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Point de presse de M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Version finale

Wednesday, November 8, 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

M. Derraji : Bonjour, bonjour. Bon matin. Aujourd'hui, je suis accompagné par... avec mon collègue, Greg Kelley, porte-parole en énergie. Aujourd'hui, j'aimerais vous parler de la productivité des entreprises au Québec. Malheureusement, ce qu'on constate, c'est que, malgré les ressources, malgré que nous avons devant nous un superministre de l'Économie à qui le premier ministre a rajouté à notre portefeuille, à savoir l'Énergie, malheureusement, les résultats ne sont pas là. Avec le même superministre, qui a même nommé son ami à la tête d'Investissement Québec, si on voit aujourd'hui le résultat, beaucoup de chèques, les deux mains, à savoir... sur le volant, comme on peut dire, sur l'énergie et sur l'économie, les résultats sont au négatif par rapport à la productivité.

Donc, ce qu'on demande aujourd'hui au gouvernement, c'est qu'on voit qu'ils sont en train de rater la plupart des investissements. C'est au niveau de la productivité, il faut que le gouvernement puisse faire tout ce qu'il peut pour améliorer la productivité de nos entreprises. Les chiffres que nous avons devant nous, ça a commencé à -0,04 % ans en 2022, aujourd'hui -1,6 %, et même les prévisions pour 2024 ne sont pas à la hauteur.

Donc, nos inquiétudes par rapport à la baisse de productivité, vous le savez très bien, baisse de productivité, ça veut dire que nos entreprises ne seront plus compétitives. Est-ce que ça va être des fermetures? Est-ce qu'il va y avoir un autre enjeu au niveau de nos PME? C'est la question qu'on se pose, et c'est pour cela qu'on demande au premier ministre, et surtout à son superministre, de prendre le temps nécessaire pour ne pas perdre le bateau de la productivité. Voilà. Je vais céder la parole à mon collègue qui va vous parler de l'énergie.

M. Kelley : Bonjour, tout le monde. La semaine dernière, M. Sabia est arrivé avec un plan qui, on peut dire, c'était ambitieux, c'est sûr. Mais le... que ça va prendre des investissements de 150 milliards de dollars, c'est énorme.

Alors, question que je pose aujourd'hui : Ces investissements sont... viennent d'où? Le gouvernement, est-ce qu'ils vont participer dans cet exercice-là? Hydro-Québec va aller, j'imagine, emprunter l'argent sur le marché privé. Ça va être à quel prix? Et, finalement, qui va payer pour tout ça? C'est une chose de prêter l'argent, mais à un certain moment, il faut repayer la dette que vous avez prise.

Alors, est-ce que ça va avoir une conséquence pour nos petites et moyennes entreprises que... Je veux juste vous rappeler, avec le dernier projet de loi du gouvernement de la CAQ sur les tarifs, les PME paient déjà 250 millions de plus dans leur tarif d'électricité par année. C'est un coût énorme qu'ils ont déjà été obligés d'absorber. Puis hier le ministre des Finances a été très clair, les prévisions pour les prochains couples de mois... est pas mal sombre. Ça va être difficile pour le Québec. Ça va être difficile pour les PME.

Alors, est-ce que c'est eux autres qui vont être obligés d'assumer ce coût-là? Je pose des questions. Je pense qu'on n'a pas beaucoup des réponses encore sur cette question très importante pour notre société. Et c'est exactement pourquoi nous avons demandé à plusieurs reprises pour une vraie discussion nationale sur notre avenir énergétique. Merci beaucoup.

Journaliste : Est-ce que vous êtes inquiets, aujourd'hui, avec le report de plusieurs chirurgies, là. On sait qu'il y a des problèmes avec les listes d'attente. Deux jours de grève de la FIQ, donc il y a plein de chirurgies, là, qui vont être annulées aujourd'hui.

M. Derraji : C'est très inquiétant ce qui se passe dans le réseau de la santé. Malheureusement, le gouvernement n'a pas agi. Ils avaient le temps nécessaire de discuter et d'échanger avec l'ensemble des partenaires. Au lieu de les inviter à des forums, je pense que le gouvernement avait largement le temps de mettre en place les projets ratios, agir sur le temps supplémentaire obligatoire. On voit maintenant que le gouvernement est dans un cul-de-sac. Il n'a plus de marge de manœuvre et malheureusement... je le dis bien, malheureusement, c'est des citoyens qui vont payer le prix. Donc, c'est irresponsable de la part du gouvernement attendre la veille d'une saison grippale. À voir l'état de situation des urgences, c'est très inquiétant et ça n'a pas sa place au Québec.

