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Point de presse de M. Etienne Grandmont, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable, et Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, November 1, 2023, 11 h 24

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

Onze heures vingt-quatre minutes)

M. Grandmont : Merci beaucoup. D'abord, sur le tramway. D'abord, je dois vous dire qu'on a écouté avec attention, là, le point de presse, là, du maire... le maire Marchand, pardon, le maire Marchand tout à l'heure. Je dois vous dire que le sentiment que j'en... avec lequel je ressors de cette écoute-là, c'est un mélange de fierté et en même temps d'urgence.

D'abord, sur la fierté. Moi, je suis, honnêtement, là, très impressionné par le maire, qui nous dit : Écoutez, on a une situation exceptionnelle, ça prend des moyens exceptionnels. On a une... sur la table, une proposition qui, moi, me remplit de fierté. On a un maire qui décide d'aller de l'avant avec une proposition qui va nous permettre d'avoir un prix moins cher pour la réalisation du tramway. Par ailleurs, qui n'est pas étrange, là, je veux dire, c'est des choses qui existent déjà, par exemple, il y a des pouvoirs qui sont donnés, qui sont similaires du côté de Montréal. On pourra éventuellement vous revenir là-dessus. Mais je suis très content de voir que le maire demeure convaincu que ce projet-là doit se réaliser dans les échéanciers. Je suis convaincu qu'il peut le faire au prix qu'il annonce aussi.

Je suis content de voir aussi qu'il veut proposer une vision à long terme et de grande envergure pour l'ensemble du territoire de la ville de Québec. Je pense que c'est ça qu'on a de besoin au Québec. C'est une nouvelle façon de faire le développement des grands projets de transport collectif au Québec et non pas attendre 40 ans, puis à un moment donné, faire : Bien, O.K., il faudrait faire une ligne bleue, O.K., il faudrait faire un tramway à Québec. Ça fait que ça, c'est la première chose que j'ai à vous dire.

La deuxième chose, c'est que j'espère que la CAQ, le gouvernement va répondre présent à la main tendue par le maire de Québec. D'abord, j'aimerais rappeler que la CAQ a voté en faveur de deux motions que nous avons déposées. Donc, la CAQ, le gouvernement est d'accord avec l'idée de réaliser le projet de tramway. Là, on a une ville qui vient de nous dire : on va le faire en respectant les échéanciers, on va le faire en respectant... en ayant un prix raisonnable, qui... Donc, moi, je pense que la CAQ doit annoncer assez rapidement qu'elle veut travailler avec la ville, on n'a pas les moyens d'attendre longtemps.

On n'a pas les moyens d'attendre pour plusieurs raisons. La première chose, et ça a été nommé par le maire aussi, d'abord, vous savez comme moi que chaque... puis j'insiste souvent là-dessus, une saison de travaux, c'est vite perdu au Québec, la saison de travaux n'est pas très longue, mais aussi parce qu'il y a d'autres risques potentiels. D'abord, il y a l'argent du fédéral. On sait qu'on a au moins 1 milliard de dollars qu'on pourrait perdre pour les augmentations de tarifs... les augmentations de coûts qui viennent du fédéral. Mais il y a aussi le contrat d'Alstom. Il ne faut pas le perdre, c'est des jobs payantes ici, au Québec, à La Pocatière. Alstom-Bombardier peut réaliser le matériel roulant, et je pense qu'il faut que la CAQ réagisse rapidement.

Moi, je suis content de voir une proposition et un maire qui nous dit qu'on peut amener la ville de Québec, notre capitale nationale, dans le XXIᵉ siècle. Je pense qu'il faut avoir l'ambition de le faire, mais au gouvernement de répondre rapidement à la main tendue et d'y aller pour une collaboration étroite avec la ville de Québec.

Je vais laisser... Avant de répondre à des questions, je vais laisser ma collègue Ruba vous parler d'un autre sujet.

Mme Ghazal : Oui, merci. Merci beaucoup, Etienne. Un sujet extrêmement tragique, ce qui se passe en ce moment en Israël et en Palestine. Moi, je suis extrêmement choquée, troublée que la CAQ ait refusé la motion, que j'ai déposée aujourd'hui à l'Assemblée nationale, qui demande un cessez-le-feu. Pour moi, c'est un bris, de la part de la CAQ et de M. Legault, avec la tradition pacifiste du Québec.

