Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures quarante-cinq minutes)
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde, le 1er novembre, c'est toujours une date chargée au Parti
Québécois, c'est la date du décès du fondateur de notre parti, René Lévesque, alors,
on a toujours une pensée pour lui en plusieurs circonstances, et
particulièrement le 1ᵉʳ novembre. Mais en même temps, aujourd'hui, ce n'est
pas un jour triste parce qu'il y a des signaux intéressants sur l'action
politique qu'on mène. Ça nous encourage avec humilité à continuer d'être
authentiques, à travailler, à garder les yeux rivés sur l'objectif, et c'est ce
que mes collègues et moi et des milliers de bénévoles partout au Québec font
depuis des années et sont de plus en plus nombreux à faire pour les prochaines
à venir qui vont être certainement exaltantes.
Alors, nous sommes tous les trois
disponibles pour répondre à vos questions.
Journaliste : Êtes-vous
heureux des sondages, M. Bérubé, qui vous placent en deuxième position?
M. Bérubé : On les a lus.
Oui, on est heureux, puis ça nous encourage. On se demandait si ça allait
bouger positivement après l'élection partielle, la réponse est oui, puis pas
seulement dans la région de Québec, partout au Québec. On veut rendre hommage à
Paul St-Pierre Plamondon, qui passe du temps en famille cette semaine - je sais
que certains se posaient la question - qui est maintenant le plus populaire des
chefs devant le premier ministre. Il nous inspire tous dans son travail puis il
inspire des Québécois. Et évidemment, on est à trois ans d'une élection, mais s'il
y avait une élection aujourd'hui, le gouvernement serait en zone minoritaire,
et ça tend à démontrer aussi, outre le bon travail qu'on fait et l'appréciation
qu'on a, l'usure prématurée de ce gouvernement qui se vérifie chaque jour.
Journaliste : Vous aimeriez
ça que ça soit l'année prochaine, que ce soit le mois, les élections, j'imagine?
M. Bérubé : 2026, on regarde
les yeux rivés, mais en même temps, il y a tellement de travail à faire. Puis,
écoutez, ça fait longtemps que je suis député, ça fait 16 ans, j'ai vu
toutes sortes de conjonctures différentes. Alors, disons qu'on préfère être
dans cette situation que celle de d'autres aujourd'hui.
Journaliste : Ce qu'on
constate, c'est que le transfert de vote passe de la CAQ et s'en va directement
au PQ si on analyse le sondage.
M. Bérubé : Oui.
Journaliste : Comment vous
expliquez ça?
M. Bérubé : Bien, il y a
beaucoup...
Journaliste
: Est-ce
que c'est les anciens péquistes ou les péquistes déçus qui reviennent au
bercail?
M. Bérubé : C'est plus
volatil. C'est qu'il y a moins de loyauté à l'égard des partis maintenant. On l'a
vu dans Jean-Talon. Il y a des gens qui arrivaient de tous les partis qui ont
voté pour nous. Je dirais qu'il y a des gens qui, de bonne foi, voulaient
battre les libéraux en 2018. On leur a rappelé que c'était fait. Alors,
maintenant, vous pouvez revenir. Il y a de ça. Au lieu d'avoir la copie, ils
ont l'original. En termes de nationalisme, ils ont les vrais, ceux qui
connaissent ça pour vrai, ceux qui y pensent pour vrai, ceux qui pensent que d'être
indépendantistes ou nationalistes, ce n'est pas un danger pour seulement
électoral, mais c'est le fondement de notre action politique, puis c'est ça. Et
ils se reconnaissent dans notre chef qui, selon moi et selon pas mal de monde,
représente l'avenir de la politique québécoise. Donc, il y a de ça, puis
éventuellement, je regardais le positionnement du premier ministre. Je ne sais
pas s'il veut garder les anciens libéraux, mais il prend le positionnement pour
en tout cas avec les réponses qu'il offre. Parce qu'il y a même des
indépendantistes dans sa formation qui le regardent en disant : O.K. c'est
ça que tu penses des... c'est ce que vous pensez des indépendantistes. Je pense
qu'il y a des réflexions en cours chez pas mal de monde au Québec.
Journaliste : En tant que
fier indépendantiste, là, M. paradis, qu'est ce que vous pensez du fait que le
gouvernement va annoncer, ce matin, qu'il veut imposer le français aux
travailleurs temporaires, le français obligatoire oral?