Journaliste : Vous donnez combien d'augmentation, les libéraux, là?

Journaliste : On a vu la mise à jour économique hier. Est-ce que vous estimez qu'il y a de la marge de manoeuvre ou il n'y en a pas du tout?

M. Derraji : Bien, on voit clairement que le gouvernement, qu'il a très mal géré les finances publiques. Je tiens à le rappeler que ce gouvernement a hérité d'un surplus de 7 milliards de dollars. On voit que le gouvernement n'a pas hésité à distribuer les chèques à droite et à gauche. Pour une raison électoraliste, le premier ministre lui-même a décidé d'envoyer des chèques et... même promettre des chèques aux Québécois une fois élu au pouvoir. C'est ce premier ministre aujourd'hui qui doit payer les frais et le prix. Parce que quand on est premier ministre, on a une vision pour le Québec et c'est un comptable qui sait très bien compter. Ce que je lui demande encore une fois, c'est prendre en considération les demandes qui sont sur la table pour que les citoyens ne paient pas les frais.

Et, par rapport à votre question, écoutez, pour équilibrer son budget, il est allé chercher les fonds de provisions. Ce qui reste, c'est un demi-million. Il n'y a plus les 7 milliards. C'est un demi-million qui reste. Donc, aujourd'hui, s'il y a quelqu'un à blâmer, c'est la mauvaise gestion caquiste des finances publiques.

Journaliste : Mais est-ce qu'on devrait emprunter pour faire de meilleures offres aux employés du secteur public?

M. Derraji : Ah! Une bonne question, qu'il faut poser. Avant d'arriver à là, qu'est-ce qu'on doit se poser en tant que société? Est-ce que... Les gens à qui on a donné le pouvoir, est-ce qu'ils ont bien géré l'argent qu'on leur a laissé? Ils n'ont pas commencé comme nous on a commencé avec un Parti québécois qui même leur ministre des Finances disait : Je ne sais même pas comment les libéraux vont faire. C'est facile aujourd'hui, réécrire l'histoire. Quand on a hérité... une gestion déficiente des finances publiques après un gouvernement péquiste qui nous a laissés dans le trouble avec les finances publiques, ce n'est pas la même chose, ce n'est pas la même chose. Pas de problème. Vous voulez réécrire l'histoire? Pas de problème. Demandez à M. Marceau qu'est-ce qu'il pensait de ce qu'il a fait. Il s'est trompé de combien? Il s'est trompé de combien?

Journaliste : Vous dites qu'ils sont responsables. Ils ont été 18 mois au pouvoir. Avant, c'était les libéraux qui étaient là, là.

M. Derraji : Ça a été quoi le legs du Parti québécois quand on est arrivé au pouvoir en 2014? Mais encore une fois, le débat, il est là aujourd'hui. Le point de départ...

Journaliste : ...

M. Derraji : Je veux juste terminer. Le point de départ de M. Legault a été de combien, s'il vous plaît? 7 milliards de dollars. Ce n'est pas moi qui a pris la décision d'envoyer des chèques. Ce n'est pas moi qui a fait une campagne électorale en promettant aux Québécois : Élisez-moi à la Duplessis, et je vous donne un 500 $. C'est pour cela qu'aujourd'hui il n'a plus de marge de manœuvre. Qui est responsable? C'est M. François Legault et son ministre des Finances.

Journaliste : Là, maintenant... Bon, c'est votre constat que vous faites, là, mais la réalité, c'est que...

M. Derraji : J'espère que vous le partagez.la réalité.

Journaliste : Ah! ça, écoutez... La réalité, c'est qu'en ce moment, il y a des employés de l'État qui sont en négociation contractuelle, et le gouvernement n'a presque plus de marge de manœuvre, selon la mise à jour économique de M. Girard. Qu'est-ce qu'il faut faire, à votre avis? Est-ce que le gouvernement doit s'endetter pour offrir des meilleures conditions de travail aux employés de l'État?

M. Derraji : En fait, vous me posez une question aujourd'hui avec une hypothèse où je n'étais pas là au début. Parce que si je veux réécrire l'histoire, avant d'arriver à s'endetter, c'est le gouvernement qui nous a ramenés à cette situation.

