Derraji :
I don't know him. I don't have any
contact, you know. No.
Journaliste : OK. Thank you.
M. Derraji : OK? Thank you.
(Fin à 8 h 51)