Il y a un an, pendant la campagne électorale, M. Legault nous disait à quel point le peuple québécois est pacifiste et à quel point il n'aime pas la violence. Puis ça, c'est vrai, le peuple québécois est pacifiste, ça fait partie de nos valeurs, la paix. Puis de venir ici puis d'être le seul parti, parce que tous les autres ont consenti à cette motion, qu'il soit le seul parti qui n'entende pas cet appel pacifique du peuple québécois, moi, je trouve ça extrêmement, extrêmement, heurtant. Ça me heurte au plus profond.

Moi, en ce moment, là, j'ai été abonnée dans des comptes où on... des comptes de journalistes qui sont à Gaza, les rares journalistes, j'ai été obligée de me désabonner, parce que je me réveillais le matin puis ce que je voyais, c'est des bébés morts. Il y a 10 000 morts d'un côté et de l'autre, des Israéliens puis des Palestiniens, dont 3 000 enfants qui n'ont rien demandé puis qui sont morts.

Donc, nous, ici, au Québec, notre devoir minimum, c'est de demander, ici, comme Assemblée nationale, au nom du peuple québécois, que la... Que ça arrête, puis qu'on protège les civils israéliens et palestiniens.

Journaliste : M. Grandmont, qu'est-ce qui vous laisse croire, qu'est-ce qui fait que vous êtes convaincu que l'estimation, là, de 8 point quelques milliards est crédible?

M. Grandmont : Bien, écoutez, je pense que la ville de Québec comprend très, très bien... connaît très, très bien son territoire, d'une part. Le bureau de projets, vous le savez, je l'ai vu travailler de l'interne aussi, c'est des gens extrêmement compétents, c'est une grosse équipe aussi. Puis d'autant plus qu'il ne faut pas oublier que dans le processus d'appel d'offres, là, tous les documents techniques qui ont été déposés par les deux consortiums, la ville de Québec a payé pour ça, la ville les a, ces documents-là, donc c'est très possible, très faisable d'utiliser cette expertise-là, ces documents-là et de faire une évaluation des prix qui soit raisonnable, d'une part, et aussi d'être capable de livrer le projet.

Maintenant, sur le coût plus précisément, ce qui pourrait expliquer la différence avec le coût qui est présenté par la ville puis les chiffres qui ont circulé récemment, de un, la ville ne cherche pas à faire du profit, hein? C'est la première des choses, la ville n'a pas à surfacturer, de ce que je comprends, là, des processus d'appel d'offres, n'a pas à surfacturer pour d'éventuelles pénalités qu'elles pourraient avoir dans le processus. Globalement, là, la ville peut être capable de contenir les coûts de façon raisonnable, je pense, et c'est tout à fait crédible parce que c'est mené par la ville elle-même. Ce n'est pas mené par un entrepreneur général, là, un consortium qui, lui, va peut-être peser sur le crayon un petit peu plus fort à cause du contexte politique, à cause du contexte économique dans lequel on se trouve.

Journaliste : Mais ce n'est pas un peu inusité pour la ville de reprendre elle-même un projet de cette ampleur-là?

M. Grandmont : C'est comme je vous dis, à Montréal, actuellement, la RTM et la STM ont des pouvoirs similaires à ce que la ville, dans le fond, s'apprête à mettre en œuvre si le gouvernement se montre partenaire de cette initiative-là, là. Donc, pour moi, ce n'est pas étranger. Puis, par ailleurs, puis je pense que le maire les a nommés ce matin, mais des grands projets d'infrastructure, peut-être pas de cette ampleur-là, mais quand même, le Centre Vidéotron, c'est un projet à 370 millions, le centre de biométhanisation, c'est un projet d'envergure aussi puis c'était la ville qui était le maître d'oeuvre. Ça se peut, la ville elle-même, d'être l'entrepreneur général d'un projet d'infrastructure. Moi, j'y crois vraiment.

Journaliste : ...M. Legault, on l'a relancé, tout à l'heure, après la période des questions sur le 8,4 milliards de dollars. Il a dit : C'est cher, très cher, inquiétant.

M. Grandmont : Ah oui?

Journaliste : Est-ce que ça vous rassure d'entendre ça?