Journaliste : Je comprends, M. Derraji. Ce n'est pas ça, je vous demande, là. Quand même que vous reviendriez en arrière, puis tout ça. Moi, je vous demande... Là, on regarde en avant, là. Laissez le miroir de côté. Regardez en avant. Là, il faut régler les conventions collectives. Qu'est-ce qu'on fait dans la situation actuelle? Vous pouvez faire le constat que vous voulez, là, dire que c'est du gaspillage, les 7 milliards, ça vous appartient, mais...

M. Derraji : Ça, vous êtes d'accord? O.K., oui.

Journaliste : Pardon?

M. Derraji : Ça, vous êtes d'accord qu'il y avait un gaspillage?

Journaliste : Je ne vous ai pas dit... Je ne suis pas d'accord avec rien, moi. Moi, je vous pose des questions. Là, je vous demande de regarder en avant. On fait quoi pour offrir des meilleures conditions de travail aux employés de l'État?

M. Derraji : Excellente question. En 100 ans, moi, je vous le dis, il y avait un gaspillage. Donc quand il y a un gaspillage, on ne vient pas trouver du... pour corriger les erreurs. Maintenant, les infirmières nous demandent d'agir sur le temps supplémentaire obligatoire. Est-ce que ça a été fait? Non. Les infirmières nous demandaient d'agir sur les ratios. Est-ce que ça a été fait? Non. Les infirmières ne demandent pas uniquement la partie salaire, il y a l'autre partie qui n'est pas salaire.

Journaliste : Mais la condition, c'est les salaires, M. Derraji, là.

M. Derraji : Oui. Donc, ce que j'invite... Vous avez raison. Ce que j'invite aujourd'hui, ce n'est pas à cause de.... uniquement de... J'invite le gouvernement et surtout ceux qui négocient à s'asseoir de bonne foi, ce n'est plus le temps qu'on doit perdre.

Et là vous me posez la question sur l'endettement. C'est au gouvernement de trouver les solutions. Je n'ai pas tout le portrait, je vous dis, moi, je vois juste que le gouvernement s'est mis les...

Journaliste : Alors, vous offririez combien d'augmentations aux employés de l'État? Est-ce que le 14,8 % est suffisant?

M. Derraji : O.K. Je vais utiliser la même logique que le gouvernement. Vous avez tous suivi la mise à jour économique. Le gouvernement applique une règle par rapport au crédit d'impôt et c'était avec l'inflation. Ce que je vois, c'est l'incohérence du gouvernement. Le même gouvernement qui utilise une règle pour les crédits d'impôt avec l'inflation, c'est dans la loi, mais quand il vient à négocier avec le secteur public, il ne veut pas appliquer la règle de l'inflation. Donc...

Journaliste : L'inflation est à combien?

M. Derraji : Ça a été calculé sur... je pense que c'est du cinq, si ma mémoire elle est bonne, au niveau des crédits d'impôt.

Journaliste : Non, mais sur cinq ans, elle est à combien, l'inflation? Actuellement, là, l'évaluation de l'inflation est à combien?

M. Derraji : Bien, comme le voyez, c'est à 4,6 %. Ils l'ont évalué à 3,6 %.

Journaliste : Donc, ils l'évaluent à 12,7 % sur cinq ans. Ils offrent 14,8 %.

M. Derraji : Bien, ils ne... Ce n'est pas l'inflation. Ce n'est pas la façon que le gouvernement... C'est le minimum...

Journaliste : ...n'est pas à 14 %, l'inflation est à 12 %.

M. Derraji : Oui, mais c'est le minimum. Le minimum, c'est l'inflation. Le minimum, c'est l'inflation parce que...

Journaliste : ...que l'inflation.

M. Derraji : Non, le minimum, c'est l'inflation. C'est ce que...

Journaliste : Ce que vous nous dites, là, c'est qu'il faut donner plus que l'inflation.

M. Derraji : Bien, on ne peut pas recommencer... Non, ce que je dis, c'est qu'on ne peut pas, aujourd'hui, avec les négociations, pousser les employés du secteur public à s'appauvrir, parce que si on leur donne en bas de l'inflation... c'est ce que le gouvernement est en train de faire.

Journaliste : ...en bas de l'inflation. L'inflation est à 12,7 %, selon les calculs du gouvernement, là.

M. Derraji : O.K. Parce qu'il faut regarder...

Journaliste : Je ne suis pas économiste, moi, là.

