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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, November 1, 2023, 12 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures vingt-trois minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Vous me permettrez de réagir au nom du Parti québécois quant au plan d'immigration du Québec 2024 du ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration. Ainsi, le gouvernement de la CAQ a tranché, et il m'importe de faire un rappel.

Lors de l'élection de 2018, la CAQ promettait un seuil de 40 000. Qui s'en souvient? Nous et plusieurs électeurs qui avaient pris note de cet engagement. Ensuite, c'est devenu 50 000. 50 000, ça, c'est le chiffre où le premier ministre disait : Si on atteint ça, c'est la louisianisation du Québec ou c'est suicidaire. Mais ça a été 50 000 pour une bonne partie du mandat. Et là, aujourd'hui, le gouvernement nous annonce que ça va être 56 500, mais, selon nos calculs, ce ne sera pas... ça va être plutôt 62 500, lorsqu'on inclut les gens d'affaires. Donc, un nouveau record historique, parce que, lorsqu'on entend le premier ministre, tout est historique, il s'autoproclame historique à chaque fois. Bien, ce qui est historique, c'est qu'on passe de 60 000 à 62 500 et qu'on oublie qu'il y a près de 500 000 temporaires. On oublie les temporaires. On fait comme s'il n'existait pas, on fait un peu comme la Chambre de commerce de Montréal métropolitain demande de faire : Faites entrer des gens, ne posez pas trop de questions. Est-ce qu'on a parlé du français? Est-ce qu'on a parlé de la main-d'oeuvre et des services disponibles, du logement? Non. Le gouvernement répond à une commande, la commande vient du patronat. Ce n'est pas un gouvernement nationaliste, c'est un gouvernement affairiste.

La CAQ, en matière de français, en matière d'immigration, en matière de plusieurs enjeux, n'a pas remplacé le Parti québécois. Elle a remplacé le Parti libéral du Québec. Il n'y a pas de consensus sur les seuils au Québec contrairement à ce qu'on dit. Il y a un consensus entre la CAQ, le Parti libéral et Québec solidaire.

Seul le Parti québécois propose moins d'immigration. Il dit la vérité. Pourquoi? Notre capacité d'accueil, bien accueillir les gens, un toit sur la tête, des services pour les enfants, des écoles, un emploi convenable, bien vivre l'aventure québécoise. Dire la vérité, c'est de parler des ressources qu'on a, de notre capacité d'accueil réelle, pas de faire une surenchère sur notre ouverture. La longue histoire du Parti québécois a démontré de tout temps qu'en matière d'immigration, lorsque ça comptait, on était là. Des «boat people» de la fin des années 70 jusqu'à aujourd'hui, on a toujours dit les choses telles qu'elles étaient. Pour réussir une immigration, il faut avoir les ressources pour y arriver.

En terminant, on demande un taux de français... Parce que les personnes, les nouveaux arrivants vont pouvoir être ici pendant trois ans et ensuite passer un test oral de langue de niveau quatre. On parle des travailleurs temporaires. Et, s'ils passent ce test, pas un test écrit, un test oral, ils peuvent rester encore pour trois ans. Savez-vous c'est quoi, un test 4? C'est quand vous commandez un café au Québec... C'est comme un Québécois qui se rend dans un tout-inclus dans le Sud et qui se rend au bar puis qui dit : Je voudrais «una cerveza por favor». Bien, si vous êtes capable de dire ça, trois ans de plus. C'est ça, la grande exigence de la CAQ en matière de langue. Donc, on rit de nous, on a voulu nous faire croire qu'on avait une méthode, on était méthodique puis on était sérieux. Non, trouver une façon de démontrer qu'on allait juste être comme le Parti libéral, avec un nationalisme homéopathique à travers ça, c'est ça, la CAQ.

Alors, en matière d'immigration, les jeux sont faits, on sait à qui on a affaire, la CAQ et le Parti libéral. Et QS, c'est : on ouvre la porte, on n'a pas les ressources, on ne pose pas de questions puis on encourage. L'approche du Parti québécois, c'est : Voici les places disponibles, voici nos ressources pour bien accueillir les gens, voici la vérité qu'il faut dire aux Québécois en matière d'immigration, alors voici notre position. Je résume : la CAQ, qui avait promis 40 000 immigrants en 2018, est rendue à 62 500. C'est un autre engagement électoral rompu.

On a parlé de pénurie de main-d'oeuvre, de français, on est d'accord avec ça, mais on a occulté la question du logement et des services : On s'arrangera. Quand je regarde la ministre du Logement, j'aime mieux ne pas avoir à m'arranger avec.

Ça amène une autre question importante, les temporaires. Il y en a près de 500 000, 471 000. Ça augmente sans arrêt. On a choisi, dans la consultation, de ne pas en parler, pourtant, ils sont partout. Est-ce qu'on a la capacité de les accueillir, de faire comme s'ils n'étaient pas là? Bien, avec la CAQ, oui.

Puis le test de français de niveau quatre, oral, c'est une blague. C'est des expressions qu'on peut apprendre facilement. Alors, comme je vous ai dit, apprendre à commander un café en français, c'est comme aller dans un tout-inclus dans le Sud, être un Québécois francophone puis dire : «una cerveza por favor», et ça, ça prouve que je parle espagnol. Ça ne prouve absolument rien, tout comme ça ne prouve pas que ce gouvernement est véritablement nationaliste et prend les mesures nécessaires pour protéger le français. Merci.

Journaliste : Is it possible to have your reaction…

M. Bérubé : Well, as a representative of the immigration file for the Parti québécois, I just want to say that the objective of the CAQ, back in 2018, was 40,000 permanent immigrants by year, now it's, by our «calcul», 62,000. It's a lot more, it's more than the Liberal. And I do remember Premier Legault saying that if it's 50,000 and over, it's suicidal, it's going to be like Louisiana. So, I remember that. And now, they decide not to look at those temporary immigrants. They are almost half a million, we don't talk that much about them. We don't make sure that we have all the services needed.

And the last element is for the renewal of the temporary workers. We're going to ask them a short sentence in French to make sure they speak French, could it be «J'aimerais un café, s'il vous plaît». That's enough, that's it, you speak French. It's like asking to someone like me... going in club Med and in South America, «Una cerveza, por favor», hey, I speak Spanish. This is all about, so that's not very serious. And you know what, this is exactly at the image of the CAQ when it comes to immigration, nationalism, or French, it's about... it looks spectacular, but it's like homeopathic, it's not that much of that substance, but they want you to think that it's great. And I hear Premier François Legault was there, everything is historical about him, he's very concerned about his legacy; I'm very concerned about Québec, this is the main difference of the Parti Québécois and the CAQ right now. And this explains a little bit the poll that we had earlier today. Thank you.

(Fin à 12 h 31)

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