M. Bérubé : Bien, c'est parce
qu'il a dit M. Paradis.
Journaliste : Bien, c'est
parce qu'il est en droit international, là.
M. Bérubé : ...reconnaissez
comme un fier indépendantiste, là.
Journaliste : ...pour le PQ,
il doit être fier indépendantiste?
M. Bérubé : C'est une
condition.
Journaliste : Est-ce que vous
remettez ça en doute?
M. Bérubé : De quoi?
Journaliste : Bien, parce que
vous êtes...
M. Bérubé : Non, non, mais
vous avez dit Pascal Paradis. C'est là que j'ai dit : C'est probablement
lui.
Bon, alors, la question sur le français, l'exigence
du français chez les... Bon, écoutez, ça, c'est juste au renouvellement après
trois ans. Donc à l'entrée, on n'a pas de garantie qu'ils parlent français. Il
y a près de 500 000 temporaires au Québec, pas un mot là-dessus. La ministre...
la ministre ne pose pas de question. Puis d'ailleurs, dans la consultation,
elle n'a pas posé de questions. On l'a dit, la seule formation politique qui
pense que nos cibles sont trop hautes, c'est le Parti québécois.
Quant au renouvellement des permis, c'est
sûr que le cas d'un travailleur mexicain qui vient travailler dans le domaine
agricole, ce n'est pas le même que celui d'un étudiant, par exemple. Les
étudiants, je pense qu'on ne leur demandera rien. Alors, j'ai hâte de voir le
détail. Mais que le seuil soit de 50 000 ou de 60 000, si on oublie les 500 000
temporaires, bien, la CAQ a la même position que le Parti libéral du Québec, et
surtout la même que la Chambre de commerce du Montréal métropolitain qui veut
absolument du monde à tout prix pour travailler chez.
Nous, il y a le français, il y a la capacité
d'intégrer correctement les gens pour qu'ils soient heureux chez nous, avec un
toit, avec des places en garderie, avec l'accès à des services communautaires,
avec, avec un travail, puis un travail qui est correct. On a vu des cas d'abus.
Donc, je ne sais pas si ça répond à votre question, mais on va voir...
...l'annonce, mais il est clair que le
gouvernement du Québec choisit d'occulter les 500 000 temporaires sur le
territoire du Québec.
Journaliste : Juste finir sur
le sondage, M. Bérubé, là. Vous avez parlé de positionnement politique, mais
qu'est-ce qu'il y a dans l'action gouvernementale de la CAQ qui déplaît aux
Québécois, qui fait qu'il y a un recul comme ça dans les appuis?
M. Bérubé : Bien, ils ont
promis beaucoup. Et c'est le style, parfois. Dans le cas du troisième lien, ma
perception, depuis le début, ce n'est pas juste qu'ils ne le font pas,
c'est : qu'est-ce que ça dit sur un gouvernement? S'ils sont prêts à dire
tout ça pour être élus, bien, c'est un message qui s'adresse à l'ensemble des
Québécois, ça dit quelque chose sur les raisons pour lesquelles tu veux rester
en politique : le pouvoir. Nous le pouvoir, c'est une façon d'arriver à
notre projet. Je pense que le style en dit beaucoup.
Puis il y a de l'arrogance. Je veux dire,
si les Québécois écoutaient davantage la période des questions et pouvaient
constater, comme nous, le type de réponses qu'on nous offre, je pense qu'ils
auraient une opinion bien différente.
Journaliste : ...parlé tout à
l'heure de votre ancien chef, René Lévesque. Parlons d'un autre ancien chef, M.
Bouchard, qui s'est exprimé dans le balado du premier ministre et qui a dit que
la souveraineté, ce serait bien plus difficile : Préparez-vous, ça va être
dur. C'est, contrairement... c'est le contraire, en fait, du discours de votre
chef de dimanche. M. Bouchard, que vous respectez et estimez...
M. Bérubé : Nous respectons
tous les anciens premiers ministres, et ça devrait être comme ça pour tout le
monde.
Journaliste : ...donc qu'est-ce
que vous dites à M. Bouchard concernant les inquiétudes qu'il a...