M. Derraji : Non, mais je suis comme vous, je n'ai pas tous les chiffres. Est-ce qu'aujourd'hui, je vais faire confiance aux prévisions d'Eric Girard? Non. Il s'est trompé. Pas sur un facteur, neuf facteurs que j'ai calculés hier, neuf indicateurs. Donc, leur calcul dans une... avec la moyenne qu'ils font, bien, qu'ils appliquent ce qu'ils ont fait pour l'indexation des crédits d'impôt.

Journaliste : M. Derraji, pensez-vous que la mise à jour a été concoctée de manière à dire non aux employés de l'État, on n'a plus d'argent?

M. Derraji : Moi, je pense que le fait qu'il n'y a pas d'argent, c'est un fait. C'est un fait, à cause, encore une fois, de la mauvaise gestion caquiste des finances publiques. Vous savez, ça ne prend pas un doctorat en économie, un doctorat en comptabilité pour savoir quand on commence à envoyer des chèques qui coûtent des milliards de dollars, qu'à un certain moment, quand je vais me tourner à droite pour chercher s'il y a quelque chose dans la caisse, il n'y a plus quelque chose dans la caisse. Et, en plus de ça, à la tête de l'État québécois, c'est un comptable. Il sait très bien, s'il n'y a plus rien dans la caisse, la seule chose qui lui reste, c'est s'endetter et endetter les Québécois.

Donc, je ne pense pas que le gouvernement ne savait pas, le gouvernement savait, savait que la situation... et les indicateurs sont au rouge. Et ils ont fait des invitations aux syndicats à venir au forum. S'il voulait régler, il aurait dû régler avant.

Journaliste : Est-ce que le gouvernement aurait dû exiger du contenu québécois dans la filière batterie?

M. Derraji : Moi, je pense qu'on passe d'un super ministre de l'Économie et de l'Énergie à un vendeur à rabais de nos ressources. Je pense, aujourd'hui, M. Fitzgibbon doit se regarder dans le miroir. Ce ministre a tous les pouvoirs. Il est capable même d'avoir son cellulaire pendant le Conseil des ministres. Il a un chèque qu'il peut traîner avec lui. Il suffit de parler avec lui, il suffit d'avoir un bon contact, c'est ce qui circule dans le milieu des affaires. Il a même nommé son chum à la tête d'Investissement Québec. Je vous ai dit : La productivité est à zéro. Et il n'est même pas capable d'exiger un contenu québécois. Bien, c'est un mauvais négociateur.

Journaliste : Mais vous ne croyez pas l'argument invoqué, c'est-à-dire qu'on aurait pu perdre ce contrat-là?

M. Derraji : Mais vous avez vu le nombre de subventions que ce gouvernement met sur la table pour attirer ces gens, il met beaucoup d'argent des contribuables. Regardez qu'est-ce qu'il a dit par rapport à BASF, il ouvre la porte il y a un an aujourd'hui. Il y a de sérieuses questions à se poser par rapport à l'écosystème des batteries, de sérieuses questions.

Journaliste : M. Kelley, sur le plan Sabia, est-ce que... donc, à votre connaissance, il va être étudié à l'Assemblée nationale, est-ce qu'on a plus de détails? Est-ce qu'on a une date?

M. Kelley : Pour l'instant, je n'ai pas plus... Oui.

M. Derraji : Ça s'aligne, oui, ça s'aligne vers la fin du mois.

M. Kelley : Oui, la fin du mois, je pense... je ne sais pas si la date a été confirmée encore, mais, quand même, le temps qu'on va avoir avec M. Sabia, parce qu'on a vu l'horaire, ce n'est pas beaucoup de temps. On va faire notre mieux possible de poser des questions. J'imagine, M. Sabia, va être dans les couloirs pour prendre vos questions aussi. Mais, quand même, quand je regarde... pas juste le plan que lui a déposé, mais comment ça marche aussi avec le plan stratégique Hydro-Québec qui est déposé avec Mme Brochu, puis aussi d'avoir les bonnes discussions sur tous les éléments qui sont dans ce plan-là, parce que, quand même, juste sur la question de la transmission, je peux prendre 45 minutes. Moi, j'ai une excellente idée sur les microréseaux et comment on peut déployer les «panel» solaires partout au Québec. Je peux prendre 45 minutes juste parler de ça. Alors, quand même, j'apprécie qu'on va avoir le temps d'échanger avec lui, mais ça va être un échéancier serré. Puis, encore, ça, c'est une discussion ici, à l'Assemblée nationale. Ce n'est pas une discussion avec la population en général.