M. Grandmont : Bien, j'espère qu'il a répondu à chaud puis qu'il va y réfléchir parce que je l'inviterais à regarder combien les projets d'infrastructure au Québec ont tous augmenté. Ce n'est pas... puis même les projets... d'ailleurs, c'est le Journal de Québec, je pense, qui a fait un article sur les projets de transport collectif en Amérique du Nord, en général, les coûts ont augmenté, c'est vrai, partout. Le pont de l'île aux tourtes, ça a augmenté de beaucoup. Le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, ça a augmenté beaucoup. Là, à un moment donné, c'est le double du prix de qu'est ce qui était annoncé, là. On avait dit 4 milliards... 4.1, on est rendu à 8.4. C'est grosso modo deux fois le coût. Moi, je pense que dans le contexte dans lequel on se trouve actuellement, c'est raisonnable. Maintenant, il faut que le gouvernement, et au premier chef, M. Legault, évidemment, donne son assentiment à ce projet-là. Il doit aller de l'avant avec un pilote aux commandes qui est la ville de Québec, qui devient l'entrepreneur général.

Journaliste : Qui doit payer pour le manque à gagner? Parce que, là, on a 1,8 du Québec, 1,2 du fédéral. Il y a un gros trou, là.

M. Grandmont : Bien, pour moi, c'est le même... En tout cas, je laisserais aux différents partis de négocier, mais d'après moi, ça devrait être exactement les mêmes paramètres qui prévalaient au départ, c'est-à-dire 50 % pour le gouvernement du Québec, 40 % pour le gouvernement fédéral et 10 % pour la Ville de Québec. Je pense que c'est l'enveloppe puis il y a pas mal un consensus qu'on entend et qui a perduré jusqu'à aujourd'hui, là. Donc, je pense que ça devrait être la même chose, même dans ce contexte-là.

Journaliste : M. Legault utilise un jargon beaucoup ces temps-ci, qui est transport structurant lourd, là. Je ne reprends peut-être pas exactement... transport lourd, là. En parlant de transport collectif, on ne s'attend pas à ce que ce soit un métro, là. Alors, si ce n'est pas un tramway, ce n'est pas un métro, ça peut être quoi d'autre qu'un système d'autobus plus élaboré? Est-ce que ce serait une solution de rechange pour vous qui peut fonctionner?

M. Grandmont : Bien, d'une part, disons, sur les axes 800 et 801, pour ceux qui comprennent et qui connaissent un peu Québec, là, les axes Métrobus sur les voies réservées, on a déjà des bus articulés. On ne peut pas aller plus gros que ça, là. Je veux dire, on ne peut pas ajouter des autobus supplémentaires sur ces voies réservées là. L'évolution normale du transport collectif, c'est de passer à des véhicules plus capacitaires. Puis toutes les études à Québec ont montré que c'était le tramway, la prochaine étape pour la Ville de Québec. Donc, ça, c'est la première des choses qu'il dit.

Après ça, la vision du maire était super intéressante parce qu'il a dit : Bon, on pourrait aller vers Charlesbourg, retourner là-bas. On pourrait aller vers Lebourgneuf. On pourrait avoir une descente meilleure aussi jusqu'au traversier du côté du Vieux-Québec. Est-ce que c'est des tramways à chacun de ces endroits-là? Probablement pas. Moi, je pense qu'il y a moyen d'avoir effectivement du mode de transport par bus plus lourd que ce qu'on a actuellement. Alors, si la vision de M. Legault, ça rejoint ça, je suis d'accord. S'il n'est pas capable de nommer le mot «tramway», alors que c'est ça qu'on a à Québec, bien, on a un certain problème, et je l'invite à le nommer et à se montrer partenaire du projet de tramway à Québec parce que c'est de ça dont on a besoin. C'est de ça dont on parle depuis six ans. La signature avec M. Couillard, c'était en 2017. C'est de ça dont on parle depuis le début des années 2000. Les premières études pour le tramway, c'était au début des années 2000. Ce projet-là, cette infrastructure-là, cette technologie-là, c'est ça dont on a besoin à Québec.

Journaliste : ...du millage sur la question de ma collègue, tu sais, j'ai une réaction écrite du cabinet de la ministre des Transports qui dit : On l'a toujours dit, on est pour un projet majeur de transport à Québec. Encore là, on ne nomme pas le tramway. Donc, est-ce qu'il faut dissiper le doute sur le mode? Vous, vous êtes convaincu, c'est le tramway «all the way», même si ça coûte deux fois plus cher?

M. Grandmont : C'est le mode de transport qui est étudié depuis 23 ans. C'est le mode de transport dont on a besoin, pas partout, j'en conviens. Vers Lebourgneuf, peut être que ce n'est pas la ligne... ce n'est pas un tramway dont on a besoin maintenant...

Journaliste : D'Estimauville?

M. Grandmont : D'Estimauville, bien là, c'est ça, le projet. On a besoin d'un tramway jusqu'à D'Estimauville.

Journaliste : Oui, mais il y avait une première phase de...