M. Bérubé : Ah bien,
habituellement, je n'ai pas besoin de passer par vous, parce qu'on est en
contact régulièrement, mais je vous dirais qu'on respecte son opinion. Mais
Lucien Bouchard souhaite l'indépendance, hein, posez-lui la question. Alors,
est-ce qu'il y aura nécessairement une période de transition? Oui.
Journaliste : ...
M. Bérubé : Oui, puis on
voyait que... On dirait que M. Legault savait ce qu'il allait dire, parce qu'il
était là, là, comme très fébrile. Alors, il l'a dit, bien, c'est correct, mais
nous, on continue, puis, manifestement, quand on regarde les résultats à
l'égard du Parti québécois puis l'enthousiasme qu'on suscite, bien, je pense
qu'il va se faire convaincre, lui aussi.
Journaliste : ...il y aura
nécessairement quoi? On vous a coupé, là, vous avez commencé à dire : Il y
aura nécessairement une période de turbulence?
M. Bérubé : De transition.
Moi, j'ai utilisé «transition». Allez-vous écrire «transition»?
Journaliste : Mais votre chef
dit : Ça va être... ça va être facile, ça va bien aller.
M. Bérubé : Il n'a pas dit
ça.
Journaliste : Je sais très
bien, mais je paraphrase. Votre chef disait : Ça va très bien aller. Vous,
vous semblez dire : forcément, il va y avoir une période...
M. Bérubé : De transition.
Journaliste : Ça veut dire
quoi, ça?
M. Bérubé : C'est-à-dire qu'il
y a une situation, puis on passe à une autre. Entre les deux, il y a la
transition.
Journaliste : Oui, mais la
transition, elle a besoin d'huile ou...
M. Bérubé : Elle a besoin de
se faire correctement, puis c'est notre intention.
Journaliste : M. Bérubé,
est-ce que le Parti québécois va pouvoir maintenir jusqu'en 2026, jusqu'à
l'élection de 2026, son engagement à tenir un référendum dans un premier
mandat?
M. Bérubé : Bien, je crois
que oui. C'est notre intention, je ne vois pas pourquoi on abandonnerait un
fondamental. On vient de parler des raisons pour lesquelles les gens ne croient
plus à la CAQ et que ce gouvernement part en vrille, là, bien, on...
Journaliste : Mais on sait,
quand même, dans le passé, que ça a été un enjeu qui a été utilisé de diverses
façons. Notamment, plus le Parti québécois se rapprochait du pouvoir, moins
cette hypothèse-là était mise de l'avant.
M. Bérubé : Paul St-Pierre
Plamondon a exactement une approche qui me rappelle celle de Jacques Parizeau
avant l'élection de 1994.
Journaliste : Donc, ça ne
changera pas?
M. Bérubé : Non. Ah non, pas
avec lui, vous pouvez être sûr de ça, qu'il est déterminé. Ce qu'il dit en
public, il le dit en privé, et c'est vers là qu'on s'en va. Et, manifestement,
les gens apprécient un homme ou une femme claire qui exprime ce qu'il veut
faire et qui le fait. Alors, on a ironisé, hein : Allez-vous faire le
budget? On l'a fait. Il existe. Les prochaines étapes, on va les faire aussi.
Journaliste : Est-ce que ces
sondages-là, selon vous, ça démontre un intérêt vraiment marqué envers votre
chef ou un mécontentement envers la CAQ?
M. Bérubé : Les deux. Les
deux, parce qu'ils ont le choix, Québec solidaire, le Parti libéral, le Parti
conservateur. Leurs appuis pourraient aller là. Ça stagne, d'ailleurs, il y a
comme une tendance. Il y a de ça. Si on n'était pas bons, les gens seraient
dans la catégorie indécis.
Et il y a une usure. Ce gouvernement-là
est usé, puis on se demande à quoi il carbure. Une fois qu'il est au pouvoir,
il se trouve des façons de rester au pouvoir, mais il n'a pas vraiment d'âme,
il n'a pas vraiment de positionnement qui est très clair, sinon que d'être un
parti de pouvoir. Et ça, ça le rattrape.
Journaliste : ...condamné à
vendre encore le bon gouvernement, parce que, si on regarde l'appui à la
souveraineté, ça ne bouge pas vraiment.
M. Bérubé : On est capables
de faire les deux.
Journaliste : Oui, mais il
n'y a pas... l'appétit n'est pas là.
M. Bérubé : Bien, l'appétit
vient en mangeant.