Journaliste : ...vous concentrer sur quoi? Vous allez concentrer vos questions sur quoi?

M. Kelley : Je n'ai pas arrivé là encore. Comme je dis, j'ai plusieurs sujets. Je pense qu'une chose que je... lui a parlé beaucoup de livrer des bons services à la population, que ce serait que le prix reste raisonnable. Bien, ça, c'est une question, c'est sûr, que je vais poser : Comment on va s'assurer qu'on garde les prix raisonnables? Et une chose que le ministre Fitzgibbon a dit la semaine dernière : Bien, peut-être qu'on va piger dans les profits d'Hydro-Québec. Alors, on va piger dans quel service public si le gouvernement décide de faire ça?

M. Derraji : Et, juste par rapport à un ajout, parce que vous avez vu hier notre demande, l'inquiétude qu'on a aujourd'hui, et je ne sais pas pourquoi ça n'a pas encore levé beaucoup, mais hier on a moins 850 millions de dollars qu'on a perdus en tant que contribuables. Les dividendes d'Hydro-Québec, c'est moins 850 millions de dollars. La réponse du ministre hier, Girard, ça a été : La pluie. C'est la seule chose qu'il nous a donnée. Mais vous savez qu'on ne peut pas se permettre que les revenus autonomes de l'État baissent. Hydro-Québec contribue beaucoup avec les dividendes aux coffres de l'État. Donc, on se concentre sur la case dépenses depuis plusieurs semaines, mais la case revenus, qui se préoccupe de la case revenus? Quand j'ai le ministre des Finances hier... il vient nous présenter que nous avons perdu des revenus autonomes d'Hydro-Québec. C'est pour cela qu'on l'invite... moi, je l'invite. Il ne peut pas fuir ce débat. On l'invite, c'est un mandat, c'est une étude de politique budgétaire du gouvernement. Il doit venir s'expliquer.

Ce que je veux, et je le fais en collaboration avec mon collègue... on a une très bonne discussion par rapport à l'avenir énergétique du Québec, mais est-ce que nous sommes en train de faire... de prendre les bonnes décisions? Mais aussi, si on n'a plus les dividendes d'Hydro-Québec, c'est sûr que c'est moins de revenus pour les coffres de l'État, mais qui va payer pour compenser les pertes? Les contribuables? Les PME? Qui paiera pour la mauvaise gestion?

Journaliste : Le 28, c'est une bonne date pour M. Sabia, ça?

M. Derraji : Bien, mon Dieu! je vous vois que vous êtes sur votre cellulaire, probablement que vous êtes plus informé. En fait, j'ai entendu une date, j'ai entendu une date, et je peux vous revenir. Sérieux, je peux... je pense que c'est... Oui, mais probablement, j'ai entendu le 30, mais je dois vérifier.

Journaliste : You mentioned concerns for public services, Mr. Kelly. We're seeing nurses strike this morning. And there is a risk of delayed surgeries, delays in general in hospitals. What message would you have for the public this morning when it comes to that, do you feel like this is on the Government?

M. Kelley : I would say it's definitely on the Government. I really hope that they get back to the negotiating table, come back with, you know, a serious offer where we have the unions and the Government around the same table, because, of course, these delays are extremely concerning, particularly for… talking about surgeries where we know Quebeckers have already had surgeries pushed back. So, definitely, we look to the Government to do better.

Journaliste : We heard Mr. Girard say… yesterday, that there is no wiggle room in terms of giving them more money, that, if they were to come back with a better salary offer, they may have to borrow money. What do you think the Government should do from here? Should they be borrowing money for it?

M. Derraji : But first, he's a bad manager. When we left the power, they had $7 billion dollars. So, instead of giving checks to the population, ask them to vote for the CAQ, if they want another check of $500, they should take the right decision. So, now, I ask them to have… to solve the problem with the unions, because, as we said, we don't want to see people waiting at the emergency or another delay for surgeries. So, it's very important to solve the problem to have the right discussion with the unions to find solutions soon.

Journaliste : But how do they solve the problem?

M. Derraji : To have... like, to implement what we say, like, they are asking for «projet ratio», and, at least, at least, the minimum is the inflation.