M. Grandmont : Oui, entre Legendre jusqu'à l'Université Laval, évidemment.

Journaliste : Est-ce qu'après, ça prend vraiment un tramway jusqu'à D'Estimauville?

M. Grandmont : Est-ce que vous croyez que c'est logique, un tramway entre Legenre puis l'Université Laval? Ça ne tient pas la route. Il faut faire le projet de 19,3 kilomètres tel qu'on avait sur la table. C'est un tramway dont on a besoin. C'est un projet pour lequel, je vous le dis, on perd de l'argent. Si on ne va pas chercher les enveloppes du fédéral, cet argent-là est perdu. Il y a d'autres villes au Canada, là, qui se battent pour avoir de l'argent pour développer le transport collectif. Il y en a qui ont compris que c'est important pour le développement économique et pour l'environnement, ils ont besoin de développer du transport collectif aussi. Il faut que cet argent-là reste ici. Puis c'est un contrat aussi qu'on a avec Alstom, Bombardier, à La Pocatière, qu'on ne peut pas perdre non plus. C'est des jobs ici au Québec. Moi, je pense qu'il faut absolument qu'on reste alignés sur le projet de tramway pour le tronçon central. Pour les autres lignes, là, on discutera quand on sera rendus à la rivière, là, mais pour l'instant, là, c'est vraiment le projet. Et j'invite vraiment la ministre des Transports et de la Mobilité durable et le premier ministre à, eux, dissiper tout doute quant à leur appui au projet de tramway. Il n'y a rien d'extraordinaire dans ce qui était proposé aujourd'hui. C'est juste une belle vision d'avenir pour le Québec, une capacité qu'on se donne de réduire les coûts puis un projet d'avenir pour la grande région de Québec, là.

Journaliste : M. Grandmont, je veux vous entendre sur le sondage qui a été publié ce matin, la CAQ perd des plumes. Du côté de Québec solidaire, on passe, pour les intentions de vote, de 17 % à 15 %. Je voudrais vous entendre là-dessus.

Mme Ghazal : Bien, en fait, pour nous, on ne va pas commenter les sondages, là, dans le détail puis qu'est-ce que ça veut dire, mais...

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Oui, c'est ça. Mais peut-être que ça montre aussi qu'il y a une frustration de la part de la population face à la CAQ. Donc, c'est à M. Legault peut-être de corriger les choses puis d'être plus ancré puis connecté aux réelles préoccupations des gens. Nous, c'est ce qu'on fait. On est très, très focussées sur les préoccupations des gens, c'est-à-dire le coût de la vie, la question du logement. On est les plus vocaux là-dessus. Dans nos bureaux de comté, c'est de ça qu'on nous parle.

Journaliste : ...du Parti québécois monte alors que le vôtre descend.

Mme Ghazal : Nous, pour vrai, là, le travail... Vous nous voyez aller, là, on est très focussés... Il n'y a pas une seule semaine qui passe sans qu'on pose des questions sur le coût de la vie. Quand on parle, par exemple, des travailleurs, travailleuses qui tiennent à bout de bras nos services publics, c'est les sujets sur lesquels on est. Quand on parle de transport, des gens qui doivent aller travailler, puis que là, le gouvernement n'investit pas assez. Donc, comme on l'a toujours fait... Des sondages, là, ce n'est pas le premier. On en a vu passer des sondages, puis, à chaque fois, la meilleure chose, la meilleure approche à faire, c'est de rester focussé sur nos objectifs. Et ça veut dire d'être le plus connectés possible puis de parler des réalités qui préoccupent à tous les jours les Québécois et Québécoises, et c'est ce qu'on fait.

Journaliste : ...comment vous voyez ça, là? Comment vous réagissez...

Mme Ghazal : Bien, on ne peut pas tout faire notre travail basé sur les sondages puis l'humeur du moment. On en prend note. On en prend acte. Mais ça veut dire que, pour nous, on va continuer à faire le travail qui est d'être connecté aux préoccupations des gens. On a tous nos bureaux de comté. Moi, il n'y a pas une journée qui passe sans qu'on parle de la crise du logement, là. C'est constamment comme ça. Je pourrais en lire, là, au salon bleu, des témoignages de gens, de leurs préoccupations par rapport à l'épicerie qui augmente, par rapport au fait qu'il y a des enfants qui ont faim quand ils vont à l'école. Puis, en ce moment, on est avec M. Drainville, là, sur un projet de loi pour créer un institut puis abolir le Conseil supérieur de l'éducation. On est en train de nous faire perdre notre temps au lieu de nous occuper de l'éducation puis des vrais problèmes qu'il y a dans les écoles.