Journaliste : M. Paradis...
milliards pour le tramway, à quel moment on trouve que c'est trop cher puis
qu'on dit : Soit qu'on change le projet ou soit qu'on abandonne?
M. Paradis : Il y a des
chiffres qui circulent, actuellement, qui ne sont pas confirmés. Donc là, il va
y avoir une mise à jour importante de la part de la ville de Québec, ce matin,
là, dans moins d'une heure. Je pense qu'il est important d'écouter la ville de
Québec, ce qu'elle va avoir...
...ce qu'elle va faire comme mise à jour. Parce
que nous, c'est ce qu'on espérait depuis longtemps, qu'il y ait une mise à jour
de la part de la ville de Québec, mais aussi de la part du gouvernement. Donc,
nous, on va être très attentifs à ce que va être la réaction du gouvernement du
Québec, à ce qui va être annoncé par la ville de Québec aujourd'hui.
Journaliste : ...toujours un
tramway à Québec?
M. Paradis : Ça fait des
années, là, qu'on parle d'un projet de transport collectif structurant à
Québec. Et le projet qui est lancé actuellement, c'est un projet de tramway qui
a été appuyé par l'ensemble des partis ici, à l'Assemblée nationale, puis qui
est fortement appuyé par la ville de Québec, qui mène le projet. Ça fait des
années, là, il y a eu des devis qui ont été lancés, il y a un appel à
propositions qui a été lancé. Donc, ça prend un projet à Québec, ça prend un
projet structurant.
Journaliste : ...pour un
tramway?
M. Paradis : Bien oui, mais
c'est ça, le projet qui est sur la table actuellement.
Journaliste : M. Legault dit,
revient lundi avec mode de transport lourd. Est-ce que ça vous fait un petit
frisson? Est-ce que vous...
M. Paradis : Là, c'est ce qui
est important, là, c'est de savoir ce que la ville de Québec va dire à
9 h 30 ce matin, et quelle va être la réaction du gouvernement du
Québec. Nous, on est constants depuis plusieurs mois. On appelle à un
leadership constructif, positif à Québec sur la question du transport
collectif, sur la question du réseau de transport collectif structurant. Et là,
ce n'est pas nécessairement ce qu'on a depuis quelque temps. Donc, la réaction
du gouvernement va être très importante, est-ce qu'elle va être en mode
constructif, en mode solution ou pas.
Journaliste : 36 %
d'adhésion avant même de savoir les coûts, là. Moi, je comprends qu'avec
12 milliards ou 11 milliards, je ne pense pas que le taux d'adhésion
va augmenter, hein? Le taux d'adhésion au projet risque de diminuer. Est-ce
qu'on doit faire un projet à tout prix même si la population n'en veut pas?
M. Paradis : Bon, le niveau
d'adhésion, hein?, évidemment, il y a un sondage qui a été... paru la semaine
dernière. Ce qu'on remarquait, c'est que plus il y a de l'information, plus les
gens sont informés sur le projet, plus il y a de l'appui au projet. Plus on est
proches des zones d'implantation du projet, plus il y a d'appuis. Donc, ça,
c'est une base sur laquelle on peut travailler.
Maintenant, un projet de transport
collectif structurant, il en faut un absolument à Québec. On ne peut pas
manquer cette opportunité-là. Et là, le projet qui est sur...
Journaliste : Même si les
gens ne veulent pas de ce projet-là?
M. Paradis : Le niveau
d'appui au projet, c'est un des paramètres qui est important ici, et ce qu'on
sait, c'est que plus les gens sont informés sur le projet, plus ils l'appuient.
Là, aujourd'hui, on va avoir une mise à jour de la ville de Québec. Ensuite,
c'est la réaction du gouvernement du Québec qui va être importante. Puis ça va
comme c'est mené. Donc, est-ce que le gouvernement du Québec a démontré le
leadership requis? Est-ce qu'on a démontré l'ambition suffisante pour la
capitale nationale, qui mérite, qui a besoin d'un véritable projet structurant
pour la ville? C'est ça, la question qui va se poser. Puis là, c'est ça le
test, le nouveau test qui s'impose au gouvernement du Québec à partir
d'aujourd'hui.
Le Modérateur : On va en
prendre une dernière en français.
Journaliste : ...vous dites
«projet structurant» et vous ne dites pas «projet de tramway»?