Journaliste : The FIQ is on strike today, will be on strike tomorrow and will be on strike as well as the common front and the FAE on November 23rd. Do you think the unions will have the population on their side? Because, I mean, just today, there are surgeries that will be postponed. This is what's at state right now.

M. Derraji : Yes. I will not play this game between unions and the Government. What it will say is that the Government should take the responsibility to find solution, to find the right solution for the population.

Journaliste : That's easy to say, Mr. Derraji.

M. Derraji : Yes, but it's the right thing to say, because when you have the Premier sending checks to the population... I mean, I'm a nurse or I'm a teacher now... that the Premier sent checks before the election and after the election, because he wants to win the election. So, it's not a good message. So, they are asking for more money, they are asking for «conditions de travail». So, the right thing to do today is to have a clear discussion between the Government and the unions.

Journaliste : MNAs accepted a substantial salary... like, an increase of their salary too. Are you thinking about that now, that you... on one side, you accepted a very important increase of your salary and, like, you're asking the Government to make the right choices? I think you better...

M. Derraji : There is no link, there is no link between...

Journaliste : No, you don't think so?

M. Derraji : Yes. No, there is no link between, it's something else. If you want, I can send you the report of Thériault and... regarding the MNA salary, but now what we have is the Premier, they had before $7 billion, it's now half a million, and he should find the right solution for nurses, for teachers, because we don't want to see people paying for this bad... like, the management of this fight regarding the unions.

Journaliste : You say there's no link, but the unions have repeatedly been saying that they see a link, and they feel insulted, offended even, saying...

Journaliste : For the population, Mr. Derraji, there is a link.

M. Derraji : They can see the link, it's... Again, I don't want to... like, to open this discussion regarding what we did in the past...

Journaliste : It's already open. It's in the negotiations. This is the arguments of the unions.

M. Derraji : And I'm at the right place with the unions. They are asking not only for money. They are asking for more, how can I say that… conditions…

Journaliste : ...

M. Derraji : Yes, better conditions, exactly.

Journaliste : Do you think the updated... is designed to say no to the unions? Is that a political tool that they have in their arsenal to say no to the common front?

M. Derraji : Before the update, we said to the Government that they are... they lost already the $7 billion. So, before the update, we saw that all what we have is right across all the indicators. So, the money that the Government had before, there is no more money. So, I don't think so that the Government is updated in the budget because he wants to send the message to the unions that we don't have more money. We don't have more money and we saw that before. If we look, like, all the question period, we asked Mr. Legault regarding what he did with the surplus, what he did with the checks. So, it's normal to have this kind of situation. And also, the economy, we are not doing well.

Journaliste : ...lawsuit against Bill 96, the English Montréal School Board says that they shouldn't have to communicate in English internally or between other English school boards. Your thoughts on that.

M. Kelley : You know, English Montréal has its own governing system. They can decide if they really want to contest bills on their own. So, that's part of the democracy. They're challenging a cause of Bill 96, and we'll see what the court say about, you know, the challenge they are putting forward.

Journaliste : Giving that there are so many lawsuits now, there's quite a number of them, against this bill, what is that say to you about the bill itself?

M. Kelley : Again, I mean, one of the reason, for sure, that the notwithstanding clause was used, it's to, obviously, in one sense, suspend the rights of all Quebeckers before the courts, but there are other parts of this bill that are currently challenged by all different walks of life in society for question around access of justice and again certain rights of schoolboards, so I think that's kind of natural again in a democracy.

There was, you know, a party that voted against Bill 96, it was the Liberals. They are a lot of people in Québec who don't agree with Bill 96, so they're taking... you know, they're using their democratic right and going before the courts to contest the law that they don't find this just. 

Journaliste : One last thing. Mr. Derraji, Adil Charkaoui is set to speak on is Facebook page and to denounce the defamation of Québec's politicians. Until... How far free speech should go in the case of Adil Charkaoui?

M. Derraji : It's not acceptable, what he did. It's tough for everyone, it's not easy what's happened with this conflict, and I ask Mr. Charkaoui to be prudent.

Journaliste : Just prudent?

M. Derraji : It's unacceptable to have this kind of speech here in Québec.

Journaliste : So, you spoke to him directly.

M. Derraji : I don't know him. I don't have any contact, you know. No.

Journaliste : OK. Thank you.

M. Derraji : OK? Thank you.

(Fin à 8 h 51)

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