Journaliste : Les journalistes parlent beaucoup des souverainistes qui étaient passés à la CAQ, qui rentrent à la maison, au Parti québécois. Il y a aussi des souverainistes qui étaient péquistes, qui étaient peut-être rendus avec Québec solidaire, qui sont en train de revenir au Parti québécois. Ce n'est pas quelque chose qui vous inquiète?

Mme Ghazal : Je n'ai pas ces détails-là. Moi, je ne vois pas ça. Est-ce que c'est des...

Journaliste : C'est une hypothèse que je...

Mme Ghazal : Oui. Bien, c'est ça, c'est une hypothèse. Je ne sais pas, il pourrait y en avoir 30 hypothèses, là. Je ne ferai pas les analyses. Moi, ce que je trouve qui est très, très important, à Québec solidaire, on est indépendantistes depuis le début. On a une autre façon de porter le projet d'indépendance, de nationalisme, ouvert, inclusif, puis il faut qu'on le mette de l'avant le plus possible. Puis, après ça... Ça, est-ce que c'est des gens qui sont indépendantistes, qui quittent, etc.? Ça, je ne rentrerai pas dans ces analyses-là.

Journaliste : Si l'indépendance devient un enjeu électoral important lors de la prochaine campagne, comme le Parti québécois le souhaite, il n'y a pas un moment où le vote souverainiste risque peut-être de se coaliser autour d'un des deux partis souverainistes? Là, c'est le PQ qui est en avance...

Mme Ghazal : Moi, je trouve que ce qui est important, ma source d'inspiration, c'est ce qui se passe dans les pays étrangers ou dans les nations étrangères, par exemple les Catalans, où ils ont une force de la population civile qui est pour l'indépendance. Et c'est pour ça qu'à Québec solidaire on a quelques députés qui avons donné à OUI Québec. Donc, c'est important de travailler... C'est important, ce n'est pas juste... Un projet de pays ne doit pas être porté uniquement par des partis politiques, puis il peut y avoir plusieurs partis politiques. Mais ce qui est important, c'est que c'est un projet démocratique, foncièrement démocratique, très collectif, qui doit être porté par la société civile, puis c'est à ça que j'appelle.

Journaliste : ...qu'il y ait un genre de OUI Québec qui soit sur le bulletin de vote?

Mme Ghazal : Parce qu'au Québec on a toujours vu l'indépendance... il faut que ça soit porté par des partis politiques, et tout ça. Il y a une autre façon aussi de le voir, puis on le voit à l'étranger, je vous parle de la Catalogne, où la société civile aussi est très, très forte pour parler de ce projet-là. Puis on a les Oui Québec qui veulent regrouper toutes les personnes, partis politiques, pas partis politiques, qui veulent que le Québec soit indépendant. Puis ce mouvement-là, c'est important qu'il soit fort pour l'avenir, parce que l'indépendance du Québec, c'est un projet qui est fait par le peuple, pour le peuple, et donc c'est important de ne pas toujours rester comme traditionnellement au Québec, toujours de façon étroite, regarder l'indépendance en fonction des partis politiques.

Journaliste : ...sous-estimé le Parti québécois?

Mme Ghazal : On n'a jamais sous-estimé ni surestimé personne. Nous, à Québec solidaire, on a toujours été clairs, on est un parti indépendantiste. Moi, j'étais là en 2009, quand on a mis en place notre processus d'accession à la souveraineté. Puis, à ce moment-là, on était dans un autre contexte, là, en 2009. Donc, on a toujours été cohérents, il faut juste peut-être le mettre un peu plus de l'avant à notre façon, à Québec solidaire, mais on n'a pas à regarder ce que les autres font.

En ce moment, ceux qui sont devant nous puis qui prennent des décisions, c'est la CAQ. Puis c'est pour ça qu'on martèle toujours notre message par rapport à la crise du coût de la vie, par rapport au logement. Il y a un projet de loi, maintenant, qui est étudié, le projet de loi n° 31. Il y a des gens qui souffrent en ce moment. C'est une perte de temps, ça fait longtemps qu'à Québec solidaire on en parle, avant même que ça soit aussi criant comme crise. Donc, on reste focussés sur les préoccupations des gens. C'est comme ça qu'il faut travailler, c'est comme ça qu'on a toujours travaillé, à Québec solidaire, puis c'est comme ça qu'on va continuer. Merci.

M. Grandmont : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 41)

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