M. Paradis : Le projet, il
est sur la table actuellement, c'est le tramway. Il est lancé, là, puis on a
investi déjà des centaines de millions dans ce projet-là.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste
: Mr. Bérubé, I'd like to hear you on immigration and the French
requirements for temporary workers. What are you hoping to see today?
M.
Bérubé
: Well, I need Minister Fréchette to take in consideration the fact
that we have half a million of people who are temporary immigrants. And she
doesn't care that much if they speak French. Now, it's new. When they're going
to renew their permit, we're going to ask them to pass a test, but not at the
enter. So, they can live here for three years without saying any words in French.
And what about the students? They don't ask anything to the students of college
and mostly universities. So, it… like Shania Twain said, «it don't impress me
much».
Journaliste
: And on the number of immigration… of immigrants that Québec has the
capacity to…
M.
Bérubé
: I'm from a rural area, you know.
Journaliste
: On the... yes, on the immigration threshold, on the number of
immigrants that Québec can realistically accept, can you repeat what you said
on that?
M.
Bérubé
: On the level? Let's say that, back in 2018, the level for the CAQ
was 40,000, then it became 50,000, exactly like Jean Charest and Philippe
Couillard. I don't want to send any words, who is going to make Mr. Legault
mad…
and I guess it's going to be
between 50 000 and 60 000, and we still think it's too much. The level that
we're expecting in the last campaign was 35 000 and it's still that way, and
you need to take in consideration 500 000 temporary immigrants. So, it... the
result of this... of all these discussions on immigration is now the CAQ as
exactly the same position that the Chamber of Commerce of Greater Montreal and
almost the same that the Liberals. The only difference is like when you get to
renew your permit, we're going to ask you to say a few French. That's the only
difference. So, we're truly the only party who said the truth about that say.
If you want people to have a success being in Quebec, having a child, having a
home, having a kindergarten, having the keys to success and being happy with
us, to be part of the Quebec adventure and to make sure that this is a success,
you need to have the good resources. And I feel that CAQ and Liberals and
Québec solidaire doesn't care that much about our capacity. This is what I
think.
Journaliste :
How would Québec be able to avoid a
labor shortage if for example, like you're proposing, temporary foreign
immigrants need to speak French the second they step into Québec and start
working?
M. Bérubé :
You need to make some differences. If
you work in field, in a corn field in a rural area, I don't expect that much
that you have to speak French for the summer. But, if you are a student, of if
you work in different fields who you're in contact with the people or
customers, you need you speak French because we do think that if you have a
renewal of your permit, you want to live here, you can renew two times, three
times, four times. It's a way to stay here.
Journaliste :
Do you think it's realistic to have right
of the bat, like there would not be a... you don't think there be a labor
shortage if that we was a requirement?
M. Bérubé :
Let's have a good discussion about our
capacity to have newcomers here in Québec, and we didn't have this debate on
the exercise that of the last week with the Minister Fréchette. The only thing
was about is it 50 000, 60 000? What about the temporary? Oh! no, we don't look
at that. So, we didn't have this is debate, and its bad.
Journaliste :
On the poll this morning.
M. Bérubé :
Veux-tu la prendre pour changer?
Journaliste :
It's just that you're three years from
a general election. It' a long, long time in politics. How you... Is it a good
position to be higher up or it's good to be able to just climb the ladder?
M. Paradis :
Well, first of all, you know,
interpreting polls is maybe your business than ours, first of all. So, we're
happy with the results today, its energy flowing in our action. It gives us
energy to keep on the good work. But honestly, we're just a keeping up with our
plan. So, we have a plan, and we'll stick to the plan. We're working hard to
work on dressing the real issues for Quebecers an to preparing at the next
general election. Really, it's what we're doing.
Journaliste :
But just as a matter of personality,
what do you think work for Paul St-Pierre Plamondon and doesn't work for
François Legault?
M. Paradis :
What doesn't work for others, you know,
it's... once again, it's for political analysts to deal with this. What works
for us or what we want to achieve is really to be true to our goals, sticking
up to our plan, speaking to really the intelligence of the electorate, being
honest, being nuanced in what we say and how we do things, to be constructive,
to be in a dialogue with civil society and with the government, asking good
questions, making good proposals. And I think that's what we are hearing,
people like that way of doing politics. So, we'll stick to what we've been
doing.
(Fin à 9 h 4
)